• Aucun résultat trouvé

13 étoiles : reflets du Valais = Wallis im Bild = Treize étoiles : reflets du Valais = Wallis im Bild

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "13 étoiles : reflets du Valais = Wallis im Bild = Treize étoiles : reflets du Valais = Wallis im Bild"

Copied!
12
0
0

Texte intégral

(1)

J. A. No 7 SION

LE PREMI ER J O U R N A L ILLUSTRÉ DU VALAI S

N o x em b re 1951

TREIZE ETOILES

Depuis plus de 20 ans

au service

de la clientèle valaisanne

NSE1

Martigny - Saxon - Sion

Sierre - Viège

Même Maison

Hoirie Pernollet S. A.

Monthey

Tirage 15 décembre

O R G A N E I N D É P E N D A N T

PARAI SSANT C H A Q U E M O I S

u t vJ £ l S G rio ttin f,

(^fiottine

aux lines griottes de nos coteaux que

t créée pour votre régal, perpétuant uni vieille tradition

Les m em bres du Club valaisan groupés su r les escaliers de N o tre Dame du V alentin. On reconnaît au prem ier rang, de gauche à droite : MM. J. P a n n a tie r, Ls Mex, O. Z urbriggen, Mme M arschall e t son m ari, M. J. C onstantin, porte-drapeau, M. R. Zenklusen, président ; d errière lui : M. F r. Zm ilacher, m em bre honoraire, puis M. J. Zm ilacher ; d errière lui : M. H. Lugon, m em bre fondateur, puis M. Ch. Addy, égalem ent m em bre

fondateur ; d errière lui : M. I. M uller.

M. M aurice M arschall, président d’honneur, p résen te le fanion que M. Je a n Zm ilacher,

à l’arrière-p lan , a dessiné.

Vous en ten dez souvent des gens vous dire qu’il en va du bonheur comme de la

santé : certains, prétendent-ils, sont comblés, tandis que d ’autres en seront toujours sevrés. Je ne suis pas de cet avis, qui est celui des grincheux. Tout d ’abord, parce que le m onde à la fâcheuse manie de se fier aux apparences.

T el quinquagénaire replet n’est pas nécessairement bien p o rtan t pour le m o tif qu’il a le teint frais et rose. Sous sa mine épanouie se cache peut-être un vice du cœur qui l’angoisse.

Etes-vous bien certains aussi que tel autre personnage à l’opulence presque criarde est réellem ent heureux grâce au bien-être qu’il affiche parfois avec insolence ? Il se peut très bien que son âme soit triste jusqu’à la mort.

Non, la félicité n’est pas un présent d°. la nature, ni un état généreusement octroyé

à l’individu par le sim ple fait de sa naissance. On se la crée, on se la forge. Et cela, à

tous les échelons, quels que soient les privilèges dont on peut jouir ou les vicissitudes dont on est souvent accablé.

C’est à quoi je songeais, l’autre jour, en traversant notre Valais avec la « Chaîne

du bonheur ». Quelle poignante aventure !

Une colonne parcourait la longue vallée en quête d ’un peu de superflu au p rofit de ceux qui en manquent. P artout sur son passage, des bras se tendaient, apportant l’obole spontanée.

Et pourtant, les vendanges battaient leur plein. T out le m onde était aux vignes ; les villages étaient déserts. Mais, malgré le travail, malgré la fiè vre de la récolte, chacun avait trouvé le tem ps de faire du bien. Des caisses de raisins, de pom m es, de frian­ dises avaient été amoncelées au bord de la rue par des mains pieuses qui secouraient ainsi l’infortune.

Un enfant pau vrem en t vêtu est venu a p p o rter au passage une pièce de cinquante cen­ times, toutes ses économies, pour les petits déshérités. Ses joues s’étaient em pourprées à l’instant m êm e de l’offrande et son regard trahissait une émotion contenue, contagieuse aussi.

Au m om ent de qu itter un village du centre, je vis une vieille fem m e s’approcher

de moi et me tendre une m odeste en veloppe en me disant : « Vous savez, je n ’ai plus de

bien ; alors je ne peux pas vous donner de fruits. Mais p renez quand m êm e ces quelques

sous pou r eux. » Je n’oublierai pas son expression, Véclat de ses yeux.

Ne croyez-vous pas que cet enfant, c e tte brave vieille, pour ne parler que d ’eux, ont trouvé eux-même l’écho du bonheur dans leur geste ? Qu’elle est touchante, la cha­ rité, quand elle est pratiquée par les pauvres !

Et le soir, de p etits infirmes s’attablaient joyeusem ent devant des gâteries inatten­ dues. Ils chantaient, ces p e tits estropiés, d iffo rm es, paralysés, qui ne connaîtront peut-

être jamais une existance normale, com m e la vô tre ou la mienne. Ils chantaient : « Y a

du bonheur pour tout le monde... » Rengainé émouvante, qui prenait toute sa significa­

tion dans ce tte humble maison du bien et d e l’amour. Et pour une fois, ce n’était pas aux yeu x de ces enfants que l’on voyait p e rle r une larme...

Le vrai bonheur, voyez-vous, c’est celui qu’on éprouve à en procurer aux autres. Et ce bonheur, il est accessible à chacun, sans exception.

E D M O N D GAY

IL<e 5 0 me a E i i I v e r ê a l r e dis

Clizlb v a la iê a n cite

(Société de secours m utuels)

Quelques V alaisans « ém igrés » en P ays de V aud avaient coutum e de se rencon­ trer au Café T orrens, sis à la ru e de la T our (actuellem ent Café du G lobe).

Un soir ils décidèrent que le 12 octobre ils se re tro u v e ra ie n t pour fonder une société d'entraide. Il fallait pour ce soir-là, ê tre trè s nom breux e t am ener, si possible,

d’au tre s com patriotes. C’é ta it en 1901.

Or ce 12 octobre, le café de Joseph T orrens v it rég n e r une am biance inaccoutum ée. En effet, les V alaisans présents, s’in sp ira n t des beaux vers de F lo rian :

Aidons-nous m utuellem ent

L a charge du m alheur en se ra plus légère Le bien que l’on fa it à son frè re

P o u r le m al que l’on souffre e st un soulagem ent... après bien des délibérations, fo ndèrent le Club valaisan de L ausanne.

P arm i le 27 m em bres fondateurs, 5 sont encore vivants. Ce sont MM. C harles Addy, H enri Lugon, R o b e rt W uitschard, A drien R om ailler e t M arc Ribordy.

Comme to u tes les sociétés, le club valaisan e u t des heures difficiles e t je me souviens du tem ps où nous étions 13 m em bres dont chacun se v a n ta it de re p ré se n te r une étoile de n o tre drapeau.

Depuis lors de nouvelles forces, jeunes e t pleines d’entrain, sont venues grossir nos rangs, et, c’est ainsi que le Club fê ta le dim anche 28 octobre, le 50me a n n iv er­ saire de sa fondation.

C ette grande m an ifestatio n com mença le m a tin p a r la bénédiction, en l ’Eglise de Notre Dame, du d rapeau du cinquantenaire. P uis un g rand banquet, réu n issan t am is et invités, e u t lieu au Café Vaudois.

Au dessert, M. René Zenklusen, l’ac tif président du club, fit un b ref exposé sur la m arche de la société e t nom m a MM. C harles Addy, H enri Lugon, tous deux m em ­ bres fondateurs, e t Louis Mex, 46 ans de sociétariat, m em bres d ’honneur ; e t MM. F ra n ­ çois Zmilacher, 29 ans, René Zenklusen, 28 ans, Louis Mex, fils, 28 ans, D am ien Grenon, 27 ans, m em bres honoraires. M. M aurice M arschall fu t acclam é prem ier Président d’honneur, en reconnaissance des services rendus au club.

P uis un grand cabaret, avec la p articipation de v ed ettes connues, fit revivre, pour le plus g ran d plaisir de chacun, « L a Belle époque ». Un bal anim é te rm in a ce tte

m anifestation. 3. Z.

(Photo S ch n cg g , Lausanne) Le nouveau fanion du Club valaisan de L ausanne, dessiné p a r M. Je a n Zm ilacher. R eproduisant d ’un côté l’insigne du club, e t de l’a u tre nos arm oiries encadrées p a r les écussons vaudois et lausannois, il a pour m a rra in e Mme M aurice M arschall e t pour p a rra in la Société valaisanne

(2)

Les hôtes de la m a n ifesta tio n du cin q u an ten aire du Club v alaisan de L ausanne se sont levés pour c h a n te r : « Q uel est ce pays m erveilleux ». On reco n n aît de droite à gauche : M. Cyrille D arbellay, qui fonctionnait comme m a jo r de table, M me A. B ujard, M. P ie rre G raber, r e p ré s e n ta n t la M unicipalité de L ausanne, Mme M. M arschall, m a rra in e du drapeau,

e t M. R ené Zenklusen, président.

