4.1 INTRODUCTION :
Pour synthétiser des couches de ZnO uni f or me s e t a dhé r e nt e s a ux s ubs t r a t s à l ’ a i de de notre système de dépôt par spray pyrolyse (S.P), de nombreux essais ont été effectués pour maîtriser le procédé. La seconde étape de ce travail consiste à obtenir des couches minces de ZnO de bonnes qualités semi-conductrices, en particulier, suffisamment transparentes dans le visible, reflectrices da ns l ’ I . R , conductrices et rugueuses. Il est nécessair e d’ opt i mi s e r les conditions d’ é laboration, e n l ’ oc c ur r e nce , la température du substrat, la molarité de la solution initiale et le temps de dépôt.
Ce chapitre est consacré à la détermination, par différentes analyses expérimentales, de la microstructure, la composition et les propriétés opto-électriques des couches de ZnO déposées par S.P. Nous nous sommes intéressés, également, à l ’ é t ude de s é vol ut i ons de leurs propriétés, en fonction des variations des paramètres de dépôt suivants:
♦La molarité de la solution.
♦Le temps de dépôt.
♦ Le type du précurseur de la solution de départ.
♦ La température du substrat (dépôt).
4.2 INFLUENCE DES PARAMETRES DE DEPOT SUR LES PROPRIETES DE ZnO :
4.2.1 STRUCTURE ET COMPOSITION :
La figure 4.1, ci-dessous, montre un diffractogramme typique de rayons X des films de
ZnO déposés par notre système. L’ a na l ys e du diffractogramme montre que les films étudiés
sont bien cristallisés (pics fins), on observe un seul pic de diffraction autour de l’ angle 34 0
( tube de Cu) qui correspond à l’ orientation (002) d'oxyde de zinc. Cette orientation
pr é f ér e nt i e l l e s i gni f i e que l ’ a xe c r i s t a l l ogr a phi que c e s t pe r pe ndi c ul a i r e a u s ubs t r a t , c e qui
signifie une direction de croissance orthogonale, Fig.4.2. Cette orientation préférentielle de
croissance est souvent observée dans d’ a ut r e s é t ude s [ 21,28].
Figure 4.1 : Ana l ys e pa r di f f r a c t i on de s r a yons X d’ une c ouc he de ZnOà partir de la solution de chlorure de zinc (M s =0,2 mol/l) Réalisée à Ts = 470 o c, t d =3 min
(Source de radiation CuKα , λ =1.5418 Å).
Figure 4.2: Représentation des plans (002) dans le système hexagonal compact.
Les observations au MEB ont montré que les couches sont relativement denses et ont
confirmé la continuité du matériau déposé s ur l e s ubs t r a t . L’ a na l ys e pa r s pe c t r os c opi e X en
di s pe r s i on d’ é ne r gi e ( EDS) nous a pe r mi s , d’ une pa r t , de vérifier la composition des couches
ZnO et, d’ a ut r e pa r t , de déceler leur contamination et leur homogénéité. On signale ici que
dans cette technique, il est difficile de contrôler l ' i nc or por a t i on d’ oxygè ne dans le film
pendant le processus de c r oi s s a nce , pa r c e qu’ i l se développe dans des conditions
atmosphériques. Plusieurs chercheurs ont rapporté que l a non s t œc hi omé t r i e e s t due à
la pr é s e nc e d’ a t ome s de zi nc e n positions interstitielles et à l ’ e xc è s de s l acune s d' oxygène .
4.2.1.1 Effet de la molarité :
Pour cette étude, quatre échantillons ont été préparés avec différentes concentrations de ZnCl 2 dans la solution de départ, variant de 0,1 à 0,4mol/l avec un pas de 0.1 mol/l.
