HAL Id: jpa-00245186
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Diffusion du zinc dans GaAlSb et application à la
photodétection infrarouge
A. Joullié, F. de Anda, P. Salsac, M. Mebarki
To cite this version:
Diffusion
du
zinc
dans
GaAlSb
et
application
à
la
photodétection
infrarouge
A.
Joullié,
F. DeAnda,
P. SalsacEquipe
deMicrooptoélectronique
deMontpellier
(EM2),
Université des Sciences et
Techniques
du Languedoc, 34060Montpellier
Cedex, France et M. MebarkiInstitut des Sciences Exactes, Université d’Oran,
Algérie
(Reçu le 14 juin 1983, révisé le 9 novembre, accepté le 12 novembre 1983)
Résumé. 2014 La diffusion du zinc a été effectuée dans les
alliages Ga1-xAlxSb
de type n, à x ~ 0,20, obtenus parépitaxie
en phaseliquide
sur substrat GaSb (111). Lestempératures
de diffusion ont été fixées à 510 °C, 550 °C et 600 °C. La diffusion a été réalisée en tube fermé àpartir
de laphase
vapeur. Lesprofils
de diffusion ont étédéter-minés avec une microsonde
ionique.
Le coefficient de diffusion effectif a été calculé. Il s’écrit Deff =D0 exp( 2014 E0/kT)
avec pour x = 0,17, D0 = 8 cm2 s-1 et E0 = 1,92 eV. La solubilité limite ainsi que la vitesse de diffusion du zinc augmentent avec la teneur en aluminium de
l’alliage.
Desphotodiodes
p+
n àgéométrie
MESA (~ = 300 03BCm)ont été
préparées.
Lesjonctions
diffusées sontabruptes
avec des courants inverses (autour de 10 03BCA) attribuésà des courants de surface. L’étude de la
réponse spectrale
desphotodiodes
a été effectuée en fonction de lacompo-sition de
l’alliage
et de laprofondeur
dejonction.
Les meilleurs résultats ont été obtenus avec des jonctions peudiffusées (0,4 03BCm). Ils montrent que les structures diffusées
p+
n àGa0,85Al0,15Sb
etGa0,96Al0,04Sb
sontadaptées
à la
photodétection
à 1,3 03BCm et 1,55 03BCm.Abstract. 2014 Zinc diffusion was
performed
into n typeGa1
-xAlxSb alloys
(x ~ 0.20) grownby liquid
phaseepitaxy
onto (111) GaSb substrates. The diffusion temperatures were 510°C, 550 °C and 600 °C. The diffusion was carried out in a closed system from zinc vapour phase. The diffusion profiles were determined with the
help
of a ionicmicroprobe.
The effective diffusion coefficient was calculated. It isexpressed
as Deff = D0exp(2014
E,0/kT)
whereD0 = 8 cm2 s-1 and E0 = 1.92 eV for x = 0.17. The zinc
solubility
limit and the zinc diffusion rate increased with the aluminium concentration of thealloy.
MESAp+
nphotodiodes
were prepared (~ = 300 03BCm). Diffusedjunctions
areabrupt,
with reverse currents (about 10 03BCA) due to surface leakage. Thespectral
response was studiedas a function of the alloy
composition
and junctiondepth.
The best results were obtained with shallowjunctions
(0,4 03BCm).
They
show thatGa0.85Al0.15Sb
andGa0.96Al0.04Sb
diffusedp+
n structures areadapted
to 1.3 03BCm and 1.55 03BCmphotodetection.
Classification
Physics Abstracts 66.30J - 07.62
1. Introduction.
Le
développement
des fibresoptiques
avec descarac-téristiques
d’atténuation et dedispersion
fortement améliorées dans le domaine deslongueurs
d’ondes centré autour de1,3
Ilm et1,55
gm[1, 2]
a stimulé larecherche de nouveaux matériaux pour composants
d’extrémité. Parmi ceux-ci les
systèmes
GaAISb/GaSb
etGaAlAsSb/GaSb paraissent
très prometteurs,sur-tout pour les
photodétecteurs
[3
à8].