LA SOCIÉTÉ V A L A I S A N N E

DE L A U S A N N E

Si l ’hom m e n ’est pas fa it p our vivre seul, le V alaisan, en p articu lier, aim e e t rec h erch e la com pagnie de ses com patriotes.

Comme le dit si bien une chanson de chez nous : « Il est v rai que p a r L ausanne, on e st m ieux p our s ’am u ser » il e st s u r to u t v rai que : « Q uand on e s t de la m ontagne, on ne p e u t jam ais l ’oublier... »

A ussi les Vaiai sans de L ausanne ont-ils se n ti le besoin de se s e rre r les coudes po u r pouvoir, de tem ps en tem ps, les le v er ensem ble !

Il n e f a u t pas toutefois se tro m p er, s'ils aim en t à se re tro u v e r a u to u r d ’u n bon dem i de chez nous, ce n ’est pas là le b u t recherché, e t c’e st heureux.

F ondée en 1917, la Société v alaisanne de L ausanne a p our b u t :

de développer l ’am itié e n tre V alaisans de L a u ­ sanne

de le u r fo u rn ir l’occasion de g a rd e r le co n tac t avec le u r canton

de défendre l’in té r ê t des V alaisans de L ausanne de venir en aide, selon ses moyens, au x V alaisans

nécessiteux de L ausanne.

U n sta m m a lieu chaque jeudi au C a fé -re sta u ­ r a n t du T h é â tre où, dès 18 heures, l ’on e st ce r­ ta in de se re n c o n tre r e n tre am is valaisans.

Chaque année, la Société organise, en été, une gran d e course dans le V ieux-Pays, ce qui p e rm e t d’a t tir e r des am is to u jo u rs plus nom breux e t de le u r faire connaître les b eau tés du V alais.

E n autom ne, une sortie a égalem ent lieu po u r p e rm e ttre à chacun de g o û ter n o tre p la t de prédilection : «la r à d e t t e ».

E n décem bre, u n A rb re de Noël, fré q u e n té p a r plus de 500 personnes, ré u n it les V alaisans e t le u r famille.

E nfin, une soirée, placée sous le signe du « C a r­ n av a l valaisan », a lieu en février.

L a Société v alaisanne prév o it dans son budget une som m e assez im p o rta n te p our v en ir en aide à ceux des n ô tre s qui se tro u v e n t dans la gêne. E lle s’occupe de tro u v e r des ch alets po u r nos fam illes qui o n t besoin de vacances e t a déjà à son a c tif un p alm arè s dont elle p e u t ê tre fière.

N o tre société com prend dans son com ité deux dam es de bienfaisance qui, sem aine ap rès semaine, s ’efforcent de soulager les m isères de nos m a la ­ des e t vont v isiter nos com patriotes en tr a ite ­ m e n t à l ’hôpital cantonal, que ces com patriotes a p p a rtie n n e n t à n o tre colonie ou qu’ils viennent d irec te m en t de le u r village. A ctu ellem en t ce so n t : M adam e P ie rre G raber-M eilland e t M adam e A lexandre Bujard-M ichellod, qui accom plissent c e tte tâ ch e difficile.

N o tre société possède, dès ja n v ie r 1937, un jo u rn al m ensuel « L a Voix du V ieux P ay s ». Ce jo u rn al est distrib u é g ra tu ite m e n t à to u s les m em bres ainsi qu’à ceux du Club v alaisan de L ausanne.

Dès le d ébut de m a rs 1951, sous la présidence de M. J e a n Tabin, la société valaisanne a e n tre ­ pris une g ran d e cam pagne de propagande, ce qui lui p e rm it de passer, de 320 m em bres en fin février, à 450 à la fin octobre.

L e com ité d’h o n n eu r de la société com prend : M. P ierre -M arie de C hastonay, président, M. M au­ rice T roillet, conseiller d ’E ta t, M. Louis Couche- pin, juge fédéral, M. Joseph K untschen, ancien présid en t de Sion. ,

Ce b ref exposé nous a perm is de faire connaître l ’ac tiv ité de n o tre groupem ent, c a r tro p nom ­ b reu x sont ceux qui p ensent que le b u t de telles associations consiste en tournées de cave !

L a Société v alaisanne e st un peu du Vieux P ay s tra n s p la n té s u r les bords du bleu Lém an, m ais qui re s te indéfectiblem ent fidèle à l ’am our du sol n a tal.

J e a n Z m ilacher

M. J e a n Zm ilacher, se créta ire de la Société valaisanne de L ausanne e t ré d a c te u r de son bulletin « L a Voix du V ieux-Pays ». D evant lui, en gros

plan, la tê te bien connue du Colonel Grenon, de Cham péry.

Les p a rtic ip a n ts en pleine ac tio n ! On reconnaît, au centre, M me P. G raber- Meilland, épouse de l’ancien syndic de L ausanne et, à gauche, M. H en ri C harles

qui a « d éserté » M artig n y récem m ent.

Au b an q u et du cinquantenaire. R angée de gauche : M. R. Vannay, M me J. Zm ilacher, Mme F r. Zm ilacher, M. Moos. R angée de dro ite : Mme A. Dupuis, M. E. Chabloz, M. F rançois Zm ilacher, doyen des m em ­

bres honoraires, en to u ré de sa famille.

(Ph otos M enzi, Lausanne)

L a Société valaisanne, d istin cte du Club valaisan, a v a it eu sa so rtie d’autom ne le 7 octobre au M ont-sur-L ausanne. On voit ici son président, M. J e a n Tabin, d irig e an t les p ré p a ra tifs de la trad itio n n e lle r à d e tte , qui

ne pouvait ê tre rem placée, m êm e su r te r r e vaudoise !

■Un couple qui n ’a pas l’a ir de s ’ennuyer tro p de la vallée du Rhône, grâce p e u t-ê tre au chapeau qui ne p erm e t pas d’oublier le V alais.

A près la r à d e tte , on danse su r l’h e rb e tte au x sons d ’un o rch e stre juché su r le cam ion qui a tra n sp o rté from ages, fourneaux e t même... le fendant.

(3)

CONSECRATION DE LA CHAPELLE MILITAIRE DE BRIGUE

A l’en d ro it m êm e où N apoléon a v a it je té u n pont su r les gorges de la S altine, près de Brigue, on v ien t d’édifier

une p e tite chapelle m ilita ire en tém oignage de reconnaissance au T rè s-H a u t qui nous a épargnés une fois de plus lors de la deuxièm e g u erre m ondiale et, à la fois, en guise de m onum ent à nos soldats m o rts p en d a n t c e tte m obi­ lisation.

C e tte chapelle, qui a été co n stru ite grâce à la générosité de la population h au t-v a la isan n e e t qui a pour m a r­ rain e la Société des officiers du H aut-V alais, a été solennellem ent consacrée le 21 octobre 1951 p a r S. E. l’évêque du diocèse en présence des au to rité s civiles e t religieuses, d’une foule considérable e t avec la p articip a tio n d’une com pagnie d’honneur du R égim ent d ’inf. m ont. 18. Au cours de la cérém onie, le capitaine-aum ônier S chnyder a prononcé une ém ouvante allocution.

Une vue de la nouvelle chapelle m ilitaire, située à proxim ité du g ra n d contour de la ro u te du Simplon. L es drap eau x civils e t m ilitaires se g roupent devant

l ’a u te l im provisé en plein a ir po u r la circonstance.

S. E. M gr Biéler, évêque de Sion, célèbre l’office pontifical dans un cadre im posant e t

en présence d ’une foule recueillie.

P e n d a n t l’office pontifical. L ’a u tel de cam pagne encadré p a r le chœ ur e t la M. le conseiller féd é ra l Jb seph E sch e r ne pouvait, en sa double qualité d ’e n fa n t tro u p e e t su rm o n té d’une im m ense toile re p ré s e n ta n t S t N icolas de Flue, du Simplon e t d’officier du H aut-V alais, m a n q u er c e tte m a nifestation, m algré

son ab so rb a n te activité. On le voit ici, en com pagnie de S. E. M gr Bieler, se

re n d a n t su r les lieux de la cérém onie. (P b „ ,„ . P. r F. im h o f. ^ d i.en r, B rig u ,)

LA VIE A U VILLAGE

Fin d 'a u t o m n e e t bois d 'a ffo u a g e Chaque autom ne, a u mois de novem bre, a lieu la coupe du bois des « lo ts ».