Les analyses EDS ont bien montré que les couches déposées par notre système sont du ZnO, c e pe nda nt , l ’ a na l ys e de l a s t œc hi omé t r i e du ma t é r i a u e s t di f f i c i l e c a r ce c i né ce s s i t e un trait e me nt s pé c i a l e et d’ a ut r e pa r t l e s s ubs t r a t s ut i l i s é s ( Si O 2 ) peuvent être une source d’ erreur dans l ’ estimation du t a ux d’ oxygè ne da ns l e s f i l ms . Les spectres montrent la présence du silicium, venant certainement du substrat.
Les spectres de Z-M1 et Z-M2 montrent aussi des traces de chlore, venant des molécules qui n’ a t t e i gne nt pa s l a r éac t i on de pyr ol ys e . On distingue aussi sur le spectre de Z-M4 une contamination du carbone; cela est probablement dû à la contamination provoquée par la manipulation.
Les micrographies MEB des surfaces de quatre échantillons de cette série et les spectres EDS de leurs compositions chimiques, ainsi que les spectres XRD correspondants, sont représentés sur la figure 4.3.
Les observations au MEB ont montré que les couches de ZnO sont relativement denses; elles avaient des défauts de surface telles que le non homogénéité et la discontinuité.
Après avoir déterminé la composition et la morphologie des couches, nous nous sommes intéressés à leur structure cristalline. Des analyses par diffraction de rayons X, réalisées avec la raie K du cobalt, ont montré que les couches sont bien cristallisées selon l ’ o rientation (002) à l’ angle 40,2 o , il est à noter ici que la position de pic est décalée vers les angles 2θ plus grandes que ceux donnés dans la littérature (fichier JCPDS 11-65), donc des changements dans les distances inter réticulaires dues à la présence des contraintes. Ceci pe ut s ’ e xpl i que r par l ’ écart à la s t œc hi omé t r i e de c e s c ouc he s qui peut être causé par un défaut d’ i ns e r t i on pr oba bl e d’ a t ome s de zi nc en s i t e s i nt e r s t i t i e l s , sachant que les défauts natifs dans les films ZnO sont les atomes de Zinc en position interstitielle comme il a été mentionné par plusieurs auteurs, D.C.Look [102]
Avec l’ augmentation de la molarité nous avons constaté une augmentation du pic (002). Ceci
est prévisible car à la molarité élevée les atomes de zinc dans la solution sont plus nombreux
par conséquent les films sont plus épaisses d’ où l’ accroissement noté dans le pic (002).
Z-M1 M s = 0,1 mol.l -1
0 10000 20000 30000 40000 50000
30 40 50 60 70 80 90
2 0 (°)
in te n s it é (u .a .)
(002)
0 .5 1 .0 1 .5 2. 0 2 . 5
E n e r g y (k e V )
0 5 0 0 1 0 0 0 1 5 0 0 2 0 0 0 2 5 0 0
C p s
O Z n
Zn
S i C l
Z-M2 M s = 0,2 mol.l -1
0 10000 20000 30000 40000 50000
30 40 50 60 70 80 90 2 0 (°)
in te n s it é (u .a .)
0 .5 1 .0 1 .5 2 .0 2 .5
E n e r g y (k e V )
0 1 0 0 0 2 0 0 0 3 0 0 0
C p s
O Z
nZ n
S i C
lZ-M3 M s = 0,3 mol.l -1
0 10000 20000 30000 40000 50000
30 40 50 60 70 80 90
2 0 (°)
in te n s it é
(101) (103)
0.5 1.0 1.5 2.0 2.5
Energy (keV)
0 2000 4000 6000
Cps
O Zn
Zn
Z-M4 M s = 0,4 mol.l -1
0 10000 20000 30000 40000 50000
30 50 70 90
2 0 (°)
in te n s it é
0.5 1.0 1.5 2.0 2.5
Energy (keV)
0 1000 2000 3000 4000
Cps
C O
Zn Zn
Si
Figure 4.3 : Spectres DRX, Micrographies MEB et spectres EDS correspondants, pour des couches de
ZnO de la série 1(tableau 3.1) à des molarités de solution différentes.
