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11 12. 3. 2014

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Bulletin des médecins suisses

Bollettino dei medici svizzeri Schweizerische Ärztezeitung

Editorial 421

Pourquoi une révision de la structure tarifaire s’impose

FMH 423

«Santé2020»: une vision viable de notre système de santé?

Tribune 449

Les doses d’irradiation médicale diagnostique à la population

Horizons 458

«Où va l’humanité?» – L’homme néoténique et/ou le surhomme

«Et encore…» par Eberhard Wolff 460

Mesure de la tension artérielle:

expérience personnelle et quotidien des médecins

11

12. 3. 2014

(2)

S O M M A I R E

FMH

Editorial

421 Pourquoi une révision de la structure tarifaire s’impose Ernst Gähler

Politique de la santé

423 «Santé2020»: une vision viable de notre système de santé?

Nora Wille, Anne-Geneviève Bütikofer, Jürg Schlup

Prise de position ferme de la FMH sur les priorités du Conseil fédéral en matière de politique de santé, fondée sur une enquête au- près des organisations médicales. Si certains domaines d’action de

«Santé2020» font l’ob jet d’une large acceptation, d’autres sont au contraire net- tement rejetés. Expli- cations point par point.

Droit

427 Effets du nouveau droit de la protection de l’adulte sur le traitement de

patients incapables de discernement Ursina Pally Hofmann

Deuxième partie de notre article consacré aux modifica- tions juridiques introduites par le nouveau droit, consacrée au traitement psychiatrique des personnes incapables de discernement.

Nécrologie

429 In memoriam Pierre Ferrier Luc Paunier, Pierre-Claude Sizonenko 430 Nouvelles du corps médical

Organisations du corps médical

431 Interdisziplinäre Zusammenarbeit SAR in der Rehabilitation

Patrick Konietzny, Hans Peter Gmünder

La collaboration interdisciplinaire est la condition sine qua non d’une réadaptation ciblée. Forte de ce constat, la Swiss Association of Rehabilitation s’engage dans tous les aspects médicaux, sociaux, pédagogiques, profes- sionnels et légaux de la réadaptation.

Autres groupements et institutions Symposium

433 Herausforderungen der Qualitätssiche- rung – Nachhaltigkeit und Verbreitung Christoph Röder

Un résumé qui devrait vous intéresser: les améliorations durables du système de santé en 10 points. Cet article met également clairement en évidence la complexité, le coût élevé et l’étendue des activités visant à garantir la qualité.

Courrier / Communications

435 Courrier au BMS

436 Examens de spécialiste / Communications

FMH Services

437 Praxiscomputerworkshop

438 Marktführendes Stellenportal für Ärzte

& medizinisches Personal 439 Zahlungseingang pünktlich 440 Emplois et cabinets médicaux

Tribune

Public Health

449 Les doses d’irradiation médicale diagnostique à la population Isabelle Gremion, Beat Stoll

Tous les dix ans, l’OFSP collecte des données sur les exa- mens radiologiques et l’exposition aux rayonnements.

Selon la dernière enquête, chaque habitant est exposé à une dose moyenne de 1,2 mSv. L’occasion pour les au- teurs de soulever plusieurs questions: les médecins ont- ils connaissance de cette dose? Que signifie-t-elle? Peut- elle être associée à un risque de surexposition?

Grieze/Dreamstime.com

Saransk/Dreamstime.com

(3)

S O M M A I R E

Rédaction

Dr et lic. phil. Bruno Kesseli (Rédacteur en chef) Dr Werner Bauer Prof. Dr Samia Hurst Dr Jean Martin lic. oec. Anna Sax, MHA Dr Jürg Schlup (FMH) Prof. Dr Hans Stalder Dr Erhard Taverna

lic. phil. Jacqueline Wettstein (FMH) Rédaction Ethique

Dr théol. Christina Aus der Au, p.-d.

Prof. Dr Lazare Benaroyo Dr Rouven Porz Rédaction Histoire médicale Prof. Dr et lic. phil. Iris Ritzmann Dr ès sc. soc. Eberhard Wolff, p.-d.

Rédaction Economie lic. oec. Anna Sax, MHA

Secrétariat de rédaction Elisa Jaun

Adresse de la rédaction

EMH Editions médicales suisses SA Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz Case postale, 4010 Bâle

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FMH Fédération des médecins suisses Elfenstrasse 18, Case postale 300, 3000 Berne 15

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Annonces Publicité Dr Karin Würz

Cheffe placement des annonces Tél. 061 467 85 49, fax 061 467 85 56 Courriel: kwuerz0@emh.ch

«Offres et demandes d’emploi/

Immeubles/Divers»

Matteo Domeniconi, personne de contact Tél. 061 467 85 55, fax 061 467 85 56 Courriel: stellenmarkt@emh.ch

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Paraît le mercredi

I M P R E S S U M

Tribune

Point de vue

452 Psychotherapie als kulturelles Phänomen René Bloch

Réflexions sur l’interaction entre psychothérapie et situa- tion sociale.

455 Spectrum

Horizons

Notes de lecture

456 Ein stilles musikalisches Credo in einer lauten Faktenwelt Jürg Kesselring

Un ouvrage particulier consacré à une œuvre musicale particulière: prélude et fugue en La majeur du Clavier bien tempéré de Johann Sebastian Bach. «Il parvient à

pénétrer la musique avec des mots et à en extraire des secrets», écrit notre critique concernant l’ouvrage de Christian Overstolz.

Horizons

Sous un autre angle 457 Päusbonog

Regina Grünholz

Vous ne savez pas ce qu’est un «Päusbonog»? Vous l’ap- prendrez en lisant cet article.

Notes de lecture

458 «Où va l’humanité?» –

L’homme néoténique et/ou le surhomme Jean Martin

Présentation d’un ouvrage de Jean-François Mattei et d’Israël Nisand consacré aux nombreux problèmes éthiques qui se posent en lien avec les possibilités de la médecine.

Et encore…

460 Mesure de la tension artérielle:

expérience personnelle et quotidien des médecins Eberhard Wolff

Notre auteur se met dans la peau d’un profane chargé par son médecin de mesurer sa tension artérielle à l’aide d’un autotensiomètre. Comment cela se passe-t-il? Le profane s’étonne de l’assurance avec laquelle les profes- sionnels gèrent des valeurs aussi peu nettes.

Anna

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E d i t o r i a l

F M H

La structure tarifaire TARMED est trop complexe et privilégie certains groupes de spécia- listes; elle est obsolète et ne reflète plus le quotidien actuel du cabinet médical et de l’hôpital. Tels sont les propos maintes fois entendus au sujet de la structure tarifaire TARMED qui, en tant que tarif à la prestation national, a pour tâche de reproduire correcte- ment le travail du corps médical dans le secteur ambulatoire.

Mais ces propos sont-ils exacts?

