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Etude des phénoménes lumineux produits par la détonation dans l'air et dans le vide de quelques explosifs d'amorçage

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Academic year: 2021

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(1)

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Etude des phénoménes lumineux produits par la

détonation dans l’air et dans le vide de quelques

explosifs d’amorçage

Henri Muraour, André Langevin

To cite this version:

(2)

ETUDE DES

PHÉNOMÉNES

LUMINEUX PRODUITS PAR LA

DÉTONATION

DANS L’AIR ET DANS LE VIDE DE

QUELQUES

EXPLOSIFS

D’AMORÇAGE

Par HENRI MURAOUR et ANDRÉ LANGEVIN. Laboratoire de l’Ecole de

Physique

et Chimie.

Sommaire. 2014 Par enregistrement photographique sur tambour tournant, on montre que les

phéno-mènes lumineux accompagnant la détonation d’un explosif d’amorçage sont très différents suivant qu’on

produit la détonation dans le vide ou à l’air libre. Dans l’air la luminosité est très courte suivie ou non de

la réinflammation des gaz de combustion.

Dans le vide et dans une enceinte cylindrique, la détonation provoque la formation d’une condensation lumineuse qui se réfléchit aux deux extrémités du cylindre et se propage a une vitesse de 140 m par sec

si l’explosif utilisé est de l’azoture de plomb, de 745 m avec l’azoture d’Ag, de 630 m avec l’azoture de

mercure et de 1 000 m si on utilile le perchlorate de diazo de métanitraniline. Ces vitesses sont du même ordre de grandeur que celles calculées pour la vitesse du son dans les produits de la détonation portés à

haute température.

1.

Dispositif

expérimental. -A

la suite de l’étude

à l’aide d’un

spectrographe,

des luminosités

produites

par la

détonation,

dans le

vide,

dans l’air et dans diffé-rents gaz, de

quelques explosifs d’amorçage,

étude faite par l’un de nous, nous avons

pensé

qu’il

serait intéressant d’étudier directement la durée de ces

phé-nomènes lumineux. Dans ce but nous avons installé un

dispositif d’enregistrement photographique

à courte distance

(25

à 30 cm

environ)

du

point

ou la détonation était

provoquée.

Appareil

enregistreur.

-

L’enregistreur

était cons-titué par un tambour tournant à l’intérieur d’une chambre noire. Un volet mobile

permet

de

dégager

l’entrée au moment voulu.

Dans la fenêtre d’entrée est

disposée

une fente de telle sorte

qu’une

lueur instantanée serait

représentée

sur le

papier photographique

par un trait vertical.

Le tambour tournant est entraîné par un moteur

électrique

à courant continu dont la vitesse est facile-ment

réglée

à la valeur convenable.

On mesure la vitesse du tambour à l’aide d’un

dis-positif

électromagnétique

engendrant

un courant alter-natif de

fréquence

définie par la rotation de l’axe du tambour. Cette

fréquence

est mesurée ensuite à l’aide d’un

fréquencemètre

à lames

vibrantes ;

on déter-mine ainsi la vitesse de rotation à moins de

0,5

pour 100

près.

Les vitesses linéaires du

papier

photographique

utilisées dans nos

expériences

ont été de 15 et 20 m par

seconde,

vitesses maximum

pouvant

être réalisées

avec le tambour dont nous

disposions.

Mise de feu. - La mise de feu

provoquant

la déto-nation est obtenue, par échauffement

électrique

au

rouge sombre d’un fil

de

platine.

Enregistrement

des luminosités émises par détonation d’un

explosif

d’amorçage

à l’air libre.

-

L’explosif

est

disposé

sur un

plateau

de verre en un tas

placé

sur le fil de mise de feu. Les essais ont

porté

sur deux

explosifs d’amorçage

de natures très diffé-rentes :

a)

Azoture de

plomb.

b)

Perchlorate du diazo de métanitraniline.

Dans ces

composés

l’onde

explosive

se propage avec

une vitesse de

plusieurs

milliers de mètres par seconde. Avec les vitesses de rotation que nous

pouvions

réali-ser la luminosité de détonation

paraît

donc instan-tanée. Avec l’azoture de

plomb

on constate, de

plus,

une luminosité résiduelle à

peine

visible due vraisem-blablement aux vapeurs

métalliques

de

plomb

portée

à haute

température.

On verra sur la

figure

1

(Planche)

unexempled’enregistrement

obtenu dans ces conditions Avec le

perchlorate

de diazo au contraire la lumino-sité de détonation est suivie d’un intervalle obscur

qui

dure environ

1/1

500 de

seconde,

puis

on constate

l’apparition

d’une luminosité

d’environ d/200

de

seconde, d’intensité d’abord croissante

puis

décrois-sant lentement ensuite. Voir

figure

2, p. 419.

Cette luminosité de durée relativement

grande

nous

a paru devoir être

interprétée

par une réinflamma-tion des gaz de combusréinflamma-tion.

