J. Y. T HEBAULT
Distribution lognormale de certains caractères de quelques phénomènes géologiques et ses applications
Revue de statistique appliquée, tome 9, n
o2 (1961), p. 37-87
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Résumé
Les
géologues qui étudient les
terrainssédimentaires
ont in- troduitdepuis Zongtemps
tastatistique
commeméthode d’investigation.
Dans d’autres branches de la
géotogie
et notamment la métal-logénie,
ilapparat
quel’étude statistique
desphénomènes
permet de lespréciser
et de tirer des conclusionsgéologiques
etécono- miques.
Certaines
données plus
ou moins intuitives duprospecteur
etdu
géologue,
relèvent du domainestatistique.
Pour
les filons, j’ai
puétablir :
a)
la distri but ionloênormale
de lapopulation
despuis..-
sances alun même
filon.
b)
la distributiontognormate
despuissances
ou mieux des médianes despuissances
desdifférents filons
d’un màmechamp filonien.
c)
la distri but ionloinormale
deslongueurs
desfilons
d’un
champ filonien.
d) enf in
dans leschamps filoniens minéralisés
il sembleque la
moyenne dupoids, de métal
con tenu au mètred’ appro f ond i sse-
ment par
filon,
se distribue pour l’ensemble desfilons
duchamp
suivant unelognormaltté plus
ou moinsrigoureuse.
Dans les roches
éruptives,
leslongueurs
de certains minéraux sut- vent une distributionloinormale.
Pour certaines roches g renues il est vraisemblable que cettedistribution existe pour
l’ensemble des minéraux de la roche.Pour les corps
minéralisés : lentilles,
runs, amas, etc., il semble que leslongueurs
de ces corps soientdistribuées
dans un mêmegi-
sement suivant une loi
lognormale
et que leslongueurs stériles
entre eux, soient aussi
lotnormales.
38
II - Etude
statistique
dequelques phénomènes géologiques.
1/
Etude de s filons.A)
Distribution des différentespuissances
d’un mêmefilon.
B)
Distribution despuissances
des différents filons d’unchamp filonien.
C)
Distribution deslongueurs
des filons d’unchamp filonien.
D)
Distribution dans unchamp
filonien minéralisé despoids
demétal contenu par mètre
d’approfondissement
defilon.
2/
Distribution deslongueurs
de corps de minerais.3/
Etude deslongueurs
des minéraux dans lesroches.
A) Longueurs
des minérauxautomorphes.
B)
L’ensemble des minéraux d’une rocheéruptive.
4/
Distribution deslongueurs
de failles dans un domainedonné.
5/
Distribution deslongueurs
des massifs degranite
Taourirt dans leHoggar.
III - Conclusion.
I - GENERALITES -
Les méthodes
statistiques
sontemployées depuis longtemps
par lesgéo- logues qui
étudient les formations sédimentaires : étude dupourcentage
deminéraux lourds dans les différents
horizons,
étudemorphoscopique
dessables,
étudesgranulométriques diverses,
etc.Grâce à l’étude des formations
détritiques,
on a pu savoir que certains caractères dequelques phénomènes géologiques
sont distribués suivant uneloi
lognormale :
c’est le cas despuissances
des bancs de même nature dansune série
stratigraphique,
c’est le cas despourcentages
enpoids
des fractions des différentesgranulométries
dans de nombreuses rochesdétritiques.
Comme l’écrivent
Rogers J.J.W.
et DawsonR. E.
Jr[1] "Tant
de sé-diments montrent des distributions
lognormales
pour lespourcentages
depoids, qu’apparemment
le total des processus de fracturationpendant
l’érosionet le
transport
tend àproduire
une distributionlognormale".
Naturellement faut-il supposer desphases
de transitionpeut
être nonlognormales.
Bien
plus
dans un mêmesédiment,
comme l’écrit Rithenhouse[ 2] "l’étude
des sables de rivières montre que les minéraux
lourds
etlégers
ont pourun même échantillon des courbes de distribution
similaires".
Pénétrantplus
avant dans le détail
J. J. W. Rogers
et Jr Dawson ontprouvé
que pour les minérauxlourds,
cette divisionlognormale
des diversesgranulométries
existeaussi à l’échelle d’un minéral
considéré.
Par
ailleurs,
KrumbeinW. C .
et Tisdel F.W.[3]
ont montré que la destructionmécanique (pour
lesgranites)
ouchimique (pour
leslaves)
desRevue de Statistique Appliquée. 1961 - Vol. IX - N’ 2
qui
valable pour lesphénomènes étudiés.
distributions
qui peuvent
ne pas êtremathématiquement lognormales,
soitoriginellement,
soit par suite des erreurs introduites parl’échantillonnage ,
les difficultés de mesures, etc. conservent
pourtant
tout leur intérêt pour les sciencesappliquées.
