C AHIERS DE
TOPOLOGIE ET GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE CATÉGORIQUES
L. C OPPEY
R. D AVAR -P ANAH
Décompositions et catégories de relations
Cahiers de topologie et géométrie différentielle catégoriques, tome 16, n
o2 (1975), p. 135-148
<
http://www.numdam.org/item?id=CTGDC_1975__16_2_135_0>
© Andrée C. Ehresmann et les auteurs, 1975, tous droits réservés.
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DECOMPOSITIONS ET CATEGORIES DE RELATIONS
par
L. COPPEY et R. DAVAR-PANAH CAHIERS DE TOPOLOGIEET GEOMETRIE DIFFERENTIELLE
Vol. XVI - 2 (1975)
1.
Rappels
surles décompositions.
1.1 Soit H une
catégorie.
Considérons lescouples
desous-catégo-
ries
(H2,H1)
de H satisfaisant:i) H=H2. H1,
ii ) H 1 n H 2=
Ho( =
classe desobjets
deH ).
On dit
qu’un
telcouple définit
unedécomposition e
de H lors- que toute flèchef E H
sedécompose
defaçon unique
sous la formef = g . h avec h E Hl et g E H2 ;
dans ce cas, ondésigne,
pour toutf E H ,
par
(f2,f1) l’unique
élément deH2XH1
tel quef = f2.f1;
lesapplica-
tions de H dans
H ,
et
sont notées
respectivement a 1
eta 2
et lesymbole 0 désigne
indiffé-remment le
couple (a1, 1 a2)
ou lecouple (,fil H2 )’
1.2 Si 0
est unedécomposition de H ,
on trouve leségalités
suivan-tes :
et
1.3 -
On trouvera dans[2]
d’autresfaçons
de définir lesdécomposi-
tions de
H ;
il a été démontrédans LU
que lesdécompositions
de Hsont en
bijection
naturelle avec lesalgèbres
sur H d’untriple
dans lacatégorie 9:
des foncteurs.1.4 Rappelons
les résultatssuivants,
démontrés dans[2],
relatifsà une
décomposition e
de H :1. 4.1.
Si
y estinversible, yl
ety2
sont encore inversibles ety-11 E H1, y-12E H2.
1.4.2. Pour tout quatuor
( g , h’ , h , f),
il existe une
unique flèche k
telle que lediagramme
suivant soit com-mutatif :
et ceci définit en fait une
décomposition (double)
de lacatégorie (dou- ble )
des quatuors de H .1.4.3. On déduit alors de 1.4.2 que, pour tout type de
diagramme 1,
lacatégorie H 1
desmorphismes
entreI-diagrammes
dans H est naturelle-ment munie d’une structure de
décomposition el
définie par(HI2,HI1).
1.5
Relations entre limites etdécompositions.
Soit I un type dediagrammes
connexe. Soit6
unedécomposition
deH; désignons
part l’insertion de
H2
dans H et par F un «foncteur» de 1 dansH2 ;
ona les résultats suivants :
1. 5.1. Si lim F
existe, lim (l o F)
existe aussi et on peut choisir cette dernièreégale
à lim F .l. 5. 2. Si
lim (t o F) existe,, lim F
existe aussi et estisomorphe
àlim( loF); plus précisément,
soitune naturalisation de
lim(t F);
on peutdécomposer p
relativement àel,
dansHI,
enp2 . pl ;
alorsa(p2)=B (p1)
est un foncteur cons-tant sur une limite
projective
de F etp 2 en
e st unenaturalisation, p1
étant une transformation naturelle constante inversible:
(on désigne
par X le (i foncteur » constant sur X). Donc,
le foncteur i estcompatible
avec les limitesprojectives
connexes; siH2
est àI-lim,
t est aussi à
1-lim, lorsque
1 est connexe. On a un résultat dual avecles
1-lim ,
enremplaçant H2
parH1.
