| Environnement |
Élection des membres du bureau et vote du budget du Syndicat Mixte du Littoral de la Seine-Maritime
en charge de la GEMAPI
Vendredi 14 février 2020, les représentants du syndicat mixte du littoral de la Seine- Maritime, présidé par Alain BAZILLE, ont siégé en séance plénière pour élire les membres du bureau, voter le budget du syndicat et adopter les délibérations nécessaires à la mise en route de ce tout nouveau syndicat.
Alors que les tempêtes Ciara et Inès venaient de frapper la Normandie, lors d’un épisode venteux exceptionnellement long, les délégués du tout nouveau Syndicat Mixte du Littoral de la Seine-Maritime (SML76) se sont réunis pour élire les membres du bureau, voter son budget et adopter les délibérations nécessaires à la mise en route du syndicat. Ce syndicat, qui regroupe le Département de la Seine-Maritime, la CU Le Havre Seine Métropole, la CA Fécamp Caux Littoral, la CC Côte d’Albâtre, la CC Falaises du Talou, le syndicat de bassin versant (SBV) Saane-Vienne- Scie, le SBV de l’Arques et le SBV de l’Yères, a été créé par arrêté préfectoral le 6 décembre dernier.
Lors de ce premier comité syndical ordinaire, les élus ont ainsi approuvé le budget primitif du syndicat : hors travaux structurants et exceptionnels, qui bénéficieront d’un financement spécifique, le budget du syndicat s’élèvera pour 2020 à 1 048 543,00 € en fonctionnement et 697 000 € en investissement.
Ce syndicat a notamment pour missions de gérer une grande partie des ouvrages de prévention des submersions marines et de gestion du trait de côte. À ce titre, il convient de signaler que depuis le 1er janvier 2020, la règlementation ne permet plus au Département d’intervenir en direct comme il le faisait volontairement depuis 100 ans. Toutefois, Le Département, garant des solidarités territoriales, a souhaité maintenir son soutien aux territoires en conservant une forte implication technique et financière sur la façade maritime.
C’est la raison pour laquelle il a pris l’initiative de créer un syndicat mixte, regroupant autour du Département, les EPCI et syndicats de bassins versants compétents.
C’est dans ce cadre que la Communauté Urbaine Le Havre Seine Métropole et la Communauté de Communes de la Côte d’Albâtre ont fait le choix de confier au syndicat la gestion de leurs systèmes d’endiguement, dans une logique de gouvernance unifiée et mutualisée à l’échelle cohérente de la façade littorale, contrairement aux territoires en charge des ouvrages situés dans les estuaires de la SAANE, la SCIE, l’YÈRES et la BRESLE.
Cette réunion a également été l’occasion de faire un retour sur les récentes tempêtes. En quelques chiffres : Ciara est une tempête d’intensité (vent/vagues) d’occurrence une fois tous les deux à trois ans. Elle est néanmoins remarquable par sa durée (3 jours) et sa concomitance avec de forts coefficients de marée (98 à 108). Elle a ainsi généré des vents soutenus avec des pointes de 126km/h au Cap de la Hève, une houle importante et une surcote atteignant 50 cm à Dieppe pendant le pic de marée haute. Elle a généré des désordres significatifs (érosion d’ouvrages, casse de mobiliers urbains, déplacements massifs de galets…).
Rouen, lundi 24 février 2020
La succession de plusieurs événements - Ciara, Inès puis Dennis (attendu le dimanche suivant) - a mis en lumière les réflexions à mener en matière d’adaptation au changement climatique. En effet, l’évolution du trait de côte est de plus en plus visible sur notre littoral. Au- delà de la gestion des ouvrages, une des principales missions du syndicat sera dès lors d’accompagner les territoires dans cette évolution. Le budget voté le 14 février dernier prévoit donc dans les mois à venir le recrutement d’un animateur dédié spécifiquement à l’élaboration d’une stratégie pour la gestion de la façade littorale et la réalisation des études nécessaires pour améliorer les connaissances en matière de submersions marines et d’érosion du trait de côte, et proposer les stratégies d’adaptation.
