A NNALES DE L ’I. H. P., SECTION A
L UIS B EL
J ESUS M ARTIN
Formes hamiltoniennes et systèmes conservatifs
Annales de l’I. H. P., section A, tome 22, n
o3 (1975), p. 173-199
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173
Formes hamiltoniennes et systèmes conservatifs
Luis BEL
Jesus MARTIN
Département de Mécanique, Université de Paris VI (1) et E. R. 2 C. N. R. S.
Becario del Grupo Interuniversitario de Fisica Teorica, Espana Ann. lnst. Henri Poincaré,
Vol. XXII, n° 3, 1975,
Section A :
Physique théorique.
ABSTRACT. - We define the Hamilton Form
(H. F.)
in thepast (resp.
future)
of a Predictive Poincaré InvariantSystem (P.
I.S.).
Under rathergeneral assumptions
we prove that the H. F. in thepast (resp. future),
whenthey exist, they
areunique.
We define a ConservativeSystem
as a P. I. S.for which the H. F.’s in the
past
and in the future exist and coincide. Conser- vativeSystems
are, webelieve,
the closestgeneralization
of Hamiltoniannon relativistic
systems. Using perturbation theory
we prove, at the firstorder,
the existence of H. F.’s in thepast
and in the future for short range P. I. S. And with aslight change
in thedefinition,
the existence ofnotunique,
H. F.’s for
long
range P. I. S. The paper ends with someapplications
ofthe
general Theory
of H. F.’s and ConservativeSystems, including
the cal-culation of the
Energy-Momentum
and the IntrinsicAngular
Momentumfor scalar and vector interactions.
I. - INTRODUCTION
En
Mécanique Classique
l’intérêt dessystèmes dynamiques
Hamiltoniensest évident. On sait en
effet,
pour de telssystèmes,
définir sansambiguïté
l’Énergie E, l’impulsion Pi,
le MomentCinétique Ji
etKi
=MRi,
M étant(1) Tours 65-66, 11, quai Saint-Bernard, 75-Paris-5e.
Annales de l’Institut Henri Poincaré - Section A - Vol. XXII, n° 3 - 1975. 13
174 L. BEL ET J. MARTIN
la masse totale et
Ri
le Centre de masses, en les identifiant aux fonctionsgénératrices
des transformationscanoniques
infinitésimalescorrespondant respectivement
auxdéplacements
dans letemps,
les translationsd’espace,
les
rotations,
et les transformations de Galilée pures. En outre ce n’est que pour lessystèmes
Hamiltoniens que l’on sait vraiment construire la Méca-nique Statistique
ou laMécanique Quantique.
La théorie des
Systèmes
Prédictifs Invariants par leGroupe
de Poincaré(S.
P.I.),
c’est-à-dire la théorie relativiste dessystèmes
isolés departicules ponctuelles
en interaction a étédéveloppée depuis quelques
années demanière tout à fait
satisfaisante,
mais la notion de S. P. I.Hamiltonien,
dont on attend
qu’elle
contienne l’information nécessaire pouraccomplir
en Relativité Restreinte ce
qui
futaccompli
en RelativitéGaliléenne,
s’estmontrée difficile à saisir.
La
première
tentative danslaquelle
leproblème
était correctementposé,
pour définir cette
notion,
est due à Currie Jordan et Sudarshan[10].
Lanotion
proposée généralisait
de lafaçon
laplus
naturellequi
soit la notionclassique
mais elle s’est soldée par un théorème de non-interaction. Autre- ment dit les seulssystèmes qui
étaient Hamiltoniens dans leur sens étaient lessystèmes
departicules
libres.Depuis
ce travail tous les efforts pour défi- nir la notion de S. P. I. Hamiltonien ontporté
sur le choixd’hypothèses,
nécessairement
plus
faibles que celles de[10],
soumises essentiellement àune double restriction :
1)
elles doivent êtrecompatibles
avec l’interaction et notamment avec les interactionsintéressantes,
comme parexemple
l’interaction
électromagnétique,
et2)
elles doivent être suffisamment res-trictives pour
permettre
de définir sansambiguïté
lesgrandeurs
intéres-santes. Il est, par
exemple,
aussi inconfortable de ne pas savoir définirl’Énergie
d’unsystème
que d’avoirplusieurs quantités qui répondent
à ladéfinition
proposée.
L’idée
principale
de ce travail est d’utilisersystématiquement
la pro-priété
deséparabilité
des S. P. I. considérés enimposant
à la formulation Hamiltonienneproposée
la condition de se réduire à la formulation Hamil- tonienne connue dessystèmes
departicules
libresquand
laséparation
spa- tiale desparticules
tend vers l’infini. Cette idée a étéproposée
pour la pre- mière fois par Hill et Kerner[17].
Elle est iciprécisée
etcomplétée.
Nousutilisons le formalisme manifestement
covariant,
formalismequi
adéjà
été utilisé pour l’étude de ce
problème
par Droz-Vincent[18] [19].
