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Nias : habitat et mégalithisme

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Article

Reference

Nias : habitat et mégalithisme

VIARO, Mario Alain

VIARO, Mario Alain. Nias : habitat et mégalithisme. Archipel , 1984, vol. 27, p. 109-148

DOI : 10.3406/arch.1984.1884

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:24278

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1 / 1

(2)

Etudes interdisciplinaires sur le monde in sulindien

Publiées avec le concours du Centre National de la Recherche Scientifique et de l'Institut National des Langues et Civilisations Orientales Sous le patronage de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Paris

Fondateurs : Pierre LABROUSSE, Denys LOMBARD, Christian PELRAS

ARCHIPEL 27

Comité de Rédaction

Marcel BONNEFF, Henri CHAMBERT-LOIR, Denys LOMBARD Christian PELRAS

Conseillers de la Rédaction

C.D. GRIJNS, Russell JONES, Luigi SANTA MARIA

Secrétaire de la Rédaction

Claude GUILLOT

Responsable de la Revue

Pierre LABROUSSE

Editeur

Association Archipel (régie sous la loi de 1901) Bureau 732, EHESS, 54 Bd. Raspail, 75270 Paris Cedex 06

1 984

Imprimerie Marcel Bon -Vesoul 10 ISSN 0044-8613

Sommaire:

Echos de la recherche

Le premier colloque international sur Celebes-Sud. Monash University, Australie, 9-11 décembre 1981 (Christian PELRAS) . . . 3 Un colloque sur Jav a. Troisième colloque de Bielefeld sur l'Asie du Sud-

est (février 1982) (Marcel BONNEFF) ... .. .... .. . .. . .. .. .. .. . . 17 Un colloque sur «La femme dans la société coloniale», Groningen, 21-

24 septembre 1982 (Anne KROELL) .. ... . .. .... . .... . ... . . . .. 20

Le point sur .•.

Laurent METZGER, La nouvelle équipe gouvernementale de Malaisie. 23 Josiane MASSARD, De l'économie de subsistance à l'agro-industrie:

les projets FELDA en Malaisie de l'Ouest. . .. . ... . .. . . . . ... .. 31

Notes et documents

G .J. RESINK, Notes musicologiques:

1.

La musique de Debussy dans la vie de Walter Spies; II . Hermes et Senggono, la lyre et le rebab.

(Trad. Ch. Pelras et H. Chambert-Loir) . . . 45 P.B.R. CAREY, Jalan Maliabara ('Garland Bearing Street'): The Ety-

mology and Historical Origins of a much Misi.mderstood Yogya- karta Street Name. . . 51 Leonard BLUSSE

&

Marius P .H. ROESSINGH, A visit to the Past:

Soulang, a Formosan Village anno 1623 . .. .. . . . .... . ... . . . 63 KONG Yuanzhi, Sabin dan karyanya : Penyelidikan tentang Jalan

Bahasa Indonesia... ... ... . . .. . . . . ... . .. . ... .. .. . 81

Etudes

Bernard SELLATO, Mémoire collective et nomadisme (Enquête ethno- historique à Bornéo) . . . 85 Alain M. VIARO, Nias: habitat et mégalithisme .. . .. . ... . . . ... . . 109 Jean-Paul TRYSTRAM, Un dictionnaire comparatif du tagal et de plu-

sieurs langues asiatiques. . . 149

Bibliographie - Comptes rendus

DING Choo Ming, A Bibliography of Bibliographies Malaysia - Sup-

plement I. . . 175

(3)

21. Cette réflexion est de A. Testart (corn. pers.).

22. T.G. Babcock, «Lndigenous Ethnicity in Sarawak», SMJXXII, 1~74, p. 196.

23. C'est en fait un semi-sédentarisme lié au système de cultures rotat1ves sur essarts.

24. T. Kaboy, «The Punan Aput», SMJ, XXII, 1974, p. 287. . . .

M · · ·t• J Rousseau «Ethnie ldentity and Soc1al Relauons m Central

Bor.

25 B de arunou, Cl epar · ' ) B ill L ·d 19

· n~o», in Pluralism in Malaysia, Myth and Reality, J .A. Nagata (Ed. , r ' el en, 7S, p, 37.

NIAS : HABITAT ET MEGALITIDSME

par Alain M . VIARO

L'ile de Nias est située dans l'Océan Indien, à 75 miles de la côte de Sumatra, face au port de Sibolga. Elle fait partie d 'un chapelet d'îles limitant à l'ouest l'Archipel indonésien. E lle mesure environ 120 km par 40 km. Sa population était en 1980 de 430.000 habitants. Elle est divisée en 13 districts (kecamatan) et reliée politiquement et administrati vement à la r égion nord de Sumatra. Elle est à l'écart des grandes routes commerciales passant à l'est de Sumatra par le détroit de Malaka, et a conservé une civilisation très particu- lière dont l'origine est inconnue, caractérisée par une architecture et une sta- tuaire remarquables.

Les «Niha» (hommes) sont apparentés aux races malaises archaïques.

Leur langue est de la famille des langues austronésiennes, ou malayo- polynésiennes . Il n'y avait pas d 'écriture jusqu 'à l'arrivée des missionnaires à la fin du XIXe siècle. Une absence totale d'information fait que nous ne savons rien sur la préhistoire de l'He. Les mythes de création locaux ne nous donnent aucune indication sur leur provenance, à l'exception d'un mythe, généralement attribué aux Batak, qui permettrait de supposer qu'ils sont venus de Sumatra. En se basant sur les généalogies royales connues des habi- tants actuels, on peut faire remonter l'i mplantation des «Niha» sur l'île à plus de 52 générations, soit plus de 1300 ans.

Les premières références à l'île se trouvent dans les récits de voyages des

marchands arabes du Ixe au XIVe siècle

(1);

l'île était aussi connue des mar-

chands chinois et indiens du Gujrat dès le xve siècle. Ce n 'est qu'à la fin du

XVIe siècle qu'on la trouve mentionnée sur les cartes des marchands euro-

Péens

(2).

On y apprend qu'à cette époque l'He était indépendante et que les

chefs locaux faisaient commerce de riz, de noix de coco et d'esclaves, avec le

royaume de Barras sur Sumatra. De grands villages, voire des villes, sont déjà

mentionnés.

(4)

En 1034 de l'hégire (1624-1625) le royaume d'Aceh lança une expédition contre le nord de l'île et y prit de nombreux esclaves

(3).

Dès cette époque et jusqu'à la fin du XJXe siècle, le s Acihais eurent une grande influence sur la partie septentrionale de Nias. Aceh était la principale destination du trafic d'esclaves qui étaient très prisés pour la beauté de leurs femmes et l'ingéniosité de leurs hommes.

Pendant presque trois siècles, ce trafic va enrichir les chefs locaux des confédérations de villages côtiers, et induire chez les Niassiens une peur atavi- que de la mer, source de tous leurs maux. D'Aceh, les esclaves étaient trans- portés dans des bateaux chinois, principalement vers Padang (Sumatra) et Batavia. On va donc très tôt trouver des communautés de Niassiens installés par la force à Sumatra.