1. 5. 3. Soit X un
objet
deH ;
on montre fàcilement queH2X
est une sous-catégorie pleine
deHX;
c’est même unesous-catégorie réflexive; pré-
cisons la réflexion
RX:HX-H 2X;
soit(v,f,u)
un«morphisme
au-dessus de
X » ;
on peut leregarder
comme un quatuor de sourcef
et debut
lx ; alors, d’après
1.4.2 , il sedécompose
defaçon unique
commeDonc,
siIX: H2X -> HX désigne l’insertion, RX
est unadjoint
àgauche
de
IX . (HX
note lacatégorie
desobjets
au-dessus deX.)
I. 5. 4. Avec les notations de 1.5.3 , on peut
regarder ( v, f , u )
comme unquatuor de source u et
but v ;
endécomposant,
dans ce sens, selon 1.4.2 , on construit de la sorte unedécomposition
naturelleOX
dansHX ( il
ne faut pas confondreH2X
etHX2 !).
Si lacatégorie H
est àlimites
projectives,
on en déduitaussitôt
que l’insertiont X : H2X -> HX
est un foncteur à limites
projectives (il
les créeaussi),
car les limites dansHX correspondent
à des limites connexes dans H et on peut ap-pliquer
1.5.2 .L’insertion
IX : H2X -> HX
factorise à travers l’insertiontx
HX2 -> HX ;
soitI X =lX. iX .
1. 5. 5. Soit
f:X -> Y
une flèche deH;
lacomposition
parf
définit lefoncteur Ef: HX -> HY
et,lorsque 11
est àproduits
fibréschoisis,
leproduit
fibré parf
définit un foncteurf -1 ()
deHy
versHX , adjoint
à droite
de 2j ;
on a alors les résultatssuivants,
pour unedécomposi-
tion
8
de H :-
1-1 ( )
admet unerestriction,
notée encore/-1 ( ),
deH2Y
dansH2X ,
ceci nécessite un bon choix des
produits
fibrés parf
etsignifie
exacte-ment que
H2
est stable parproduits
fibrés(à isomorphisme près);
- le foncteur
f -1 ():H2Y->H2X a
unadjoint
àgauche, qu’on
peut noteru
simplement f();
il est défini pour unobjet
U->X deH2X
parREMARQUES. 1° Fn
général H1
n’est pas stable parchangement
debase.
2° On définit les
morphismes
stricts entredécomposi-
tions de la
façon
suivante :si 8
est unedécomposition
de H ete’
unedécomposition
de H’, unmorphisme (strict)
de8
vers8’
est la donnéed’un foncteur F: H -+ H’ tel que et
par
exemple,
l’oubli naturel deHX
vers H définit unmorphisme
strictde
ex
vers6 (cf. 1.5.4);
autreexemple:
le foncteurEf
définit unun
morphisme
deex
vers8Y
pourf :X->Y .
Le foncteurf-1( )
«res-pecte »
H2 ,
si lesproduits
fibrés sont bienchoisis,
mais pas forcémentHl ,
donc ne peut pas définir engénéral
unmorphisme
de8Y
versex.
2. Catégories de relations.
2.0 Intuitivement,
on faitjouer
àH2
lerôle
habituellement dévoluaux
monomorphismes :
une relation de X vers X’ est une classe d’iso-morphisme
de flèches dansH2
de butXXX’, lorsque
XXX’ existe.Avec une telle
définition,
les relations ne se composent malheureuse-ment pas; il faut supposer que la classe
H 1
est stable parchangement
de base.
2.1
Soit H unecatégorie
à limitesprojectives
finies naturalisées(donc choisies )
et soite
unedécomposition
deH ,
telle queH1
soitstable par
changement
debase;
onpourrait
supposer,plus précisément, quitte
à modifier le choix deslimites,
que :Vf: X -> YEH,
le foncteurf-1 ( )
définit en fait unmorphisme
strictde Oy
verseX .
Considérons alors le
diagramme
suivant :1Jn
A-diagramme
Fdans H ,
ouspan
deH ,
sera souvent identifié aucouple (F(a), F(b));
on dira queF ( S )
est la source de F etF ( B )
son but.
On
désigne
parAH
la classe des spansde H ;
c’est une classed’objets
de lacatégorie HA
desmorphismes
entreA-diagrammes
et onidentifie
(HA)0
etAH.