Lestravaux de Hirondel
[20]
etKennedy [21] recoupent partiellement
lenôtre,
soitconceptuellement
soit par le résultat de certains calculs. Le lecteur soucieux decompléter
labibliographie
consacrée à cesujet,
mais dans unesprit
trèséloigné
dunôtre,
pourraégalement
consulter les articles de Arens[22] [23]
et Kunzle[24].
Le second
paragraphe
de ce travail est consacré à une très brèveprésen-
tation de la théorie des S. P. I. dans le formalisme manifestement
covariant,
auquel
nous avonsapporté
unelégère
retouche sanslaquelle
ce formalismeFORMES HAMILTONIENNES ET SYSTÈMES CONSERVATIFS 175
ne serait pas
adapté
auxdéveloppements
ultérieurs. Lesprincipales hypo-
thèses et les éléments de la
technique
de calcul utilisée y sont introduits.Nous
précisons
au troisièmeparagraphe
la notion de S. P. I.séparables
et définissons l’indice de
séparabilité
dusystème qui
mesure la décroissance de l’interactionquand
la distancespatiale
desparticules
tend vers infini.Le
quatrième paragraphe
contient une brève introduction de la théorie desperturbations
sous une de ses formes : cellequi
consiste à faire desdéveloppements
suivant lespuissances
de la constante decouplage.
Lesrésultats
correspondant
aux interactions scalaire etvectorielle,
aupremier ordre,
y sontrappelés explicitement
pour leur intérêt. Ceparagraphe
contientaussi l’énoncé de la
généralisation
de la loi de Newton pour les S. P.I.,
loiqui
se révèle être aussiimportante
pour cessystèmes
que la loi de Newton de laMécanique Classique
l’est pour lessytèmes
invariants par leGroupe
de Galilée
Inhomogène.
La
partie
de ce travail proprement consacrée à la notion de S. P. I. Hamil- toniens commence aucinquième paragraphe.
Nous y définissons notamment la notion de Forme Hamiltonienne(F. H.)
dans lepassé (resp. futur)
d’unS. P. I. donné comme étant une forme
symplectique
définie surl’espace
des
phases
dusystème, possédant
les mêmessymétries
que celui-ci et coïnci- dant avec la formesymplectique
dessystèmes
departicules
libresquand
ladistance
spatiale
entre celles-ci tend vers infini et les vitessescorrespondent
à une situation
d’approche (resp. séparation).
Sous deshypothèses
assezgénérales,
nous démontrons formellement à tous les ordres de la théorie desperturbations
que si la F. H. dans lepassé (resp. futur) existe,
elle estunique.
D’où l’intérêt de cette notion. Nous définissons unSystème
Conser- vatif comme étant un S. P. I. pourlequel
les F. H. dans lepassé
et futurexistent et coïncident. Nous aurions pu
appeler
de telssystèmes
desSystèmes
Hamiltoniens car ce sont eux
qui généralisent
deplus près
lesSystèmes
Hamiltoniens de la
Mécanique Classique,
mais laterminologie
choisie noussemble
plus appropriée.
Au sixième
paragraphe
nous définissonsl’Énergie-Impulsion P~
et leMoment
Cinétique
Généralisé en les identifiant aux fonctionsgénéra-
trices de transformations
canoniques
infinitésimales associées à l’invariance de la F. H. dans lepassé
par les translationsd’espace-temps
et par leGroupe
de Lorentz. Ces fonctions ne sont définies en
général qu’à
des constantes additivesprès
mais la structure del’algèbre
de Lie duGroupe
de Poincarépermet
de les fixer sansambiguïté.
Cetteapproche
pour définirP~
etJ~
est tout à fait connue. La seule nouveauté consiste à les associer à la F. H.
dans le
passé.
Par constructionP~
etJ ÂJl
tendent vers lesexpressions
cor-respondantes
dessystèmes
departicules
libresquand
la distance entre lesparticules
tend vers l’infinipassé.
Il n’en est pas de mêmequand
cette dis-tance tend vers l’infini futur. Sauf pour les
Systèmes
Conservatifs cequi justifie
cetteterminologie.
Dans le cadre de la théorie des
perturbations
aupremier
ordre nousVol. XXII, n° 3 - 1975.
176 L. BEL ET J. MARTIN
démontrons au
septième paragraphe
que tout S. P. I. dont l’indice desépa-
rabilité est s > 2 admet une et une seule F. H. dans le
passé (resp. futur).
Si s = 2 il
n’y
a pas de F. H. dans lepassé (resp. futur)
au même sens queprécédemment.
Nous proposons dans ce cas,qui
contient entre autresl’interaction
électromagnétique,
une définitionlégèrement
moins restrictive de F. H. dans lepassé (resp. futur).
