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ONU: l édition du jour

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Document destiné aux médias non - officiel

Centre d’actualités:

www.un.org/french/news

Numéro PPQ/ jeudi 25 août 2016

Les grands titres:

Yémen : le chef des droits de l'homme de l'ONU réclame un organisme international d'enquête

Colombie : Ban Ki-moon salue la conclusion des négociations de paix

Bassin du Lac Tchad : des millions d'enfants souffrent des violences commises par Boko Haram, selon l'UNICEF

Burundi : un responsable de l'ONU appelle à mettre fin aux discours incendiaires

Afghanistan : l'ONU condamne un attentat contre l'Université américaine à Kaboul

Syrie : l'ONU réclame toujours une trêve de 48 heures pour fournir une assistance à Alep

Le Libéria poursuit ses progrès en matière de sécurité et de consolidation de la paix, selon l'ONU

Kosovo : au-delà des divisions, la population est en quête de meilleures opportunités, selon l'ONU

Yémen : le chef des droits de l'homme de l'ONU réclame un organisme international d'enquête

25 août - Au vu de la gravité des violations du droit international humanitaire et du droit international des droits de l'homme au Yémen et des défis auxquels est confrontée la commission nationale d'enquête, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, a appelé jeudi la communauté internationale à mettre en place un organisme international et indépendant pour mener des enquêtes exhaustives sur le Yémen.

Dans un rapport demandé par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU et publié ce jour, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme présente une série d'allégations graves de violations et d'atteintes commises par toutes les parties au conflit au Yémen, mettant tout particulièrement en exergue leur impact sur les vies civiles, sur la santé de la population et sur les infrastructures sanitaires.

Entre mars 2015 et le 23 août 2016, quelque 3.799 civils ont été tués et 6.711 autres blessés en raison de la guerre au Yémen. Au moins 7,6 millions de personnes, dont trois millions de femmes et d'enfants, souffrent aujourd'hui de malnutrition, et au moins trois millions de personnes ont été contraintes de fuir leur foyer.

La perpétuation du conflit et ses conséquences sur la population au Yémen sont dévastatrices, note le rapport, qui précise que la communauté internationale… a le devoir légal et moral de prendre des mesures urgentes pour soulager les niveaux épouvantables de désespoir humain.

Le rapport contient des exemples des types de violations présumées du droit international humanitaire et du droit international des droits de l'homme survenues dans le pays entre le 1er juillet 2015 et le 30 juin 2016, parmi lesquelles figurent des attaques contre des zones résidentielles, des marchés, des installations médicales et scolaires et des

Le quartier d'Al Qahira ravagé par la guerre dans le gouvernorat de Taëz au Yémen.

Photo PAM

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infrastructures publiques et privées ; l'utilisation de mines terrestres et de bombes à sous-munition ; des attaques de tireurs isolés contre des civils ; des privations de liberté ; des assassinats ciblés ; le recrutement et l'utilisation d'enfants dans le cadre des hostilités ainsi que des expulsions et des déplacements forcés.

Le rapport déclare que le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme n'a pas été en mesure d'identifier la présence de possibles objectifs militaires dans plusieurs cas documentés d'attaques militaires. Le rapport stipule aussi que, dans de nombreuses situations où des cibles militaires ont pu être identifiées, de graves préoccupations demeurent quant à savoir si les pertes de vies civiles, les blessures infligées aux civils et les dommages causés aux objets civils qui pouvaient être attendus du fait de l'attaque, n'étaient pas excessifs par rapport à l'avantage militaire concret et direct attendu et apparemment recherché.

Alors que la commission nationale d'enquête a été établie en septembre 2015 par le Président yéménite Abd Rabbuh Mansur Hadi, le rapport a établi que la commission n'a pas bénéficié de la coopération de toutes les parties concernées et qu'elle n'a pas été en mesure d'opérer dans toutes les parties du Yémen. Elle n'a donc pas été capable de mettre en œuvre son mandat dans le respect des standards internationaux.

« Les civils au Yémen souffrent de manière insoutenable depuis des années du fait de plusieurs conflits armés simultanés qui se chevauchent », a déclaré Zeid Ra'ad Al Hussein. « Et ils continuent à souffrir, en dehors de toute forme de justice et de reddition des comptes, tandis que l'impunité prévaut pour les personnes responsables de violations et d'atteintes à leur encontre. La communauté internationale ne peut plus continuer à tolérer une situation manifestement si injuste et qui dure depuis tant de temps ».

