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(1)

Troubles de l’humeur

Dr Charles-Alban Vieillard, psychiatre IFSI CHU DIJON

Jeudi 4 mai 2017

D’après Pr Bernard Bonin, psychiatre CHU Dijon et Dr Nicolas Franck, psychiatre Le Vinatier, Lyon

(2)

Introduction

(3)

• Troubles de l’humeur = troubles affectifs

Episodes dépressifs

Troubles dépressifs unipolaires

Etats maniaques et Troubles bipolaires

• Prévalence vie entière des troubles de l’humeur = 10 à 20%

• En général, bonne réponse aux traitements, mais :

Difficulté d’accès aux soins (3 déprimés sur 4 consultent un médecin, mais seulement 1 sur 5 bénéficierait d’un ttt adéquat!)

Et fréquence des rechutes/récidives, avec évolution devenant chronique

(4)

Humeur = « disposition affective fondamentale, riche de toutes les instances émotionnelles et instinctives, qui donne à chacun de nos états d’âme une tonalité agréable ou désagréable, oscillant entre les deux pôles extrêmes du plaisir et de la douleur »

(J. Delay)

On parle aussi de Thymie

L’humeur est soumise à des fluctuations modulées par :

la satisfaction ou l’insatisfaction des besoins et des désirs

et l’ambiance environnante.

Il existe de plus une disposition de base, qui incline l’humeur de chacun plutôt vers l’enthousiasme ou l’indifférence, la gaieté ou le chagrin.

(5)

On distingue :

L’humeur dépressive L’humeur expansive

Les déficits affectifs : émoussement affectif, athymormie, anhédonie.

(6)

Dépression

(7)

La dépression n’est pas :

La tristesse La fatigue L’angoisse

Le ralentissement intellectuel

(8)

Le terme « déprimer » signifie « abaisser »

Donc l’élément clinique principal est un abaissement de l’humeur qui devient triste

Mais la dépression est plus qu’un abaissement de l’humeur, c’est un syndrome psychopathologique caractérisé par un état particulier de la conscience avec une tristesse de l’humeur, une souffrance

psychique avec sentiment de dévalorisation, une impression d’anéantissement, un ralentissement psychomoteur, etc

(9)

La dépression est une maladie grave, handicapante, pouvant conduire au suicide

Maladie dont les tableaux sont très variés dans : la clinique

Les causes La durée…

D’où l’emploi du pluriel :

Les dépressions, les états dépressifs

(10)

Maladie souvent non considérée :

« C’est une question de volonté Il faut y mettre du tien

Prends sur toi Tu t’écoutes trop Ça ira mieux demain

Pourtant tu as tout pour être heureux Si tu avais un cancer je comprendrais

Ton bilan de santé est normal, tu n’as rien »

(11)

La maladie dépressive a une évolution beaucoup plus sévère qu’on ne l’a longtemps pensé :

Nombre élevé de rechutes Chronicisation

Impact sérieux sur la qualité de vie personnelle et familiale Poids élevé du retentissement médico-économique

Risque de suicide

(12)

Epidémiologie

(13)

La dépression est une maladie fréquente 100 millions de déprimés dans le monde

(14)

Prévalence sur la vie entière en France :

Nombre de sujets malades par rapport à la population générale Hommes : 10,7 %

Femmes : 22,4 % (chiffres de 1995)

(15)

La dépression est une affection qui peut récidiver

D’après une étude de Kessler en 1994

75 % de récidives (50% dans les 2 ans, 20% de chronicité)

15 à 20 % seulement des patients ne présenteront qu’un ou deux épisodes dépressifs

(16)

Age :

Femme : risque plus grand avant 40 ans Homme : risque plus grand après 50 ans

Insertion professionnelle : facteur protecteur contre la dépression Niveau socio-économique :

La prévalence de la dépression semble plus grande dans les milieux socio-économiques défavorisés

Cause directe ou indirecte ?