Cette notion se révélera utilemalgré
lefait
qu’on puisse
trouver unepluralité
de F. H.répondant
à la définition.Nous démontrons aussi que tout S. P. I. avec s >
2,
invariant par renver- sement dutemps
et satisfaisant à la loi de Newton est conservatif.Toujours
au
premier
ordre de la théorie desperturbations,
les mêmes calculsqui
servent à cette démonstration
prouvent qu’il
existe des coordonnées cano-niques
de la F. H.qui
tendent vers lespositions
et lesimpulsions
des par- ticules libresquand
la distancespatiale
tend vers l’infinipassé
ET futur.Le huitième
paragraphe
est consacré auxapplications
des résultatspré-
cédents aux interactions scalaire et vectorielle de courte ou
longue portée,
interactions
qui
sont conservatives aupremier
ordre. Tous les éléments per- mettant le calcul de la F.H.,
del’Énergie-Impulsion P"
et du MomentCinétique
GénéraliséJ~
y sontexplicitement
déterminés. Pour les inter- actions delongue portée
toutes les F. H. sontdéterminées,
et nous voyons que toutes ces F. H. conduisent aux mêmesexpressions
pourP"
etW~,
le MomentCinétique Intrinsèque.
L’Appendice
de cet articlepermet
de passer du formalisme manifestement covariant au formalisme avec invariancetemporelle
manifeste. Ceci estimportant
car ce n’est que dans le cadre de ce formalisme que des notionsimportantes,
et notamment celled’Hamiltonien,
y ont un sens. Utilisant les résultats duparagraphe
huit et endéveloppant
les Hamiltoniens correspon- dant à l’interaction scalaire de courteportée
et à l’interactionélectromagné- tique
enpuissances
decl,
c étant la vitesse de la lumière dans levide, jus- qu’à c-2
ycompris
nous retrouvonsrespectivement
l’Hamiltonien deBopp [15]
et Darwin[16].
Ceci établit le lien entre la théorie moderne dessystèmes
departicules
en interaction en Relativité Restreinte et ses ancêtres.II. -
SYSTÈMES PRÉDICTIFS
INVARIANTSPAR LE GROUPE DE
POINCARÉ
Considérons un
système
isolé de deuxparticules ponctuelles
sans struc-ture. En
Mécanique
Relativiste Prédictive(M.
R.P.)
l’évolution d’un telsystème
estrégie,
dans le formalisme manifestement covariant[7]-[~,
parun
Système
Prédictif Invariant par lacomposante
connexe duGroupe
de Poincaré(S.
P.1.) :
Section A
177
FORMES HAMILTONIENNES ET SYSTÈMES CONSERVATIFS
Le
système
différentiel(1)
est par définition un S. P. I. si les fonctions0:
satisfont aux conditions suivantes :
i)
pour touteconfiguration générique,
c’est-à-dire pour touteconfiguration
telle que les trois vecteurs x°‘x2, 03C003B2b
soient linéaire-ment
indépendants, 03C003B2b
étant orientés dans letemps
et dans le futur(xg
>0),
elles
peuvent
s’écrire sous la forme(2) :
et où ~,
bab
et ca sont des fonctions des six scalaires(3) :
ii ) vérifient les contraintes :
iii)
sont des solutions dusystème d’équations :
Si ma sont les masses des
particules considérées,
leurs mouvements pos- sibles sont les solutions dusystème
différentiel( 1 )
satisfaisant aux contraintesm;.
Pour obtenir ces solutions il suffitd’après (4) d’imposer
cescontraintes aux conditions initiales.
Remarque
1 . Le lecteurcomprendra plus
tardpourquoi
contrairementaux travaux
précédents [2] [6] [7] [8],
dont on pourra consulter un résumé dans[9],
nous avons introduit les scalairesxf
comme variablesindépen-
dantes. L’identification
de 03C02a
avecma,
c’est-à-dire la «géométrisation
» desmasses est
possible grâce
auxpropriétés (4)
et(5)
des S. P. I. Lesfonctions
utilisées
précédemment,
où onsupposait M~ = 2014 ububx
= 1 sont liées auxfonctions
par les formules :La base utilisée pour écrire les
expressions (2)
ainsi que lesystème
de scalaires(3)
est le choix leplus
naturel que l’onpuisse
faire et doit êtreconsidérée comme base de
référence,
mais ce choix n’est pastoujours
leplus
commode. Introduisons les deux scalaires :(2) Nous utiliserons toujours la convention a’ # a.
(3) Nous utilisons la signature + 2 de l’Espace-Temps de Minkowski M4.
Vol. XXII, n° 3 - 1975.
178 L. BEL ET J. MARTIN
et les trois vecteurs :
L’intérêt de ces
quantités
repose sur lespropriétés suivantes,
dont nous ferons un usage tacite constant :Compte
tenu des contraintes(4)
nous pouvons écrire lesfonctions 03B803B1a
sous la forme :
avec aa et
laa.
des fonctions des six scalaires(nt, k,
Zc,h2 -
Remarque
2. Lesconfigurations
pourlesquelles A2 -
0 ne sont pas desconfigurations génériques puisque
pour elles les deuxvecteurs n:
sontparallèles. Lorsqu’on
souhaite atteindre uneconfiguration
avecA2 =
0 parun passage à la limite ce passage doit se faire à
partir
desexpressions (2).
En effet pour
A2 =
0 les formules de transformation pour les deux bases considérées ainsi que pour les deuxsystèmes
de scalaires introduits ne sont pasrégulières.
