LES ANESTHESIQUES
GENERAUX
Pr Agrégé Samir BEN YOUSSEF ENMV ST
2015-2016
Les anesthésiques généraux sont des composés organiques
artificiels, sans parenté structurale qui induisent :
une narcose
une analgésie
une myorelaxation
Ce sont des dépresseurs du SNC, possédant une ou plusieurs de ces 3 actions à des degrés divers, selon les dérivés.
INTRODUCTION
Le terme anesthésie provient du grec « anaisthaesia »
Les anesthésiques généraux regroupent des molécules
très variées, sur le plan chimique, sur le plan du mécanisme d’action et des effets
Ils sont utilisés seuls ou en association pour plusieurs
d’entre eux, afin de potentialiser leurs effets et de limiter les risques toxiques
3
1. Analgésie
2. Déprimer la vigilance 3. Myorésolution
4. Assurer la sécurité
INTRODUCTION
1. Analgésie : Produire une disparition de la perception douloureuse
2. Déprimer la vigilance,
Selon les besoins :
Anxiolyse Sédation
Narcose (perte de conscience profonde).
5
INTRODUCTION
3. Provoquer une myorésolution (dépression du tonus musculaire)
4. Assurer la sécurité de l’animal et du vétérinaire
En veillant au maintien des fonctions vitales (circulatoire, ventilatoire et thermique)
En évitant les blessures lors de la chute de l’animal (grandes espèces).
La sécurité du vétérinaire doit aussi être garantie
INTRODUCTION
Pour la médecine vétérinaire, l’intérêt de l’anesthésie
est multiple
Par delà la gestion de la souffrance, l’anesthésie permet une contention beaucoup plus facile et moins risquée pour les aides, le chirurgien et l’animal lui-même.
7
INTRODUCTION
L’anesthésie générale concerne les fonctions
nerveuses de l’animal
On utilise des molécules hypnotiques qui possèdent
en plus un pouvoir analgésique pour diminuer la sensation de douleur.
Il s’agit d’une intoxication contrôlée «dont on perd
parfois le contrôle» …
INTRODUCTION
1847 : L’éther est utilisé pour la première fois en
France
1847 : Après l'éther le chloroforme a été utilisé :
anesthésie des animaux, gynécologie, médecine de guerre
L'anesthésie par inhalation est la première façon
d'endormir les animaux : pendant près de 100 ans, le chloroforme et l'éther sont les anesthésiques par inhalation.
9
INTRODUCTION
Le risque de syncope mortelle avec le chloroforme
se confirme dès 1848, on l'abandonne alors au profit de l'éther, qui cède la
place au protoxyde d'azote ( N2O), encore utilisé
comme analgésique
Puis un composé fluoré, l'halothane, est synthétisé :
l'anesthésique par inhalation le plus utilisé
INTRODUCTION
1864 : VON BAEYER
Synthèse de l’acide barbiturique
1884 : VON MERING, FISHER et DILTHEY
Synthèse : Barbital Action hypnotique
VERONAL® (1903)
1932 : anesthésie intraveineuse,
utilisation de l'hexobarbital (Evipan®)qui donne un coup d'envoi à la méthode
1934 : un autre barbiturique à action rapide, le thiopental
(Nesdonal®), est utilisé pour la première fois
De nouveaux composés anesthésiques intraveineux
se multiplient à partir des années 1950. 11
INTRODUCTION
Plus tôt :
1844 : Claude Bernard découvre que le curare agit
sur la jonction neuromusculaire entraînant une paralysie et une baisse du tonus musculaire, les muscles ne
fonctionnent plus, deviennent mous, les poumons s'immobilisent.
1942 : l'intocotrine, extrait des plantes à curare
rapportées d'Amazonie en 1938 est introduit en anesthésie
INTRODUCTION
I. Les anesthésiques injectables appelés aussi anesthésiques « fixes » :
les barbituriques,
les anesthésiques dissociatifs,
le propofol ainsi que diverses molécules mineures
Les sédatifs analgésiques
II. Les anesthésiques gazeux ou volatils
13
INTRODUCTION
I. LES ANESTHESIQUES INJECTABLES
1. Les barbituriques
2. Les anesthésique dissociatifs
3. Les autres anesthésiques injectables
4. Sédatifs analgésiques
II. LES ANESTHESIQUES GAZEUX OU VOLATIFS
LES ANESTHESIQUES
LES ANESTHESIQUES
INJECTABLES
Pr Agrégé Samir BEN YOUSSEF ENMV ST
2015-2016
LES BARBITURIQUES
Pr Agrégé Samir BEN YOUSSEF ENMV ST
DEFINITION
Composés organiques artificiels Dérivés de l’acide barbiturique
Propriétés dépressives du SNC
Sédatives
Hypnotiques
Anesthésiques générales Selon la dose employée
Puissants inducteurs enzymatiques
Indications diverses - Sédatifs, hypnotiques - Anesthésiques généraux - anti - convulsivants - Antiépileptiques
THÉRAPEUTIQUE
IMPORTANCE
Puissants dépresseurs SNC Intoxications graves Surdosage (animal) Volontaires (homme)
TOXICOLOGIQUE
19IMPORTANCE
1864 : VON BAEYER
Synthèse de l’acide barbiturique Sainte Barbara !