Les Acihais vont bientôt être suivis par les marchands hollandais. Dès 1693 des traités militaires et commerciaux sont signés entre les marchands de la Compagnie des Indes Orientales et un certain nombre de chefs de Nias

(4).

La lecture de ces traités montre que la structure politique locale, basée sur des confédérations de villages «ôri» était déjà semblable à celle qui subsiste par- tiellement de nos jours et que certains chefs locaux avaient des relations com- merciales régulières avec Sumatra. On a donc affaire très tôt à une société complexe, fortement structurée, ayant établi des contacts avec l'extérieur et s'enrichissant par ce moyen.

La première description détaillée de l'île, de ses villages et de leur archi- tecture remonte à 1822, époque où Raffles, alors gouverneur de Bengkulu, avait envoyé une mission dans l'île pour enquêter sur le trafic d'esclaves

(S).

En 1825 les Hollandais sont de retour. Des escarmouches ont lieu avec les Acibais solidement implantés dans le nord, et ayant des prétentions territoria- les sur ces régions

(6).

Dès 1846 des expéditions d'exploration et de pacifica- tion se succèdent, des rapports détaillés sont établis, les premières cartes publiées

(7).

L'occupation se fait d'abord par le nord de l'île, le sud n'étant pénétré qu'en 1863

(8).

Les premiers missionnaires protestants allemands de la Rheinische Mission de Barmen arrivent en 1865 au nord de l'île, sur la trace des militaires. Ils recueillent de nombreux témoignages, traduisent la Bible en nias, imposent l'écriture et la morale chrétienne, détruisent les idoles et inter- disent les pratiques traditionnelles. S'ils pénètrent assez facilement dans le nord déjà soumis depuis longtemps à des influences étrangères, il faudra attendre 1911 et 1916 pour qu'ils parviennent à s'implanter dans le sud, et 1930 dans le centre

(9).

L'esclavage, ainsi que la chasse aux têtes qui était lar- gement pratiquée, ne seront complètement abolis que dans les années 1930.

L'île est mise en valeur dans le sens d'une exploitation coloniale classi- que : plantations diverses (cocotiers et hévéas surtout), réseau routier, des- serte régulière de l'île par des bateaux marchands. Les oeuvres d'art sont exportées vers les collections et musées étrangers. De nombreux articles et étu-

ZONES CULTUR[Ll[S 1 ARCHITECTII!(

Nord do l'ile ( 6/9 de la surf•ce) Centre dt l'ile ( 2/9 de lo surfaco) Sud de l'Ile ( 1/9 de lo sudaca)

A. ~isons OY~les,gro•oies i Droli•itf lu unes des autres.

B. "'!sons ract.angli lai res, iso lfu ou groupies

""sons de ch tf du type ldano Gowo.

C. "a!sons rechngubfres,isolles ou grouplu

""sons de c~ol du type Goooo.

O. ~d·:isons ... r&ctanguhires,groupées en r,angfes de part et d'•utre une tnlusde centrAle.

Kalsons da chef du typa Sud,

ILE .. NIAS SUMATRA INDONESIE

1 1

(5)

des

sont publiés au sujet de l'île (10).

En 1942l'île est envahie par les Japonais qui y ont laissé un souvenir par- ticulièrement mauvais, comme dans le reste de l'Indonésie. En 1946, elle est rattachée à la République Indonésienne nouvellement proclamée. Elle tombe peu à peu dans l'oubli, territoire marginal sans grandes espérances. Ce n'est que récemment que de nouveaux chercheurs en firent l'objet de leurs travaux

(Il),

que quelques rares touristes recommencèrent à la visiter, que le gouvernement commença à s'intéresser à son potentiel touristique et archéolo- gique

(12).

Par la scolarisation, l'émigration de travailleurs et d'étudiants à Sumatra (Medan) et à Java (Jakarta, Bandung, Jogjakarta), Nias perd peu à peu ses caractéristiques au profit d'une indonésianisation.

Contexte géographique

L'île est presque entièrement couverte de collines, orientées NO-SE, qui culminent en un vaste massif montagneux central à 850-900 mètres d'altitude.

Entre les collines serpentent des vallées et des ravins profonds aux innombra- bles rivières et torrents qui deviennent vite des obstacles infranchissables lors des pluies fréquentes. La forêt tropicale humide ne recouvre plus que les zones les plus inaccessibles. Les savanes et la forêt secondaire dominent, du fait de l'utilisation extensive du territoire pour les cultures. De vastes plaines allu- vionnaires côtières, en partie marécageuses et coupées de nombreux cours d'eau aux embouchures infestées de crocodiles,

se trouvent surtout au nord

(région de Lahewa) et à l'est (région des rivières Gido et Gawo). Leurs parties fertiles sont occupées par de vastes rizières et des plantations de cocotiers.

Les côtes sont peu hospitalières. Elles tombent souvent à pic dans la mer, ou se prolongent par des récifs rendant tout abordage impossible. Seules quel- ques rares baies abritées permettent aux bateaux de faire escale.

L'île est sujette aux tremblements de terre, mais n'est pas en elle-même volcanique, contrairement à

sa grande voisine Sumatra. Nias est située

à la limite extrême du plateau continental de l'Asie du Sud-Est, en bordure d e la grande fosse océanique. A l'échelle des temps géologiques, l'île aurait émergé relativement récemment. Les collines sont formées de roches calcaires (grès) et métamorphiques recouvertes de coraux fossiles.

L'île subit un double régime de mousson : du nord-ouest d

'octobre

à mars, du

sud-ouest

d'avril à septembre. Les pluies sont fréquentes et abon- dantes pendant une grande partie de l'année : 3'200 mm de précipitations annuelles moyennes

(13).

Les mois les plus pluvieux, de septembre à décembre, totalisent plus du tiers de ce chiffre

(1

'380 mm en moyenne); ils sont accomp a- gnés de forts vents du nord en rafale. Les températures journalières varient entre 32° et 22°.

La faune actuelle comprend principalement des singes, des sangliers, des cerfs et des serpents

.

Les oiseaux, les papillons et les insectes sont très abo

n-

Ci-dessus: La village de Orahili Go

. mo, au centre de Nias A t: d 1 .

C1-dessous: Siège à trois têtes «Si toi b . · u on ' a mruson du chef (1979).

(Centre Nias, 1979) u rn agm, représentant des cerfs. Village de Orahili Gomo

(6)

dants, tant en variété qu'en quantité.

Le cochon est le principal animal domestique; son élevage présentait jusqu'à il

y

a peu de temps un produit d'exportation important. On en tuait un grand nombre lors des fêtes et autres événements de la vie du village.

Les principales cultures sont le riz, la noix de coco, l'hévéa et le pat- chouli. A côté de cela on exporte aussi des épices (muscade, girofle) du café et du poisson séché.