Le choix de
produits
fibrés dans H détermine une loi decomposition V
dansAH
définie comme suit:soient
G = (g,g’)
etF=(f,f’); G V F
est défini si et seulement siF(B)=B(f’)=a (g)=G(S)
et dans ce cas:Cette loi confère à
AH
une structure decatégorie
non associative.2.2
La relationp et
lacatégorie
H’’.2. 2. o. Disons tout de suite
qu’il
conviendrait d’affecter les nouveauxsymboles ( p,
r,etc... )
de l’indicee , rappelant
ainsi que les cons-tructions
qui
suivent endépendent;
nous ne le faisons pas pouralléger
l’écriture et considérant
que 0
est fixé à cet effet.2. 2.1.
Désignons par HA=
lasous-catégorie de H A
formée des t:F-G satisfaisant :t est alors
parfaitement
déterminé part(R)
et un élémentde HlB.=
s’i- dentifie naturellement à untriplet ( G , b , F)
danslequel G =(g,g’)
etF = ( f , f’ )
sont des spans de H et h E H satisfait:qu’on
écrit brièvement G . h = F .2. 2.2.
Soit p’
la relationsuivante,
dansAH :
avec
remarquons
qu’il
revient au même de dire h EHy. H1
ou encoreh2 EHy.
Soit p la relation
d’équivalence engendrée
parp’.
PROPOSITION. Le
quotient AH/P=Hr
est unecatégorie pour
la loide
composition « V mod p »;
lacatégorie
H’’ estindépendante
du choixdes
produits fibrés
dans H .DEMONSTRATION. Elle s’effectue en rassemblant les
points
suivants:- Soit
( G, F ) composable
dans(AH, V)
et soit(G,F)
tel queG p’ G
etF p’ F;
la stabilité deH 1
parchangement
de base montre que(GV F)p’(GVF).
- Par
récurrence,
on en déduit alors que:et
- Si
V’
est la loi decomposition
dansAH
associée à un autrechoix de
produits fibrés,
il est clair queG V
F etG V’ F
sont simulta- nément définis et l’on apar déf inition de
p’ .
- Les limites d’un même
diagramme (en
l’occurrenceétant
isomorphes,
il est clair que,lorsque G V F
etK V G
sontdéfinis,
il vient
- Fnfin la relation p est élémentaire dans
AH ,
caret
Ceci achève la démonstration de la
proposition.
TERMINOLOGIE ET NOTATIONS.
- Soit
FEAH
avecF(S)= X
etF (B ) = Y ;
ondésignera
sim-plement Fmodp
parRF
et onl’appellera
une relation de source X etde but
Y; puisque
p estélémentaire,
iln’y
a pas d’inconvénient à iden- tifier Ho et(Hr)o .
- La loi de
composition «V mod p»,
ditecomposition
desrelations,
est notée par un rond «o »; si
G V F
est défini dansiBH ’ RG 0 RF
estdéfini
dan s H’
etégal
àRGVF.
2.3 Remarque
sur les limites.Représentation
cartésienne.On n’a utilisé
jusqu’ici
que lesproduits
fibrés finis. Si H estaussi à
produits (naturalisés) finis,
les relations admettent une «re-présentation
cartésienne » : à tout span F de source X et but Y on faitcorrespondre
soncrochet [F] : F(R)->XXY;
si(p,q)
est lecouple
des
projections
naturelles de X X Y vers X etY ,
c’est un span, notésimplement P XX’
et l’on aPXY. (F J = F
par définitionde [F];
on peut considérer aussi le span
F2 = PXY.[F] 2 ( il n’y a pas de
con-fusion de
notations possible, puisque [F2] = [F]2).
Il est clair que l’on a
F p’ F2 ;
une flèche telleque [F] 2
estappelée représentation
cartésienne deRF;
deuxreprésentations
carté-siennes
r2
etr2
d’une même relation R sont tellesqu’il
existe un in-versible y de
H2 (pas
forcémentunique! )
tel quer’2 = r2.y.
Notons enfin que p est aussi
engendrée
par les seules relations du type- Fp’ F2,
-
F2= G2,
s’il existe y EHy
telque [ F2 y= [G] 2;
c’est ce
point
de vuequi
estdéveloppé
dans[2] .
2.4
L’involution et lefoncteur graphe.