4.2.1.2 Effet du temps de déposition :
Les micrographies MEB des surfaces de quatre échantillons de cette série et les spectres EDS de leur composition chimiques, ainsi que les spectres XRD correspondants, sont représentés sur la figure 4.4.
Les observations au MEB ont montré que les couches de ZnO sont relativement denses. Elles avaient des défauts de surface sous forme de microparticules, surtout celles déposées avec une durée plus longue et qui correspondent à celles les plus épaisses.
Les analyses EDS ont montré que ces particules ont la même composition que la couche, il s ’ a gi t donc de c r i s t a ux de ZnO n’ a ya nt pa s l a m ême orientation cristalline que le reste de la couche. La présence de ces particules c ont r i bue à l ’ a ugme nt a t i on de la rugosité des surfaces des films.
Les couches sont bien cristallisées selon l’ orientation (002) à 40,2 o . On peut voir que l ’ i nt e ns i t é de c e pi c croit a ve c l ’ a ugme nt a t i on du temps de dépôt, c-à-d de l ’ é pa i s s e ur du f i l m.
Un autre pic important, et avec le même aspect apparaît, (103) à 74,6 o ; d’ a ut r e s pics
secondaires apparaissent aussi : (100) à 36,4 o , (101) à 43,4 o , (102) à 56,8 o et (004) à 86 o qui
confirment la présence des particules de ZnO sur la surface, ayant des différentes orientations.
Z.t1 t d = 100 sec
0 10000 20000 30000 40000 50000
30 40 50 60 70 80 90
2 0 (°)
in te n s it é (u .a .)
0.5 1.0 1.5 2.0 2.5
Energy (keV)
0 500 1000 1500 2000 2500
Cps
O Zn
Zn
Si Cl
Z.t2 t d = 180 sec
0 10000 20000 30000 40000 50000
30 40 50 60 70 80 90
2 0 (°)
in te n s it ' (u .a .)
0.5 1.0 1.5 2.0 2.5
0 200 400 600 800 1000
O Zn
Zn
Z.t3 t d = 300 sec
0 10000 20000 30000 40000 50000 60000
30 40 50 60 70 80 90
2 0 (°)
in te n is té (u .a .)
(102)
0.5 1.0 1.5 2.0 2.5
0 500 1000
C
O Zn Zn
Z.t4 t d = 600 sec
0 10000 20000 30000 40000 50000 60000 70000
30 40 50 60 70 80 90
2 0 (°)
in te n s it é (u .a .)
0.5 1.0 1.5 2.0 2.5
0 500 1000 1500 2000 2500
O
Zn Zn
Figure 4.4 : Spectres XRD, Micrographies MEB et spectres EDS correspondants, pour des couches de
ZnO de la série 2(tableau 3.1) pour des différents temps de dépôt.
4.2.1.3 Effet de la nature de la solution de base :
La solution de base utilisée usuellement dans notre laboratoire pour le dépôt des couches de ZnO par SP est constituée de chlorure de zinc. Af i n d’ é t udi e r l ’ i nf l ue nc e de type de précurseurs, on a changé ZnCl 2 par le nitrate de zinc (Zn (NO 3 ) 2 .6H 2 O), en gardant les mêmes conditions expérimentales (Ts=450°c, M=0,1 mol/l, t d =10 min), tableau 3.1.
Les résultats des analyses de cette dernière couche sont représentés sur la figure 4.5.
Z.s2
0 10000 20000 30000 40000 50000
30 40 50 60 70 80 90
2 0(°)
in te n s it é
0.5 1.0 1.5 2.0 2.5
Energy (keV) 0
200 400 600 800 1000 Cps
C O
Zn Zn
Figure 4.5 : Spectre XRD, Micrographies MEB et spectre EDS correspondant, pour la couche de ZnO déposée à partir de la solution de nitrate de zinc (série 3; tableau 3.1).