Le riz est cultivé principalement en rizières sèches

(ladang).

Cette culture sur brûüs qui se trouve partout dans l'île est une cause de déboisement. Les rizières inondées

(sawah)

semblent être d'introduction plus récente. Elles se sont développées dans les plaines basses, les plateaux et à proximité des lits des rivières; les cultures en terrasses sont très rares.

Les cocoteraies se trouvent surtout à proximité des côtes, et aux îles Hinakko. Elles représentent depuis toujours une source importante de riches- ses. Les hévéas ont été introduits par les Hollandais au début du xxe siècle.

Les plantations les plus importantes sont situées dans les régions de hautes col- lines du centre et du nord (région de Botombawo).

Un important réseau routier avait été mis en place pour faciliter le trans- port du latex vers les ports. Toute la production est exportée vers Sumatra.

Le patchouli introduit récemment dans l'île est d'une culture aisée demandant peu d'effort, mais les conséquences écologiques sont néfastes : planté en pleine pente,

il

favorise l'érosion des sols déjà pauvres et sa distilla- tion demande une grande quantité de bois de chauffage, et favorise donc encore le déboisement.

U

est un facteur d'appauvrissement rapide, et le gou- vernement indonésien mène actuellement une campagne pour en limiter la cul- ture.

Les villages et l'organisation sociale

Des différences importantes existent, tant du point de vue culturel que linguistique, entre les différentes régions de 1 'île.

li

est possible de la diviser très grossièrement en trois grandes régions :

Le nord (6/9 de la surface), le centre (219 de la surface) et le sud (1/9 de la surface). Nous respecterons ici cette classification, tout en mettant en évidence des différences régionales faisant apparaître des sous-régions.

Le nord et le centre ont une langue et des coutumes relativement proches, alors que le sud se différencie complètement. Une caractéristique essentielle de la civilisation de l'île dans son ensemble est Je mégalithisme, mode de repré- sentation d'une société basée sur l'acquisition de mérites dans le but de main- tenir son rang social, ou d'accéder à un rang supérieur. Une deuxième caracté- ristique est la richesse d'une architecture en bois adaptée au milieu et au con- texte socio-culturel, et qui est l'une des plus impressionnantes que l'on puisse voir en Asie du Sud-Est.

