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Chronique des banques et questions monétaires

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J OURNAL DE LA SOCIÉTÉ STATISTIQUE DE P ARIS

G. R OULLEAU

Chronique des banques et questions monétaires

Journal de la société statistique de Paris, tome 64 (1923), p. 295-299

<http://www.numdam.org/item?id=JSFS_1923__64__295_0>

© Société de statistique de Paris, 1923, tous droits réservés.

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CHRONIQUE DES BANQUES ET QUESTIONS MONÉTAIRES

La Banque de France en 1922. — Le compte rendu annuel présenté à rassem- blée des actionnaires de la Banque de France comprend le résumé de l'histoire financière de 1922. Les variations du change, notamment, s'y trouvent ainsi résumées :

« Le cours des changes a été soumis, cette année, comme les précédentes, à des oscillations parfois très accentuées.

« Le premier trimestre die 1922 a été marqué par u n redressement de la valeur du franc sur les principaux marchés étrangers. Au début de Tannée, la livre sterling et le dollar valaient -respectivement 52 fr. 5o et 12 fr. 5o. Au commence- ment d'avril, la livre avait fléchi aux environs de 47 francs, et le dollar aux envi- rons de 10 fr. 5o. Les cours de ces deux devises se sont assez brusquement relevés, dans les premiers jours de j u i n . La tension s'est aggravée au mois d'août; elle a revêtu assez rapidement le caractère d'un entraînement précipité, qui a porté, au début de novembre, la livre jusqu'à 72 francs, et le dollar au delà de 16 francs.

Une certaine détente s'est produite dans les dernières semaines de l'année. La livre sterling a fini aux environs de 64 francs, et le dollar aux environs de i 3 fr. 75.

« Ces variations ont eu, sans doute, des causes d'ordre purement commercial et saisonnier. Leurs excès, cependant, en hausse ou en baisse, paraissent dus trop souvent à des sautes d'opinion qui ne sont pas toujours justifiées.

« Les mouvements des avoirs étrangers constitués en France exercent, à cet égard, u n e action dont nous avons souligné l'importance à maintes reprises, dans nos précédents comptes rendus. Selon les alternatives de confiance ou d'appréhen-

Situation monétaire de quelques pays extra-européens.

ÉTATS-UNIS.

ARGENTINE.

BRÉSIL.

CHILI.

EGYPTE.

INDE.

JAPON.

Trésor.

Banques de reserve

fédérale.

Encaisse : or

— argent Circulation (greenbacks et

certificats métalliques) . . Encaisse disponible . . . . Encaisse (y compris les certi-

ficats métalliques et l'or dans les agences étrangères) . Circulation

Taux courant de l'escompte i a New-York

Valeur au change de la piastre-or Valeur au change du milreis Valeur au change du peso

Valeur au change de la livre égyptienne . 1 Or (currency réserve et gold standard

reserve)

Argent (currency reserve et gold standard reserve)

{ Valeur au change de la roupie

{

E caisse or de la Banque du Japon. . . . V.iieur au ehange du yen

(millions de Iranes)

( 0 / 0 )

(pair = 100)

(millions de francs) (pair = 100) (millions de franes)

(pair = 100)

FIN octobre

FIN novembre

16.994 2.112 7.043 2.144 4.646 11.952 4 84,63 35,07 55,11 91,63 405 1.518

89,95 2.983

96,72 17.037

2.137 7.091 1.762 4.931 12.115 4 86,96 37,34 49,12 92,84 405 1.495

92,76 3.005

97,32

FIN décembre

VARIATIONS de fin décembre

1921 àfm décembre

1922 17.079

2.167 7 263 2.797

+ 1.358 + 395

335

4.074 12.813 4 89,04 3b,90 53,58 95,30 405 1.443

96,39 3.000

98,30 684

— 333

3,34 11,09 8,65

+ 210 + 9,77

— 288 + 2,30 NOTA. — Les conversions en francs sont effectuées sur la base du pair monétaire. — La valeur au change des unités monétaires est calculée d'après le cours du change sur New-York, coté directement ou évalué d'après la pa- rité sur le marché de Londres.

(3)

296 —

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(4)

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sion que certaines informations sommaires, sinon même tendancieuses, provoquent chez leurs détenteurs, ces avoirs sont soumis à de brusques transferts, qui précipitent les variations des cours.