Dans les milieux défavorisés, plus grande fréquence des affections somatiques qui sont des facteurs dépressogènes

Ce facteur n’est pas retrouvé pour tous les types de dépression, par exemple la maladie maniaco-dépressive

(17)

Clinique

(18)

Mode de début

Troubles du sommeil Diminution de la libido Hyperesthésie sensorielle

Trouble du caractère Atteinte de l’anticipation

(19)

La dépression est une maladie grave Souffrance psychique

Symptômes psychiques

Psychomoteurs Somatiques

(20)

Symptômes psychiques

(21)

Tristesse pathologique, sentiment de vide, d’anéantissement, douleur morale, idées de culpabilité, d’incurabilité, ruminations Diminution du sentiment d’estime de soi

Perte de l’anticipation

Indifférence, anesthésie affective, désintérêt, anhédonie Perte d’espoir

Anxiété

Idées de mort

(22)

Symptômes psychomoteurs

(23)

Ralentissement psychomoteur :

Paralysie psychique

Aboulie : incapacité à vouloir

Apragmatisme : absence d’activité

Troubles cognitifs : attention, concentration…

Inhibition

(24)

Symptômes somatiques

(25)

Fatigue (du matin) Perte de l’appétit Amaigrissement

Troubles du sommeil (réveil précoce) Céphalées

Troubles sexuels Douleurs

Troubles digestifs

(26)

Diagnostic parfois difficile :

Enfant : troubles du comportement Adolescent : troubles du caractère

Adulte : douleur chronique

Personne âgée : troubles pseudo-démentiels

(27)

Tristesse normale : Mode de réponse adapté

Sentiment légitime qui s’attache à un objet

Réaction adaptée à un événement traumatique Un objet

Dépression :

Souffrance pathologique

Trouble de l’humeur qui touche l’homme dans son unité Réaction inadaptée disproportionnée

Soi même

(28)

Tristesse normale :

En rapport avec les circonstances qui la font naître L’homme triste distingue sa tristesse (réversible) Ponctuelle dans le temps et l’espace

L’avenir existe Dépression :

Imprègne toute l’existence, tout le vécu Le déprimé se confond avec sa tristesse Permanente et envahissante

Il n’y a plus d’avenir

(29)

Tristesse normale :

L’entourage, l’environnement existent Sentiment douloureux

Pas de dévalorisation de soi Idéations à propos de la mort Dépression :

Anesthésie affective

Perte des sentiments , expression d’une mort intérieure Perte de l’estime de soi

Idées de suicide

(30)

Nombreuses formes cliniques

Etat dépressif majeur Mélancolie

Trouble bipolaire

Dépression anxieuse Dépression hostile

Dépression saisonnière

Formes mono-symptomatiques

(31)

Etat dépressif majeur (caractérisé)

Selon le DSM : 5 des symptômes suivants pendant au moins 2 semaines :

1) Humeur dépressive, presque toute la journée, presque tous les jours

2) Diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir 3) Perte ou gain de poids significatif

4) Insomnie ou hypersomnie

5) Agitation ou ralentissement psychomoteur 6) Fatigue

7) Sentiment d’indignité ou de culpabilité excessive 8) Diminution de l’aptitude à penser

9) Pensées récurrentes de mort

(32)

Etat dépressif mélancolique

Inhibition psychomotrice Douleur morale

Idées délirantes

Suicide

(33)

Dépressions masquées

Aucun élément sémiologique manifeste de la symptomatologie dépressive

Symptômes psychiques :

troubles du caractère, signes névrotiques (phobies, obsessions), troubles isolés des conduites (sexuelles, alimentaires),

certaines toxicomanies intermittentes.

(34)

Symptômes somatiques :

douleurs, céphalées, fatigue, crampes musculaires, paresthésies, gène douloureuse précordiale, douleur abdominale, trouble

digestif…

Ces plaintes somatiques sont floues, variables, avec une prédominance matinale.

Souvent nombreuses investigations complémentaires.

(35)

Les symptômes somatiques révélateurs d’un état dépressif

peuvent appartenir à toutes les spécialités médicales

(36)

Dépression et pathologie masquante Alcool/toxicomanies

Maladie neurologique : maladie de Parkinson, tumeur cérébrale, AVC

Maladies endocrinienne Maladies infectieuses

Troubles respiratoires (apnée du sommeil) Maladies chroniques

Cancer

Risque de méconnaissance du trouble de l’humeur

(37)

Dépression saisonnière

Rosenthal : la dépression saisonnière représenterait 10 à 15 % des dépressions

Population générale : variation de la prévalence selon la latitude La fréquence de la dépression saisonnière apparaît d’autant plus importante que l’on s’éloigne de l’Equateur

Etude de Booker sur le continent américain : 1,4 % au Sud, 9,7% au Nord

Fréquence plus importante chez la femme : 80%

Age de début : 25 ans

(38)

Evolution

Automne : début de symptômes Hiver : intensité maximale

Printemps : amélioration (hypomanie) Eté : pleine forme

(39)

Dépression saisonnière :

Symptômes caractéristiques : Hypersomnie

Appétit augmenté, prise de poids

Aggravation vespérale des symptômes

Récidive en automne, hiver

(40)

Dépression hostile :

Irritabilité, comportement d’exigence, intolérance à la frustration Colère explosive, comportement tyrannique

Attitude régressive, vécu subjectif d’acharnement malveillant Hostilité empreinte d’ambivalence et de culpabilité

Syndrome dépressif plus ou moins marqué

(41)

Douleur morale souvent intense.

