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Le Chiffre d’Affaires – édité par Sarl Art of Advertising au capital social de 5.000.000 DA Tel. 021 69 64 83 - redactionlca@gmail.com

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Lundi 4 janvier 2021 N° 3091 Prix : 10 DA Le Quotidien algérien de l’économie et des finances créé le 09 avril 2009 - www.lechiffredaffaires.com

La rationalisation

de la dépense publique...

indispensable

Engagement financier de l’Etat

C

e qui alourdit l’enga- gement financier de l’Etat, c’est cette in- tervention budgétaire annuelle qui consiste à préserver coûte que coûte, les subventions à la consommation d’une part et à l’accès aux autres moyens de subsistances, d’autre part, ce qui fait que la logique ren- tière, qui doit laisser place à un autre mode d’aide plus adéquat avec l’économie de marché, reste le moteur des aides publiques conçues au détriment des équilibres fi- nanciers de l’Etat.

Les pouvoirs publics ont avoué dans plusieurs occa- sions de la situation de gas- pillage qui ronge les affecta- tions annuelles du budget de l’Etat, en considérant que les engagements financiers sur- tout en relation avec le cha- pitre des transferts sociaux sont à revoir du fait que l’aide généralisée qui touche toutes les catégories de la population, y compris les résidents étran- gers pour ce qui est des pro- duits ouverts à la consom- mation publique, comme est le cas des carburants ou l’uti- lisation de certains services publiques des autoroutes par exemple. Certaines catégories de gens bénéficiant des aides publiques sont d’un niveau de revenus leur permettant de vivre dans une autre situation, qui est celle de la vérité des prix.Donc, pour les subven- tions directes à la consom- mation il s’agit pour l’année financière 2021 d’une enve- loppe atteignant les 1 900 milliards de dinars ce qui constitue presque 25% du budget de l’Etat qui est de l’ordre de 8 000 milliards de dinars.

Impactée par la crise sanitaire liée à la Covid-19, la mer- curiale des prix a pris une courbe ascendante soumet- tant à rude épreuve le pouvoir d’achat des familles algé- riennes. Les prix des produits alimentaires ont, en moyenne, augmenté de 5%.

Le déséquilibre entre l’offre et la demande, ainsi que le manque de marchés de proxi- mité et l'absence de contrôle, sont les raisons de cette flam- bée des prix, d’après le pré- sident de l'Association «El Aman» pour la protection des consommateurs, Hacène Menouar. Dans une décla- ration faite à la Chaîne III de la Radio algérienne, et diffusée hier, M. Menouar estime qu'il n'y a pas assez

de contrôle des prix.

«On demande à ce qu’il y ait un contrôle, à commencer chez l’industriel, avec un sous-détail des prix, afin de comprendre si c’est une en- tente entre les opérateurs, pour faire augmenter les prix, ou alors les prix sont justi- fiés».

Par ailleurs, un responsable de l'Union générale des com- merçants et artisans algériens (UGCAA), considère que le facteur responsable de cette hausse des prix «serait la dévaluation du dinar» ce qui implique que tous les pro- duits importés, notamment, ceux de la matière première ont subi une augmentation», a-t-il expliqué.

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Hausse des prix des produits alimentaires

Le pouvoir d’achat des Algériens mis à rude épreuve

Trois nouveaux leviers de la croissance économique doivent être actionnés à moyen terme, incluant l’en- trepreneuriat, le développe- ment industriel et les inves- tissements directs étrangers (IDE), recommande le mi- nistère de la Prospective dans son premier rapport sur la relance économique en Al- gérie pour 2020-2024.

Dans ce rapport, dont l'APS a obtenu une copie, le mi- nistère recommande l’appui sur trois nouveaux leviers de croissance économique pour l’Algérie en misant sur

la mise de l’entrepreneuriat au cœur de la démarche de création de valeur, sur le dé- veloppement industriel comme facteur structurant des chaînes de valeur et sur les IDE en tirant profit de la relocalisation dans le cadre de la régionalisation des chaînes de valeur.

Concernant la mise en avant de l’entrepreneuriat, il s’agit, selon le rapport, de la créa- tion et la promotion d’en- treprises de toutes tailles, notamment sur le plan de l’innovation.

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Plan de relance économique 2020-2024

Trois nouveaux leviers de croissance recommandés

Secteur public marchand

250 milliards de dollars alloués en 25 ans !

Un nouveau modèle de ges- tion pour le secteur public marchand s’impose. Ce sec- teur est devenu au fil du temps un véritable gouffre financier pour l’Etat. Il a bénéficié de plusieurs plans de relance es- timés à 250 milliards de dol- lars durant les 25 dernières années, soit une moyenne de 10 milliards de dollars/an, sans toutefois atteindre les résultats escomptés.

Le secteur public marchand ne contribue qu’à 4% du PIB.

À cet effet, il y a lieu de ré- former en profondeur le fonc- tionnement de ces entités pu- bliques, a souligné hier, le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de

la Prospective, Mohamed- Cherif Belmihoub. Il a expli- qué lors de son passage à tra- vers les ondes de la radio

«Chaîne III» que «la dépense

publique ne peut plus sup- porter les faiblesses et les dé- faillances des entreprises pu- bliques».

Grève nationale des inspecteurs du travail Un taux d’adhésion de 70% selon une responsable du syndicat

La secrétaire nationale char- gée de l’information et la formation au niveau du Syn- dicat national indépendant des inspecteurs du travail, Souhila Kherbadj, a affirmé hier, que la grève nationale déclenchée le même jour par cette organisation syndicale a connu un taux d’adhésion nationale de 70%.

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Eniem

Les travailleurs refusent de rejoindre leurs postes

Coup de théâtre à l’Entreprise nationale des industries élec- troménagères (Eniem) de Tizi Ouzou ? Alors que tout le monde s’attendait, hier, à une reprise du travail, après un mois de congé technique, les travailleurs n’ont pas répondu favorablement à la note de la direction générale de l'entre- prise les appelant à rejoindre leurs postes.

ACTUALITE > PAGE 4 ACTUALITE > PAGE 3

ALLIANCE ASSURANCES 377,00 377,00 0,00 680 300 647,00

BIOPHARM 1110,00 1110,00 0,00 5 666 444 550,00

EGH EL AURASSI 550,00 550,00 0,00 660 000 000,00

SAIDAL 552,00 552,00 0,00 1 104 000 000,00

Par Abdelkader Mechdal

Le transport ferroviaire de per- sonnes a repris hier ses activités pour les trains inter-wilayas (de ban- lieues) et des trains de transport des étudiants et aujourd’hui pour les trains régionaux et grandes lignes...

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teur de la communication pour l'année 2021 consiste en l'amendement de la loi organique rela- tive à l'information pour l'«arrimer» à la nouvelle Constitution, a indiqué hier à Alger, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer.

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Lundi 4 janvier 2021

LE CHIFFRE DU JOUR

L

es unités de l'Armée nationale populaire (ANP) relevant des différentes Régions militaires poursuivent leurs efforts en matière d'assistance de citoyens sinistrés et ce, par le déneigement des routes avec des équipements spéciaux, a indiqué un com- muniqué du ministère de la Défense nationale (MDN). «Suite aux intempéries survenues récemment marquées par des chutes de neige ayant touché le nord du pays, et en application

des instructions du Haut-Commandement de l'ANP, les détachements de l'Armée conti- nuent leurs efforts en prêtant main forte aux citoyens sinistrés à travers le déneigement des accès avec des équipements de pointe», a précisé le communiqué. Dans ce cadre, ajoute la même source, «les détachements relevant du secteur militaire de Sidi Bel-Abbès (2e RM) sont intervenues samedi dernier pour désenclaver les habitants de Dhaya, Tafassour,

Sidi Ali Ben Djaâfer, Tandaft, Tlagh, Oued Sbaâ et Sidi Chaib», soulignant que «plusieurs familles bloquées sur les hauteurs de Chréa (Blida) ont été évacuées».

