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Notice sur l'Ammophile hérissée en Valais

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Academic year: 2022

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Naucorides (?) et leurs larves ; larves de Tanypus et Chironomus, nymphe de Culicide, larve de Coléoptère (Hydroporus ?), dépouil- les d'insectes.

Rares Desmidiacées : Euastrum, 2 espèces de Closterium (dont C. rostratum ?). Pollen de conifères, mousses et débris vé- gétaux, limon et fin sable blanc.

* * *

L'hôtelier de Belalp nous, a donné, sur les deux lacs, des ren- seignements oraux que nous résumons de mémoire à l'intention de naturalistes qui reprendraient un jour l'étude des deux petits bassins : des truites arc-en-ciel adultes furent introduites il y a environ 25 ans, sans résultat durable. Il y a 5-6 ans, M. Vouga, inspecteur de pêche, à Neuchâtel, introduisit de jeunes truites pri- ses à Bettmeralp ; mais la réussite de ces essais semble compro- mise par l'insuffisance de nourriture et par le gel qui prend jus- qu'au fond ces lacs peu profonds.

Lausanne, décembre 1933.

Notice sur l'Ammophile hérissée en Valais

p a r H. G R A N D J E A N

Dans les premiers jours d'août 1930, assis sous un mélèze, au- dessus de Veysonnaz, à 1400 m. d'altitude environ, j'avais à mes pieds un petit talus aride, pelé, très exposé au soleil où ne crois- saient que quelques maigres plantes d'Herniaire.

La terre en était assez friable.

Mon attention fut tout-à-coup éveillée par une grosse mou- che à vol lapide, qui se posa sur la terre du talus et lestement se mit à creuser. Râtelant rapidement de ses tarses et transportant dans ses mandibules les petites pierres rencontrées pendant le fo- rage de son terrier. Une activité extraordinaire l'animait, en quel- ques minutes, elle eut creusé un puits où elle pouvait disparaître tout entière.

Rien ne saurait la déranger pendant son travail ; vous pou- vez \ o u s approcher tout près, elle ne si'effraie pas. Si quelque fourmi curieuse rôde trop près de l'orifice du puits, d'un coup de

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sa grosse tête noire, elle la repousse. Parfois, elle se repose sur une plante du voisinage, puis revient prestement ; vire-volte au- tour de son logis avec une rapidité extraordinaire et recommen- ce le forage de son puits en lançant derrière elle les petits déblais encombrants, par à-coups, à la volée.

Je reconnus de suite l'Ammophile hérissée si parfaitement décrite par Fabre, qui en a fait un récit des plus intéressants. Gros se tête noire, corselet noir, fin pédicule filiforme unissant le cor- selet à l'abdomen, noir lui aussi, en forme de cornue. Ce costume funèbre n'est relevé que p a r une bande rouge-orange partant du pédicule et couvrant le tiers de l'abdomen.

Je ne referai pas la description magistrale que Fabre a dispersée dans deux ou trois de ses « Souvenirs Entomologiques ».

Comme lui, j ' a i pu assister aux trois coups de poignard insensi- bilisateurs, sur la grosse chenille, garde-manger de la larve. Une fois même, je vis l'hyménoptère ressortir avec efforts du terrier, la grosse chenille non entièrement paralysée et plonger longue- ment son aiguillon dans la partie voisine de la tête ; puis enfouir de nouveau la proie dans le puits. La ponte terminée, l'ammophi- )e ferme complètement le logis, en tassant la terre à grands coups de tête. Elle en dissimule l'orifice en râtelant quelques déblais, quelques aiguilles sèches de mélèze ; et si vous n'avez pas repéré le teirier, vous ne pouvez plus le retrouver.

On ne peut se lasser de suivre avec émotion, le mot n'est pas de trop, tout le spectacle donné par cet insecte.

Je voudrais seulement relever une affirmation de Fabre qui me semble trop absolue. Pour lui, la proie de l'Ammophile consis- te toujours en chenilles ou vers gris1. A Nax, en août 1932, ce- pendant j ' a i vu l'Ammophile apporter sa proie en volant et la cacher sous des feuillages à 1 mètre environ de son puits. Lors- que le terrier fut terminé, elle y enfouit, non une chenille, mais une énorme araignée brune à très gros abdomen. Faute de grives...

J'ai revu cet hyménoptère à Vissoie en août 1931, creusant son puits dans un petit talus au pied d'un chalet ; ce qui intéressa un moment des enfants, jouant dans le voisinage. A Nax, ce fut au pied d'un sapin ; mais toujours dans un endroit très ensoleillé.

Ainsi donc, ce Valais, l'Eldorado des naturalistes, n'a rien à envier à la Provence. Ne trouve-ton pas la Mante religieuse et même la Cigale.

1 Souvenirs Entomologiques, 2me série, p. 52.

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