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L A H O U I L L E B L A N C H E

La m é t h o d e de 3'nodéralion d u hélaiI, par simple suppres- sion de la transhumance, et sans sujétion p o u r les usagers, s'est ainsi trouvée confirmée par l'expérience, et le relevé des dépenses qui y avaient contribué a fait ressortir à :>. fr. i8 par hectare le prix de cette préservation ; alors que la restau- ration des territoires dégradés est d'un millier de francs par hectare.

L'Association, sans c o m m e t t r e l'imprudence d'escompter ce merveilleux résultat, avait p a t i e m m e n t attendu l'effet de ses premières opérations en créant de n o u v e a u x centres d'expansion. Elle affermait en 190;") la m o n t a g n e de Peyretu, dans la Vallée d'Ossau, et abordait pour la première fois, en H)oG, les régions habitées, 'qui présentent des difficultés spéciales, par la location, près d u b o u r g de Vignec, d'un pâturage de printemps, i n d e m n e de droits d'usage, qui lui fut concédé pour dix-huit ans, avec droit de le clôturer et d \ faire tous travaux, m o y e n n a n t u n loyer, p o u r ordre, de l'n franc par an ; aussitôt la clôture achevée, sa première plantation de 20.000 arbres, faite au printemps de Ï Q O S , fut imitée par plusieurs propriétaires d u voisinage ; à la suite d'un éhoulemenl survenu au mois de février 1908, qui menaçait d'ensevelir le village de Yignee, la rapidité et la décision avec laquelle elle a dévié le cours d u torrent a préservé les habitants d'un désastre.

L'année 1907 n e fut encore signalée que par u n e seule location, celle d u vallon de Gabardères (Vallée d'Ossau), offert par suite de ses négociations à l'Etat, qui lui laissa le soin de l'amodier ; mais en 1908, pressée par les d e m a n d e s de m o n t a g n a r d s qu'avaient frappés les résultats* obtenus, forte de la confirmation d o n n é e par l'expérience de l'effi- cacité de ses méthodes, l'Association a conclu six locations successives, tantôt dans u n e vallée, tantôt dans l'autre, utilisant les clauses et les garanties déjà concédées p o u r en obtenir de nouvelles, jusqu'au m o m e n t o ù u n bail m o d è l e de soixante ans, arrêté de concert avec la ville de Bagnères- de-Bigorre, a pleinement m o n t r é c o m b i e n était fondée sa confiance inébranlable dans le j u g e m e n t et l'esprit pratique ch\s m o n t a g n a r d s .

O n e c a m p a g n e semblable a été m e n é e en m ê m e temps, dans les Alpes, o ù le c o m m a n d a n t AIJDEBRAMD fondait, en

1906, d'après les m ê m e s principes, Y Association D a u p h i n o i s e qui a obtenu des résultats analogues.

La première étape de Y Association Centrale p o u r V A m é - n a g e m e n t des M o n t a g n e s a résolu en cinq ans, sur le terrain, le problème pastoral, qu'aucun n'avait encore abordé dans les Pyrénées,

L'initiative privée a m o n t r é le m o y e n pratique de prévenir la dégradation sur les neuf dixièmes de la zone m o n t a - gneuse que n e couvrent pas les périmètres de restauration, et l'Etat est maintenant en situation de prévenir la forma- lion de n o u v e a u x torrents à côté de ceux qu'il corrige par ses m a gn i fiques I ravaux.

Il paraît inutile d'ajouter que le travail accompli par LA.C.A.M., pour vaincre le frottement au départ, ne lui a guère laissé le loisir de s'occuper de recrutement. T o u s ses .membres sont des volontaires ; confiante dans l'élévation d u caractère français elle est assurée q u e leur n o m b r e s'ac- croîtra pour faire face à la location de n o u v e a u x territoires c o m m e à l'outillage des premiers.

La question forestière est u n e des préoccupation capi- tales d u m o n d e entier ; pendant q u e les Etats-Unis, o ù l'Arbor-Day c o m p t e ses souscripteurs par millions, la voient traitée par le président BoosewelL dans son dernier message, q u e M . Taft d o n n e dans son discours d'installation l'assu-

rance de continuer son œuvre, de reboisement, que l'Italie, (pie L E s p a g u e et la Suisse remanient leur législation fores- tière, q u e la Belgique et l'Allemagne consacrent des millions au développement de leurs bois d o m a n i a u x , q u e l'Angle- terre projette le reboisement annuel de 3o 000 hectares, la France n e saurait se laisser devancer dans la voie féconde q u e Surell et D e m o n t z e y ont ouverte par leur enseignement et par leur exmple.

L'initiative privée, entrée en ligne depuis bientôt cinq ans, a. créé de tordes pièces u n p r o g r a m m e , u n e m é t h o d e et u n instrument : les .merveilleux résultats obtenus au triple point de vue pratique, moral cl législatif donnent toute confiance dans l'œuvre nationale à laquelle IMsso- dation Centrale p o u r V A m é n a g e n u m l des M o n t a g n e s convie tous les Français p o u r « sauver la terre de la patrie .».