«Les citoyens se sont félicités de cette initiative, reconnaissant les efforts considérables fournis par les éléments de l'ANP et son Haut- Commandement qui ne ménage aucun effort au service des citoyens», a conclu le commu- niqué.

Intempéries

Les unités de l'ANP poursuivent leurs efforts pour dégager les routes

L

e transport routier inter- wilayas a repris depuis hier à travers les wilayas du pays après un arrêt d'activité qui a duré près de 9 mois à cause de la pandémie du coronavirus, au grand soulagement des transpor- teurs et des voyageurs.

Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, avait décidé jeudi, en application des instructions du président de la République et suite aux consultations avec le Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie du Coronavirus et l'autorité sanitaire,

«la reprise progressive et contrô- lée», depuis vendredi, des trans- ports routiers sur les liaisons in- ter-wilayas.

Cette reprise concernera le trans- port inter-wilayas par train, par autocars et par taxis, avec la li-

mitation du nombre de voyageurs à 50% des capacités pour les bus et autocars, 5 personnes pour les véhicules à 9 places et 4 personnes pour les véhicules à 7 places, in- dique un communiqué des ser- vices du Premier ministre.

Dans le Centre du pays, notam- ment à Boumerdès et Djelfa, les transporteurs en bus et en taxi étaient nombreux dans les gares routières, tandis que la reprise a été «timide» dans les wilayas de Tizi Ouzou, Bouira et Béjaïa, Médéa et Tipasa, où on a constaté

«une faible» affluence de voya- geurs. Les conditions météoro- logiques très défavorables pour- raient expliquer, le manque de moyens de transport dans cer- taines wilayas.

Par ailleurs, ce transport a été repris dans le respect des mesures

barrières contre la propagation de la Covid-19, dont le port de masques de protection et de la distanciation édictée pour cette reprise, a-t-on constaté.

Dans les wilayas de l'est, la reprise reste également «timide». Un res- pect rigoureux des mesures de protection contre la propagation de la Covid-19 a été constaté au niveau de la majorité des gares routières.

Nombre de voyageurs à Constan- tine, Tébessa, Jijel, Sétif, Guelma et Annaba, ont affiché leur sou- lagement suite à la reprise du transport inter-wilayas après neuf mois ou presque de fermeture par prévention contre la pandé- mie.

A l'ouest, les gares de bus et de taxis sont apparues plus mouve- mentées avec une affluence «im-

portante» de voyageurs qui n'ont pas caché leur soulagement, a-t- on constaté.

«Je suis content de reprendre le travail après plusieurs mois d’inac- tivité et je remercie les autorités du pays pour cela», a déclaré, à l’APS, Hichem Sebbah, chauffeur de taxi assurant la ligne Oran- Relizane, se disant rassuré de pouvoir travailler enfin dans la légalité.

Le président local de l’Organisa- tion nationale des transporteurs algériens (Onta), Bachir Barkat, a exprimé son soulagement après une longue durée d'inactivité qui a pénalisé les taxieurs au nombre de 987, de même que les citoyens qui éprouvaient des difficultés pour faire le déplacement d'une wilaya à une autre.

Reprise du transport inter-wilayas

Soulagement des transporteurs et des voyageurs

L’INFO

Lutte contre le terrorisme

37 terroristes mis hors d'état de nuire en 2020

T

rente-sept terroristes ont été mis hors d'état de nuire et 108 éléments de soutien aux groupes terroristes ont été arrêtés par des détachements de l'Armée nationale populaire (ANP), du- rant l'année 2020, a indiqué samedi, un bilan opérationnel de l’ANP.

Dans le cadre de la lutte antiterroriste, des détachements de l'ANP ont mis hors d’état de nuire 37 terroristes durant l'an- née écoulée dont 21 terroristes ont été abattus, 9 capturés et 7 autres se sont ren- dus aux autorités militaires, précise le bilan de l'ANP.

Selon la même source, 108 éléments de soutien aux groupes terroristes ont été ar- rêtés durant cette période par des détache- ments de l'ANP qui ont, également, découvert et détruit 251 casemates pour terroristes et saisi 40 pistolets mitrailleurs, 25 pistolets automatiques et 249 fusils de différents types.

Gestion intégrée des zones côtières

La stratégie nationale examinée par le

gouvernement ce mois

L

e projet de la stratégie nationale de gestion intégrée des zones côtières sera présenté, janvier courant, de- vant le gouvernement pour adoption, a-t- on appris auprès du ministère de l'Environnement.

Le ministère a fait état, en outre, de l'éla- boration en cours d'un rapport national sur la situation environnementale en 2020, et du sixième rapport sur la biodiversité dans le cadre de la mise en œuvre du plan d'ac- tion de la biodiversité.

L'Algérie a concrétisé nombre d'objectif de la Convention sur la diversité biolo- gique (CDB), dont l'élargissement du ré- seau des aires protégées et l'intégration de la biodiversité dans tous les secteurs éco- nomiques.

Agence nationale des produits pharmaceutiques Les missions et son organisation fixées

U

n décret exécutif fixant les mis- sions, l'organisation et le fonction- nement de l'Agence nationale des produits pharmaceutiques, a été publié dans le journal officiel n°78.

Le présent décret exécutif datant du 19 décembre 2020 a pour but de fixer les missions, l'organisation et le fonctionne- ment de l'Agence nationale des produits pharmaceutiques qui participera égale- ment à la mise en œuvre de la politique nationale des produits pharmaceutiques.

Selon ce décret exécutif, l’Agence est chargée d'assurer la mission de I’enregis- trement, de l'homologation et du contrôle des produits pharmaceutiques et des dis- positifs médicaux.

DECLARATION DU JOUR

«Au préalable, en cette année 2021, nous souhaitons, pour un devenir solidaire, que le monde de demain soit plus tolérant afin de réaliser la paix, la sécurité et le développement. Face à ce bouleversement mondial, l’Algérie souffre de l’absence d’une véritable stratégie. Le dernier rapport du programme de la relance

économique 2020/2024 n’innove nullement, certaines prévisions reprenant les mêmes hypothèses depuis des années mais vite démenties par la réalité.»

Abderrahmane Mebtoul, expert en économie

représentent le nombre d’entreprises créées dans le cadre du dispositif Ansej, dont plus de 70% sont actuellement en crise et n’arrivent pas à rembourser leurs crédits, a fait savoir le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la Micro-entreprise, Nassim Diafat.

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Reproduction interdite de tous les articles sauf accord

de la rédaction.

L

e conseiller du président de la République chargé des archives et de la mémoire nationale, Abdelmadjid Chikhi, a affirmé, samedi à Alger, que la colonisation a été criminalisée par le peuple algérien et ne nécessite pas un texte de loi.

M. Chikhi a indiqué en marge de la cérémonie de sortie de la 49e promotion de l’Ecole nationale d’administration (ENA) que «les députés sont libres de proposer, débattre et adopter des projets», rappelant que

le peuple algérien avait criminalisé la colonisation qui ne nécessite pas un texte de loi.

