• Aucun résultat trouvé

V A L O R I S A T I O N D E S R E S S O U R C E S N U M E R I Q U E S : P R O J E T S P A R T I C I P A T I F S

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "V A L O R I S A T I O N D E S R E S S O U R C E S N U M E R I Q U E S : P R O J E T S P A R T I C I P A T I F S"

Copied!
7
0
0

Texte intégral

(1)

Université Rennes 2 Département Lettres

UFR Arts, Lettres, Communication

Licence Professionnelle des métiers du livre : Documentation et bibliothèque

2018-2019

V A L O R I S A T I O N D E S R E S S O U R C E S N U M E R I Q U E S :

P R O J E T S P A R T I C I P A T I F S

Elodie MENU Sujet 2

Valorisation des ressources numériques

Enseignant Référent : K. Thireau

(2)

2

SOMMAIRE

Introduction ... 3

I. Ressources numériques ... 3

II. Valorisation des collections numériques ... 4

III. Bibliothèque participative... 5

IV. Exemple de « Cherchez la femme » ... 6

Conclusion ... 7

Bibliographie ... 7

(3)

3

INTRODUCTION

Les technologies du numérique ont profondément modifié les pratiques des professionnels des métiers du livre et également celles de leur public. Un répertoire de ressources numériques en continuelle expansion est proposé aux usagers des lieux de lecture. Cette offre est généralement peu connue des lecteurs. La valorisation de ces collections numériques semble alors indispensable.

Dans la nouvelle politique qui vise à réinvestir les bibliothèques comme 3ème lieux de vie, les usagers sont de plus en plus sollicités pour participer aux activités de ces structures. Les projets collaboratifs entre les professionnels des métiers du livre et le public explosent considérablement depuis plusieurs années.

On peut alors se demander comment les projets participatifs peuvent apporter une plus- value dans la valorisation des ressources numériques. Nous développerons notre réflexion, tout d’abord en définissant les termes de ressources numériques, de valorisation, puis nous décrirons le concept de bibliothèque participative et comment les projets collaboratifs peuvent contribuer à la valorisation des ressources numériques. Nous nous appuierons essentiellement sur des exemples en bibliothèque.

I. RESSOURCES NUMERIQUES

L’objectif de l’évolution des ressources numérique est de répondre aux transformations sociétales et aux nouvelles attentes du public. Elles favorisent le partage de connaissance et sont de plus en plus utilisées et recherchées. Ces supports numériques encouragent l’entraide intergénérationnelle grâce aux domaines de connaissances variées qu’ils proposent.

Ce sont des contenus, des services et/ou des outils disponibles dans un format dématérialisé. Les ressources numériques peuvent être créées numériquement ou sont numérisées à partir de supports physiques préexistants. Elles sont donc susceptibles d’être acquises ou créées par des structures de documentation.

Les documents dématérialisés sont donc mieux conservés, et leur consultation est plus simple et moins contraignante. Contrairement aux supports matériels, les ressources numériques sont accessibles pour tous, simultanément, rapidement et à chaque instant. Ainsi, elles offrent une plus grande possibilité de contenus adaptés pour les publics éloignés et empêchés.

L’éventail des ressources numériques proposé par les lieux de documentations est large et ne cesse d’évoluer. Parmi celles qui sont les plus valorisées, il y a : les Archives, des expositions en ligne, des ebooks, des revues en ligne, de la musique en streaming, des mooc, des applications, etc. Même la Bibliothèque Nationale de France a mis en ligne sa propre bibliothèque numérique gratuite et accessible pour tous : Gallica.

(4)

4

II. VALORISATION DES COLLECTIONS NUMERIQUES

Valoriser un fond, c’est lui donner de la valeur, le promouvoir face à un public. Mais il peut être difficile de mettre en avant une ressource immatérielle, donc non visible. Le but d’une valorisation est de rendre les supports accessibles pour tous. Donc pour cela, il faut user d’ingéniosité pour communiquer sur ces collections numériques et les rendre perceptible par le public.