Jusqu’à présent, la preuve n’en a jamais été clairement fournie. Pourtant, le rapport du Contrôle fédéral des finances de 2010 livrait déjà des indices explicites laissant penser que certaines prestations du TARMED étaient sur- ou sous-éva- luées, puisque cinq des onze exemples de cas examinés pré- sentaient une sous-évaluation. En outre, seules quelques nou- velles positions sont venues compléter la structure tarifaire depuis son introduction en 2004 et seulement deux chapitres («Imagerie médicale» et «Traitement de la douleur») ont fait l’objet d’une révision. De ce fait, les propos cités en introduc- tion comportent probablement une part de vérité.

Dans ce contexte, les interventions linéaires que la Confé- dération prévoit d’effectuer dans le cadre de sa compétence sub- sidiaire pour contre-financer l’amélioration de la situation des médecins de premier recours se justifient-elles? Et qu’en est-il des réductions linéaires de valeurs intrinsèques quantitatives, comme santésuisse notamment l’exige de la Confédération?

La FMH est clairement d’avis que ces interventions ne sont pas appropriées et qu’elles ne sont donc pas conformes à la loi.

La structure tarifaire n’a rien à voir avec la formation des prix, mais elle a l’obligation légale de reproduire et d’évaluer le plus correctement possible les prestations dispensées au cabinet médical et à l’hôpital. Le montant des économies découlant du rétablissement de l’adéquation ne peut être budgétisé car il dépend des résultats. Les déclarations préten- tieuses de santésuisse prévoyant des économies à hauteur de 600 millions de francs sont donc complètement déplacées.

La révision de la structure tarifaire que la FMH, H+ et la CTM prévoient d’achever d’ici à fin 2015 se fonde sur un accord tripartite clairement énoncé: chacune des quelque 4500 pres-

tations du TARMED doit être évaluée au moyen d’un méca- nisme transparent et de principes de tarification clairs.

Ces principes et mécanismes d’actualisation de l’en- semble de la structure tarifaire seront ensuite consignés dans un manuel de tarification qui servira de base pour le dévelop- pement ultérieur du TARMED.

Les objectifs que nous poursuivons sont les suivants: éva- luer chaque prestation médicale de façon objective et appro- priée, appliquer des règles et des mécanismes clairs, éviter un

«droit du plus fort» au sein du corps médical, reproduire la réa lité médicale et économique en constante mutation, sim- plifier la structure tarifaire et permettre sa gestion évolutive, ne pas occulter la vérité des coûts et ne pas réaliser d’écono- mies cachées par le biais de la structure tarifaire.

Le résultat de la structure tarifaire entièrement révisée, à savoir TARMED 2.0, sera ensuite intégré dans les négociations sur les prix menées par les partenaires tarifaires qui décide- ront ensemble sur la base des dispositions légales combien le produit peut coûter.

Par le passé, le droit de véto exercé par les partenaires tari- faires dans le cadre de la société simple TARMED Suisse repré- sentait le principal obstacle au développement effectif et effi- cace de la structure tarifaire. Celui-ci a en effet constamment bloqué la tarification de nouvelles prestations et entravé la gestion de la structure tarifaire.

En signant la convention sur la réorganisation de TARMED Suisse en juillet 2013, tous les partenaires tarifaires se sont désor mais engagés, d’une part à professionnaliser le Bureau des tarifs, mais d’autre part aussi à renoncer au droit de véto afin de garantir à l’avenir l’actualisation et le développement continus de la structure tarifaire.

L’autonomie tarifaire doit rester la priorité absolue des partenaires tarifaires s’ils veulent éviter que la Confédération ne recoure à sa compétence subsidiaire en créant des déséqui- libres durables dans la structure tarifaire. Le projet d’ordon- nance du Conseil fédéral sur la revalorisation de la médecine de premier recours montre d’ailleurs bien l’impact que peuvent avoir ces interventions.

Dr Ernst Gähler, vice-président de la FMH, responsable du département Tarifs et conventions pour la médecine ambulatoire en Suisse

Pourquoi une révision de la structure tarifaire s’impose

La structure tarifaire a pour tâche de reproduire et d’évaluer correctement les prestations dispen- sées au cabinet médical et à l’hôpital.

L’autonomie tarifaire doit rester la prio-

rité absolue des partenaires tarifaires

s’ils veulent éviter des interventions

dommageables de la Confédération.

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Po l i t i q u e d e l a s a n t é

F M H

Prise de position de la FMH sur les priorités du Conseil fédéral en matière de politique de santé

«Santé2020»: une vision viable de notre système de santé?

Ce qu’est «Santé2020»

Adoptée le 23 janvier 2013 par le Conseil fédéral, la stratégie «Santé2020» fixe les priorités de la politique sanitaire suisse pour les huit prochaines années. Elle définit quatre domaines d’action – «Garantir la qualité de vie», «Renforcer l’égalité des chances et la responsabilité individuelle», «Garantir et renforcer la qualité des soins» et

«Garantir la transparence, améliorer le pilotage et la coor- dination» [1] – se déclinant chacun en trois objectifs.

Chaque objectif comporte à son tour trois mesures, ce qui représente au total un catalogue de 36 mesures.

Vous trouverez un récapitulatif du contenu de la stra- tégie «Santé2020» dans le tableau 1.

La stratégie «Santé2020» relève exclusivement du Conseil fédéral. Une fois finalisée, elle a été présentée en septembre 2013 dans le cadre d’une «Conférence nationale sur la santé» qui a réuni quelque 350 repré- sentants de l’administration ainsi que des milieux politique et de la santé [2]. Lors de cette rencontre, les participants ont été priés de définir les mesures qui leur semblaient prioritaires parmi celles propo- sées et de désigner les principaux partenaires [2].

Toutes les personnes présentes se sont accordées à dire que la participation des différents partenaires était décisive pour le succès du développement du système de santé. Le conseiller fédéral Alain Berset et le président de la CDS Carlo Conti se sont d’ailleurs engagés expressément à «garantir cette collaboration active et ce, à chaque étape cruciale» [2].

Le rapport «Santé2020» a en revanche suscité peu de réactions dans le grand public, et les quelques médias qui s’y sont intéressés se sont contentés d’en décrire le contenu. Les groupes d’intérêts se sont montrés quant à eux réservés pour certains, favo- rables pour d’autres [3,4], confirmant l’analyse du Conseil fédéral mais critiquant pour certains les me- sures prévues et l’emprise croissante de l’Etat sur la médecine [5]. Les critiques les plus vives ont été for- mulées par les assureurs, qui ont notamment déploré les limitations de la liberté de choix, l’affaiblissement de la concurrence et le renchérissement des coûts [6], jugeant la stratégie «Santé2020» «globalement contradic- toire, incohérente et nettement trop étatiste» [7].