Ces derniers ont été leplus
souvent réalisés àpartir
dejonctions
du typep+
n où la zonep+
est obtenue parépitaxie
en
phase liquide
d’une couchedopée
augerma-nium
[3, 7],
parimplantation
ionique
debéryllium [5, 8]
ou par diffusion de zinc
[9].
Divers résultats ont été
publiés
concernant la diffusion du zinc dans GaSb[9
à12]
et GaAlAsSb[9,
13J.
Fort peu concernent le ternaire GaAlSb[14].
Dans cetarticle,
nous décrivons nos essais dedif-fusion du
zinc,
àpartir
de laphase
vapeur, dans lescomposés
ternairesGa 1 _ x Alx
Sb detype
n élaboréspar
épitaxie
enphase liquide,
ainsi que lapréparation,
pour la
première
fois,
dephotodiodes
MESAdiffu-sées
p +
n à GaAlSb.Les
propriétés photoélectriques
de telles structures sontindiquées
ainsi que le rôle de lacomposition
del’alliage
et de laprofondeur
dejonction
sur laréponse
spectrale.
224
2. Diffusion du zinc dans GaAISb.
Z .1
TECHNIQUE
OPÉRATOIRE. - Pour réaliser ladiffu-sion du zinc dans
GaAlSb,
nous avons utilisé laméthode de diffusion à
partir
de laphase
vapeur enenceinte fermée. Cette méthode est couramment uti-lisée pour diffuser du zinc dans les semi-conduc-teurs III-V
[15, 16].
Satechnologie
estsimple
et si ellene permet pas de traiter un
grand
nombre depla-quettes, comme cela est
possible
avec lestechniques
de diffusion en tube ouvert, elle permet de s’affranchir desproblèmes
de contrôle despressions
de vapeurpartielles,
tout en obtenant une bonnereproductibi-lité des résultats.
Le matériau à diffuser est constitué par des couches de GaSb et de
Ga1-xAlxSb
(x
0,20)
obtenues parépitaxie
enphase liquide.
Celle-ci a été réalisée sursubstrat GaSb orienté
(111)
B fortementdopé
autellure
(3
x1018
cm-3)
avec -ou pas - la
présence
d’une couche intermédiaire de GaSb
également
trèsdopée
avec du tellure(couche
tampon).
Les couchesépitaxiées
sontplus
faiblementdopées
(8-10
x1016
cm - 3 ).
La densité de dislocations de ces couchesest de 1 à 5 x
105
cm-2,
indépendante
de la teneur enaluminium.
Après épitaxie,
les surfaces dedépôts
sontnettoyées
au brome méthanol(à
1 %) pendant
unedizaine de secondes.
L’échantillon,
une fois rincé à l’alcoolpuis
séché,
est
placé
dans un tube en quartz comportant à sonextrémité un
logement qui
contient unepastille
de zinc. Lepoids
de ce zinc est trèssupérieur
à celui nécessaire pour atteindre lapression
de saturation à latempérature
de diffusion. Le tube est ensuite vidéjusqu’à
unepression
de 5 x10- 6
torr. Le volume utile est de 10cm’.
Le tube est alors
rapidement placé
dans un four àrésistance
régulé
à
0,5
OC. Latempérature
de l’échantillon(température
dediffusion)
estsupérieure
de 10 OC à celle du zinc(zone
froide),
ceci afin d’éviter toutdépôt
de zinc sur l’échantillon.Les diffusions ont été réalisées à trois
températures
différentes :510,
550 et600 °C,
pendant
des durées variant de 10 min à 4 h.2.2 RÉSULTATS EXPÉRIMENTAUX. - La surface
après
diffusion reste brillante mais son type de conducti-vité est devenu p. Le front de diffusion est
plat.
