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Sur l'énergie d'excitation du premier niveau 2+ des noyaux pair-pair

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00236401

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00236401

Submitted on 1 Jan 1961

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Sur l’énergie d’excitation du premier niveau 2+ des noyaux pair-pair

C. Ythier, R. van Lieshout

To cite this version:

C. Ythier, R. van Lieshout. Sur l’énergie d’excitation du premier niveau 2+ des noyaux pair-pair. J.

Phys. Radium, 1961, 22 (1), pp.23-26. �10.1051/jphysrad:0196100220102300�. �jpa-00236401�

(2)

SUR L’ÉNERGIE D’EXCITATION DU PREMIER NIVEAU 2+ DES NOYAUX PAIR-PAIR Par C. YTHIER et R. VAN LIESHOUT,

Instituut voor Kernphysisch Onderzoek, Amsterdam.

Résumé.

2014

La présence d’une structure fine dans la variation de l’énergie d’excitation du pre- mier niveau 2+ des noyaux pair-pair en fonction du nombre de neutrons dans la région

90 N 126, suggérée par Chupp e. a. [1], semble confirmée. Une structure analogue semble pré-

sente dans la région 30 N 46.

Abstract.

2014

The variation of the energy of the first excited state in even-even nuclei, as a function of the neutron number, shows a fine structure. The existence of this effect has already

been reported by Chupp et al. for the region 96 N 126 and it is confirmed by more recent

data. An analogous effect seems to be present in the region 30 N 46.

L’énergie d’excitation du premier niveau 2 + des noyaux pair-pair est connue dans un très grand

nombre de cas avec une précision de quelques pour-cents. Dans la région où le nombre de neutrons présents dans les noyaux varie entre 90 et 116,

c’est-à-dire dans la région de déformation perma- nente, cette précision est même beaucoup plus grande dans de nombreux cas, où le rayon-

nement de désexcitation a été mesuré à l’aide d’un

spectrographe à cristal courbé. Chupp e. a. [1] ont remarqué que la courbe représentant pour chaque

élément la variation de .E(2 -~-) 1 en fonction de N,

bien qu’ayant l’allure générale prédite par la théorie de Bohr et Mottelson [2], présente une structure

fine : par exemple 18°Hf a presque la même éner-

gie E(2+)1 que 178Hf; comme si le moment d’iner-

tie du noyau ne diminuait pas lorsque N passe de 106 à 108 ; il semble d’autre part exister un mini-

mum dans la variation de E aussi bien à lIT

=

98

(la4Dy) qu’à N

=

104

Afin de mettre mieux en relief les particularités

que l’on pourrait qualifier de structure fine, il nous

a paru intéressant d’examiner à nouveau, en tenant

compte des données expérimentales obtenues depuis l’observation de Chupp e. a. [1], la varia-

tion de E(2 -[-)1 dans la région 90 lV 116. La figure 1 montre qu’en dépit de l’erreur probable

assez importante de ces déterminations spectros- copiques récentes [3] il semble exister, à côté des

discontinuités signalées plus haut, d’autres dis- continuités encore : à N

=

108 pour le tungstène,

comme le montre la position inattendue de 180W ;

à N ~ 98 pour l’erbium, comme il résulte de la valeur trouvée récemment pour 164Er et si l’identi- fication de 17°Er est correcte [1]. L’anomalie du hafnium à N

=

106 est soulignée par la position

de l’4Hf le minimum dans les courbes du dys- prosium et de l’ytterbium (si l’identification de 176Yb est correcte [1]) est soulignée par la valeur trouvée pour 16°Dy et pour 168Yb et 17°Yb.

Chupp e. a. [4] ont d’autre part appelé l’atten-

tion sur la linéarité remarquable de la variation

de E(2 -~-~ 1 pour le tungstène entre lV

=

108 et

~V

=

112. Gomme le montre la figure 1, cette varia-

tion semble être également linéaire, dans un certain

Fm. 1.

-

Variation de l’énergie d’excitation du premier

niveau 2 -f- des noyaux pair-pair en fonction du nombre

de neutrons entre N = 90 et N =1 R 6. Les valeurs de

l’énergie portées sur la figure sont prises dans les

«

Nu-

clear Data Sheets

»

(3).

-

Erratum : au centre et à droite de la figure, il faut un trait plein entre 178Hf

et 180Hf

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:0196100220102300

(3)

24

m

x m

V

z m

~

’m

~ z

o ÀfJ

o

à

m Q W

ce Rl U m

0

à

K A

O

(4)

est correcte [1], pour l’ytterbium ~1V

=

100 à 104)

si l’identification de 176Yb est correcte [1] (l’incer-

titude sur la valeur de l’énergie dans le cas de

168Yb ne permet pas de dire si cette linéarité s’étend àN

=

98), et probablement pour le hafnium (N

=

102 à 106). Pour les éléments W, Hf, Yb

et Er, cette linéarité est brusquement interrompue

par les discontinuités relevées ci-dessus. Pour mieux mettre en évidence cette situation, il est

commode de comparer, pour chaque élément, la

moyenne des énergies trouvées pour ces valeurs

de N, par exemple 108 et 112 (W), à l’énergie

trouvée pour la valeur intermédiaire de N, ici

N

=

110. Le tableau 1 montre le résultat d’urne telle comparaison.

FIG. 2. Variation de E(2-~-) 1 pour les noyaux pair-pair

de la région 28 lV 50 (cf. légende fig. 1 ).

En dépit du caractère incomplet et, dans quel-

ques cas, encore imprécis des données sur E(2 +) 1

dans cette région, son examen semble indiquer que la variation de E n’a pas l’allure continue qu’on

attendrait d’après la théorie de Bohr et Mottelson.

