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INDIVIDU ET CULTURE MODULE : I- L individu : Définitions et théorisations. - L individu : Définitions et paramètres :

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MODULE

: INDIVIDU ET CULTURE

I- L ’individu : Définitions et théorisations - L’individu : Définitions et paramètres :

A. L’individu comme une personne : représentations du sens commun B. L’individu comme entité psychique : approche psychologique

C. L’individu comme entité sociale : approche sociologique - L’individu, la sociabilité et le lien social :

➢ L’inné et l’acquis

➢ L’individu et le groupe

II- La culture : Définitions et théorisation

- La culture : Définitions et théorisations :

➢ Culture et cultures : construction scientifique d’un concept

➢ La culture : paramètres, traits et typologie - L’individu et la culture :

➢ La socialisation

➢ Les valeurs et les normes

➢ Les rôles et les statuts

➢ Les institutions de la socialisation

Référence

:

-

- Guy Rocher, Introduction à la sociologie générale, T1 ; L’action sociale, Points /Repères, Ed HMH, 1968.

- Dominique Bolliet et Jean-Pierre Shmitt, La socialisation, Bréal, 2002.

- Denys Cuche, La notion de culture dans les sciences sociales, Casbah Ed, Alger, 1998.

- Le grand dictionnaire de la psychologie Larousse,2000.

- André Akoun et Pierre Ansart, Dictionnaire de sociologie, Le Robert/ Seuil, Paris, 1999.

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I. L’individu : définition et théorisation

Dans le sens commun, l’individu est un être, une personne

Étymologiquement, d’après le Dictionnaire Historique de la Langue française, individu viendrait du latin individuum. « Qu’on ne peut pas couper », puis, en latin médiéval, correspondrait à ce qui est « indivisible », pour désigner un objet unique par opposition à genus, species, d’où genre, espèce.

C’est seulement à partir du 17ième siècle qu’individu renverrait à un membre de l’espèce humaine via le vocabulaire de la biologie au sens de « corps organisé vivant une existence propre, et qui ne saurait être divisé sans être détruit

La notion de l’individu est donc, une notion récente propre à l’époque moderne, le philosophe Descartes, considéré comme le père fondateur de la modernité est le premier philosophe qui prend comme point de départ « le sujet lui-même » :

« Si je puis douter de tout, il y a une chose dont je puis douter, c’est que j’existe entant que substance pensante » ; je pense donc je suis.

Descartes1 (1596-1650) décide de volontairement mettre en doute ses connaissances et opinions .la mise hors circuit du monde et de ces objets, lui révèle une vérité ; c’est lui, sujet qui doute or pour douter il faut penser : donc, si je doute je pense et si je pense je suis. « Cogito ergo sum »

➢ Le terme substance signifie « que l’homme est pensé comme une exception dans la nature

➢ Avant un homme se définit d’abord par son groupe d’appartenance, selon le philosophe Emmanuel Mounier (1905-1950) :

« L’homme antique est aspiré par la famille, soumis à un destin aveugle, sans nom, supérieur aux dieux même. L’esclavage ne choque pas les plus hauts esprits de ce temps, les philosophes n’estiment que la pensée impersonnelle et son ordre immobile

1 René Descartes : mathématicien, physicien et philosophe français

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qui règle la nature comme les idées, l’apparition du singulier est comme une tache dans la nature et dans la conscience »2

Il semble donc qu’initialement l’homme se définisse par le collectif que par l’individuel, société du passé inégalitaire, aristocratique, on se définit selon son groupe d’appartenance.

Exemple : la société romaine de la Rome antique ne considère pas les membres de leurs sociétés tous égaux. Tout de la vie de l’individu et son existence était déterminé selon sa position dans la société, citoyen ou esclave, patricien ou plébéien, homme ou femme.