Pour cesdistributions, G.
Matheron proposel’expression
de
"lognormaloides".
Dans une telle
appellation,
la loi de Rosincorrespondrait
aussi à unedistribution
lognormaloide.
Connaissant la
lognormalité
de certainsphénomènes
de lagéologie
sé-dimentaire,
il est tentant d’étudier si les méthodesstatistiques
nepeuvent
être utilisées pour d’autresdisciplines géologiques : métallogénie, pétrogra- phie,
etc. Comme l’écrivait J. Lombard[4] "l’analyse statistique
est un moyen - et le meilleur actuellement -d’approcher quantitativement
unaspect qualitatif
de la structure d’unensemble..."
Comme on le
sait,
F. Blondelpréconise depuis
fortlongtemps
ce moded’approche
desphénomènes
enmétallogénie
et a étudié notamment la distri- bution desgisements
à l’échelle des continents.En
France,
G. Matheron[5]
a étudié la distribution des teneurs dansun
gisement
et a obtenu des résultatsremarquables quant
à cette distribution.G.
Matheron est aussi lepère
de la théorielognormale
del’échantillonnage systématique
desgisements [6].
Conseillé par G. Matheron et
A. Cailleux, j’avais précédemment
étudiéles distributions de certains caractères
géologiques [7].
Il faut noter, et c’est assez
paradoxal,
que ce sont encore desgéologues
du sédimentaire
qui
lespremiers
ont observé la distributionlognormale
deslongueurs
de certains cristaux dans les rocheséruptives [8].
De nombreusesmesures ont été faites par les auteurs américains dont les
publications
ontété
précédemment
citées et par M. C. McEwen, F. W. Fessenden,
sur descristaux de
zircon,
detourmaline,
de hornblende.Cependant,
uneconception statistique
desphénomènes géologiques
setrouve souvent
implicitement suggérée
chez desauteurs, généralement
métal-logénistes,
mineurs ouprospecteurs.
Les
prospecteurs expérimentés
disent parexemple
que si dans un mêmechamp
filoniencomprenant
100filons,
90 sontstériles,
les autres filons nepourront probablement
être que faiblement minéralisés mais neformeront
pas degisement économique.
De même si dans un mêmechamp filonien,
90filons sont bien
minéralisés,
le91°
ne seraprobablement
pas stérile. C’est là uneconception statistique
de la distribution des masses de minerai.La notion bien connue de De
Launay "de province métallogénique"
s’en-richit si on l’examine aussi sous
l’angle statistique.
Dans uneprovince
il40
découverte d’un nouvel individu aura
plus
de chances deprésenter
un intérêtéconomique, qu’un
indice découvert dans une zone où tous les indicesdéjà
connus en
quantité comparable
sontfaibles.
Ce que l’onpeut espérer
dans ladeuxième
région
c’est la découverte d’une nouvellepopulation
degisements ;
mais de nouveaux individus de la famille
déjà
connue ont peu de chance decorrespondre
à desgisements payants.
Des auteurs américains sont parvenus aux mêmes
conclusions,
à savoir que c’est dans les districts miniers que laprospection
a leplus
de chancesde succès.
II - ETUDE
STATISTIQUE
DE CERTAINS CARACTERES DEQUELQUES
PHENOMENES
GEOLOGIQUES -
L’étude que
je présente
a abordé essentiellement l’examen des filons . Filons dontl’importance
est considérable enmétallogénie
et engéologie
etdont on
ignore
encorebeaucoup d’aspects.
L’étude de la distributionlog-
normale des dimensions des cristaux dans les roches a été
étudiée,
sur leterrain et sur des échantillons de roches. Pour ces études de
longueurs
decristaux
j’avais
des éléments decomparaison grâce
aux étudesprécédentes
des
géologues
américains du sédimentaire.L’étude de la distribution des
longueurs
de failles a été menée dans deux cassimples
àpartir
de cartesgéologiques
excellentes. Cequi peut permettre
auxgéologues intéressés
par les résultats de les vérifier et de lescompléter.
De même dans l’étude des
filons,
si au débutj’ai
obtenu toutes les donnéesnumériques
par mon travailpersonnel
sur leterrain,
sachant ensuite les élémentsqui
étaient nécessaires pour vérifier cespremiers
résultatssur d’autres cas,
j’ai chaque
fois queje
l’ai pu, relevé sur des cartes et despublications
ourapports
degéologues
ou deprospecteurs
les valeurs nécessaires à mon travail. Cettefaçon
deprocéder
avait deux raisons :- D’abord
je
nerisquais
pas d’être influencé par desappréciations personnelles.
-
Ensuite,
d’autresgéologues peuvent
se procurer les mêmes do-cuments,
refaire le même travail et retrouver mesrésultats.
