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Article pp.176-188 du Vol.23 n°3-4 (2011)

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Texte intégral

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ARTICLE /ARTICLE

Étude radiologique et macroscopique des lésions périapicales corrélées aux lésions dentaires dans une population médiévale du sud de la France (Vilarnau,

XIIe

XIVe

siècle)

Radiographic and macroscopic study of periapical lesions correlated with dental lesions in a mediaeval population of southern France (Vilarnau,XIIth–XIVth century)

S. Lucas · A. Sevin · O. Passarius · R. Esclassan · E. Crubezy · A.-M. Grimoud

Reçu le 14 juin 2009 ; accepté le 6 décembre 2010

© Société danthropologie de Paris et Springer-Verlag France 2011

RésuméL’étude des lésions périapicales apparaît comme un élément supplémentaire dans la compréhension du mode de vie des populations du passé. En effet, ces pathologies la plupart du temps intraosseuses restent invisibles à l’œil nu et passées sous silence par les observateurs. La radiologie nous apporte de nombreux renseignements sur l’évolution de ce type de pathologie. Notre étude effectuée sur un échan- tillon archéologique de la population médiévale de Vilarnau porte sur l’identification des lésions buccodentaires qui peu- vent être corrélées à l’apparition des lésions périapicales. Ce sont majoritairement les caries et l’usure qui sont retenues dans la littérature comme étant les principaux facteurs de risques. Nos résultats montrent également que les caries den- taires et l’usure sont des facteurs prépondérants à l’appari- tion des pathologies périapicales. De plus, la radiologie s’avère un moyen incontournable dans l’étude des patholo- gies dentaires par le fait qu’elle augmente la détection de toutes les pathologies.Pour citer cette revue : Bull. Mém.

Soc. Anthropol. Paris 23 (2011).

Mots clésCaries dentaires · Usure dentaire · Lésion périapicale · Radiographie

AbstractThe study of periapical lesions provides additional material to help understand the lifestyles of past populations.

These, mainly intraosseous lesions, are invisible to the naked eye and generally ignored by observers. Radiology can pro- vide a wealth of information on the development of this type of pathology. Our study, conducted with an archaeological sample of the mediaeval population of Vilarnau, is attemp- ting to identify oral lesions that can be correlated with the occurrence of periapical lesions. The main risk factors cited in the literature are dental caries and dental wear. Our results also show that dental caries and dental wear are predominant factors in the development of periapical disease. Radiology is also an essential tool for studies of dental disease, since it increases the likelihood of detecting pathologies of all types. To cite this journal: Bull. Mém. Soc. Anthropol.

Paris 23 (2011).

Keywords Dental caries · Dental wear · Periapical lesion · Radiography

Introduction

En anthropologie, la lésion périapicale (LPA) se définit comme une cavité intraosseuse située à l’apex radiculaire de l’organe dentaire [1]. D’un point de vue histologique, cette lésion se divise en deux groupes principaux qui dépen- dent de l’origine de l’épithélium qui recouvre la paroi de la cavité ; on différencie ainsi les kystes odontogéniques [2] et non odontogéniques [3]. Au cours de notre étude, nous nous intéresserons aux kystes odontogéniques ; ces lésions sié- geant au niveau du périapex ont pour origine l’infection de la pulpe dentaire exposée à la colonisation bactérienne par le

S. Lucas (*) · R. Esclassan · A.-M. Grimoud

Faculté de chirurgie dentaire, université de Toulouse-III, 03, chemin des Maraîchers,

F-31062 Toulouse cedex 09, France e-mail : simlucas@numericable.fr

A. Sevin · R. Esclassan · E. Crubezy · A.-M. Grimoud Service danthropologie moléculaire et imagerie de synthèse (AMIS), CNRS UMR 5288/université Toulouse-III, 37, allées Jules-Guesde, F-31000 Toulouse, France S. Lucas · R. Esclassan · A.-M. Grimoud

Service dodontologie de lHôtel-Dieu Saint-Jacques,

TSA 60035, 2, rue Viguerie, F-31059 Toulouse cedex 09, France O. Passarius

Pôle d’archéologie départemental, conseil général des Pyrénées-Orientales, F-66000 Perpignan, France

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processus carieux, un degré élevé d’usure ou un traumatisme (chocs, chutes, combats [4]). L’infection de la pulpe dentaire diffusera, par le foramen apical, vers les tissus péridentaires qu’elle envahit [5]. La réaction inflammatoire associée à ce processus s’accompagne de changements structuraux, qui se traduiront par une résorption osseuse au niveau de l’espace desmodontal et de l’os alvéolaire entourant l’apex [6].