Nous tenterons ci-dessous de résumer les grandes lignes de l'organisation

C~-dessus: Maison des assemblées (baie). Village de Bawomataluo (Sud Nias 1979).

~~~~:o;:~~s=~~~ec~C::;~{~.u 1 v~~~r

et groupes de mégalithes devant la

~aison

du chef. Vil-

(7)

sociale et politique en essayant de

montrer les différences d'une région

à

l'autre

. La réalité n'est pas simple, les structures sont extrêmement complexes et varient d 'un village ou d 'une confédération de villages à l'autre. De plus les témoignages des autochtones font indifféremment référence à

une situation passée ou présente. L'anthropologie

politique de Nias est encore à faire.

Organisation sociale et territoriale Le sud de l 'île.

L'unité poütique est le village m'banuwa (qui, littéralement, signifie aussi bien village, que monde, ou

règne).

Les villages sont de g

randes

dimensions (jusqu'à plusieurs centaines de maisons). Les rangées continues de maisons de part et d

'autre d

'une rue ce

ntrale leur donnent une apparence urbaine.

A

l'in

térieu r de ceux-ci, l'organisation

sociale

est

structurée autour

de trois castes

(14) : les nobles (si'ulu)

descendants des ancêtres mythiques, très peu

nombreux. Le

peuple (salo)

, et autrefois les eclaves (sawaju).

Le gouvernement du vi

llage était formé

d'un chef

issu

de

la

noblesse

(salawa,

o

u ba/6 dsi'ulu) et d'un chef des

coutumes

(salawa ada).

Le même personnage cumulait souvent les deux fonctions. Actuellement

si le salawa ada

existe toujours,

le salawa

est nommé par le Gouvernement indonésien, ce qui ne signifie pas q

u'il ne soit pas

issu de la

noblesse.

Le chef nomme un certain nombre

de conseillers

(si'ila) issus du peuple, sur la base de leur bravoure et de leur connaissance de la loi coutumière. Les uns

formulent la loi avec le chef et la font appliquer

(si'ila sijelendruha), les

autres forment

l'administration

du village

(si'ila sitelu najulu).

Tous sont

nommés à vie et le titre, sinon la charge, est héréditaire. Les satosont les sujets

et les exécutants. Les hommes du village se réunissent en assemblée

(orahu)

se décident les affaires publiques, la répartition des tâches communautaires, la

réso

lution des

conflits entre membres de la communauté.

Les nobles et les conseillers devaient offrir au village des fêtes de mérite

(owasa)

pour affirmer et réhausser leur rang social. A chaque fête,

ils

rece- vaient un nouveau nom. Les membres du peuple pouvaient aussi donner des

owasa, mais sans rien obtenir de semblable.

Le nombre de fêtes que les nobles pouvaient donner varie selon le village, mais il peut être très élevé (plus de vingt). A ch aque étape, o

n

dressait des mégalithes ou on réalisait des bijoux en or, les derniers stades consistan t à édi- fier un e maiso

n de

chef (omo

sebua ou omo lasara ), et à faire couper des têtes

pour la consacrer.

Les conseillers ne pouvaient donner que trois o

u cinq

fêtes, quand ils fai-

saient contruire leur maison,

quand leur fils se mariait et quand ils fai

saient

des

bij

oux en or. On dressait alors au

ssi des mégalithes,

mais

de plus

petite dimension que pour les nobles. Les cérémonies étaient complexes et deman-

b1rrUr1 de protection (onfNUI)

N

.6.1

0~--its..----...J

So"

NIASSIIJ

VIl logo do Hilln" 'lo PiatnttMII5 (rel" ' on 1979)

(8)

daient d'établir une liaison avec les esprits des ancêtres au travers des prêtres (ere) de la religion traditionnelle (mo/ohe adu). De nombreux cochons étaient tués, dont le nombre allait croissant selon le niveau de la fête : leur chair était répartie entre les membres du village. Leurs mâchoires sont toujours suspen- dues aux poutres du toit de la maison de l'organisateur de la fête, témoignant ainsi de sa richesse et de son rang.

Les mégalithes placé

s

devant les maisons du village sont donc la matéria- lisation spatiale de l'ordre social de la communauté.

Le nord de l'ile.

La

société est divisée selon les rangs. Les trois rangs supérieurs correspon-

dent aux classes « nobles» : sijelendrua, sijulu, et sisiwa. Selon le clan (mado),

il est possible ou non d'accéder aux deux rangs supérieurs.

Ce sont les ancê- tres, lors de la constitution (fodrako) du clan, qui ont fixé les règles de possibi- lité ou d'impossibilité de passage d'un rang à un autre.

On trouve ensuite les siwa/u ou satu am 'banuwa,

soit les anciens, les con- seillers et

enfin les sifitu ou ono m 'banuwa (littéralement : enfants du village),

le

peuple. Un homme du peuple, s'il donne suffisamment de fêtes de mérite peut a

ccéder aux rangs supérieurs

de son clan

(15).

Toutefois des variations importantes apparaissent d'une région à l'autre, non pas dans

le

nombre de classes en présence mais dans le nombre de rangs au sein des différentes classes. Dans de nombreux cas, il semblerait que rangs et fonctions soient confondus.

Alors que dans le sud l'unité politique est le village, dans le nord, c'est l' ori

«l'anneau».

Il s'agissait de confédération de villages aux pouvoirs éten- dus

(16),

qui ont aujourd'hui encore une certaine importance, au moins sur Je plan de la loi coutumière et du mariage. Les ori sont très anciens; il n'est pas rare que les Niassiens les fassent remonter à 300 ou 400 ans. Le gouvernement de l' ori était formé des chefs des différents villages qui le composaient. Le chef suprême avait le titre de tuhenori

«chef du lignage, du

mado

», son pre-

mier ministre

le

titre de tambalina, puis les chefs suivants étaient appelés jahandrona, sidaoja (le quatrième), sidalima (le cinquième), etc.

selon un

ordre décroissant de responsabilités.

Au niveau du village il ne semble pas y avoir de conseil comme dans Je sud. Le chef décide seul des affaires publiques et répartit les tâches collectives.

Les anciens n'interviennent qu'au niveau de la loi coutumière. Chaque village

semble avoir un responsable choisi parmi eux,

dont un des rôles est de servir d'intermédiaire entre le chef et le peuple. Un même chef peut diriger plusieurs villages, les anciens de ces différents villages forment alors une sorte de conseil chargé d'appliquer les décisions. Mais

les

villages ne sont que les éléments d

'

un tout : l' ori.

Comme dans le sud, les «nobles» doivent accomplir un certain nombre

de

fêtes de mérite (owasa) pour accroître leur prestige et leur pouvoir,

le

maxi-

119 mum étant de neuf fêtes (ou paliers)

(17)

A

gouvernement de 1, ort · donnent . . chaque owasa les membres du

· un nouveau titre

· 1 · · ·

obtte~dra, e~tre

autres, le titre de salaw . a .c~ ~ qu1 a

do~né

_la fête. n

le droit de diriger un village Le ft a

'!Ul

est here~taue et

QUI IUl

donnera héréditaire, et n'est accessibÏe qu'la~:

supremb

e est celm ~e ba/ugu; il n'est pas

L mem res de certames grandes famill

.. es owa sa donnent

lieu à

l'érection d

. . . es.

biJOUX en or, etc. La fête menant au tit de bm?ahthes, a la fabrication de d'une grande maison, des

sacrifices

d re_: e a ug~ demande la construction

statue en pierre

(gowe). Ces

statues,e

d~~ets ~:;mames et la réalisation d'une

exemples dans le nord et l'ouest d 1'~1

. trouve encore de nombreux

sien.

Certaines peuvent atteindre pe

1 1

~ represente?t un sommet de l'art nias-

C

us

e quatre metres de haut

omme dans le sud les statues t 1

• . . .

l'habitant du village du ;ang des e .~s ~egaltthes •~arment