Douleurs somatiques : décrites de manière détaillée, exprimées avec sthénicité

Comportement en rupture avec celui observé habituellement.

(42)

Traitement pharmacologique : antidépresseur

ATD tricycliques IRS

IRSNa

ECT dans les formes graves ou résistantes

(43)

Le traitement pharmacologique :

Il ne montre ses effets qu’après un délai de 2 à 3 semaines, il faut pouvoir parfois attendre jusqu’à 6 semaines dans les cas

d’amélioration tardive.

Il est bien difficile, voire dangereux, de poursuivre un traitement qui ne montre aucune efficacité voire s’accompagne d’une aggravation durant plus de 15 jours.

Au cours de cette période transitoire, l’amélioration est progressive, avec en général, d’abord une amélioration du sommeil, une

atténuation de l’anxiété, puis une reprise des activités et un regain de l’hédonisme.

(44)

Classifications

(45)

Classification P. Pichot = classification étiologique

Dépressions primaires :

La dépression apparaît comme le premier trouble

Dépression endogène : maladie maniaco-dépressive

Dépressions exogènes : dépression réactionnelle : événement de vie Dépression d’épuisement

(46)

Dépressions secondaires : Somatogènes :

Neurologiques : SEP, Parkinson, tumeur cérébrale, encéphalite, démence

Endocriniennes : hypothyroïdie, diabète, maladie de Cushing, maladie d’Addison

Cancer

Polyarthrite rhumatoïde Liées à une substance :

Médicaments : corticoïdes, anorexigènes, neuroleptiques, béta- bloquants

Toxiques : lors de l’intoxication (OH) ou lors du sevrage (tabac) Associées à une pathologie psychiatrique (schizophrénie)

(47)

Classifications internationales descriptives

DSM IV TR

Troubles dépressifs :

Épisode dépressif majeur / isolé / récurrent Trouble dysthymique

Trouble dépressif non significatif Troubles bipolaires :

I / II / III

Trouble cyclothymique

Trouble bipolaire non significatif

Trouble de l’humeur dû à une affection médicale générale/substance

(48)

Trouble dysthymique :

Humeur dépressive présente pratiquement toute la journée, au moins un jour sur deux, pendant au moins deux ans.

Au moins deux des symptômes suivants : perte d’appétit ou hyperphagie, insomnie ou hypersomnie, baisse d’énergie ou fatigue, faible estime de soi,

difficultés de concentration ou à prendre des décisions, sentiment de perte d’espoir

Pas de période sans symptôme supérieure à 2 mois

Au cours des 2 premières années, pas d’état dépressif majeur Pas d’épisode maniaque

Pas de trouble psychotique chronique, pas d’affection médicale générale, de prise de substances.

(49)

Troubles bipolaires :

Type I : mélancolie, manie

Type II : mélancolie, hypomanie

Type III : mélancolie, manie provoquée (médicaments)

(50)

Trouble cyclothymique :

Existence pendant au moins 2 ans de nombreuses périodes pendant lesquelles des symptômes hypomaniaques ou dépressifs sont

présents (sans que le diagnostic de dépression ou manie soit posé) Pas de période sans symptôme supérieure à 2 mois

Pas d’épisode thymique majeur au cours des 2 premières années du trouble

Pas de trouble psychotique Pas d’effet d’une substance Souffrance significative

(51)

Trouble de l’humeur dû à une affection médicale générale Perturbation thymique au premier plan :

Humeur dépressive

Humeur expansive, irritable

Conséquence d’une affection médicale (ATCD, ex clinique, ex complémentaires)

Non expliquée par un trouble mental Pas de delirium

Altération du fonctionnement social, professionnel

(52)

Trouble bipolaire

(53)

Généralités :

Maladie caractérisée par l’alternance d’épisodes thymiques (M, m ou D)

Intervalles libres sains (asymptomatiques)

Diagnostic parfois difficile et souvent tardif : 10 ans en moyenne et 3- 5 consultations sont nécessaires.