2.4.1. A tout span F:X-Y est associé le span
«opposé»
F*:Y-Xdéfini par
Cette involution dans
AH
estcompatible
avec la relation p et passe auquotient
dansH’ ;
ainsi lacatégorie
des relations est naturellement munie d’une involution: siR = RF,
alors la relationopposée
est R*=RF* . Lorsque
R’ O R est défini dansH’ ,
R*oR’* l’est aussi et l’on aCeci fait de
( H’, * )
unecatégorie
involutive dans la terminolo-gie de [3]
parexemple.
2.4.2. A toute flèche
f : X -> Y correspond
le spanLf:X->Y
défini parLf= (1x, f);
la relationL f
modulo p, notéeGr(f),
estappelée graphe
de
f .
Il est clair que lacorrespondance f -> Gr(f)
définit en faitun foncteur de H dans
H" , appelé foncteur graphe,
et noté Gr. Le fonc-teur
graphe
induit l’identité sur lesobjets.
DEFINITION.
B
est unedécomposition fonctionnelle
si le foncteur Grest fidèle.
Ceci
signifie
intuitivement que H est bien unecatégorie «d’ap- plications »
pourHr,
car unmorphisme /
est alors bien caractérisé parsa source, son but et son
graphe.
PROPOSITION.
Supposons
quee
ait lapropriété
suivante:( K )
Sif E Hl (resp. H2 )
a un inverse àgauche (resp.
àdroite),
alors
f
est inversible.Dans ce cas, si H est à limites
projectives fini es,
ladécomposition 0
est
fonctionnelle.
Soit en effet
f
etf’
de source X etbut Y ,
et supposons queGr (f) = Gr (f’); il
existe-yEH2n Hy
telque [f]2=[f’]2.
y; posonsoù 7T est la
proj ection
naturelle X X Y - X( l’ autre
étant TT’ : X XY ->Y) ;
puisque
il résulte de l’unicité de
décomposition
et del’hypothèse (K)
queTT2
et [f]1
sont inversibles et7T;1 = ’A2’ [f]-11 =À1;
on trouve de mê-me, en partant
de II. [f’]=1X,
queTT-12 =A’2 et [f’]-11=A’1,
cequi
démontredéjà
queA2 =A’2;
maiset
puisque À 2 E Hy ,
on aÀ1
=A’1.
y;alors, puisque À1’ À’ 1
et ’y sontinversibles,
on peut écrireA-11 = y-1 . fB. 1 et l’unicité de décomposi-
tion
entraîne y E Ho
etA1 =A’1,
d’oùREMARQUE. La
proposition
est encore vraiesi,
au lieu desupposer H
à
produits finis,
on suppose queH1
est forméd’épimorphismes.
2.5 Représentation
de Kleisli des relations.2.5.0. On suppose maintenant que le foncteur
graphe Gr,.H-+H’
a unadjoint
àdroite, qu’on
noteP ;
on convienttoujours
d’identifierH o
et(Hr)
o ; pour toutobjet X ,
on a alors :- le
projecteur X->PX
dansH, zx
- le
coprojecteur
PX - X dansH".
ex
Il convient de
regarder iX comme « application singleton », Gr( iX )
commela «relation
d’égalité
en X»,EX
comme «relationd’appartenance
à X »,P (EX): p2 X ->+ PX
comme«l’application
réunion».PROPOSITION. Il est
équivalent de
dire:-
e
estfonctionnelle,
- la
famille (iX)X EHo
estformée
demonomorphismes.
C’est une
propriété
desadjoints.
2.5.1.
Que e
soit fonctionnelle ou non, on a laPROP OSITION. H" est
canoniquement isomorphe
à lacatégorie
de Kleislidu
triple
dans Hdéfini par
lapaire d’adjoints ( P , Gr).