le voyageur et généralement de petite

dimensio~r~pnetrures bdles mrusons. Les villages étant nombreux que dans le sud.

,

es ensem es de mégalithes

sont moins

Le centre de l'ile.

Le centre a une importance hi t .

.

effet, c'est

de Sifalago Boronadu s u: l~n~~~ Immense pour tout Niassien. En

fondateurs

de tous les clans d'origine. nvtere Gomo que viennent les ancêtres

,

Les uns sont partis très tôt vers le n d

.

1 ouest; les autres seraient partis be

ol

r -est, contmuant ensuite vers

L

.

aucoup P us tard vers Je

sud

.

es VIllages du centre sont très i l

' .

.

swns. Un même village est parfois

so es

. peu

ac~esstbles, de petites dimen- maisons éloignés les uns des autresc~mpfs~ de plusieu~s hameaux de quelques plusieurs kilomètres. e P U

Sieurs centames

de mètres, voire de

Selon la localisation, l'organisation or .

. .

celle du nord ou du sud de l'îl p

P Jtiqu~ et soctale est mfluencée par

1

e. ar contre la 101 coutum

· ·

1

ment es regles concernant le mariage et les r d

. .

lere et P us précisé- du nord. Les villages sont touJ

·ours é

etes e mente ressortent de celles

.

. . .

.

regroup s en ori.

.L~ spectftctte du centre s'exprime d

'u .

~ussl bten dans le rnégalithisme que dan l'ne ~art au travers de sa dJVersité,

!Jons

du système social et d'aut s arc

ltecture ou les multiples varia- po

ur les autres régions.

,

re part par son rôle de référence historique Organisation sociale

restreinte

La famille, le mariage les diffé

· .

o

nt été étudiés par de nomb;eux a t rentN

s

evenements de

la vie

de l'individu

ces (18). u

eurs. ous renvoyons le lecteur à ces sour-

En résumé, la plus petit .

.

.

(sagambato), la plus grande

la

e fun~ te soct~~

.

e~t 1~ famille nucléaire sebua). Il s'agit de ménages ufli amllle patnli~e~Ire etendue (sagambato

1 sant une meme Clllsme et vivant sous le même

(9)

. ilin , ·re maximal est formé de plusieurs sagam- toit. Le mado ou bgnage~

patr

~ 1 eru

mun

C

'était autrefois l'unité sociale la

b ·· b

ayant un ancetre ma e corn

·

.

1

ato .se ua

d 1 . 'te'

elle dirigeait toutes les activités soc!a es

et eco-

,

plus importante

e a soc1e

,

norniques <1

9 >. ,. · ·

. , , , 1

lus important de la vie de

1 mdlVldu. Il Le

manage est l

evenem ~ ent e

P, , nies (20)

Les mado sont exogames,

~o~ep~i~~ ~~er:~i~ s b~~~i~~ f;:f~;\~=rl~ l~~!ia~fo~s~~~~~~~é d:;fr~u;~~ê~~~

femme

de

so!l p~opre mad~o~r~u

{·ons

(

21). Dans le sud,

on nous a cité le communs ~mt di~tante

de.

generadl

blèmes de consanguinité suite à de

cas de plusieurs V

illages ou se posent es P!O l (22)

nombreux mariages entre membres du meme c an .

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Le

mariage

se fait en tre membres

des

clans

présents

dans un même vil- lage, ou d ans les villages voisins alliés. Le mariage a souvent lieu entre cousins

croisés pour des raisons économiques (maintenir le patrimoine à l

'intérieur de la famille). Le

montant de la dot (bowo) est

fonction du rang social et très

élevé, particulièrement dans le centre et le nord où se trouvent les plus ancien- nes

familles.

Il n'est pas rare que les parents arrangent le mariage dès la nais- sance des en

fants de manière à accumuler des biens pour le paiement de la dot.

Actuellement

les futurs fiancés se choisissent souvent mutuellement; le père intervient en se renseignant su

r le rang et les qualités de la j eune femme, avant

de donner son agrément. C'est lui qui organise le mariage. Si un homme peut épo

user une femme

de rang inférieur, l'inverse n'est pas possible (23).

Les viJJages Le sud de 1 'ile.

Dans le sud, les villages traditionnels, de grande dimension, sont situés au sommet des

collines

dont

on a arrasé le

sommet de manière

à obtenir

un espace suffisant.

Ils

son t accessibles par

des

chemins

dallés et par de grands escaliers de pierre. Ils étaient

autrefois

doublement

fortifiés :

un mur d'enceinte, dont

(10)

seuls subsistent aujourd'

hui des vestiges à proximité de leurs entrées et une paHssade de troncs et de bambous,

située à une certaine

distance du

village

pour éviter

les

incendies des maisons

lors

des conflits.

Cette

palissade était doublée d' un fossé intérieur garni de bambous acérés durcis au feu. Des por- tes, gardées en permanence, permettaient l'accès à

l'intérieur de la clôture.

Aux entrées du village lui-même, au sommet des escaliers, il

y

avait parfois des portes fermées la nuit, et un poste de garde. De plus, des groupes de guerriers patrouillaient la nuit dans

le village. C'est encore le cas a

ujourd'hui, mais le but est de prévenir les incendies.

La rue centrale, longue parfois de plusieurs centaines de mètres, est bor- dée de part et d'autre d'une rangée de maisons rectangulaires. La maison du

chef,

plus vaste que les autres, est généralement au milieu d

'

une des rangées.

En face on trouve une place bordée de bancs de pierre et de m

égalithes

ainsi qu

'un bâtiment, pour les

assemblées. En dehors du village, à proximité de la rivière,

se trouvent généralement les bains, séparés pour les hommes et les

femmes.

Les champs sont situés en contrebas du village, parfois à plusieurs kilo- mètres. Les travailleurs rentrent tous les soirs dans le village. En effet, seuls les animaux et les esclaves vivent hors de l'abri du village. Les

humains doivent

impérativement dormir dans les maisons, pour des raisons symboliques (le vil-

lage est le monde

des humains) et de

sécurité (en souvenir de l'époque des chasseurs

de têtes). Dans

les

champs, on ne trouve que des abris sommaires destinés à abriter les travailleurs des ardeurs du soleil et de la pluie pendant la journée.

Description des villages du sud

(24)

Les bordures des escaliers d'accès sont décorées

de bas-relief d'animaux

(singes, lézards, crocodiles) symboHsant la force et la ruse des hommes du vil-

lage, ainsi que de motifs décoratifs

végétaux.

Le

plan du

village,

linéaire

à

l'

origine, peut varier

selon les

extensions

successives : en L,

en T, en

U,

en damier. L'orientation est

le

plus souvent

nord-sud, suivant ainsi le

relief des chaînes de collines.

L'espace compris entre les deux rangées de maisons est appelé ewali. Une allée centrale pavée (iri newali) est le Heu de passage public, au

ssi bien pour se

déplacer dans

le village que pour le traverser. L'

espace entre l' iri newali et la façade des maisons est un prolongement de l'habitation sur la rue. On a tout d'abord un

espace semi-public, dont l'entretien est à la charge de chaque famille, utilisé pour faire sécher la récolte ou le Hnge. Il est suivi d'une rangée de mégalithes

(olé batu

littéralement

: les pierres dressées comme un rempart)

symbole du rang social du propriétaire de la maison. Un canal

(elea) en arrière de l'espace réservé aux mégalithes

, sert

à recueillir les eaux pluviales des toits et à les évacuer vers

les

extrémités du village.

Des

dalles de pierre pla-

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(11)

~ VIllAGE dt IJIIISA IOAIIl IAl (reltd 1979)

anchn site,rhccupf tn 1915

1 'bohu' (B),grond 'bthu'(GB)

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tes

(ete gelea) : le pont sur le canal) le recouvrent de place en place et permet-

tent d'accéder aux mai