Prix Nobel de chimie 1905
1884 : VON MERING, FISHER et DILTHEY
Synthèse : Barbital
Action hypnotique
VERONAL® (1903)
1912 : Pentobarbital NEMBUTAL®
LES BARBITURIQUES
Définition - Importance - HistoriqueI- PHARMACIE CHIMIQUE 1. Structure générale 2. Classification
3. Préparation
4. Propriétés physiques et chimiques II- PROPRIETES BIOLOGIQUES
1. Pharmacocinétique 2. Activité pharmacologique 3. Usages thérapeutiques 4. Toxicité Conclusion 21
Urée Acide malonique
+
Pas de propriétés hypnotiques1. Structure générale
O NH2 NH2 OH O OH O Malonyl urée = Acide barbiturique 1 2 5 O 4 NH NH+ 2(-CH2-CH3)
Barbital
= Acide diéthyl 5-5 barbiturique
1. Structure générale
Malonyl urée = Acide barbiturique 1 2 5 O 4 NH NH 1 2 5 O 4 NH NH CH2 CH2 CH3 CH3i. Oxybarbituriques : « Barbituriques »
ii. Thiobarbituriques : Barbituriques soufrés
Barbital VERONAL* 1er anesthésique IV
Pentobarbital NEMBUTAL* Anesthésie/1h
Phénobarbital GARDENAL* Anti-épileptique
2. Classification
25 HN HN O Oi. Oxybarbituriques
Secobarbital : SECONAL* Antiepileptique
Butobarbital : SORENYL* Insomnies
Hexobarbital : EVIPAN * Anesthésique
accidents (Abondonné)
i. Oxybarbituriques
Penthiobarbital NESDONAL*
= Thiopental Anesth. 10 -15mn
Méthitural THIOGENAL* Anesthésie ultra courte Thialbarbital KEMITAL* Induction anesthésie
27
ii. Thiobarbituriques
2. Classification
HN
Poudres cristallines
Blanches : barbituriques oxygénés
Jaunes : thiobarbituriques
Inodores, saveur amère
3. Propriétés Physiques et chimiques
Barbituriques = Amides
Points de fusion instantanés nets caractéristiques Barbital : 188-192 °C Thiopental : 161 °C Banc de KÖFLER Identification (pharmacopée) 29
3. Propriétés Physiques et chimiques
Propriétés physiques
Amides 1 2 5 O 4 NH NH CH2 CH2 CH3 CH3 Insolubles dans eau
Solubles dans les lipides,solvants organiques Liposolubles (Thiobarbit.+++)
Coefficient de partage Octanol/eau Fonction portée C2
Radicaux R5 et R5’
3. Propriétés Physiques et chimiques
i. Caractère acide ii. Stabilité
iii. Réactions de caractèrisation
31
3. Propriétés Physiques et chimiques
Tautomérie
Mobilité H+ & Changement de localisation double
liaison NH N H O O O
Forme lactame Forme Lactime
Mobilité H+
i. Caractère acide
N N H O OH O Acides faibles 2 fonctions amides
Barbituriques = diacides
Dans l’organisme = monoacides (pH : 7.35-7.40) Solution sel alcalin = diacides (pH : 12) dosage
Absorption en UV à 260 nm Caractère acide a. Conséquences galéniques b. Conséquences analytiques 33
i. Caractère acide
Identification-dosage UV
Sels hydrosolubles injectables
Base forte + Acide faible SelSolution : pH≈10
pH Causticité
IV Stricte
Conséquences pharmaceutiques
i. Caractère acide
Dosage Acido-Basique
NaB par HCl
Pentobarbital sodique, Thiopental sodique…
Na B + HCl NaCl + HB (précipitation) = Recul d’ionisation Pharmacopée (Dosage)
i. Caractère acide
Conséquences analytiques
35 Etat sec Stables En solution aqueuse Hydrolyse Thiobarbituriques +++ Milieu alcalin Air ,lumière
ii. Stabilité
36 Conséquences
Thiobarbituriques
Conservation à sec (anhydre)
Préparation extemporanée !!!
ii. Stabilité
37
a. Réaction de PARRI (Oxybarbituriques)
Barbiturique + Acétate cobalt
Milieu anhydre + NaOH
Coloration violette
Pharmacopée - Identification
3. Propriétés Physiques et chimiques
iii. Réactions de caractérisation
Réactions colorées avec ions métalliques en milieu alcalin
b. Réaction de PAGET
Barbiturique + CuSO4 + Pyridine
Coloration mauve
3. Propriétés Physiques et chimiques
iii. Réactions de caractérisation
39
Réactions colorées avec ions métalliques en milieu alcalin
Barbituriques = composés organiques artificiels
dérivés d’un noyau base commun : Noyau malonylurée
Structure amide, d’où de propriétés physiques et chimiques communes,
notamment :
Une bonne stabilité
Un caractère acide faible
Liposolubilité (Oxybarbituriques et Thiobarbituriques +++)
Ces différentes propriétés ont des conséquences importantes sur leurs propriétés pharmacologiques
Définition -Importance - Historique I- PHARMACIE CHIMIQUE
1. Structure générale 2. Classification
3. Préparation
4. Propriétés physiques et chimiques II- PROPRIETES BIOLOGIQUES
1. Pharmacocinétique 2. Activité pharmacologique 3. Usages thérapeutiques 4. Toxicité Conclusion 41
LES BARBITURIQUES
Conditionnée par :
Caractère acide faible
Liposolubilité
Per os (carnivores)
Estomac Fni > Fi
Biodisponibilité 100 %
Traitement épilepsie (Phénobarbital) IV
Sels sodiques (pH : 10)
Concentration max immédiate
1. Pharmacocinétique
Résorption
43
Sang Fixation sur l’albumine Dépend liposolubilité !
Diffusion SNC
Coefficient partage (Kow )à pH=7,4 Pentobarbital 5 -10
Penthiobarbital +++ 3,3
Coefficient partage Fixation SNC rapide-élevée
1. Pharmacocinétique
1. Pharmacocinétique
Diffusion
45 Coefficient de partage Octanol/eau Accès dans le S.N.C. Vitesse d’induction Durée d’action Dose (mg/kg) barbital phénobarbital pentobarbital thiopental moyen moyen élevé très élevé très lent lent bref très bref > 12 h > 8 h 2-3 mn qq sec 3-4 h 30 mn 20-25 20-151. Pharmacocinétique
Diffusion
Les thiobarbituriques subissent une redistribution
tissulaire intense, dans des organes moins vascularisés, tissus musculaire et adipeux
Ainsi, le réveil est surtout lié à cette redistribution qu’aux biotransformations ou à l’élimination
Pour le pentobarbital, la redistribution tissulaire est plus
lente, dans un délai de 0,5 à 2 heures.