A ce
jour, je
n’ai encorequ’amorcé
l’étude de la distribution des lon- gueurs des corps de minerais ainsi que celle de l’ensemble des minéraux d’une rocheéruptive
dans un cassimple (granite équigranulaire).
Il me faut
préciser
queje
n’aijamais
fait de testX2
pour vérifier laplus
ou moinsrigoureuse
obéissance à la loilognormale
desphénomènes étudiés.
Il est vraisemblable que laplupart
de mes distributions sont en faitlognormaloides.
Dans deux cas,G.
Matheron a bien voulu étudier mes dis-tributions.
Comme on le verra, pour les mesuresportant
sur leslongueurs
de 5627
feldspaths
mesurés dans ungranite porphyroide,
il trouveaprès
certains
regroupements
une distributionlognormale.
Par contre pour les me-sures
portant
sur 935 cristaux dewolfram,
son étude conclut aurejet
de larigoureuse lognormalité
de ladistribution.
Revue de Statistique Appliquée. 1961 - Vol. IX - N’ 2
Il faut aussi
préciser
que, pour gagnertemps, j’ai
types
àpartir
des constructionsgraphiques,
cequi
naturellement donne des valeurs inexactes àpartir
du moment où les distributions ne sont pasrigou-
reusement
lognormales.
1/
Etude desfilons.
A)
Distribution des différentespuissances
d’un même filon.Comme on le sait la
puissance
d’un même filon varie suivant lalongueur
et la
profondeur.
Dansquelle
mesure cettepuissance peut-elle
varier ? Laquestion
seposait.
Un même filonpeut-il
avoir 10 cms et 100 m depuis-
sance ? On sait bien que non.
Sur un filon de
quartz,
minéralisé en wolframite à Laouni(Hoggar)
J. Walter a fait dans une
tranchée,
mètre parmètre,
des mesures depuis-
sance du filon. Les mêmes mesures ont été effectuées sur
plusieurs
filonsde
pegmatite
minéralisés en columbite et cassitérite dans larégion
d’El Milia(Algérie). La
distribution des différentespuissances
d’un même filon s’esttoujours
révélée êtrelognormale.
Je donne en annexequelques exemples
desrésultats (figures ri
1 et2).
On observera sur lafigure n° 2,
que les droitesd’ajustement
despuissances
de deux filons d’un mêmechamp
filonien sontparallèles.
Les
pentes
des droites desfigures n°
1 etn°
2 sont trèsfortes,
la dis-persion
despuissances
d’un même filon ne semblejamais
très élevée.B)
Distribution despuissances
desdifférents
filons d’unchamp
filonien.
J’ai mesuré suivant des coupes
orthogonales
à la direction des filons d’unchamp
filonien lespuissances
des différents filons. On observe une dis- tributionlognormale
de cespuissances,
comme onpeut
le voir sur les fi- guresn°
3 et 4. Lesparamètres
dedispersion
varient naturellement d’unchamp
filonien à l’autre.Il faut noter que
lorsqu’au
lieu deprocéder
par coupes, onpeut
choisirpour
chaque
filon la médiane des différentespuissances
dufilon,
laprécision
du résultat obtenue est meilleure. C’est ce que
j’ai
pu faire pour lechamp
filonien des
pegmatites
de l’Oued Berkou(Algérie).
J’ai voulu
appliquer
la connaissance de cette distributionlognormale
despuissances
des filons à unproblème
degéologie appliquée
tout à faitparti-
culier. Dans le massif de roches vertes de Tin R’Allès(Hoggar)
on connaîtplusieurs
zones où desserpentines
sontrecoupées
par de nombreux filonets d’amiantechrysotile,
les fibres d’amiànte étantperpendiculaires
à la directiondes
filonets. Ayant
effectué des mesures delongueurs
de fibres suivant des coupesperpendiculaires
à la direction desfilonets, j’ai
pu constater(figure
n°
42 Revue de Statistique Appliquée. 1961 - Vol. IX - N’ 2
44 Revue de Statistique Appliquée, 1961 - Vol. IX - N° 2
46
Revue de Slatistique Appliquée. 1961 - Vol. IX - N’ 22/
La distribution de la totalité des filons estlognormaloide (figure n° 7).
Mlle
F.
Prieur[10]
a étudié cette distribution dans larégion
de Dinardet trouve des résultats absolument
comparables (avec
naturellement des para- mètresdifférents).
C)
Distribution deslongueurs
des filons(ou
deslentilles)
d’unchamp filonien.
Nous avons vérifié la
lognormalité
de cette distribution surplusieurs champs filoniens.