«La criminalisation de la colonisation n'est pas une priorité dans le dossier de la mémoire dont je suis responsable», a-t-il ajouté.

Dans ce cadre, le conseiller du président de la République a appelé à

«l'orientation des efforts pour mettre en avant le parcours historique du peuple algérien en le mettant à la portée au citoyen lambda».

Abdelmadjid Chikhi

«La criminalisation du colonialisme par le peuple algérien ne nécessite pas un texte de loi»

Le Chiffre d’Affaires

Le Chiffre d’Affaires

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ACTUALITÉ

L

e secteur public mar- chand ne contribue qu’à 4% du PIB. À cet effet, il y a lieu de réfor- mer en profondeur le fonc- tionnement de ces entités publiques, a souligné hier, le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la Prospective, Moha- med-Cherif Belmihoub. Il a expliqué lors de son pas- sage à travers les ondes de la radio «Chaîne III» que

«la dépense publique ne peut plus supporter les faiblesses et les défaillances des en- treprises publiques».

La solution réside, dira-t-il, dans la mise en œuvre d’une réelle réforme du secteur, notamment en ce qui concerne les droits de pro- priété. Le sauvetage des en- treprises publiques doit être fait, dorénavant, par l’ou- verture du capital et non par la subvention, a-t-il affirmé.

«Un Etat propriétaire inter-

vient sur son entreprise par le capital et non par la sub- vention qui produit de la perversion. On est en droit de se poser la question pour- quoi ces entreprises sont au- jourd'hui sous capitalisées?», s'est-il interrogé.

Plaidoyer pour la création d’une agence

des participations de l’Etat

Le professeur Belmihoub a plaidé pour la création d’une agence des participations de l’Etat, en expliquant que cette dernière doit fonction- ner comme un business unité. C'est-à-dire, ajoute- t-il, avec des règles de jeu clair et transparent. Autre- ment dit, «On doit tout sim- plement se conformer aux règles du marché. Si une entreprise doit disparaître, elle doit disparaître», a-t-il expliqué. De plus, M. Bel- mihoub a plaidé pour une réflexion portée sur un nou-

veau schéma, impliquant le redéploiement ou la restruc- turation de certaines entre- prises publiques, «tout en réglant au préalable la pro- blématique du droit de pro- priété pour définir le concept de l'Etat propriétaire d'une entreprise publique et le ma- nagement à mettre en place

dans ces entreprises dans le cadre de contrats de perfor- mance».

Pour l'intervenant, cela doit passer également par une plus grande autonomie pour ces entreprises leur permet- tant de prendre des risques.

Il a fait observer à ce sujet que le projet de dépénalisa-

tion de l'acte de gestion allait dans ce sens. Concernant l'amélioration des recettes publiques, le ministre a ap- pelé à rationnaliser la dé- pense publique, tout en élar- gissant l'assiette fiscale et en augmentant son rende- ment.

Un million d’entreprises à créer en 2021 et 2022 S'agissant de la création de richesses, M. Belmihoub a indiqué que les facteurs de succès se résument dans deux facteurs. Le premier concerne la gouvernance qui englobe la liberté d’entre- prendre, un climat des af- faires sain, la transparence dans la passation des mar- chés de la commande pu- blique et l’évaluation des politiques économiques. Le deuxième facteur concerne la régulation. En outre, il a noté l'intérêt de faciliter la création d'entreprises, no- tamment celles de taille

moyenne (ETI) en ôtant la bureaucratie avec l'appui de la numérisation. Pour le mi- nistre, «l’Algérie a besoin de créer un million d’entre- prises de toutes tailles durant 2021 et 2021. Sans cela, il n’y aura pas de nouveaux postes d’emploi et pas d’as- siette fiscale».

En outre, le ministre a estimé que le marché doit constituer le principal élément de la régulation et non l'adminis- tration «qui doit contrôler et mettre les règles». Il a ainsi plaidé pour que la com- mande publique passe par le marché au lieu d'être oc- troyée directement aux en- treprises publiques. «Il n'y a pas de meilleur facteur d'efficacité que le marché.

C'est avec la concurrence qu'on peut avoir de l'inno- vation et une meilleure al- location des ressources pu- bliques», a-t-il affirmé, ajou- tant que le gré à gré doit constituer une exception et non pas la règle.

Un nouveau modèle de gestion pour le secteur public marchand s’impose. Ce secteur est devenu au fil du temps un véritable gouffre financier pour l’Etat. Il a bénéficié de plusieurs plans de relance estimés à 250 milliards de dollars durant les 25 dernières années, soit une moyenne de 10 milliards de dollars/an, sans toutefois atteindre les résultats escomptés.

Secteur public marchand

250 milliards de dollars alloués en 25 ans !

Par Zahir Radji

Plan de relance économique 2020-2024

Trois nouveaux leviers de croissance recommandés

T

rois nouveaux leviers de la croissance économique doivent être actionnés à moyen terme, incluant l’entrepreneuriat, le développement industriel et les investis- sements directs étrangers (IDE), recommande le ministère de la Prospective dans son premier rapport sur la relance économique en Algérie pour 2020-2024. Dans ce rapport, dont l'APS a obtenu une copie, le ministère recommande l’appui sur trois nouveaux leviers de croissance économique pour l’Al- gérie en misant sur la mise de l’entrepreneuriat au cœur de la démarche de création de valeur, sur le développement industriel comme facteur structurant des chaînes de valeur et sur les IDE en tirant profit de la relocalisation dans le cadre de la régionalisation des chaînes de

valeur. Concernant la mise en avant de l’en- trepreneuriat, il s’agit, selon le rapport, de la création et la promotion d’entreprises de toutes tailles, notamment sur le plan de l’in- novation. Pour ce faire, le document énumère plusieurs instruments dont celui de la création d’un écosystème plus large d’instruments aptes à favoriser la création d’entreprises in- novantes, mais aussi en renforçant le système d’innovation. Il s’agit également, poursuit le rapport, d’accroître le nombre de brevets, le nombre de startups issues des universités, le nombre de Fab Lab et les partenariats entre entreprises et universités.

De plus, il est recommandé d'encourager la création de micro-entreprises dans les zones d'ombre, de créer des zones d'activité éco-

nomique au profit de ces micro-entreprises et de promouvoir les produits et services des micro-entreprises au niveau des expositions nationales et internationales.

Concernant le développement industriel comme facteur structurant des chaînes de valeur, le ministère estime que pour diversifier son économie, le pays doit orienter sa politique d’investissement vers les secteurs productifs à fort effet d’entraînement et présentant un potentiel d’exportation.

«Dans cette perspective, les politiques pu- bliques à venir doivent converger pour im- pulser une croissance économique viable et durable», souligne-t-il, précisant que les prin- cipaux vecteurs de cette croissance incluent l’agriculture, l’énergie notamment via le re-

nouvelable, les mines, le numérique, l’industrie pharmaceutique et le BTPH.

Le rapport souligne l'intérêt de développer l'agriculture pour assurer la sécurité alimentaire et pour exporter notamment à travers l'agri- culture saharienne et le renforcement de l'in- dustrie agroalimentaire. Il s'agit également d'assurer la transition énergétique par la pro- motion et l'industrialisation des énergies re- nouvelables. Le ministère met aussi l'accent sur la valorisation du potentiel minier national à travers le développement des chaînes de valeur minières et l'établissement d'une car- tographie des mines stratégiques et d'une carte géologique de l'ensemble des gisements exploitables.