Le réveil est donc lié à la fois à cette redistribution tissulaire et aux biotransformations ou à l’élimination
1 ½ 1 8 16 22 64 Plasma Cerveau Graisse Minutes % Dose
1. Pharmacocinétique
472
1
1
Distribution initiale dans le S.N.C.2
Redistribution secondaire dans le tissu musculaire et les masses adipeuses1. Pharmacocinétique
Hépatiques ++ , Modérées Réactions de phase I Hydroxylations Microsomales Chaines latérales Désulfuration oxydative Thiobarbituriques Oxybarbituriques
1. Pharmacocinétique
Biotransformations
49 Rénale
Filtration glomérulaire
Forme inchangée ++
1. Pharmacocinétique
Elimination pH dépendante
Urine acide (carnivores) : Fni > Fi
Réabsorption tubulaire
½ vie longue
Urine alcaline (Herbivores) : Fi > Fni
½ vie courte
Elimination plus rapide
1. Pharmacocinétique
Elimination
Phénomène exploité dans traitement intoxication
Biosynthèse Cyt P450
Dégradation accélérée barbituriques
temps narcose
Doses pour même effet
1. Pharmacocinétique
Phénomène mis en évidence avec barbituriques – Rat Temps latence 2-15 j
Réversible à l’arrêt du traitement en 1 à plusieurs mois. Non spécifique
Induction croisée
Phénobarbital
Traitement ictère nouveau- né
Dégradation bilirubine +++
53
1. Pharmacocinétique
Demi-vie d’élimination
Heures
Barbital 90 Phénobarbital 49 Thiopental < 8
1. Pharmacocinétique
Complexe - Non encore complètement élucidé
Effet stabilisant membranes cellulaires
Inhibition transmission synaptique
Action sur récepteur GABAA (SNC)
Potentialisation action inhibitrice du GABA
55
2. Activité pharmacologique
GABA = Gamma Amino Butyric Acid Neuromédiateur inhibiteur
Barbituriques Potentialisation action
inhibitrice du GABA
Maintien canaux chlorures ouverts (Cl-) Hyperpolarisation
Inhibition transmission influx nerveux
2. Activité pharmacologique
57
Cl
Barbituriques = Dépresseurs du SNC
Action variable Composé Dose
Sédation Sommeil Anesthésie générale
2. Activité pharmacologique
a. Sédation
Animal calme, tranquille
b. Sommeil
Action hypnotique barbituriques
Sommeil proche de naturel
Relaxation musculaire (moyenne)
59
2. Activité pharmacologique
c. Anesthésie générale
Perte totale conscience
Perte sensibilité (Barbituriques médiocre ! )
Interventions chirurgicales
2. Activité pharmacologique
d. Propriétés anti-convulsivantes
Doses supérieures aux doses hypnotiques Phénobarbital GARDENAL*
Action antiépileptique
Dose inférieure à dose hypnotique
e. Dépression respiratoire
Apnée
Dose > dose thérapeutique
f. Hypothermie
Dépression centre thermorégulateurs
61
1. Anesthésiques généraux 2. Anticonvulsivants
3. Antiépileptiques
4. Sédatifs –hypnotiques
5. Autres usages : Euthanasie
Très utilisés (Economiques) CN, CV, BV
Action rapide « Anesthésie sous la seringue »< 1mn
Solution sel sodium 1-2 %
Thiopental NESDONAL® Action 10 mn
Pentobarbital NEMBUTAL® Action 50 mn
8-12 mg/Kg IV stricte
63
3.1. Anesthésiques généraux
2ème temps :
Reste par petites doses
Perte totale conscience
PROTOCOLE :
3. Usages thérapeutiques
3.1. Anesthésiques généraux
1er temps :
Moitié dose théorique
Barbituriques - Neuroleptique phénothiazinique Acépromazine : VETRANQUIL® 65
3. Usages thérapeutiques
ASSOCIATIONS3.1. Anesthésiques généraux
2ème temps : après 30 mn injection barbiturique
dose barbiturique
Anesthésie plus rapide, plus régulière
66
3. Usages thérapeutiques
ASSOCIATIONS : PROTOCOLE
3.1. Anesthésiques généraux
Barbiturique - α2 agonistes – halothane PROTOCOLE α2 agoniste en prémédication Thiopental en induction Halothane relais Anesthésie multimodale Toxicité dispersée Analgésie +++ 67
3. Usages thérapeutiques
ASSOCIATIONS :3.1. Anesthésiques généraux
Traitement des intoxications par les convulsivants
et autres toxiques neurotropes - Pentobarbital
- Phénobarbital 30 mg/Kg chien, chat
10 mg/Kg grands animaux
3.2. Anticonvulsivants
Traitement de fond épilepsie chien
Phénobarbital GARDENAL®
2-4 mg/Kg/j per os à vie
Maintenir plateau sérique
20-35 µg/ml
10 -15 j pour atteindre plateau
Concentration sérique > 35 µg/ml
Hépatotoxicité (transaminases +++, ictère)
69
3.3. Antiépileptique
Traitement : hyper excitation, psychose, nevrose
carnivores
Insomnie chez l’homme
Dopage cheval sport
Usage Frauduleux !
3.4. Sédatifs - hypnotiques
Pentobarbital solution 20 % (DOLETHAL®) IV rapide , Intracardiaque 60 mg/Kg
Perte de conscience rapide
Analgésie profonde
Arrêt respiratoire et cardiaque
Méthode de choix
S’assurer de la mort animal
Respecter la gestion des cadavres !