Elle a été confirmée par toutes nos mesures. Sur les fi- guresn°
8an" 12,
on verra quel’alignement
despoints
est assez correct . Nous avons même pu observer pour lechamp
de filons dequartz
de l’Adrar Renaissance(Hoggar)
que si au lieu de mesurer leslongueurs
réellesdes différents
filons,
on mesure leslongueurs
destronçons
de ces filonsséparés,
soit par des recouvrementsalluvionnaires,
soit par des décroche- ments dûs à desfailles,
on obtienttoujours
une distributionlognormale (figure n° 13).
Pour tous ces caractères étudiés des
filons, il
faut noter que les dis-persions
sonttoujours
faibles etcomparables
d’unchamp filonien
à l’autre .La
pente
des droitesd’ajustement
estgénéralement proche
de60°
en coordon-nées
logarithmiques.
L’intérêtpratique
de ces connaissances nouvellementacquises
sur les filons estconsidérable.
D)
Distribution dans unchamp
filonien minéralisé despoids
demétal contenu dans un mètre de
profondeur
sur toute lalongueur
du filon.Nous n’avons
qu’abordé
cetteétude.
Il est difficile d’obtenir les don- néesnécessaires.
En outre dans unchamp
filonien minéralisé les différents filons ne sont pasexplorés
d’unefaçon
aussiapprofondie
les uns que les autres. Les résultatsd’analyse
sontparfois imprécis.
Dans un cas, lespuissances
que l’on m’avait données pour les filons étaient despuissances
moyennes.J’ai étudié la distribution des masses de métal pour deux
champs
filo-niens : les filons de
pegmatite
de l’Oued Berkou où les métaux sont le nio- bium et l’étain et ungisement
deplomb
filoniend’Afrique.
Pour les filons de l’Oued Berkou
j’avais
des donnéesprécises
sur lesteneurs,
lespuissances
et leslongueurs
de filons. Mais les travaux étant peudéveloppés
les moyennes destonnages
de métal calculées au mètred’ap- profondissement, risquent
de ne pas êtreparfaitement représentatives.
Pour le
champ
filonien minéralisé enplomb,
les travaux de reconnais-sance et
d’exploitation,
trèsdéveloppés, permettent
d’obtenir une moyenne relativeplus
exacte pour unfilon,
dutonnage
de métal au mètred’approfondis-
sement. Mais certains filons ont été peu ou pas
explorés.
48
Revue de Statistique Appliquée. 1961 - Vol. IX - N’ 250
Revue de Statistique Appliquée. 1961 - Vol. IX - N. 252
Revue de Statistique Appliquée. 1961 - Vol. IX - N’ 254
Revue de Statistique Appliquée. 1961 - Vol. IX - N’ 2Revue de Statistique Appliquée. 1961 - Vol. IX - N’ 2
58
caractère était
prévisible, puisque
la variance que nous obtenons doit être la somme des variances deplusieurs
variablesindépendantes
enpartie
aumoins :
puissance
desfilons, longueurs
desfilons,
distribution des te- neurs, etc.2/
Distribution deslongueurs
de corps de minerais.Les minéralisations dans les filons se
présentent
souvent encolonnes ,
dans lesgîtes
stratoldesplombo-zincifères
sous forme de runs,parfois
dansle
plan
d’une faille on observe des lentilles deminerai,
lentilles de dimen- sions variables suivant lesgisements.
On
peut
se demander comment sont distribuées leslongueurs
de cescolonnes,
runs ou lentilles. Il estprobable
que la distribution estlognorma- loide.
Dans lesgisements
quej’ai
puétudier,
la distribution estcompatible
avec la loi
lognormale,
mais le nombred’individus, trop faible,
et certaines incertitudesquant
auxlongueurs vraies,
nepermettent
pas de conclure. Cettedistribution,
si elle sevérifiait,
serait d’ungrand
intérêt pour le mineur.Elle
permettrait
d’éviter sur certains indices des travaux inutiles et inciterait àdévelopper
laprospection
en d’autres zones.Je
prends
unexemple précis.
A la Garet Debaprès
d’Ain-Sefra(Al- gérie)
on observe dans un niveau déterminé des lentilles degrès
à débrisvégétaux
minéralisées en chalcosine et malachite. Leslongueurs
de ces len-tilles sont faibles
(figure n° 16).
Elles ont une distributionlognormaloïde
etla connaissance de cette
lognormalité permet
auprospecteur
de savoir que , saufapparition
d’unepopulation statistique nouvelle,
80%
de l’effectif deslongueurs
des lentilles serontcompris approximativement
entre1,50
m et57 mètres.
Dans ce cas il est aussi intéressant de noter que la distribution des espaces stériles du même horizon
gréseux
mesurésperpendiculairement
auxaxes des
longueurs
des lentilles minéralisées est aussilognormaloide (même figure).