Agence

L

e «grand chantier» qu'en- tend entreprendre le sec- teur de la communication pour l'année 2021 consiste en l'amendement de la loi organique relative à l'information pour l'«ar- rimer» à la nouvelle Constitution, a indiqué hier à Alger, le ministre de la Communication, porte-pa- role du gouvernement, Ammar Belhimer.«Le grand chantier du secteur de la communication du- rant l'année 2021 sera l'amende- ment de la loi organique n°12-05 du 18 Safar 1433 correspondant au 12 janvier 2012 relative à l'in- formation dans le but de l'arrimer à la nouvelle Constitution», a dé- claré M. Belhimer dans un entre- tien accordé au quotidien national l'Expression. Il a expliqué que l'article 54 qui «consacre le prin- cipe de liberté de la presse en dé-

taillant les composantes de cette liberté, stipule le droit à la créa- tion de chaînes télévisées, de sites et journaux électroniques, interdit le discours de discrimina- tion et de haine».Tout en estimant que cet article en vertu duquel

«aucune activité de journaliste ne saura être arrêtée sans décision judiciaire», le ministre a souligné que cet amendement, qui se fera de façon «collective et inclusive»

avec la participation de l'ensem- ble des acteurs du secteur, per- mettra de créer «enfin un Conseil national de la presse écrite au lieu d'une Autorité de régulation, tel que stipulé dans ladite loi et qui n'existe nulle part au monde». Le premier responsable du secteur de la communication a rappelé, à ce propos, qu'«assainir un champ ruiné et miné exige à la fois du

temps et de la persévérance».

«Nous continuons à travailler pour une amélioration de la situa- tion du secteur de la communica- tion qui a été durant longtemps rongé par les intrus et les affai- ristes», a-t-il assuré, soulignant que la «plus grande réussite» est d'avoir établi un «lien direct»

avec les médias «sans aucune bu- reaucratie». Le ministre a fait sa- voir que plusieurs objectifs fixés dans le plan d'action du gouver- nement ont été atteints, rappelant à l'occasion, la mise en vigueur de l'arrêté régissant la presse électronique et la mise en œuvre, dès courant janvier, du cahier des charges, fixant les conditions d'octroi de la publicité publique.

Il a rappelé également que d'au- tres cadres juridiques comme ce- lui relatif à la publicité (l'activité)

ou le sondage, ainsi que la mise à jour des statuts de TDA pour la commercialisation des produits offerts par Alcomsat1 sont à un stade d'élaboration «bien avancé».

M. Belhimer a également rappelé que plusieurs chantiers, parmi les 10 contenus dans le plan d'action du gouvernement, sont dans «un état de réalisation bien avancé, alors que d'autres ont été ache- vés». En constatant l'urgence de faire cesser «l'anarchie» qui pré- valait dans la distribution de la publicité publique, le ministère a élaboré, a-t-il précisé, un cahier des charges contenant «15 cri- tères transitoires» visant à réguler ce marché, en attendant «l'élabo- ration en cours d'une loi relative à la publicité».

Synthèse LCA

Amendement de la loi organique relative à l'information

Belhimer : «Le grand chantier de 2021»

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04

Lundi 4 janvier 2021

ACTUALITÉ

Eniem

Les travailleurs refusent de rejoindre leurs postes

Coup de théâtre à l’Entreprise nationale des industries électroménagères (Eniem) de Tizi Ouzou ? Alors que tout le monde s’attendait, hier, à une reprise du travail, après un mois de congé technique, les travailleurs n’ont pas répondu favorablement à la note de la direction générale de l'entreprise les appelant à rejoindre leurs postes.

A

ussi bien au siège de la direction générale qu’au niveau du com- plexe industriel sis à la zone industrielle de Oued Aïssi, les travailleurs boudent. Ils ne semblent pas prêts de re- prendre le travail de sitôt, motivant leur position par la non-satisfaction de leurs deux revendications, à savoir «la non comptabilisation du congé technique dans les sa- laires» et leur exigence du

«départ du PDG de l’Eniem», Djilali Mouazer. Des reven- dications arrêtées depuis l’arrêt technique de l'activité de l'En- iem pour une durée d'un mois (du 01 au 31 décembre 2020) décidé par la direction de l’entreprise pour cause de

«contraintes financières» et

«rupture des stocks des ma- tières premières». A noter que samedi dernier, la direction de l'entreprise publique, a diffusé une note informant l'ensemble des travailleurs que «la date de reprise de

l'activité est prévue pour le dimanche 03/01/2021» (hier ndlr) et a lancé un appel aux travailleurs pour «rejoindre leurs postes de travail». Dans la même note, la direction a rassuré qu'elle avait entrepris

«toutes les actions nécessaires afin de débloquer la situation difficile que traverse l'entre-

prise actuellement», et souli- gné que «des garanties ont été données par les pouvoirs publics afin de trouver une solution durable qui garantira la pérennité des emplois au sein de l'entreprise, dans les meilleurs délais possibles ».

Le secrétaire général du syn- dicat d’entreprise de l’Eniem

(affilié à l'UGTA) Mouloud Ould El-Hadj, a indiqué à l’APS que les travailleurs «re- fusent de rejoindre leurs postes de travail tant que leurs deux revendications pour lesquelles ils ont initié des actions de protestation durant le mois de décembre dernier, ne sont pas satisfaites». Le syndicaliste

s’est interrogé sur cette reprise décidée par la direction alors que, selon lui, «la situation ayant entraîné un arrêt tech- nique d’activité n’a pas changé puisqu’il n’y a pas eu de dé- blocage de la matière première pour remettre en marche les unités de production». De son côté, le PDG de l’Eniem, Djilali Mouazer, a regretté

«l’empêchement de travail- leurs de rejoindre leurs postes par certains de leurs col- lègues». Selon lui, «beaucoup de travailleurs ne se sont pas présentés aujourd’hui, no- tamment à cause des intem- péries, alors qu’un petit

groupe est venu dissuader et empêcher d'autres travailleurs qui se sont présentés de re- joindre leurs postes». Pour Mouazer, qui répondait à la question inhérente à l’absence de matières premières, «la dé- cision de reprise est une me- sure d’apaisement qui vise à rassurer les travailleurs». Il convient de rappeler que le fleuron de l‘industrie élec- troménagère nationale connaît depuis l’année dernière une situation financière difficile, l’obligeant de contracter des prêts bancaires pour reprendre ses activités et sauver des mil- liers de postes de travail.

U

ne batterie de mesures visant la promotion de l’entrepreneu- riat et des micro-entreprises a été prise dans le cadre d’une nouvelle stratégie, dont la révision des aides et avantages accordés aux jeunes porteurs de projets, a indiqué le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la Micro-entreprise Nassim Diafat.

Parmi ces mesures décidées par les pou- voirs publics figure la révision des condi- tions d’accès au dispositif d’appui et de développement de l’entrepreneuriat à travers la suppression de la condition de chômage, a indiqué le ministre dé- légué dans un entretien à l’APS.

A cela s’ajoute, cite encore M. Diafat, l’amendement des textes régissant l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (Ansej) et le dispositif de création d’activité dont elle a la charge, en la remplaçant par «l’Agence nationale d’appui et de développement de l’en- trepreneuriat».

