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PRÉSENTATIONS Génétique et sélection chez le chien

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Academic year: 2022

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PRÉSENTATIONS

Génétique et sélection chez le chien

par Bernard DENIS

Pratique Médicale et Chirurgicale de l'Animal de Compagnie (CNVSPA) Société des Sciences Naturelles de l'Ouest de la France

M. Marcel THÉRET.

-

La génétique et la sélection ont naturellement des rapports étroits, la sélection s'appuie sur la génétique mais celle-ci dans son essence est difficile à vulgariser et avant de tenter une analyse de cet ouvrage on peut se demander quel était le dessein de l'auteur pour la conception de ce livre.

Dans une introduction, l'auteur nous donne une excellente réponse à cette question et également une analyse de son ouvrage.

Nous ne saurions faire mieux que de reproduire un large extrait de celle-ci.

Le présent ouvrage est en projet depuis longtemps. Il est destiné d'abord aux éleveurs et aux vétérinaires intéressés par les problèmes courants de l'élevage canin. L'expérience de nombreuses réunions nous a permis de cerner leur demande. Les idées qui nous ont animé dans la rédaction de ce livre sont les suivantes :

- sans reprendre les bases fondamentales, qui sont supposées connues, offrir au lecteur la possibilité de parfaire ses connaissances en génétique, notamment en génétique quantitative (telle était du moins notre intention initiale. Elle s'est quelque peu modulée avec les annexes rédigées par M. COLAS, comme on le verra plus loin);

- familiariser le vétérinaire avec le raisonnement génétique et lui permettre, s'il le souhaite, de prodiguer des "conseils" à ses clients;

- ne pas, sous couvert de génétique, écrire un livre de médecine. Le fait de parler de pathologie héréditaire n'autorise pas le zootechnicien à se risquer dans la clinique. Que les éleveurs qui s'attendraient à trouver ici une analyse précise de l'affection dont souffre leur chien nous excusent : tel n'a pas été notre propos et ce n'est pas de notre ressort. Nous n'irons pas au-delà de quelques indications sur la nature et les conséquences des anomalies envisagées ;

- être, le plus souvent, simple et pratique. Cela dit, la génétique est

une discipline qui se vulgarise très mal et des lecteurs pourront trouver

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que, par exemple, la génétique quantitative et la génétique des populations sont compliquées. Qu'ils sachent pourtant qu'elles sont traitées ici de manière "élémentaire" ;

- ne pas présenter l'ouvrage comme une mise au point bibliogra­

phique mais synthétiser le plus possible l'information qui est restituée. Le plus souvent, le lecteur désireux d'approfondir une question, trouvera une bibliographie détaillée dans l'un ou l'autre des livres de génétique canine, publiés pour la plupart en langue anglaise, qui figurent en tête de nos références.

Notre travail est divisé en cinq parties :

La première, qui comprend les chapitres 1 à 4, traite de génétique générale. Ce fut la plus difficile à concevoir. Nous avons choisi de nous adresser à des lecteurs qui se sont déjà intéressés à la génétique en ayant, par exemple, manipulé les lois de Mendel et acquis un certain vocabulaire, même s'ils n'en comprennent pas toujours la signification. Les bases de la génétique à proprement parler, ne seront donc pas enseignées mais certaines d'entre elles sont toutefois envisagées en annexe.

La deuxième (chapitres 5 et 6) consiste en une présentation des méthodes d'amélioration génétique, qui sera à la fois générale et appliquée au Chien.

La troisième (chapitres 7 à 12) constitue à notre avis le cœur de l'ouvrage. Elle s'intitule "Étude génétique du phénotype du Chien". Elle devrait permettre, d'une part de restituer au lecteur l'essentiel de ce que l'on sait sur tel ou tel sujet, d'autre part de lui faire acquérir une sorte de mécanique dans la prévision des déterminismes génétiques. Il sera ainsi à même de se faire une idée du déterminisme des caractères qui n'ont pas fait l'objet de publications. Et ils sont nombreux ! C'est également dans cette partie que nous traiterons de la pathologie héréditaire.

La quatrième partie est consacrée à la race. Elle comprend trois chapitres (13 à 15), soit beaucoup plus que ce qui se voit habituellement dans les ouvrages de génétique canine. Le sujet est en effet d'importance, surtout dans son volet "gestion génétique".

La cinquième partie comprend un seul chapitre (le 16) et traite du

..

conseil génétique'". Nous proposerons quelques rappels et réflexions complémentaires.