Les hom m es du village, vieux e t jeunes, tous ceux qui peu v en t encore ou qui se se n te n t capa­ bles de te n ir convenablem ent une hache e t de ne pas tro p re sp ire r co u rt lorsqu’il fa u t tir e r sur la scie qui m ord le bois de ses dents aigües, tous sont réunis à la m aison d’école.

C’est le soir, e n tre h u it h eu res e t h u it h eures et demie ; la salle a été chauffée en prévision de cette réunion, les hom m es se ré p a rtisse n t

entre les bancs qu’ils o n t connus gam ins, quand

le régent le u r fa isa it la leçon.

Une fum ée épaisse se rép a n d dans la pièce, car les vieux ne q u itte n t pas po u r a u ta n t le u r pipe en m erisier, bien culottée, e t les jeunes, Qui tiennent à fa ire voir qu’ils sont des homm es, tirent à qui m ieux m ieux de la rg e s bouffées de leur cigare ou de le u r cig arette.

M. le conseiller préside. Il d it à l ’assem blée où aura lieu la coupe c e tte année, dans quel endroit il faudra se ren d re et, su iv an t que le lieu n ’est Pas trop éloigné ou qu’il fau t, pour l ’attein d re , mettre deux h eures ou plus, l’assem blée m an i­ feste son co n ten te m e n t ou sa déception.

Mais à quoi bon réc rim in er ! On ne p e u t pas toujours couper le bois, au pied de la fo rê t e t il faut bien m o n ter su r les h au teu rs, ce qui se ra le cas ce tte année, com me du re ste , presque toutes les années.

* *

L’exploitation en com m un du bois accordé p a r la commune est décidée. Il s’a g it po u r chaque ménage d’un m è tre cube ou deux qui lui rev ien ­ nent de droit, c a r la fo rê t a p p a rtie n t à la b our­ geoisie.

Un directeur est nom m é ; il se ra responsable de la bonne m a rc h e de la coupe e t devra veiller à la sécurité de tous les « m anôvrais » sous ses ordres, qu’il devra r é p a rtir judicieusem ent sur le chantier. Ce n ’est pas to u jo u rs facile e t quel­ quefois il arriv e que les ouvriers doivent t r a ­ vailler les uns au-dessus des au tre s, dans un couloir. Alors il s’a g it d’ê tre tr è s p rudent, ca r sur la pente raide, une fausse m anœ uvre est vite faite et, m alheureusem ent, il p e u t a rriv e r

des accidents qui sont, il fa u t le rec o n n aître , peu fré q u en ts ; m ais dans le tra v a il de forêt, s u rto u t si la p en te e st tr è s accentuée, on e s t toujours, m a lg ré to u tes les précautions prises, sous la dent du loup.

* *

L ’accident se p ro d u it sournoisem ent : il suffit d’une in a tte n tio n involontaire ; la plus p e tite b ran c h e dévie la hache qui, au lieu d’a tte in d re le bois, s ’a r r ê te s u r le pied, coupe le cuir du soulier e t tra n c h e n e t un orteil, parfois deux. L a jam be devient lourde, le san g coule e t em plit la chaus­ sure : un p an sem en t provisoire est appliqué, afin d’év iter l ’h ém orragie e t le blessé, secouru p a r des cam arades, e st tra n sp o rté s u r un b ra n c a rd ; on le reconduit jusque chez lui ; les fem m es du village averties, on ne sa it com m ent, le re g a rd e n t p asser du seuil de le u r porte, en essu y an t f u rti­ v em ent une larm e. E lles pen sen t que le u r homm e e st aussi là -h a u t e t que la m êm e chose p o u rra it lui arriv er.

L ’assurance-accidents p a y e ra les fra is m édicaux e t pharm aceutiques, ainsi qu’une p a rtie des jo u r­ nées, m ais p o u rra-t-elle jam ais p ay e r la vie d’un hom m e dont la tê te a été broyée p a r un sapin qui, au lieu de suivre la « coupe » donnée p a r le bûcheron, s ’e s t vissé su r le tronc, pour une raison im prévisible e t a b a ttu su r les frêles épaules de son p ro p re bourreau, en lui ô ta n t la vie ?

L a fo rê t se défend ; elle ne m anque jam ais de ren d re, tô t ou ta rd , les coups quelle reçoit.

Les hom m es qui p a r te n t po u r la « m anœ uvre » (tra v a il que chacun doit faire, pour sa quote- p a rt, afin d ’avoir droit au « lo t ») connaissent to u s le danger que rep rése n te le u r d u r labeur, m ais il fa u t bien du bois po u r se ch a u ffe r l ’hiver et, levés a v a n t l’aube, ils p a r te n t dans le p e tit m atin. L eurs pas réso n n e n t su r le sol gelé du r ; quelquefois, ils entendent, pas trè s loin, le glapis­ sem ent de m a ître goupil ou le grognem ent d’un b la irea u qui s'enfuit, dérangé de la vigne où il grapillonne quelques raisin s oubliés, dont il est tr è s friand.

Souvent, ils m a rc h e n t d u ra n t deux longues heures avant, d ’a rriv e r s u r le lieu du trav a il, du sa cri­ fice, que chaque année la fo rê t doit subir e t o ffrir à l ’homm e si p etit, m ais si hardi.

« *

Les sapins élancés aux tro n cs im m enses, m a r ­ qués du talio n du g ard e-fo restier, a tte n d e n t, im passibles e t fiers, que la m o rsu re des dents de la scie s ’in c ru ste dans le u r ch a ir vive qui saigne,

mise à nue à grands coups de tra n c h a n t. L a hache siffle et, d’un m ouvem ent rythm ique ponctué p a r le h an du bûcheron, coupe n e t de larges entailles ; les copeaux é c la te n t e t volent de gauche à droite, obligeant souvent le bûcheron à p ro té g e r ses yeux du rev e rs du coude.

* *

Q uelle belle vie que celle de bûcheron ! Vie rude e t saine qui em plit les poum ons de la bonne odeur balsam ique de la forêt.

On trav a ille sans a r r ê t ju sq u ’à m idi ; ju ste le tem ps de boire un v e rre à dix heures.

A midi, réunis su r un re p la t couvert de mousse, où ils so n t bien assis, tous les hom m es se m e t­ te n t en cercle ; on allum e un bon feu qui crépite e t flam be joyeusem ent ; une fum ée blanche s ’élève to u t d ro it e t se p erd dans le ciel. L a soupe cuit doucem ent dans les gam elles tenues su r le feu p a r une b ran ch e de sapin posée en tra v e rs s u r des trép ied s en form e de fourche ; soupe onctueuse, savoureuse, c a r chacun y ajo u te un m orceau de from age, de ce bon from age à p âte molle, afin qu’elle soit bien liée. E lle défatigue v éritab le m e n t e t vous donne de nou­ velles forces. A près le potage, ce so n t de g ra n ­ des tra n c h e s de pain n o ir que l’on m ange avec de gros m orceaux de lard, bien blanc e t pas tro p salé, afin qu’il n ’a ttis e pas v o tre soif, c a r la soif, s u rto u t l ’après-m idi, lorsque les rayons du soleil p é n è tre n t dans les sous-bois, la soif de to u s est a rd e n te. Les effo rts que l’on doit faire activ e n t la tra n sp ira tio n e t il f a u t absolum ent rem p lacer l ’eau qui s'évapore de v o tre corps.

» »

Le tra v a il com m ence à une heure, ap rès un court repos ; il d u rera ju sq u 'à la n u it noire qui a rriv e tr è s vite en novem bre. D u ra n t cet in s ta n t de trêve, chacun fa it la sieste, se détend un peu les m uscles e t se dit que l’heure du d ép a rt pour la m aison d ev ra it ê tre là e t la journée finie.

On a bien em porté u n ou deux litre s de vin m élangé avec du thé, m ais c e tte provision ne su ffit pas ; s u rto u t lorsque le bois a b a ttu , scié, écorché e t p a ré e s t p rê t e t qu’il f a u t le dévaler ; alors c'e st v raim en t le tra v a il le plus pénible qui commence.