Le premier signe radiologique de ces changements est l’augmentation de l’espace desmodontal, en regard de l’apex de la dent atteinte, ce qui correspond à la perte d’inté- grité de la lamina dura [1]. Les réactions de défense de l’hôte peuvent soit conduire à une cicatrisation ad integrum des tissus, soit ne pas parvenir à réduire l’infection qui évo- lue alors vers la chronicité sous forme de lésion kystique ; ce processus se traduisant par la formation d’une lésion radio- claire radiologiquement décelable dans la zone périapicale.

En l’absence de fistulisation, c’est-à-dire de formation pathologique d’un orifice ou d’un conduit qui fait commu- niquer un organe interne avec la surface d’un corps ou deux organes entre eux, seule la radiographie permet de déceler la présence d’un granulome ou d’un kyste par l’apparition d’une image radioclaire. La radiographie permet ainsi de poser le diagnostic de lésions périapicales non décelables macroscopiquement.

Dans le domaine de la paléopathologie, l’utilisation de la radiographie, pour mettre en évidence des lésions périapica- les et leur étiologie carieuse ou attritionelle, reste restreinte à quelques études [7–12], alors que le matériel ostéologique représente un potentiel intéressant pour ce type d’investiga- tion, en raison notamment de l’important niveau d’usure dentaire [13].

Dans ce contexte, nous nous sommes intéressés à l’étude radiographique des lésions apicales dentaires en recherchant leurs rapports avec les facteurs de risques identifiables macroscopiquement et les plus souvent décrits dans la litté- rature, à savoir l’usure et la carie dentaire [13–19].

Nos travaux réalisés sur la série ostéologique de Vilarnau ont consisté à radiographier, sous la forme de clichés rétroal- véolaires, 60 mandibules afin d’établir les relevés de lésions périapicales et à les rattacher au processus carieux ou à celui de l’usure dentaire, principales causes rattachées à ces lésions.

Matériel et méthode

La présente recherche a été effectuée sur le matériel archéo- logique de la collection médiévale de Vilarnau, village médiéval du sud-ouest de la France, situé près de Perpignan dans le département des Pyrénées-Orientales.

La campagne de fouille a été menée de 1997 à 2002 [20]

au niveau de l’ancien cimetière, près de l’ancienne église Saint-Christophe (IXesiècle) (Fig. 1).

Ce village, situé aux abords de la frontière franco- espagnole, bénéficiait d’un climat méditerranéen sec avec des épisodes pluvieux et vivait d’une agriculture dominée par le tryptique : céréales (blé, millet), vigne et culture de l’olivier.

La période féodale entre leXIeet leXIIesiècle marquée par une aggravation des conflits entre les seigneurs locaux et une augmentation des impôts et taxes explique que les habitants voulurent protéger leurs moissons en construisant des silos comme ceux découverts sur le site de Vilarnau (Fig. 2).

Après une forte période de croissance économique et démographique en dépit de conflits répétitifs entre le XIIIe

et leXIVesiècle, la peste noire de 1348 provoqua une dimi- nution de 30 % de la population qui conduisit les habitants à abandonner certains villages comme celui de Vilarnau.

La fouille du site a pu livrer 843 sujets dont 271 immatu- res et de nombreux ossements déconnectés ; répercussion de l’organisation terrestre de l’activité agricole qui avait recou- vert le site.

Pour cette population inhumée, la structure par âge et par sexe, établie à partir de données individuelles, a été compa- rée à un modèle théorique correspondant à un schéma de mortalité archaïque, c’est-à-dire à une population dont l’espérance de vie à la naissance se situe entre 20 et 30 ans dans la plupart des cas, avec une mortalité importante des sujets jeunes (un tiers des sujets de moins d’un an et un tiers des sujets entre 1 et 18 ans). Malgré une sous- représentation des enfants de moins de quatre ans (et plus particulièrement des enfants de moins d’un an) liée à des facteurs taphonomiques et une surreprésentation des adultes jeunes (20–30 ans), mais en accord avec une mortalité natu- relle ; cette analyse de la structure par âge et par sexe est en faveur d’une population dite naturelle.