Le s a na l ys e s pa r DRX n’ ont mont r é a ucune différence significative entre les deux
couches obtenues à partir de deux types de solutions. Par ailleurs, l ’ i nt e ns i t é du pic (002) de
film élaboré à partir de nitrate de zinc est moins intense que celle relative au film élaboré par
ZnCl 2 .
Comme le montre le spectre EDS, la couche révèle des traces de carbone.
L’ obs e r va t ion au MEB c onf i r me a us s i l ’ e xi s t e nc e du carbone qui se trouve sur la surface du film de ZnO ; cela est probablement dû à la contamination provoquée par la manipulation.
A l ’ i nve r s e de s c ouc he s pr é pa r é e s a ve c du ZnCl 2 et qui ne présentent aucune anomalie structurale en surface nous remarquons que celles obtenues par la solution de nitrate de zinc montrent clairement une morphologie différente qui contient, en surface, des lignes de d’ or i e nt a t ions assez particulières pouvant, probablement, être des nanotubes [103,104,105].
Ce s de r ni e r s c ons t i t ue nt , à l ’ he ur e ac t ue l l e , un nouve a u doma i ne de r ec he r c he t r è s pr ome t t e ur pour le développement de divers doma i ne s i ndus t r i e l s t e l s que l ’ opt o -électronique, surtout da ns l e s na no l a s er s t r a va i l l a nt da ns l ’ U. V e t c e l a à c a us e de l a pr é s e nc e d’ un exciton ayant une énergie de 60 meV. Notons que cette observation peut nous ouvrir une brèche sur un autre s uj e t de r e c he r c he qui mér i t e d’ ê t r e c r e us é .
4.2.1.4 Effet de la température de substrat:
Sui t e a ux di f f é r e nt s t e s t s pr é l i mi na i r e s e f f e c t ué s s ur not r e s ys t è me , i l s ’ e s t a vé r é que les films préparés sur des substrats en verre chauffés à des températures supérieures à 350 o C étaient physiquement stables et ont eu une très bonne adhérence. Sur ces couches, aucun ébrèche me nt ou dé c ol l eme nt n’ a é t é obs e r vé , mê me l or s que les films ont été trempés dans des dissolvants d'acétone et d'alcool pendant longtemps. Par ailleurs, les couches préparées à des températures inférieures à 350 o C n’ a dhè r e nt pas au substrat et ne présentent aucune stabilité mé c a ni que par c e que l a t e mpé r a t ur e ut i l i s é e n’ é t a i t pa s s uf f i s a nt e pour la décomposition totale de chlorure de Zinc et, par conséquent, le film obtenu est formé d’ un mé l a nge de ZnO e t de ZnCl 2 . Ceci explique la mauvaise adhérence car le chlorure de zi nc , e n c ont a c t a vec l ’ a i r , r e s t e s ous f or me de l i qui de .
D’ a pr è s M. Bender et al. [22], les couches déposées avec des températures de substrat en dessous de 300 o C sont amorphes, alors que celles développées aux températures au-dessus de 300 o C sont cristallines.
Dans notre étude, seule la température du substrat est variée de 450 o C à 550 o C tandis
que les autres paramètres de dépôt sont gardés constants (tableau 3.1).
4.2.1.4.1 Analyse par EDS :
Les spectres EDS de la composition chimique des couches sont représentés sur la figure 4.6.
a/
0.5 1.0 1.5 2.0 2.5
Energy ( ke V) 0
200 400 600 800 1000 Cps
O Zn
Zn
Cl
b/
0.5 1.0 1.5 2.0 2.5
Energy (Ke v) 0
200 400 600 800 Cps
O Zn
c/
0.5 1.0 1.5 2.0 2.5
Energy (keV) 0
500 1000 Cps
K O
Zn Zn
Si
d/
0.5 1.0 1.5 2.0 2.5
Energy (keV) 0
500 1000 1500 Cps
K O
Zn Zn
Si
Figure 4.6 : les spectres EDS des couches de ZnO (série 4) déposées à différentes températures de substrat : a/ T = 450 o C, b/ T = 470 o C, c/ T = 500 o C, d/ T = 550 o C.