Cette constatation pose le
problème
de la distribution deslongueurs
desespaces stériles entre les runs, les amas, les lentilles etc. d’une même
zone
minéralisée.
3/
Etude deslongueurs
des minéraux dans les roches.A) Longueurs
des minérauxautomorphes.
La distribution de la
longueur
de ces minéraux estlognormale.
Ce faitavait
déjà
étéindiqué
par lesgéologues
américainsdéjà
cités.Ignorant
alors leurstravaux, je
l’avais retrouvée pour des minéraux variés :topaze, disthène, feldspath, béryl, wolframite,
etc. de différentes roches et sur les échantillonspris
dans desrégions
trèséloignées
les unesdes autres. Sur les
figures n°
17 à21,
on voit que lesalignements
sontexcellents.
Le caractère constant et
remarquable
de toutes les mesures effectuéestant par les
géologues
américains que parmoi,
est unedispersion toujours
faible des
longueurs
des cristaux(voir
le tableau en find’article).
L’écart-type logarithmique
nedépasse jamais
un.Revue de Statistique Appliquée. 1961 - Vol. IX - N’ 2
60
Revue de Statistique Appliquée. 1961 - Vol. IX - N’ 2cristaux de
wolframite. J’indique
ci-dessous les résultats de son test et les conclusionsqu’il
en tire. Lafigure n°
22 donne la droited’ajustement
obtenue .Sur cette
figure
on avait un bonalignement
despoints.
Comme on le verraci-après
le testX2 rejette
lalognormalité.
Il est doncplus
exact deparler
de distributionlognormaloïde.
Laouni - 935 mesures de
longueurs
de cristaux de wolframite. TestX2 d’ajustement
à la loilognormale
deparamètres :
Y =
15, 796
Médiane deslongueurs
03C32= 0,5991
Variance deslogarithmes népériens
La valeur de
X2 (115)
est énorme pour 15 - 3 = 12degrés
de liberté.Elle conclut au
rejet
de lalognormalité.
Une bonne
part
duX2
étantimputable
manifestement à l’attraction des chiffresronds,
G.Matheron,
pour éliminer enpartie
cet effet aregroupé
les classes.
66
Revue de Slatistique Appliquée. 1961 - Vol. IX - N’ 2- ou bien la loi réelle n’est pas
lognormale.
- ou bien la loi réelle était
lognormale,
mais lesgrands
cristauxont été
préférentiellement
mutilés par l’altération etl’érosion.
- ou bien la loi est bien
lognormale,
maisl’échantillonnage
im-parfait
des mesures,imposé
par les difficultésd’appréciation
de l’unicité desgrands cristaux,
difficultésqui
ont pu conduire en cas de doute à ne pasmesurer de
grands cristaux,
ont introduit des erreurs.Au
point
de vuepratique,
que la distribution- soitlognormale
ou"log-
normaloide"
comme G. Matheron proposed’appeler
ces distributionsproches
de la
lognormalité,
revient au même pour lesapplications
que l’onpeut
tirerde la connaissance de ces
distributions.
G. Matheron aégalement
étudié[11]
la
répartition
deslongueurs
de 5627feldspaths
que nous avions mesurés à Laouni(Hoggar)
sur une dalle degranite porphyroide.
Ces
feldspaths
ont une distributionlognormale
de leurslongueurs,
à condition deprocéder
à desregroupements
des données pour éviter l’attraction des chiffres ronds et d’éliminer un certain nombre depetits feldspaths
me-surés, qui correspondraient
non à des-petits cristaux,
mais à des sections degrands
cristaux.Je donne ci-dessous un
large
extrait de l’étude de G. Matheron.03B1) "Les données "
"Les
mesures ont été effectuées carré par carré enprogressant
selondes
lignes.
Seules ont été mesurées sur l’affleurement leslongueurs
desfeldspaths présentant
une sectionlongitudinale,
de sorte que les mesures re-présentent
enprincipe
lesplus grandes longueurs
des cristauxeux-mêmes .
68
03B2) "Ajustement lognormale
des5627mesures"
"Disposant
d’ungrand
nombre dedonnées,
nous pouvons tester de ma-nière très
précise
lalognormalité
de larépartition
du tableau suivant I aumoyen d’un test
X2.
Toutefois l’examen direct del’histogramme
montre que l’attractionpsychologique
des chiffres"ronds"
a exercé un effet trèsimpor-
tant. Les valeurs20, 25,
30 etc. del’histogramme correspondent
à despointes
trèsfortes,
et les valeurs immédiatementinférieures : 19, 24, 29,
34 etc. à des creux
également
trèsprononcés.
Demême, quoique
dans unemoindre mesure, les valeurs
16, 22, 32, - etc.
donnent despointes,
les va-leurs
23, 33,
etc. necorrespondant
pas à des creux visibles par suite de laproximité
des valeurs encoreplus
deshéritées :24, 34..."
