R OCHE
Solution du problème d’analise transcendante énoncé à la page 128 du présent volume, suivie de la démonstration d’un théorème nouveau
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 14 (1823-1824), p. 294-302
<http://www.numdam.org/item?id=AMPA_1823-1824__14__294_0>
© Annales de Mathématiques pures et appliquées, 1823-1824, tous droits réservés.
L’accès aux archives de la revue « Annales de Mathématiques pures et appliquées » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/conditions). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale.
Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright.
Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques
http://www.numdam.org/
294
Solution du problème d’analise transcendante énoncé
à
la page 128 du présent volume , suivie de la démonstration d’un théorème
nouveau ;Par M. ROCHE, capitale d’artillerie de
lamarine , ancien
élève
del’école polytechnique-
PROBLÈME. Quelle
est laforme
laplus générale
deséquations différentielles qui
admettent uneintégrale
de laforme
dans
laquelle 03B1 et 03B2 représentent
desfonctions
déterminéesquel-
conques de la constante arbitraire c ?
Solution. En Supposant tour à tour
l’équation intégrale résolue
par
rapport
ày-03B2
et x-a, on obtiendra des valeurs de cette formeoù 03A6 et 03A8 seront des fonctions déterminées de x201303B1 et
y201303B2 , respectivement.
En différentiant ces deuxéquations ,
etreprésen-
tant , a
l’ordinaire ,
par p le coefficient différentiel de y et par 03A6’ et -r’ les dérivéesrespectives
de 03A6 et 03A8, on trouveraRÉSOLUES. 295
équations qui, résolues ,
lapremière
par rapport à x201303B1 et l’autre parrapport à y201303B2 ,
donnerontoù ~
et 03C8
serontégalement
des fonctionsdéterminées de p ;
etpar suite
Mais a
et j3
étant des fonctions déterminées de c sont aussi fonc- tions l’une del’autre, c’est-à-dire , qu’il
doit exister entre ellesune relation déterminée. En
supposant
donc cette relationexprimée
par
l’équation
et
substituant
onobtiendra,
pourl’équation
différentielle demandéeMais il est essentiel de remarquer que les fonctions cp
et 03C8
nesauraient être
indépendantes ;
et rien n’estplus
facile que d’as-signer
la relationqui
doit exister entre elles.Si ,
eneffet ,
ondifférentie les valeurs de x-oc et
y201303B2
trouvées ci -dessus ,
onaura
~’
et03C8’
étant les dérivéesrespectives de ~ et 03C8 ;
or, ces deuxéqnations ,
divisées l’une parl’autre ,
donnentrelation
qu’on peut
encore mettre sous cette formeou , en
intégrant
parparties ,
Soit ,
parexemple, l’équation
dans
laquelle
on supposec
étant
la constante arbitraire. En différentiant cetteéquation,
ilviendra
En
mettant
dans laproposée
et sa différentielle pour ocet 03B2
leursvaleurs
en c et éliminant ensuite c entre les deuxéquations ré-
.
sultantes ,
on aura , toutes réductionsfaites,
équation qui peut
être mise sous cette forme(*) Ce résultat avait
déjà
été obtenu par M. Woisard , dans un mémoire qu’à raison de l’abondance des matières nous avons été contraintd’abréger
en le
publiant.
J. D. G.
RÉSOLUES.
297et
qui
rentre ainsi dans la formule(I).
Deplus,
on a icid’où
ce
qui
vérifie la relation(II).
Au moyen de ce
qui précède,
onpeut
aisémentdémontrer
le théorème suivant :THÉORÈME.
Touteéquation différentielle de la forme
qui
admet une solutionparticuliére , a ,
par lâmême ,
uneintégrale de la forme
dans
laquelle
03B1et 03B2
sont desfonctions
d’une même constantearbitraire.
Et
réciproquement toute équation différentielle
de lapremière forme
dontl’intégrale
est dela, seconde,
admet parlà même
une solution
particulière.
,Démonstration. En
effet
, I.° on saitque
pour obtenir la solutionparticulière
d’uneéquatilon
telle que298
il
faut , après l’avoir différentiée, égaler séparément à
zéro etle multiplicateur
dedp
etla partie qui
en estindépendante. Or ,
si l’on
désigne respectivement
par P etQ
les dérivées du pre- mier membrede, cette équation , prises par rapport
aux deux binomesx2013~(p) , y201303C8(p) ,
considérés comme deuxvariables,
sa différentielle sera
afin donc que cette
équation
admette une solutionparticulière.
il faudra
qu’on
aitséparément
équations
entrelesquelles éliminant
lerapport
de Pà Q ,
onobtiendra
qui
estprécisément
la relation(II) ,
nécessaire pour quel’équation
admette une
intégrale de
laforme
ce
qui
démontredéjà
lapremière partie de
laproposition.