Il est révélé parattaque
chimique
-20 H2O/1
Kob/1
K3(FeCN)6 -
declivages
ou, dans le casdes diffusions peu
profondes,
de biseaux. Saposition
vis-à-vis de la surface permet de définir laprofondeur
de diffusion que nous avons assimilée à laprofondeur
dejonction
xj. Unexemple
d’homojonction
àGaAlSb,
ainsi
obtenue par diffusion dezinc,
estprésenté
figure
1.La variation de la
profondeur
dejonction
Xj avecla durée t de la diffusion est
présentée figure
2 dans le cas desalliages
Ga0,83Al0,17Sb,
pour différentestempératures
de diffusion.La
figure
3indique
la variation de Xj avec t pourFig.
1. - Structureavec couche tampon et zone diffusée
p+.
Attaque chimique
20H20-1
KOH-1K3(FeCN)6
durée 2 s.[Diffused
structure with a buffer layer (chemical revelation 20H20-1
KOH-1K3(FeCN)6 ;
2s).]
Fig.
2. - Variation de laprofondeur
dejonction
Xj avec ladurée t de la diffusion dans
Gao,83AI0,17Sb.
[Variation of the
junction depth
Xj with the diffusion time tfor
GaO.83Alo.17Sb.]
des
alliages
decompositions
différentes dans le casdes diffusions à 510 oc.
Sur la
figure
4,
nous comparons nos résultats à ceuxpubliés
concernant la diffusion du zinc dans GaSb etGao,7oAlo,30Aso,o3Sbo,97
àpartir
de Zn-Sb et Zn-As[9],
ou deZno,o7Gao,93
[13].
Les
profils
de diffusion du zinc ont été déterminésavec un
analyseur ionique (Cameca).
La zonedécapée
par bombardement d’ions
O+2
est un carré de 900 gmde côté. Les ions Zn+ 64 émis normalement à la
sur-face
(sur
un diamètre de 400gm)
sontrecueillis,
unepartie
de ce faisceau(sur
un diamètre de 100pm)
Fig.
3. - Variation de laprofondeur
dejonction
Xj avec la concentration en aluminium pour des diffusions à 510 °C.[Variation of the
junction depth
xj with the aluminium concentration for diffusionsperformed
at 510 °C.]Fig.
4. - Variation de laprofondeur
dejonction
Xj avec tpour différents
alliages.
[Variation of the
junction
depth
xj with t for differentalloys.]
La vitesse de
décapage
a été déterminée en mesurant, auTalysurf,
laprofondeur décapée
au bout d’uneheure dans un échantillon témoin. La vitesse de
décapage
est de10,75
Â/s.
Les courbesprésentées
figure
5 donnent lesprofils
de diffusion du zinc pour des diffusions effectuées à 510OC,
de 15min,
1 h et2 h. Les courbes
présentées figures
6 et 7 montrent lesprofils
de diffusion obtenus à destempératures
diffé-rentes avec lesalliages
Ga0,83Al0,17Sb.
Fig.
5. - Profils de concentrationen zinc pour des
diffu-sions à 510 °C.
[Zinc concentration
profiles
for diffusionsperformed
at510 °C.]
Fig.
6. - Profils de concentration enzinc pour des
diffu-sions dans
GaO,83Alo,17Sb.
[Zinc concentration
profiles
for diffusions into226
Fig. 7. - Profil de concentration en zinc
après
une diffu-sion de 2 heures à 600 °C dansGao,1,3AI,,,,Sb.
[Zinc concentration
profile
for a 2 hours 600 °C diffusioninto
GaO.83Alo.1 7Sb.]
Ces
profils
fontapparaître
trois zones distinctes :- Une
zone de
quelques
fractions de micron oùil y a une brutale
augmentation
de la concentration en zinc. Ceci estprobablement
le fait d’une exaltation dusignal
due à lapollution
de surface(en
particulier,
présence d’oxygène).