Le Haut-Commissaire aux droits de l'homme a exhorté toutes les parties au conflit à œuvrer en faveur d'une solution négociée et durable au conflit, dans l'intérêt du peuple yéménite, et à garantir le respect plein et entier du droit international humanitaire.

Colombie : Ban Ki-moon salue la conclusion des négociations de paix

25 août - Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a félicité le Président de la Colombie, Juan Manuel Santos, et le dirigeant des Forces armées révolutionnaires de Colombie – Armée du peuple (FARC-EP), Timoleón Jiménez, pour la conclusion des négociations de paix qu'ils ont commencées il y a quatre ans.

« Maintenant que les négociations sont terminées, un effort tout aussi déterminé et exemplaire sera nécessaire pour mettre en œuvre les accords », a déclaré le porte-parole du Secrétaire général dans une déclaration à la presse publiée mercredi soir. « Le Secrétaire général appelle la communauté internationale à apporter son plein appui à la Colombie lors de cette étape nouvelle et cruciale du processus de paix ».

M. Ban a également félicité les équipes de négociations du gouvernement colombien et des FARC-EP à La Havane, à Cuba, pour « leur travail acharné et leur patience » qui ont permis d'arriver à cette étape du processus ainsi que les nombreuses organisations et citoyens colombiens qui ont contribué aux discussions avec leurs propositions et leurs encouragements.

Il a aussi salué le « soutien infaillible » de Cuba, de la Norvège, du Chili et du Venezuela tout au long des pourparlers de paix.

« L'ONU s'efforcera de poursuivre et d'intensifier le soutien qu'elle a apporté aux efforts de paix au fil des ans avec ses agences, fonds, programmes, et la Mission des Nations Unies en Colombie, qui est chargée de vérifier le cessez-le-feu et le dépôt des armes », a souligné le porte-parole du Secrétaire général.

« Nous serons aux côtés de la Colombie dans ses efforts pour construire un avenir dans la paix », a-t-il conclu.

Ban Ki-moon avait assisté en juin à La Havane à la signature d'un accord de cessez-le-feu bilatéral entre le gouvernement de

Le Secrétaire général Ban Ki-moon à la cérémonie de signature du cessez-le-feu colombien à La Havane, en juin 2016. Photo ONU/Eskinder Debebe

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Colombie et les rebelles des FARC-EP, prélude à la conclusion définitive des négociations de paix.

Bassin du Lac Tchad : des millions d'enfants souffrent des violences commises par Boko Haram, selon l'UNICEF

25 août - Des années de violence causées par le groupe Boko Haram dans le bassin du Lac Tchad ont entraîné une aggravation de la crise humanitaire, forçant 1,4 million d'enfants à fuir et prenant au piège 1 million d'autres dans des zones difficiles à atteindre, selon un nouveau rapport du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) publié jeudi.

« Les besoins humanitaires dépassent la réponse, surtout maintenant que de nouvelles zones auparavant inaccessibles dans le nord-est du Nigéria deviennent accessibles », a déclaré le Directeur régional de l'UNICEF pour l'Afrique occidentale et centrale, Manuel Fontaine dans un communiqué de presse.

Le groupe Boko Haram sévit dans quatre pays du bassin du Lac Tchad : le Nigéria, le Cameroun, le Tchad et le Niger.

Selon le rapport, environ 475.000 enfants dans cette région vont souffrir de malnutrition aiguë sévère cette année, contre 175.000 au début 2016.

Le rapport note également que la plupart de la population déplacée, soit plus de 8 personnes sur 10, est hébergée par des familles et des voisins, ce qui met une pression supplémentaire sur certaines des communautés les plus pauvres du monde.

UNICEF/Bassin du Lac Tchad : Des millions d'enfants souffrent des violences commises par Boko Haram. ONU

« Les communautés locales partagent le peu qu'elles ont pour aider ceux qui en ont besoin dans un acte d'humanité qui est reproduit dans des milliers de foyers à travers les zones affectées par le conflit », a souligné M. Fontaine.