On constate la présence des pics caractéristiques des éléments fondamentaux O et Zn.
Les autres éléments détectés sous forme de traces, avec de faibles quantités, sont le Si et K qui appartiennent au substrat de verre. On peut aussi voir dans le premier échantillon la présence du pic de Cl, élément qui appartient aux pr éc ur s e ur s di s s ous da ns l ’ e a u ( ZnCl 2 ) et qui persiste.
Ce c i i ndi que que l a déc ompos i t i on de l a s ol ut i on n’ e s t pas complète.
4.2.1.4.2 Analyse par MEB et XRD:
Les micrographies MEB des surfaces des quatre couches étudiées, ainsi que
les spectres XRD correspondants sont présentés dans la figure 4.7.
Les observations au MEB ont montré une rugosité élevée de toutes les surfaces de ces couches de ZnO. Les morphologies extérieures indiquent aussi une distribution uniforme (homogène) du matériau déposé présentant des microparticules dont la densité et la taille évoluent avec la température de substrat, ce qui est aussi traduit par l ’ a ppar i t i on de nombr e ux pics secondaires de diffraction. On remarque que la taille de ces microparticules est maximale pour la température 470°C, au-delà de cette valeur leurs dimensions sont relativement réduites et pour 550°C la surface présente une texture presque homogène.
Toutes les couches de ZnO déposées sont cristallines, préférentiellement orientées selon la direction de croissance c
perpendiculaire aux plans (002), pour laquelle l’ axe est perpendiculaire au substrat. On constate aussi que les intensités maximales augmentent avec la température. Simultanément, le pic de diffraction correspondant aux plans (103) commence à apparaître sur les spectres XRD, et progresse au fur et à mesure que Ts augmente.
Cette dernière constatation est pa r e i l l e pour d’ a ut r e s pi c s s e c onda i r e s .
La t e mpé r a t ur e du s ubs t r a t e s t l e pr i nc i pa l é l é me nt qui f our ni t de l ’ é ner gi e a u pr oce s s us de dépôt des couches de ZnO par SP. Etant donné que le plan cristallographique (002) le plus dense du ZnO est celui qui correspond à l ’ énergie de formation minimale. Lor s que l ’ on f a i t croître Ts , on f our ni t donc pl us d’ é ne r gi e a uflux des particules liquides arrivants sur le substrat et en forment la couche en question. Ceci pourrait donc expliquer pourquoi à basse t e mpé r a t ur e , l or s que pe u d’ é ne r gi e e s t f our ni e a u s ys t è me , l e ZnO c r oî t s e l on l e pl a n à é ne r gi e mi ni ma l e ; pui s , l or s que pl us d’ é ne r gi e e s t f our ni e a u s ys t è me , l e ZnO a r r i ve à c r oî t r e s e l on les plans qui nécessi t e nt un pe u pl us d’ é ner gi e de f or ma t i on.
Enfin, lorsque on a ugment e d’ a va nt age l ’ é ne r gi e f our ni e au substrat, le ZnO peut croître selon
de multiples plans de croissance ayant des énergies de formation supérieures, c ’ e s t l e ca s
de l ’ a ppar i t i on de s autres pics de diffraction.
Z.T1 T s = 450 o c
0 10000 20000 30000 40000 50000
30 40 50 60 70 80 90
2 0 (°)
in te n s it é (u .a .)
Z.T2 T s = 470 o c
0 10000 20000 30000 40000 50000
30 40 50 60 70 80 90
2 0 (°)
in te n s it é (u .a .)