Il est recommandé de valoriser les contenus et services numériques au sein même de la structure et en dehors. Pour commencer, il est difficile de valoriser un fonds sans médiation ni communication. Cela peut se faire à l’oral, entre un professionnel et les usagers, et également par bouche à oreille entre les adhérents. Des affiches, des livrets de présentation et des annonces sur le portail ainsi que sur les réseaux sociaux sont des supports efficaces pour informer le public des possibilités offertes par les ressources numériques.

En outre, pour promouvoir des outils dématérialisés, il faut les rendre concrets afin qu’ils aient du sens pour l’usager. Le fait de les matérialiser visuellement leur donne un aspect plus accessible pour le public. La médiathèque départementale de l’Ille et Vilaine propose, par exemple, plusieurs méthodes pour les mettre en valeur. Des tables de présentations thématiques sont souvent élaborées en bibliothèque. Il est tout à fait possible d’en installer sur le thème des ressources numériques. Elles vont attirer le regard et la curiosité des usagers. Une solution serait de la placer près de l’accueil. Ainsi, le personnel est rapidement disponible pour répondre aux questions du public.

Il est possible également d’investir l’espace physique de la bibliothèque par des décorations et une signalétique informative. L’organisation d’ateliers collaboratifs de création d’objets décoratifs et instructifs, comme des empreintes de pied ou des fanions comportant le logo de la ressource, peut être une méthode ludique et amusante pour valoriser les supports numériques auprès du jeune public. Une autre idée proposée par la bibliothèque départementale de l’Ille et Vilaine est d’insérer des marques-pages géants dans les rayons, informant sur les ressources numériques disponibles en rapport avec les documents imprimés autour. Par exemple, le signet sur les autoformations « tout apprendre en anglais » peut être glissé entre les documentaires et romans indexés en 420, de la classification Dewey.

La mise en place d’espaces numériques attire la curiosité de l’usager qui sera plus sensible à l’utilisation de ces ressources. Le fait de donner accès à des ordinateurs, tablettes, bibliobox, etc.

renforce l’accessibilité immédiate des supports numériques. En effet, la personne peut consulter immédiatement l’outil numérique après en avoir pris connaissance. De plus, il est possible d’accentuer la visibilité en installant des fonds d’écran à l’image des ressources proposées par la bibliothèque.

Il faut également avoir en tête que la personne la mieux placée pour valoriser de manière adaptée les ressources numériques à l’usager est l’usager lui-même. Il sait ce dont il a besoin et ce

(5)

5 qu’il recherche d’un outil. Son regard extérieur, différent des professionnels de la documentation, complète leurs connaissances et compétences dans le domaine des ressources numérique, et des demandes du public. Ainsi, des projets participatifs peuvent être une excellente option de valorisation.

III. BIBLIOTHEQUE PARTICIPATIVE

Les bibliothèques sont un lieu d’échange et d’interaction. Elles sont décrite, de plus en plus, comme un lieu de vie, où la personne peut se détendre, se cultiver et échanger avec ses pairs.

Dans cette politique de 3ème lieu, il est essentiel que les professionnels repensent la bibliothèque à l’image des usagers. Il faut recréer un lieu de culture avec le peuple et non pour le peuple.

Ainsi, les projets collaboratifs sont de plus en plus au cœur des préoccupations des professionnels des métiers du livre. Ils sont appréciés de tous car ils s’appuient sur 3 valeurs essentielles : la proximité, la convivialité et l’innovation.

Les usagers sont invités à prendre part à des actions relevant de la décision publique, de l’accueil, de la constitution des collections, de la programmation culturelle et de la formation. Les projets participatifs peuvent émerger sous deux formes : Le top-down, où le professionnel propose aux usagers d’intégrer le projet collaboratif, et le bottom-up, où le projet est proposé par usager ((Audoire, 2016 ; Carillo, 2019) . Il faut que les projets soient innovants et qui aient un sens, une utilité pour le public.