sons. Devant la maison, on a enfin un trottoir (mbelem- bele) abrité par 1 'avant-toit, où se déroule une partie des activités domestiques et qui abrite les greniers à riz (ba'a), gros coffres en bois posés à même le sol et soigneusement clos. Ici,

contrairement à d'autres régions d

e l'île, les

greniers

sont à l'extérieur de la maison, apparemment peu protégés contre le vol ou les animaux. C'est oublier que le village est un monde clos, gardé contre les enne-

rrus, et

que le seul risque est l'incendie. Il vaut donc mieux que les réserves soient à l'extérieur.

Le contrôle social dans l'espace du village est permanent.

li

y a toujours des gens dans la rue et tout étranger est rapidement intercepté. De plus,

les fenêtres longitudinales des maisons permettent une vision sur tout l'espace, y compris

au pied

de la maison.

Description de la maison (25)

Les maisons (omo ada) sont toutes construites sur le même modèle. Elles

ont toutes les

mêmes dimensions, seules de légères variations dans la disposi-

tion des pièces à l'arrière sont possibles. Leur largeur sur rue est d'environ 4

mètres et leur profondeur d'environ

12

mètres.

Les maisons

sont contruites sur

une structure complexe de pilotis verti-

caux (ehomo) et obliques (driwa),

qui assure une bonne résistance aux trem-

blements

de terre, et isole

la partie habitable de l'humidité

du

sol.

L'espace

sous la maison est utilisé comme dépôt pour le bois ou les matériaux de cons- truction, ou enclos pour y enfermer les animaux domestiques (cochons et pou-

les).

On pénètre dans la maison par

le côté.

la partie habitable se

compose d'une pièce à l'avant (tawolo) réservée aux hommes et aux hôtes lorsqu'on y discute des affaires publiques, et d'une ou plusieurs pièces à l'arrière (foroma) destinées à la

famille. Les deux parties de la maison sont séparées par une

paroi montant jusqu'aux prerruères poutres du toit, et dans laquelle on trouve un foyer et une porte donnant l'accès à

l'arrière.

La partie avant de la pièce frontale est occupée par une série de banquet-

tes.

La plus basse

(bato) sert de lit pour les hôtes et les enfants

mâles de la

famille. La deuxième (farachina) est utilisée pour s'asseoir et regarder à 1 'exté- rieur par la fenêtre (ba'aba'a tuhasa).

La place d'honneur, réservée au chef de

farrulle,

à un hôte de haut rang, ou aux anciens, est située à

la droite de cette banquette.

Pendant la journée, les femmes qui

sont restées

à la maison pour garder

les enfants en bas âge, installent un métier à tisser sur le bato, ou préparent des noix de bétel (sirih),

font de la vannerie,

etc. assises sur le plancher. Le soir, lorsque toute la famille est rentrée des champs,

on s'y réunit pour discuter,

macher le

bétel, avant d'aller prendre le repas à

l'arrière.

La

partie

arrière de la

maison est

généralement composée

d'une

seule

(12)

oto ada

ancienne

il

VILLAGE da LALAI SITUA (R,glon Soloobaw-ldanoj) (ra led 1981)

Echelle:

1

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010 •da ancienne

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oai son typa centre

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Ci-dessus: Maison de chef du village de Onalimbu Lahomi, district de la rivière Lahomi (Nord- ouest de Nias, 1980).

Ci-dessous: Les maisons (omo ada)du sud sont disposées en deux rangées de part et d'autre d'une chaussée centrale. Village de Hili Simetano (Sud Nias, 1977).

(13)

128

pièce aux fonctions multiples, parfois redivisée en cellules servant de cham- bres pour les membres de la famille. Elle est souvent prolongée, de nos jours, par un appentis situé au niveau du sol, auquel on accède par une ouverture dans la paroi arrière, qui sert de cuisine.

A l'arrière de la pièce, une banquette (batd) sert de lit pour la famille.

Une deuxième banquette (labo/a nu lu ou lauwo ) sert de coffre pour les habits et les richesses. Parfois un coffre (lauwo sebua) contruit sur le batd sert de gre- nier.

Le volume très vaste de la toiture assure une bonne ventilation. La cou- verture est formée de panneaux (sage/a) en palmes de palmier sago. La partie supérieure des parois latérales est constituée de panneaux identiques. Ils iso- lent de la pluie mais laissent pénétrer l'air et permettent l'évacuation de la fumée. La forte pente du toit assure une évacuation rapide de l'eau de pluie.

Des panneaux amovibles (/awa/awa) à l'avant et à l'arrière de la couverture de la maison permettent de laisser pénétrer l'air et la lumière.

La construction de la maison est régie par des règles strictes, et accompa- gnée de cérémonies et de fêtes à chaque étape. La maison est réalisée par des charpentiers (tukan); la famille et les voisins n'interviennent que pour aller chercher et couper les troncs dans la forêt, ainsi que lors de la fabrication et de la mise en place des panneaux de couverture.

La maison de chef «omo sebua»

(26)

Elles se différencient des autres maisons par leur taille, par leurs décora- tions intérieure et extérieure et par l'importance et le nombre de mégalithes qui leur font face. On y pénètre sous le plancher au moyen d'une passerelle située dans l'infrastructure et d'un escalier fort raide. Elles sont aussi appelées omo lasara du fait de la présence sur leur façade de grandes têtes d'oiseaux sculptées symbolisant la force du chef.

Seules quatre grandes maisons (Bawomataluo, Onohôndro, Hilinawalo Maenemôlô, Hilinawalo Madsinô) datant d 'une centaine d'années subsistent dans le sud. Une cinquième maison de même type se trouve dans le village de Sifalago Susuwa dans le centre de l'île.

Ces maisons sont très vastes. La plus grande d'entre elles, celle de Bawo- mataluo, repose sur 112 pilotis. Les poutres latérales (sichdli) qui soutiennent la maison ont une longueur de plus de 30 mètres. La largeur intérieure entre parois est de 9,10 mètres et la profondeur de 29,80 mètres. La hauteur est de 24 mètres. Il s'agit d'une version monumentale des maisons (omo ada) qui s'impose comme symbole de la royauté, du pouvoir et de la richesse du chef.

Un riche symbolisme est attaché à ces maisons et à leurs décorations, toutefois leur étude ne saurait entrer dans le cadre de ce bref article.

(27)

La maison des assemblées «balé»

(28).

Le balé est réservé aux hommes . On ne trouve actuellement ce bâtiment

HOIIO NIAS

Vfllago do lo1olakha (fd.ld'"oj) Coupe sur utson fr1dftionne1le •o.o idi' (ro1nf on 1981)

0

(14)

130

que dans le sud. Il semble avoir existé autrefois sous une forme un peu diffé- rente ailleurs dans l'Ue, mais il n'en reste pas de trace. . . Dans la plupart des cas, il s'agit de con~tructions réc~ntes en ci.Ol_ent! bms et toit de tôle, ayant remplacé les constructiOns plus anc1~nn~ sur p!~OtiS : Le

sol est formé d'une dalle de ciment; elles n'ont pas de parms, 1 espace mténeur

est libre, un banc court tout autour.

Le seul balé ancien qui subsiste, dans le village de Bawomatal~o, date

d

'une centaine d'années. Il est construit sur 117 pil_

o.tis et ~esure_l1 metres P~

15 mètres. On y accède par quatre entrées. Les piliers qui so';lt1ennen~ l_e tmt ont une fonction symbolique importante : ceux _des quatre cmns du_ ~at1ment

sont appelés «la base du ciel» ou «la base du village»; les ~uatre p~1ers cen- traux (osalé) (sacrés) servaient à soutenir les idoles protectnces du vill~ge lors d e certaines manifestations. Une hiérarchie stricte préside à l

'occupatiOn des

• (29)

