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Chapitre II. But du travail
Les nucléotides (ATP, ADP, UTP, UDP et UDP-glucose) et nucléosides (adénosine) extracellulaires modulent une multitude de fonctions biologiques en activant différents types de récepteurs membranaires : les récepteurs P1, P2X et P2Y. Historiquement, un grand nombre d’effets induits par ces nucléotides étaient connus avant que les récepteurs qui médient leurs actions ne soient isolés. L’identification des récepteurs nucléotidiques permet d’étudier leurs mécanismes de signalisation, leurs fonctions biologiques et de développer des molécules spécifiques qui permettront, à terme, d’utiliser ces récepteurs comme cibles thérapeutiques.
Notre laboratoire a identifié en 2001 un nouveau récepteur dont l’existence n’était pas soupçonnée. Ce nouveau récepteur, baptisé P2Y13, est activé par l’ADP et est couplé à une protéine Gi. Son transcrit est préférentiellement exprimé dans la rate, le pancréas, le foie et le cerveau.
L’objectif de notre travail de thèse est de mettre en évidence la ou les fonction(s) physiologique(s) du récepteur P2Y13.
A cette fin, nous avons projeté de générer une lignée de souris déficientes en récepteur P2Y13. Le phénotype de ces souris sera analysé pour déterminer quelle(s) altération(s) provoque l’inactivation de ce gène. A partir de ces observations, nous pourrons étudier le niveau d’implication du récepteur P2Y13, et éventuellement analyser son mécanisme d’action.
D’autre part, nous tenterons de générer des anticorps dirigés contre le récepteur P2Y13 afin d’établir un profil d’expression basé sur la distribution tissulaire de la protéine. L’étude phénotypique sera orientée en fonction de la distribution tissulaire des transcrits vers le système immunitaire, en particulier les cellules dendritiques, le foie et le pancréas.