Afin de vérifier cette

hypothèse

nous avons

enre-gistré

la lueur de détonation de ce même

explosif

dans une

atmosphère

de gaz

carbonique

de

façon

à

suppri-mer la

possibilité

des réinflammations.

On pourra constater sur la

figure

3,

p.

419,

que la lueur de

longue

durée a ainsi totalement

disparu.

3.

Enregistrement

des luminosités émises par

détonation

d’un

explosif d’amorçage

dans je

30.

(3)

418

vide. -

L’appareil

dans

lequel

on provoque la déto-nation

[cylindre

verticale de 158 mm de hauteur

(dis-tance entre les deux

extrémités)

et de 67 mm de

dia-mètre,

muni d’une fenêtre verticale de 140 mm de

hauteur,

9 mm de

largeur

et

2,5

mm

d’épaisseur]

ayant

été décrit dans l’article relatif à l’étude

spectrogra-phique,

nous

n’y

reviendrons pas

(1).

Pour

augmenter

la netteté des tracés

l’image

de l’axe du

cylindre

est formée à l’aide d’un

objectif

à

grande

ouverture sur le tambour tournant

garni

de

papier photographique.

Afin d’éviter un voile

général

du

papier

au cours de

l’enregistrement

on

opère

en chambre noire.

Pour

augmenter

la

précision

de lecture des tracés nous avons utilisé la vitesse de rotation maximum du tambour c’est-à-dire une vitesse linéaire du

papier

de 20 m par seconde.

Nous avons étudié dans ces conditions la détonation de l’azoture de

plomb,

de l’azoture

d’a.rgent,

de l’azo-ture de mercure et du

perchlorate

du diazo de méta-nitraniline.

L’enregistrement

de la lueur de détonation dans le vide a un

aspect

complètement

différent de

l’aspect

du même

enregistrement

dans l’air.

Nous ne

reproduirons ici,

figures 4

et 5

(Planche)

que des

enregistrements

obtenus avec le diazo de métani-traline et avec l’azoture de

plomb;

l’azoture

d’argent

et l’azoture de mercure donnent un

enregistrement

tout à fait

analogue

à celui de l’azoture de

plomb.

*

Ces

enregistrements

montrent que le

phénomène

lumineux est assez

complexe.

Une

première

onde lumineuse

partant

de

l’explosif

se propage à une

grande

vitesse et vient rencontrer l’autre extrémité du

cylindre;

une onde

réfléchie,

également

lumineuse,

prend

alors

naissance,

revient vers la

partie

inférieure et se réfléchit ainsi

plu-sieurs fois entre les deux extrémités du

cylindre.

La vitesse maximum du tambour est

trop

faible pour que l’on

puisse

déterminer avec

précision

la vitesse de

propagation

de la

première onde,

mais elle est

supé-rieure à 2 000 m par sec.

Il est à remarquer que la luminosité au moment de la réflexion de l’onde sur les extrémités du

cylindre

est

plus

intense que dans la

partie

intermédiaire au cours des

premières

réflexions.

La vitesse de l’onde réfléchie est de l’ordre de 740 m avec l’azoture de

plomb.

La vitesse est la même pour l’azoture

d’argent.

Cette vitesse est de 630 m avec l’azoture de mer-cure et de 1 000 m avec le

perchlorate

du diazo de méta-nitraniline.

On remarquera

qu’elle

reste très sensiblement cons-tante

malgré

les réflexions successives.

(l) La seule modification apportée au mode opératoire à été

la suivante: l’explosif était placé sur une plaque d’acier de faible épaisseur disposée à la partie inférieure du cylindre et

non sur la surface supérieure d’un bloc cylindrique de 34 mm de

hauteur, comme c’était le cas dans les expériences exécutées devant le spectrographe.

La durée totale de la luminosité est de l’ordre de

0,5

à 1 millième de seconde pour l’azoture de

plomb,

de 1 millième de seconde pour l’azoture

d’argent,

de

0,25

à

0,6

millième de seconde pour l’azoture de mer-cure et de l’ordre de 1 à 3 millièmes de seconde pour le

perchlorate

du

diazo,

suivant

l’importance

de la

charge.

La durée de la luminosités est donc nettement

plus

grande

pour ce dernier

explosif.

De

quelle

nature est l’onde ainsi

enregistrée ?

Le fait que sa vitesse reste sensiblement constante

malgré

les réflexions

successives,

fait exclure

l’hypo-thèse d’une onde de choc. On doit donc admettre que

le

phénomène enregistré

a pour

origine

une condensa-tion se

propageant

avec la vitesse dit son dans le milieu lumineux créé par

l’explosion.

La détonation s’effectuant dans le vide

(1

mm de

mercure)

par

conséquent

sans travail extérieur

appré-ciable,

on

peut

admettre que les gaz émis ont sensible-ment la

température

que l’on

peut

déduire de

l’équa-tion de

décomposition,

soit dans le cas de l’azoture de

plomb.