Détermination de l’âge et du sexe

La détermination de l’âge et du sexe a été effectuée par Donat et Passarius, responsables des fouilles.

La détermination de l’âge au décès a été effectuée par l’analyse du degré de fusion de l’extrémité médiale de la clavicule ou de la crête iliaque selon les critères d’Owins- Webb et Suchey [21]. De plus, la distinction entre les adultes jeunes (20–30 ans) et les plus de 30 ans s’est faite sur le degré de synostose des sutures crâniennes ; les individus ont été répartis en deux classes d’âge, 20–30 ans et plus de 30 ans. Il existe néanmoins une grande difficulté à estimer l’âge au décès des adultes au-delà de 30 ans en regard de la faible variation des paramètres d’estimation [22,23]. Les enfants ont été répartis en classes d’âge en fonction de l’âge dentaire. La détermination du sexe a été réalisée à l’aide d’une méthode scopique appliquée à l’os coxal, selon Bruzek [24]. Cette méthode consiste en l’évaluation

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de la forme sexuelle de cinq caractères morphologiques appartenant aux segments sacro-iliaque et ischiopubien.

L’ensemble de ces cinq critères permet d’obtenir une diag- nose correcte dans 95 % des cas.

Échantillon étudié

Nous avons sélectionné 60 mandibules d’individus adultes de sexe et d’âge déterminés (35 hommes et 25 femmes), selon les niveaux 1 et 3 des critères de conservation décrits par Vodanovic et al. [17] définis ainsi :

niveau 1 : conservation du maxillaire et de la mandibule avec conservation de plus de 50 % de l’os alvéolaire ;

niveau 3 : conservation du maxillaire ou de la mandibule avec conservation de plus de 50 % de l’os alvéolaire.

L’état de conservation des maxillaires étant de moins bonne qualité, notre étude ne concerne que les mandibules, en accord avec les travaux de Hillson [25].

Au total, 788 dents ont été étudiées. Les relevés topo- graphiques ont permis de noter la présence ou l’absence des dents. Les dents absentes ont été classées en trois caté- gories : absences antemortem, postmortem et non-éruption sur l’arcade. L’ensemble des observations et des relevées a été effectué par deux des auteurs (SL, AMG) à deux reprises à deux semaines d’intervalle.

Étude radiographique de l’échantillon

Les 788 dents ont été radiographiées par groupes de deux ou trois, en fonction des secteurs concernés, en utilisant la tech- nique radiologique des plans parallèles de McCormack, qui Fig. 1 Plan général du cimetière de Vilarnau (extrait de [20]) /Map of Vilarnau cemetery (from [20])

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vise à réduire la déformation de l’objet (dent) par un posi- tionnement du capteur parallèlement à l’axe longitudinal de la dent, et un rayon incident strictement perpendiculaire au plan du capteur. Nous avons utilisé un générateur Philips® Oralix couplé au système de lecture numérique Digora® Imaging Plates (Digora Optime, Soredex). Les radiographies obtenues ont été analysées à l’aide du logiciel de visualisa- tion Mud&EM®Imagerie.

Au total, 415 clichés radiographiques ont été réalisés pour notre étude, soit une moyenne de six à sept clichés par mandibule (Fig. 3).

Détection des lésions carieuses

Les lésions carieuses ont été diagnostiquées radiographique- ment et également de visu avec l’emploi d’une sonde dentaire adéquate sous un éclairage adapté [26]. Chaque lésion a été classée en fonction de sa localisation et du degré d’évolution.

Localisation des lésions carieuses

Trois types de localisations ont été retenus : coronaire, radi- culaire et jonction amélocémentaire (collet de la dent). Nous avons précisé dans chaque cas la face de la dent concernée, soit :

pour la coronaire : occlusale, vestibulaire, linguale, mésiale ou distale ;

pour la radiculaire : vestibulaire, linguale, mésiale ou distale ;

pour le collet : vestibulaire, linguale, mésiale ou distale.