Mise en consultation de «Santé2020» auprès des organisations de médecins

Pour faire entendre la voix du corps médical malgré l’approche descendante («top-down») adoptée par le

Conseil fédéral lors de l’élaboration de la stratégie

«Santé2020», de laquelle découle un manque de pos- sibilités d’intervenir, la FMH a, en sa qualité d’orga- Nora Wille a,

Anne-Geneviève Bütikofer b, Jürg Schlup c

a Collaboratrice scientifique personnelle du président b Secrétaire générale de la FMH c Président de la FMH

Correspondance:

Dr Jürg Schlup Président de la FMH Elfenstrasse 18 Case postale 300 CH- 3000 Berne 15

En bref

La stratégie «Santé2020» du Conseil fédéral fixe les priorités de la politique sanitaire suisse pour les huit prochaines années; elle comprend quatre domaines d’action se déclinant chacun en trois objectifs, chaque objectif comportant à son tour trois mesures.

Faute d’avoir pu participer à son élaboration, les par- tenaires de la santé devront être associés à sa mise en œuvre. Pour exposer le point de vue du corps médical sur la stratégie «Santé2020», la FMH a consulté les organisations médicales qui lui sont affiliées, puis, sur la base de leurs réponses, elle a formulé une prise de position qu’elle a envoyée au conseiller fédéral Alain Berset. Six des douze objec- tifs formulés dans le rapport «Santé2020» bénéfi- cient d’un large soutien de la part du corps médical, quatre appellent des modifications ou des précisions, et deux font l’objet d’un net rejet, dont l’objectif

«Maintenir la santé à un niveau abordable en accrois- sant l’efficacité», qui vise à réduire de 20 % le coût des prestations prises en charge par les caisses – un chiffre jugé peu réaliste par le corps médical. Quant à l’objectif «Améliorer le pilotage de la politique de la santé», qui vise à accroître la régulation et à regrouper les compétences, il fait également l’objet d’un rejet de la part du corps médical, qui regrette par ailleurs que le rapport passe sous silence des solutions promet- teuses aptes à réduire les incitatifs erronés et à amé- liorer les conditions-cadres du système de santé.

La FMH se déclare prête à participer au développe- ment de solutions viables sur le long terme et compte sur la promesse du Conseil fédéral et de la CDS d’impliquer largement tous les acteurs concer- nés lors de la mise en œuvre.

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Po l i t i q u e d e l a s a n t é

F M H

nisation faîtière, mis en consultation le document à l’interne auprès des organisations médicales qui lui sont affiliées. Quelque 24 organisations ont répondu à cette invitation à prendre position, soit cinq orga- nisations faitières, huit sociétés cantonales de méde- cine et onze sociétés de discipline médicale.

Les objectifs et les mesures du rapport «Santé2020»

ont été classés dans trois groupes différents en fonc- tion des réponses reçues: mesures largement accep- tées, mesures considérées comme insatisfaisantes et mesures clairement rejetées.

En se fondant sur ces points de vue et sur leur motivation respective, la FMH a ensuite formulé une prise de position qu’elle a envoyée au conseiller fédé- ral Alain Berset le 20 décembre 2013. Dans ce docu- ment, la FMH déplore que les partenaires de la santé n’aient pas eu la possibilité de participer à l’élabora- tion de la stratégie mais salue l’initiative du Conseil fédéral visant à chercher le contact avec les différents partenaires. Elle a également joint à sa prise de posi- tion les résultats de la consultation interne, résumés ci-après.

Résultats de la consultation

Comme indiqué dans le tableau 1, la moitié des douze objectifs de la stratégie «Santé2020» font l’objet d’un large soutien, dont les trois objectifs du domaine d’action «Garantir et renforcer la qualité des soins», qui portent sur les développements dans les domaines de la qualité, du personnel de santé et de la cybersanté.

Par ailleurs, les objectifs «Renforcer l’égalité en matière de financement et l’accès aux soins» et «Renforcer les droits des patients et des assurés» obtiennent le soutien des médecins qui saluent également l’objectif «Pro- mouvoir une offre de soins moderne».

Quatre des douze objectifs soumis à consulta- tion, de même que les mesures y relatives, appellent clairement des modifications ou des précisions.

L’objectif «Compléter la protection de la santé», qui vise à maintenir le niveau élevé de protection de la santé qui prévaut en Suisse, est clairement salué par les médecins. Ces derniers estiment cependant que le choix des mesures et leur priorité devraient être re- pensés et motivés de manière transparente. Alors que la lutte contre les infections nosocomiales et la résis- tance aux antibiotiques revêtent également une im- portance capitale pour la FMH, la place centrale ac- cordée à l’exposition au rayonnement soulève plu- sieurs questions qui doivent être clarifiées avec les sociétés de discipline médicale.

Pour l’objectif «Renforcer la promotion de la santé et la prévention des maladies», la seule modification nécessaire concerne la priorité accordée à cette ques- tion, qui est sous-évaluée.

L’objectif «Simplifier le système et assurer la transpa- rence» est clairement salué même si, selon la FMH, il ne sera pas nécessairement atteint par le biais d’un pi- lotage accru: de manière générale, il faudrait recourir à la régulation avec parcimonie et uniquement là où

la concurrence produit des effets défavorables. A titre d’exemple, nous pouvons mentionner la sélection des risques par les caisses-maladie et la désolidarisa- tion qui en découle, raison pour laquelle la FMH sou- tient la mesure «Amélioration de la surveillance des as- sureurs-maladie». Par ailleurs, il est également néces- saire d’améliorer les processus des assureurs-maladie afin de réduire la charge administrative des fournis- seurs de prestations, qui ne cesse d’augmenter. Le corps médical soutient également la mesure «Renfor- cement et amélioration des bases de données et de leur analyse» dans le but de détecter à temps les imperfec- tions – dans la mesure où la protection des données est garantie et où l’étendue de la livraison des don- nées et la charge de travail qui en résulte restent acceptables pour le corps médical.

En revanche, les mesures les mieux ciblées pour simplifier le système de santé et garantir la transpa- rence, à savoir supprimer le multiple rôle des cantons et éviter les subventions opaques, ne sont pas men- tionnées dans le rapport.

Faute de précisions concernant la «politique exté- rieure en matière de santé», les explications relatives à l’objectif «Renforcer l’ancrage international» ne peuvent faire l’objet d’une évaluation définitive: si l’impor- tance de la collaboration internationale est incontes- tée dans de nombreux domaines de la santé, dans d’autres, il convient d’en peser les éventuels inconvé- nients à la lumière des avantages qui les accom- pagnent.

Les mesures relatives à l’objectif «Maintenir la santé à un niveau abordable en accroissant l’efficacité»

font quant à elles l’objet d’un net rejet. En l’absence de chiffres, l’affirmation selon laquelle il serait pos- sible de diminuer de 20 % les prestations prises en charge par les caisses en accroissant l’efficacité n’est pas crédible et ne tient pas compte du risque pour la qualité élevée des soins qu’impliquerait une pression accrue sur les coûts. De même, la mise en évidence d’incitatifs erronés «dans les systèmes de rétribution des soins ambulatoires» n’est pas appropriée dans ce contexte en regard des volumes et de l’augmentation des coûts que connaît le secteur hospitalier.