Un tel ouvrage demande de la part de son auteur une bonne connaissance de la génétique classique, et de l'élevage canin. On trouve dans ce livre de nombreux renseignements pratiques.

L'auteur s'est assuré, par ailleurs, la collaboration ponctuelle de M. Gilbert COLAS, juge de la S.C.C., très au fait des questions que se posent les éleveurs. La bibliographie est importante. Les ouvrages sur la génétique canine, le plus souvent en anglais, figurent en tête de celle-ci.

Cet ouvrage mérite d'être retenu pour une proposition de prix.

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Ce bon Docteur JENNER L'homme qui vainquit la variole

par le Professeur Hervé BAZIN Éditions Josette Lyon - Paris - 1997

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M. Marc CA TSARAS. L'ouvrage de notre confrère, membre corres­

pondant national de notre compagnie, est complet, bien documenté, et sa publication correspond pratiquement au deuxième centenaire de la vaccination antivariolique, puisque c'est le 14 mai 1796 que Edward JENNER effectue la première inoculation (vaccination) d'un enfant, James PHIPPS: c'est un succès; JENNER est âgé de 47 ans.

Celui-ci est né, en effet, le 17 mai 1749, à Berkeley, petit bourg de la campagne anglaise non loin de Gloucester, dont la cathédrale gothique est bien connue. Son père est le révérend Stephen JENNER et sa famille est respectée et relativement aisée, mais sa mère meurt alors qu'elle vient de mettre au monde son neuvième enfant ; le jeune Edward a 5 ans, et peu de temps après son père meurt à son tour. Ses sœurs ainées Mary et Sarah, et surtout sa tante Déborah suppléèront à l'absence des parents.

A 13 ans, il est placé comme apprenti chez John LUDLOW, chirurgien près de Bristol, et c'est là qu'il apprendra pendant de longues années le métier qui, à l'époque, était exercé par ceux qui n'étaient considérés que comme les aides des médecins; c'est là qu'il entendra parler de la maladie des vaches, le cow-pox. En 1772, à 23 ans, il est de retour à Berkeley, et entame sa pratique de chirurgien de campagne. Son comportement, tout au long de sa carrière, s'explique en grande partie par son désir de voir triompher sa méthode de prévention contre la petite vérole, la vaccination, au sens premier et restreint du terme, c'est-à-dire inoculation de la vaccine.

Avant JENNER, à partir du début du XVIIIe siècle, en Angleterre en particulier, on pratique l'inoculation, chez les enfants, de la petite vérole pour qu'ils bénéficient ensuite d'une immunisation contre la maladie, l'une des plus hideuses, des plus horribles, des plus contagieuses, connue depuis toujours. L'idée que les gens de ferme au contact de la maladie bovine sont protégés contre la variole se répand, et JENNER s'en convainc.

Et c'est en 1796 qu'il applique sa méthode. En 1798, il publie son premier livre sur la question, à compte d'auteur.

Commencent alors les années, de 1798 à 1823, qui vont amener peu à

peu la difficile victoire de JENNER, car la méthode n'est pas sans défauts; il

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y a des accidents mortels de vaccination, et les détracteurs, favorables à la variolisation, sont nombreux. Au début de 1823, Edward JENNER a une seconde attaque qui lui sera fatale. Puis, la méthode de JENNER connaîtra, dans les quelques années qui ont précédé et suivi sa mort, un succès énorme, car elle se répand, tout d'abord en Europe, puis dans le monde entier.

Dans les derniers chapitres, l'auteur décrit la vaccination post-jennerienne ( 1823-1979), la vaccination antivariolique, sa valeur et ses limites (1798-1979), sans omettre de traiter, pour la même période, la question des mouvements antivaccinologistes, qui furent importants.

Enfin, en 1979, l'O.M.S. proclama, dans une déclaration solennelle, l'éradication de la variole de la surface de la terre. La méthode de vaccination de JENNER a triomphé de la variole !

L'auteur termine son ouvrage avec 16 clichés, tous plus intéressants les uns que les autres, par un glossaire fort utile, un petit lexique anglais­

français, une bibliographie très complète, et enfin une liste de repères biographiques, de 1749à1994, date de la fondation d'un Institut Jenner, en Grande-Bretagne.

Plusieurs biographies d'Edward JENNER ont été écrites en langue

anglaise, mais celle du Professeur Hervé BAZIN est la seule écrite en

français. Les qualités de l'ouvrage: clarté, précision, intérêt quant aux

raisons qui menèrent à la découverte, autant qu'à celles qui assurèrent le

succès, malgré certaines résistances, justifient que son auteur soit proposé

pour un prix de lAcadémie.

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