Une attaquechimique
par HCI(réduction
del’oxygène)
et une décontamination de lasurface
(vide prolongé)
ont pour effet de réduirel’importance
de cette « queue » de surface à ~0,15
gm.- Une
zone de décroissance lente et
régulière
de la concentration en zinc. Lalongueur
de cette zone est directement liée à la durée de la diffusion.- Une
zone où la concentration chute brutalement
et
qui
se traduit par l’existence d’un front de diffusion.La mesure
quantitative
de la concentration en zinc a été effectuée à la microsondeélectronique
deCastaing
sur deux couches témoins àgrande profondeur
dejonction, après
décapage
au brome-méthanol de la zonesuperficielle
(1
ktm).
Il est alorspossible
de sefixer une échelle en ordonnées
exprimée
enat/cm3.
Cette échelle montre que la limite de la détection du zinc varie autour de 5 x
1017 at . cm - 3.
Le
dopage
n des couches étant de l’ordre de1017
cm-3,
laprofondeur
dejonction
peut
être éva-luée àpartir
desprofils
de diffusion parextrapolation
des couches de concentration en
zinc,
jusqu’à
la valeur1017
at . cm - 3.
Le tableau 1 montre que lesprofon-deurs ainsi déterminées sont
comparables
à celles mesuréesoptiquement
àpartir
du front de diffusion.Tableau 1. -
Profondeurs
dediffusion
xi du zinc dansGao,83Alo,17Sb
déterminées aumicroscope optique
après
révélationchimique
de lajonction
p+
n,compa-rées à celles obtenues par
extrapolation
desprofils
deconcentration en zinc
jusqu’à
la valeur1017 at . cm- 3.
(Les
valeursfournies
par cette seconde méthode sonttrès
approchées).
[Junctions
depths
of zinc inGao.83Alo.17Sb
deter-mined from theoptical microscope
after chemical revelation of thep+
njunction, compared
with values obtainedby extrapolation
of the zinc concentrationprofiles
until10 17 at . cm- 3
(those
last values areapproximatives
Z . 3 CARACTÉRISATION
ÉLECTRIQUE
DES COUCHESDIF-FUSÉES. - Les couches diffusées ont
une
épaisseur
définie comme étant la
profondeur
dejonction
xi.Elles sont fortement conductrices et les zones non
diffusées
peuvent
être considérées comme isolantesvis-à-vis des zones diffusées.
Des mesures de résistivité et d’effet Hall ont été effectuées sur des couches diffusées à
grande
profon-deur de
jonction
(2
à 3gm).
Les contactsohmiques
ont été réalisés sur la surface parévaporation
d’or,
sansrecuit,
selon la méthode de Van der Paw.Les
caractéristiques électriques
des couches diffu-sées se sont avérées peu liées à latempérature
de dif-fusion. La concentration enporteurs
est de l’ordre de1020
cm3,
avec une faible mobilité de Hall(50
cm2 V-1
s-1 ).
La conductivité est d’environzone n du
dépôt
non diffusé de GaAsSbqui
est de l’ordre de 50Q - 1
cm-1,
cequi
valide les mesureseffectuées.
2.4 DIscussIoN. - La
profondeur
dejonction
varie linéairement avecVt
ainsi que leprévoient
les théoriesclassiques
de la diffusion(source
constante, milieusemi-infini),
dans GaSb comme dans GaAISb.Les coefficients de diffusion
effectifs,
définis parDeff
=xj I t,
sont, pourGao,s7Alo,17Sb
et GaSb à510 OC,
respectivement égaux
à3,2
x10-12 cm2 s-1
et
1,9
x10-12 cm2 s-1.
La variation deDeff
avecla
température
de diffusion estexprimée figure
8.Elle est de la forme :
Ces résultats sont
comparables
à ceux obtenus par T.Kagawa
et G.Motosugi [9]
concernant la diffusion de zinc dans GaSb etGao,7oAlo,30Aso,o3Sbo,77’
Parcontre, ils sont très différents de ceux
publiés
parR. Chin et H. D. Law
[13].
Ces derniers ont réalisé des diffusions de zinc en tube scellé sous vide à 520OC,
à
partir
d’une source constituée par 93at°’°
degallium
et 7
ato/0
dezinc,
et enprésence
de vapeurs d’antimoine.Les vitesses de diffusion sont
beaucoup
plus faibles,
ce
qui
peut être attribué à la diminution de lapression
partielle
de zinc dansl’ampoule.