« Notre marché financier sera mis en mesure de limiter plus efficacement l'effet de ces alternatives le jour où les pouvoirs publics estimeront le anoment venu de

lui restituer une liberté qui lui permettrait de contrebalancer l'influence des achats ou ventes de francs opérés à l'étranger, en dehors de son contrôle. Il lui deviendra possible, alors, de constituer à l'extérieur, en période d)e baisse des changes, des provisions suffisantes pour agir utilement sur les cours en période de hausse. 11 appartient enfin, il va de soi, à tous ceux qui ont à se préoccuper de règlements commerciaux à l'étranger, d'échelonner, aussi prudemment que possible, leurs approvisionnements de change, pour éviter de subir les excès passagers des cours en l'un ou l'autre sens, et surtout de les aggraver, en cédant à l'entraînement mo- mentané de la hausse ou de la baisse. »

Quant à la situation du Trésor public, le rapport du Gouverneur de la Banque montre les difficultés de trésorerie auxquelles l'Etat a dû faire face et qui l'ont amené à demander une modification aux conditions de remboursement des avances consenties par la Banque.

Il est apparu avec évidence, au milieu du mois de décembre, que, même en faisant état des 806 millions du compte de réserve et d'amortissement, le Trésor n'eût pas disposé, à son compte d'avances, pour ses besoins de fin d'année, d'une marge suffisante, si la limite maxima des avances autorisées avait été abaissée, le ierjanvier dernier, die 25 à 23 milliards, comme le prévoyait la loi du 3i décembre

1920.

« Le Conseil général de la Banque a dû s'incliner, à la veille de l'échéance, devant cette situation de fait et consentir, aux termes de la convention du 21 décembre dernier, à réduire exceptionnellement de 2 à 1 milliard le montant de l'annuité de remboursement afférente à l'année 1922, c'est-à-dire fixer à ik milliards le maximum des avances autorisées pour l'année 1923. La contrainte des circons*

tances ne rend pas moins regrettable cette dérogation à un plan de remboursement nécessaire et modéré.

« Le Gouvernement, le Parlement, les représentants les plus autorisés du com- merce et de l'industrie, demeurent, comme nous, convaincus que la restauration monétaire, condition de toute sécurité commerciale, de tout équilibre financier, est le devoir le plus pressant, dès que la patrie n'est plus en danger.

« Gomme .nous aussi, les pouvoirs publics ont tenu à ce que le caractère excep- tionnel de la dérogation consentie fût formellement stipulé par les termes mêmes de notre accord, qui ne porte aucune atteinte, pour l'avenir, au régime légal d'amortissement fixé en 1920. »

L'encaisse de la Banque continue à s'accroître de quelques dizaines de millions par an, grâce à la rentrée dans les caisses d'or et d'argent thésaurises au cours de la guerre.

La Banque d'Angleterre a réexpédié, cette année, à la Banque de France une partie de l'or que celle-ci lui avait remis pendant la guerre, à l'appui d'une ouver- ture de crédit consentie au Trésor français par la convention du 25 avril 1916.

Aux termes de cette convention, la Banque de France devait consigner à Londres un montant en or égal au tiers du crédit consenti; cet or devait lui être restitué, au fur et à mesure des remboursements opérés par le Gouvernement français.

C'est en exécution de cet accord que la Banque a déjà récupéré, en 1919, la libre disposition de 58.83o.ooo francs en or, et que', cette année même, les rembourse- ments affectés ont dégagé un nouveau montant de 84.022.000 francs.

Dès son retour à Paris, cette somme en or, comme celle qui avait été restituée en 1919, a été réintégrée sur le bilan, dans le chiffre de l'encaisse proprement dite et déduite du poste : « or à l'étranger ».

« Ce poste spécial, dit le compte rendJu, no saurait «prêter à aucune ambiguïté

(5)

— 398 —

d'interprétation, aussi b i e n e n c e qui c o n c e r n e l'or r e m i s à la B a n q u e d'Angleterre, en e x é c u t i o n de la c o n v e n t i o n précitée du 25 avril 1916, qu'en c e qui c o n c e r n e l'or r e m i s à la Trésorerie b r i t a n n i q u e , e n e x é c u t i o n die la c o n v e n t i o n d u 24 août i a i ô , dite « accord de Calais ».

La B a n q u e de France reste f o r m e l l e m e n t créancière de cet or, j u s q u ' a u rembour- s e m e n t des a v a n c e s consenties au Trésor français par les accords c o n c l u s . Le Gou- v e r n e m e n t l u i - m ê m e a pris soin de l'expliquer par u n c o m m u n i q u é officiel répandu dans le m o n d e entier, par v o i e radiotélégraphique, à la date du 17 j a n v i e r 1917.