2.°
Réciproquement ,
soit :299
l’intégrale
d’uneéquation différentielle,
danslaquelle
on suppose que 03B1et 03B2
sont des fonctions d’une même coiistaiitc, c ; pouravoir
la solution
particulière
de sonéquation différentielle,
ilfaudra ,
comme l’on
sait,
éliminer la constante c entre cetteéquation
et sa dérivéepar rapport à cette
lettre ; mais,
enreprésentant
parPI
etQI
les dérivéesde son
premier membre prises
par rapport à x201303B1 ,y201303B2 ,
considérés comme deux
variables
la dérivée dont ils’agit
seraSi ,
aucontraire ,
ondifférelltie
laproposée
parrapport à x et y
on aura
d’où il suit que la différentielle de sa solution
particulière
serale résultat de l’élimination de c entre ces deux dernières.
Or ,
ona vu par le
problème précédent
que cette différentielle étaitavec la condition
or, en différentiant de nouveau
l’équation
différentielleobtenue,
on
parvient ,
comme nous l’avonsdéjà
vu, à un résultat de laforme
or , si l’on
substitue ,
dans cette dernièreéquation ,
pour03C8’(p)
savaleur
p~’(p) ,
et pourdy
sa valeurpdr,
on obtiendraéquation qui peut
êtresatisfaite
enposant
ce
qui
revient à dire que la différentielleen y
considérant p
comme uneconstante
estégale
àzéro,
cequi
est
précisément
lecaractère
des solutionsparticulières;
maisl’équation
est aussi
satisfaite
enposant
ce
qui donne,
enintégrant ,
équations
danslesquelles 03B1 , 03B2
sont les constantesarbitraires ,
etqui donnent,
parl’élimination
de p ,Corollaire. Il résulte
de là uri moyen facile de
ramener l’inté-gration d’une équation différentielle
danslaquelle
x ou y estdonnée
en
fonction
dep , lorsqu’elle ne
êtrerésolue
parrapport
àcette
RÉSOLUES.
301cette
lettre ,
àl’intégration
d’une fonction d’une seulevariable , jointe à
l’élimination.Soit,
eneffet, l’équation proposée
dy dx
sera une fonction de x201303B1 etconséquemment
de p ;de
sorteque
l’intégration
de cetteéquation
donnera un résultat de la formedans
lequel 03B2
sera la constante arbitraire. En différentiant ces deuxéquations
et éliminant entre leurs différentiellesdp dx ,
on obtiendracomme
ci-dessus , l’équation
de conditionet
lafonction 03C8
sera donnée parl’intégration
de la fonctionp~’(p).
Si ,
aucontraire , l’équation proposée
esten
posant
la fonction cp serait
donnée ,
àl’inverse ,
parl’intégration
de la fonction
03C8’(p) .
p
Dans l’un et dans l’autre cas, les
fonctions y et 03C8
étant con-nues , l’élimination
de p
outre les deuxéquations
Tom.
XIV.
conduira à l’intégrale
cherchée.(*)
Solution du dernier des quatre problèmes de géométrie proposés
ala page 304 du précédent volume ;
Par M. CH. STURM.
PROBLÈME. Quelle
est lasurface
courbe de chacun despoints
de
laquelle
menant à troispoints fixes
desdroites,
consideréescomme
les trois arêtes d’unangle trièdre,
cetangle trièdre intercepte toujours
desportions éguivalentes
d’unplan donné , fixe
etindéfini ?
Solution.
Rapportons
lespoints
del’espace
à unsystème
d’axesobliques ,
de manière que leplan
donné soit celui des xy , maissans rien statuer d’ailleurs sur
l’origine
ni sur la direction des axes.Soient
(a , b , c) , {a’ , b’ , c’) , (a", b",
c") les troispoints donnés,
et
(x , y , z)
te sommet del’angle
trièdre. Soient deplus (p , q), (p’ , q’) , (p’ , q") respectivement
lespoints
où leplan
des xy estpercé
par les trois arêtes de cetangle trièdre,
nous aurons(*) M. Voisard, professeur aux écoles d’artillerie à Metz, a aussi donné
une solution du
problème qui ,
pour lefond,
ne diffère pas de cellequ’on
vient de lire. -
J. D. G.