La construction sociale de l'immaturité des garçons et ses conséquences à l’école

Conference Presentation

Reference

La construction sociale de l'immaturité des garçons et ses conséquences à l'école

COLLET, Isabelle

Abstract

Les enseignant-e-s et les élèves le disent continuellement : les garçons sont immatures, en tout cas, bien plus immatures que les filles. Cette immaturité des garçons est ensuite utilisée comme explication magique aux différents problèmes rencontrés par les garçons à l'école, à la fois du côté de l'échec scolaire que des comportements inappropriés. Par exemple, dans le canton de Vaud en Suisse, jusqu'en 1980, les garçons avaient besoin de moins de points que les filles pour entrer dans le secondaire général sous prétexte qu'à cet âge, ils étaient moins mûrs que les filles. Que veulent dire les enseignant-e-s quand ils disent que les garçons sont immatures ? Comment les garçons et les filles tirent-ils partie de cette prédiction d'immaturité

?

COLLET, Isabelle. La construction sociale de l'immaturité des garçons et ses conséquences à l'école. In: 7e Congrès international des recherches féministes dans la francophonie, Montréal (Québec - Canada), 24 - 28 aout 2015, 2015

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:88628

Disclaimer: layout of this document may differ from the published version.

1 / 1

Proposition d’un atelier ARGEF pour le CIRFF - Montréal - Août 2014

« L’Association de Recherches sur le Genre en Education et dans la Formation envisage le genre de manière très large pour respecter la complexité du thème et en aborder tous les aspects. Ses axes de recherches se déclinent autour de cette thématique centrale et concernent tant les élèves et les étudiant·e·s que les personnes enseignantes, formatrices et toute personne intervenant auprès des publics apprenants (personne éducatrice, animatrice, conseil en orientation). Il s’agit de questionner la mixité en contexte d’enseignement ou d’apprentissage, le rôle des institutions dans la lutte contre les stéréotypes de sexes, les composantes du métier d’enseignant.e au regard du genre et la persistance des inégalités hommes/femmes dans l’organisation du monde éducatif, la violence de genre en contexte d’éducation ou formation, etc… » (Document de présentation 2012)

www.argef.org

« Traduire le projet et les savoirs féministes dans l’éducation et la formation : pédagogie, stratégie, communication, théorisation. »

L’objectif de l’atelier consiste à identifier et discuter des processus de traduction pour la mise en œuvre du projet féministe dans les espaces scolaires et de formation des adultes, en particulier dans la formation des professionnel.le.s de l’éducation.

Traduction à des fins pédagogiques, pour s’adapter au profil des publics, mais aussi pour permettre la déconstruction des stéréotypes et la dénaturalisation des rapports sociaux; traduction à des fins stratégiques pour articuler et faire circuler les concepts entre les sphères militantes, institutionnelles et universitaires; traduction à des fins de communication, au sens premier porté par la langue et sa signification, mais aussi entre des langages divers, tels les symboles et les images. Traduction enfin, dans la recherche, entre les niveaux micro et macro-sociologiques, ainsi que dans les passages entre les modèles théoriques de l’éducation et la perspective critique féministe.

Ces axes organisent l’atelier qui présentera, dans une dynamique dialogique, les travaux et expériences suivantes.

BLOC 1 : deux séances

• Pédagogie

Biljana Stevanovic

Évaluation d'une action expérimentale visant à diversifier les choix d’orientation scolaire et professionnelle des adolescents en France

Hélène Charron

Usages des notions de stéréotypes et d’égalité dans les manuels d’éthique et culture religieuse au Québec : enjeux et effets sur la compréhension des inégalités de sexe

Isabelle Collet

La construction sociale de l'immaturité des garçons et ses conséquences à l’école

• Théorisation

Vanina Mozziconacci

Typologie et évolution des traductions des théories féministes en éducations Nicole Mosconi

John Russell et l'éducation : quelle perspective de genre?

Claudie Solar

La toile de l’équité et sa traduction dans des actions de coopération en formation professionnelle

Cendrine Marro

Penser l’éducation à l’égalité des sexes à l’école en termes de Dépendance et indépendance à l’égard du genre (DIG).

BLOC 2 : 2 séances

• Stratégies Nadine Plateau

Traduire le genre dans l’enseignement obligatoire Farinaz Fassa

Entre politiques et pratiques : des volontés égalitaires?

Edmée Ollagnier

Les forces du féminisme pour une réforme des valeurs et conduites des organisations formant des adultes

Joëlle Magar-Braeuner

Pour une reconnaissance de l’articulation des rapports sociaux dans les stratégies éducatives : analyse de la polémique française sur les « ABCD de l’égalité ».