Degré d’atteinte des lésions carieuses

Le degré d’atteinte a été déterminé en fonction des critères définis par Aubry et al. [14] :

niveau 0 : pas de lésion carieuse ;

niveau 1 : début de déminéralisation de l’émail et de la dentine ;

Fig. 2 Cartographie de léglise Saint-Christophe représentant les limites des fouilles et lemplacement des silos (extraite de [20]) / Map of St-Christophe church with boundaries of excavation areas and silo locations (from [20])

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niveau 2 : déminéralisation de la dentine sans exposition pulpaire ;

niveau 3 : déminéralisation de la dentine avec exposition pulpaire ;

niveau 4 : reste radiculaire avec destruction de la partie coronaire de la dent avec exposition pulpaire.

Un diagnostic différentiel avec l’ensemble des sillons profonds et des décalcifications mineures de l’émail a été effectué pour ne pas introduire de biais dans nos résultats [8].

Détermination du degré d’usure

Nous avons utilisé la classification de Brabant [27] pour étu- dier l’usure, cette classification repose sur des critères quan- titatifs de 0 à 4 et qualitatifs pour les différents degrés et directions d’usure.

Niveau d’usure :

0 : absence d’usure ;

1 : usure de l’émail ;

2 : dentine partiellement exposée ;

3 : dentine totalement exposée ;

4 : usure exposant la pulpe.

Type d’usure :

1 : horizontale et plane ;

2 : horizontale et en cupule ;

3 : oblique et plane ;

4 : oblique et en cupule.

Détection des lésions périapicales

La présence d’une fistule en regard de l’apex d’une dent signe la présence d’une lésion périapicale [26] ; mais seule la radio- graphie permet la mise en évidence de l’ensemble des lésions susceptibles de siéger à l’apex des dents dont le premier signe est la perte de continuité de la lamina dura. La méthode

décrite par Orstavik et al. [6] a été utilisée pour détecter la présence de lésions périapicales, ainsi une lésion était notée présente pour un indice PAI (Peri Apical Index) supérieur à 2 et un apex sain pour un indice PAI inférieur ou égal à 2.

L’indice PAI est basé sur une étude de Brynolf [28] qui a com- paré les changements de la structure histologique des tissus osseux et l’image radiologique d’apex de dents sur du maté- riel humain issu d’autopsie. Cet index consiste en cinq caté- gories, représentant chacune une étape, un apex ne présentant pas de lésions et un apex présentant une lésion avancée. Cha- cun de ces cinq groupes est présenté par une ou deux radio- graphies. Ces radiographies sont utilisées comme référence.

Cette méthode a été reprise dans plusieurs publications épidémiologiques [29–31].

Les lésions périapicales ont été classées en trois caté- gories selon les critères de Dias et Tayles [1] :

les granulomes dont le diamètre est inférieur à 3 mm ;

les kystes dont le diamètre est supérieur à 3 mm sans fistule ;

les kystes dont le diamètre est supérieur à 3 mm avec une fistule (Fig. 4).

Analyses statistiques

L’analyse statistique a mis enœuvre des tests de corrélation simple : le test de Chi2(logiciel SPAD, Centre interuniversi- taire de calcul de Toulouse).

Résultats

Topographie dentaire

L’ensemble des relevés concernant la topographie dentaire et des lésions retrouvées sur notre échantillon ont été rassem- blés dans le Tableau 1.

Fig. 3 Exemple de visualisation radiographique dune mandibule classée selon le schéma établi par la FDI de la dent 48 (radiographie de gauche), jusquà la dent 38 (radiographie de droite). Le numéro des dents indique les dents présentes sur larcade /Example of a radiographic display of one mandible, classified in accordance with the FDI diagram from tooth number 48 (left-hand radiography) to tooth number 38 (right-hand radiography). The numbers refer to teeth present on the dental arch

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Les 60 mandibules étudiées présentaient un total de 788 dents sur les 960 attendues (82,1 %). Le pourcentage de dents absentes antemortem était de 4,4 %, celui des postmor- tem de 12,2 et 1,3 % des dents n’avaient pas fait leur érup- tion (Tableaux 2 et 3).