Il est envisagé, dans le cadre de ces amendements, l’élargissement du dis- positif aux salariés ou aux étudiants souhaitant se convertir en entrepreneurs et l’octroi du bénéfice des avantages accordés, au titre de l’extension des ca- pacités de production, à d’autres pro- moteurs qui sont financés par d’autres mécanismes (artisans, promoteurs An- gem, agriculteurs et autres détenteurs de registre de commerce).

Entre autres mesures incitatives à l’en-

trepreneuriat, M. Diafat a évoqué l’octroi d’un prêt non rémunéré supplémentaire (prêt-crédit d’exploitation) pour per- mettre aux micro-entreprises de faire face aux difficultés de trésorerie lorsqu’elles accèdent aux marchés pu- blics, alors que celles en difficulté pour- ront bénéficier d’un refinancement pour qu’elles puissent réhabiliter et relancer leurs activités.

En outre, le Fonds de garantie a été chargé d’apporter son soutien aux mi- cro-entreprises en difficultés, notamment celles n’ayant pas les moyens pour ré- habiliter leurs activités, à travers le rachat de leurs créances dues aux banques.

Le traitement des dossiers de ces entre- prises sera effectué selon les cas, puisque celui-ci peut aller jusqu’au recouvrement des dettes avec des délais étendus à l’effacement total des créances pour certaines catégories à l’instar des mi- cro-entreprises sinistrées à cause des catastrophes naturelles, ou le décès du promoteur, a expliqué M. Diafat.

Création de zones d’activités dédiées exclusivement aux micro-entreprises Face à la contrainte rencontrée par les jeunes entrepreneurs en matière d’accès aux locaux, le ministère délégué a retenu deux options complémentaires comme mesure d’accompagnement devant per-

mettre à ces entités de confirmer leurs compétences sur le terrain.

Il s’agit pour la première de la réservation et d’affectation de locaux de l’AADL et des OPGI au profit des jeunes pro- moteurs.

Pour ce faire, une convention a été signée avec le ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville en no- vembre 2020, visant notamment, la réservation d’une partie des marchés publics aux micro-entreprises et la mise à leur disposition des locaux de l’AADL et des OPGI, pour abriter leurs activités.

La deuxième option concerne la création de micro-zones d’activités spécialisées aménagées pour abriter les activités des micro-entreprises sous forme locative.

Cela va permettre, selon M. Diafat, de surmonter le problème d’accès de ces entreprises aux locaux et d'assurer le regroupement d’activités complémen- taires pour la création de chaînes de valeur, visant le développement de cer- tains secteurs économiques.

L’élargissement du financement des mi- cro-entreprises au mode de la finance islamique et au financement participatif, est également prévu dans le cadre de la nouvelle stratégie, qui prévoit aussi des programmes de formation en direction des porteurs de projets et promoteurs, en vue de les préparer au monde entre- preneurial et renforcer leurs capacités managériales.

Agence

Le Chiffre d’Affaires

Par Arezki Louni

Micro-entreprises

Des mesures pour promouvoir l'entrepreneuriat

I

mpactée par la crise sanitaire liée à la Co- vid-19, la mercuriale des prix a pris une courbe ascendante sou- mettant à rude épreuve le pouvoir d’achat des fa- milles algériennes.

Les prix des produits ali- mentaires ont, en moyenne, augmenté de 5%. Le déséquilibre entre l’offre et la demande, ainsi que le manque de marchés de proximité et l'absence de contrôle, sont les raisons de cette flambée des prix, d’après le président de l'Associa- tion «El Aman» pour la protection des consom- mateurs, Hacène Me- nouar.

Dans une déclaration faite à la Chaîne III de la Radio algérienne, et dif- fusée hier, M. Menouar

estime qu'il n'y a pas as- sez de contrôle des prix.

«On demande à ce qu’il y ait un contrôle, à com- mencer chez l’industriel, avec un sous-détail des prix, afin de comprendre si c’est une entente entre les opérateurs, pour faire augmenter les prix, ou alors les prix sont justi- fiés».

Par ailleurs, un responsa- ble de l'Union générale des commerçants et arti- sans algériens (UGCAA), considère que le facteur responsable de cette hausse des prix «serait la dévaluation du dinar» ce qui implique que tous les produits importés, no- tamment, ceux de la ma- tière première ont subi une augmentation», a-t-il expliqué.

Hausse des prix des produits alimentaires

Le pouvoir d’achat des Algériens mis à

rude épreuve

(5)

ACTUALITÉ

L

es pouvoirs publics ont avoué dans plu- sieurs occasions de la situation de gaspillage qui ronge les affectations annuelles du budget de l’Etat, en considérant que les engagements financiers surtout en relation avec le chapitre des transferts so- ciaux sont à revoir du fait que l’aide généralisée qui touche toutes les catégories de la population, y compris les résidents étrangers pour ce qui est des produits ou- verts à la consommation pu- blique, comme est le cas des carburants ou l’utilisa- tion de certains services pu- bliques des autoroutes par exemple.

Certaines catégories de gens bénéficiant des aides pu- bliques sont d’un niveau de revenus leur permettant de vivre dans une autre situa- tion, qui est celle de la vérité des prix.

Donc, pour les subventions directes à la consommation il s’agit pour l’année finan- cière 2021 d’une enveloppe atteignant les 1 900 milliards de dinars ce qui constitue presque 25% du budget de

l’Etat qui est de l’ordre de 8 000 milliards de dinars.

Cet argent va permettre de reconduire l’application d’une politique de subven- tion des prix de certains produits considérés comme de première nécessité, à l’instar du pain, du lait, de l’huile, du sucre et des pâte mais sans assurer une qualité

certaine pour ces produits.

En tout les cas, on s’accorde à considérer les produits subventionnés de moindre qualité, et puis l’essentiel de la consommation des plus démunis est confronté à la réalité du marché pour la quasi-totalité de ce qui est demandé comme est le cas des fruits et légumes,

des viandes etc.,qui voient leurs prix fluctuer tout au long de l’année autour de niveaux relativement éle- vés.

Le volet des subventions indirectes, qui sont plus im- portantes en valeur, attei- gnant les 2 000 milliards de dinars dans le budget de la nouvelle année, comprend

quant à lui tout ce qui est versé comme aides finan- cières pour le logement, la couverture de la différence de prix de l’électricité, du carburant, de l’utilisation gratuite des grandes infra- structures etc., ce qui élargit le champ d’intervention fi- nancière de l’Etat, mais cette fois-ci pour toucher pour certains produits, les plus aisés qui ont une capacité de consommation nettement supérieure, chose qui refait surface à l’occasion de la présentation annuelle de la loi de finances, pour récla- mer la révision de ce genre de dépense considéré comme du gaspillage de l’argent public.

Mais, ce qui est surprenant, c’est quand on additionne les deux chapitres on ap- proche les 4 000 milliards de dinars, ce qui donne

comme 50% du budget de l’Etat.

C’est juste énorme et in- supportable pour une éco- nomie algérienne en besoin de rationalisation de l’utili- sation de la dépense pu- blique, et de revenir aux normes internationales vou- lant que ce genre d’inter- vention soit orienté exclu- sivement aux vrais néces- siteux pour ce qui est de la consommation, et aux pro- ducteurs qui sont dans les premiers rangs de la recons- titution du système productif national.