71
3.5. Autres usages
Euthanasie
Spécialités disponibles en Tunisie
3. Usages thérapeutiques
THIOPENTAL
THIOPENTAL 0.500 GR Solution Injectable B/25 FL
V. Parentérale
THIOPENTAL 1 GR Solution Injectable B/25 FL
73
Spécialités disponibles en Tunisie
3. Usages thérapeutiques
Euthanasie Nom déposé Espèces cibles Forme Présenta-tion Labo. Prix Public DT DOLETHAL CN, CT Sol. inj. Fl. 250 ml VETOQUINOL 78,972 Origine thérapeutique : Surdosage
Animaux insuffisance rénale
Exagération des effets dépressif SNC
Coma barbiturique Dépression cardiaque Hypothermie Dépression respiratoire
4.TOXICITE
Indice thérapeutique = 2
4.1. Toxicité aiguë
75
BARBITURIQUES
FI FNI RESPIRATION ASSISTEE RECHAUFFER ANIMAL SOLUTES ALCALINSCERCLE
VICIEUX
BARBITURIQUES HYPOVENTILATION HYPOTHERMIE CO2 SANG ACIDOSE METABOLIQUE SNC DEPRESSION BULBAIRE Agents alcalinisants
Bicarbonate de soude 1,4% perfusion intra – veineuse
THAM : trihydroxyaminométhane
pH sang
alcalinisation des urines élimination
4.TOXICITE
Assistance respiratoire
Intubation trachéale
Ventilation artificielle
Analeptiques cardiovasculaires
et respiratoires
DOXAPRAM, 5 mg/ Kg IV, toutes les 20 minutes
77
Traitement intoxication aiguë
Chez les animaux âgés présentant une insuffisance
hépatorénale, ainsi que chez les chiennes atteintes de pyomètre
Chez les animaux très maigres, tels que les
lévriers : l’absence de tissu adipeux interdit toute redistribution tissulaire
Mise en garde
4.TOXICITE
Chez les animaux très gras à redistribution
tissulaire intense
il faut faire des ré-administrations successives pour maintenir l’effet anesthésique
le réveil peut ensuite en être retardé
79
Mise en garde
4.TOXICITE
Lors de l’administration concomitante
de solutions de glucose, acides
On augmente fortement la fraction non ionisée liposoluble diffusible dans le système nerveux central
Mêmes effets qu’un surdosage
Mise en garde
4.TOXICITE
Prises répétées
pharmacodépendance
induction enzymatique
État de tolérance
Dose pour même effet
État de dépendance psychique et physique Syndrome d’abstinence (si arrêt de prise)
81
4.TOXICITE
4.2. Toxicité à long terme (homme - chien)
Les barbituriques sont de vieux médicaments
Ils contribuent toutefois à trouver leur place en
thérapeutique. Notamment en médecine vétérinaire.
Leurs faible coût contribue et contribuera à maintenir
l’intéret des praticiens pour cette classe de médicaments.
Utilisés en anesthésie générale, ils sont à l’origine d’une
analgésie médiocre,
il est par conséquent évident dans cet usage de les
associer à des analgésiques (du moins pour des raisons
I. LES ANESTHESIQUES INJECTABLES
1. Les barbituriques
2. Les anesthésique dissociatifs
3. Les autres anesthésiques injectables
II. LES ANESTHESIQUES GAZEUX OU VOLATIFS
83
ANESTHÉSIQUES
DISSOCIATIFS
Pr Agrégé Samir BEN YOUSSEF ENMV ST
Composés organiques artificiels = arylcyclohexanones
Doués à la fois de propriétés dépressives et excitantes
sur le SNC
Utilisés en médecine vétérinaire comme anesthésiques
généraux
Possédant une grande sécurité d’emploi
85
Anesth. dissociatifs : très largement employés
en anesthésie des animaux de compagnie
Emploi est très facile et toxicité très faible
par rapport à celle des autres anesthésiques
Ne peuvent malheureusement pas être employés
seuls
2 molécules, de la famille des arylcyclohexanones
sont employées :
87
1. Pharmacie chimique
CH3
Composés liposolubles
Ce sont des bases faibles
(groupement amine secondaire)
On en prépare des sels hydrosolubles : chlorhydrates
Solutions aqueuses injectables
Comportement pharmacocinétique de base faible liposoluble Résorption IM : rapide et complète 89
2. Propriétés pharmacologiques
2.1. Pharmacocinétique
Distribution
Forte affinité pour les tissus riches en lipides
(SNC) - Distribution intracellulaire
Effet anesthésique immédiat, sous la seringue après administration intraveineuse
Par voie intramusculaire, effet atteint en 5 minutes
2. Propriétés pharmacologiques
Distribution
La kétamine subit une redistribution tissulaire
importante dans le muscle et le tissu adipeux
Elle franchit facilement la barrière placentaire
(sans danger pour le fœtus)
91
2. Propriétés pharmacologiques
Bio-transformations
Intenses : oxydations complétées de
glucurono-conjugaisons.
La kétamine est principalement N-déméthylée
Biotransformations :
accélérées par des inducteurs enzymatiques : phénobarbital
ralenties par des inhibiteurs enzymatiques : chloramphénicol
2. Propriétés pharmacologiques
Elimination
Surtout urinaire, sous forme inchangée
et sous forme de métabolites
½ vie de la Kétamine très brève 2 minutes chez le chien
5 minutes chez le chat
La durée de l’anesthésie est d’environ 15 à 20 mn
93
2. Propriétés pharmacologiques
Antagonistes non compétitifs de certains
récepteurs du glutamate
Glutamate
= Acide aminé, médiateur excitateur au niveau central Sur les récepteurs NMDA
(du nom de l’agoniste découvert le premier, le N-Méthyl-D-Aspartate)
2. Propriétés pharmacologiques
Kétamine = antagoniste des récepteurs NMDA, Récepteurs-canaux au calcium
La glycine semble exercer un effet permissif
nécessaire à l’ouverture du canal
La kétamine bloque le canal en se fixant sur un site
différent
95
2. Propriétés pharmacologiques
L’effet anesthésique est totalement différent
de celui des dépresseurs non spécifiques
il n’y a pas de narcose proprement dite
On observe une dissociation entre :
une dépression sensori-motrice
un sommeil très superficiel accompagné souvent d’hallucinations ou de délirium
« anesthésie vigile »
2. Propriétés pharmacologiques
Les anesthésiques dissociatifs n’ont pas d’effet
analgésique proprement dit
Ils émoussent simplement la sensation douloureuse,
notamment d’origine cutanée.