Nous supposerons dorénavant que le S. P. I. considéré est invariant par le
Groupe
de Poincaréorthochrone,
ou autrement ditqu’il
est aussi inva-riant par la
symétrie
discrète d’inversiond’espace.
Ceci se traduit parca = 0 et par
conséquent
lesexpressions ( 11 )
deviennent :C’est une
hypothèse
desimplicité
de calcul. L’abandonner nechangerait
rien d’essentiel. Nous ne supposerons pas
toujours
l’invariance par inversiontemporelle. Quand
elle existe cette invariance se traduit par lespropriétés
de
parité
suivantes :Nous supposerons dorénavant aussi que les deux
particules qui composent
le
système
considéré sont de mêmetype,
ou autrement dit que le S. P. I. est aussi invariant par le groupe depermutations S2.
Ceci setraduit,
avec des notations faciles àcomprendre,
par les relations :Annales de l’Institut Henri Poincaré - Section A
179
FORMES HAMILTONIENNES ET SYSTÈMES CONSERVATIFS
III. -
SÉPARABILITÉ
Il est clair que l’interaction d’un
système
isolé de deuxparticules
doit êtreséparable.
C’est-à-direqu’elle
doit tendre vers zéroplus
ou moinsrapide-
ment
quand
la distancespatiale
lesséparant
tend vers infini. Plusprécisé-
ment nous dirons
qu’un
S. P. I. estséparable
si :aa et
laa.
étant les coefficients de0~
dans lesexpressions (II.12).
De la définition
(II. 8)
du vecteur h" il résulte que :Pour des valeurs
de zb
et k fixées nous avons donc nécessairement :Pour des valeurs de
h2
et k fixées nous pouvonsreprésenter
lacourbe x2 -
0sur un
plan
cartésien dont l’abscisseporte
zi et l’ordonnée Zl. Cette courbe est unehyperbole
centrée àl’origine
et dont lesasymptotes
sont les droites :La
pente
de ces deuxasymptotes
estpositive
etl’origine appartient
à larégion x2
>0 ;
parconséquent
nous aurons :Nous pouvons donc traduire les conditions
(1)
caractérisant les S. P. I.séparables
de la manière suivante :Étant
donné unefonction f
des scalaires(h2, k, xf, zb~
nous dironsqu’elle
tend vers zéro à l’infini
passé (resp. futur)
si elle satisfait les conditions ci-dessus pourlaa.
pour y = - 1(resp.
y = +1).
Nous écrirons en abré-geant
limf
= 0(resp. lim f
=0).
Utilisant cetteterminologie
nous~ X2 -+ 00 x2->oo f
dirons donc
qu’un
S. P. I. estséparable
si les fonctions x . aa etlaa.,
et doncles vecteurs
8â,
tendent vers zéro à l’infinipassé
et futur. Pour un vecteurou tenseur t
quelconque
invariant par le groupe dePoincaré, développable
donc comme combinaison linéaire des
produits
tensoriels de la base(ha, xf,
nous utiliserons des définitionsanalogues.
Parexemple
nousVol. XXII, n° 3 - 1975.
180 L. BEL ET J. MARTIN
dirons
qu’un
tenseur du second ordre tend vers zéro à l’infinipassé (resp.
futur)
si limx~f
=0, f
étant lescomposantes
de t dans cette base et r étantx2 -+ 00 p( f)
2,
1 ou zérodépendant
d’une manièreévidente,
de lacomposante
en ques- tion.Nous dirons que s est l’indice de
séparabilité
d’un S. P. I. si s est leplus grand
nombre pourlequel
et tendent vers zéro à l’infinipassé
et futur. Nous dironsqu’une
interaction est delongue portée si s
2et
qu’elle
est de courteportée
dans le cas contraire.IV. - S. P. I.
APPROCHÉS
La M. R. P. telle que nous l’avons résumée dans les
paragraphes précé-
dents n’est
qu’un
cadregénéral.
Il est clair que d’autres conditions doivent être introduites si l’on veut restreindre ce cadre à l’étude d’untype
d’inter- actionparticulier.
Ceci a étéaccompli [6] [8]
dans le cadre d’une théorie deperturbations
pour les interactions que dans lelangage
de la théorie deschamps
onappelle
interactions scalaire ou vectorielle delongue
ou courteportée.
Nousrappelons
ci-dessousquelques
résultatssimples.
Supposons
que lesfonctions 03B803B1a
et donc les coefficients aa etpuissent
être
représentés
par desdéveloppements
en séries depuissances
d’une cons-tante de
couplage
g de la forme :L’emploi
de cesdéveloppements
dans leséquations (II. 5) fournit,
enégalant
à zéro les coefficients des différentes
puissances
de g, unalgorithme
récurrentpour calculer les fonctions et
1/§1,
àpartir
de et de fonctions arbitraires~*
et ,qui
nedépendent
pas de Les fonctions et sont elles-mêmes de cetteforme,
de sorte que dans le cadre de cetteapproche
le S. P. I. le
plus général
est, aupremier ordre,
défini par deux fonctions :La théorie des
champs
permet danschaque
casparticulier, compte
tenu des conditions de causalité de Liénard-Wiechert dans le cas de l’interactionélectromagnétique
ou les conditionsanalogues
dans les autres cas, de déter- miner ces fonctions ainsi que celles d’ordresupérieur.