P. DESOOMBKS, Préside al de, VA. C. A. M.

Direeleur honoraire des Manufactures de. VEial.

ÉLECTRICITÉ

L A L I I I È R E D E M O O R E

La lumière de M o o r e , ainsi qu'on le sait, n'est autre chose q u e l'effluve électrique dans u n gaz raréfié, c o m m e avec u n tube de Gcïssler. Aussi, la l a m p e M o o r e est-elle constituée par u n e série de tubes, généralement disposés en f o r m e d'U, et assemblés à la suite les uns des autres, de manière à leur donner u n e longueur en proportion avec la salle à éclairer.

E n e m p l o y a n t l'azote c o m m e gaz raréfié, on obtient u n e lumière jaune rougeatre, qui est e m p l o y é e en A m é r i q u e par b e a u c o u p de magasins o u d'administrations publiques. C'est ainsi qu'au bureau central des Postes, à N e w - Y o r k , sont installés environ T :>OO m . de tubes M o o r e .

A v e c l'anhydride carbonique, o n obtient u n e lumière blanche absolument analogue à celle d u jour, qui peut être utilisée lorsque l'on doit distinguer des nuances, par e x e m - ple, dans les teintureries, fabriques de soie, magasins, etc.

11 parait m ê m e que les joailliers peuvent m ê m e beaucoup m i e u x assortir les diamants qu'avec la lumière d u jour, aussi, la plupart des joailliers de N e w - Y o r k emploient-ils des lampes M o o r e à aeicle carbonique.

La difficulté la plus sérieuse q u e son inventeur, le Dr D a - niel M a c Ferlan M o o r e , a en à vaincre, vient de ce fait qu'il faut conserver u n vide uniforme, c'est-à-dire d'empêcher ce que l'on appelle le durcissement d u tube, qui provient de l'augmentation d u vide rendant, le milieu m o i n s conducteur.

Après de longues recherches, M o o r e est arrivé à créer u n régulateur qui d o n n e toute satisfaction.

La fonction de ce régulateur est d'empêcher la pression d'atteindre sa valeur critique, p o u r laquelle la conductivité de la colonne gazeuse serait trop grande, et au delà de la- quelle le tube deviendrait dur. L e b o n fonctionnement de l'appareil exige qu'on y maintienne u n e pression comprise cidre O,T et 0,09 m m . de mercure. C e résultat est atteint de la manière suivante :

Par le tube de verre B (fig. 1) pénètre le gaz analogue à celui existant dans le tube luminescent. A. la partie inférieure de B , est soudé u n n o y a u conique de charbon poreux K noyé sous le mercure 0 , sur lequel Hotte u n autre tube de verre pourvu de d e u x accessoires : u n trou L, qui p e r m e t au

Article published by SHF and available athttp://www.shf-lhb.orgorhttp://dx.doi.org/10.1051/lhb/1910065

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OCTOBRE

LA HOUILLE BLANCHE

gaz aspire eu 11 d'arriver a u charbon K , cl u n n o y a u A cons- titué par u n faisceau de fils de fer et logé dans le haut d u tube. O n r e m a r q u e autour de R les spires d'un solénoïde S traversé c o n s t a m m e n t par le courant primaire alternatif, pris aux bornes Kx K2.

F i g . 2.

Si, par suite d u fonctionnement, la raréfaction est poussée trop loin, ia conductivité d u tube M o o r e se rapproche de son point critique, et devient trop grande ; le courant aug- mente dans le tube et dans le solénoïde, de sorte q u e le noyau A se trouve soulevé ; son ascension fait baisser le niveau d u m e r c u r e Q , qui découvre plus o u m o i n s la pointe d u charbon K . Q u a n d la pression est remontée, le courant diminue dans le solénoïde qui laisse retomber son n o y a u ; le mercure recouvre de n o u v e a u le charbon, et l'accès d u gaz est arrêté. Le tube respire ainsi au m o i n s d e u x fois par .minute.

Le gaz a d m i s par la valve se partage entre les d e u x bran- ches d u tube LT, soudé très près des électrodes a u x extrémités d u tube éclairant. P o u r e m p ê c h e r les décharges par ce trajet, on crée u n e résistance en garnissant les d e u x j a m b e s d u tube en LI de sable m a i n t e n u par d e u x b o u c h o n s .

Le courant, primaire e m p r u n t é à u n réseau alternatif K , K3, traverse le solénoïde S, la bobine de self-indu cl ion D et le primaire d u transformateur. L e tube est directement soudé aux bornes secondaires, La tension est élevée de n o a

r:> 000 volts environ.

L'azote s'obtient facilement en faisant passer l'air atmos- phérique sur u n bâton d e phosphore qui absorbe l'oxygène.