La mesure «Stabiliser la hausse des coûts dans le domaine des médicaments» ne constitue pas une prio- rité si l’on considère la part des coûts des médica- ments par rapport à l’ensemble des coûts de la santé, qui s’est stabilisée depuis longtemps déjà. La planifi- cation plutôt vague de la «suppression des effets pervers dans le cadre de la remise des médicaments» manque également de cohérence et laisse entrevoir de pos- sibles interventions contre la remise de médicaments par les médecins, qui est cependant une méthode éprouvée. En revanche, des solutions prometteuses comme la suppression de réglementations superflues dans le domaine de l’autorisation des médicaments ne sont pas mentionnées.

La mesure visant un «renforcement des indemnités forfaitaires par rapport aux tarifs à la prestation et [la] ré-

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Po l i t i q u e d e l a s a n t é

F M H

vision des tarifs actuels» n’enlève rien à la nécessité de procéder à une évaluation appropriée et correcte des prestations médicales, que ce soit pour définir les for- faits appropriés ou les différentes prestations qu’ils regroupent. A cet égard, il importe également de tenir compte des possibles effets négatifs des forfaits, p. ex.

le risque d’allouer davantage de ressources à des pres- tations bien rémunérées, au détriment de la prise en charge des patients polymorbides. Par ailleurs, le risque d’une pression accrue sur le personnel de santé l’incitant à se concentrer uniquement sur les coûts n’est pas à négliger et doit être clairement écarté.

Le rapport «Santé2020» ne fournit malheureuse- ment aucune précision concernant la mesure

«Concentration de la médecine hautement spécialisée».

Or cette concentration ne représente pas une solu- tion miracle universelle mais doit toujours être considérée au cas par cas en fonction de domaines clairement définis.

Les mesures relatives à l’objectif «Maintenir la santé à un niveau abordable en accroissant l’efficacité»

ne tiennent malheureusement pas compte de solu- tions porteuses d’avenir. Outre l’inégalité des fournis- seurs de prestations en raison du multiple rôle des cantons, que nous avons mentionnée plus haut, il convient également d’évoquer l’important potentiel d’efficience qui réside dans la promotion du principe

«placer le secteur ambulatoire avant le secteur hospi- talier». Ces exemples montrent comment l’Etat pour- rait améliorer les conditions-cadres de la concurrence portant sur la qualité et les prix, éviter les incitatifs erronés et soutenir un meilleur emploi des ressources – et laisser ainsi aux professionnels de la santé l’éla- boration de nouveaux modèles de soins.

Le deuxième objectif qui fait l’objet d’un net rejet figure au chapitre «Améliorer le pilotage de la politique de la santé». La création prévue de nouvelles bases constitutionnelles visant à renforcer le pilotage de la politique de la santé ne permettrait aucune amélioration aux yeux de la FMH et entrerait même en contradiction avec la Constitution, qui garantit la liberté économique.

Si la mesure visant un «renforcement de la collabo- ration et de la coordination entre la Confédération et les cantons» est justifiée sur le fond, il n’est pas nécessaire en revanche de définir les tâches concernées dans la Constitution. De même, le transfert de tâches et de compétences supplémentaires à l’Etat évoqué dans la mesure «Mise en place de nouvelles solutions de pilo- tage» n’est ni nécessaire ni souhaité. Il n’y a en parti- culier aucune nécessité d’accorder davantage de compétences à l’Etat comme le prévoit la mesure

«Déblocage des négociations tarifaires». Le partenariat libéral et l’autonomie tarifaire doivent être claire- ment placés au premier plan. A titre d’exemple, l’art.

59c al. 1 let. a OAMal, qui prévoit que le tarif couvre au plus les coûts de la prestation justifiés de manière transparente, montre bien combien les régulations étatiques peuvent s’avérer contre-productives. Cette

disposition n’incite en effet pas les hôpitaux à éco- nomiser leurs ressources. La FMH rejette donc les possibilités de pilotage étatique, qui ne sont pas né- cessaires et qui peuvent même avoir des effets contre- productifs, et privilégie la réduction des incitatifs er- ronés grâce à l’aménagement de conditions-cadres favorisant la concurrence.

Conclusion: comment évaluer la stratégie

«Santé2020» dans son ensemble?

Comme le montre la prise de position de la FMH ré- sumée ici, de nombreux objectifs formulés dans la stratégie «Santé2020» méritent d’être soutenus aux yeux du corps médical, dont l’affinement de la com- pensation des risques ou encore la mise en place d’une recherche sur les soins.

En revanche, le corps médical se montre très cri- tique face à la volonté d’accroître la régulation et de regrouper les compétences. Le rôle de l’Etat en tant qu’instance de pilotage est surévalué, ce qui ouvre la voie à une régulation accrue de la médecine. A contrario, l’aménagement de conditions-cadres fa- vorables aux acteurs de la santé ne bénéficie pas de l’attention nécessaire; des problèmes fondamentaux comme l’existence d’incitatifs erronés par exemple ne font pas l’objet de solution efficace. Une lacune majeure, selon la FMH qui estime que, outre l’acces- sibilité générale aux soins et la qualité élevée de la prise en charge, le caractère abordable de la santé est une condition sine qua non d’un bon système de santé et qu’il représentera un enjeu majeur à l’avenir, notamment en raison de l’évolution démographique.

De manière générale, la FMH a l’impression que l’importance de l’engagement des acteurs de la santé dans la réussite du développement du système de santé a été sous-estimée. Nous espérons donc vive- ment que la promesse d’associer tous les groupes concernés suffisamment tôt et de manière étendue à la mise en œuvre de la stratégie «Santé2020» sera te- nue. La FMH se déclare prête à développer des solu- tions constructives et viables sur le long terme avec l’ensemble de ses partenaires de la santé – pour le bien des patients.

Références

1 Santé2020: Les priorités du Conseil fédéral. www.bag.

admin.ch/gesundheit2020/index.html?lang=fr (19.1.2014).

2 Première conférence nationale Santé2020: concrétisa- tion de la stratégie par 350 acteurs du secteur de la santé (www.bag.admin.ch/aktuell/00718/01220/index.

html?lang=fr&msg-id=50191, 14.1.2014).

3 Enz Kuhn, M. Santé 2020 – la patience est l’art d’espérer. PrimaryCare. 2013; 13(4).

4 Conférence universitaire suisse. Etat des discussions en médecine humaine. CUS INFO, mars 2013,

numéro 1/13, p. 1.

5 Tackenberg, M. Bundesrätliche Strategie Gesundheit2020. Politik und Patient 4/13, p. 1 (en allemand seulement).

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Po l i t i q u e d e l a s a n t é

F M H

6 Prise de position de santésuisse sur «Santé2020».

www.santesuisse.ch/fr/dyn_output.html?content.

vcid=6&content.cdid=38067&detail=yes&navid=

(19.1.2014).