2 Emmanuel Mounier, Le personnalisme : Les Presses universitaires de France, 7e édition, 1961. Première édition, 1949. Collection : Que sais-je ? no 395 page 11

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L’individualisme des lumières

Concevoir la société comme un ensemble d’individu, c’est affirmer la possibilité qu’ils jouissent des mêmes droits et donc accéder a n’importe quelle position sociale quel que soit leur naissance

➢ La notion d’individu avait un rôle libérateur dans l’histoire des sociétés occidentales.

➢ Chaque individu humain possède par nature des droits indéniables, la personne humaine n’est pas objet mais sujet (rejet de l’esclavage)

Ainsi, on considère l’époque des lumières comme celle de l’émergence de l’individualisme, caractéristique de la société occidentale « modernité occidentale ».

Les transformations idéologique et sociales survenues entre 1650 et1800 ont certainement contribue à détacher les hommes des groupes, des communautés et des traditions qui avaient jusqu’à lors défini leur identités grâce a des ancrages collectifs, qui se sont progressivement uses et érodés jusqu’à disparaitre.

Exemples de ces transformations :

➢ Les états –unis d’Amérique ont fondé leur liberté contre le Royaume –Uni sur le droit des communautés religieuses à s’exprimer librement.

➢ La France révolutionnaire a fondé sa liberté sur la suppression du pouvoir politique du catholicisme d’état.

➢ Les individualismes et les libéralismes américains et français n’ont pas les mêmes rapports à l’état. La question raciale dans les deux pays dépend d’histoire du colonialisme spécifiques. Cela dit des influences réciproques et des échanges entre les deux cultures témoignent des valeurs et une histoire commune

D’important travaux classiques continuent à nourrir les analyses actuelles soucieuse de comment « l’individu a émergé du fond des appartenances communautaires pour prendre progressivement une consistance sociologiques, politique, juridique et psychologique.

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Exemple de certains classiques ayant influencée la pensée moderne : le contrat social de Jean-Jacques Rousseau3 ou principes du droit politique (1762)

Rousseau y exprime son idéal républicain en quatre parties :

• Renonciation à nos droits naturels au profit de l’Etat, qui, par sa protection, conciliera l’égalité et la liberté

• Le peuple tout-puissant sauvegarde, par le truchement d’un législateur, le bien-être général contre les groupements d’intérêts

• La démocratie doit maintenir sa pureté par des assemblées législatives

• Création d’une religion d’Etat, ou religion civile.

➢ Le contrat social implique un abandon total et inconditionnel par chaque individu de ses propres droits naturels afin d’obtenir les droits associés à la citoyenneté.

➢ Il n’est pas nécessaire pour le pouvoir souverain de garantir la liberté civile et les droits juridiques de ses sujets, parce que ses intérêts sont identiques à ceux du peuple.

➢ Si quelqu’un refuse de se conformer à la volonté générale, le citoyen peut alors être forcé à se conformer par le corps politique.

3 Philosophe et écrivains ne 1712 Suisse mort 1778 France

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De l’individu a la personne

Définir l’homme comme une personne ;

➢ C’est un être rationnel et conscient de soi-même qui possède une identité qui lui est propre.

➢ Etre une personne ce n’est pas vivre isolé de ses semblables mais c’est essentiellement tisser un réseau de relation avec eux.

➢ Etre une personne c’est user de sa raison pour distinguer le vrai du faux, le bien du mal, et qui dispose d’une liberté qui lui permet de choisir.

➢ La morale, les droits, les devoirs régissent la vie des personnes (lois morales, libertés humaines).

➢ Reconnaitre la valeur de l’autre, le reconnaitre comme une « personne », c’est reconnaitre l’humanité qui est en lui (ce qu’on a en commun) ; ses caractéristiques, ses facultés, la conscience, la raison, la liberté, mais aussi sa vulnérabilité, ses particularités, ses différences, sa personnalité.

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B /

L’individu comme entité psychique : Approche psychologique :

Aborder le psychique humain nécessite pour mieux le cerner, sa définition :

➢ C’est une entité complexe repérable à chaque individu humain, et elle génère les conduites, les traits de caractères, des sentiments, types de relations.