• *

Les tro n cs so n t tiré s ju sq u ’au bord du «châble», dévaloir encaissé, aux a r r ê ts brusques s u r des « sa u ts » de plusieurs m è tre s de h a u teu r, presque à pic ; dévaloir plongeant jusqu’au fond de la vallée, où l’on distingue e n tre les bran ch es le

v e rt pâle des <r p a ttie rs » que m a n g e n t les p etite s vaches brunes, dont le carillon m o n te e t s ’entend tr è s bien lorsque les bûcherons soufflent un in sta n t, a v a n t de rep ren d re le u r dure tâche.

L a se n te où e st achem iné le cortège in te rm i­ nable des billons, d’une longueur v a ria n t de 4 à 5 m . e t m êm e plus encore, la sente, qui creuse un sillon dans la te r r e noire e t hum ide, se prolonge ju sq u ’à l’e x tré m ité du dévaloir.

L es billes poussées avec force ju sq u ’au bord de l’abîm e p e rd e n t l’équilibre et, a ttiré e s p a r le poids de le u r tê te , se dressen t e t d isp araissen t dans un nuage de poussière. L e b ru it qu’elles fo n t en se h e u r ta n t su r les roches, aux asp érité s tr a n ­ chantes, qui les m u tile n t e t parfois m ê m e fe n d e n t de to u te sa longueur le tro n c qui reb o n d it e t file com me une flèche vers le bas, le b ru it sourd des coups de boutoirs e t le résonnem ent sonore du bois qui crie sa douleur se ré p e rc u te n t dans to u te la fo rê t e t a rriv e n t jusqu’au village.

S ouvent, les hom m es les plus jeunes vont, agiles, d étac h er à le u r risque e t p é r il une pièce de bois dont la tê te s’e st enfoncée, p iq u a n t to u t d ro it dans la te rre , au-dessous d’un « s a u t » ; c’e s t u n tra v a il dangereux, m ais absolum ent indispensable, si l’on veut que les a u tre s billons ne s’a r r ê te n t pas aussi e t qu'ils puissent conti­ n u e r le u r course vers le bas de la pente.

* *

Enfin, après beaucoup de peines, tous les bil­ lons so n t a rriv é à proxim ité du p e tit chem in vicinal ; il n ’y a plus qu ’à p ré p a re r les « lots », soit la p a r t de chacun, qui se ra tiré e au so rt p our que la ré p a rtitio n soit aussi ju s te que pos­ sible. P uis le « lo t », am ené à l ’aide du c h a r tiré p a r le cheval ou le m ulet, e s t déposé devant la m aison ou le « ra c c a rd ». Il se ra scié, coupé e t débité en longues bûches que l’on e n ta sse ra su r les galeries des granges. A u bout de quelques jours, elles a u ro n t pris une jolie te in te bronzée, qui s’harm onise tr è s bien avec la p a tin e du b â ti­ m e n t aux p outres brunies e t noircies p a r le soleil, e t elles a tte n d ro n t que la m én ag ère vienne les p ren d re pour a lim e n te r son feu. L a m aison fu m era ; c e tte fum ée m o n te ra daps l’a ir e t s ’achem inera du côté d’où elle e st venue, vers la forêt. Les bêtes étonnées diront : voilà les hom m es qui b rû le n t ce qu’ils o n t ta n t eu de peine à tra n s p o rte r jusque chez eux ; l’écureuil secouera la tê te e t pen sera p e u t-ê tre qu’ils so » t to u s un peu fous...

(4)

D O L E

R <>\ c\no,'

ORSAT

r~

GARAGE DAIMA

Martigny-Ville

Tél. ( 0 2 6 ) 6 . 1 2 . 9 4

V

r~

A g e n c e s : C I T R O Ë N - F I A T A m b u l a n c e - T a x i s VW

Pour votre séjour d'hiver, votre week-end, venez à

Le pays du soleil et sans brouillard Climat le plus sec de la Suisse Tous les sports d ’hiver à 30 minutes

Ses bons hôtels:

Château Bellevue, Terminus, Arnold, Victoria, de la Poste, Pension Flora

Prospectus au Bureau de Renseignements

« M E - M O N TA N A - ô â

A S i e r r e , t é l . 5 . 1 5 . 7 2 A M o n t a n a , f é l . 5 . 2 3 . 5 5 P o u r v o s e x c u r s i o n s a d r e s s e z - v o u s à l a C o m p a g n i e d e C h e m i n d e f e r e t d ' A u t o b u s U N E B O N N E A D R E S S E P O U R V O S O P É R A T I O N S F I N A N C I È R E S

LA BANQUE POPULAIRE DE SIERRE

Fondée en 1912

CAPITAL ET RESERVES: F R . 1 . 5 3 0 . 0 0 0 ,

-PRÊTS - DÉPÔTS - ESCOMPTE - ENCAISSEMENTS - SOUSCRIPTIONS OPÉRATIONS DE BOURSE - LOCATION DE SAFES

A v e n u e d e T o u r b i l l o n

S I O N

LA MAISON VALAISANNE SPÉCIALISÉE DANS LA PHOTO TECHNIQUE, INDUSTRIELLE ET PUBLICITAIRE

To us t r a v a u x p h o t o ­ g r a p h i q u e s . T r a v a u x d ' a m a t e u r s so ig n és. P o u r c h a q u e fi lm d é v e l o p p é et ti r é , n o us o ff ro n s un a g r a n d i s s e m e n t g r a t u i t s u r p a p i e r lux e.

V

B O C H f l T f l Y & m

ST-iïlAURICE

E N T R E P R IS E DE T R A V A U X PUBLICS C O N S T R U C T I O N ET R E V Ê T E M E N T DE R O U T E S

TEL 3.64.46

Pour le chauffage

■■■

CALORIFÈRES

FOURNEAUX-ROTAGERS

MAZOUT

CHARBONS

BUANDERIES - USTENSILES DE MÉNAGE

ïM iiS ï Plus d e 2 3 0 0 " FIAT 1 4 0 0 ” v e n d u e s en Suisse d e p u i s le S al o n d e G e n è v e 1950

. . . SUCCES C R O I S S A N T

COUTURIER S.A., S I 0 N , TÉL. 2 2 0 7 7

AGENCE OFFICIELLE t V e n i e ef s e r v i c e : SIERRE : G a r a g e I n t e r n a t i o n a l , F a m . T r i v é r i o M O N TH EY : G a r a g e A r m a n d G a l l a C R A N S /M O N T A N A r G r a n d G a r a g e d e C r a m V IO N N A Z : G a r a g e R i c h o x G e o r g e s MARTIGNY-VILLE s G a r a g e B a l m a CHARRAT : G a r a g e G . G a y Sur d e m a n d e , p a i e m e n t p a r me ns u a li té s a u x condit ions très a v a n t a g e u s e s

du Ser vice crédit S A CA F

Voiture de famille

" Pas t r o p g r a n d e , ni t r o p p e t it e , m a is d e d im e n s io n s s u f fi s a m m e n t vastes p o u r a c c u e i l ­ li r t o u te u n e f a m i ll e , la F I A T 1 4 0 0 a c o n s e r v é l 'e n c o m b r e m e n t r a is o n n a b le des v o i tu r e s e u r o p é e n n e s d e c a t é g o r i e m o y e n n e . . . U n e c o n s t r u c ti o n e u r o p é e n n e d e v a l e u r , d o t é e d e n o m b r e u s e s f o r m u l e s o r ig i n a l e s , s é c u r it é r o u t iè r e , c o n f o r t et a is a n c e d e c o n d u it e r e m a r ­ q u a b le s , f a b r i c a t i o n ro b u s te , c o n s o m m a ti o n r é d u i t e . " « R e v u e A u t o m o b i l e ». 1 9 . 7 . 1 9 5 1

(5)

Le Vestiaire de la Croix-Rouge

à

S ierre

L a Croix-Rouge, section de S ierre, dont l'ac tiv ité a été compli­ m entée p a r nos plus h au tes au to rités, dispose d’un v estiaire des mieux achalandé. On p eu t y re c o u rir en cas d ’indigence notoire et, aussi, de catastro p h e.

Le v estia ire sierrois est à m êm e de fo u rn ir un la z a re t com plet, avec une tre n ta in e de lits, en cas d ’épidémie. Il e st m uni du m a térie l d'infirm erie indispensable.

R appelons que la section de la Croix-Rouge de S ierre a été la prem ière en V alais à o rg an ise r des prises de san g en vue des transfusions.

M. Elie Zwyssig, p résid e n t de la ville de S ierre e t m em bre du Com ité d irec te u r de la Croix- Rouge suisse, en com pagnie de son fils Guy,

p résid e n t de la section locale.