7 Prise de position de Visana sur «Santé2020».

www.visana.ch/fr/visana/politisches/gesundheit2020.

html (19.1.2014).

Tableau 1

Vue d’ensemble du contenu de «Santé2020» et position de la FMH.

Domaine d’action (1) Garantir la qualité de vieDomaine d’action (2) Renforcer l’égalité des chances et la responsabilité individuelle

Domaine d’action (4) Garantir la transparence, améliorer le pilotage et la coordination Domaine d’action (3) Garantir et renforcer la qualité des soins

Objectifs et mesures Position

FMH

Objectif 1.1: Promouvoir une offre de soins moderne

– Amélioration de la coordination des soins intégrés – Adaptation des soins de longue durée

– Création de programmes de recherche relatifs aux soins, amélioration de la recherche clinique et promotion de registres

Objectif 1.2: Compléter la protection de la santé

– Amélioration de la protection de la santé en évitant les doses de rayons inutiles et en effectuant des études supplémentaires

– Surveillance et lutte contre la résistance aux antibiotiques

– Réduction des infections évitables dans les établissements hospitaliers

Objectif 1.3: Renforcer la promotion de la santé et la prévention des maladies

– Amélioration de la prévention et du dépistage précoce des maladies non transmissibles – Promotion de la santé psychique et amélioration de la prévention et du dépistage précoce

des maladies psychiques

– Amélioration du dépistage précoce et de la lutte contre la dépendance

Objectif 2.1: Renforcer l’égalité en matière de financement et l’accès aux soins

– Limitation des incitations à sélectionner les risques chez les assureurs – Intensification des programmes destinés aux groupes les plus vulnérables – Prise en compte de la performance économique pour la participation aux coûts

Objectif 2.2: Maintenir la santé à un niveau abordable en accroissant l’efficacité

– Stabilisation de la hausse des coûts dans le domaine des médicaments – Renforcement des indemnités forfaitaires par rapport aux tarifs à la prestation – Concentration de la médecine hautement spécialisée

Objectif 2.3: Renforcer les droits des patients et des assurés

– Prise en compte accrue des patients et des assurés dans les processus relatifs à la politique de la santé – Renforcement des compétences en matière de santé et de la responsabilité individuelle

– Respect accru des droits des patients

Objectif 3.1: Promouvoir la qualité des prestations et des soins

– Mise en œuvre de la stratégie de qualité

– Diminution des prestations, des médicaments et des processus inefficients et inefficaces – Sensibilisation de la population à la question du don d’organes

Objectif 3.2: Renforcer l’utilisation de la cybersanté

– Mise en place et promotion de la cybermédication

– Mise en place et promotion du dossier électronique du patient – Soutien des processus de traitement par les technologies numériques

Objectif 3.3: Disposer de davantage de personnel soignant bien formé

– Formation d’un nombre suffisant de médecins et de personnel soignant

– Promotion des soins médicaux de base et de la collaboration entre les différents métiers de la santé – Promulgation d’une loi sur les professions de santé

Objectif 4.1: Simplifier le système et assurer la transparence

– Amélioration de la surveillance des assureurs-maladie

– Renforcement et amélioration des bases de données et de leur analyse – Simplification de l’assurance-maladie

Objectif 4.2: Améliorer le pilotage de la politique de la santé

– Renforcement de la collaboration et de la coordination entre la Confédération et les cantons – Mise en place de nouvelles solutions de pilotage

– Déblocage des négociations tarifaires

Objectif 4.3: Renforcer l’ancrage international

– Signature et mise en œuvre de l’accord sur la santé avec l’UE – Mise en œuvre de la politique extérieure en matière de santé Vert = large acceptation; jaune = modifications/précisions nécessaires; rouge = rejet

(9)

D r o i t

F M H

Deuxième partie de la série sur le nouveau droit de la protection de l’adulte

Effets du nouveau droit de la protection de

l’adulte sur le traitement de patients incapables de discernement

Vous trouverez ci-après la deuxième partie de notre article consacré aux modifica- tions introduites par le nouveau droit. Elle s'occupe du traitement psychiatrique.

La première partie, parue dans le précédent numéro du BMS, abordait le traitement somatique.

Traitement psychiatrique

1. Placement à des fins d’assistance (PAFA) Si un patient souffre de troubles psychiques, d’une déficience mentale ou d’un grave état d’abandon, il peut être placé dans une institution appropriée si l’assistance ou le traitement nécessaires ne peuvent lui être fournis d’une autre manière. Une telle déci- sion prend en considération la charge que la personne concernée représente pour ses proches et pour des tiers, ainsi que leur protection. La personne concer- née doit être libérée sitôt que les conditions du place- ment ne sont plus remplies. Tant la personne concer- née que l’un de ses proches peuvent demander sa libération en tout temps [1].

Le placement d’un patient ne peut pas être décidé par ses proches. En effet, ils n’ont pas de droit de re- présentation à cet égard. C’est en principe l’autorité de protection de l’adulte qui doit ordonner le place- ment, mais les cantons ont la possibilité d’y autoriser également les médecins dans le cadre de l’exercice d’une compétence extraordinaire. La durée d’un pla- cement décidé par le médecin ne peut toutefois dépasser six semaines. Ce dernier doit examiner lui- même le patient. La décision du médecin doit revêtir la forme écrite, être motivée, immédiatement com- muniquée à la personne concernée, et mentionner les voies de recours. Par ailleurs, dans la mesure du possible, le médecin doit informer l’un des proches du placement et de la possibilité de saisir le tribunal d’un recours contre cette décision [2].

1.1 Dispositions anticipées, proches et personne de confiance

En cas de traitement stationnaire de patients majeurs et incapables de discernement, et dans le cadre d’un placement à des fins d’assistance, les directives anti cipées ne sont pas contraignantes mais doivent uniquement être prises en considération, pour autant que le traitement se limite aux troubles psychiques [3]. Cependant, les dérogations aux directives anti- cipées doivent être admises avec retenue et moti- vées [4].

Contrairement à ce qui se passe dans le cadre du traitement des maladies somatiques, les membres de la famille et les proches n’ont pas le droit de représenter le patient dans le cadre d’un traitement psychiatrique.

La personne internée peut toutefois désigner une personne de confiance capable de discernement chargée de l’assister durant son séjour et dans le cadre de pro- cédures éventuelles, pour autant qu’elle ne séjourne pas de son plein gré dans l’institution. La personne de confiance peut consulter le dossier médical et les actes, dans la mesure où elle dispose d’une procura- tion pour ce faire. La personne de confiance a pour tâche d’expliquer à la personne internée les droits dont elle dispose et de l’aider à les exercer, de faire office d’intermédiaire en cas de conflits, et d’aider le patient concerné à maintenir des contacts avec le monde extérieur [5].