A l’instant où la personne accepte de participer à la vie de la bibliothèque, elle peut intervenir à plusieurs échelons d’intensité en fonction des échanges avec les collaborateurs (Audoire, 2016) :

 Information : l’usager s’informe sur le sujet,

 Consultation : l’usager donne son opinion sur le projet,

 Discussion : l’usager échange et confronte ses idées avec ses pairs,

 Délibération : l’usager donne son avis sur des points précis,

 Collaboration : l’usager participe activement à l’élaboration du projet et contribue à la décision finale.

Le concept de bibliothèque participative pose parfois des limites quant à la représentation de la place de chaque acteur. L’image que les usagers ont de leur rôle au sein de la structure peut entraver l’élaboration du projet participatif. De même que les bibliothécaires peuvent se sentir menacés sur leur statut de puits de connaissance et dans la légitimité de leur profession. Il est important alors de partager une vision horizontale des compétences de chacun, afin de faire appel aux compétences spécifiques du public, qui sont des experts profanes dans leur domaine, et à celles des professionnels de la documentation (Carillo, 2019). Des organismes de formation, comme le CNFPT, propose des ateliers pour apprendre à conduire des projets collaboratifs et dépasser les préjugés de chacun (Audoire, 2016).

(6)

6 Dans le cas de projet participatif autour des ressources numériques, il faut bien penser à prendre en compte les particularités des participants. En effet, les niveaux de compétence sont souvent déséquilibrés entre les partenaires du projet. C’est à cet instant que l’horizontalité des compétences est importante, car chacun peut apporter sa pierre à l’édifice pour construire une structure plus solide.

Les ateliers collaboratifs ayant pour but de promouvoir les ressources numériques sont encore rares, mais tendent à se développer. Dans le but de valoriser l’application Kiosk, qui contient des revue de recette gastronomique, un atelier cuisine pourrait être proposé aux public en partenariat avec des usagers. Le professionnel de la structure accompagnerait le projet tout en restant disponible pour répondre aux interrogations sur la ressource numérique. Sur le même principe que <http://ressources-numeriques.fr/>, un catalogue collaboratif de ressource éducative pour école primaire, une plateforme participative peut être créée et approvisionnée par les acteurs de la bibliothèque. Elle réunirait les ressources numériques proposées par la structure, la bibliothèque départementale, et d’autres ressources disponibles gratuitement que l’usager pourrait proposer.

IV. EXEMPLE DE « CHERCHEZ LA FEMME »

Entre novembre 2015, a été mis en place l’atelier numérique « Chercher la femme » à la bibliothèque municipale de Lyon. Après le succès de la première session, le projet a été reconduit en novembre 2017. L’objectif était de « contribuer à la visibilité des femmes artistes dont leurs œuvres sont tombées dans le domaine public » (Bats, 2017).

Le but du projet était de former les participants à la recherche documentaire, à la notion de domaine public et d’apprendre les méthodes pour constituer un catalogue de ressources. Avec l’aide du bibliothécaire, les usagers ont collaboré ensemble pour trouver, identifier et valoriser les ressources à leur disposition. Ils étaient, pour la plupart, soit intéressés par la notion de domaine public, soit par la formation au numérique.

Les membres du groupe avaient le contrôle total du projet, ils en étaient entièrement responsables. Le bibliothécaire tenait, lui, une place d’expert en compétence documentaire. Il était à la fois formateur et enquêteur.

Pendant toutes les séances, plusieurs pages Wikipédia ont été modifiées et illustrées, deux livres ont été numérisés en format accessible et des documents de bibliothèques numériques ont été rassemblés sur le net (Bats, 2017).

Ce projet participatif a fait évoluer la vision de la bibliothèque qui est devenue un lieu de création collective où le service public est un pouvoir commun à tous. Il a également permis de valoriser et de créer des ressources numériques méconnues pour la plupart des participants.

(7)

7

CONCLUSION

De plus en plus de projets participatifs sont proposés entre les personnels des bibliothèques et leur public. Ils contribuent à l’image d’une bibliothèque innovante, interactive, démocratique et ancrée dans l’ère du numérique. Ces travaux collaboratifs ont pour but de partager la connaissance et les compétences dans de multiples domaines à toute la communauté.