Quant à l'anhydride carbonique, il se prépare au m o y e n d u dispositif de la ligure 2, e m p r u n t é à YElectrical E n g i n e e r i n g du 20 m a i 19.1:0.

O n emploie u n flacon générateur de 20 c m de hauteur et de 3 c m . de diamètre. Sur la figure 2, les lettres represen- h-nf : e, enveloppe en cuivre ; /, feutre ; A\ carbone ; tube de verre ; qy m e r c u r e ; r, raccord en cuivre ; $/>, soupape ;

laine de verre. A u m o m e n t o u il y a aspiration, la pres- sion atmosphérique fait m o n t e r l'acide ehlorhydrique (lï(ïl) an contact d u carbonate de chaux (CO:'0a), et il se dégage l'anhydride carbonique O O2.

Le professeur- W e d d i n g a effectué u n grand n o m b r e d'ex- périences dans u n e des salles d u laboratoire électrotechnique de la Konigliche Technische Hochschule, de Oharlollem- hourg, pour le c o m p t e de Y A llgemeine M o o r e Lichl Gcsells- ehafl. Il a obtenu le résultat suivant : u n e franche de j c m de largeur a u n e intensité de o,f>r/| bougie internationale et

le mètre courant 5i,4 bougies, le circuit d'alimentation ayant les constantes ci-dessous :

Primaire Secondaire Fréquence . 5o

Tension (volts) . .. 220,3 12791

Intensité (ampères) 23 0,27/1.

Puissance totale (watts). 8286 2876 Facteur de puissance... 0,6/17

L a longueur totale d u tube était de o7m5o ; la puissance primaire absorbée, 3a86 watts, soit 87,6 watts par mètre courant de 01,4 bougies ; d'où u n e c o n s o m m a t i o n spécifique de 1,69 watt par bougie internationale ; celle-ci s'abaisse à 1,49 watt si l'on n e tient pas c o m p t e des pertes dans le cuivre et le fer de la bobine de réactance, dans le solénoïde et son n o y a u , et dans le transformateur. C e r e n d e m e n t , à peine atteint par les lampes à filament métallique, constitue l'une des plus belles conquêtes de la lumière M o o r e .

O n peut toucher le tube sans éprouver de sensation de brûlure. D'ailleurs toute la chaleur est répartie sur u n e sur- face de 5,i8 mètres carrés.

Mais la supériorité réelle d u système M o o r e réside dans la qualité et l'uniformité de son éclairage provenant de ce q u e la lumière se trouve naturellement diffusée sans a u c u n des artifices auxquels o n est contraint de recourir pour d'autres lampes, tels q u e globes dépolis, écrans, réflecteurs, éclairage indirect, qui causent u n e perte de 10 à 00 pour ÏOO cle la lumière initiale. S o n ton chaud, légèrement rosé dans le cas de l'azote, plaît à l'œil, et convient aussi bien pour les éclairages intérieurs qu'extérieurs. L'anhydride carbo- nique, qui d o n n e u n e lumière blanche, abaisse la c o n s o m - mation spécifique à 0,73 watt pour u n e bougie et u n e tran- che de 1 c m de largeur. O n pourrait sans doute utiliser le n é o n , préparé suivant les procédés de Georges Claude, et l'emploi de ce gaz réduirait la c o n s o m m a t i o n spécifique probablement à m o i n s de 1 watt.

Certaines usines génératrices pourraient sans doute sou- lever quelques difficultés à Lad mission des tubes M o o r e sur leurs réseaux a cause de leur grand déphasage dans le ci remit primaire ; mais la plupart d'entre elles cependant, tolèrent déjà des récepteurs ayant u n facteur de puissance de 0,6 ; il n'y a clone pas d'objections sérieuses à prévoir de ce coté.

A u point de v u e de l'application, o n perd avec la lumière M o o r e fous les avantages d u m o n t a g e en parallèle qui p e r m e t d e répartir l'énergie électrique entre plusieurs récepteurs ; car M o o r e a d é m o n t r é l u i - m ê m e q u e le rende- m e n t est d'autant meilleur (pie l'installation est plus grande, c'est-à-dire le lubc plus long, car les walis dissipés dans le cuivre et le fer n e croissent pas proportionnellement à rirnportanec de l'installation. Pour le m o m e n t donc, o u limitera son emploi aux espaces de grande étendue avec u n petit éclairage de secours.

U C

N O T E S U R L E T R A V A I L E T L A F L E C H E D E S L I O X E G

AIRÏIMIES El

C U I V R E

N o u s avons réuni ici quelques données pratiquas pour le calcul des lignes aériennes au point de vue m é c a n i q u e (*).

C e calcul, effectué en tenant c o m p t e des dernières lires- cri plions de Y Association des Ingénieurs électriciens alle- m a n d s , par u n e m é t h o d e graphique, très simple, nous a

(*) Bulletin de l'Institut Electvotechnique de Grenoble.

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