Ce résultat ad’ail-leurs été mis en évidence par A. I. Blashku et al.
[11]
qui
ont étudié la diffusion de zinc dans GaSb forte-mentdopé.
Lesplus grandes profondeurs
depéné-tration ont été obtenues avec, comme source, du
zinc pur, donc dans le cas où la
pression
de vapeur dezinc est la
plus
forte.Fig.
8. - Variation du coefficient de diffusion effectif duzinc avec la
température.
[Variation of the effective diffusion coefficient of zinc with the
temperature.]
Dans les couches
épitaxiées,
le zinc diffuse moins vite dans GaSb que dans GaAISb. Cecomportement
a été
également
observé pour le ternaire GaAlAs vis-à-vis du binaire GaAs[17].
Une
interprétation possible
de ce résultat est baséesur
l’hypothèse
de la réduction du nombre de lacunesdans les
alliages
ternaires - l’écart entre latempéra-ture de fusion de
l’alliage
et latempérature
de diffusion étantplus grand
-ce
qui
réduitl’importance
du mécanisme de diffusionsubstitutionnelle,
auprofit
de la diffusion par mécanisme d’insertion
[18, 19].
Ce dernier mécanisme étant
plus rapide,
il en résulte uneaugmentation
de la vitesse de diffusion. Cetteexplication
nous semble peuprobable
dans le cas desalliages
GaAlSb. Eneffet,
la réduction du nombre de lacunes par suite de laprésence
de l’aluminium devraits’accompagner
d’une diminution de la concentrationen défauts résiduels. Cette diminution n’est pas
observée avec le ternaire
GaAISb,
cristallisé à la mêmetempérature
que GaSb. Les couchesépitaxiées
à 550 °Cpossèdent
undopage
résiduelNA ~
1,0
x1017
cm-3,
indépendant
de lacomposition
de la couche.Une autre
explication
peut
être avancée. Elle tientcompte des valeurs très élevées de la solubilité du zinc dans
l’alliage.
On sait que pour des concentrationsd’impuretés
élevées,
la diffusion induit des défauts dans le cristal - défautsd’empilement,
dislocations-qui
accélèrent le processus de diffusion[20].
Si la solubilité augmente avec la teneur en aluminium del’alliage,
le nombre de défauts induits va croître et,par
conséquent,
il en sera de même pour la vitesse de diffusion. La solubilité limitepeut
être évaluée dans notre cas enextrapolant
lapartie
linéaire desprofils
de diffusion
(Fig. 6) jusqu’à
la surface. Les concentra-tions en zinc obtenues avec lesalliages
Ga°,83A1°,l7Sb
(~
102°
at/cm3 )
sont effectivementsupérieures
à celles mesurées dans GaSb(6-7
x1019
at/cm3).
3. Caractérisation
photoélectrique
des diodes diffusées. 3.1 RÉALISATION DES PHOTODIODES. - Des diodes àstructure MESA de diamètre 300 gm ont été
prépa-rées par
photolithographie
sur lesplaquettes
diffusées.L’attaque chimique
utilisée pour réaliser lagravure MESA est effectuée par une solution
2
HCl/1 CH3COOH/2 H202
pendant
30 s cequi
assure uneprofondeur
d’attaque
de 10 03BC.La métallisation a été assurée par
évaporation
d’or-zinc
(avec
le typep + )
etd’or-germanium
(avec
letype
n),
suivie d’un recuit à 350 OC de 2 min. La diode est ensuite montée sur un boîtier TO. 5. Le contactsur la face
p+
estpris
parcollage
àl’argent.
La struc-ture définitive est schématiséefigure
9.3.2
CARACTÉRISTIQUES ÉLECTRIQUES.
- Lesmesures
de
capacité
montrent que lesjonctions
p+
n obtenues228
Fig.