Le Jubilé des Sam aritains de S ierre

U n asp ect du v estia ire de la Croix-Rouge, in stallé dans l’ancien c a rn o tz e t m unicipal, dont personne ne se plaindra, sans doute, de la

nouvelle destination.

NOS HOTES

Les secrétaires de l'A.C.S.

en Valais

Chaque année, les se créta ires des 27 sec­ tions de l’A utom obile Club de Suisse se réu n issen t à Genève à l’occasion du Salon. Les préoccupations to u ristiq u es se m u lti­ p lia n t sans cesse avec le nom bre des véhi­ cules, ils o n t décidé de te n ir une seconde séance en autom ne e t o n t choisi le Valais p our c e tte nouvelle conférence.

A près avoir siégé à Sion, le 19 octobre, e t liquidé le u rs tra v a u x ad m in istra tifs, ils o n t effectué en groupe une visite de n o tre can to n — qu’ils o n t si souvent l ’occasion de recom m ander comme b u t de prom enade ou lieu de séjour — e t en o n t p ro fité pour faire connaissance de n o tre vignoble en pleines vendanges.

C e tte ballade, effectuée le lendem ain, a enchanté les p a rtic ip a n ts venus de to u tes les régions de la Suisse, e t le u r a perm is de ré c o lte r de précieuses inform ations su r les p a rtic u la rité s de n o tre contrée.

M. Guy Zwyssig, p résid e n t de la section de S ierre, à laquelle il a donné une rem a rq u a b le impulsion, vérifie les stocks de linge du

vestiaire.

L a section sierroise de l’A lliance suisse des S a m a ri­ ta in s vient de f ê te r le 25me an n iv ersaire de sa fonda­

tion. Le groupe des p articip an ts.

L ’a rriv é e des v oitures au D om aine de Montibeux.

D ég u statio n des produits « solides » de la vigne. A droite, M. Hohl, d ire c te u r g én éral de l’A. C. S. en to u ré de quelques co llab o rateu rs de l’a d m in istra tio n cen trale.

Le D r de W erra, p ré fe t de S ierre, qui a pris p a r t à la m anifestation, s ’e n tre tie n t avec M me P ont, qui a

aim ablem ent invité les S am a ritain s dans sa cave.

L a visite du vignoble p a r les se créta ires de sections. A l’ex trê m e droite, M. De-Giorgi,

( P h .* « 13 Etoiles) sou s-d irecteu r de l’A. C. S.

L ’événem ent est célébré dans la joie. Au c e n tre e t de face : le p résid en t de la section jubilaire, M. E v ariste

(6)

LÄ «CilAIME DU BONHEUR»

C H A I N E Q U BO NHEUR

c / y & e t u t n e

Pourquoi mon cœur, ce soir, Veut-il seul se m orfon dre ? Pourquoi ne pas répondre A ces chansons <Tespoir ? C om m en t c e tte splendeur Te laisse-t-elle triste ? C om m en t encor subsistent

C e tte peine et ces pleurs ?...

Mais il est une voix Que je ne puis entendre ! C’est le chant doux et tendre De mon prince, mon roi. Que m 'im porte dès lors Un divin paysage,

Ou la foudre, ou l'orage :

Ce soir mon prince est mort...

F E R N A N D M O T H E R NoTcmbre 1951

L a vo itu re de R adio-L ausanne s’est a rr ê té e à S t-L éonard. Ses h au ts-p a rleu rs an noncent l’a rriv é e du convoi qui va p rocéder à la fru c tu eu se collecte.

Un enfant, heureux de faire le bien, ap p o rte son p an ier à l’un des ch auffeurs qui fe ro n t bénévolem ent un long tr a j e t p our recueillir e t d istrib u er les dons.

LA RÉC OLTE

une

(Photos D eb ra in e, Lausanne) Qui ne connaît la « Chaîne du B onheur » de R adio-L ausanne ? C e tte ém is­

sion, qui en e s t à sa sixièm e année, a d éjà f a it des m illiers d’heureux. S a form ule e s t p o u rta n t sim ple : au cours de soirées publiques qui se succèdent de localité en localité de Suisse rom ande, e t dont la p a rtie essentielle e st enregistrée, un ap p e l est lancé en fav e u r d’une bonne œ uvre. Les a u d ite u rs riv alisen t de géné­ rosité, rasse m b le n t à des endroits déterm inés le u rs dons en espèces ou en n a tu re , que les a n im ateu rs de l’ém ission ré c o lte n t ensuite e t d istrib u en t selon le vœ u form ulé.

L a prem ière ém ission de c e tte saison a eu lieu le 17 octobre à Orbe, où le d ésir a été exprim é d’am élio rer l’o rd in aire des en fa n ts hospitalisés. A ussitôt les envois afflu èren t, chacun s'in g én ian t à o ffrir à ces p e tits des g âterie s dont ils so n t h ab itu ellem en t privés. U ne sem aine plus ta rd , les cam ions de la Chaîne p arc o u ra ie n t la vallée du R hône e t ré c o lta ie n t la m arch an d ise am oncelée su r le u r parcours.

De tous côtés, dans les villes e t villages, on a v a it ap p o rté des caisses de fru its, de légum es, de raisins, de la confiture, du miel, des denrées de to u te sorte, sans com pter de coquettes som m es d’a rg e n t. C’e st ainsi qu ’en une journée le convoi tra n s p o r ta it douze tonnes de m archandises récoltées en V alais seule­ m e n t e t ré p a rtie s im m éd iatem en t ap rè s e n tre les diverses m aisons d’accueil du pays rom and.

Belle œ uvre que la « C haîne du B onheur », dont p e u t s’enorgueillir son cré a te u r, le dynam ique re p o rte r R oger N o rd m an n au g ran d cœ ur ! O euvre qui po u rsu it son noble chem in g râce au m agnifique e sp rit d’en tra id e qui anim e nos concitoyens.

Un cam ion de la « C haîne » réc o lte au passage les dons en n a tu re qui ont été rassem blés po u r les p e tits m alheureux.

R oger N ordm ann, qui sa it conjuguer la c h a rité e t l'hum our, « interview e » vache au passage ; elle ne p o u rra lui re fu se r son la it !

(7)

M

m

¥ 1

â ü W âlâi

L 'A P P O R T

L a « Chaîne du B onheur $ ne s ’est pas contentée de ré c o lte r dans n o tre can­ ton ; elle y a apporté, avec beaucoup de bonne hum eur, u n peu de joie dans une m aison d’en fa n ts p articu lièrem e n t digne d’in té rê t : l’I n s titu t de N. D. de Lourdes à Sierre.

Ses an im ateu rs, abondam m ent m unis de friandises, y sont allés confection­ ner, avec un aim able cuisinier bénévole, M. B a rra s, de Crans, une im pressionnante q u a n tité de crêpes à la confiture, qui o n t fa it la joie des p e tits infirm es.

Le soir du 24 octobre, la « Chaîne du B onheur » a diverti au casino une foule dense de sp e cta te u rs qui p u re n t applaudir, en m êm e tem ps, la Chanson du Rhône e t la Gérondine.

L es p e tits pensionnaires de l’I n s titu t de N. D. de L ourdes sav o u ren t les crêpes à la confiture p rép a ré es p a r les a n im ateu rs de la « Chaîne ».

Hoger N ord m an n ne m anie pas seulem ent le m icro avec habileté, m ais aussi, à l’occasion, la poêle à crêpes !

Les en fa n ts de S ie rre a p p o rte n t su r scène des g âterie s destinées à leurs p e tits am is m alheureux.

Au cours de l’émission, les a n im ateu rs rem e rc ie n t les jeunes

am bassadeurs de la c h a rité sierroise. M aurice B arbey, l’élém ent com ique de la « Chaîne », p rése n te au

public un p e tit d o n ateu r que R oger N ord m an n rem ercie.

L a Chanson du Rhône p rê ta it son concours à la soirée de la « Chaîne » sous la direction de M. D aetw yler.

(8)

Fidèle an Valais,

le cirque nous est revenu !

Comme chaque autom ne, K nie est venu re n d re visite à n o tre canton. On voit ici son im m ense te n te à q u a tre m â ts, m o n té en u n e n u it su r la P la n ta à Sion.

L a joie des gosses à la m én ag erie : u n p e tit to u r à dos de poney.

(Photos C ou c h o p in , Sion)

Viens-tu en bas pou r voir le pique-

p o q u è te (lise z P ic k p o c k e t) Borra ?

Ouais, et après qu’y nous roustisse quel­

que chose. Th penses pas que je veux aller

m e faire asticoter par cet oiseau qu'on sait pas d ’où y vient.