Une grande réforme qui doit prendre forme tôt ou tard, pour que le pays tout entier puisse passer à une nouvelle norme d’utilisation de la dépense publique, dans le sens d’améliorer les condi- tions de vie et de production en Algérie.

Ce qui alourdit l’engagement financier de l’Etat, c’est cette intervention budgétaire annuelle qui consiste à préserver coûte que coûte, les subventions à la consommation d’une part et à l’accès aux autres moyens de subsistances, d’autre part, ce qui fait que la logique rentière, qui doit laisser place à un autre mode d’aide plus adéquat avec l’économie de marché, reste le moteur des aides publiques conçues au détriment des équilibres financiers de l’Etat.

Engagement financier de l’Etat

La rationalisation de la dépense publique... indispensable

Par Abdelkader Mechdal

Transition écologique

Une priorité pour le développement de l'économie verte

L

e projet de transition écologique, initié par le ministère de l'Envi- ronnement, revêt un caractère prioritaire et fait l’objet d'un suivi ri- goureux dans le cadre des efforts visant le développement de l'économie verte et l'entrepreneuriat environnemental à même de contribuer à la création de postes d’emploi et à la réalisation d’une valeur ajoutée à l'économie nationale.

«Depuis janvier 2020, le ministère de l'Environnement a intensifié son action pour la promotion et le développement de l'économie verte, sans perdre de vue ses missions de sensibilisation en coor- dination avec tous les autres secteurs ministériels et acteurs du de la société civile dans le but de forger un éco-ci- toyen», selon le bilan annuel 2020 par- venu à l’APS. Dans ce cadre, le ministère a accéléré l'actualisation des textes ju- ridiques relatifs à ce domaine, notamment la loi 19-01 du 4 juin 2001 relative à la gestion, au contrôle et à l’élimination des déchets, ainsi que la création de fi- lières spécialisées dans les activités de recyclage et de récupération.

Dans le cadre de la promotion de l'éco- nomie verte, l'année 2020 a vu le lan- cement de programmes de formation sanctionnés de certificats de qualification dans les métiers verts. Ainsi, 120 jeunes

porteurs de projets ont été formés et accompagnés dans la concrétisation de leurs innovations sur le terrain, outre l’orientation des startups activant dans l’entrepreneuriat vert.

En vue d'organiser les filières de valo- risation des déchets, il a été procédé à l’installation d’un Comité intersectoriel réunissant 16 départements ministériels, en sus de la tenue de plusieurs rencontres avec différents acteurs du domaine du recyclage (producteurs) ainsi que des responsables d'entreprises de recyclage

et des acteurs de la société civile.

Dans le même sens, des séances de travail ont également été organisées avec les opérateurs spécialisés dans les filières de roues en caoutchouc, des huiles industrielles usagées, des déchets électriques, de papier, de carton et de verre, en sus de l'organisation de séances de travail avec le ministère de la Poste et des Télécommunications, consacrées à la réglementation de la filière des dé- chets électroniques.

APS

L

e transport ferro- viaire de personnes a pris hier ses acti- vités pour les trains inter- wilayas (de banlieues) et des trains de transport des étudiants et aujourd’hui pour les trains régionaux et grandes lignes, a indi- qué un communiqué de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF).

Cette reprise sur deux étapes vient suite à la dé- cision du Premier minis- tre, concernant la reprise progressive et contrôlée du transport inter-wilayas par train, selon le commu- niqué. La première étape a concerné la reprise hier, des trains inter-wilayas (appelés trains de ban- lieues) et des trains uni- versitaires, précise le communiqué.

Les trains circuleront en- tre 06h du matin et 18h00, en prenant en considéra- tion les horaires du confi- nement partiel à domicile (20h-5h du matin) dans les wilayas concernées.

Les destinations concer- nées sont Alger-Thénia avec 46 trains (23 aller et 23 retour), Alger-Tizi Ou- zou-Oued Aïssi avec 14 trains (7 aller et 7 retour), Thénia-Oued Aïssi, 8 trains (4 aller, 4 retour),

Alger-Zéralda avec 22 trains (11 aller et 11 re- tour) et Alger- El-Affroun avec aussi 38 trains (19 aller et 19 retour), ajoute la même source.

Pour les trains universi- taires Khemis Miliana- Chlef, deux trains ont été programmés (1 aller et 1 retour), Annaba-Sidi Amar avec 12 trains (6 al- ler et 6 retour) et Batna- Aïn Touta-Fesdis avec 6 trains (3 aller et 3 retour).

Quant à la reprise des trains régionaux et de grandes lignes, elle est programmée à partir d’au- jourd’hui, à l’exception des trains couchettes aux- quels le protocole sani- taire ne peut être appli- qué, précise le même communiqué. La SNTF informe les clients déten- teurs de cartes d’abonne- ment que la durée de non- utilisation durant la pé- riode de l’interruption du trafic voyageur, sera pro- longée de la même durée de non-utilisation.

A cet effet, ils sont priés de se rapprocher des gui- chets auprès des gares de la SNTF qui appelle aussi ses clients à respecter scrupuleusement les consignes sanitaires et les mesures de distanciation sociale.

SNTF

Reprise des trains de banlieues et des trains

régionaux

(6)

C

e responsable a indi- qué à l’APS que la majorité des habita- tions à restaurer se répartissent sur plusieurs daïras en dehors de la région d’El-Kherba dans la commune de Mila qui a été la plus affectée par le séisme du 7 août 2020.

Les aides accordées concer- nent les habitations classées dans la catégorie verte (niveau 2), orange (niveau 3) et orange (niveau 4), par les équipes de l’instance de l’or- ganisme de Contrôle tech- nique de la construction (CTC), a précisé M. Fadel.

Les propriétaires des maisons classées vert niveau 2 ont ainsi reçu chacun 200 000 DA (pour un total de 1 723 aides), ceux des habitations

classées orange niveau 3 ont bénéficié de 400 000 DA (503 aides) et les résidents

des maisons classées orange niveau 4 se sont vu octroyer 700 000 DA (151 aides), a-

t-il déclaré.

Selon le même responsable, les commissions de daïra char-

gées d’étudier les dossiers des aides financières ont recensé 2 260 habitations endom- magées en dehors de la localité d’El-Kherba à Mila et enre- gistré 998 demandes d’aides, dont 131 dans la daïra de Mila, 70 à Sidi Merouane, 405 à Grarem Gouga et 77 à Oued Endja, indiquant que 683 dossiers ont été étudiés.

Par ailleurs, concernant la prise en charge des sinistrés de la cité El-Kherba de Mila, il a été procédé au relogement de 181 familles dans des ap- partements de type public locatif dans une première

phase et à la mobilisation de 129,96 millions de DA pour la prise en charge des frais de loyer des sinistrés ayant opté pour des lots de terrain à bâtir dans les lotissements qui seront créés à cet effet, a fait savoir la même source.

Cette aide au loyer est de l’ordre de 15 000 DA par mois sur une année pour les propriétaires de maisons et de 15 000 DA par mois sur une période de 6 mois pour les locataires des maisons en- dommagées, a-t-on noté.

06

Lundi 4 janvier 2021

RÉGIONS

Mila

2 377 aides financières pour restaurer les habitations endommagées

Le ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville a octroyé 2 377 aides financières aux citoyens sinistrés de Mila pour la restauration de leurs habitations endommagées par les deux séismes ayant frappé la wilaya en juillet et août derniers, a déclaré le directeur local du logement, Miloud Fadel.

