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L'AAmoour d de lla Liberté Jessica RRobin

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

Jessica RRobin

L'A Amoour d de lla Liberté

(2)

Préface

Ce recueil présente six poèmes: "Liberté" et "Couvre- feu" de Paul Éluard, "La rose et le réséda" de Louis Aragon, "Liberté mon amour" (chanson interprétée par Nicoletta) et "Mourir pour des idées" (chanson de Georges Brassens). Chacune représente la liberté: se libérer des occupants ou bien périr, aller à l'encontre des idées imposées pour ne pas finir emprisonné dans un monde attisé par la guerre.

L'amour est un sentiment agréable qui incite des êtres à

s'unir. L'opposition à la liberté provoque l'union des

êtres. Une fois que l'occupant a été repoussé, les peuples

se désunissent pour laisser place à ce sentiment unique

qu'est l'Amour de la Liberté.

(3)

"La Libeerté guidant le peeuple" par Eugenee Delacrooix

(4)

Liberté

Sur mes cahiers d'écolier Sur mon pupitre et les arbres

Sur le sable sur la neige J'écris ton nom Sur toutes les pages lues Sur toutes les pages blanches

Pierre sang papier ou cendre J'écris ton nom

Sur les images dorées Sur les armes des guerriers

Sur la couronne des rois J'écris ton nom Sur la jungle et le désert Sur les nids sur les genêts Sur l'écho de mon enfance

J'écris ton nom

Sur les merveilles des nuits Sur le pain blanc des journées

Sur les saisons fiancées J'écris ton nom

Sur tous mes chiffons d'azur Sur l'étang soleil moisi

Sur le lac lune vivante J'écris ton nom

(5)

Sur les champs sur l'horizon Sur les ailes des oiseaux Et sur le moulin des ombres

J'écris ton nom

Sur chaque bouffées d'aurore Sur la mer sur les bateaux

Sur la montagne démente J'écris ton nom Sur la mousse des nuages Sur les sueurs de l'orage Sur la pluie épaisse et fade

J'écris ton nom

Sur les formes scintillantes Sur les cloches des couleurs

Sur la vérité physique J'écris ton nom Sur les sentiers éveillés Sur les routes déployées Sur les places qui débordent

J'écris ton nom Sur la lampe qui s'allume Sur la lampe qui s'éteint Sur mes raisons réunies

J'écris ton nom

Sur le fruit coupé en deux Du miroir et de ma chambre

Sur mon lit coquille vide J'écris ton nom

Sur mon chien gourmand et tendre Sur ses oreilles dressées

(6)

Sur sa patte maladroite J'écris ton nom

Sur le tremplin de ma porte Sur les objets familiers

Sur le flot du feu béni J'écris ton nom Sur toute chair accordée

Sur le front de mes amis Sur chaque main qui se tend

J'écris ton nom Sur la vitre des surprises

Sur les lèvres attendries Bien au-dessus du silence

J'écris ton nom Sur mes refuges détruits

Sur mes phares écroulés Sur les murs de mon ennui

J'écris ton nom Sur l'absence sans désir

Sur la solitude nue Sur les marches de la mort

J'écris ton nom Sur la santé revenue Sur le risque disparu Sur l'espoir sans souvenir

J'écris ton nom Et par le pouvoir d'un mot

Je recommence ma vie Je suis né pour te connaître

Pour te nommer

(7)

Liberté

Paul Eluard

Poésies et vérités, 1942

(8)

Couvre-feu

Que voulez-vous la porte était gardée

Que voulez-vous nous étions enfermés

Que voulez-vous la rue était barrée

Que voulez-vous la ville était matée

Que voulez-vous elle était affamée

Que voulez-vous nous étions désarmés

Que voulez-vous la nuit était tombée

Que vouliez-vous nous nous sommes aimés.

Paul Eluard

Poésies et vérités, 1942

(9)

La rose et le réséda

Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas Tous deux adoraient la belle

Prisonnière des soldats Lequel montait à l'échelle

Et lequel guettait en bas Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas Qu'importe comment s'appelle

Cette clarté sur leur pas Que l'un fut de la chapelle

Et l'autre s'y dérobât Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas Tous les deux étaient fidèles Des lèvres du coeur des bras Et tous les deux disaient qu'elle

Vive et qui vivra verra Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas Quand les blés sont sous la grêle

Fou qui fait le délicat Fou qui songe à ses querelles Au coeur du commun combat

Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas

Du haut de la citadelle La sentinelle tira

Par deux fois et l'un chancelle L'autre tombe qui mourra

Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas

(10)

Ils sont en prison Lequel A le plus triste grabat Lequel plus que l'autre gèle

Lequel préfère les rats Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas Un rebelle est un rebelle Deux sanglots font un seul glas

Et quand vient l'aube cruelle Passent de vie à trépas Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas Répétant le nom de celle Qu'aucun des deux ne trompa

Et leur sang rouge ruisselle Même couleur même éclat

Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas Il coule il coule il se mêle