Monsieur K e n ie (lise z K n ie ) , l’a engagé

c’est rien tant p o u r que le Bo... Bos...

Borra...

...le Borra vole les gens pou r de bon.

Y fait semblant. Et puis, t ’en fais pas. Je

veillerai s’y te p r e n d quelque chose et qu’y te le rend pas. On verra bien.

* *

Dimanche après-midi, sur la Place de la Planta, où le cirque K n ie a dressé la tente à quatre mâts, nous retrouvons nos deux com ­

pères, descendus de leur village pour « aller

au cirque ».

On a le tem ps d ’aller dedans. Viens voir

la ménagerie.

J’ai pas tant envie de me faire e m p o i­

gner pa r un éléphant. Mais je viens quand même.

Les deux amis se p ro m è n e n t deva n t les cages où les fauves paraissent.

Tu vois celui-là. Il ressemble à notre

« m onstre » qu’on a fait em pailler à G enève.

Ne t ’approche pas trop de l’autre là. Le

lion des Afriques ne m ’a pas l’air bien civilisé.

— Y faudrait pas s’hasarder à m e ttr e la

main dans la gueule de ce gros chat noir (la p anthère noire).

Mais regarde-voir ces gorilles. Ils res­

sem blent à... (censuré !)

* *

A près avoir vu les fauves, les deux hommes pén è tren t dans les écuries où sont rangés de magnifiques étalons.

Crois-tu que ça nous irait bien d ’en

avoir un ou d eu x com m e ça ?

Que oui ! ça nous changerait de nos

mulets.

* *

P endant la représentation à l’intérieur du cirque, nous nous som m es glissé tout proche

des deux com pères qui ne se lâchent pas d ’une semelle.

Tou t au long du spectacle, ils sont ébahis de voir autant de féerie et d ’adresse, <le coloris et de tours de force, de haute-voltige et de courage.

Y a longtem ps que je me serais cassé

la figure en sautant d'une de ces barres basculantes à l'autre. Y sont en élastique ou en caoutchouc, ces clients.

T rêves de commentaires.

Voilà Borra, présen tan t son numéro sensa­

tionnel.

Nos deux com pères se torden t de rire en

constatant les m ésaventures qui surviennent aux victim es des tours de passe-passe du célèbre p ic k p o c k e t. Cependant, ils ne sont pas tranquilles.

Dieu sait ce qu'il va nous enlever, s’il

vient ici.

Mais Borra passe à côté. O u f !

Tout-à-coup, les de u x amis partent d’un vio len t éclat de rire. Ils viennent de recon­ naître, sur la piste, le d irecteur d ’un journal, auquel Borra vien t d’enlever les bretelles avec une d e x té rité surprenante.

0 Bon Diou ! Y va p e rd re ses panta­

lons...

* *

Le spectacle terminé, nos deux hommes regagnent leur village à pied. Il fait nuit. Quand on les aperçoit au loin, on ne vo it plus que deux om bres pliées en deux, im itant les

gestes de Borra, grim pant le raidillon en se

tenant les pantalons, com m e s’ils avaient p erd u leur large ceinture rouge.

Et, com m e un écho : « C’est fantastique le

cirque ! ».

C’est dire en peu de m ots toutes les émo­ tions, les joies, l ’enchantem ent que m et dans ces cœurs le cirque qui vient, chaque année, depuis cent ans, faire la conquête des citadins e t des villageois attendant cet événement com m e les enfants Varrivée du père Fouet- tard ou de St-Nicolas.

F. GÉRARD

Dans l'intimité de nos sociétés locales

L E T R A D I T I O N N E L T I R - R A C L E T T E D E LA C I B L E D E S I O N

L a Cible de Sion est anim ée d ’un e sp rit que

bien des sociétés lui

envient. G roupant une

im posante cohorte de

tire u rs qui a p p a rtie n n e n t aux m ilieux les plus di­ vers, elle constitue une gran d e fam ille où la jovialité e t l’e n tra in le d isp u ten t à l’adresse au tir. Son fam eux «souper» annuel, que personne ne v o u d rait m a n q u er pour un em pire, e s t chaque fois un v éritab le événe­ m ent.

L e dim anche 21 octo­ bre, la Cible org an isa it une jo u te am usante, qui est e n tré e dans ses m œ urs : le tir-râ c le tte . L es tire u rs so n t séparés

en deux groupes p a r

tira g e au s o rt ; le groupe to ta lis a n t le m oins de points o ffre à l’a u tre la ra c le tte , qui est dégustée su r place.

B énéficiant d’une m e r­ veilleuse jo u rn ée d’a u ­ tom ne, les p a rtic ip a n ts se so n t livrés dans la

gaieté générale à ce

p e tit jeu qui suscite to u ­ jo u rs de bonne blagues innocentes a u d é trim e n t des perdants.

A v e c les hirondelles J’aimerais tant p artir Et pouvoir avec elles Au p rin te m p s revenir. Je voudrais p o u v o ir fuir, Bravant les flots des mers, Pourchasser mon désir Dans la grandeur des airs. Volant vers le lointain, Au désir du destin, Je voudrais po u v o ir fuir A travers l ’océan, P o rté par le zéphyr, Com m e une plum e au vent. < z / ] / ô ô t a i g - i e d ’a u t o m n e .

A près le concours, la dégustation. Quelques p a rtic ip a n ts : rangée de gauche : MM. F r. Cardis, F r. C ontât, A. F ro ssa rd ; rangée de droite : M. O tto K aspar, qui m asque p artiellem e n t son frère,

MM. A ndré R oduit e t M. d’Allèves.

\

Envoyez vos

D O C U M E N T S

à p h o t o c o p i e r ch e z

H. B A U D O I S

P H O T O T E C H N I Q U E

M. A lb ert F ro ssa rd , « lie u te n a n t » de la Cible, salue ses convives. (Photos 13 Etoiles)

B E L - A l R S I E R R E

C ' e s t la p r e m i è r e installation m o d e r n e en Va lai s d e P h o t o c o p i e p a r la m é t h o d e op ti qu e.

R E P R O D U C T I O N p ar fa ite d e tou t d o c u ­ ment, m an u s cr it , livre, plan, c a r t e , dessin, cr o q ui s, m u s i q u e , etc., d a n s to u s les for­ m at s c o m m e r c i a u x .

R É D U C T I O N en f o rm at A 4 (21 X 2 9 cm.) et plus petit d ’ori gi na u x d e n 'i m p o r t e quelle g r a n d e u r , c e qui offre d e g r o s a v a n t a g e s p o u r le c l a s s e m e n t .

A G R A N D I S S E M E N T e n f o rm a t A 4 de to us les f o rm a t s plus petits.

T O U S T R A V A U X d e p h e i o tec h n iq ue , publ ici tai re e t s c i e n t i fi q u e ( m i c r o p h o t o g r a ­ phie, microfilm, i n fra ro ug e, etc.).

D is c r é t io n a b s o l u e

D eux fins guidons à l’œ uvre : M. F ran ço is Cardis, qui est aussi un excellent tire u r au pistolet, e t M. O tto K aspar, au second plan.

M . A rth u r B a rra s, de Crans, qui a déjà rem p o rté un concours de la m eilleure h is­ to ire valaisanne, nous a envoyé ce p e tit poème. N ous souhaitons que son exem ple soit suivi p a r les jeunes, en p articulier, dont les essais se ro n t les bienvenus.