Le Chiffre d’Affaires

L

es autorités locales de la wilaya de Djelfa ont relevé une situation

«inacceptable» dans les zones in- dustrielles et d'activités du chef-lieu de wilaya, en dénombrant 165 parcelles de terrain destinées à l'investissement qui étaient «abandonnées» par les bé- néficiaires, a indiqué vendredi, un com- muniqué de la cellule de la communi- cation des services de wilaya.

Le wali de Djelfa, Djilali Doumi, a visité jeudi, la zone industrielle de la commune de Djelfa, ainsi que la zone d'activités, où il a constaté quelques dysfonctionnements dans ce tissu in- dustriel, notamment 165 parcelles aban- données, dont les propriétaires n'y exer- cent aucune activité économique, a ajouté le communiqué. A cet égard, le wali a donné des instructions appelant à l'impératif assainissement du foncier industriel, à l'envoi de mises en demeure juridiques et à la prise de mesures pour le lancement de poursuites judiciaires à l'encontre des bénéficiaires de ces ter- rains pour infraction et non respect du cahier des charges.

Après avoir constaté des exemples réussis d'investisseurs industriels dans plusieurs produits indispensables pour le marché national, ayant contribué relativement

à l'absorption du chômage, les autorités locales ont souligné la nécessité de conjuguer les efforts pour redynamiser et réactiver le tissu industriel de la région pour relancer la machine du dé- veloppement à travers des investissements

«sérieux et effectifs». La visite sur le terrain a concerné plusieurs unités in- dustrielles spécialisées dans la construc- tion, les travaux publics et les projets d'investissement, que les autorités locales ont qualifiées de «prometteuses».

Djelfa

165 parcelles de terrain destinées à l'investissement «abandonnées»

L

a police judiciaire relevant de la sûreté de wilaya d'El- Tarf a mis fin aux agis- sements du chef d'un réseau spécialisé dans l'organisation de traversées clandestines par voie maritime via son compte Facebook, a-t-on appris, samedi, auprès du chargé de communication de ce corps de sécurité.

Exploitant une information faisant état d'un passeur de candidats à l'immigration illégale proposant des traversées clandestines en mer par le biais de son compte Facebook , moyen-

nant des sommes d'argent conséquentes, les services concernés ont ouvert une enquête qui a permis d’identifier le mis en cause, a indiqué le commissaire principal, Mohamed Karim Labidi. Originaire de la daïra côtière d'El-Kala, ce passeur qui est à la tête d'un réseau spécialisé dans ce trafic, usait les réseaux sociaux (Facebook) pour convaincre les utilisateurs de tenter l’aventure vers l'autre rive de la Méditerranée, a ajouté la même source, précisant que ce passeur d’une ving-

taine d’années envisageait d'organiser une traversée clandestine la veille du Nouvel an, espérant tromper la vigilance des services de sécurité. Selon la même source, les services de police, en étroite coordination avec la brigade de lutte contre la cybercriminalité, l’ont appréhendé après sa localisation via le téléphone mobile qu’il utilisait dans le cadre de ses activités criminelles.

Poursuivi pour planification de traversées maritimes clandestines, cet individu originaire

de la daïra côtière d'El-Kala, sera présenté

«incessamment» devant le magistrat instructeur près le tribunal correctionnel territorialement compétent pour répondre du chef d'incul- pation retenu à son encontre, a-t-on précisé.

Selon le commissaire principal Labidi, près d'une trentaine de réseaux spécialisés dans l'immigration clandestine à destination de la Sardaigne (Italie) ont été démantelés durant l'année écoulée au niveau de la wilaya d'El- Tarf.

El-Tarf

Arrestation d’un passeur de candidats à l’immigration clandestine

Aïn Témouchent

Attribution de plus de 970 logements location-vente

L

es clés de 972 loge- ments location- vente (AADL) ont été remises à Aïn Témou- chent à leurs bénéficiaires lors d’une cérémonie sym- bolique présidée par les autorités de la wilaya.

Ce quota fait partie d’un ensemble de 1 104 loge- ments location-vente AADL 2013 qui a été réa- lisé dans le cadre du pro- gramme entre l’Agence d’amélioration et de déve- loppement du logement (AADL) et la Caisse na- tionale d'épargne et de prévoyance (Cnep), a in- diqué le directeur de wi- laya d"Aïn Témouchent de l'AADL. Il est prévu la livraison d’un quota res- tant de 132 logements de ce programme dans la commune d’El-Malah au courant des premiers mois de l’année 2021, a ajouté la même source. Le wali d'Aïn Témouchent, M’ha- med Moumène, a déclaré, à l’occasion, qu’il a été procédé à l’installation d’un groupe de travail au niveau de la wilaya pour suivre l’ensemble des pro- jets d’habitat, toutes for-

mules confondues, notant que l’opération d'attribu- tion des logements pu- blics locatifs a commencé au mois de décembre et que les listes des bénéfi- ciaires a été dévoilée à tra- vers cinq des huit daïras de la wilaya. L'opération se poursuivra durant l’an- née 2021 pour englober le reste des communes et daïras de la wilaya, a-t-il dit.

M. Moumène a fait savoir que la wilaya d'Aïn Té- mouchent a bénéficié d’un ensemble de pro- grammes de logements de différentes formules, comptabilisant un total 55 000 logements dont 39 000 réalisés et 11 000 autres de différentes for- mules en cours de réalisa- tion.

Pour sa part, le directeur du logement de la wilaya, Khaiter Madani a souli- gné que près de 1 500 lo- gements publics locatifs, entièrement achevés, ont été livrés aux commissions de daïras chargées de leur attribution à leurs bénéfi- ciaires durant l’année 2020.

(7)

ETUDES ET ANALYSE

Exportations hors hydrocarbures

Problématique

de financement en Algérie

Par Fouzia Lakab et Lynda Amour

P

our ce qui concerne l’année 2015, les exportations des hy- drocarbures, elles se sont ré- duites en passant à 35,724 mds de dollars en 2015 contre 60,304 mds de dollars (-40,76%). Les exportations hors hydrocarbures ont également baissé à 2,063 milliards de dollars en 2015 contre 2,582 mds en 2014 (- 20,1%).

Les exportations hors hydrocarbures restent toujours marginales, avec seu- lement 5,46% du volume global des exportations soit l’équivalent de 2,06 milliards de dollars, ont enregistré une diminution de 20,1% par rapport à l’année 2014.

La faiblesse des exportations HH de l’Algérie s’explique par les divers dysfonctionnements et défaillances d’ordre économique, institutionnelles et organisationnelles auxquels n’échap- pent pas les entreprises exportatrices ou potentiellement exportatrices. Les différents rapports traitant ce sujet ont soulevé plusieurs facteurs entravant les entreprises à exporter.

Baisse des entreprises exportatrices

La baisse constante du nombre d’en- treprises exportatrices des produits

hors hydrocarbures reste inquiétante.

Leur nombre est passé de 280 dans les années 80 à 40 seulement actuel- lement (représentent 90% des expor- tations hors hydrocarbures). Les re- venus hors pétrole demeurent très marginaux et peut diversifiés. Le cli- mat des affaires et la fragilisation des entreprises pour affronter la concur- rence étrangère sur le marché local sont, entre autres, les raisons qui sont derrière ce recul.

En d’autres termes, l’Algérie ne dis- pose pas suffisamment d’entreprises exportatrices hors hydrocarbures. En effet, les exportations hors hydrocar- bures n’ont pas évolué en structure.

