VOIE ORALE

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VOIE ORALE

V. BERARD

MAÎTRE DE CONFÉRENCES EN PHARMACIE GALÉNIQUE UNIVERSITÉ DE BOURGOGNE - DIJON

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PLAN

I. Critères de choix de cette voie d’administration (avantages : inconvénients)

II. Influence de la physiologie du tractus gastro-digestif III. Différentes formes galéniques

1) Formes liquides 2) Formes solides

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I. Critères de choix de cette voie d’administration (avantages : inconvénients)

•Avantages :

– Voie la plus fréquemment utilisée

– Accès facile, non traumatisant pour le patient

– Peu onéreuse (pas d’appareillage particulier, ni de personnel qualifié) – Administration de produits très divers (solides, liquides)

– Action générale mais aussi locale (cas des affections de la muqueuse digestive)

– Intérêt majeur pour les traitements au long cours (observance).

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I. Critères de choix de cette voie d’administration (avantages : inconvénients)

• Inconvénients :

– Certaines substances actives sont inactivées par les sécrétions du tube digestif (pH, enzymes, …)

– Action irritante possible sur la muqueuse (importance du moment de la prise)

– Attention à la flaveur des médicaments (goût, odeur) – Effet de 1^er passage hépatique

– Parfois biodisponibilité variable (ex : à jeun ou au cours d’un

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PLAN

3) Formes à libération modifiée

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II- Influence de la physiologie du tractus gastro-digestif

• Importance :

– Des variations de pH :

• Estomac : pH = 1 à 3

• Intestin : pH = 5 à 7 – Des temps de séjour

• Bouche : quelques secondes

• Estomac : 30 min à 2 heures

• Intestin : long (> 10 heures) – Des secrétions digestives

•Mucine

•Pepsine

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II- Influence de la physiologie du tractus gastro-digestif

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PLAN

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III- Différentes formes galéniques

Voie orale et formes pharmaceutiques : Très nombreuses

Classification en fonction de : Leur présentation

- Formes unitaires - Formes multidoses Leur consistance

- Formes solides - Formes liquides

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• Formes unitaires :

Contiennent une dose de substance active par unité de prise : précision du dosage et facilité d’emploi.

Bonne protection de la forme et identification de chaque dose au moment de l’administration.

Exemples : comprimés, gélules, capsules molles, sachets, ampoules buvables, …

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• Formes multidoses :

Contiennent plusieurs doses de substance active par conditionnement.

Le patient doit mesurer lui-même la dose prescrite (cuillère à soupe ou à café, compte-gouttes, pipettes doseuses, …)

Fractionnement possible des doses qui permet l’adaptation de la posologie.

Attention à la précision et à la conservation du médicament.

Exemples : sirops, solutions, suspensions buvables, granulés, poudres, …

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III-1) Formes galéniques liquides

• Formes liquides plus faciles à avaler que les formes solides (enfants, personnes âgées).

• Pas de problème de désagrégation (action plus rapide) mais pas de protection vis à vis des sucs digestifs.

• Beaucoup sont des formes multidoses :

Attention à : - la date d’ouverture des flacons : conservation - systèmes de mesure

- goût et odeur

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Dispositifs d’administration :

– Cuillère ou godet (5 mL ou multiples de 5 mL)

• Cuillère à café = 5 mL

• Cuillère à dessert = 10 mL

• Cuillère à soupe = 15 mL – Cuillère-mesure

– Seringue pour administration orale

– Compte-goutte (20 gouttes d’eau à 20°C pèsent 1g)

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• Différentes formes liquides – Les sirops :

Ce sont des préparations aqueuses caractérisées par leur saveur sucrée et leur consistance visqueuse (saccharose entre 45 et 65 %).

– Les émulsions buvables :

= dispersion d’un liquide dans un autre liquide non miscible (ici : phase huileuse dispersée dans de l’eau).

Emulsionnant (tensioactif) nécessaire pour leur stabilité (risque de séparation de phases).

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• Différentes formes liquides – Les suspensions buvables :

= dispersion d’un solide dans un liquide dans lequel il n’est pas soluble.

Risque de sédimentation des particules.

Pour ces 2 systèmes dispersés : agitation avant emploi

– Les poudres et granulés pour solutions et suspensions buvables : Sous forme sèche, conservation longue.

Puis à reconstituer par le patient au moment de l’emploi.

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• Différentes formes liquides – Les gouttes buvables :

Le plus souvent : solutions buvables.

Dosage plus précis car compte-goutte.

Utilisées pures ou diluées dans de l’eau.

– Les ampoules buvables : Doses unitaires liquides

Utilisées pour des produits fragiles (vitamines, …).

– Formes anciennes :

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III-2) Formes galéniques solides

• Différentes formes solides – Les poudres :

Les poudres orales sont des préparations constituées de particules solides sèches, libres et plus ou moins fines.

Simples ou composées si elles résultent d’un mélange (homogénéité à surveiller).

Le plus souvent obtenues par broyage.

Tailles des particules variables (poudres grossières, fines, micronisées, …)

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• Différentes formes solides – Les granulés :

Les granulés sont des préparations constituées de grains solides secs, formant chacun un agrégat de particules de poudre d’une solidité suffisante pour permettre diverses manipulations.

Multidoses ou unitaires (sachets).

Peuvent être effervescents (acide + carbonate : CO₂ en présence d’eau), enrobés, gastro-résistants ou même à libération modifiée.