places par les différents membres de la communaute . Le centre de l'île

Les villages de petite dimension sont éparpillés et isolés au som_met de col- lines difficiles d

'accès.

Les chemins ne se ~stinguen_t qu'a~ec peme dans la végétation dense. Des échelles de pierre, étrmtes et _f~cil~s à d~fe.ndre, sont le';lf

seul

accès possible. Ils étaient entourés d'une fortificatiOn vegetale composee de bambous et de plantes urticantes.

A l'époque coloniale les administra~eurs ho~andais obligè~ent_les villa- geois à

s'installer au fond des

vallée~, pres des vme_s de commuruca!IOn, pour mieux les contrôler. Les anciens

sites

f~ent raptdement e~glo,~tiS dans la forêt. Ces dernières arlllées, nombre de villages sont retournes s mstaller sur des sites anciens, ou à proximité.

Les maisons rectangulaires, isolées ou groupées à deux oll: trois,

sont

construites de part et d

'autre

d'une place, ou rue, centrale. La mai

son_

du chef

se trouve généralement à

une extrémité du village. Il n'y a pas de ma1son des assemblées.

on va chercher l'eau et se laver dans la rivière située parfois à une cen- taine de mètres en contrebas du village. Là aussi, les habitants rentrent tous les

soirs au village, après leurs

travaux dans les champs.

Description des villages du centre .

Les emplacements anciens, au sommet de collines abrupte~, so~t e~~OUIS

dans la végétation et nécessitent un défrichage préalable pour etre etudies.- Il ne reste rien des maisons , sinon les pierres marquant l'emplacement des pilo- tis Par contre un nombre incroyable de mégalithes forment des terrasses con- ti~ues qui délimitent un espace central. Certains de ces sites sont très vastes, celui de Cudrubaho, par exemple, a plus de 70 mètres de longueur.

Les villages plus récents, ou réimplantés su~ un site a~c~e1_1, sont de. types divers. n s'agit parfois de quelques maisons à peme à proxurute du chenun, ou

bien de

v~ages

implantés en terrasse sur la pente et au sommet d'une colline.

Les

esc~1~r~

permettant d'accéder au village, quand ils existent, sont simple-

m~nt

realises avec de gros blocs de pierre. Les villages

sont généralement

one~tés

nord-su?. La chaussée n

'es_t pas pavé~,

à l'exception du passage

pll:bhc

central. L espace entre les maisons est tres boueux, du fait des pluies

frequentes,

et mal entretenu.

Les maisons sont souvent construites

sur une

terrasse qui court tout

autour de l'espace central.

Des rangées de mégalithes sont placées sur ou au

pied, de cette terrasse. '

L'escarpement ne permet généralement pas l'aménagement de bains; on

va donc se laver dans la rivière, souvent à

une assez grande distance. Le man-

que d'eau potable est un problème et on craint les

périodes sèches.

Description de la maison

Les maisons sont construites beaucoup plus simplement que dans le sud.

On

pourrait presque parler ici d'une architecture de montagne.

Les matériaux sont de mauvaise qualité, les planches grossièrement tail- lées laissent voir le jour à travers les parois et le plancher.

. .

Le volume de la toit_ure est de dimension modeste, la structure très simpli-

fiee par rapport aux maisons du sud. Dans de nombreux cas

des maisons de

type «malais» on remplacé les maisons traditionnelles. '

On entre dans la maison par une véranda sur le côté. Cette pièce (lambo

ou

éduo ), ouverte sur deux côtés est parfois aussi grande que le reste de la maison. On y prépare les repas, on y fait sécher les récoltes et on y entrepose les outils. La pièce avant ( batO ou

salo) ne comporte

qu'une banquette

(law~/awa)_

ou un banc (daro daro) devant la fenêtre (zara zara) de la façade.

Dans certains cas, la fenêtre court sur les

trois côtés de la pièce.

L'arrière est divisé, latéralement ou longitudinalement, en deux ou plu-

sieurs pièces

: la pièce où 1 'on prend les repas (joroma ou aahawemanga ) et

les chambres, au niveau du sol, à l'arrière de la maison.

On y trouve le foyer (nahanawu). _

.

Les greniers (ba'a) sont réalisés dans un tronc évidé, ou au moyen d'une

ecorce

d'arbre cousue en forme de cylindre. S'ils sont parfois devant ou à

côté

de la maison, à l'abri de l'avant-toit, on les trouve généralement placés

sur un plancher dans

la structure de la toiture.

~ans

le cas des maisons

mi~oyennes,

il arrive fréquemment qu'elles com-

mu~uquent

les unes aux autres. La pièce avant court alors le long de toutes les

maisons, l'arrière étant divisé en cellules pour les

familles. A Sifalago Susuwa

par exemple,

on trouve une telle maison formée de cinq unités, abritant 96

P7rsonnes, soit environ 20 familles nucléaires apparentées ou non (3 clans dif- ferents).

(15)

Tb.

er e s

stnah (utrade,h· ~ co)

N lAS NORD zara zara ( fenftre)

Vtllage de Lololakha (td.ldanoJ)

Pl1n de la uison dt Au Chia Harefa: 2 faotlles( 2 fr~res),soil 22 personnes Age de la oaison : 40.50 ans

(l'lltvf en 1981)

- --

· ~

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diva

rJonoro

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S stlaleava 1 stlaloou T • larunae / fatuvua

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Tb tart uobu 1 tar .. buobu

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0 l l ~.

NORD NIAS

Vtllage de Lololakha ( ld,ldanoj)

Infrastructure d'une oai son traditionnelle 'o1o a da' 20 diva fatuvua (pilotis obliques longitudihaux) 12 dive sonoro (pilotis obliques transversaux ) 71 ehoao (pilotis verticaux)

(re lev4 en 1981)

(16)

Les maisons de chef

Elles sont généralement placées à une extrémité

du village, sur de vastes

terrasses de pierre. Elles_se caractérisent par une très riche décoration

sculptée,

variant selon

les

régions. On peut

les

diviser approximativement en quatre types : celles situées sur le cours inférieur et moyen des rivières Gawo et Mala;

celles situées sur le cours inférieur et moyen de la rivière Susuwa et dans

les

régions des rivières Tae, Gomo et leurs affluents; enfin, celles situées sur le

cours supérieur de la rivière Susuwa.

·

Il n'est pas possible ici de décrire ces sculptures et leur symbolisme, cela

demanderait un ouvrage entier

(30).

Le nord de l'île

Dans le nord et l'ouest les villages sont de dimensions moyennes. Ils sont

construits parfois sur les sommets, ou les flancs des collines, ou parfois

sur des terrains plats à proximité des rivières.

Les villages actuels sont dans l'ensemble relativement récents (environ 50 ans) et ont été construits près des plantations d'hévéas et de cocotiers. Ils sont accessibles par des chemins bien tracés et se suivent les uns les autres à proxi- mité de la route. Les villages plus anciens sont à l'écart des chemins. Ils étaient autrefois enclos d'un rideau protecteur d'arbres épineux et comportaient par- fois une entrée fortifiée.

Les champs

sont

à proximité

immédiate

des

villages, les

plantations d'hévéas dans les collines,

et les cocoteraies dans les zones proches de la mer.

Les habitants restent facilement plusieurs jours dans les champs et y habitent même parfois une partie de la semaine.

On

va chercher l'eau

et

se

laver

à

la rivière proche, à moins que des

canaux de bambous n'amènent l'eau d'une source

à proximité du village.

Description des villages

Les maisons ovales (symbole de l'unité de la

communauté, du clan (31)

sont groupées à proximité les

unes des

autres, autour d'une place centrale ou

d'une rue.