Pour l’interaction scalaire le résultat est le suivant :181
FORMES HAMIL TONJENNES ET SYSTÈMES CONSERVATIFS
OÙ nous avons
posé :
1et
désigné par /l-1
laportée
duchamp.
Pour l’interaction vectorielle le résultat est :J1 = 0
correspond
ici au cas de l’interactionélectromagnétique,
la constantede
couplage étant g
= et e2, leproduit
des deuxcharges.
On remarquera par
inspection
des formules(3)
et(5)
que les S. P. I.approchés correspondants
satisfont auxéquations (II. I3)
et que par consé-quent
sont invariants par inversion dutemps.
Ils sont évidemment invariants par inversiond’espace puisque ca
= 0. Et ils sont invariants parS2.
Nous dirons
qu’un
S. P. I.qui puisse
êtrereprésenté
par des séries dutype (1)
satisfait à la loi de Newton si les fonctions sonthomogènes
etde
degré
1 par rapport aux variables~â,
ethomogènes
et dedegré
0 parrapport
aux variables7r~,
pourvu que ces deux vecteurs demeurent orientésvers le futur. Cette loi se traduit sur les coefficients et
1/,))
par les pro-priétés
suivantes :Les S. P. I.
correspondant
à(3)
et(5)
satisfont à la loi de Newton.Remarque
1. Si on définit un S. P. I. par des fonctionsu03B3c; md)
oùles masses
apparaissent explicitement
comme desparamètres (voir première
remarque du
paragraphe II)
la loiprécédente
est uneconséquence
de :d’où le nom que nous lui avons donné. Une
généralisation
naïve de cette loiqui
consisterait àexiger
la formuleprécédente
pour les fonctions exactesconduirait à des résultats désastreux et serait
incompatible
avec les termesd’ordre
supérieur correspondant
aux interactions scalaire et vectorielle.Les indices de
séparabilité
des S. P. I.approchés
définis par(3)
et(5)
sont~ si > 0.
V. - FORMES HAMILTONIENNES.
SYSTÈMES
CONSERVATIFSSoit
(TM4)2, TM4
étant le fibrétangent
àM4, l’espace
desphases
d’unS. P. I. Le groupe de Poincaré
opère
sur(TM4)2
d’une manière naturelleVol. XXII, n° 3 - 1975.
182 L. BEL ET J. MARTIN
par extension du groupe dérivé. Les
générateurs
du sous-groupe des translations
d’espace-temps
et du sous-groupe de Lorentz sontrespectivement (4) :
où est le tenseur
métrique
deM4.
Les crochets de Lie de ceschamps
de vecteurs vérifient les relations de commutation de
l’algèbre
de Lie dugroupe de Poincaré :
Considérons sur
(TM4)2
les deuxchamps
de vecteurs :Dire que le
système
différentiel(II.1)
est un S. P. I. estéquivalent,
commeon
peut
le voirfacilement,
à dire que ces deuxchamps
de vecteurs satisfontaux conditions suivantes :
est
l’opérateur
dérivée de Lie. Et :Nous voyons
donc, compte
tenu deséquations (2), (4)
et(6) qu’à
tout S. P. I.correspond
une extension triviale par unealgèbre
de Lie abélienne de dimen- sion 2 del’algèbre
de Lie du groupe de Poincaré. Nousappellerons
le groupe de transformations de(TM4)2 engendré
par1 ÀJL
etHa
leGroupe
deSymé-
trie
Complet
du S. P. I. considéré.Soit Q une 2-forme
symplectique
de(TM4)2.
On sait que si E est unchamp
de vecteursqui
laisse invarianteQ,
(4) Nous appliquons également la convention de sommation aux indices a, b, c.
Annales de l’Institut Henri Poincaré - Section A
FORMES HAMILTONIENNES ET SYSTÈMES CONSERVATIFS 183
on
peut
associer à E une fonctionF(E),
définie à une constante additiveprès,
par la formule :
où
i(E)
estl’opérateur produit
intérieur. Si C est une fonctionquelconque
définie sur
(TM4)2
alors :où
[
,] désigne
ici le crochet de Poisson de deux fonctions au sens de la formesymplectique
Q. On sait aussi que si81
etE2
sont deuxchamps
devecteurs
qui
satisfont(7)
on a :autrement dit les deux fonctions dont on
prend
les différentielles diffèrentau
plus
par une constante.Considérons le S. P. I. de deux
particules qui n’interagissent
pas :0~
=0;
et soit la 2-forme
symplectique :
Cette 2-forme est invariante par le groupe de
symétrie complet
dusystème :
Elle est aussi invariante par
S2 puisqu’elle
nechange
pas enpermutant a
eta’.