1.2 Rôle du médecin

Le médecin traitant est tenu d’établir avec la per- sonne concernée et, le cas échéant, la personne de confiance, un plan de traitement écrit. Il doit renseigner

Correspondance:

Dr iur. Ursina Pally Hofmann Service juridique de la FMH Elfenstrasse 18

CH-3000 Berne 15 ursina.pally[at]fmh.ch Ursina Pally Hofmann Dr iur., avocate, cheffe suppléante du Service juridique

C’est en principe l’autorité de protection de l’adulte qui doit ordonner le placement.

(10)

D r o i t

F M H

tant la personne internée que la personne de confiance sur les mesures médicales envisagées. Si la personne concernée est capable de discernement, elle doit consentir au plan de traitement, étant pré- cisé qu’un consentement présumé suffit. Ce consen- tement ne peut en aucun cas être donné par un tiers [6]. Si la personne concernée n’est pas en état de consentir au plan de traitement, il convient de prendre en considération ses directives anticipées. Si celles-ci ne fournissent pas d’indication sur la volonté présumée du patient, ou s’il n’est pas possible de tenir compte d’une telle volonté, il faut alors présumer le défaut de consentement de la personne concernée.

Le médecin-chef du service concerné peut prescrire par écrit les soins médicaux prévus par le plan de traitement établi par le médecin traitant lorsque les conditions suivantes sont réalisées: le défaut de traitement met gravement en péril la santé de la personne concernée ou la vie ou l’intégrité corporelle d’autrui; la personne concernée n’a pas la capacité de discernement requise pour saisir la nécessité du traitement; il n’existe pas de mesures appropriées moins rigoureuses. Cette pres- cription doit être communiquée par écrit à la per- sonne concernée et à la personne de confiance, et doit indiquer les voies de recours. La personne concernée peut faire appel au juge contre une telle décision [7].

En cas d’urgence, et si la protection de la personne concernée ou celle d’autrui l’exige, les soins indispen- sables peuvent être administrés immédiatement par le personnel médical de garde sans qu’il soit néces- saire d’établir un plan de traitement. Si la volonté de la personne qui doit être traitée est connue, il convient d’en tenir compte [8].

Les conditions liées à la mise en œuvre de mesures limitant la liberté de mouvement sont les mêmes qu’en cas de séjour en home ou en établissement médico- social. Les mesures limitant la liberté de mouvement ordonnées dans le cadre d’un PAFA peuvent être exa- minées sur appel écrit au juge [9].

2. Séjour stationnaire volontaire

Si une personne atteinte de troubles psychiques sou- haite quitter une institution dans laquelle elle sé- journe de son plein gré, le médecin-chef peut l’y rete- nir pendant trois jours au plus, à condition que la per- sonne concernée mette en danger sa vie ou son intégrité corporelle ou celles d’autrui. La personne ainsi retenue est informée par écrit de son droit de faire appel au juge contre cette décision. A défaut de décision de maintien du placement, elle peut quitter l’institution après trois jours. On considère qu’aucun traitement ne doit être administré contre sa volonté

à la personne concernée tant qu’elle est retenue, sauf en cas de mise en danger d’elle-même en phase aiguë [10].

3. Entretien de sortie et suivi ultérieur

S’il existe un risque de récidive, le médecin traitant doit convenir avec la personne concernée, dès que possible avant sa sortie, des principes du traitement en cas de nouveau placement. Ces derniers doivent être transcrits par écrit. Une telle mesure vise à consigner les désirs et les attentes du patient en vue d’un éven- tuel nouveau séjour et à optimiser le traitement [11].

Les cantons sont tenus de réglementer le suivi du patient. Un tel suivi ne concerne pas le traitement médical, mais consiste à proposer aux personnes concernées et à leurs proches une assistance béné- vole en sus des mesures administratives telles que les curatelles.

Les cantons peuvent en outre prévoir des mesures ambulatoires qui peuvent être mises en œuvre soit avec l’accord de la personne concernée, soit contre son gré. L’injonction de l’autorité de protection de l’adulte de se soumettre à un traitement médicamen- teux après la libération de l’institution est assimilée à un traitement forcé dans la mesure où le patient doit s’attendre à être placé une nouvelle fois en clinique s’il se soustrait à cette injonction. Un traitement forcé est considéré comme une atteinte grave à l’in- tégrité physique et mentale ainsi qu’à la dignité hu- maine [12]. Les cantons ont prévu diverses mesures, tels que service de consultation, thérapie, traitements médicaux, médication, consignes de comportement, contrôles, ou dispositions relatives au séjour en insti- tution. Certains cantons prévoient la mise en œuvre forcée de ces mesures, d’autres ne la prévoient pas.

Le prochain numéro du BMS abordera les premières expériences pratiques réalisées depuis l’entrée en vigueur du nouveau droit.

Références 1 Art. 426 CC.

2 Art. 428 ss CC.

3 En cas de traitement de souffrances somatiques dans le cadre d’un PAFA, les directives anticipées ont un caractère contraignant.

4 Art. 433 al. 3 CC; BSK Droit de la protection de l’adulte, Geiser/Etzensberger, 433 CC N 15 s.

5 Art. 432 CC.

6 Art. 433 CC.

7 Art. 434 et 439 CC.

8 Art. 435 CC.

9 Art. 438 s. CC.

10 Art. 427 CC; BSK Droit de la protection de l’adulte, Geiser/Etzensberger, N 8 ss.

11 Art. 436 CC.

12 Art. 437 CC; arrêt du Tribunal fédéral (5A_666/2013) du 7 octobre 2013, cons. 3.

La famille et les proches n’ont pas

le droit de représenter le patient.

(11)

Prof. Dr Pierre Ferrier (2.9.1927 –12.2.2014)

N é c r o l o g i e

F M H

In memoriam Pierre Ferrier

Le Professeur Pierre Ferrier, pédiatre et ancien chef du département de pédiatrie des Hôpitaux Universi- taires de Genève, nous a quittés le 12 février 2014 à l’âge de 86 ans.

Né à Genève, il y fait ses études: maturité clas- sique puis médecine; il obtient son diplôme fédéral en 1952 et entreprend sa formation postgraduée:

deux ans à l’Institut de pathologie, puis c’est la pé- diatrie. Pourquoi la pédiatrie? Quand on lui posait cette question, Pierre Ferrier répondait que les en- fants représentaient pour lui l’avenir, le changement permanent, le sens du jeu, la spontanéité.

Pierre Ferrier va acquérir son bagage pédiatrique essentiellement aux Etats-Unis. Lorsqu’il revient à Genève, la première fois en tant qu’assistant, la se- conde en tant que chef de clinique, c’est pour repartir aussitôt. Genève et sa médecine était trop réduite, trop limitée pour lui. Il devient en 1966 Associate Pro- fessor à Seattle. C’est aux Etats-Unis que Pierre Ferrier acquiert une image de la médecine académique re- posant sur une organisation départementale ce qui n’allait pas de soi dans le monde de la médecine européenne encore très marquée par le mandarinat de grands patrons.

Il revient à Genève en 1969 comme professeur or- dinaire et chef de service de la Clinique de Pédiatrie.