"Pour
éliminer autant quepossible
ceteffet,
les données ont été grou-pées
par classes delongueur
5 centrées sur lesmultiples
de 5 :"Ce groupement
élimine l’influence de l’attraction desmultiples
de5 ,
mais laisse subsister
l’influence,
moindre il estvrai,
de l’attraction des valeurs :22, 32..."
"Puisque l’emploi
de classesarithmétiques
nous estimposé,
il est na-turel de calculer les
paramètres arithmétiques
de cette distribution(moyenne
et variance
arithmétiques)
et d’en déduire lesparamètres logarithmiques
cor-respondants
par les formulesthéoriques
de la loilognormale. L’étape
suivanteconsistera à tester
l’ajustement
de la distributionempirique
avec la distri- butionlognormale possédant
lesparamètres
ainsicalculés".
"On
trouve pour lesparamètres arithmétiques :
moyenne m =
26, 441 variance 03A32 = 65,536
Revue de Statistique Appliquée. 1961 - Vol. IX - N’ 2
"A
la variance ainsicalculée,
il convient de retirer le terme correctif deSheppard (correction
pourgroupement), égal
à :12
h étant l’intervalle de classe12 = 25 12
= 2.083. Il vient :"On
remarque que cette correction deSheppard
revientimplicitement,
en ce
qui
concerne le calcul de lavariance,
à éliminer l’effet de la concen-tration
préférentielle
des données sur lesmultiples
de 5. De cesparamètres arithmétiques,
on déduit ce que devraient être lesparamètres logarithmiques
si la loi était
lognormale :
70
"Les
trois dernières classes ont étégroupées
en une seule pour avoir danschaque
classe le minimum de 10 donnéesrequis
enpratique
pourl’ap- plication
dutest".
"La
valeur observéeX2 = 24,12 correspond
à uneprobabilité
de P =0, 00229,
soit2, 3
chances sur milleseulement,
avec 11 - 3 = 8degrés
deliberté,
pourqu’une
distributionlognormale ayant
lesparamètres
calculésse
traduise,
partirage
au sort de 5627échantillons,
par unerépartition
nu-mérique possédant
un telX2.
Ceciéquivaut
à unrejet
de lalognormalité".
"Cependant,
dans la colonne de droite du tableauII,
nous observons que les donnéesapportant
auX2
laplus
forte contribution sont celles des classes :avec une contribution de
17,05
sur unX2 de 24,12.
Or :1 - Nous savons que, sur le
terrain,
des sections transverses de felds-paths grands ’ou
moyens ont étéprises
pour des sectionslongitudinales
depetits feldspaths.
Nous avons doncintroduit,
dans .lespetites classes,
un nombreplus grand
de donnéesqu’il n’y en
avaitréellement. Or, justement,
laclasse
0 - 12,5
contient 64 observations contre uneprévision théorique
de46 , 83
soit un excès de 17 environresponsable
de6, 28
dans la somme dux 2.
Il est fortpossible,
eneffet, qu’on
ai introduit 17 mesuresparasites
desections transverses dans cette classe. Pour éliminer cette cause très réelle
d’erreur,
il convientd’ajuster
seulement les observationssupérieures
à12, 5
à la loi
lognormale tronquée à 12,5".
2 - Le
groupement
des données par 5 a éliminé l’influence de l’attractionpsychologique
desmultiples
de5,
mais non pas celle des valeurs22, 32,
etc .avec leur
contrepartie négative
sur les classes23, 33,
etc.Les
deux classesRevue de Statistique Appliquée. 1961 - Vol. IX - N’ 2
"Comme
on est dans unepartie
croissante del’histogramme,
celaindique qu’au
moins unevingtaine
de mesureslégèrement supérieures
à 23 ont été classées à la valeur22.
Si l’on admettait parexemple :
299 valeur 22 300 valeur 23 On aurait :
"Soit
une contribution auX2
de3, 34
et1, 82
au lieu de7, 43
et3, 34.
Ilva de soi
qu’on
n’a pas le droit de se livrer à uneopération
aussi arbitraire . Parcontre, puisque
nous avons des raisons solides de penserqu’un
certainnombre de valeurs de la classe
supérieure
ont étérangées
par erreur dansla classe
inférieure,
nous avons ledroit,
pour éliminer cette caused’erreur ,
de grouper ensemble les données de ces deuxclasses,
ensupprimant
naturel-lement un
degré
de liberté pour leX2 ".