Un choix
possible
des fonctions associées auxgénérateurs
du groupe desymétrie complet
par laformule (8),
que nousdésignerons
parP~B
etH~
est :
On obtiendrait les fonctions les
plus générales
enajoutant
aux fonctionsci-dessus des constantes arbitraires.
Compte
tenu du faitque xf
doit êtreinterprété
comme le carrénif
dela masse de la
particule a (voir
parag.II)
et que parconséquent 03C003B1a
=maup, u:
étant les vecteurs vitesse unitaire desparticules,
nous voyons que estl’Énergie-Impulsion
totale dusystème
etJ;°~
est le MomentCinétique
Généralisé. Par
conséquent
le MomentCinétique Intrinsèque
est :Vol. XXII, n° 3 - 1975.
184 L. BEL ET J. MARTIN
Les fonctions
(14)
et(15)
satisfont les relations de commutation(2), (4)
et
(6)
enremplaçant
les crochets de Lie par les crochets de Poisson. La for- mule(10) garantit
engénéral
ce résultat à certains éléments neutresprès.
Remarque
1. Pour que la formule(11)
définisse une formesymplec- tique
il fautqu’elle
soit de rang maximum et parconséquent,
enparticulier,
les
xf
doivent être considérés comme des variablesindépendantes.
Cetteremarque doit
permettre
au lecteur decomprendre
laRemarque
1 du para-graphe
II.L’intérêt d’exhiber une 2-forme
symplectique Q(O)
satisfaisant auxéqua-
tions
(12)
et(13)
est entre autresqu’elle permet
d’établir un lienprécis
entre
P~B J~B ~ - rn2
et lessymétries
du S. P. I. desparticules
libres.En fait aussi bien la
Mécanique Quantique
Relativiste que laMécanique Statistique
Relativiste dessystèmes
à Nparticules
semblent devoir reposersur la
possibilité
depouvoir généraliser
les considérationsprécédentes
àd’autres S. P. I.
Considérons un S. P. I.
général
et soit Q une formesymplectique
de(TM4)2.
Nous écrirons avec des notations évidentes :où
numériquement
a =a*, f3
=f3*. Supposons
que Q soit invariante par leGroupe
deSymétrie Complet :
Dans ces conditions
chaque
groupe de coefficients pour a et b fixés dans( 17)
définit un tenseur de
M4
invariant par leGroupe
de Poincaré. Nousappelle-
rons ces tenseurs les
composantes
tensorielles de Q.Nous dirons que Q est
compatible
avec le S. P. I. considéré si elle satisfaitaux
équations ( 18)
et( 19),
et si elle est invariante par le groupe de permu- tationsS2.
C’est-à-diresi,
pour aet {3 (ou
ex* etfixés,
on a :Nous dirons
qu’une
2-formesymplectique
Q est une forme Hamiltonienne(F. H.)
dans lepassé (resp. futur)
si elle estcompatible
avec le S. P. I. et si :ce
qui signifie
que toutes lescomposantes
tensorielles de S2 -{1(0)
tendentvers zéro à l’infini
passé (resp. futur)
au sens duparagraphe
III.Nous allons démontrer le résultat formel suivant : Si un S. P. I. est
repré-
Annales de l’Institut Henri Poincaré - Section A
185
FORMES HAMILTONIENNES ET SYSTÈMES CONSERVATIFS
sentable par des
développements
dutype (IV. .1 )
etQl,2
sont deux F. H. dansle
passé (resp. futur) représentables
par desdéveloppements
de la forme :avec :
alors
Szl - Sz2
à tous les ordres. Autrement dit sous leshypothèses faites,
la F. H. dans le
passé (resp. futur),
si elleexiste,
estunique.
Posons :L =
Q1 - Q2.
Parhypothèse
nous aurons = 0 et :Procédons par induction en
supposant
que =0, B/7 ~ ~ 2014
1.Compte
tenu des
équations (19)
nous aurons pourS~ :
Soit
après
calcul :où les tildes
indiquent qu’il s’agit
decomposantes
parrapport
à la base(ha, ng,
Lepremier
grouped’équations
nous dit que nedépendent
pas de z~. Or
d’après (24)
cescomposantes
doivent être nulles pour z~ == 2014 00(resp.
Zc = +ao);
donc elles doivent être nullespartout.
Utilisant ce résul-tat et le second groupe
d’équations
un raisonnementidentique
prouve que1~~
= 0. Le troisième grouped’équations
prouve finalement que~l’$§1
= 0.Le résultat énoncé est donc démontré.
Considérons un S. P. I. tel que la F. H. dans le
passé Qp
et la F. H. dansle futur
03A9f
soientuniques.
Nous dirons que cesystème
est unSystème
Conservatif si :
Soit
p~~
unsystème
de coordonnéescanoniques
d’une 2-forme sym-plectique
Qcompatible
avec le S. P.I. ;
c’est-à-dire unsystème
de coordon- nées tel que l’on ait :Vol. XXII, n° 3 - 1975.