DEMONSTRATION. Soit
f:X->PY
unmorphisme
dans H; on lui faitcorrespondre
la relationRf:X -> Y
suivante:réciproquement,
si R:X->Y est unerelation,
on lui faitcorrespondre le morphisme fR
dansH,fR:X -> P Y suivant:
on a alors :
car P ( EY). ip y
=1PY
résulte del’adjonction ;
d’autre partcar
ex o Gr(iX)= 1X
résulte del’adjonction,
cequi
achève la démons- tration.Fn
résumé,
dans la situationprécédente.,
une relation R de X vers Ypeut
revêtir
trois aspects :1° celui de la définition initiale : R est une classe
d’équiva-
lence mod p de spans;
2° celui décrit dans la
proposition précédente : représentation
fonctionnelle
fR : X ->P Y;
3° celui lié à l’existence de
produits
finis dans H :représenta-
tion cartésienne de R comme classe
d’isomorphisme
de flèches dansH2
de but X X Y( c f . paragraphe 2.3 ) -
2. 5. 2. Un
exemple typi que.
Dans un toposE ,
où on a fait un choix ca-nonique
desous-objets,
ladécomposition «épi-mono canonique» (qui
estunique)
conduit à unecatégorie
de relations E" ayant les trois aspectsprécédents.
Plusgénéralement,
à toutetopologies
dansE ,
au sensde
Tierney-Lawvere, correspond décomposition 8j laquelle Il
est à
«image
dense dans son but» et12
est«fermée»;
la théorie de re-lations
correspondante
est celle des relations(dans Er ) qui
ont unereprésentation
cartésienne fermée. Letriple
dansE ,
déduit de8j,
apour endofoncteur
sous-jacent Q()j où Qj
estl’objet
de E «caractéris-tique
dessous-objets fermés » ;
pourplus
dedétails,
nous renvoyons à[3],
où cesexemples figurent
au titre des «monadesinvolutives,
per-mettant des traductions
équationnelles
de notions ensemblistes».D’autres
exemples figurent dans [2].
2.6
La2-catégorie
des relations.2.6.0. Dans le cas
ordinaire,
il y a l’ordre naturel entre lesrelations,
défini par
l’inclusion;
partant d’unedécomposition 8
de H telle queHI
soit stable parproduits fibrés,
on adéjà
défini lacatégorie
des re-lations
Hr,
àpartir de AH
; en partant maintenantdes
, on va cons-truire une
2-catégorie J-L r
dont Hr sera lacatégorie
des1-morphismes;
un
2-morphisme
de R vers R’généralise
la notion d’inclusionR C R’;
de
façon imagée,
on peut dire que, dans le casgénéral,
une relation R’peut « contenir » une relation R a
priori
deplusieurs façons.
2.6.1. Soient X et Y deux
objets
fixés deH ;
on s’intéresse alors à lacatégorie YHA=X
des(G,b,F) E HA
tels que G et F soient des spans de source X et de but Y . On définit une certaine relationd’équivalence
p dansJ.1--JÂ=
en la définissant danschaque catégorie
Y HA=X
de lafaçon
suivante: p est la relationd’équivalence
bicom-patible engendrée
par la relation élémentairepl
suivante :si et seulement si il existe un quatuor,
dans du type
avec
f
et g appartenant àLa relation p induit sur la classe
AH
la relation ,o; deplus
on a laPROPOSITION. HA=/p
est une2-catégorie fL’
dont lacatégorie
des1-morphismes
est Hr.Comme p est
bicompatible
danschaque catégorie YHA=X,
lesquotients YHA=X/p
sont descatégories Y J.L 7 X
ayanty H7 X
pour classed’objets (1-morphismes
de X versY)
car p induit la relation p dansAH= (HA=)o.