Elles sont construites sur

des

plateformes

individuelles, plus ou moins bien dallées, limitées par un canal d'évacuation des eaux de pluie.

Un groupe de mégalithes, tables et menhirs avec parfois une statue anth- ropomorphe, indique le rang social des

habitants

de la maison. La chaussée

centrale est parfois pavée, mais peu entretenue.

La maison du

chef, au milieu du village, se distingue des autres par sa

dimension

légèrement supérieure et

par

l'importance

des mégalithes placés devant la façade.

Il

y avait autrefois une maison des assemblées, mais

il n'en reste nulle trace. Les maisons traditionnelles ne sont plus construites de nos

jours, con-

trairement au centre et au sud. Elles sont peu à peu remplacées par des mai-

sons de type «malais».

f41U f41U O!U 8.0~-... cv--...~""1?1

••eL•!• - - - - f J I O[ n•ot ••os eJe~ _ _ _ , a.a~ zq ""l"l

- - o

1oua

- - nua

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(17)

Description de la maison

La maison du nord se différencie de celle des autres régions par sa forme ovale et par le fait que la toiture

, au lieu d'être portée par les parois latérales,

repose sur des piliers centraux descendant jusqu'au sol. Les parois sont accro- chées au plancher et à la partie inférieure de la toiture, elles n'ont donc aucune fonction porteuse.

L'infrastructure, composée d'un nombre important de pilotis obliques et

verticaux (souvent plus de cent) diffère aussi dans son organisation : les pilotis verticaux

(ehomo)

sont placés sur tout le pourtour et sous la maison, alors que

les pilotis obliques (diwa) ne sont placés qu'au centre. Le noyau central, limité par les pilotis montant jusqu'aux poutres du toit, est souvent chargé de gros-

ses pierres ou de troncs, de manière à augmenter la stabilité.

On pénètre dans la maison soit par une véranda sur le côté pour les mai-

sons

récentes, soit par un escalier fermé d'une trappe sous les maisons, pour les maisons de chefs et les maisons plus anciennes.

Une grande pièce (siba'ulu), éclairée par une fenêtre longitudinale sur l'avant de la maison est réservée aux hommes et aux hôtes.

Un banc

(lawa- lawa) court le long de la fenêtre; la place d'honneur est le plus à droite sous l'autel des ancêtres.

Des parois, à l'arrière et du côté opposé à l'entrée, séparent cette pièce de la partie de la maison réservée à la famille (sibacha). La cuisine (nahanawu) et le, ou les foyers (awu) se situent dans cette partie, ou dans une extension en contrebas, sur le côté ou à l'arrière de la maison. Les greniers sont placés dans un coin du siba'ulu ou du sibacha.

U s'agit soit de coffres en bois

(kota kota),

soit de grands cylindres d'écorce ou de troncs

évidés (katajina ou lo'ulo'u ).

Une famille élargie réside généralement dans la maison : les parents, les fils mariés et leurs enfants. n n'est pas rare de voir trois frères et leurs familles

sous un même toit. Au fur et

à mesure des besoins, on subdivise la maison en

créant

de nouvelles chambres (bate'e) pour les nouveaux couples. Quand il n'est plus possible de créer de nouvelles pièces, les enfants mâles vont dormir dans le siba'ulu. Lorsque la maison devient vraiment trop petite on en cons- truit une deuxième et ainsi de suite. Les membres de la famille vont alors indif- féremment manger ou dormir dans l'une ou l'autre maison, selon leur envie.

Les maisons de chef

La

plupart ne se différencient pas des autres maisons, sinon par les sculp-

tures sur les piliers de façade et une décoration sculptée assez simple

à l'inté- rieur. Elles sont généralement assez anciennes (plus de 4 ou 5 générations) et partiellement en ruine.

A notre connaissance, la plus impressionnante est celle d'Onolimbu Lahorni (ouest de l'île), qui repose sur une colonnade impressionnante de piliers cannelés de 3, 30 mètres de hauteur.

137

.

Au début de la ~olonisation hollandaise, on trouve cité les cas de maisons

t~es va~tes et re~pl~es

.de .stat~es et d'idoles en bois. On dit même que dans 1

une d elles, .qui etait Situee pres de Gunung Sitoli, cent

cinquante guerriers en

armes

pouvaient y danser

(32).

La maison des assemblées «osalé»

.

Il s'agiss~t ~·~n bâtime.nt de réunion pour les hommes, situé àu milieu du

village,A

à proximite de la maison du chef. On y entrait en communication avec les

ancetres du clan, on y rendait la justice et on y trouvait les mesures étalon pour l'or et les cochons.

Une

des

seules

phot.os qui existent d'un tel bâtiment

(33)

montre une

structure ova.le, sans par01, supportée par des pilotis et recouverte d'un toit de palmes de faible pente.

Les réunions ont actuellement lieu dans la maison du chef.

Le mégalithisme

.

L'îl~ est extrêmement riche de témoignages du mégalithisme, leur expres-

S

ion vanant largement d'une région et d'un clan à l'autre.

L'érection de mégalithes et de statues était liée aux fêtes de mérite (owasa)

et aux enterrements.

La première catégorie est un mémorial,

symbole éternel de la richesse de

la

bravou~e et du pouvoir. de l'homme. ~ui a donné la fête. Les pierres s'ont

alc;>rs

plac~es de~ant sa maison, de mamere que toute personne puisse s'émer-

veiller, v01re craindre, sa puissance.

.

La .~euxième ;atég.orie

est

aussi un mémorial, mais pour le mort. La

Pierre, siege pour 1

espnt du mort, est placée devant la maison de sa famille

Elle peut souvent n'être réalisée que de nombreuses années après la mort.

·

A

Lors d~s .cérémo~es où le contact avec l'âme des ancêtres était nécessaire

~fe~es .de,:nentes, manages, etc.), le prêtre de la religion traditionnelle (ere)

Invitait 1

ame du mort à venir s'asseoir sur

son

banc

(34).

~i le temps des owasa est passé, les rites de la mort donnent encore lieu à 1~ ~~e en ~lace de telles pierres dans le

village.

Parfois ces mémoriaux sont

realJSes en Ciment, ou on va chercher des mégalithes sur le site d'un ancien vil- lage.

Les pie~re~ ~ont transpor~ées so!t

_sur

un brancard porté par plusieurs

h?mmes, s01t

fixees

sur un

trameau t1re par des dizaines, voire des centaines

d

hommes:

Ce

mode ?e transport

semble avoir existé de tout temps et se retrouve ailleurs en

Asie du Sud-Est

(35).

.

Il e~t ~ifficil~A de dater les mégalithes et les statues que l'on voit encore

auJ~urd h~!

sur 1

île. Une même statue sera datée de quelques années ou de

Plu~Ieurs

Siecles selon le contexte de la

discussion. En recoupant les interviews

mais surout en se basant sur les généalogies pour connaître le destinataire de 1~

(18)

CUTRl el SilO NIAS

"fGAll THI gq: tl SOUS-Rf GlONS CULTURfll T S C 1. R'gton de Gooo

RhHres 54Jsuva (cours lnUritur at ll.oyen),Go•o,ht C 2. R'glon dt h houle Susuv•

C J. R'gion da Holi

RivUres Gavo et Ha~o~tt Mo la C •. Rfgion dt ldano Go>o

Rhtèrts Govo et !!o1a(cours lnllriecr)

S 1. Rfglon dt "nneo415 S z. R6gion dt lohlne Ast S ). R!gion de Ono la1oe S 1. R'gton do ~odsin6

11:00 et OU[ST NIAS STATUAIR[ ANTIIROPO"Of!Pil A. Rfgion dt la rivllre ldanoj

l.Fotghu 2.8avodtso1o J.Ono Silo li I.Onovnabo,loht Sotua B. R'gion dt la rivière ""ro'o

S.Tuenbtrua 6.Lo1ollrugt 7.lologolu B.lolooojo 9.Htllgohe IO.Iraonogaobo

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IZ.Onov •nbo IJ.lasoro

O. R'glon de Soltga (ri vi ères Muj,ldon5oi et Ojo) IUitaha

15.01ajau 16.Stfaoroasi 17.Tuenberuo 18.Koidrofu 19.Toghth 20.Hilinagh'

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