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Le numérique est l’écriture en alphabet {0,1}

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Information publique et médias

Olivier Bomsel

Cerna, MINES ParisTech

GFII, 20 mai 2010

(2)

L’écriture numérique

Le numérique est l’écriture en alphabet {0,1}

Tous les systèmes signifiants se transcrivent dans cet alphabet

texte, son, image, l’ensemble de leurs combinaisons institutions économiques : monnaie, droit, contrats, marques..

L’information est ce qui s’écrit en {0,1}

Le numérique refonde la catégorie d’«information»

Information privée, information publique : peut-on

garder ces catégories ?

Quelle économie pour l’information médiatique ?

(3)

Fonctions de l’écriture

L’écriture forme un « système » :

- combinant des instruments techniques : terminaux, liaisons…

- des règles de syntaxe : algorithmes, logiciels élevant la productivité sémantique du système

Elle a deux types d’usage sémantiques :

- la correspondance : permet les transactions entre agents identifiés - la publication médiatique : fait circuler des messages dans la société

Ces usages engendrent des effets économiques et sociétaux différents

(4)

L’information ne vaut que par son sens Celui-ci dépend de « qui parle »

Dans la correspondance, les parties doivent s’identifier

Dans l’usage médiatique, le « qui parle » est établi par l’édition (donner au dehors) Quelques exemples :

- privilège d’édition, droit d’auteur - acteurs stars d’Hollywood

- nom du peintre, cadre du tableau, de la galerie, du musée…

- animateurs-producteurs TV - Etats vs agences de notation

Les industries du sens — les médias — élaborent des discours et des marques éditoriales Les institutions de propriété intellectuelle et de censure encadrent ce processus

L’information ne vaut que par son sens Celui-ci dépend de « qui parle »

Dans la correspondance, les parties doivent s’identifier

Dans l’usage médiatique, le « qui parle » est établi par l’édition (donner au dehors) Quelques exemples :

-privilège d’édition, droit d’auteur -acteurs stars d’Hollywood

-nom du peintre, cadre du tableau, de la galerie, du musée…

-animateurs-producteurs TV -Etats vs agences de notation

Les industries du sens — les médias — élaborent des discours et des marques éditoriales Les institutions de propriété intellectuelle et de censure encadrent ce processus

La fonction d’édition

(5)

Pour le consommateur, le sens est une expérience

- Il ne sait pas à l’avance quelle sera son utilité : risque fort,

-Signalisation intensive, prescriptions, labels, marques éditoriales

- L’utilité est subjective, dépend de chaque agent : le regardeur fait le tableau, le tabloïd…

- Effets de trajectoire, accumulation d’expériences : dimension « culturelle »

- La société valorise la multiplicité des expériences: encouragement de la diversité

La distribution d’expériences est technique, coûteuse et risquée

- Fort taux d’échec, tarification à l’utilité : discrimination, vente groupée, versionnage…

- Relations verticales complexes entre ayants droit et distributeurs - Exclusivités, monopoles, exceptions aux règles de concurrence…

Pour le consommateur, le sens est une expérience

-Il ne sait pas à l’avance quelle sera son utilité : risque fort,

-Signalisation intensive, prescriptions, labels, marques éditoriales

-L’utilité est subjective, dépend de chaque agent : le regardeur fait le tableau, le tabloïd…

-Effets de trajectoire, accumulation d’expériences : dimension « culturelle » -La société valorise la multiplicité des expériences: encouragement de la diversité

La distribution d’expériences est technique, coûteuse et risquée

-Fort taux d’échec, tarification à l’utilité : discrimination, vente groupée, versionnage…

-Relations verticales complexes entre ayants droit et distributeurs -Exclusivités, monopoles, exceptions aux règles de concurrence…

Marchés d’expériences

(6)

L’information publique

Ambiguïté du terme

L’information est un bien public : non rival, non excluable…

Mais appropriable par la Propriété Intellectuelle (PI)

Brevets Copyright Marques

L’information publique est l’information médiatique non appropriée

D’où vient-elle ?

Pourquoi la privatiser ?

Comment ?

(7)

D’où vient l’information publique ?

Du domaine privé

expiration des titres de PI

« Qui parle » identifié Publication d’Etat

J.O., tribunaux, Banques centrales, Insee, Débats parlementaires, Missions officielles…

Multiplicité du « Qui parle », sédimentation, ambiguïté

De médias publics, d’institutions mixtes, de firmes privées

Faits sociaux, économiques, scientifiques, annuaires, météo, PMU…

« Qui parle » identifié

Biais d’incomplétude

(8)

Pourquoi la privatiser ?

Pour y ajouter du sens (de l’utilité) Presse

Edition juridique

Analyse économique et financière Agences de notation…

Processus industriel capital intensif Reprise de l’information princeps

Reformulation, combinaison, addition…

Edition sous marque privée : nouveau « qui parle », signalisation Commercialisation en tant que bien ou service d’expérience

Risques commerciaux

Tarification à l’utilité : discrimination, versionnage, vente groupée

(9)

Relations entre médias d’Etat et privés

Relations verticales

Comment se tarifie l’information d’Etat ? Comme une rente (royaltie) prélevée sur le bénéfice de l’édition privée : port, octroi, droit de passage…

Comme une facilité essentielle : au coût moyen incrémental de long terme

Comme un bien public offert aux industries de médias au même titre que l’environnement institutionnel

Le choix tarifaire reflète des priorités économiques : plus il est cher, plus le service public est en monopole,

plus les utilités des marques éditoriales privées sont chères pour le consommateur

Problème de frontière Où s’arrête la médiatisation d’Etat ?

Comment se définit le service public ? Oùs’arrête le traitement de

l’information princeps ?

Création de marques publiques : France TV, INA, Legifrance, PMU…

Comment se financent-elles ?

Quels marchés pour les médias privés ?

Quelles utilités nouvelles ?

Quelle tarification pour ces utilités ?

Références

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