Les usagers sont les mieux placés pour élaborer, avec l’aide des professionnels des métiers du livre, des projets de valorisation des ressources numériques, rarement visibles dans l’espace physique de la bibliothèque. De plus, l’avantage du participatif, c’est que les usagers formés aux ressources numériques peuvent à leur tour enseigner à leur pairs et ainsi de suite.

Donc les projets participatifs peuvent réellement apporter une plus-value dans la valorisation des ressources numériques d’une bibliothèque. Les ateliers collaboratifs sont également une aide non négligeable pour promouvoir les ressources d’autres lieux de documentations comme les Archives. En 2019, les Archives départementales des Yvelines ont inauguré un projet participatif sur la base d’un jeu de plateau autour de la seconde guerre mondiale (Blanchard, 2019).

BIBLIOGRAPHIE

AUDOIRE, Carine. Construire des pratiques participatives en bibliothèque. Bulletin des bibliothèques de France [en ligne], 2016 [consulté le 28/03/2019], n° 9. Disponible sur le web : <http://bbf.enssib.fr/tour-d-horizon/construire-des-pratiques-participatives-en- bibliotheque_66800>. ISSN 1292-8399.

BATS, Raphaëlle. Bibliothécaires, participation et expertise métier. Bulletin des bibliothèques de France [en ligne], 2017 [consulté le 28/03/2019], n° 13, p. 96-104. Disponible sur le web :

<http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2017-13-0096-012>. ISSN 1292-8399.

BLANCHARD, Sophie. Projet Participatif/Création d’un jeu sur la Résistance. Archives départementales des Yvelines [en ligne], 2019 [consulté le 29/03/2019]. Disponible sur le web : <https://archives.yvelines.fr/article.php?laref=2901&titre=projet-participatif- creation-d-un-jeu-sur-la-resistance>.

CARILLO, Gildas. Un 3ème lieu participatif et collaboratif. Conférence. Rennes : Université Rennes 2, 2019.

POTEVIN, Anne-Laure. 10 astuces pour faire connaître les ressources numériques. Médiathèque départementale de l’Ille et Vilaine [en ligne]. Département Ille et Vilaine, N.C. [consulté le 29/03/2019]. Disponible sur le web : <http://www.mediatheque35.fr/s-informer/boite-a- outils/informatique-et-numerique/870-10-astuces-pour-faire-connaitre-les-ressources- numeriques>.

Références

Documents relatifs

Nous aurons toujours (cf.. Sur la polarisation par diffraction.. Sur la polarisatiou par diffraction. C'est eette limite que CAucnY appelle valeur principale de

Plus on r6fl6- chira sur leg propositions que je dSmontre plus loin, mieux on comprendra que ce probldme pr6sente des difficult6s inouies, quc l'insuccds des

There exists a coarse moduli scheme M for the equivalence classes of semistable parabolic vector bundles (on an irreducible nonsingular complete curve X}.. of

We prove that, if 7 is a simple smooth curve in the unit sphere in C n, the space o pluriharmonic functions in the unit ball, continuous up to the boundary, has a

Nous 6nonr ~t la fin du second paragraphe, le r6sultat d'approximation dans le eas particulier des points minimaux, et, dans le troisi6me paragraphe, nous l'appli- quons pour

N o u s nous placerons dans un espace vectoriel rrel, 6ventuellement muni d'une topologie vectorielle (ce qui sera prrcis6 dans chaque 6noncr) et adopterons les

Lorsque deux droites sont perpendiculaires à une même troisième alors elles sont parallèles donc (AB) et (FE) sont parallèles... 2) Dans le triangle OFE, (AB) et (FE) sont parallèles

Dans le triangle ABC : (CE) est une droite qui passe par un sommet et qui est perpendiculaires au côté opposé : donc (CE) est une hauteur de ABC.. 3) Dans le triangle ABC (CE) est