Les individus présentant le plus grand nombre de dents sont les adultes jeunes 20–30 ans et les femmes (respective- ment 88,5 et 87,0 %), les différences sont significatives d’une part entre les groupes d’âge (p< 0,01) et d’autre part entre les hommes et les femmes (p< 0,001) (Tableau 2).

En ce qui concerne les pertes antemortem, les individus les plus âgés et les hommes présentaient le plus fort pour- centage (Tableau 3), respectivement 5,1 et 5,5 %. Pour les dents perdues postmortem, les femmes (8,7 %) et les indivi- dus du groupe de plus de 30 ans (13,5 %) présentaient le plus fort pourcentage, la différence étant significative entre les groupes d’âge (p< 0,001) et non significative entre les hom- mes et les femmes (p> 0,05) (Tableau 3).

Sur les 788 dents étudiées, 36 présentaient des lésions périapicales, parmi celles-ci, 12 sont des granulomes, et 24 sont des kystes ; sur ces 24 lésions, 14 étaient sans fistule et 10 présentaient une perforation de la table osseuse au niveau apical, la radiographie permet ainsi d’augmenter de 360 % la détection des LPA.

La distribution en fonction du sexe et de l’âge (Tableau 4) montre que les lésions apicales atteignaient 40 % des man-

dibules chez les hommes vs 28 % chez les femmes et 41,7 % chez les 20–30 ans vs 33,3 % dans le groupe des plus de 30 ans. Le nombre de LPA en fonction du nombre de dents présentes était de 6,6 % chez les hommes vs 2,0 % chez les femmes et de 4,7 % dans le groupe des 20–30 ans vs 4,53 % dans celui des plus de 30 ans. Au total, les lésions périapi- cales intéressaient 21 mandibules sur les 60 étudiées.

En ce qui concerne l’origine des lésions périapicales (Tableau 5), les granulomes étaient dans 41,67 % des cas associés à des lésions carieuses, et dans 58,3 % au niveau 3 d’usure. Les dents présentant un kyste sans fistule étaient atteintes par des lésions carieuses de stade terminal 4 dans 64,3 % des cas, la quantité d’usure sur ces dents se situaient aux niveaux 3 et 4. Les dents avec kystes et fistules étaient dans 70 % des cas associées à des caries avec exposition pulpaire siégeant sur les faces proximales dans quatre cas sur cinq. Pour ces dents, l’usure relevée était dans 60 % des cas supérieure au niveau 2.

Rapport entre les différents indices dentaires et les différentes classes de lésions périapicales

Si nous considérons les différents morphotypes de dents (Fig. 5), les molaires présentaient dans 9,2 % des cas (27/294) une lésion périapicale, 45 % (12) étaient des lésions Fig. 4 Comparaison des différents types de lésions périapicales en fonction des lésions coronaires /Comparison of the different types of periapical lesions according to coronal lesions

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Tableau1Relevédesdentsprésentesetabsentes,deslésionscarieusesetpériapicales,duscoredusure/Teethpresentandabsent,cariousandperiapicallesionsanddental wearscore Scmadentairemandibulaire48474645444342413132333435363738Total Dentsprésentes45574549565445434244515555505443788 absentesAM133106000000002731357 absentesPM20554615171816953334115 Lésionspériapicalesdétectéesvisuellement003010010000140010 tectéesradiologiquement238210111100263536 NombrededentscariéessansLPA1522157001013336132120130 Nombrededentscariées1723209001013348182424155 CariestectéesvisuellementTotal1117169001012248151717120 Niveau171063112235481264 Niveau246321138533 Niveau31413110 Niveau4332513 CariestectéesradiologiquementTotal781370000122121215878 Niveau132315418 Niveau22434121159335 Niveau322421112 Niveau4332513 ScoredusureNiveau01020233755624202962 Niveau1161471726211919161921272141321281 Niveau216352623262919192119282426323411388 Niveau3369610000000485244 Niveau400200000000002004 Indéterminé00110100000024009

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kystiques avec fistule, 33 % (9) sans fistule et 22 % (6) des granulomes. Les molaires étaient les dents le plus souvent atteintes par ces lésions, les prémolaires et les incisives pré- sentant respectivement 2,32 % (5/215) et 2,3 % (4/174) de lésions périapicales. Pour les incisives, la radiographie a mis en évidence la présence de quatre granulomes, soit 100 % des LPA détectées. Les 105 canines de notre échantillon ne présentaient aucune lésion périapicale.