➢ Cette entité évolue au fil de la vie individuelle selon des facteurs relationnels, éducatifs, sociaux….

En psychologie le concept de personnalité est une construction scientifique pour rendre compte et éclairé de la réalité psychique de l’individu.

Sigmund Freud4 (1856-1939) pensait que les évènements de notre enfance avaient une grande influence sur notre vie adulte, et façonnaient notre personnalité.

Selon lui la personnalité est structurée en trois parties : 1. Le ça

2. L’ego

3. Le surmoi ou psyché

Le ça : partie primitive et instinctive de l’esprit qui contient des pulsion sexuelles et agressive, plaisir, émotion et souvenirs cachés refoulés au plus profond.

Le surmoi : conscience morale, valeurs, sentiment de culpabilité, intériorisations des interdits parentaux

4 Fondateur de la psychanalyse, neurologue, né en Autriche

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L’ego ou le moi : partie réaliste qui sert de médiateur entre les désirs de ça et le surmoi, composante décisionnelle de la personnalité, respect des règles des normes pour décider du comportement ; c’est la partie défensive de la personnalité

La personnalité selon Freud schématiser par un iceberg

➢ L’américain Gordon Willard Allport5 (1897-1967) définit la personnalité comme étant « l’organisation dynamique des systèmes psychophysiques déterminant une façon de penser et d’agir ; cette organisation est unique chez chaque personne dans son processus d’adaptation à l’environnement »

➢ L’aspect dynamique de la personnalité, fait que chacun soit toujours en interaction avec son milieu environnant (il ne cesse qu’avec la mort).

5 Enseignant chercheur en psychologie né aux USA

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➢ En ce qui concerne la manière de penser et d’agir, elle montre que la personnalité a un aspect interne (la pensée) et un aspect externe (la conduite)

Hans Jürgen Eysenck 6(1916-1997) ; a proposé une théorie de la personnalité fondée sur des facteurs biologiques, selon lui les individus héritent d’un type de système nerveux qui affectent leur capacité à apprendre et à s’adapter a l’environnement.il s’est basé pour cela sur les résultats des réponses a ses questionnaires de personnalité.

➢ Eysenck n’excluait pas d’autre types d’influence environnementale ou situationnelles.

Son approche est un mélange de facteurs biologiques, psychologiques et sociaux ; entant que déterminant du comportement.

En 1947, il propose une première théorie descriptive de la personnalité, qui selon lui, comprend deux traits généraux :

➢ L’extraversion (extraversion-introversion) : sujet agité, colérique, impulsif,

➢ Le névrosisme : instabilité émotionnelle, certains sujets souffre plus que d’autre d’anxiété, d’hystérie, de dépression ou d’obsession face à différentes situations

Ces deux traits sont bipolaires et indépendants, chacun définit en fait une direction, sur laquelle les différents traits secondaires peuvent prendre une certaine valeur (très extraverti, peu extraverti, neutre, très introverti...).

Ces deux facteurs seraient les structures essentielles sur lesquelles repose l'ensemble de nos traits de personnalité, tels que le caractère anxieux (beaucoup d'introversion et une valeur élevée d'instabilité émotionnelle) ou le caractère enjoué (extraversion forte et stabilité neutre).

Dans les années 70, lors de ses travaux les plus récents, Eysenck rajoute un 3ème facteur, le psychotisme : des sujets froids, personnels (égoïstes) et hostiles ont une note haute à ce trait, associés à divers troubles mentaux dont la psychose.

6 Psychologue britannique d’origine allemande

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Les personnes chaleureuses ont une note basse.