Il crée autour de lui une équipe constituée de méde- cins aux compétences professionnelles avérées tant sur le plan des soins que dans le domaine de la recherche,

fait encore assez unique dans le monde de la méde- cine académique genevoise d’alors. Grâce à la per- sonnalité de Pierre Ferrier, cette équipe a fonctionné avec un esprit de collaboration et d’amitié réci- proque remarquable. Dans cette équipe il faut faire une place toute spéciale à Simone Ferrier, sa femme, médecin elle aussi, qui a non seulement suivi son mari dans ses pérégrinations, lui a donné trois en- fants, mais fut aussi une collaboratrice scientifique de grande compétence.

Si on demandait à Pierre Ferrier ce qu’il avait fait de plus important pendant ses années de direction du service de pédiatrie à Genève, il était modeste. Il ne parlait pas de ses nombreuses publications, de son activité au sein de plusieurs prestigieuses sociétés sa- vantes suisses et internationales mais mentionnait trois choses:

1) La mise en évidence du problème important de la maltraitance des enfants aussi bien du point de vue diagnostique que dans son aspect social et psycho- logique. Pierre Ferrier fut dans ce domaine un pion- nier en Suisse et en Europe.

2) La publication du «Précis de Pédiatrie», pre- mier ouvrage en français de ce format et de ce type qui eut un grand succès tant auprès des étudiants qu’auprès de pédiatres confirmés dans toute la fran- cophonie.

3) La mise sur pied d’un système de formation continue non seulement à Genève mais aussi pour les pédiatres des cantons de Neuchâtel, du Jura et de Fribourg où il excellait dans les échanges avec ses col- lègues praticiens et avec les parents des enfants qui lui étaient présentés.

Pierre Ferrier a toujours démontré une grande in- dépendance d’esprit. Il l’a prouvé en quittant la méde- cine académique après 20 ans d’activité comme chef de service et en prenant donc une retraite prématu- rée. Il pensait avoir fait là le tour du problème et en avait assez de l’administration toujours plus lourde.

Il voulait revenir à ses premières amours, la prise en charge directe de l’enfant malade. Il ouvrira alors un cabinet privé où il pratiquera jusqu’en 2002.

Nous sommes dans la peine d’avoir perdu un maître et un ami cher et tenons à exprimer à sa femme Simone et à sa famille nos sentiments de pro- fonde sympathie.

Luc Paunier, Pierre-Claude Sizonenko

(12)

Personalien

Ärztegesellschaft des Kantons Luzern

Zur Aufnahme in unsere Gesellschaft Sektion Stadt haben sich angemeldet:

Katarzyna Fischmann, Fachärztin für Psychiatrie und Psychotherapie FMH, ab: 1. 7. 2014: Zinggen- torstrasse 1, 6006 Luzern

Arne Fischmann, Facharzt für Radiologie FMH, Klinik St. Anna, St. Anna-Strasse 32, 6006 Lu- zern

Jens Uwe Westphal, Praktischer Arzt, Praxis Gruppe Ebikon, Sagenhofstrasse 1, 6030 Ebikon Einsprachen sind innert 20 Tagen nach der Publikation schriftlich und begründet zu rich- ten an: Ärztegesellschaft des Kantons Luzern, Schwanenplatz 7, 6004 Luzern.

Ärztegesellschaft des Kantons Bern Ärztlicher Bezirksverein Bern Regio Zur Aufnahme als ordentliche Mitglieder ha- ben sich angemeldet:

Isabelle Mosimann Rütschi, Fachärztin für All- gemeine Innere Medizin FMH, Brunn matt- stras se 63, 3007 Bern

David Kiermeir, Facharzt für Plastische, Rekon- struktive und Ästhetische Chirurgie FMH, Bellevuestrasse 15, 3095 Spiegel bei Bern Zur Aufnahme als ordentliches Mitglied in leitender Funktion hat sich angemeldet:

Regula Mettler, Fachärztin für Allgemeine In- nere Medizin FMH, Medizinische Direktorin, Medi24 AG, Bolligenstrasse 8, 3006 Bern Einsprachen gegen diese Vorhaben müssen innerhalb 14 Tagen seit der Veröffentlichung schriftlich und begründet beim Präsidenten des Ärztlichen Bezirksvereins Bern Regio ein- gereicht werden.

Nach Ablauf der Frist entscheidet der Vor- stand über die Aufnahme der Gesuche und über die allfälligen Einsprachen.

Ärztegesellschaft des Kantons Schwyz

Zur Aufnahme in die Ärztegesellschaft des Kantons Schwyz haben sich angemeldet:

Celia Kako, Fachärztin für Neurologie FMH, Kniestrasse 10, 8640 Rapperswil

Fabian Lüscher, Facharzt für Allgemeine Innere Medizin FMH, Praxis am Gleis, Bahnhofplatz 2, 8853 Lachen.

Einsprachen gegen diese Aufnahmen richten Sie schriftlich innert 20 Tagen an Dr. med.

Hugo Brunner, Dorfstrasse 14, 6417 Sattel.

02234-fr

F M H

Nouvelles du corps médical

ENVOYEZ VOS PROJETS AVANT LE 30 AVRIL 2014

Le Swiss Quality Award récompense les meilleures innovations en matière de qualité dans le système de santé. Participez et enregistrez votre projet sur le site www.swissqualityaward.ch.

(13)

Interdisziplinäre Zusammenarbeit in der Rehabilitation

Interdisziplinäre Zusammenarbeit gilt als Grundvoraussetzung für eine zielorien- tierte Rehabilitation. Dieser Gedanke bildet den Schwerpunkt der Tätigkeit der SAR Swiss Association of Rehabilitation, die sich für die medizinischen, sozialen, päd agogischen, beruflichen und gesetzlichen Belange der Rehabilitation einsetzt.

Grundlagen der Rehabilitationsmedizin Die Rehabilitation ist ein wichtiger Bestandteil der heutigen Medizin, wobei der Begriff der Rehabilitation national wie auch international unterschiedlichen Konzepten, Strukturen und Massnahmen zugeordnet wird. Die World Health Organization beschreibt Reha­

bilitation auf ihrer aktuellen Website unter «Health Topics» folgendermassen: «Rehabilitation of people with disabilities is a process aimed at enabling them to reach and maintain their optimal physical, sensory, intel- lectual, psychological and social function levels. Rehabil- itation provides disabled people with the tools they need to attain independence and self-determination» [1].

Die Rehabilitationsmedizin basiert dabei auf dem Modell der funktionalen Gesundheit ICF (Inter­

national Classification of Functioning, Disability and Health, ICF – Abb. 1), das sich in Verbindung mit einem Gesundheitsproblem an einer ganzheit­

lichen funktionalen Sichtweise orientiert. Aufgrund dieser mehrdimensionalen Betrachtung, welche die subjektive Sicht des betroffenen Menschen mit ein­

bezieht, ist das Konstrukt der ICF geradezu ideal für die strukturierte Problemanalyse und Zielformulie­

rung in der Rehabilitation. Ziele sind unter anderem, Schädigungen der Körperfunktionen und ­struktu­

ren soweit möglich rückgängig zu machen – dies

aber immer im Hinblick auf die Erreichung einer bestmöglichen Partizipation unter Einbezug von Kon­

textfaktoren (personenbezogene Faktoren und Um­

weltfaktoren) und Anpassung von Hilfsmitteln [2].