Nécessité de rechercher les antécédents

Le TB non traité entraîne volontiers une instabilité sociale et professionnelle

Un traitement de fond destiné à prévenir les accès est efficace et donc indispensable lorsque le diagnostic est posé

(54)

Historique :

Mélancolie (Hippocrate, Vème, IVème siècle avant JC)

Folie à double forme (Baillarger, milieu du XIXème siècle) Folie circulaire (Falret, 1854)

Maladie maniaco-dépressive (Kraepelin, 1899)

Trouble bipolaire et trouble unipolaire (concepts définis dans les années 1960)

Troubles bipolaires I et II (Dunner, 1976)

(55)

Epidémiologie :

Prévalence du trouble bipolaire : 0.2 – 1.6 % Sexe ratio : 1 : 1

Taux de chômage : 37 %

Divorces et difficultés conjugales : 57 à 73 % des patients Risque suicidaire : 19 % (BP I et II), risque BP I < II

(56)

Spectre bipolaire selon Akiskal :

BP I : EDM + épisode maniaque (M) BP II : EDM + hypomanie (m)

BP II ½ : EDM + cyclothymie

BP III : EDM + Manie ou hypomanie pharmacologiques

(57)

Episode maniaque

(58)

Symptômes de manie :

Trouble de l’humeur : exaltation et euphorie

Trouble du cours de la pensée : tachypsychie, trouble de l’attention (difficultés d’organisation et de concentration) et grande

distractibilité.

Trouble du contenu de la pensée : surestimation de soi, voire idées délirantes mégalomaniaques

Trouble psychomoteur : agitation et excitation psychique

Troubles des conduites instinctuelles : insomnie, désinhibition sociale et sexuelle

(59)

Tableau clinique :

Touche l’adulte jeune (25 à 40 ans)

Installation rapide des symptômes (parfois après une phase dépressive)

Premiers signes : insomnie sans fatigue et exaltation de l’humeur avec euphorie

Humeur versatile passant rapidement de la gaieté à la tristesse, puis à la colère pour finalement retrouver un caractère ludique.

(60)

Tableau clinique :

Agitation motrice

Excitation psychique avec tachypsychie (accélération des processus cognitifs et de cours de la pensée), fuite des idées et impression

(erronée) d’augmentation des capacités intellectuelles (surestimation de soi)

Logorrhée (flux ininterrompu de discours, de cris ou de chants) à laquelle est parfois associée une graphorée

Hypermimie (accentuation et multiplication des expressions du visage qui sont exagérées voire outrancières)

Optimisme excessif (pouvant s’accompagner de projets grandioses)

(61)

Tableau clinique :

Méconnaissance ou déni des troubles

Désinhibition sociale (familier voire séducteur)

Hyperesthésie affective (réactivité excessive de l’humeur du sujet aux stimuli émotionnels avec irritabilité)

Hypersynthonie (participation spontanée et adhésion très rapide à l’ambiance affective de l’instant)

Attitudes d’opposition avec intolérance aux contraintes et agressivité

(62)

En pratique :

Patient débraillé, agité, provocant dans ses propos et son comportement.

Hypersyntonie avec familiarité du contact, l’entretien s’effectue avec un discours moqueur et ironique, parfois agressif ou bien avec des propositions érotiques

Idées de grandeur, fabulations mégalomaniaques pseudodélirantes ou délirantes

Humeur franchement expansive et versatile avec un trouble du cours de la pensée donnant un discours digressif avec de nombreux coq à l’âne

(63)

Tableau clinique :

Excitation psychomotrice : le patient ne peut supporter le cadre de l’entretien, ne tenant pas en place, il peut se mettre à chanter ou à jouer)

Vie quotidienne : le patient effectue des achats inconsidérés, met en place des projets grandioses, se déconsidère professionnellement, fait des fugues ou des voyages pathologiques, a des conduites à risque y compris sur le plan sexuel (rapports non protégés)

Facteurs pouvant aggraver le pronostic : amaigrissement, signes d’épuisement non perçus par le patient, prise de toxiques (voire dipsomanie alcoolique), déshydratation et signes neurovégétatifs secondaires à cet état (fébricule, hypoTA, tachycardie)

(64)

Critères DSM IV d’épisode maniaque :

A. Période nettement délimitée où l’humeur est élevée de façon anormale et persistante, pendant au moins 1 semaine (ou toute autre durée si une hospitalisation est nécessaire)

B. Au cours de cette période, au moins 3 des symptômes suivants (ou 4 si humeur seulement irritable) avec intensité suffisante :

Augmentation de l’estime de soi ou idées de grandeur Réduction du besoin de sommeil

Désir de parler constamment Fuite des idées

Distractibilité

Augmentation de l’activité orientée vers un but (social, professionnel ou sexuel), ou agitation psychomotrice

Activités agréables mais à conséquences dommagables (achats inconsidérés, sexuels)

(65)

C. Pas un épisode mixte

D. Altération marquée du fonctionnement professionnel, des activités sociales ou des relation interpersonnelles, ou nécessite l’hospitalisation afin de prévenir des conséquences dommageables pour le sujet ou pour autrui.