9. - Schéma d’une diode MESAp+
n à GaAlSb aveccouche tampon.
[Scheme
of thep+
n MESA GaAlSb diode with a bufferlayer.]
L’étude des
caractéristiques
courant-tension montreque le courant direct varie comme
exp(qV/nkT)
avéc n
2. Les diodesprésentent
une résistancesérie de 5 à 10
Q,
une résistance shunt de l’ordre de20 kQ.
En
polarisation
inverse,
leclaquage apparaît
pour des tensions de 2 à 5V,
valeurscompatibles
avec ledopage
n relativement élevé des couchesépitaxiées
(1017 cm - 3 ).
Le courant inverse est de 1003BCA
à - 1V,
ce
qui correspond
à une densité de courant de10-’
A/cm’.
La valeur élevée de ce courant est attri-buée à des courants degénération
àpartir
de lasurface,
nonpassivée,
de la diode MESA. 3.3 RÉPONSE SPECTRALE. - Lesmesures de
réponse
spectrale
ont été effectuées en focalisant la lumièreincidente,
provenant d’unelampe
à iode et filtrée parun
monochromateur,
defaçon
à obtenir unspot
de5 à 10 gm de diamètre au niveau de la surface
p+
de la diode. La focalisation de la lumière incidente permet de s’affranchir desproblèmes
de bavurespendant
laprise
de contact parcollage
et de faire descomparai-sons
quantitatives
entre différentesphotodiodes.
On montre sur lafigure
10 lesréponses spectrales
en courant deplusieurs
types
de diodes. Cesréponses
sontidentiques
àpolarisation
nulle et àpolarisation
de - 1 V. Sur cettefigure,
sontégalement reportés
les rendementsquantiques
externes.Le front de montée des courbes de
réponse spectrale
estabrupt.
Ce résultat est dû àl’augmentation rapide
du coefficientd’absorption
avec lalongueur
d’onde,
typique
d’un matériau à gap direct. Lalégère
diminu-tion dusignal
observée immédiatementaprès
lemaxi-mum est attribuée au
phénomène
de recombinaison en surface.Fig.
10. -Réponse spectrale
(A.W. -1 )
et rendementquan-tique
de diverses diodes MESA diffusées àGa1-xAlxSb.
[Spectral
response (A.W.-1 )
and quantum efficience ofGai -xAlxSb
diffused MESA diodes :La
position
du maximum de sensibilité est fonction de lacomposition
de lacouche,
c’est-à-dire de sonénergie
de transition de bande interditeEo
et se situeà une
longueur
d’ondeAmax légèrement
inférieure à lalongueur
d’onde de coupure définie parAc (J.1m)
=1,24/Eo
(eV). Ainsi,
laréponse
maximale est obtenuepour À
=1,3
J.1m et
1,55
gm avec deséchantillons de
Gal-xAlxSb
à x =0,15
et0,04
donc àlargeur
de bande interditeEo
=0,90 eV
et0,77
eV[21].
La
figure
11 montre les valeurs du rendementquantique
maximum pour desphotodiodes
à compo-sition etdopages équivalents
(x
=0,15
à0,17
etND - NA -
1,0
x1017
cm - 3 ),
mais àprofondeurs
de
jonctions
différentes. On constate une très netteaugmentation
des rendementsquantiques
pour desjonctions
peuprofondes. Malgré
ladispersion
desrésultats,
on peut voir que la loi de variationr¡(Xj)
est
exponentielle.
3.4 INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS. - Le
photo-courant recueilli est la somme de trois
composantes
(Fig. 12) :
-un
photocourant
J,
dû àl’absorption
dephotons
dans la couchep+
deprofondeur
xj.
Cecoeffi-Fig.
11. - Relation entre laréponse
maximale de diodesp+
n àGao, 8.3AI0, 1 7Sb
et laprofondeur
dejonction.