186 L. BEL ET J. MARTIN
Nous dirons que
p~~
est unsystème
de coordonnéesadaptées
si ces fonc-tions satisfont aux
équations
suivantes :ce
qui
estéquivalent
à direque qâ - xâ
etpb
sont des vecteurs invariantspar le groupe de
Poincaré,
et :Nous dirons
qu’un système
de coordonnéesadaptées
deQp (resp. Qf)
est
régulier
à l’infinipassé (resp. futur)
si :Enfin,
nous dirons que(~, 7~) est
unsystème
de coordonnées de Hamilton- Jacobi dans lepassé (resp. futur)
s’il est unsystème
de coordonnéesadaptées
de
Qv( f) régulier
à l’infinipassé (resp. futur)
etOn
peut
voirfacilement que,
étant donné un S. P.I.,
s’il existe des fonc- tionsindépendantes p~)
satisfaisant auxéquations (29), (30), (31), (32
pour00 p) (resp. (32
pour00 f))
et(33)
la 2-formeest une F. H. dans le
passé (resp. futur)
du S. P. I. considéré. Les fonc- tionsHa
étant pour cesystème
de coordonnéeségales,
à une constanteadditive
près,
à :VI. -
ÉNERGIE-IMPULSION
ET MOMENT
CINÉTIQUE GÉNÉRALISÉ
Soit D une forme
symplectique compatible
avec un S. P. I.donné,
etsoient
P03B1
etJ Â}l
les fonctions associées auxgénérateurs P03B1
etl;’JL
par la for-mule
(V. 8).
Ces fonctions ne sont définiesqu’à
des constantes additivesprès,
maiss’agissant
du groupe de Poincaré il est bien connu que l’onpeut
choisirces constantes de manière
univoque
de sorte que les crochets de PoissonAnnales de l’Institut Henri Poincaré - Section A
187
FORMES HAMILTONIENNES ET SYSTÈMES CONSERVATIFS
de ces fonctions entre elles soient
identiques
aux relations de commuta-tion
(V. 2) (5) :
On
dispose
donc d’un critère pour définir sansambiguïté
les fonctionsP~
et
J Il’’’ qui
nedépendent
dans ce sens que du S. P. I. et de la 2-forme Q consi- dérés. Dorénavant enparlant
de ces fonctions nous nous référerons auxfonctions ainsi
précisées.
On
peut
prouver aussi que :En effet les formules
(V. 9)
et(V.10) garantissent
que :Les
Cau
et étant des constantes. Mais ces constantes sont nécessaire- ment nulles. Démontrons parexemple
queCaJL
= 0. De l’identité de Jacobi :de
(3)
et du troisième grouped’équations (1)
il vient :soit:
qui
par contraction des indices À et v donne bienCatI
= 0.De
(V. 6), (V. 9)
et(V. 10)
il vient :où
Caa. = - Ca’a
est une constante. Mais ici encore un raisonnementsimple
basé sur
(11.14)
et(V . 20)
prouve que cette constante est nécessairement nulle :Soit
Qp
la F. H. dans lepassé
d’un S. P. I.L’Énergie-Impulsion
et leMoment
Cinétique
Généralisé seront par définition les fonctionsPpa
etJ ;
associées à
Pa
et parQp.
Ces fonctions coïncident à l’infinipassé,
c’est-à-dire pour des
configurations correspondant
à desparticules qui
n’ont pasencore
interagi,
avec etJ~B Ceci joint
au faitqu’il s’agit
d’une défini-tion
proche
de cellequi
permet de définir ces dernièresquantités justifie
notre
interprétation.
~
(5) Voir par exemple la démonstration de [10].
Vol. XXII, nO 3 - 1975.
188 L. BEL ET J. MARTIN
f Si le S. P. I. est tel que
Qp = Qf
= Q alorsP~a
= =P~
etJpÀJL
=JfÀ1l
=
J~~,
et cesquantités
coïncident avec et à l’infinipassé
ET futur.C’est pour cette raison que nous avons
appelé
cessystèmes
desSystèmes
Conservatifs.
De
(V.9), (1)
et(2)
il vient :et : o
Les
équations (9)
et(10) jointes
aux conditionsasymptotiques :
permettent également
de caractériserl’Énergie-Impulsion
et le MomentCinétique
Généralisé dusystème.
Le Moment
Cinétique Intrinsèque
dusystème
est lepseudo-vecteur
est caractérisé par les
équations :
jointes
à la conditionasymptotique :
Les fonctions
Pa
etJ ÀJl
sontrespectivement d’après (9)
et(10)
un vecteuret un tenseur invariants par le groupe de Lorentz. Seulement
Pa
etwP
sontégalement
invariants par le sous-groupe des translationsd’espace-temps.
P«
etJ Àll
sont invariantsquand
onpermute a
eta’,
et pour toutsystème
de coordonnéesadaptées
deQp
ilsprennent
la forme :De
(V . 9), (2)
et(8)
il vient :Ces
équations, qui impliquent
enparticulier
queHa
sont des scalaires inva-Annales de l’Institut Henri Poincaré - Section A
189
FORMES HAMILTONIENNES ET SYSTÈMES CONSERVA TIFS
riants par le groupe de
Poincaré, jointes
à la conditionasymptotique :
caractérisent
complètement
lesHa.