Le modèle de la personnalité de Hans Jürgen Eysenck

Andras Angyal7 (1902-1960) voit dans la personnalité un système 8bien définit et organise en relation avec l’environnement

➢ Pour lui « la personne et le monde font partie de la biosphère mais se distinguent par un pôle sujet caractérise par l’autonomie de l’organisme vivant et un pôle objet.la notion d’organisation lui parait fondamentale pour l’analyse systémique de la personnalité. Toute organisation fonctionne selon une autorégulation9 qui lui est fondamentale. Ce qui caractérise la personnalité c’est d’une part d’être un système ouvert qui fonctionne à un niveau supérieur, celui

7 Psychiatre américain

8 Ensemble d’élément interagissant entre eux selon certains principes et règles

9Régulation d’un système par lui-même, sans intervention extérieur (autonomie), en psychologie : Processus par lequel les élèves(sujet) maitrisent leurs pensées, leurs comportements et leurs émotions pour réussir à vivre pleinement des expériences d’apprentissages

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du symbolisme10, d’autre part, d’être un système variable dans lequel la relation fonctionnelle est remplacée par la notion de valeur liée à la position »11.

Avec l’approche systémique Andras Angyal essaye d’intégrer des diverses explications de la personnalité et des divers systèmes qui constituent la personne, et va proposer des interprétations plurielles des conduites.

On voit se développer des théories d’inspiration systémique qui essaye de résoudre les difficultés de l’individu (toxicomanie, alcoolisme, dépression, conflits familiaux…)

« La vie ne se fait pas par interaction de l’individu concret avec un milieu concret qui n’est que tangentiel, mais par l’interaction des symboles qui représente l’individu et le milieu » 12

Les symboles religieux

10 Le symbole désigne une entité qui représente autre chose qu’elle-même en vertu d’une d’décision individuelle ou d’une convention, socioculturelle (ex : le glaive et la balance représentant la justice, la croix symbolisant le christianisme)

11 Simone Clapier-Valadon : les théories de la personnalité, presse universitaire de France Que sais-je 1986 Page 110

12 Ibid p110

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Le motif15 est appelé “Filet avec poissons”. L’explication donnée par l’informatrice du Rev. Devulder est la suivante : “les deux figures semblables dessinées à l’intérieur des losanges et formées de traits verticaux rouges et noirs représentent deux gros poissons pris dans le filet. ”Nous l’avons appris, les deux losanges représentent l’homme et la femme. Je signale que le terme filet exprime aussi l’hymen de la femme

. Motif 16 : le frêne, l’arbre de la fécondité des femmes sur lequel on noue des vœux avec des fils.

Motif 17 : le tremble, “arbre sensible à l’émotion”. Je sais qu’il est employé par les magiciennes pour visualiser les énergies des âmes qui s’assemblent.

Motif 27 : le scorpion, fréquemment employé en sorcellerie. On peut remarquer sans peine qu’il ressemble étrangement ailleurs au mille-pattes. Tous les deux reproduisent une série de M qui représentent, comme je l ́ai montré, des jambes humaines.

Motif 34 et 34 (bis) :la perdrix et le perdreau.13

13 Makilam. « Chapitre V. La femme-mère, terre nourricière du genre humain », Signes et rituels magiques des femmes kabyles. Sous la direction de Makilam. Karthala, 2011, pp.97-98.

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C/ L’individu comme entité sociale :

Approche sociologique

L’approche holiste considère que ce sont les structures qui expliquent les phénomènes sociaux, et en particulier les comportements individuels.

On considère que les fondements de cette théorie sont posés par : Emile Durkheim14 (1858-1917)

Selon Emile Durkheim;

➢ Les faits sociaux sont des faits collectifs extérieurs aux individus et contraignants. (Conception déterministe)

➢ Il ne nie pas l’autonomie individuelle mais il souligne que les individus sont des êtres sociaux et non des atomes isolés, sans passe ou environnement

➢ Les choix que les individus font, sont déterminés par les institutions (croyance et mode de conduite institues par la collectivité., la famille, l’école, religion ……

➢ Renforcer les liens sociaux à travers les institutions de socialisations

➢ L’individu est conditionné par sa culture et obéit à des logiques qui le dépasse, ensemble de règles, de devoirs, socialisation, intériorisation.