L'UNICEF travaille avec ses partenaires pour répondre aux besoins fondamentaux des enfants et de leurs familles dans les zones touchées par le conflit. Jusqu'à présent cette année, près de 170.000 enfants ont reçu un soutien psychosocial, près de 100.000 ont été traités pour malnutrition aiguë sévère et plus de 100.000 ont pris part à des programmes d'apprentissage.

L'UNICEF n'a reçu que 13% des 308 millions de dollars dont il a besoin pour fournir une assistance aux familles touchées par les violences commises par Boko Haram au Nigéria, au Niger, au Tchad et au Cameroun.

L'agence onusienne a demandé à la communauté des bailleurs de fonds d'intensifier son soutien aux communautés touchées.

Selon elle, des ressources supplémentaires l'aideront à accroître sa réponse, notamment alors que l'accès à des zones auparavant sous le contrôle Boko Haram révèle des besoins humanitaires croissants.

Bada, Kako, âgés de 3 ans, et d'autres enfants déplacés dans le village de Tagal, dans la région du Lac Tchad, au Tchad. Photo:

UNICEF/UN028762/Tremeau

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Burundi : un responsable de l'ONU appelle à mettre fin aux discours incendiaires

25 août - Le Conseiller spécial du Secrétaire général de l'ONU sur la prévention du génocide, Adama Dieng, s'est déclaré mercredi soir préoccupé par les déclarations incendiaires faites par des responsables politiques au Burundi qui pourraient constituer une incitation à la violence.

Dans un communiqué de presse, M. Dieng a précisé que les déclarations les plus récentes viennent de Pascal Nyabenda, un membre du parti politique actuellement au pouvoir, le Conseil national pour la défense de la démocratie–Forces pour la défense de la démocratie (CNDD–FDD).

Dans une déclaration publiée sur le site web du CNDD-FDD, le 16 août 2016, M. Nyabenda, qui était alors président du CNDD-FDD et président de l'Assemblée nationale, a suggéré que le génocide au Rwanda était une fabrication de la communauté internationale, («montages génocidaires contre le Gouvernement dit Hutu de Kigali») qui a été utilisée pour éliminer le gouvernement Hutu qui était au pouvoir à l'époque.

« Cette déclaration irresponsable pourrait être interprétée comme la négation du génocide et a le potentiel d'enflammer les tensions ethniques, à l'intérieur et à l'extérieur des frontières du Burundi », a déclaré M. Dieng.

Bien que le CNDD-FDD ait nommé un nouveau chef du parti le 20 août, M. Nyabenda continue de présider l'Assemblée nationale.

M. Dieng a également noté que la branche jeunesse du CNDD-FDD, aussi appelée Imbonerakure, continue d'être associée à des violations des droits de l'homme et aurait menacé de commettre des violences ethniques.

« La situation au Burundi continue d'être marquée par l'instabilité et par des violations graves des droits humains, y compris des allégations d'exécutions extrajudiciaires, de disparitions, d'usage de la torture et de détention arbitraire de membres de l'opposition, de la société civile et de personnes soupçonnées de s'opposer au gouvernement », a dit M. Dieng. « Des défenseurs des droits humains et des journalistes font partie des centaines de milliers de personnes qui ont fui le pays depuis avril 2015 ».

Le Conseiller spécial a rappelé au gouvernement du Burundi son obligation de protéger sa population, indépendamment de l'appartenance ethnique ou de l'affiliation politique, et d'éviter toute action ou discours qui pourrait attiser les tensions ethniques. Il a souligné l'importance de lutter contre ces messages avec un discours alternatif qui favorise l'unité au lieu d'alimenter davantage les divisions.

Par ailleurs, le Comité contre la torture des Nations Unies (CAT) s'est déclaré préoccupé par les informations reçues sur l'utilisation de la torture et a appelé à des enquêtes sur tous les cas d'homicides, de disparitions forcées et autres actes de violence motivés par l'origine ethnique de la victime.

Des réfugiés burundais dans un camp à Lucenda, en République démocratique du Congo.

Photo PAM/Leonora Baumann

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Afghanistan : l'ONU condamne un attentat contre l'Université américaine à Kaboul

25 août - La Mission d'assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) a condamné jeudi un attentat meurtrier contre l'Université américaine d'Afghanistan, à Kaboul, qui a tué au moins 12 civils et blessés plus de 50 autres, la plupart des étudiants.