• Communication Chantal Locat

Dynamiser les présentations et faciliter la compréhension de concepts pour en arriver à l'action personnelle ou collective

Florence Binard (sous réserve)

« Bon genre et traduction (sens littéral) » ou : « Utilisation de vidéos pour passer de la vulgarisation aux théories »

Modalités d’organisation de l’atelier

L’atelier prend en compte les pratiques féministes en éducation dans sa forme. Aussi il privilégiera les temps d’échanges entre les intervenantes et les participantes, dans une perspective de formation mutuelle.

C’est pourquoi les communications seront réparties sur 4 séances de deux heures (ou 1h30

?) chacune. Un premier bloc de deux séances sera construit autour de l’axe « pédagogie et théorisations »; un deuxième bloc de deux séances autour des axes « stratégie et communication ».

Les travaux de recherche seront présentés à partir de leurs résultats, pour favoriser au maximum les échanges dans le groupe. Il est souhaitable, pour les participantes, mais non obligatoire, de suivre les différentes séances de l’atelier pour contribuer à l’élaboration d’une réflexion collective et cohérente.

L’espace de l’atelier sera enrichi par l’exposition des supports visuels utilisés en éducation et formation, ce qui offrira l’occasion d’en partager l’analyse.

RESUMES DES COMMUNICATIONS

« Traduire le genre dans l’enseignement obligatoire »

Mon intervention portera sur le rôle de l’associatif féministe dans l’intégration de la question du genre dans l’enseignement obligatoire. Je retracerai les diverses phases de cette intégration en montrant la spécificité innovante du mouvement associatif féministe dans la problématisation de la question, la pression sur les autorités éducatives et l’expérimentation d’alternatives.

Nicole Mosconi

« John Russell et l'éducation: quelle perspective de genre? »

Analyse du livre de John Russell "On éducation" en examinant dans quelle mesure ses idées modernes pour l'époque (1926), progressistes, peuvent apparaître comme féministes.

Hélène Charron

« Usages des notions de stéréotypes et d’égalité dans les manuels d’éthique et culture religieuse au Québec : enjeux et effets sur la compréhension des inégalités de sexe. »

Depuis les premières dénonciations des contenus scolaires sexistes à la fin des années 1970, la notion de stéréotype a été largement adoptée comme un élément important des campagnes et politiques de promotion des comportements et modèles égalitaires.

cet évènement à l’échelle d’une école, il sera question des possibilités et modalités d’application d’une analyse intersectionnelle dans l’espace scolaire. En effet, leur non-prise en compte peut contribuer à la faible efficacité des dispositifs, voire à renforcer des lignes de clivage.

Isabelle Collet

« La construction sociale de l'immaturité des garçons et ses conséquences à l’école. »

Les enseignant-e-s et les élèves le disent continuellement : les garçons sont immatures, en tout cas, bien plus immatures que les filles. Cette immaturité des garçons est ensuite utilisée comme explication magique aux différents problèmes rencontrés par les garçons à l’école, à la fois du côté de l’échec scolaire que des comportements inappropriés. Par exemple, dans le canton de Vaud en Suisse, jusqu’en 1980, les garçons avaient besoin de moins de points que les filles pour entrer dans le secondaire général sous prétexte qu’à cet âge, ils étaient moins mûrs que les filles.

Que veulent dire les enseignant-e-s quand ils disent que les garçons sont immatures ? Comment les garçons et les filles tirent-ils partie de cette prédiction d’immaturité ?

Farinaz Fassa

« Entre politiques et pratiques : des volontés égalitaires? »

Les politiques éducatives sont peu disertes en ce qui concerne les volontés égalitaires dans l’enseignement obligatoire, alors qu’elles sont apparemment très actives dans l’enseignement supérieur helvétique. Comment comprendre une telle différence et quel/s sens lui donner d’un point de vue de féministe ?

Claudie Solar

« La toile de l’équité et sa traduction dans des actions de coopération en formation professionnelle. »

La toile de l’équité constitue un cadre théorique développée dans les années 1990 afin de contrer l’inéquité en éducation et formation. Ce cadre théorique sera utilisé pour analyser diverses actions menées dans le cadre de projets de coopération internationale en Algérie, au Brésil, en Guinée, au Maroc, au Salvador et en Tunisie. Cette démarche devrait permettre de consolider cette théorisation.

Edmée Ollagnier

« Les forces du féminisme pour une réforme des valeurs et conduites des organisations formant des adultes. »

Le militantisme féministe dans de nombreux pays ainsi que les travaux de la recherche féministe en éducation des adultes ont permis l’émergence de pratiques de formation non