Il suffit de constater alors que lacomposition
desrelations définie en
2.5
seprolonge
en fait aux?-morphismes;
soientX ,
Y,Z
troisobjets
deH ;
la loiV
définie dansAH
à l’aide d’un choix deproduits
fibrés seprolonge
defaçon
naturelleà HA=:
par
propriété
universelle duproduit fibré;
la classeH1
étant stable parpar
produits fibrés,
cette loi estcompatible
avec la relationd’équiva-
lence p; si on modifie les
produits fibrés,
on trouve descomposés
dansZHA=X
d’unmême couple ((H,k,G’),(G,h,H)) isomorphes,
dansle sens
qu’ils
sontcôtés opposés
d’un quatuor dont les deux autrescô-
tés sontinversibles,
donc cescomposés
sont encoreéquivalents
modulop; d’où la loi de
composition
«o » dans la2-catégorie /i qui
étend lacomposition
des relations aux2-morphismes :
Cette loi de
composition
est associative et nedépend
pas du choix desproduits
fibrés dansH ,
comme dans le cas des1-morphismes. L’axiome
de
permutabilité
des deux lois decomposition
«o» et «.»(composition
dans les
Y 03BCrX)
résulte encore du fait que la relationd’équivalence
pest
compatible
avec lesproduits
fibrés.REMARQUE. Cette construction a été faite à
partir de HA=
et non deHA
dans le seul souci de retrouversimplement l’analogue
de l’ordreentre
relations, lequel
définit bien une structure decatégorie
dans laclasse des
relations,
conférant à celle-ci une structure de2-catégorie
quand
on y adéjà
défini lacomposition
usuelle desrelations,
la struc-ture d’ordre satisfaisant bien la condition suivante :
lorsque R1oR
etR’1
oR’ sontdéfinis,
conditionqu’on
retrouve dans le casgénérale
sous forme de l’axiome depermutabilité
dans la2-catégorie 03BCr.
En partant
de HA,
on obtient unecatégorie
double et non une2-catégorie.
APPENDICE PAR L.COPPEY
L’origine
de ce travail se trouve dans[1]
et1 31 ;
la notion de ca-tégorie
de relations a souvent étéconsidérée;
dans[3],
parexemple,
elleétait étudiée en faisant usage d’une sous-classe H’ permettant aussi bien de calculer les relations que de trouver un «ordre naturel» entre elles. La notion de
décomposition
introduite en[1]
était tout à faitadaptée
au pro- blème et, en ce sens, leprésent
travailcomplète
et améliore l’étude faiteen
[3] .
Les
décompositions
d’unecatégorie
ont été considérées par K E L L Y dans[5],
d’unefaçon
apparemment différente: lapropriété
référencée ici(1.4.2)
faitpartie
desaxiomes,
par contre l’unicité de ladécomposition
estune
conséquence; cependant
ils’agit
bien de la mêmenotion;
nous avionsdéjà
montré en1971
que c’étaient lesalgèbres
dutriple:
dont on a une
description rapide :
enappliquant
lefoncteur H( )
àon trouve :
A ce
sujet,
lesdécompositions
de structuresalgébriques
en pro-duits et les
triples
associés étaient introduits dans lapremière partie de
[1],
oùfigure
unepetite
erreurqu’un
lecteur bienveillant peut rectifier de lui-même: il faut ôter de lacatégorie ? l’ensemble 0
et cequi
vient avecou, ce
qui
revient aumême, remplacer ?
par lacatégorie
desapplications
pointées ? ;
à part cela tout le reste est exact, enparticulier
le cas descatégories d’algèbres
au-dessusde ?
de la forme :telles que
KELLY
a retrouvé
nos résultats de 1971 assez récemment[61 ,
enutilisant
judicieusement
la notiond’épimorphisme régulier,
cequi
faisaitdéfaut dans notre article et c’est aussi la raison de
l’apparente complica-
tion de la démonstration
qui figure en [1] (première partie,
p.13);
de cefait notre raisonnement n’était pas
transportable
au cas descatégories
d’al-gèbres
au-dessus d’unecatégorie Q
autreque ? .
Signalons
enfin l’article de J. MEISEN[7],
dont nous n’avons euconnaissance
qu’après
avoir terminécelui-ci ;
il semblequ’il
y ait entreces deux articles des
points
communs; J. M E ISE Ns’appuie
entre autre sur la notion dedécompositions
telle que K E L L Y laprésentait
en1972,
etelle
développe
une théorie assezgénérale
au niveau des2-catégories.
BIBLIOGRAPH IE
1. L. COPPEY, Décompositions de structures en produits, Esquisses Math. 14, Pa- ris (1971).
2. L. COPPEY,
Triples
dedécompositions
( à paraître).3. R. DAVAR-PANAH,
Catégories
de relations, Thèse3e
cycle, multigraphiée Pa- ris (1968).4. R. GUITART, Foncteurs sous-objets et relations continues, Cahiers
Topo.
et Géo.Diff.
XIII- 1 (1972).5. FREYD-KELLY, Categories of continuous functors, J. Pure and
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