« Une attaque visant délibérément un établissement d'enseignement, lors de cours du soir pour les étudiants, est une atrocité et les responsables doivent rendre des comptes », a déclaré la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général pour l'Afghanistan et chef par intérim de la MANUA, Pernille Kardel.

Selon la presse, l'attaque de mercredi a commencé après qu'un kamikaze a déclenché des explosifs dans un véhicule devant une entrée de l'université. Peu après, deux hommes armés sont entrés dans l'enceinte en tuant des étudiants, des policiers et des gardiens. Des étudiants ont été pris au piège dans l'université pendant 10 heures avant que les deux assaillants ne soient abattus.

« Les jeunes du pays sont une source de fierté et apportent un espoir véritable dans un avenir meilleur. J'espère que la violence ne découragera pas leur désir d'apprendre et d'acquérir les connaissances et les compétences essentielles à la prospérité de l'Afghanistan », a-t-elle ajouté.

La MANUA a exprimé ses profondes condoléances aux familles des victimes et a souhaité un prompt rétablissement aux personnes blessées.

La Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général pour l'Afghanistan, Pernille Kardel. Photo MANUA/Fardin Waezi

Syrie : l'ONU réclame toujours une trêve de 48 heures pour fournir une assistance à Alep

25 août - L'Envoyé spécial du Secrétaire général pour la Syrie, Staffan de Mistura, et son Conseiller Jan Egeland, ont réclamé une nouvelle fois jeudi une trêve de 48 heures pour être en mesure de fournir une assistance humanitaire à Alep.

« Nous sommes prêts concrètement, pratiquement, sur le plan opérationnel » à fournir cette assistance, a dit M. de Mistura lors d'un point de presse à Genève, à la veille d'une rencontre entre les chefs de la diplomatie américaine, John Kerry, et russe, Serguei Lavrov, sur la Syrie.

« Nous voulons une pause de 48 heures, la Fédération de Russie a répondu 'oui', nous attendons que les autres fassent la même chose, mais nous sommes prêts, les camions sont prêts et ils peuvent partir dès que nous obtenons ce message », a-t-il ajouté.

Jan Egeland a de son côté précisé que le programme d'assistance pour Alep comprenait trois volets.

Le premier volet consisterait à fournir une assistance à l'est d'Alep en venant de Turquie. « Pour la première trêve hebdomadaire de 48 heures, nous sommes prêts à avoir deux convois de 20 camions chacun qui transporteraient suffisamment de nourriture pour 80.000 personnes dans l'est d'Alep », a dit M. Egeland.

Le second volet consisterait à distribuer simultanément de l'aide dans l'ouest d'Alep où les besoins ont fortement augmenté récemment.

De l'alimentation, de la nourriture et des produits d'urgence pénètrent dans le quariter d'Al Waer, à Homs, en Syrie.

Photo: OCHA/Al Jundi

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Le troisième volet consisterait à réparer au niveau de la ligne de front la centrale électrique qui se trouve dans une zone disputée au sud d'Alep. Cette centrale fournit de l'électricité à 1,8 million de personnes.

« Nous espérons pouvoir nous mettre en route très rapidement et aider les gens qui souffrent depuis longtemps d'Alep », a dit Jan Egeland.

Le Libéria poursuit ses progrès en matière de sécurité et de consolidation de la paix, selon l'ONU

25 août - A l'occasion d'une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la situation au Libéria, le Représentant spécial du Secrétaire général dans ce pays, Farid Zarif, a souligné jeudi que le pays poursuivait ses progrès en matière de consolidation de la paix dans la perspective des élections prévues en 2017.

Ces derniers mois, « la situation générale au Libéria est restée calme », a noté M. Zarif dans un exposé devant les membres du Conseil. Il a rappelé que le pays avait franchi une étape historique le 1er juillet avec le transfert complet des compétences sécuritaires de la Mission des Nations Unies au Libéria (MINUL) au gouvernement.

Le Représentant spécial a toutefois estimé nécessaire la poursuite d'un soutien international pour assurer la réussite complète de cette transition.

« Au cours de la période passée, le Libéria a, sans aucun doute, continué de réaliser des progrès en matière de sécurité et de consolidation de la paix », a-t-il ajouté.