(9)

Z W j o t i à c o in è d e cfrez n o u é

Un monastère sur la colline

D ans l ' a u t o m n e q u i c o u le s e s t e in t e s mauve, or et p o u r p r e d a n s le s v e r g e r s et taillis q u i m o n t e n t à l’a s s a u t de la c o llin e , le m o n a s t è r e de G é ro n d e g o û te à la p a ix d'une v e s p r é e de so le il. Dès q u e v o u s a v e z d é p a s s é la r u s t iq u e chapelle de S te -A n n e , - in v o q u é e s p é c i a l e ­ ment p o u r la g u é r i s o n d es m a l a d i e s d'yeux — e n f o u ie s o u s u n gros b lo c de pierre, q u i l u i s e r t de t o itu r e , le p a n o r a m a se d ég a g e et s ’a m p li f i e . Le c o u v e n t d e s s i n e ses c o n t o u r s h a r m o n i e u x et s e s f a ç a d e s grises a u p ie d du v i e u x c l o c h e r de p ie r r e à baies g é m in é e s . U n m u r d ’e n c e i n t e c o u r t autour d 'u n e v a s t e p r o p r ié té a t t e n a n t e au monastère e t c o m p o s é e de p r é s - v e r g e r s et de v ig n e s . A u s u d et à l'o u e st, d 'a b r u p te s falaises, t o m b a n t s u r le R h ô n e et le b ou r g in du striel de C h ip p is, e m p ê c h e n t de ces côtés t o u t a c c è s à la c o l lin e . A u t r a v e r s d'un c o n s t a n t r id e a u de f u m é e on a p e r ç o it l'étroite é c h a n c r u r e d u V a l d 'A n n iv ie r s d'où la N a v i z e n c e s ’é c h a p p e tel u n r e p t ile du rocher. S u r la h a u t e u r , a u c o u c h a n t , l'antique c h a p e l l e S t - F é l i x ( V i l l e siè c le ) pleure s u r s e s p r o p r e s r u in e s . M. B l o n d e l et M. D o n n e t , a r c h i v i s t e c a n t o n a l, y o n t entrepris d es f o u i l l e s q u i p o u r r o n t s e r é v é ­

ler in t é r e s s a n t e s . J u s q u ’i c i tr o is tra c es

d'autels s u p e r p o s é » 4o n t été m i s e s a u jour. A U S A N C T U A I R E Nous e n t r o n s d a n s la c o u r e n c o m p a g n i e du s y m p a t h i q u e r e p o r t e r - p h o t o g r a p h e de s Treize E t o i l e s » et v i s i t o n s t o u t d’a b o rd l'église q u i d o m i n e a v e c s o n a n t iq u e b e ffr o i la m a s s e d u c lo îtr e . Cet é d if ic e n'a r ie n conservé, d a n s s o n é t a t a c t u e l, d u p r ie u r é augustin d u X H I e s iè c l e . E l l e a é té é d i ­ fiée en p a r t ie p a r l e s C h a r tr e u x e t le s Carmes, m a i s e l le n e f u t d é f i n i t i v e m e n t achevée q u 'a u X V I I I e s iè c le . Très c l a ir e e t s i m p l e , s e s f e n ê t r e s e n ogives n 'é t a n t p o u r v u e s q u e de v e r r e n a t u ­ rel, le s a n c t u a i r e p o r t e s u r s e s m u r s le s blasons e t d e v i s e s d e s d iv e r s O rd res r e l i ­ gieux q u i o n t v é c u s u r c e t te a g r e s t e c o l lin e et dont o n t r o u v e r a p l u s l o i n u n e b r è v e nom enclature. On y r e c o n n a î t e n t r e a u t r e s l ’é c u s s o n noir et b la n c à tr o is é t o i l e s d es C a r m e s ; le globe s u r m o n t é d ’u n e c r o ix d e s C h a r tr e u x , de m ê m e q u e l ’é t o ile , l e ly s , le c h i e n n o ir et blanc, p o r t e u r d u f la m b e a u , d es D o m i n i ­ cains. L ’a u t e l e s t de s t y l e b a r o q u e . I l e s t surmonté d ’u n g r o u p e s c u lp t é , r e p r é s e n t a n t sainte A n n e et la V ie r g e M arie. U n e grande to ile m o n t r e s a i n t B e r n a r d , f o n d a ­ teur de l ’O rdre d e s C ît e a u x et, a v e c s a i n t Benoît, p è r e s p i r i t u e l d e s r e l i g i e u s e s b e r ­ nardines, le s h ô t e s a c t u e l l e s d u m o n a s t è r e . Des s t a t u e s de s a i n t M a u r ic e et de s a i n t Tbéodule, p r o t e c t e u r s d u V a la is , e n c a d r e n t cette p e in tu r e .

L’é g lis e e s t d o té e d’u n c h œ u r g r i lla g é et voilé d’où le s r e l i g i e u s e s a s s i s t e n t a u x o f f i ­ ces d ep uis de m a g n i f i q u e s s t a l l e s s c u l p t é e s par d eu x fr è r e s c a r m e s a u X V e s iè c le . Ces sta lle s r e p r é s e n t e n t le s q u a t r e é v a n g é ­ listes a v e c le u r s e m b l è m e s et l ’A n n o n c i a ­ tion. E lle s f u r e n t u n t e m p s e x i l é e s au Musée de V a lé r e , m a i s e l l e s r e p r ir e n t le u r ancienne p la c e e n 1935, lo r s q u e M gr B iele r, évêque de S io n , i n s t a l l a à G é ro n d e u n essaim d es S œ u r s d u c o u v e n t de C o llo m b e y . D E V A N T L A G R IL L E D U CLOITRE Un co u lo ir b l a n c h i à la c h a u x . A u x m u r s , des règles de v i e i n s c r i t e s en le t t r e s c a p i ­ tales. U n b u f f e t t o u r n a n t , u n e p la q u e m é t a l ­ lique p er c é e de tr o u s, le co r d o n d 'u n e s o n ­ nette. Je tire. Le v o i l e q u i r e c o u v r e la p l a ­ que s’éc arte, u n v i s a g e p a r a ît . J ’e x p o s e le but de m a v is i t e , de n o t r e v is i t e .

— Je v a i s q u é r ir n o t r e Mère. E n a t t e n ­ dant, en tre z a u p a rlo ir.

M y s té r ie u s e m e n t u n e p o r t e s 'o u v r e à n o s côtés. N o u s p é n é t r o n s d a n s u n e p i è c e s p a ­ cieuse, a u x b l a n c h e s p a r o is c h a r g é e s de sentences ou de c o u p le t s d e c a n t i q u e s a v e c une croix p e in te . U n e b a n d e r o lle e n t o u r é e d'une c o u r o n n e d ’é p i n e s p o r t e c e t t e i n s c r i p ­ tion : Le S e i g n e u r e s t m o n p a r t a g e . La Paroi d’en f a c e a ttir e a u s s i t ô t l’a t t e n t i o n : elle est p e r c é e d’u n e l o n g u e g r i lle e n fer, doublée in t é r i e u r e m e n t de c r o i s i l l o n s de bois p la c é s à u n e c e r t a i n e d is t a n c e . U n tourniquet f la n q u e la g r ille ; i l sert, c o m m e celui du co r rid o r d’e n tr é e , de p a s s e - p l a t s ou autres ob jets.

Mais v o i c i q u ’u n r i d e a u s ’é c a r t e d err iè re *es grilles. L a s i l h o u e t t e d’u n e r e l i g i e u s e vêtue de b la n c et p o r t a n t v o i l e n o ir p a r a î t :