Cal

en tenant

compte

de la chaleur de

vaporisation

du

plomb,

36

Cal,

et de la chaleur

spécifique

des gaz à haute

température,

le calcul

indique

une

température

absolue

d’explosion

de 3

La vitesse du son dans le milieu

3N-+Pbvapeur

porté

à cette

température

serait

théoriquement

de 735 m

l’expérience

donne 740 m. L’accord doit être considéré comme très satisfaisant.

La

comparaison

entre la vitesse calculée et la vitesse

enregistrée

est

plus

difficile dans le cas du

perchlorate

du diazo de métanitraniline. On ne connaît pas, en

effet,

la chaleur de formation de ce

composé ;

d’autre

part

le choix de

l’équation

de

décomposition

peut

prê-ter à discussion.

En

adoptant

pour cet

explosif,

par

analogie

avec d’autres dérivés

diazoïques,

une chaleur de formation de - 41

Cal par molécule et en admettant

l’équation

de

décomposition

suivante :

on calculerait une

température

d’explosion

de 3 888-K,

mais la

température

étant très élevée et la

pression

faible

(voisine

de

0,5

atmosphère

au moment du maxi-mum de

pression),

il est nécessaire de tenir

compte

d’une certaine dissociation en atomes de la molécule

d’hydrogène.

Le calcul effectué par M. Aunis a conduit à une

tent-pérature

absolue de 1» 0 i 3eK.

La vitesse du son dans le milieu

porté

à cette

(4)

419

Vu les incertitudes dans le calcul de la

température,

on

peut

considérer l’accord comme satisfaisant.

En résumé il ne

paraît

pas douteux que le

phéno

mène lumineux

enregistré

a pour

origine

la

propaga-tion,

dans les

produits

de

l’explosion

portés

à haute

température,

d’une condensation

qui

se propage à la vitesse du son et se réfléchit successivement aux deux extrémités du

cylindre.

Il est intéressant de

rapprocher

nos

expériences

de celles exécutées par Vieille en 1890

(1).

En enflammant des

explosifs

dans des bombes de forme

allongée,

munies en différents

points

de

dispositifs enregistreurs

de

pressions ;

puis

en

suspendant

la bombe comme un

pendule,

cet

expérimentateur

a mis en évidence la

pro-pagation

de

pressions ondulatoires,

la vitesse de

dépla-(1) VIEILLE. àfémorial des Poudres. 3, p. 177.

Fig.2.

cement de la condensation étant du même ordre

(envi-ron 1 000 m par

sec)

que la vitesse du son calculée pour la

propagation

dans les

produits

de

l’explosion.

Vieille

opérait

sous des

pressions

de 1 000 à 2 000

kg

par

cm’,

et avec des

explosifs

donnant naissance à de l’acide

carbonique,

de la vapeur

d’eau,

de

l’hydrogène

de 1

oxyde

de

carbone,

et à de

l’azote;

nos

expériences

montrent

qu’un phénomème analogue

à celui observé par Vieille se retrouve pour des

pressions

inférieures à la

pression

atmosphérique,

voisines au moment dru maximum de

0,5 atmosphère.

Nos

expériences

montrent,

en outre,

qu’en opérant

avec un

explosif

donnant naissance à des vapeurs

métal-liques

denses

(azoture

de

Pb)

on trouve

également

un accord satisfaisant entre la vitesse

expérimentale

et la vitesse calculée.

Manuscrit reçu lc 15 juillet 1936.

Fig. 3.

LÉGENDES DES FIGURES

Fig. 1 (Planche) - Fil éclaté sous 1 500 V avec allumant

une charge d’azoture de plomb. Vitesse de déroulement du film : V = 15 m par sec.

Fig. 2. - Détonation à l’air libre du perchlorate de diazo de

métanitraniline. Allumage par fil explosé. Vitesse du film : 15 m : sec.

Fig 3. - Fil éclaté

sous 1 500 V avec 8 p, F allumant une charge

de perchlorate de diazo de métanitraniline dans une

atmo-sphère de C02 Suppression de la réinflammation des gaz de combustion. Vitesse due déroulement : 15 m : sec.

Fig. 4 (Planche). - Explosion perchlorate de diazo dans le vide

1 mm de Hg. Explosif placé au fond du cylindre sur le disque

d’acier de 2,5 mm d’épaisseur. P = 20 m par sec.

Enregistre-ment avec objectif.

- Vitesse onde : 1 000 m par sec.

32

Période : e,,4 mm

= ’

de sec.

10 000

Fig. 5 (Planche). - Explosion azoture de Pb dans le vide 1 mm de

Hg. Explosif placé sur disque de 2,5 m’n d’épaisseur. Pression

des gaz après explosion : 44 mm de Hg. Vitesse de dérou-lement du film : 20 m par sec. Enregistrement avec objectif.

Vitesse onde : 740 m par sec.

. 4,25

Période : 8,5 mm =

10 00-0

de sec.

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