Dans la perspective des élections prévues en 2017, il a indiqué avoir rencontré les acteurs politiques au Libéria.

« Toutes les parties prenantes que j'ai rencontrées ont exprimé le fort désir d'un déroulement pacifique des élections et ont reconnu leur responsabilité à cet égard », a dit le Représentant spécial. Leurs principales préoccupations concernent la transparence électorale et la fraude éventuelle, l'utilisation des moyens du gouvernement pour la campagne et la capacité de la police nationale à assurer la sécurité, a-t-il précisé.

M. Zarif a noté que le gouvernement avait pris contact avec les acteurs politiques pour préparer les élections. « Je vais continuer à encourager des contacts réguliers entre le gouvernement et les autres acteurs politiques pour garantir un environnement pacifique au Libéria, en particulier lors de la période électorale », a-t-il dit.

Le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la Mission des Nations Unies au Libéria, Farid Zarif, briefe le Conseil de sécurité. Photo ONU/Manuel Elias

Kosovo : au-delà des divisions, la population est en quête de meilleures opportunités, selon l'ONU

25 août - Le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Kosovo, Zahir Tanin, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité que les Kosovars sont plus soucieux d'une amélioration de leurs conditions de vie que d'affrontements politiques interethniques.

Décrivant une situation plus stable ces trois derniers mois qu'elle ne l'a été auparavant, M.

Tanin a toutefois rappelé que la menace de tensions politiques et sécuritaires restaient présentes au Kosovo, donnant pour exemple la controverse suscitée par la ratification de l'accord de délimitation territoriale avec le Monténégro ainsi que les défis de l'extrémisme violent avec la présence connue d'éléments islamistes radicaux.

Zahir Tanin, qui est également chef de la Mission d'administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK), a toutefois noté des signes d'optimisme concernant la situation politique au Kosovo.

Le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Kosovo, Zahir Tanin (apparaissant sur l'écran) s'exprime devant le Conseil de sécurité. Photo ONU/JC McIlwaine

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ONU: l'édition du jour est préparé par la Section des services d'information de la Division de l'information et des médias, Département de l'information des Nations Unies

« L'opposition semble être plus consciente que l'utilisation de la violence est contreproductive », a-t-il remarqué. « De mes récents entretiens avec les hauts dirigeants du Kosovo, j'ai l'impression que ces derniers comprennent la nécessité d'accorder plus de place au réalisme et à l'utilité dans leur programme politique ».

Pour M. Tanin, l'économie, l'éducation, la santé, l'état de droit et la lutte contre la corruption sont les principales préoccupations de la population au niveau local et non pas les affrontements politiques interethniques.

« Dans le nord de Mitrovica, les principales inquiétudes sont l'accès à l'emploi, des services publics fiables et la confiance dans les institutions gouvernantes », a-t-il souligné. « Récemment, un jeune homme dans la région de Prizren s'est approché de moi pour me dire que 'la corruption est le plus gros problème pour ma génération et pour tous les habitants du Kosovo', un message que je l'ai entendu à de nombreuses reprises ».

Le Représentant spécial du Secrétaire général a rappelé au Conseil que dans toute l'ex-Yougoslavie, la génération post- conflit est désormais en âge de voter mais que bien que beaucoup d'entre eux soient maintenant diplômés de l'enseignement supérieur, très peu savent ce qu'est la 'vie publique' mis à part « la rhétorique post-conflit de la division ».

« Pour obtenir de la stabilité et de la prospérité, la génération post-conflit a besoin d'orientations plus claires et de meilleures opportunités en tant qu'habitants de l'Europe moderne et en tant que citoyens du monde », a indiqué M. Tanin. « Un manque de métiers et professions porteurs, la corruption publique et une inégalité économique extrême fracturent les communautés beaucoup plus que ne le font les nationalismes ethniques ou religieux », a-t-il expliqué.

Pour le chef de la MINUK, le dialogue de haut niveau mené par l'Union européenne reste la pierre angulaire de la route vers la réconciliation. « La perspective de l'UE dans la région continue d'être le principal moteur de la réforme, en particulier dans les domaines cruciaux de la gouvernance, de l'état de droit et des droits de l'homme », a-t-il précisé.

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