Iln’y
aplus
de constante additive arbi- trairepuisqu’elle
est fixée par(17).
On
peut
prouver sous deshypothèses analogues
à cellesqui
assurent l’uni-cité de la F. H. D que nécessairement on a :
à tous les
ordres. (~
étant des coordonnées de Hamilton-Jacobi nous aurons doncd’après (V. 34) :
VII. -
THÉORIE
DES PERTURBATIONS AU PREMIER ORDREJusqu’à présent
nous nous sommes bornés à donnerquelques
définitionset si
parfois
nous avons été en mesure d’énoncer des théorèmes d’unicité de certains desobjets
introduits nous avonspassé
sous silence lesproblèmes
d’existence. Ce sont ces
problèmes
que nous abordons ici dans le cadre de la théorie desperturbations
aupremier
ordre dont nous avonsdéjà
résuméles
principes.
,Considérons un S. P. I. défini au
premier
ordre par des fonctions9â.
étant des fonctions de
(h2, k,
7rb;za) (voir paragraphe IV).
Supposons
que le S. P. I. considéré soit de courteportée (indice
desépa-
rabilité s >
2).
Nous nous proposons de démontrer par constructionexpli-
cite que sous cette
hypothèse
il existe des fonctionsuniques :
telles que :
et telles que les
équations (V . 29), (V . 30), (V . 31)
et(V . 33)
soient satisfaitesau
premier
ordre(toutes
lespuissances
de la constante decouplage g
étantnégligées).
Nous aurons ainsidémontré,
au mêmeordre,
que la 2-formeVol. XXII, n° 3 - 1975. 14
190 L. BEL ET J. MARTIN
est une F. H. dans le
passé (resp. futur)
du S. P. I. Autrement dit nous auronsdémontré l’existence de cette F. H. que nous savions
déjà unique
et en mêmetemps
l’existence et unicité des coordonnées de Hamilton-Jacobi dans lepassé (resp. futur).
Posons :
tous les coefficients étant des fonctions de
(h2, k,
na,zb)
de sorte que leséquations (V . 29)
et(V . 30)
seront satisfaites. De(VI. 19)
il vient :Compte
tenu de cettesimplification
la substitution depu
dans(V . 33 .1)
donne :
Les solutions de ces
équations qui
satisfont les conditions(3 .1 )
dans lepassé (y
= -1)
ou dans le futur(y
= +1 )
sont :où nous avons
posé :
i:
étant les vecteurs ainsiobtenus,
la substitution de(2.2)
dans(V.33.2)
donne :
Et par
conséquent
les solutions de ceséquations qui permettent
de satis- faire(3.2)
sont :191
FORMES HAMILTONIENNES ET SYSTÈMES CONSERVATIFS
Il est clair que les fonctions
p~~
ainsi obtenues satisfontégalement
leséquations (V . 31).
Ceci termine la démonstration du résultat énoncé.Remarque
1. - Lesexpressions (8) permettent
de satisfaire les condi- tions(3 .1)
même si l’indice deséparabilité
du S. P. I. est s = 2. Ce sont les conditions(3.2) qui obligent
à supposer s > 2. Si on veutgénéraliser
lanotion de F. H. dans le
passé (resp. futur)
dans le cas s =2,
cas intéressantpuisqu’il
contient enparticulier
l’interactionélectromagnétique,
onpeut remplacer
ces dernières conditions par :et définir
Op(f)
par lesexpressions (V. 28) correspondantes.
Ceci ne déter-mine pas toutefois de manière
univoque
lesfonctions
et parconséquent
il
n’y
a pas nonplus
d’unicité de Mais toutes les 2-formespossibles
conduisent au même résultat pour
Pa
etW~.
Nous verrons ceci avecplus
de détails auparagraphe
VIII lors de l’étude de deux casparticu-
liers.
Supposons
maintenant que le S. P. I. de courteportée
considéré satisfasse à la loi de Newton(voir
parag.IV).
Despropriétés d’homogénéité (IV. 6)
ondéduit facilement que les fonctions
(10) Ra
sonthomogènes
dedegré
zéro parrapport
aux variables~â
et7r~.
Il en résultequ’elles peuvent
s’écrire sous la forme :Supposons
en outre que le S. P. I. est invariant par renversement dutemps.
Dans ce cas de
(II. 13)
il vient enparticulier :
T étant une fonction de
(h2, k, z~)
considérons la transformation de coordonnées de(TM4)2 :
les variables
(~, p~) étant,
parexemple,
les coordonnées de Hamilton- Jacobi(2)
dans lepassé.
Cette transformation laisse invariante la 2-formeQp (4)
à des termes de l’ordrede g2 près :
et
pbl »
étant définies par :Autrement dit
(16)
est aupremier
ordre une transformationcanonique.
Vol. XXII, n° 3 - 1975.
192 L. BEL ET J. MARTIN
Posons :
on obtient :
et :
Introduisons la fonction :
v ~ w
et utilisons
(9)
et(12)
avec y = - 1. On obtient ainsi:où nous avons
posé :
et :