➢ Selon Emile Durkheim l’absence de règles (anomie) est due à l’absence de solidarité. Selon lui l’anomie désigne une forme de rupture ou d’affaiblissement du lien social, et porte atteinte à la cohésion sociale.

➢ Le suicide qui apparait d’ordre intime (psychologique) obéit au fond a des causes sociales (expliquer le fait social par le social) ex : suicide- famille- divorce.

14 Sociologue français

(14)

Pour Durkheim, les relations entre les différents organes de la société doivent être réglementes, il faut que chacun soit constamment averti du besoin qu’il a des autres afin que soit conservé un vif sentiment de mutuel dépendance.

Pour l’approche individualiste (individualisme méthodologique), le phénomène collectif est le résultat d’actions, de croyances ou d’attitudes individuelles.

Max weber 15(1864-1920) Selon Max weber :

➢ L’individu est un être rationnel qui fait des choix stratégiques, cela consiste à fixer un but et à se donner les moyens de la réussite

➢ L’individu ou l’acteur doit tenir compte des autre acteurs, l’action social doit avoir un sens pour les autres (comment l’action va être interprétée, et la réaction qu’elle va suscitée.

Cependant la sociologie parvient à dépasser cette opposition (holisme/individualisme) ni totalement déterministe, ni totalement individualiste

Philippe Corcuff (1960)

Selon Philippe Corcuff l’un et l’autre (holisme/individualisme) rendent compte que d’une partie de la réalité, si on veut appréhender la réalité sociale dans toute sa complexité il faut sortir de cette manière dichotomique16de voir le monde c’est a dire :

➢ S’empêcher de penser le lien entre l’individu et la société de façon unilatérale au contraire considérer que la relation qui les caractérise est de type circulaire

➢ Des liens inextricables et interactive

15 Economiste, sociologue, formé en droit, fondateur de la sociologie

16 Divisé en deux

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➢ On ne peut penser la société sans considérer qu’elle est constituée d’individus

➢ En retour on ne peut penser l’individu sans considérer qu’il fait partie d’une société

➢ L’individu est libre, mais en même temps il, est obligé de tenir compte des normes et règles en vigueur

Exemple : vivre en société implique suivre ses règles, ces dernières diffèrent d’une société a une autre : une femme qui fume en occident le fait en public, geste anodin et normal : dans notre société la femme fume loin des regards par peur d’être stigmatiser

Anthony Guiddens (1938) Selon ce sociologue britannique :

➢ Les structures conditionnent les actions individuelles qui elle-même produisent de nouvelles structures

➢ La société est à la fois la condition et le produit des actions individuelles

➢ Dans ces conditions les acteurs, les individus ont une capacité de réflexion : comprendre ce qu’ils font pendant qu’il le font :

Individu Société

(16)

Exemple : s’habiller d’une façon plutôt que d’une autre ; ce n’est pas automatique ; on regarde d’abord ce qui se fait autour de soi ; on s’informe des styles vestimentaires ; et ensuite on choisit en fonction de l’image que l’on veut donner de soi a un moment déterminé de notre vie (jean déchiré, style classique, traditionnel,

Cette image de soi évolue au fil des années, nous faisant preuve donc d’une certaine réflexivité.

➢ Selon Glidden il s’agit de choix sous influence et non de conditionnement.

Norbert Elias 17(1897-1990)

➢ Selon ce sociologue, « les universités, les castes et les classes sociales, les familles et groupement professionnels, les sociétés féodales et industrielles, tous ces ensembles sont constitués par des réseaux d’individu.

➢ Aves la complexité du monde social, il assimile la vie sociale a un jeu et les individus a des joueurs

Exemple : le match de football :

• Les joueurs sont en mouvement dans les deux camps : une dynamique

• Le jeu doit répondre au respect des règles imposées

• On ne peut suivre, si on se concentre sur le jeu d’une équipe sans suivre celui de l’autre

• On ne peut comprendre les actions et les sentiments des membres d’une équipe si on les observait indépendamment des actions et sentiment de l’autre équipe

• Les actions de chaque équipe s’imbriques constamment et les deux équipes opposée forme une configuration unique

Dans le jeu comme dans la société, les actions des uns conditionnent la réaction des autres, qui engendre d’autre réaction et ainsi de suite.

