• Aucun résultat trouvé

Chapitre 3. Le phénotype immunitaire au cours de la vie.

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Chapitre 3. Le phénotype immunitaire au cours de la vie."

Copied!
2
0
0

Texte intégral

(1)

I. La mémoire immunitaire.

Le premier contact avec l’antigène entraîne une réaction lente, quantitativement peu importante et brève alors que le second contact avec le même antigène entraîne une réaction beaucoup plus rapide, quantitativement plus importante et durable (la production d’anticorps se fait pendant plusieurs mois).

Cette réaction rapide du système immunitaire s’explique par la formation, après un premier contact avec un antigène, de lymphocytes B mémoires, de lymphocytes T CD4 mémoires et de lymphocytes T CD8 mémoires.

Ces cellules mémoires présentent des caractéristiques communes :

- elles sont en nombre plus important que le clone de lymphocytes de même spécificité présent initialement (avant le 1er contact)

- elles ont un délai d’activation très réduit,

- elles ont une capacité de prolifération supérieure aux autres lymphocytes,

- elles ont une durée de vie très longue (plusieurs années à plusieurs dizaines d’années).

Ces lymphocytes mémoires dérivent de la différenciation d’une partie des lymphocytes activés lors d’un 1er contact avec l’antigène.

Ex pour les lymphocytes B :

Ces cellules mémoires permettent au système immunitaire de répondre plus efficacement lorsqu’il rencontre le même antigène pour la seconde fois (réponse secondaire).

II. La vaccination : une mise en mémoire.

A. Le principe de la vaccination.

La vaccination consiste à constituer une mémoire immunitaire dirigée contre un antigène donné.

Le principe vaccinant (virus tué ou inactivés, protéines virales ou anatoxine (toxines microbiennes atténuées)) déclenche une réaction immunitaire mais ne déclenche pas la maladie (il a un pouvoir

immunogène mais non pathogène). La vaccination permet ainsi de former des clones mémoires spécifiques de l’agent pathogène qui permettent une protection plus rapide et plus efficace en cas de nouveau contact avec le même antigène.

La mémoire immunitaire ainsi créée doit être renforcée par un ou des rappels qui permettent une protection efficace et durable.

Chapitre 3. Le phénotype immunitaire au cours de la vie.

(2)

B. Le rôle des adjuvants.

Les vaccins contiennent parfois des adjuvants (ex : sels d’aluminium) qui permettent de déclencher une réaction inflammatoire. Cette réaction inflammatoire favorise la mise en place de la réponse adaptative vis-à- vis de l’antigène injecté en même temps (activation des cellules dendritiques présentatrices d’antigènes aux lymphocytes T, prolifération de lymphocytes)

III. L’évolution du phénotype immunitaire au cours de la vie.

Lors de leur maturation dans la moelle osseuse (pour les lymphocytes B) et dans le thymus (pour les lymphocytes T), les lymphocytes acquièrent des anticorps membranaires ou des récepteurs T qui leur permettent de reconnaître spécifiquement un antigène.

Cette production d’une grande diversité de lymphocytes « naïfs » (qui n’ont jamais été activés par l’antigène) est continue tout au long de la vie et constitue le répertoire immunitaire.

Le phénotype immunitaire représente toutes les potentialités du système immunitaire à un moment donné. Il dépend :

● de la production aléatoire tout au long de la vie de lymphocytes naïfs capables de reconnaitre des milliards d’antigènes différents.

● de l’exposition à des antigènes variés qui conduit à la production de clones de lymphocytes mémoires spécifiques de ces antigènes

● de la vaccination qui modifie artificiellement le phénotype immunitaire en faisant également apparaître des clones lymphocytaires mémoires

Au cours de la vie, la proportion de lymphocytes mémoires augmente par rapport aux lymphocytes naïfs.

Ainsi, le phénotype immunitaire d’un individu évolue tout au long de la vie au fur et à mesure des infections et des vaccinations et permet une adaptation de l’individu à son environnement : la rencontre avec de multiples antigènes permet la production de lymphocytes mémoires qui protègeront l’organisme lors d’un autre contact avec le même antigène.

Références

Documents relatifs

Le phénotype immunitaire d’un individu caractérise sa capacité à répondre, grâce aux effecteurs de l’immunité adaptative, aux différents agents infectieux

Document 1 : Comparaison de la réponse immunitaire adaptative contre le virus de la grippe chez des souris ayant ou non été déjà infectées - @Belin. Document 2 : Le support

Dans cette dernière partie, nous allons donner quelques indications sur les mécanismes permettant à un individu de s ‘adapter aux conditions du milieu dans lequel il vit et sur

Si on se limite au métabolisme, on peut résumer les régulations et leurs conséquences en fonction des conditions de milieu (figure 172).Les effecteurs peuvent être en

Immédiatement activables, ces cellules mémoires sont capables, lors d’un deuxième contact avec le même antigène, de déclencher une réponse secondaire plus rapide et plus

Selon le psychologue britannique (psychologie sociale) John Charles Turner (1947- 2011), le groupe n’existe que si au moins deux individu se définissent eux même comme

Autrement dit si on transmet l'information un très grand nombre de fois, l'individu concerné aura 1 chance sur 2 d'avoir la bonne information I , et ce quelle que soit la probabilité

Lorsqu'un agent infectieux déclenche une réponse immunitaire adaptative, certains lymphocytes B et T se multiplient et se différencient en cellules à longue durée de vie :