I c'est la S u p é r ie u r e de la C o m m u n a u t é . On

la désigne s o u s l e n o m de Mère, q u ’e lle Porte a vec u n e j e u n e et s o u r i a n t e d i s t i n c ­ tion. N ou s l u i e x p r i m o n s le d ésir , a p rès n°us être p r é s e n té s , de p r e n d r e q u e lq u e s yues in t é r i e u r e s d u m o n a s t è r e . C’e s t évidemment i m p o s s i b l e e n c e q u i c o n c e r n e le c lo ît r e et le s c e llu le s , m a is , s p o n t a n é ­ m e n t, et a v e c u n e s e r v i a b i l i t é t o u t e m o n a ­ c a le, la r é v é r e n d e M ère s'o ffre à le s p r e n d r e e l le - m ê m e . L 'a p p a r e il e s t i n t r o d u i t p a r u n g u ic h e t la t é r a l et v o il à la S u p é r ie u r e , a id é e d ’u n e a u tr e r e l i g i e u s e , q u i e m p o r t e l ’a p p a r e il c o m ­ p liq u é de n o t r e p h o t o g r a p h e I C e lu i- c i est p e r p le x e : s a u r a - t - e l le s u i v r e e x a c t e m e n t le s i n d i c a t i o n s d o n n é e s ? I n t e l l i g e n t e a u t a n t q u ’a v e n a n t e , la r é v é r e n d e M ère n e s e r a p a s e n t r e p r is e . P e n d a n t q u e n o u s f a i s o n s h o n ­ n e u r à u n v i n d oré d u c o t e a u et q u e d ’a i ­ m a b le s a c c o m p a g n a n t s s e d é le c t e n t d es r a i s i n s d o r é s d es v i g n e s du c o u v e n t , la S u p é r i e u r e f ix e s u r la p e l l i c u l e le clo îtr e i n t é r i e u r et le s a b o r d s i m m é d i a t s de la m a is o n , q u i n e p e u v e n t ê t r e a t t e i n t s de l ’e x t é r ie u r . N o u s n o u s s o u v i e n d r o n s l o n g t e m p s de l ’a c c u e i l a u s s i c o r d i a l q u e d is c r e t r e ç u d a n s c e t te m a i s o n de la p riè re , de la c o n t e m p l a ­ tion , d u s il e n c e , ce q u i n o u s c h a n g e d ’a v e c l ’a g it a t i o n de la v i e m o d e r n e . U N P E U D 'H IS T O IR E D ’a p r è s le D r M a r e lle D a l l o n i q u i a fa it é d it e r u n e p l a q u e t t e s u r le m o n a s t è r e de G éron de, le c o u v e n t a u r a it é té é d if ié en 1233 p a r le s c h a n o i n e s de S a i n t - A u g u s t i n r é u n i s e n p r ie u r é d é p e n d a n t de l ’A b b a y e d ’A b o n d a n c e . L e s C h a r tr e u x s ’y i n s t a l l è r e n t u n s i è c l e p lu s ta rd a p r è s a v o ir a g r a n d i l ’i m m e u b l e q u i e s t r e s t é à p e u p r è s le m ê m e d a n s s o n é t a t a c t u e l. L e s C a r m e s le u r s u c ­ c é d è r e n t e n 1425. I ls q u it t è r e n t le s l i e u x en 1644 et d è s lors, s e u l e l ’é g l i s e c o n v e n ­ t u e lle f u t d e s s e r v ie p a r d e s J é s u i t e s f i x é s à A n c h e t t e s s u r V e n t h ô n e , o ù i l s a v a i e n t u n c o l lè g e f lo r i s s a n t . A le u r d é p a r t p o u r B r ig u e , en 1658, le m o n a s t è r e r e d e v i n t s i l e n c i e u x . U n s é m i ­ n a ir e d i o c é s a i n y f u t c r é é a u d é b u t de 1748, l e q u e l c é d a l e s l i e u x p o u r d e u x a n s a u x T r a p p is t e s . L e s é m i n a i r e v i n t s ’y é t a ­ b lir à n o u v e a u e n 1818 j u s q u ’e n 1875, d a te o ù d es D o m i n i c a i n s v e n u s de F r a n c e p r i ­ r e n t s a p la c e . P a s p o u r l o n g t e m p s , c e p e n ­ d a n t, p u i s q u e q u a t r e a n s a p r è s i l s r e p a r ­ t a i e n t p o u r le u r p a y s . L e v é n é r a b l e m o n a s t è r e f u t e n s u i t e o c c u p é p a r l ’I n s t i t u t d e s s o u r d s - m u e t s , q u i s ’est t r a n s p o r t é a u B o u v e r e t d e p u is 1929. A u p r i n t e m p s 1935, u n g r o u p e de B e r n a r d in e s , g u i d é e s p a r M gr B i e le r , q u i t t a i t l’a n t iq u e m a n o i r d es d ’A r b ig o n de C o llo m b e y , t r a n s ­ f o r m é en c o u v e n t , et s e f i x a i t s u r la c o l l i n e b é n ie de G éron de. C’e s t là q u ’e n t o u r é e s d e la v é n é r a t i o n de t o u t e la c o n t r é e , f a c e à u n p a y s a g e f a it de g r a n d e u r e t d ’a u s t é r it é , c e r te s, m a i s a u s s i de s i t e s b u c o l i q u e s c o m m e ce b e a u la c de t u r q u o is e e n c h â s s é d a n s l ’é m e r a u d e d u v i g n o b l e et q u i p o r t e a u s s i le n o m a é r ie n d e G é ro n d e , c ’e s t là q u e l e s o r a n t e s c o n t e m ­ p l a t i v e s m é d i t e n t c e t te p a r o le de s a i n t J e a n de la C roix t r a c é e s u r le c o u lo i r d ’e n t r é e d u c o u v e n t : « P l u s o n s ’é l o ig n e d es c h o s e s d u m o n d e , p l u s on s e r a p p r o c h e d e s c h o s e s c é le s t e s , et p l u s o n t r o u v e de v i e e n D ie u . » A lf r e d D e la v y .

Il II

Au ja rd in du m o n a stè re de Géronde.

Les ruines de la chapelle S t-F élix.

A utel de la chapelle Ste-A nne.

M £ l l l & É B . W

<- « L - . . . » V. ' >*-«- •

s 3 a s

L a cour du cloître. A dro ite : Le m a ître -a u te l

de l’église du couvent. {Photo® 13 Etoiles)

(10)

Un match international

de hockey sur terre en Valais

A Sion: SUISSE-ITALIE 0-0

P o u r la prem ière fois s ’e st déroulé en V alais u n m a tc h in te rn a tio n a l de hockey s u r te rr e qui a m is aux prises nos re p ré se n ta n ts co n tre ceux de l'Ita lie .

M agnifiquem ent organisée à Sion p a r le jeune H.-C. Tourbillon, c e tte re n c o n tre s ’e s t dis­ p u tée le 21 octobre dev an t 1500 personnes enthousiasm ées p a r ce sp o rt lé g er e t rapide, qui ne connaît pas encore les fav eu rs de n o tre canton, m ais ne ta rd e ra guère à s’y développer à son tour.

M algré de vives a tta q u e s de p a r t e t d 'a u tre , c e tte p artie, qui f u t honorée de la présence du Consul d’Ita lie à L ausanne, de M. Dini, a g e n t consulaire en V alais e t de M. W eym ann, secré­ ta ire du Com ité olym pique suisse, s ’e s t te rm in ée p a r un ré s u lta t nul.

L a p ré se n ta tio n d e s deux équipes.

U n dégagem ent du gardien italien qui fin it p a r une chute.

ÉÉ É ÉÉS

Les a v a n ts italiens, surveillés p a r nos arrière s, foncent vers le b u t suisse.

M êlée devant les b u ts italiens.

(<«W.

(R ep o rta g e C oucliepin)

>3>-î

A près une rapide descente de nos joueurs, le puck m anque de peu le b u t italien.

L ’équipe n atio n ale suisse.

( I I 7 C C l * , l C V

M

p a s

de d a n g e r

-Les m u l t i p l e t q u a l i t é s d e la 6 C V . « V W » n e se d i s c u t e n t p l u s !

S o n in g é n ie u x système d e refro id isse m e n t d u m o te u r p a r a ir la m e tta n t à I a b ri d u gel. El son d é m a r r a g e est in sta n ta n é , m ê m e par les plu s g ra n d s froid s.

A g e n c e» V W , ga r a g e» l B u l l a X F. G r emaud. C u a r n e n s : J ul es Ch app uls . D e l é m o n t : Le T i d e S.A. F r i b o u r g i A . G en dr e. G e n à v e : Ch. H o t t e r et F il i. G r a n d i i v a r - P a y o r n o : L. Splcher. La C k a u x - d e - F o n d s : H. Stich. L a u s a n n e : de M o n t c h o ls i S.A. Les B lo ux : G as to n Rochat. M a r t l g n y : Ba lm a. M o n t h e y : G . G u il la r d. M o u d o n : O . K or m ann . N e u c h â t e l : Patthey et Fils. O r b e : F. N i c o le . Ro ll e : S lrc a S.A. S c h m it te n : M. Böschung. S l e r r e s A. An tll le . V e v e y : J. He rxl g. V i l l e n e u v e : J. M o re t. Yverdon : d 'Y v e rd o n S.A. D e p u i s Fr.

5 9 3 0

» “ Y c o m p r i s c h a u f f a g e e t d é g i v r e u r

Références

Documents relatifs

Linear models were used to compare categorical feeding types (BR, IM, GR) and to investigate the interrelations between body mass, feeding type (as %grass), and masseter mass

For example, the ultrasonic amplitude variations for air gaps of different thicknesses between non-glued lamellas was measured precisely for the first time (down to a level of -50

High-dose thiopental in the treatment of refractory status epilepticus in intensive care unit.. Zarovnaya EL, Jobst BC,

Several publications in the German-language dental litera- ture over the last few years have reported a functional rela- tionship between orthopedic findings (spinal scoliosis,

The analysis of two different sets of monoclonal autoantibodies derived from lupus-prone mice revealed remarkable differences in the pathogenic potentials of different IgG

Concluding the present paper I would like to go back once again to the non- epistemic interpretations to show how a careful consideration of the context dependence of the

In his obituary for Stern Rabi wrote: “Some of Pauli’s great theoretical contributions came from Stern’s suggestions, or rather questions; for example, the theory of magnetism of

The development of µ-opioid receptor antagonists with an action restricted to the periphery is therefore necessary to prevent the effects of opioids on the gastrointestinal