Ce sont des anti-hyperalgésiants
97
2. Propriétés pharmacologiques
2. Propriétés pharmacologiques
2.3. Effets des anesthésiques dissociatifs
Système nerveux central Appareil cardio-vasculaire Appareil respiratoire Appareil digestif
« anesthésie », forte drépression motrice action antihyperalgésiante (pas de véritable analgésie) hypertonie musculaire avec
contractions sporadiques excitation au réveil Stimulation cardiaque
Tendance à l’hypertension Vasodilatation cérébrale
Peu d’effets : apnées d’induction rares Réflexes intacts (toux, laryngospasme) Hypersécrétion salivaire
Faible, indice thérapeutique très élevé
Chez le chien, si l’animal n’a pas reçu de prémédication, la kétamine, provoque :
des réactions d’excitation, ou des crises convulsives, avec des contractures musculaires intenses, des mouvements désordonnés
une hypersalivation importante
99
2. Propriétés pharmacologiques
2.4. Toxicité
L’association avec la xylazine (α2-sympathomimétique) ou avec une benzodiazépine, permet de limiter ces
inconvénients
A cause de la distribution un peu plus lente de la xylazine, il est préférable de l’injecter quelques minutes avant la
kétamine.
2. Propriétés pharmacologiques
Chez le chat : troubles comportementaux plusieurs jours après le réveil ont été décrits (hallucinosiques)
101
2. Propriétés pharmacologiques
Protocole thérapeutique
Kétamine = anesthésique de choix pour des
anesthésies de courte durée, de l’ordre de 30 mn (le double lors de réadministration)
Elle est très souvent associée à d’autres substances Sédatifs analgésiques (xylazine)
2. Propriétés pharmacologiques
Protocole thérapeutique
Pour des anesthésies de plus longue durée,
on lui préfère la tilétamine
Par voie intraveineuse, les doses sont de 2 à 3 fois
inférieures aux doses anesthésiques par voie intramusculaire
Mais elles confèrent un effet anesthésique beaucoup plus bref de l’ordre de 20 minutes
103
2. Propriétés pharmacologiques
Formes pharmaceutiques
La kétamine se présente sous forme de solution
aqueuse injectable prête à l’emploi qui doit être conservée de préférence au frais (+6°C).
La tilétamine est commercialisée sous forme de
poudre soluble à mise en solution extemporanée, associée au zolazépam
2. Propriétés pharmacologiques
105
DENOMINATION COMMUNE
NOM DEPOSE DOSE
(mg. Kg-1. j-1) Kétamine Tilétamine IMALGÈNE, CLORKÉTAM KÉTAMINE VIRBAC KETALAR (H) In ZOLÉTIL 5 – 8 IV 10-20 IM 10 – 20 IM chien 10 – 15 IM chat
Spécialités pharmaceutiques
Spécialités pharmaceutiques
Nom déposé Espèces cibles Forme Présenta-tion Labo. Prix Public DT IMALGENE 500 BV, CV, OV, CP, CN, CT, VL, PC, CB, ASSol. inj. Fl. 100 ml MERIAL 27,092
IMALGENE 1000
BV, CV, OV, CP, CN, CT, VL, PC, CB
Sol. inj. Fl. 100 ml MERIAL 48,841
Réglementation
Aux fins d’une utilisation rationnelle du diazépam et de
la kétamine en médecine vétérinaire, des mesures
spéciales ont été adoptées par le ministère de la santé en 2015 :
107
« Les médicaments (diazépam et kétamine)
prerscrits par le vétérinaire doivent l’être sur des ordonnances bleues numérotées extraites d’un registre numéroté fourni par le Conseil de l’Ordre des Vétérinaires »
I. LES ANESTHESIQUES INJECTABLES
1. Les barbituriques
2. Les anesthésique dissociatifs
3. Les autres anesthésiques injectables
II. LES ANESTHESIQUES GAZEUX OU VOLATIFS
PLAN
AUTRES ANESTHESIQUES
INJECTABLES
Pr Agrégé Samir BEN YOUSSEF ENMV ST
2015- 2016
D’autres anesthésiques sont employés : Propofol, Chloral et Chloralose, Tricaïne et 2-phénoxy-éthanol, Métomidate, Stéroïdes anesthésiques, Sédatifs analgésiques… 110
INTRODUCTION
Pharmacie chimique
Le propofol ou di-isopropyl-phénol,
est un composé phénolique, liposoluble
111
Le Propofol
Propofol pKa = 11
Chez le chien et le chat,
il subit un effet de premier passage hépatique de 30 à 60 %
Il est très rapidement métabolisé en dérivés conjugués
Le Propofol
Après administration en bolus (IV)
Le propofol se fixe fortement aux protéines plasmatiques
Très liposoluble, Il se distribue rapidement et très largement ; son effet apparaît en une minute
Son élimination se fait principalement par la voie urinaire
Le propofol traverse le placenta et passe dans le lait
113
Le Propofol
Le réveil est très rapide : après administration en IV,
le chien est debout et se déplace sans difficulté en moins de 20 mn
Chez le chat et chez les boxers
Glucuronoconjugaison moins rapide
L’anesthésie dure un peu plus longtemps
Le Propofol
Le mécanisme d’action du propofol n’est pas encore
totalement élucidé