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• Différentes formes solides – Les gélules :

Ce sont des formes solides constituées d’une enveloppe dure (le plus souvent en gélatine) de capacité variable contenant une dose unitaire de substance active sous forme solide (poudre ou granulés).

Fabrication en 2 étapes : enveloppe puis remplissage.

Fabrication industrielle mais aussi officinale.

Mise au point de la formulation plus simple que pour un comprimé.

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• Différentes formes solides – Les gélules :

Libération de la substance active plus facile dans le tube digestif.

Attention : en général, elles ne doivent pas être ouvertes (sauf pour enfants et personnes âgées si gélules « simples »).

Doivent être administrées avec de l’eau (irritation de l’œsophage).

Peuvent être gastro-résistantes ou à libération modifiée (enveloppe ou contenu).

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• Différentes formes solides – Les capsules molles :

Ce sont des formes solides constituées d’une enveloppe molle mais plus épaisse que celle des gélules (gélatine + glycérol) de forme et de capacité variables contenant une dose unitaire de substance active (liquide plus ou moins visqueux).

Fabrication en une seule étape (enveloppes formées, remplies puis fermées).

Uniquement industrielle.

Utilisées pour des liquides non aqueux.

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• Différentes formes solides

– Les lyophilisats oraux ou lyocs :

Ils s’obtiennent par coulée d’une masse pâteuse (substance active + excipients) dans des alvéoles puis par lyophilisation (cryodessication).

Ressemblent à des comprimés mais ils sont plus poreux et donc plus faciles à disperser dans de l’eau (plus fragile).

S’administrent par voie sublinguale ou après dissolution ou dispersion dans de l’eau.

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• Différentes formes solides – Les comprimés :

≈ 50% des médicaments.

Ce sont des formes solides obtenues en agglomérant par compression un volume constant de particules (poudre ou granulés).

Différents types existent :

– Comprimés « classiques » (nus) – Comprimés sécables

– Comprimés effervescents – Comprimés solubles

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Différents types existent (suite) :

– Comprimés dispersibles ou orodispersibles – Comprimés pelliculés

– Comprimés enrobés

– Comprimés gastro-résistants

– Comprimés à libération modifiée

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• Différentes formes solides – Remarques :

Rôles possible du pelliculage ou de l’enrobage : Faciliter l’administration (lisse)

Faciliter la conservation (protection contre l’humidité ou/et la lumière)

Masquer une saveur désagréable

Modifier la libération (gastro-résistance ou libération modifiée)

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• Avantages

– Emploi facile

– Dosage précis par unité de prise – Bonne conservation

– Adapté aux SA peu solubles

– Fabrication à grande échelle (prix de revient peu élevé) – Saveur désagréable masquée

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• Inconvénients

– Forme concentrée (estomac)

– Mise au point délicate (compromis entre solidité et libération : nombreux excipients nécessaires)

– Impossible pour des liquides.

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III-2) Formes galéniques solides Biodisponibilité souvent complexe

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• Limites des formes à libération conventionnelle – Effet de courte durée

– Impossible d’augmenter les doses sans effets secondaires

Seuil d’efficacité Concentrations

plasmatiques de SA

Seuil de toxicité III-3) Formes galéniques à libération modifiée

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• Pour diminuer le nombre de prise de médicament (améliorer l’observance) sans augmenter les risques

Développement de formes à libération modifiée

Ce sont des formes où la libération de la substance active a fait l’objet, quant à sa vitesse et/ou son lieu, d’une modification délibérée résultant d’une formulation particulière et/ou d’un procédé de fabrication spécial.

(différent d’une forme à libération conventionnelle) III-3) Formes galéniques à libération modifiée

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III-3) Formes galéniques à libération modifiée

• Différents types de forme à libération modifiée : – Formes à libération accélérée

Vitesse de libération de la SA accélérée

Formes effervescentes, oro-dispersibles, lyocs …

– Formes à libération prolongée (LP)

Vitesse de libération de la SA inférieure à celle de la forme conventionnelle (même voie d’administration)

Action sur une durée plus longue

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• Différents types de forme à libération modifiée : – Formes à libération prolongée (LP)

Avantages :

Action pharmacologique prolongée et plus constante

Réduction de la fréquence posologique (simplification du traitement)

Diminution des effets indésirables (suppression des profils pics/vallées).

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• Différents types de forme à libération modifiée : – Formes à libération prolongée (LP)

Inconvénients :

Manque de souplesse pour l’adaptation posologique (ne jamais démarrer un traitement par une forme LP)

Carence thérapeutique importante si oubli de prise

Risque d’accumulation si la vitesse d’élimination est lente

Difficulté d’interrompre le traitement si intoxication

Libération massive de SA si la forme est mal utilisée (broyage des comprimés LP, ouverture des gélules…)

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• Différents types de forme à libération modifiée : – Formes à libération retardée

Libération différée de la substance active.

Exemple : formes gastro-résistantes qui résistent au suc gastrique et libèrent la substance active dans le suc intestinal.

– Formes à libération séquentielle

Libération séquentielle de ou des substances actives.

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QUESTION : peut on ouvrir une gélule ou broyer un comprimé ?

• Situations fréquente en EHPAD

• Situations à risque : pour les formes à libération modifiée - Risque de perte d’efficacité

- Risque d’altération de la paroi stomacale

- Risque d’intoxication (dose massive libérée rapidement)

• Document d’aide établi par l’ARS

https://www.bourgogne-franche-comte.ars.sante.fr

Guide de bonnes pratiques : Comprimés écrasés / Ouverture de gélules.pdf

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FIN

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