Afin de savoir si la présence d’une telle structure

fine est caractéristique des noyaux à déformation

permanente, l’analyse a été étendue aux autres

domaines de N, à l’exception des noyaux légers,

car on en connaît trop peu de même Z et de N

différents, et des noyaux pour lesquels lV corres- pond à la fermeture d’une couche de neutrons [5]

ou aux limites de la région de déformation perma- nente [6]. (La variation en fonction de Z offre peii

position premiers 2 ~

difficile en raison de la dégénérescence des seconds niveaux excités [6, 3].)

Dans la région 30 N 46, la variation

de E(2 +) 1 pour un élément donné semble bien être linéaire entre certaines valeurs de N, comme le

montre la figure 2. Le tableau II permet de vérifier

cette linéarité : l’écart ne diffère de zéro de façon significative que dans deux des cas étudiés et,

même dans ces deux cas, sa valeur relative est inférieure à 2 %. Pour tous les éléments examinés

ici, la variation de E a même allure : l’intervalle où elle est linéaire est brusquement interrompu par

une discontinuité très marquée lorsque N atteint

la valeur 34 (Ni), 38 (Zn), 42 (Ge et Se) et 46 (Kr) ;

entre deux valeurs consécutives de cette suite, la

variation de E a le même sens pour tous les élé-

ments ; ce sens diffère d’un intervalle au suivant.

La linéarité n’est pas rompue pour 1V

=

40,

nombre qui doit correspondre à la clôture d’une sous-couche de neutrons ; on observe seulement un relèvement d’ensemble de la courbe qui culmine à

N

=

38. Ce fait mérite d’être comparé aux obser-

vations de Way, Kundu, JB1cGinnis et Van Lieshout [7], qui ont signalé l’importance du

nombre N

=

38 dans la classification des spins des

états fondamentaux des noyaux. La position très

élevée des noyaux de nickel dans la figure 2 est en

relation avec la valeur de Z (Z

=

28). On voit que

l’augmentation de E par rapport aux éléments voisins, par exemple le chrome (Z

=

26), est du

même ordre que celui observé pour N

=

28.

Dans la région 50 11~ 82, l’influence de la fermeture d’une couche de neutrons à N

=

82 est

déj à ressentie pour lV

=

72 ; en outre, non seule-

ment l’étain, mais aussi le cadmium et le tellure manifestent l’influence de la fermeture d’une couche ,

B

de protons à Z = 50 [5] ; dans ces domaines l’éner- gie d’excitation E(2 +)1 est beaucoup plus élevéE :

aussi serait-il utile, pour y relever une éventuelle structure fine, de connaître la valeur de E avec

une très haute précision.

La figure 3 montre que les seuls détails remar-

quables dans cette région sont d’une part une dis-

continuité marquée (à N

=

56 pour Z

=

42, à

N=60 pour Z = 46, à N=62 pour Z = 48;

à 1V

=

64 pour Z = 50), d’autre part une varia-

tion remarquablement linéaire dans certains inter- valles (N

=

60 à 64 pour Z

=

46, N

=

62 à 66

pour Z = 48, lV

=

68 à 72 pour Z

=

50).

On ne relève aucune ressemblance entre la varia- tion de E dans cette région et celle observée dans

la région 30 INT 46. Il n’en est pas de même si l’on examine la variation de B2 au lieu de celle

de E (B2 est le paramètre de masse du mouvement

de vibration). Cette variation a été examinée dans

le cas du cadmium, de l’étain et du tellure par

(5)

26

Alkhazov e. a. [8] ; la figure 6 de cette référence suggère l’existence d’ une structure fine am logue

à celle signalée dans la région 30 N 46.

FIG. 3.

-

Variation de E(2 + h 1 pour les noyaux pair-pair

de la région 50 w 82 (cf. légende fig. 1).

*

* *

En conclusion, les observations faites par

Chupp e. a. [1, 4] peuvent être étendues à quelques

autres cas dans la région 90 ~V 116. Il existe

d’autre part une structure remarquable dans la région 30 N 46. Enfin quelques particularités peuvent être signalées dans la région 50 N 82.

S’il n’est pas possible à partir de ces observations d’élaborer une règle générale, le rôle joué par le

nombre de neutrons N dans la variation de E(2 +)z

ressort néanmoins, par exemple dans la tendance

manifestée par cette variation à être linéaire dans des intervalles dont la largeur est le plus souvent

AN

=

4.

Il apparaît également que la structure fine revêt des aspects différents selon le domaine de N consi- déré.

Aucun de ces aspects ne parait avoir été prévu

par la théorie. Non seulement aucune théorie n’a conféré une importance particulière à des paires de paires de neutrons, mais encore on ne voit pas, par exemple, comment expliquer dans le modèle

en couches l’apparition de discontinuités aussi bien à N

=

34, 42 et 46 qu’à N

=

38 pour les élé- ments Ni, Zn, Ge, Se et Kr. Si un maximum à

N

=

64 dans la variation de E(2 -~-) 1 pour l’étain n’est pas surprenant, puisque l’importance de ce

nombre a été signalée à propos d’une classification des spins des états fondamentaux des noyaux [7],

on est étonné d’observer un maximum analogue

pour le cadmium à N

=

62. Enfin les particularités

observées dans la région des noyaux à déformation

permanente contraste avec la variation régulière

que laisse prévoir le modèle de Bohr et Mottelson.

Le présent travail, exécuté dans le cadre du pro- gramme de la Fondation pour les recherches fonda- mentales sur la matière (F. 0. M.), a bénéficié de

l’aide de l’Organisation néerlandaise pour la re-

cherche pure (Z. W. 0.).

Manuscrit reçu le 28 septembre 960.

BIBLIOGRAPHIE

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