Il active les récepteurs GABA (comme le diazépam)
Il bloque aussi les récepteurs NMDA du glutamate (comme la kétamine)
Il interfère également avec plusieurs types de canaux ioniques
115
Le Propofol
Ses effets sont voisins de ceux des anesthésiques
volatils, mais la narcose est moins profonde
Sa ½ vie très brève limite son emploi à des
anesthésies de très courte durée (quelques mn)
Pour une anesthésie de plus longue durée, il faut
l’administrer en perfusion intraveineuse lente et permanente
Le Propofol
117
Système nerveux central
Appareil cardio-vasculaire
Appareil respiratoire
Appareil génital
Narcose bonne mais très brève durée d’action analgésie insuffisante si
employé seul
Légère dépression cardiaque Légère hypotension
Dépression : apnées d’induction et de surdosage possibles mais rares
Passage transplacentaire
Effets du propofol
Le propofol est présenté en flacons sous forme
de liquide d’aspect laiteux
L’excipient est une émulsion à base d’huile de soja, de glycérol et de lécithine d’œuf
Il est recommandé de ne plus utiliser le produit
restant dans les flacons ouverts et de ne pas conserver plus de 8 heures
Le Propofol
119
Le Propofol
Thérapeutique
DENOMINATION COMMUNE
NOM DEPOSE DOSE
(mg. kg-1. j-1)
Propofol RAPINOVET, DIPRIVAN (H) 4 – 6 (chien) 6 – 8 (chat)
Le Propofol
RECOFOL 500 mg/50 ml solution injectable fl/50 ml DIPRIVAN 500 mg/50 ml suspension injectable
seringue/50 ml
POFOL 200 mg/20 ml suspension injectable b/5/20 ml
ABBOTT-PROPOFOL 200 mg solution injectable b/5/20 ml pms- PROPOFOL 10 mg/ml suspension injectable b/5/20
ml
pms- PROPOFOL 10 mg/ml suspension inj. b/1 fl/50 ml
Le chloral est une vieille molécule, plus hypnotique
qu’anesthésique
Le chloralose ou glucochloral,
résulte de la condensation du chloral avec une molécule de glucose est parfois employé chez les animaux de laboratoire
121
Le chloral est un aldéhyde trichloré, caractérisé p
ar une odeur très fruitée, ayant tendance à s’oxyder très facilement à l’air
Il fait l’objet d’une activation métabolique par réduction en trichloroéthanol
Le chloral et le chloralose (qui libère du chloral), sont des « prodrogues ».
Chloral et Chloralose
123
Chloral et Chloralose
Pharmacie chimique
Chloral Cl Cl Cl OH OH Hydrate de chloral+
H2O
Cl Cl Cl O HChloral et Chloralose
α Chloralose
Les effets narcotiques et analgésiques sont insuffisants
De plus, l’induction est lente et une phase d’excitation
est possible, d’où un danger certain au couchage de l’animal
Aux doses comprises entre 80 et 100 mg/kg, l’animal se
couche mais le degré de narcose est faible ; aux doses entre 130 et 140 mg/kg, on obtient une anesthésie
Les effets secondaires sont les mêmes que ceux des
barbituriques
125
Chloral et Chloralose
L’hydrate de chloral est préparé en solution aqueuse
à 10%. Extemporanément !
Il est faiblement hydrosoluble,
d’où un important volume à injecter
Risque de phlébite en cas d’injection péri-veineuse,
d’autant plus probable que les mouvements de l’animal
sont fréquents en raison d’un degré d’anesthésie et d’analgésie insuffisants
Chloral et Chloralose
Thérapeutique
127Chloral et Chloralose
DENOMINATION COMMUNE DOSE (mg. Kg-1. j-1) Chloral (hydrate) Chloralose 80-140 60-120 La tricaïne et le 2-phénoxyéthanol sont les principaux
anesthésiques utilisés chez le poisson
Tricaïne et 2-phénoxy-éthanol
Tricaïne méthanesulfonate
La tricaïne est utilisée sous forme de
méthane-sulfonate (mésilate) en solution aqueuse qui sert à préparer des bains chez le poisson
Doses comprise entre 50 et 100 mg/l dans le bain
Ce composé est sensible à la lumière et à la chaleur
Utilisez des solutions récentes ou conservées au froid à l’abri de la lumière.
129
Tricaïne et 2-phénoxy-éthanol
Le 2-phénoxy-éthanol est largement employé
chez le poisson
Liquide huileux incolore, utilisé dans des bains à raison de 0,3 ml/l ; correspondant à 330 mg/l.
Peu soluble dans l’eau, sa mise en solution est facilitée
par l’ajout d’alcool éthylique à raison de 5 volumes.
Les mêmes précautions vis-à-vis de la lumière et de la
chaleur sont à prendre qu’avec la tricaïne.
L’eugénol (un ally-méthylphénol extrait du clou de girofle) tend à le remplacer actuellement.
La tricaïne a fait l’objet d’une évaluation
toxicologique des résidus chez le poisson
Compte tenu du caractère hautement improbable
de « la consommation des poissons » rapidement après une anesthésie et de l’élimination très rapide
des résidus, la tricaïne(mésilate) est inscrite à la liste (LMR inutiles) pour le poisson.