La Figure 6 montre le rapport entre la présence ou non de lésions carieuses et la survenue d’une lésion périapicale.

Onze dents ne présentaient aucune carie. Les lésions péria- picales étaient des granulomes dans 63,6 % des cas. Nous remarquons un gradient croissant allant du niveau 1 au niveau 4, en fonction du degré d’atteinte carieuse. Les dents atteintes par des caries n’exposant pas la cavité pul- paire (niveaux 1 et 2) étaient les dents les moins touchées

par les LPA. Seules les dents présentant une atteinte de la chambre pulpaire ou des canaux, consécutive aux phéno- mènes carieux (niveaux 3 et 4) montraient des fistules en regard de l’apex dentaire correspondant.

La Figure 7, dans ce cas, nous renseigne sur la localisa- tion des caries affectant les dents atteintes par des lésions périapicales. Les dents présentant un niveau 4 carieux ne sont pas comptabilisées car, dans ces cas, il était impossible de définir précisément la première localisation du processus carieux. Les caries siégeaient préférentiellement sur les faces proximales (57,1 % des cas).

La Figure 8 établit le rapport entre la présence de LPA et l’usure de la dent concernée. Nous avons constaté ainsi que 42,8 % des dents atteintes par une lésion inférieure à 3 mm présentaient une usure 2 ou 3, c’est-à-dire qui expose tout ou partie de la dentine.

Tableau 3 Absence dentaire en fonction du sexe et de lâge /Absent teeth according to sex and age

Âge Sexe

Nombre de mandibules

Dents perdues antemortem

Dents perdues postmortem

Dents absentes sur larcadea

P-values

2030 12 1,6 (3) 6,8 (13) 3,1 (6) < 0,001

> 30 48 5,1 (39) 13,5 (104) 0,9 (7)

Hommes 35 5,5 (31) 1,6 (82) 1,2 (7) > 0,05

Femmes 25 2,7 (11) 8,7 (35) 1,5 (6)

aPourcentage (nombre).

Tableau 4 Distribution des lésions périapicales en fonction du sexe et de lâge /Distribution of periapical lesions according to sex and age

Âge Sexe

Nombre de mandibules

Pourcentage de mandibules atteintes par des IPA

Nombre de dents présentes

Pourcentage de lésions apicales en fonction du nombre de dents présentes

2030 12 41,7 170 4,70

> 30 48 33,3 618 4,53

Hommes 35 40,0 440 6,59

Femmes 25 28,0 348 2,01

Tableau 2 Pourcentage de dents présentes et absentes en fonction du sexe et de lâge /Percentages of teeth present and absent according to sex and age

Âge Sexe

Nombre de mandibules Dents présentesa Dents absentesa P-values

2030 12 88,5 (170) 11,5 (22) < 0,01

> 30 48 80,5 (618) 19,5 (150)

Hommes 35 78,6 (440) 21,4 (120) < 0,001

Femmes 25 87,0 (348) 13,0 (52)

aPourcentage (nombre).

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Tableau5Relevésdesindicesdusureetdescariesenfonctiondesdifférenteslésionspériapicales/Indexofdentalwearandcariesaccordingtotypesofperiapicallesions Granulome12(33,33)a Kystesansfistule14(38,88)a Kysteavecfistule10(27,77)a CarieCarieCarie NiveauLocalisationNiveauLocalisationNiveauLocalisation OcclusaleMesialeDistaleOcclusaleMesialeDistaleOcclusaleMesialeDistale 07(58,33)01(7,14)03(30) 11(8,33)112(14,28)210 23(25)2121(7,14)120 31(8,33)131(7,14)135(50)122 4049(64,28)42(20) AttritionAttritionAttrition QuantiDirectionQuantitéDirectionQuantitéDirection 01(8,33)01(7,14)02(20) 12(16,66)16(50)10101012(20) 22(16,66)22(16,66)22(14,28)21(7,14)24(40)23(30) 37(58,33)33(25)31(7,14)32(14,28)31(10)32(20) 404041(7,14)4041(10)40 a Nombre(pourcentage).