17 Ecrivain et sociologue allemand

(17)

L’individu, la sociabilité et le lien social

L’inné et l’acquis

Chez l’individu, l’innée est ce qui relève du biologique (hérédité, gène.) ; l’acquis est ce qui relève du culturel (socialisation, intériorisation …)

On constate que le social et le biologique ne fonctionne pas isolement, le débat, est de distinguer la part de l’hérédité et celle du milieu humain. ; dans l’évolution de l’individu et la société. Pour définir :

➢ L’inné fait référence a ce qui est présent dès la naissance

➢ L’acquis fait référence a un capital, connaissance, droit, ……acquis par apprentissage, par interaction, par exposition dans la société.

Les recherches et études scientifiques remplacent la notion (’inné et l’acquis) par la notion héritabilité

Que nous apprend l 'héritabilité18 ? :

➢ a) elle nous renseigne sur l'importance relative des causes de variations génétiques et non génétiques ;

➢ b) elle permet de mesurer avec précision les ressemblances qui existent entre des individus d'un degré de parenté donné ;

➢ c) elle permet d'estimer la valeur génétique relative de deux individus ;

➢ d) elle autorise enfin une prédiction des progrès réalisables par la sélection, d'où son importance en génétique animale et végétale. La notion d'héritabilité résulte essentiellement des travaux théoriques de l'Anglais Fisher (1918), de l'Américain Wright (1921) et du Français Malécot (1948).

Cette notion (’inné et l’acquis) est aussi remplacée par deux autres notions :

• Variabilité génétiques

• Variabilité environnementale

18 Ollivier L. L'héritabilité et sa mesure. In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, XII° Série.

Tome 7 fascicule 2, 1971. pp. 159

(18)

➢ Le codage des gènes de nos cellule (ADN) détermine nos différences caractéristiques particulièrement sur les attributs physiques, (la couleur des yeux, des cheveux, la peau, la taille…) ; cependant on ne sait pas encore si les attributs les plus abstraits (intelligence, personnalité, gout, sont également code dans notre ADN

C’est l’opposition traditionnel entre naturel et culturel pour comprendre le comportement humain et répondre à la complexité de la réalité sociale.

❖ Pour les déterminants biologiques du comportement :

➢ Les comportements individuels ou collectifs dépendent du patrimoine génétique de l’individu (répartition sexuelle des rôles, prédisposition de certaines populations pour l’activité sportive, la violence, l’échec scolaire…

➢ C. murray et R J Herrnstein19 (1930-1994) démontrent avec la courbe des cloches ou « courbe de gauss » 1994 une différence significative de 15 points entre le QI des blancs et des noirs. « Confrontés à la question de savoir si le Q.I. inférieur des Noirs est une question d'hérédité ou de milieu, ils se disent ((réellement agnostiques » en la matière. Pourtant, leur religion est faite, et la logique implicite de leur livre incontestable : le Q.I. n'est pas seulement partiellement héréditaire, il est largement héréditaire, et les auteurs sont convaincus que ((l’on finira peut-être par avoir la preuve sans équivoque que les gènes ont également leur rôle à jouer »20

➢ Le don les talent sont distribués au hasard d’une loterie génétique, a la société de faire fructifier ses talents sans que les origines ethniques ou sociales entrent en compte (élitisme)

19 Psychologue américain

20 f Jean-Paul Thomas, les Fondements de l'eugénisme, PUF

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Cette idéologie scientifique greffe sur le darwinisme reste inquiétante car les partisans de ce darwinisme social renforcent l’idée que la sélection naturelle est la clé du progrès, idée dangereuse qui a value de lourds conséquences a l’humanité (ex : le nazisme)

Ages mentales et QI21

« On appelle test mental une situation expérimentale standardisée servant de stimulus à un comportement. Ce comportement est évalué par une comparaison statistique avec celui d’autres individus placés dans la même situation, permettant ainsi de classer le sujet examiné, soit quantitativement, soit typologiquement »

P. Pichot22 (1954)

❖ Pour les déterminants sociaux :

➢ Les comportements humains dépendent des caractéristiques acquises au cours de la vie sociale.