131
Tricaïne et 2-phénoxy-éthanol
3 représentants :
l’hydroxydione, l’alfadolone, l’alfaxalone
Composés stéroïdiques neutres, solubles dans un faible
nombre de solvants organiques
Stéroïdes anesthésiques
Mode d’action voisin de celui des anesthésiques
volatils
Présentent une grande sécurité d’emploi
Narcose bonne mais induction lente avec phase
d’excitation
Pouvoir analgésique faible
133
Stéroïdes anesthésiques
L’alfadolone et l’alfaxalone étaient employées
en association en solution dans du crémophor® : huile de ricin polyoxyéthylée
Cette spécialité a été retirée du marché vétérinaire
en raison d’importantes et graves réactions
d’hypersensibilité de type I (anaphylaxie) chez le chien
Ces réactions assez fréquentes étaient dues à l’excipient,
le crémophor®, et non au principe actif
135
Stéroïdes anesthésiques
DENOMINATION COMMUNE DOSE (mg. Kg-1. j-1) • hydroxydione• alfadolone + alfaxalone 10 (chat)
LES SEDATIFS
ANALGESIQUES
Pr Agrégé Samir BEN YOUSSEF ENMV ST
Les sédatifs analgésiques sont des composés
organiques artificiels
Doués de propriétés dépressives sur le SNC par une
action α2-sympathomimétique spécifique
Principalement utilisés en médecine vétérinaire dans
l’anesthésie générale et comme sédatifs pour des manipulations de courte durée
137
Les sédatifs analgésiques ne doivent pas être
confondus avec les analgésiques centraux
(morphiniques) qui ont des propriétés analgésiques plus puissantes
Ce sont des anesthésiques uniquement à usage
vétérinaire capables de reproduire l’action de
l’adrénaline au niveau des récepteurs α2‐agonistes
Ils ont une action beaucoup plus forte chez les
ruminants que chez les autres espèces animales
Ces molécules sont myorelaxantes et peuvent être
associées avec d’autres anesthésiques comme la kétamine pour coupler analgésie de surface et relaxation musculaire
Chez les carnivores, plus particulièrement chez le
chat, on les utilise pour leur effet émétique
139
Introduction 1. PHARMACIE CHIMIQUE 2. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES 2.1. Pharmacocinétique 2.2. Activité pharmacologique 2.3. Usages thérapeutiques 2.3.1. Protocoles d’emploi 2.3.2. Formes pharmaceutiques 2.3.3. Résidus
Présentent une parenté structurale avec les
catécholamines, d’où leur mécanisme d’action
Le chef de file est la xylazine
Il existe 3 autres composés :
la détomidine,
la médétomidine (racémique, et le dextrogyre seul : la dexmédétomidine)
la romifidine
141
Les sédatifs analgésiques
Les sédatifs analgésiques
1. PHARMACIE CHIMIQUE
Xylazine
Détomidine Médétomidine
Ce sont des bases faibles (fonctions azotées),
liposolubles, stables
On en prépare des sels hydrosolubles,
des chlorhydrates solutions aqueuses injectables.
143
Les sédatifs analgésiques
Introduction 1. PHARMACIE CHIMIQUE 2. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES 2.1. Pharmacocinétique 2.2. Activité pharmacologique 2.3. Usages thérapeutiques 2.3.1. Protocoles d’emploi 2.3.2. Formes pharmaceutiques 2.3.3. Résidus
Le comportement pharmacocinétique est celui des bases faibles liposolubles.
Résorption
La résorption parentérale est toujours rapide et complète avec des temps de ½ vie
d’absorption très brèves, de quelques minutes
145
Les sédatifs analgésiques
2. PHARMACOLOGIE
2.1. Pharmacocinétique
Distribution : très large.
La distribution de la détomidine est très rapide concentrations maximales dans le cerveau en moins de 10 minutes
Elle est légèrement plus lente que celle de la kétamine ou de la tilétamine (dissociatifs)
Il est recommandé d’injecter l’α2-agoniste environ 5 mn avant l’anesthésique dissociatif
Les sédatifs analgésiques
2. PHARMACOLOGIE
2.1. Pharmacocinétique
Biotransformations : Intenses
Oxydations complétées de glucurono-conjugaisons
Plus de 20 métabolites ont été identifiés pour la
xylazine, 3 pour la détomidine
147
Les sédatifs analgésiques
2. PHARMACOLOGIE
2.1. Pharmacocinétique
Elimination :
Urinaire sous forme de métabolites
½ vies brèves
Durée d’action
≈ 30 mn pour la xylazine,
≈ 50 mn pour les autres composés.
Les sédatifs analgésiques
2. PHARMACOLOGIE
2.1. Pharmacocinétique
Mécanisme d’action
Ce sont des α2-sympathomimétiques
Le récepteur α2 est un récepteur inhibiteur dans les synapses adrénergiques et noradrénergiques
Les sédatifs analgésiques limitent la libération des catécholamines, tant au niveau central que périphérique
149
Les sédatifs analgésiques
2. PHARMACOLOGIE
2.2. Activité pharmacologique
Mécanisme d’action
Les récepteurs α2 sont divisés en sous-types
(α2A, α2B, α2C et α2D), pour lesquels les α2-agonistes n’ont pas la même affinité
La répartition de ces sous-types varie selon les espèces, aussi le profil d’activité des α2-agonistes peut être assez différent d’une espèce à l’autre
Les bovins y sont 10 fois plus sensibles que les
Les sédatifs analgésiques
2. PHARMACOLOGIE
2.2. Activité pharmacologique
Action centrale
Les α2-agonistes, en bloquant la libération des catécholamines provoquent :
Une sédation et une analgésie dose-dépendantes.
La durée de l’analgésie est toujours plus courte que celle de la sédation.
151
Les sédatifs analgésiques
2. PHARMACOLOGIE
2.2. Activité pharmacologique
Action centrale
Sédation et analgésie :
Insuffisantes pour une intervention
chirurgicale, doivent être complétés par l’emploi d’anesthésiques locaux,
morphiniques et/ou anesthésiques généraux.
Les sédatifs analgésiques
2. PHARMACOLOGIE
2.2. Activité pharmacologique
Action centrale
Les α2-agonistes, ont un effet émétisant,
inconstant chez le chien, plus fréquent chez le chat.
Cet effet est plus marqué avec la xylazine, qui est utilisée comme vomitif chez le chat.
153
Les sédatifs analgésiques
2. PHARMACOLOGIE
2.2. Activité pharmacologique
Action centrale
La dépression de la thermorégulation est assez marquée avec ces composés
il faut veiller à éviter le refroidissement de l’animal pendant l’anesthésie
sous peine de provoquer un réveil long, inconfortable et d’augmenter les risques de complications
post-Les sédatifs analgésiques
2. PHARMACOLOGIE
2.2. Activité pharmacologique
155
Les sédatifs analgésiques
appareil respiratoire
appareil digestif
appareil urinaire appareil génital
légère dépression, apnées d’induction possibles et réversibles
Augmentation limitée de la motricité intestinale
dépression rumino-réticulaire Polyurie
augmentation de la motricité utérine avortements en fin de gestation (vache)
2.2. Activité pharmacologique
La xylazine peut être employée dans de nombreuses
espèces
La médétomidine n’est commercialisée que pour les
carnivores domestiques
La détomidine pour le cheval
La romifidine pour les carnivores et le cheval
Les sédatifs analgésiques
2. PHARMACOLOGIE
2.3. Usages thérapeutiques
Tranquillisation
Les sédatifs analgésiques peuvent être employés seuls dans les situations où une contention
chimique, associée à un certain degré d’analgésie
Manipulations, prélèvements, examens radiologiques, …etc.