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La Figure 9 met en évidence d’une part la présence de lésions périapicales dans 71,4 % des cas d’usure plane (orientations 1 et 3), et d’autre part l’absence d’usure d’orientation 4, c’est-à-dire oblique et en cupule.

Discussion

Notre étude porte sur un échantillon de la population médié- vale méditerranéenne française de Vilarnau. Nous avons sélectionné un échantillon qui permettait une bonne analyse radiographique et de ce fait éliminé un grand nombre de mandibules dont l’état de conservation n’était pas compa- tible avec les examens macroscopiques et radiographiques à réaliser. Les dents absentes antemortem n’ont pas été comptabilisées dans les effectifs des dents ayant pu présenter des lésions périapicales. En effet, Whittaker et al. [19] et Kerr et al. [32] ont estimé qu’il n’était en aucun cas possible de déterminer avec exactitude la cause exacte de la perte de la dent, que ce soit par lésions carieuses, en raison d’un processus d’usure important, par des parodontopathies, ou encore des traumatismes ; certaines dents ayant pu être extraites [33], cependant cette pratique était loin d’être cou- rante auXIIeXIVesiècle. Néanmoins, les travaux de Kieser et al. [34] et de Molnar et Molnar [16] ont montré que les caries et l’usure étaient les principaux facteurs de risques quant à l’apparition de lésions périapicales.

Dans notre échantillon, si les individus âgés de 20–30 ans étaient les plus atteints par les lésions périapicales, nous remarquons au contraire que ces individus présentaient le plus faible pourcentage de dents absentes. D’après ces résul- tats, il est possible d’émettre l’hypothèse que dans la classe d’âge supérieur à 30 ans une partie des dents absentes ante- mortem serait le fait de lésions périapicales qui provoque- raient la perte de la dent à un stade plus évolué.

Fig. 5 Pourcentage de dents atteintes par type de dent en fonction du type de lésion périapicale /Percentage of teeth affected by tooth type and type of periapical lesion

Fig. 6 Rapport entre les niveaux de caries dentaires et le nombre des différents types de lésions périapicales /Relationship between the severity of dental caries and the number of different types of periapical lesions

Fig. 7 Rapport entre la localisation des caries dentaires et le nombre des différents types de lésions périapicales /Relationship between the location of dental caries and the number of different types of periapical lesions

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L’usure associée aux habitudes alimentaires était une caractéristique des populations médiévales [35,36] et traduit une consommation abondante et régulière de végétaux durs et fibreux, ainsi qu’une alimentation cuite avec de nom- breuses particules abrasives. Ici, le millet, dont la culture apparaissait comme prépondérante, et les nombreux légumes

qui constituaient la base de l’alimentation nécessitaient une longue phase de trituration et des cycles de mastication adaptée [37]. Selon les travaux de Hoshino et al. [38], cette hyperfonction masticatrice provoquerait l’apparition de fêlu- res au niveau de l’émail et de la dentine pouvant ainsi être un facteur de risque pour l’apparition de lésions périapicales.

Néanmoins, les facteurs postmortem seraient également res- ponsables de fêlures superficielles. Nous n’avons pas pu donc prendre en compte ces lésions que l’on a retrouvées aussi sur des populations contemporaines [25].

Des études ont déjà été menées par notre équipe sur cette population concernant la fréquence carieuse et le taux d’usure [13,37]. L’échantillon étudié précédemment est dif- férent et porte sur des maxillaires appariés. Nos recherches, quant à elles, portent sur la pathologie périapicale en rapport avec les caries et l’usure et apportent un éclairage différent sur le mode de vie des habitants médiévaux de Vilarnau. De plus, l’utilisation de la radiographie permet l’amélioration du décompte de l’ensemble des lésions étudiées [8,39]. Ainsi, Chazel et al. [39] dans leur étude sur la population de Notre- Dame du Bourg dans le sud-est de la France ont montré que l’usure et la présence de caries pouvaient provoquer des lésions de types différents à l’apex radiculaire de la dent.