Z.T3 T s = 500 o c
0 10000 20000 30000 40000 50000
30 40 50 60 70 80 90
2 0 (°)
in te n s it é (u .a .)
Z.T4 T s = 550 o c
0 10000 20000 30000 40000 50000
30 40 50 60 70 80 90
2 0 (°)
in te n s it é (u .a .)
Figure 4.7 : Micrographies MEB et spectres XRD correspondants, pour des couches de ZnO de
la série 4(tableau 3.1) à des températures de substrat différentes.
4.2.2 INFLUENCE DES PARAMETRES DE DEPOT SUR LA VITESSE DE CROISSANCE:
Le taux de la croissance (vitesse de dépôt ) e s t dé t e r mi né à pa r t i r de l ’ é pa i s s e ur de la couche et du temps de dépôt t d .
4.2.2.1 Effet de la molarité :
Sur la figure 4.8 nous mont r ons l ’ é vol ut i on de l ’ é pa i s s e ur des c ouc he s ZnO e n fonction de la concentration du précurseur dans la solution. On constate qu'une augmentation de la concentration à une température de substrat constante (450 0 C) a eu comme conséquence une augmentation quasi linéaire de l'épaisseur du film. Ce dernier passe de 0,3 à 0,9 μ m lorsque la molarité augmente de 0,1 à 0,4 mole/l. Cependant, la concentration de Zinc est un paramètre fondamental qui commande la vitesse de croissance.
0,1 0,2 0,3 0,4
0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0
E p a is s e u r (µ m )
Molarité (mol.l -1 )
0.0 0.1 0.2 0.3 0.4
2x10
-33x10
-34x10
-35x10
-36x10
-37x10
-38x10
-39x10
-31x10
-2T a u x d e c ro is s a n c e ( m /s e c )
Molarité (mol/l)
Figure 4.8 : Evolutions de l ’ é pa i s s e ur et de la vitesse de croissance des films ZnO en fonction de la molarité de la solution de départ (ZnCl 2 ,H 2 O).
4.2.2.2 Effet du temps de déposition :
Le tableau 4.1, récapitule les temps de dépôt (t d ) mis pour la préparation
des échantillons de cette série, leurs épaisseurs (d) mesurées, ainsi que leurs vitesses de
croissance (d/t d ). Dans le processus de dépôt on signale que le flux des gouttelettes, pour
chaque couche, est réalisé de manière continue.
Tableau 4.1 : Valeurs des épaisseurs et des vitesses de croissance des couches ZnO.
Echantillon Temps de dépôt (t d ) sec L’ é pai s s e ur ( d) μm Vitesse de croissance (A/sec)
t1 105 0,298 28.4
t2 180 0,315 17.5
t3 300 0,455 15.2
t4 600 0,529 8,81
Les évolutions de l ’ é pa i s s e ur ( d) et de la vitesse de croissance des couches de ZnO, en fonction du temps de dépôt (t d ), sont représentées sur la figure 4.9. Comme on le constate, l ’ é pa i s s e ur dé pos é e e s t cr oi s s a nt e avec le temps t d . Ce résultat a été signalé par Malle Krunks et al. [84] tout en supposant une allure quasi linéaire.
En revanche, on peut distinguer que la vitesse de croissance se comporte de manière différente avec le temps de déposition. Elle est toujours décroissante mais avec deux pentes différentes. La première partie de la courbe indique que la chute du taux de croissance du ZnO est rapide au début du dépôt et par la suite, elle devient plus lente avec une pente constante.
Il est fort probable que dans la phase initiale (~3min) de la croissance, les molécules de ZnO ne recouvrent pas uniformément la surface du substrat. La dernière partie montre que le processus de nucléation qui est traduit par la vitesse de dépôt a atteint un régime stationnaire.
100 200 300 400 500 600
3x10-1 3x10-1 4x10-1 4x10-1 5x10-1 5x10-1 6x10-1