Quant à la circulation des billets, sa d é c o m p o s i t i o n par coupures, d o n t n o u s a v o n s déjà i n d i q u é les variations au cours de la guerre (1), c o n t i n u e à être carac-

térisée par la réduction du n o m b r e des petits billets, p a r t i c u l i è r e m e n t de c e u x de 20 et de 5o francs, qui sont b e a u c o u p m o i n s a b o n d a n t s qu'au m o m e n t de la cessa- tion des hostilités.

Coupures Circulation au 24 décembre

19*20 4921 1922

1.000 francs.

500 — . 100 — . 50 — . 20 — : 10 — , 5 — .

13.183 2.095 14.313 4.196 2.228 724 824 37.563

Millions de francs 13.141

2 . 1 8 5 14.438 3 . 6 2 8 1.691 638 706 36.427

1 2 . 8 4 3 2 . 2 2 2 1 4 . 6 2 3 3 . 3 6 0 1.536 685 694 3 5 . 9 6 3

C o m p e n s a t i o n s e t v i r e m e n t s , — Le m o u v e m e n t d e s v i r e m e n t s d e la B a n q u e de France et des effets présentés dans les C h a m b r e s de c o m p e n s a t i o n i n d i q u e , p o u r l'année 1922, u n ralentissement des opérations d e Bourse, qui influencent s u r t o u t les v i r e m e n t s effectués, à Paris; par contre, l e s chiffres placés surtout d a n s la d é p e n - d a n c e des opérations p u r e m e n t c o m m e r c i a l e s i n d i q u e n t u n e reprise très n e t t e des affaires. La m ê m e observation s'applique aux c l e a r i n g houses a n g l a i s .

France (millions de francs)

Angleterre (clearing noises) (millions de livres)

1921 1922 Chambre de compensation de Paris . . . 1 6 7 . 1 6 0 157.695~

Virements de la Banque de France à

Paris 1 . 0 3 4 , 4 8 0 9 7 3 . 4 H Virements de la Banque de France en ,

province 164.801 174.918 Chambres de compensation de province. 2 2 . 0 8 8 2 6 . 0 9 1 ( Londres (jours de liquidation) . . . 4 . 6 9 6 4 . 6 0 6 ] Londres (autres journées) 3 0 . 2 3 5 3 2 . 5 5 6 ( A u t r e s villes 1.696 1 . 7 1 5

Aux Etats-Unis, après u n e dépression m a r q u é e e n 1921 i n d i q u e n t u n m o u v e m e n t de reprise appréciable.

l e s chiffres die 192a

finissant le 31 décembre

1919.

1920.

1921.

1922.

New-York

2 3 5 . 8 0 3 2 4 3 . 1 3 5 194.331 2 1 7 . 9 0 0

A u t r e s villes Millions de dollars

181.717 2 0 8 . 3 1 0 143.862 157.784

Total

4 1 7 . 5 è 0 4 5 1 . 4 4 5 3 3 8 . 1 9 3 375.684

(1) Voir le numéro dp mai W?l.

(6)

- - 299 —

Au Canada, les présentations dans les vingt-huit clearing houses ont, au con- traire, continué à fléchir.

Années 1919 . 1920 . 1921 .

Millions de dollars

16.703 20.256 17.445 16.232

La circulation monétaire en Argentine. — Le rapport annuel de la Caisse de conversion instituée dans la République Argentine par la loi du 7 octobre 1890 fait connaître les mouvements de l'encaisse-or et de la circulation des billets. Nous les résumons comme suit pour l'ensemble de la période écoulée depuis le début de la guerre.

Situation au 31 décembre

1913 1914 191&

1916 1917 1918 1919 1920

Circulation de billets

823.263 803.280 987.646 1.013.099 1.013.137 1.154.456 1.177.174 1.362.564

Garantie de la circulation Encaisse or

de la Caisse

de conversion

233.198 221.710 237.292 260.321 261.598 279.465 310.032 466.477

Or dans les légations

à l'étranger Millions de piastres

2.695 68.344 56.514 55.254 99.567 78.997 4.123

Fonds de conversion de la Banque

de la Nation

30.000 10.000 10.000 10.000 10.000 10.000 10.000 10.000

Il ne dloit pas être perdu de*vue que, dans ce tableau, la circulation est évaluée en piastres-papier, et la garantie en piastres-or, le taux de conversion étant de 44 piastres-or pour 100 piastres-papier.

G . ROULLEAU.

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