"On pourrait
remarquer que les deux classes suivantes27,5 - 32, 5
et32, 5 - 37,5,
contiennent l’une la valeur favorisée 32 et un excès de valeurssur la
prévision théorique,
l’autre la valeur défavorisée 33 et un défaut surla
prévision théorique,
avec pour ces deux classes une contribution totaleau
X2
de5,49. Cependant,
nous ne les grouperonspas".
Tableau III
Test
X2 après tronquage
à12, 5
et fusion des classes17,5 - 22, 5
et22, 5 - 27,5
72
observée
X2 dépasse 7, 36. lognormalité".
"On
remarquera bien que les deuxopérations auxquelles
nous noussommes livrés :
-
tronquage
à12, 5
pour mettre horsjeu
lespetites valeurs,
- fusion des classes
17,5 - 22,5
et22,5 - 27,5
ne sont pas
arbitraires.
Leur but était d’éliminer des causes d’erreur d’ori-gine subjective (petites
sections etrépulsion psychologique
pour la valeur23)
dont la réalité est indéniable et
qui
déformaient réellement lareprésentation
du
phénomène naturel".
B) L’ensemble des
minéraux d’une rocheéruptive.
Ayant
vérifié sur de nombreux échantillons la distributionlognormaloide
d’une
population
decristaux,
il est tentant d’étudier si cette distributionlog-
normale se fait
aussi,
du moins pour les roches grenues,équigranulaires ,
à l’échelle de la roche.
Pour une roche
microgrenue,
ouporphyroide,
il est certain audépart
que l’on a
plusieurs
famillesstatistiques.
Le seul
essai, que j’aie
tenté defaçon partielle
sur ungranite équigra-
nulaire a été satisfaisant. Mais ce genre d’étude est malaisé en raison des difficultés que l’on a à
séparer
les divers constituants.Cet essai dont on verra les résultats sur les
figures n° 23,
24 et 25montre l’intérêt
qu’il
y aurait àpoursuivre
de telles études. Lapente
des droites est à peuprès
la même pour les différents minéraux constituant la roche. On observe sur lafigure n°
30 que les divers minéraux seséparent
par leur
position
sur la courbe.4/
Distributionlognormale
deslongueurs
de failles dans un domainedonné.
J’ai travaillé à
partir
de cartesgéologiques
au1/50000
extrêmement bien levées enAlgérie
par MM. Mattauer etVoute,
ces cartes étant celles de Teniet el Haad etd’Ain-Babouche.
Cesgéologues
s’étaient aidés dephoto- graphies
aériennes pour leurs levers.Le but que
je
meproposais
était double :a) voir,
si les faillescorrespondant
à une activitétectonique
dé- terminéeappartenaient
à une même famillestatistique.
b)
cepremier point
étantacquis,
étudier si dans un cas de tec-tonique plus complexe,
ces caractèresstatistiques permettaient
deséparer
une
population
de failles d’uneautre ;
donc de différencier des activités tec-toniques différentes.
J’ai commencé par mesurer les
longueurs
des faillesrecoupant
lebarrémo-aptien
de la carte deTeniet el Haad, jusqu’à
avoir unepopulation
N =
100.
’
Comme on
peut
le voir sur lafigure n° 26,
ces failles forment une même famille et la distribution de leurslongueurs
s’ordonne suivant une loilog- normaloide.
Revue de Statistique Appliquée. 1961 - Vol. IX - N’ 2
76
Revue de Statistique Appliquée. 1961 - Vol. IX - N’ 2distinguer. figure j’ai reporté
ces mesures : deuxpopulations
yapparaissent
defaçon flagrante .
Pour chacune de ces
populations,
lalongueur
des failles s’ordonne suivantune
lognormalité
excellente. Sur lafigure ri 28
estreprésentée
lapopulation
despetites
failles. Il est à noter que ladispersion
est faible.5/
Distributionlognormale
de lapopulation
deslongueurs des massifs
de
granite
Taourirt dans leHoggar.
Ces massifs de
granite
intrusif se caractérisent très bien parrapport
aux autres
granites
par des caractèresmorphologiques, pétrographiques, métallogéniques particuliers.
Leurs affleurements sontgénéralement ellip- tiques.
Nous avonspris
commelongueur
legrand
axe de cesellipses.
Nous obtenons une très belle distribution
lognormaloide
de ces lon-gueurs -
(figure n° 29).
Ce caractère
permet
de vérifier d’une manière nouvelle laparenté
deces
granites qui
forment defaçon
évidente une mêmepopulation statistique
et ceci à l’échelle colossale du
Hoggar.
La connaissance de cette unité
statistique permet
de penser que la miseen
place
des différents massifscorrespond
à unphénomène
d’ensemble.Les diverses minéralisations associées à ces massifs ne semblent pas liées de
façon rigoureuse
à la dimension dumassif,
mais onpeut
constaterpourtant
que lesplus grands
massifs sont stériles et que les indices de miné- ralisation sontplus fréquents
dans lespetits
Taourirt.III - CONCLUSION -
De l’étude
qui précède,
ilapparaît
que de nombreuxphénomènes géolo- giques
suivent des distributions sinonlognormales,
du moinsproches
de lalognormalité.