C’est toujours les mêmes produits primaires, les produits miniers et de plus en plus les produits dérivés des hydrocarbures. En parallèle, il y a quelques rares produits qui sont ap- parus. Il y avait également un nombre important d’exportateurs des déchets ferreux et non ferreux, qui réalisait un chiffre officiel de plus de 250 mil- lions de dollars, qui a disparu de la scène en raison de l’interdiction de cette activité. Une autre mesure est venue accentuer cette diminution, l’interdiction d’exportations des pates alimentaires.

A titre de comparaison entre l’Algérie

et d’autre pays : o Allemagne : 350 000 PME o Italie : 2 000 000 PME o France : 120 000 PME o Espagne : 120 000 PME.

1.2.2. Climat d’IDE non favorable L’Algérie est, aujourd’hui, contrainte à diversifier son économie afin d’as- surer sa pérennité et sa stabilité. Dans ce sens, un nouveau cadre de coopé- ration entre l’Algérie et la banque mondial va être mis en place sur la période allant de 2011à 2014. Cette coopération entre l’Algérie et la Banque mondiale été mis en place dans l’objectif de diversifier l’éco- nomie et stimuler la création d’em- ploi.

L’Algérie est désormais à un tournant dans son développement économique, selon la Banque mondiale. Certes, le pays a réalisé, ces dernières années, d’importants progrès économiques, mais l’économie national reste, ce- pendant, excessivement dépendante des hydrocarbures. Elle est également dépendante de la volatilité des prix du baril sur les marchés internationaux.

S’agissant du renforcement de la croissance, il est, notamment, question de soutenir la mise en œuvre de la stratégie du développement agricole et rural, améliorer le climat d’inves-

tissement, en particulier pour les PME, et moderniser le secteur financier.

Pratiquement, les flux nets d’IDE ont connu durant la période 2004-2013 des fluctuations remarquables : faibles durant la période 2002-2007 ; accep- table durant la période 2008-2011.

Le tableau suivant montre l’évolution des flux d’IDE entrants pour la période (2004-2013) et les différents indica- teurs de mesure.

L’Algérie a enregistré une baisse de 60% des investissements étrangers en 2009 par rapport à l’année 2008.

Cette baisse est-elle la conséquence des mesures d’encadrement des in- vestissements directs étrangers prises dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2009 ou est-elle liée à la conjoncture mondiale morose ? En tout cas, le FMI s’est posé la question des effets négatifs de ce recul sur l’attractivité de l’économie algérienne. Quand on regarde l’évo- lution des IDE en Algérie en 2009 et au début 2011, on observe, dans le secteur hors hydrocarbures et hors secteur financier, une baisse d’environ de 60% en 2009 par rapport à 2008.

En 2010, alors que dans beaucoup de pays émergents, on observe une reprise assez importante des flux de capitaux, on n’a pas observé un tel rebond en Algérie. En général, l’économie al- gérienne n’attire que peu d’IDE. Sur toute une période allant de 1980 à 2012, leur taux n’a cessé de baisser pour atteindre 0.1% des IDE mondiaux entre 2009 et 2010. Cela s’explique par la faiblesse de l’attractivité du pays mais aussi par le volume des IDE vers les pays développés, mais encore vers les pays émergents.

4 1.2.3. Autres raisons

Parmi les autres facteurs contribuant à la fragilisation des exportations hors hydrocarbures, on peut citer entre au- tres : • Lenteur des procédures admi- nistratives et poids de la bureaucratie

• Le manque d’un guichet unique pour les exportateurs pour alléger les démarches. • Insuffisance de nouveaux investissements et d’entreprises nou- velles ; • La taille des PME algériennes ne reflète pas la taille réelle des PME au sens du terme. Ces PME ne sont pas dotées ni d’une gestion moderne, ni d’une capacité de pénétration des marchés internationaux ; • Absence d’un climat d’affaires qui encourage le partenariat étranger ; • l’absence de règles et mécanismes de marché empêchent les entreprises qui existent d’être performantes et compétitives tant sur le plan local qu’international

; • Existence de multiples contraintes empêchant les entreprises privés et publiques à se développer ; • Absence d’une culture ou d’un modèle d’ex- portation hors hydrocarbures ; •

Manque de qualification de certains acteurs qui doivent accompagner l’ex- portation, notamment, les banques, les intermédiaires, etc. • Manque d’ex- pertise dans les domines d’exporta- tion.

Section 2 : la politique de l’Etat pour promouvoir les exportations hors

hydrocarbures

Le risque d’une dépendance accrue vis-à-vis des hydrocarbures a, très tôt, éveillé les pouvoirs publics à la nécessité de diversifier les exporta- tions. Les autorités ont essayé d’en- courager les autres secteurs à exporter par l’octroi de quelques avantages, mais sans succès. Dans le contexte actuel d’ouverture le problème se pose avec plus d’acuité car l’Algérie risque de s’insérer au marché mondial uniquement comme importateur net pour une large gamme de produits (biens d’équipement et biens de consommation).

Pour encourager les exportations, le gouvernement s’appuie sur l’octroi d’avantages fiscaux et la mise en place d’organismes intermédiaires chargés de l’animation et de l’ac- compagnement des opérations du commerce extérieur. Détaillons-les.

2.1. Avantages et facilitation accordés aux exportations hors hydrocarbures Un ensemble de mesures fiscales, douanières et de contrôle de change, ont été mis à la disposition des ex- portateurs afin de réduire leurs charges et offrir des produits à l’étranger et de diversifier leurs gammes de produits 2.1.1. Les avantages fiscaux Certaines exonérations fiscales sont accordées aux activités d’exportations. Elles concernent la taxe sur l’activité pro- fessionnelle (TAP), la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et l’impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS).

2.1.1.1. Exonération en matière d’im- pôts directs –

Exonération permanente de l’impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS) et suppression de la condition de ré- investissement de leurs bénéfices ou leurs revenus, pour les opérations de vente et les services destinés à l’ex- portation. .- Exclusion de la base im- posable de la taxe sur l’activité pro- fessionnelle (TAP) du chiffre s’affaires réalisé à l’exportation. Le montant des opération de vente, de transport ou de courtage qui portent sur des objets ou marchandises destinés di- rectement à l’exportation, y compris toutes les opérations de procession ainsi que les opérations de traitement pour la fabrication de produits pétro- liers destinés directement à l’expor- tation. .- Suppression du versement forfaitaire VF : cette exonération s’ap- plique au chiffre d’affaires en de- vises.

Les exportations de biens et services revêtent une

importance primordiale pour l’économie nationale et ce, pour plusieurs raisons. D’abord, elles alimentent le pays en ressources en devises nécessaires à l’équilibre des comptes extérieurs et à l’allocation aux paiements à l’étranger. En second lieu, elles offrent des emplois créés par les centaines d’entreprises exportatrices. En troisième lieu, elles ont un effet de levier quantitatif et qualitatif améliorant la croissance économique globale du pays.

Compte tenu de ces atouts macro et micro économiques, les pouvoirs publics algériens prennent des mesures incitatives, régulièrement réadaptées, en faveur des exportateurs, d’autant plus que la compétition

internationale est particulièrement acharnée dans un monde globalisé. Les actions donc de l’Etat concernent essentiellement : les facilitations relatives aux procédures de change et de douane, les incitations fiscales et la

promotion à travers des organismes publics dédiés.

Références

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