[Relation between the maximum
spectral
response ofp +
nGaO.83Alo.17Sb
diodes and thejunction depth.]
cient
d’absorption
a est donnée par[22] :
Dans cette
expression,
00 représente
le flux dephotons monochromatiques
incidents, R
le coefficient deréflexion,
Sn
la vitesse de recombinaison des élec-trons à lasurface,
L.
lalongueur
de diffusion des élec-trons dans la zonediffusée,
Dn le
coefficient de diffusionde ces électrons.
- Un
photocourant J2
dû àl’absorption
desphotons
dans la zonedéplétée
W. L’existence d’unchamp électrique
intense dans cette zone fait que touteabsorption
d’un rayonnementd’énergie supérieure
augap se traduit par un rendement
quantique proche
de1 et un courant :
J2
=q4>d[1 -
exp(-
ocW)]
avec :Wd = flux de
photons
entrant dans la zonedéplétée
tel que
où R est le
pouvoir
réflecteur de la surfacep +
Po
le flux dephotons
incidents.- Un
photocourant J3
dû à la diffusion des trousphotogénérés
au-delà de la zone decharge d’espace
et diffusant en direction de la
jonction polarisée
eninverse. On montre
[23]
par résolution del’équation
dediffusion,
en seplaçant
dans le cas semi-infini(Po
=Pno
pour x =
oo ),
que :
Fig. 12. -
Absorption
du rayonnement lumineux par une structurep + n
polarisée
en inverse.p + :
zone diffusée;i : zone
déplétée ;
n : coucheépitaxiée
non diffusée.[Absorption
of thelight by
ap+
n structure in reverse bias.p + :
diffused zone ; i :depleted
zone ; n : non diffusedepilayer.]
où
Pno représente
la concentrationd’équilibre
entrous dans la zone n.
Dp
etLp
sont le coefficient de diffusion et lalongueur
de diffusion des trous.On
peut
montrer que dans notre cas le second terme de cetteexpression
estnégligeable.
Les
photocourants J2 et
J3
sontproportionnels
àexp ( -
ccx,),
cequi
n’est pas le cas deJi.
Lafigure
11montre que le rendement
quantique
externeq _
(Jl
+JZ
+J 3)/ql/Jo
varieexpérimentalement
d’une manière
exponentielle
avecxj.
Onpeut
endéduire que la zone frontale diffusée
participe
peu àla valeur maximum de la
réponse spectrale.
La pentede la droite fournit alors le coefficient
d’absorption
(pour À -
1,3
gm) :
4. Conclusion.
Le coefficient de diffusion du zinc dans
Gal _ xAlxSb
entre 510° C et 600 °C estdonné
parDeff
=Do exp( - E°/k T ),
avec x =0,17,
Eo
=1,92
eV etDo
=8 cm2 s-1.
Lesprofondeurs
dejonction
obte-nues sontsupérieures
ouégales
à0,4
gm. Les fronts dediffusion sont
plats.
La zonep+
est trèsdopée
(>
102° at.cm-3).
Le zinc diffuse
plus rapidement
dansl’alliage
ter-naire GaAlSb que dans GaSb. Ce résultat est attribuéau
plus grand
nombre de défauts induits créés en cours de diffusion par les valeurs très élevées de la230
Des
photodiodes
àgéométrie
MESA ont étéprépa-rées par
photogravure
àpartira
de structuresp+
ndiffusées.
L’étude de la
réponse spectrale
de ces diodes montreque le maximum de sensibilité est à
1,3
ktm pour les échantillons à x =0,15
(0,90 eV)
et à1,55
gm pour leséchantillons à x =
0,04
(0,77
eV).
Les rendementsquantiques
lesplus
élevés(30
%)
sont obtenus avecles
jonctions
peuprofondes (0,4 ym).
Cette étude a
permis
d’évaluer le coefficientd’ab-sorption
de GaAlSb(à
1,3
lim) :
a =1,1
x104
cm-1Remerciements.
Nous tenons à remercier Monsieur Claude Armand
pour
lesanalyses
en sondeionique qu’il
a effectuéesà l’INSA de Toulouse.
Ce travail a été soutenu par la convention DAII no 81-35039007909 245 BCV.
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