Cela corrobore le constat fait dans notre étude où le nombre de dents présentant une usure élevée de niveau 3 était majo- ritairement associé à la présence des granulomes, les dents atteintes par ce type de lésions périapicales étant moins sou- vent cariées. De même, nous relevons que les caries asso- ciées à la présence de lésions apicales de type kystique présentaient dans plus de 70 % des cas une atteinte de la chambre pulpaire.

En ce qui concerne la répartition des lésions en fonction du morphotype de dent et ainsi que le remarque Brabant [40], les molaires ont la « royauté pathologique » et plus particulièrement les premières molaires, qui font leur érup- tion à l’âge de six ans. Nos observations de cette population montrent que ce groupe de dents était le plus souvent atteint par les lésions périapicales, et présentait l’ensemble des lésions de type kystes.

Il est décrit dans la littérature un autre de type de lésions survenant au niveau du périapex et apparaissant radio- opaque à la radiographie [5,39] ; ce sont des lésions conden- santes. Ces lésions auraient pour origine une usure patholo- gique provoquant un processus inflammatoire aseptique.

Nous n’avons pas retrouvé ce type de lésions au sein de notre échantillon. D’après ces mêmes auteurs, la formation de ce type de lésions semblerait être liée à la vitesse de l’usure. Le type de nourriture pourrait donc jouer un rôle important dans la survenue de ces lésions.

Cependant, dans certains cas, la lecture des clichés radio- graphiques peut s’avérer complexe même pour un œil entraîné. En effet, certaines dents monoradiculées (incisives, canines et certaines prémolaires) peuvent être mobiles dans Fig. 8 Rapport entre le niveau dusure dentaire et le nombre des

différents types de lésions périapicales /Relationship between the level of dental wear and the number of different types of periapical lesions

Fig. 9 Rapport entre la direction de lusure dentaire et le nombre des différents types de lésions périapicales /Relationship between the direction of dental wear and the number of different types of periapical lesions

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leurs alvéoles et induire un biais de lecture au niveau d’un éventuel élargissement du desmodonte.

À partir de nos résultats, nous avons constaté que l’étude des lésions dentaires et péridentaires ne pouvait se limiter à l’observation macroscopique et devait être complétée par un bilan radiographique de type rétroalvéolaire ou panora- mique, les clichés rétroalvéolaires permettant une meilleure lecture due à la faible déformation de l’image en comparai- son à l’orthopantommogramme, mais d’une mise en place plus fastidieuse en ce qui concerne leur réalisation. Les nou- velles technologies de type cone-beam CT semblent aujour- d’hui apporter une fiabilité supplémentaire dans la lecture des résultats [41], les techniques nouvelles de reconstruction 3D (surfacique et volumique) permettant également une reconstitution ad integrum des os et autorisant des explora- tions multiples sans avoir recours à des manipulations répé- tées des pièces originelles.

Au final, l’utilisation de la radiographie a mis en évidence le rôle des caries et de l’usure dans l’apparition des lésions de la zone périapicale et a augmenté significativement leur détection.

En outre, cette étude radiologique s’inscrit dans la conti- nuité des travaux menés antérieurement par notre équipe dans le domaine de l’ADN ancien extrait de pulpes dentaires [42] et les paramètres optimums garants de sa protection [43].

En effet, la mise en évidence de lésions périapicales, asso- ciées à l’usure dentaire, témoigne de la présence de foyers infectieux pulpaires antemortem qui en dégradent l’ADN ; cette constatation revêt toute son importance alors qu’il est déjà bien établi que toute la difficulté d’analyser l’ADN ancien tient à la dégradation subie postmortem lors de la décomposition et en fonction du milieu de conservation [44,45].

De plus, la poursuite de cette analyse radiologique nous permettra ultérieurement de montrer que l’usure dentaire s’accompagne d’une réduction de volume de la chambre et des canaux pulpaires, autre facteur à considérer lorsqu’il est nécessaire de recueillir une quantité optimum d’ADN [46].

Au total, notre étude radiologique complète nos travaux en paléopathologie qui reposaient jusqu’alors et uniquement d’une part sur l’étude macroscopique des lésions carieuses et l’enregistrement de la qualité et de la quantité d’usure et d’autre part sur l’évaluation de l’origine carieuse des pertes dentaires antemortem [47].

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