L’étude d’autres caractères
géologiques
amènera sans doute à découvrirleur distribution
lognormaloîde. Ainsi,
récemmentS.
Pichard[12]
à démontré la distributionlognormale
des dimensions des cratères des volcansbasiques
à cône élevé de l’Ouest du massif du Tibesti. La
pente
de sa droited’ajus-
tement est de
61°.
C’est là un caractèreremarquable
que pour laplupart
des distributionsétudiées,
lesdispersions
sont faibles.Un autre caractère se
dégage
de l’étude desgraphiques
c’est la ten- dance auparallélisme
des droitesd’ajustement :
- des diverses
puissances
d’unfilon,
ceci pour les filons d’un mêmechamp filonien,
- des
puissances
des filons de diverschamps
filoniens d’une mêmerégion,
78
Revue de Statistique Appliquée. 1961 - Vol. IX - N’ 280
Revue de Statistique Appliquée. 1961 - Vol. IX - N’ 2d’approche
nouvelle pour lapétrographie,
l’étude dumétamorphisme
et des
phénomènes
demigmatisation.
De même la connaissance de la distribution
lognormale
despuissances
et des
longueurs
de filons dans unchamp filonien,
et celleprobable
des lon-gueurs de corps de minerai et des masses de métal dans les
filons,
doiventservir au mineur et au
prospecteur.
Ellepermet d’envisager
la recherchesous une
optique
nouvellequi
devrait êtrepayante.
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1959 -Vol. 80 - N° 4 - p. 107-110.
[1] J.Y.
THEBAULT -déjà cité.
82
de la
partie
Ouest du Massif du Tibesti -(Sahara) -
Mémoireprésenté
à la Faculté des Sciences de l’Université de Paris
1960.
Revue de Statistique Appliquée. 1961 - Vol. IX - N’ 2
a
oU 0
’c
su
nï
E-4
86
Aplite - granite
clair à éléments depetite
taille.Automorphe - qui
a ses formes propres de cristallisation.Béryl -
silico aluminate debéryllium.
Biotite - mica noir
ferro-magnésien.
Cassitérite -
oxyde d’étain.
Chalcosine - sulfure de cuivre.
C olumbit e - mine rai de niobium et de tantale.
Disthène - silicate
d’alumine.
Equigranulaire (structure) -
où lesgrains
ont des dimensions de même ordre degrandeur.
Feldspath -
groupe deminéraux.
Silico aluminates deK, Na,
Ca.Granite - roche
éruptive
grenue àquartz, feldspath potassique, plagioclase
et mica.
Grès - roche sédimentaire
composée
de sablesquartzeux cimentés.
Hornblende - variété
d’amphibole, métasilicate complexe, hydraté.
Malachite - carbonate de cuivre
hydraté.
Microgrenue (structure) -
Structure des rocheséruptives
à deux stades de cristallisation.Molybdénite -
sulfure demolybdène.
Pegmatite -
rocheéruptive
dont tous les éléments sont degrande
taille.Phénocristal - gros cristal.
Plagioclase -
minéraux du groupe desfeldspaths
essentiellement à Na et Ca.Porphyroide (structure) -
structure caractérisée par desfeldspaths
anorma-lement
grands
sur un fondplus fin.
Quartz -
silicecristallisée.
Rhyolite -
lave degranite.
Roche
éruptive -
roches cristallines formées à destempératures
etpressions
relativement
élevées.
Topaze -
silico aluminatefluoré.
Tourmaline - silico aluminate
bore.
Wolframite -
tungstate
de fer et demanganèse.
Zircon - silicate de zirconium.
Revue de Statistique Appliquée. 1961 - Vol. IX - N’ 2
corps de
allongée
le
plan
d’unfilon.
Faille - décrochement suivant un
plan,
des terrains situés depart
et d’autre de ceplan.
Filon -
plan
de matièreminérale, d’épaisseur
étroite parrapport
à ses autresdimensions.
Gîte stratoide -
gîte
interstratifié dans lessédiments.
Lentille - amas de forme lenticulaire.
Métallogénie -
étude desgîtes minéraux.
Métamorphisme -
transformation des roches à la suite depressions
exercéesà des
températures
variables maisélevées.
Migmatisation -
transformation des roches parapports chimiques
ou remiseen mouvement des éléments
présents.
Province
métallogénique - province géographique
caractérisée par laprésence
de certaines
minéralisations
et de certaines associationsminérales.
Run - colonne de minerai dans une couche sédimentaire.