21 Jumel Bernard, « 5. Le QI dans la définition du trouble déficitaire de l’intelligence [1] », dans : , Aide-mémoire.

WISC-V. sous la direction de Jumel Bernard. Paris, Dunod, « Aide-Mémoire », 2017, p. 54-67. URL : https://www.cairn.info/aide-memoire-wisc-v--9782100761821-page-54.htm

22Psychiatre français (1918-2020)

(20)

➢ Les anthropologues postulent que c’est la culture acquise par un individu qui influence son comportement.

L’individu et le groupe

Selon le psychologue britannique (psychologie sociale) John Charles Turner (1947- 2011), le groupe n’existe que si au moins deux individu se définissent eux même comme faisant partie du groupe, et la troisième personne reconnait cette existence.

Le groupe se reconnait par un ensemble de relations directes et privilégiées, ainsi que d’autre aspects existant intérieurement dans la notion de groupe :

➢ Le statut : la place de l’individu par rapport à l’échelle sociale

➢ Le rôle : désigne le modèle de conduite attribue à un individu en fonction de son statut (ex : rôle du manager dans entreprise)

➢ Les normes : elles représentent l’ensemble de règles élaborées par le groupe auxquelles les individus doivent se soumettre ; les normes sont caractérisées par la connaissance des valeurs du groupe et par le contrôle de l’environnement qui va permettre une meilleure décision afin d’éviter les transgressions.

➢ Les normes agissent entant que régulateur aux valeurs sociales du groupe.

Pour résumé, les groupes sociaux se distinguent des simples agrégats physiques ou de catégories statistique grâce a deux critères

1. L’existence d’une interaction directe ou indirecte 2. La conscience d’une appartenance commune

Le sociologue américain Robert Merton (1910-2003) définit le groupe social en axant sur deux critères :

➢ Les individus doivent être en interaction ou avoir des rapports sociaux qui obéissent a des règles préétablies (critère objectif)

➢ Ils doivent se définir eux même comme membres du groupe (critères subjectifs)

(21)

Ainsi, On peut distinguer le groupe social, d’autre groupement de personne qui n’en sont pas : exemple : un agrégat physique, est un regroupement de personne dans un même lieu pour regarder un spectacle, faire le marcher…

Merton exclu également que l’on puisse identifier le groupe social au simple agrégat statistique par laquelle chercheur. Regroupe des individus en fonction : âges ; sexe, profession… ; des caractéristiques communes ne suffisent pas à elle seul à fonder l’existence d’un groupe social

Groupes primaires et groupes secondaires

Le sociologue américain Charles Horton Cooley a proposé en 1909 une distinction entre groupes primaires et groupes secondaires :

▪ Groupes primaires :

✓ Groupes de petites taille

✓ Groupes de face a face ou dominent des rapports interpersonnels

✓ Rapports de coopérations et aides mutuels, l’identification des individus au groupe est forte

✓ Intérêt s personnel subordonné a l’intérêt collectif

✓ Groupe informels et spontané

Les principaux groupes primaires : la familles, groupe de camarade, groupe de voisinage, ces groupes sont qualifiés de primaires car c’est la première expérience sociale des individus ; ils ont un caractère universel, on les rencontre ans toute les sociétés , ils se modifient pas comme les groupes qui dérivent d’eux.

▪ Groupes secondaires

✓ Taille plus grande

✓ Relations superficielles reposant sur des bases utilitaires

✓ Groupe formel, règles codifiées

Parmi ces groupes : partis politiques, les syndicats, les associations

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