E. Pas d’effet d’une substance ou médicament ou affection médicale générale

(66)

Manie délirante :

Délire circonscrit à l’épisode

Thèmes le plus souvent congruent à l’humeur

Augmentation de l’estime de soi avec délire mégalomaniaque ou mystique idées délirantes de persécution

Hallucinations dans 20 – 25 % des cas

Fuite des idées (discours incompréhensible)

Possibilité de comportements agressifs ou violents Risque de déshydratation et d’épuisement

Possibilité de fureur maniaque

(67)

Hypomanie :

Forme atténuée de manie

Anomalies plus marquées et plus persistantes que dans la cyclothymie

Absences d’idées délirantes ou d’hallucinations Réduction du besoin de sommeil

Augmentation de la sociabilité et de la familiarité

Sentiment de bien être et d’efficacité physique intense Distractibilité et difficulté de concentration

Persistance de plusieurs de ces symptômes plusieurs jours consécutifs

Cet état provoque des perturbations socioprofessionnelles : si celles- ci sont plus importantes, on doit faire le diagnostic de manie.

(68)

Etat mixte :

Co-existence de symptômes maniaques et dépressifs sur une période d’au moins une semaine

Insomnie quasi-totale sans asthénie

Agitation psychomotrice concomitantes aux idées dépressives alternant avec des idées de grandeur et une euphorie

Formes délirantes : aspect polymorphe et changeant de l’ensemble des symptômes thymiques et délirants

Résistance au traitement habituel du syndrome maniaque (intérêt des anticonvulsivants et des nouveaux antipsychotiques)

(69)

Episode schizo-maniaque :

Etat maniaque alors que la maladie schizophrénique a déjà débuté Symptomatologie de la série schizophrénique persistant entre les épisodes thymiques

Association avec un syndrome déficitaire et/ou dissociatif et/ou productif

Euphorie discordante

Idées délirantes peu congruentes à l’humeur

Hallucinations, moindre syntonie à l’ambiance et une humeur plus dysphorique qu’euphorique

(70)

Evolution :

Guérison spontanée en 6 à 8 mois en l’absence de traitement Sous chimiothérapie, disparition de l’accès en 3 à 6 semaines.

La disparition des symptômes est progressive.

La normalisation du sommeil est un bon critère de guérison.

En cas de résistance à la chimiothérapie classique (thymorégulateur et neuroleptique), on préconise une sismothérapie.

Un virage de l’humeur sur un mode dépressif succède parfois à l’état maniaque.

Les risques évolutifs sont les récidives maniaques et dépressives.

(71)

Traitement : généralités :

Urgence thérapeutique qui nécessite une prise en charge rapide (évaluation de l’état du patient, mais aussi des répercussions

éventuelles sur le plan social, relationnel et surtout médico-légal.) Hospitalisation en SPDT si nécessaire.

Sauvegarde de justice si dépenses ou achats inconsidérés.

Bilan clinique et paraclinique à effectuer rapidement.

Placer le patient dans un endroit calme avec limitation des visites.

Traitement à débuter rapidement (à visée symptomatique dans un premier temps)

(72)

Traitement sédatif :

Agitation sans composante délirante : Benzodiazépines (par exemple Valium)

Agitation marquée ou activité délirante associée : traitement neuroleptique sédatif et antiproductif indiqué seul ou en

combinaison avec les benzodiazépines (Loxapac, Zyprexa, Risperdal)

Le refus de traitement per os nécessite le recours à la voie IM

Surveillance régulière des constantes : pouls, pression artérielle, température et transit.

(73)

Traitement antimaniaque :

Traitements thymorégulateurs (acide valproïque, lithium,

carbamazépine) à introduire dès la phase initiale du traitement.

Délai d’action (ttt symptomatique sédatif souvent nécessaire dans les premiers jours)

Electroconvulsivothérapie en cas d’urgence, par exemple en cas de fureur maniaque ou en cas de résistance aux traitements

médicamenteux (en moyenne 8 à 12 séances sont nécessaires, avec relais par thymorégulateur.)

(74)

Merci de votre attention

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