À la terre qu'il aima Pour qu'à la saison nouvelle

Mûrisse un raisin muscat Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas L'un court et l'autre a des ailes

De Bretagne ou du Jura Et framboise ou mirabelle

Le grillon rechantera Dites flûte ou violoncelle Le double amour qui brûla

L'alouette et l'hirondelle La rose et le réséda

Louis Aragon

Extrait de

"La Diane Française"

(11)

Liberté mon amour

Toi mon amour

Tant de fois j'ai lu ton nom Mon amour

Sur les murs, en nos prisons Mon amour

Tant de fois larmes de nuit Mon amour

Sur les marbres de l'oubli Mon amour

Au village sans maison Mon amour

Des fusils, pauvre moisson Mon amour

Mon amour pour toi je chante Chante, chante, chante

Toi mon amour

Dans la boue sur le chemin Mon amour

Dans le geste de ces mains Mon amour

Qui se tendent et qui supplient Mon amour

Dans tes yeux l'ombre d'un cri Mon amour

À l'aube, au dernier matin Mon amour

Qui te couche et n'est plus rien Mon amour

Mon amour pour toi je chante Toi mon amour

Dans la pluie sur mes carreaux

(12)

Mon amour

Mon cœur pleure au fil de l'eau Mon amour

Tant de néons dans ma vie Mon amour

Auront dessiné le lit Mon amour

Où s'écoule ton ruisseau Mon amour

Dans les rides sur ma peau Mon amour

Si je suis née c'est pour crier Que ton nom est Liberté

Interprété par

Nicoletta

(13)

Mourir pour des idées

Mourir pour des idées, L'idée est excellente.

Moi j'ai failli mourir De ne l'avoir pas eu' Car tous ceux qui l'avaient,

Multitude accablante, En hurlant à la mort Me sont tombés dessus.

Ils ont su me convaincre Et ma muse insolente Abjurant ses erreurs,

Se rallie à leur foi Avec un soupçon de

Réserve toutefois:

Mourons pour des idées D'accord,

Mais de mort lente, D'accord

Mais de mort lente.

Jugeant qu'il n'y a pas Péril en la demeure Allons vers l'autre monde

En flânant en chemin Car, à forcer l'allure, Il arrive qu'on meure Pour des idées n'ayant Plus cours le lendemain.

Or, si est une chose Amère, désolante En rendant l'âme à Dieu C'est bien de constater

(14)

Qu'on a fait fausse route, Qu'on s'est trompé d'idée Mourons pour des idées

D'accord, Mais de mort lente,

D'accord

Mais de mort lente.

Les Saints Jean bouche d'or Qui prêchent le martyre Le plus souvent, d'ailleurs,

S'attardent ici bas.

Mourir pour des idées, C'est le cas de le dire C'est leur raison de vivre,

Ils ne s'en privent pas Dans presque tous les camps

On en voit qui supplantent Bientôt Mathusalem

Dans la longévité J'en conclus qu'ils doivent

Se dire, en aparté:

Mourons pour des idées D'accord,

Mais de mort lente, D'accord

Mais de mort lente.

Des idées réclamant Le fameux sacrifice, Les sectes de tout poil En offrent des séquelles

Et la question se pose Aux victimes novices:

Mourir pour des idées, C'est bien beau, mais lesquelles?

Et comme toutes sont

(15)

Entre elles ressemblantes, Quand il les voit venir Avec leur gros drapeau,

Le sage en hésitant Tourne autour du tombeau.

Mourons pour des idées D'accord,

Mais de mort lente, D'accord

Mais de mort lente.

Encore s'il suffisait De quelques hécatombes Pour qu'enfin tout changeât,

Qu'enfin tout s'arrangeât!

Depuis tant de "grand soir"

Que tant de têtes tombent, Au paradis sur terre

On y serait déjà.

Mais l'âge d'or sans cesse Est remis aux calendes Les Dieux ont toujours soif,

N'en ont jamais assez Et c'est la mort, la mort

Toujours recommencée Mourons pour des idées D'accord, mais de mort lente,

D'accord

Mais de mort lente.

O vous les boutefeux, Ô vous les bons apôtres Mourez donc les premiers,

Nous vous cédons le pas Mais, de grâce, morbleu!

Laissez vivre les autres!

La vie est à peu prés

(16)

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(17)

Mon amour de liberté, Te rappelles-tu quand je partais

À l'étranger ou en randonnée dans la forêt ? Mon amour de liberté,

Te rappelles-tu le chant des cigales

Des étés ensoleillés passaient auprès de nos amis marseillais ? Aujourd'hui ma petite liberté

Je ne peux partir à l'étranger ou en randonnée, Je n'entends ni les cigales chanter,

Ni l'accent de nos amis les marseillais.

Les frontières sont fermées.

Les sentiers sont bloqués par des chars endiablés.

Les cigales sont écrasées par ces hommes.

Hommes ou machines à tuer ?

Machines à tuer ou hommes emprisonnés ? Qui sait,

Peut-être qu'eux aussi retrouverons ton goût, Ma liberté.

Références

Documents relatifs

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