157
Les sédatifs analgésiques
2. PHARMACOLOGIE
2.3. Usages thérapeutiques
Anesthésie Générale
Chez les bovins, très sensibles aux α2-agonistes, l’analgésie viscérale est bonne et peut suffire pour un certain nombre d’interventions
Elle est complétée par une anesthésie locale
Les sédatifs analgésiques
2. PHARMACOLOGIE
2.3. Usages thérapeutiques
Anesthésie Générale
Dans les autres espèces, α2-agonistes sont employés
dans 2 types de protocoles :
A. Anesthésies de courte durée (moins d’une heure), associés aux anesthésiques dissociatifs
B. Anesthésies de longue durée : α2-agonistes sont employés en prémédication, avant une induction aux anesthésiques dissociatifs, au
thiopental ou au propofol et un relais avec l’isoflurane
159
Les sédatifs analgésiques
2. PHARMACOLOGIE
2.3. Usages thérapeutiques
Réveil
Employés seuls et par voie intraveineuse, l’effet anesthésique est bref
Il existe des α2-sympatholytiques, comme la yohimbine ou l’atipamézole (Antisédan®)
Ces molécules sont employées pour antagoniser les effets des sédatifs analgésiques et accélérer
Les sédatifs analgésiques
2. PHARMACOLOGIE
2.3. Usages thérapeutiques
Formes pharmaceutiques
Les solutions aqueuses injectables sont prêtes à l’emploi. Il n’y a pas de précautions particulières de conservation.
La xylazine existe également sous forme lyophilisée, qu’on peut solubiliser pour une
utilisation dans des seringues de télé-anesthésie au fusil
161
Les sédatifs analgésiques
2. PHARMACOLOGIE
2.3. Usages thérapeutiques
Les sédatifs analgésiques
2. PHARMACOLOGIE
2.3. Usages thérapeutiques
DENOMINATION
COMMUNE NOM DEPOSE
DOSE (mg. Kg-1. j-1) Xylazine Détomidine Médétomidine Romifidine Atipamézole* Rompun Paxman Sédaxylan Domosédan Domitor Sédivet, Romidyx 0,25 IM bovins 1,5 – 3 autres 0,01 – 0,08 IM cheval 0,01 – 0,04 IM, IV 0,035 – 0,105 IV 0,05 – 0,2 IM
Contre‐indications
animaux en gestation, diabétiques ou souffrant de problèmes cardiaques
Gestation : risque d’avortement dans le dernier tiers de la gestation chez les bovins.
Métabolisme glucidique : hyperglycémie, par action sur certains récepteurs pancréatiques.
Cardiaque : bradycardie (surtout chez les chevaux).
163
Les sédatifs analgésiques
2. PHARMACOLOGIE
2.4. Toxicité
Résidus
La xylazine est inscrite dans la liste (LMR inutiles) pour les bovins et les équidés
La détomidine et la romifidine dans la liste (LMR inutiles)
la détomidine pour les bovins et les équidés
la romifidine seulement pour les équidés
Les sédatifs analgésiques
2. PHARMACOLOGIE
2.4. Toxicité
I. LES ANESTHESIQUES INJECTABLES
1. Les barbituriques
2. Les anesthésique dissociatifs
3. Les autres anesthésiques injectables
4. Sédatifs analgésiques
II. LES ANESTHESIQUES GAZEUX OU VOLATIFS
165
LES ANESTHESIQUES
GENERAUX
LES ANESTHESIQUES
GAZEUX OU VOLATIFS
Pr Agrégé Samir BEN YOUSSEF ENMV ST
Composés organiques artificiels
Dérivent d’hydrocarbures aliphatiques halogénés
Caractérisés par une très grande volatilité Administrés par voie pulmonaire
167
DEFINITION
Propriétés dépressives sur le SNC
Facilité d’emploi sous réserve de disposer d’un
appareillage adéquat
Administration doit être permanente
Nécessite une surveillance étroite par un personnel qualifié
Ces appareils sont utilisés surtout en chirurgie des
animaux de compagnie et chez les équidés, pas chez les animaux de rente
169
IMPORTANCE
Appareil d'anesthesie
Les composés utilisés sont peu nombreux
Des composés non halogénés : protoxyde d’azote Des composés hétéro-halogénés, fluorés, encore
dénommés « fréons », ou chlorofluorocarbones : CFC Halothane,
Isoflurane, Enflurane,
Sévoflurane…
171 DENOMINATION COMMUNE NOM COMPOSE Protoxyde d’azote + O2 halothane isoflurane enflurane sévoflurane Kalinox (H), Médimix (H) Halothane Forène (H) Ethrane (H) Sévorane (H)
• Structures aliphatiques à courtes chaînes
• Dérivés de l’éthane, poly-halogénés de faible PM
1. Structures chimiques
Halothane Isoflurane
173
• Le protoxyde d’azote : gaz à pression ambiante qui se liquéfie au-delà d’une pression de 52 bars. • L’halothane et l’isoflurane sont les plus volatils • Forte odeur caractéristique
• Utilisation en induction au masque
2. Propriétés physiques et chimiques
Propriétés physiques
Administration par voie pulmonaire et élimination en majeure partie par la même voie
2. Propriétés physiques et chimiques
Propriétés physiques
ii. Inflammabilité• Les composés non halogénés comme l’éther sont inflammables et même explosifs
Abandon en chirurgie
• L’halothane et l’isoflurane ne sont pas inflammables
au contact de l’air
• En présence d’oxygène et de protoxyde d’azote, ils peuvent le devenir, à partir de concentrations