Geschichte und Wirken der SAR

Vor diesem Hintergrund wird deutlich, dass in der Rehabilitation eine der wichtigsten Voraussetzungen zur Zielerreichung die interdisziplinäre Zusammen­

arbeit ist. Erst das koordinierte Zusammenwirken verschiedener Disziplinen mit ihren Massnahmen (medizinisch, therapeutisch, sozial, technisch und pädagogisch) unter Einbezug von Patienten und An­

gehörigen sowie der persönlichen Situation im Alltag, Beruf und Freizeit macht eine zielorientierte Rehabili­

tation möglich. Die interdisziplinäre Zusammenar­

beit ist dabei auch gleichzeitig eine der grössten Her­

ausforderungen der Rehabilitation. Dies gilt sowohl für die rehabilitative als auch für die standespolitische Zusammenarbeit. Die SAR möchte hierzu ihren Bei­

trag leisten und wirkt unter anderem darauf hin, dass interdisziplinäre Zusammenarbeit als Grund­

voraussetzung der Rehabilitation anerkannt wird.

Der Grundgedanke der interdisziplinären Zu­

sammenarbeit ist noch jung in der Geschichte der SAR. Die Ursprünge der SAR reichen zurück in das Jahr 1960, als die «Kommission für Rehabilitation der Schweizerischen Gesellschaft für Physikalische Medizin» gegründet wurde. Schon von Beginn an arbeiteten Vertreter zahlreicher medizinischer Fach­

gesellschaften in der Kommission mit. Bereits an der ersten Kommissionssitzung wurde deshalb die Ab­

koppelung von der Schweizerischen Gesellschaft für Physikalische Medizin beschlossen. Erster Präsident der Kommission war Dr. W. Belart aus Zürich. Viele prominente Mitarbeiter prägten die weitere Entwick­

lung. 1967 wurde das Präsidium an Dr. W. M. Zinn (Bad Ragaz) übergeben. Es folgte die Namensände­

rung in «Schweizerische Arbeitsgemeinschaft für Re­

habilitation SAR». Gleichzeitig wurde auch der auf 30 Mitglieder festgelegte Numerus clausus fallenge­

lassen und es wurden Vertreter aller medizinischen Fachgesellschaften als Verbindungsleute und Refe­

Patrick Konietzny a, Hans Peter Gmünder b a Vorstandsmitglied SAR Swiss

Association of Rehabilitation b Präsident SAR Swiss

Association of Rehabilitation

Korrespondenz:

SAR Swiss Association of Rehabilitation Stadthof Bahnhofstrasse 7 B CH­6210 Sursee Tel. 041 926 07 66 Fax 041 926 07 99 patrick.konietzny[at]

klinik-adelheid.ch

Abbildung 1

Modell der funktionalen Gesundheit gemäss ICF-Kriterien (WHO 2002) [3].

S A R

O R G A N I S AT I O N S D U CO R P S M E D I C A L

(14)

S A R

O R G A N I S AT I O N S D U CO R P S M E D I C A L

renten in die SAR einbezogen. Eine grundlegende und zukunftsweisende Neuerung erfolgte 1983. Die bisher rein ärztliche Arbeitsgemeinschaft wurde zu einem interdisziplinären Gremium, das grundsätz­

lich allen Rehabilitationsberufen offensteht. Damit wurde die für die Rehabilitation ausschlaggebende Arbeitsweise im multidisziplinären Team in die Pra­

xis umgesetzt. Die SAR blieb auch nicht vor Krisen verschont. Die Beteiligung an den Anlässen der Ar­

beitsgemeinschaft ging derart stark zurück, dass 1986 ein Antrag zur Auflösung gestellt wurde. Es war in ers­

ter Linie der Verdienst des engagierten und überzeu­

genden Einsatzes des damaligen Präsidenten Profes­

sor Gerber, dass die Arbeitsgemeinschaft überlebte.

Unter der Führung von Niklaus Gerber wurde die in­

terdisziplinäre Zusammenarbeit tatkräftig gefördert und die Veranstaltungen wurden auf diese Teamzu­

sammenarbeit ausgerichtet. Erst durch diesen Team­

ansatz wurde es in der Rehabilitationsmedizin mög­

lich, die verschiedenen Dimensionen von gesund­

heitlicher Integrität und Behinderung strukturiert und systematisch zu berücksichtigen und in gemein­

sam abgestimmten Behandlungskonzepten umzuset­

zen. Das führte rasch zu einer deutlichen Steigerung des Interesses an der SAR, und die Teilnehmerzahlen an den Veranstaltungen stiegen eindrücklich an. Auf­

grund steigender Mitgliederzahlen auch aus der West­

schweiz entschied man sich 2012 im Sinne eines ein­

heitlichen Erscheinungsbildes für ein neues Logo und eine erneute Namensänderung in Swiss Association of Rehabilitation. Bis heute umfasst die SAR (als Ver­

ein im Sinne von Art. 60 ff. ZGB.) 238 Direktmitglie­

der und 8 Interessengemeinschaften mit insgesamt

711 Mitgliedern. Das Mitgliederspektrum spiegelt den multidisziplinären Gedanken wider und beinhaltet ärztliche Mitglieder, Delegierte von medizinischen Fachgesellschaften, Verbände medizinischer und so­

zialer Berufe, private und staatliche Rehabilitations­

Institutionen, Organisation der Behinderten­ und Selbsthilfe sowie weitere Fachleute des Rehabilitati­

onswesens. Die SAR sieht sich als Ansprechpartner für Fragen der Rehabilitation und handelt selbstbe­

stimmt, interdisziplinär, zukunftsorientiert und ganz­

heitlich, wobei sie keine Standesinteressen vertritt.

Neben der Multidisziplinarität bestimmen auch andere Themen das Wirken der SAR. So tritt die SAR ein für die medizinischen, sozialen, pädagogischen, beruflichen und gesetzlichen Belange der Rehabilita­

tion in Zusammenarbeit mit Fachgesellschaften, Kos­

tenträgern und Gesetzgebern. Sie fördert wissen­

schaftliche Arbeiten zum Thema der Rehabilitation aber auch die Rehabilitation in der Aus­, Weiter­ und Fortbildung aller Fachdisziplinen. Beispielhaft zeigt sich dies in der Arbeitsgruppe ICF­Plattform der SAR, welche das Wissen betreffend ICF­Anwendungen in Rehabilitationen, das Networking zwischen Health Professionals betreffend ICF­Anwendungen, die Initi­

alisierung von ICF­basierten Instrumenten und die Zusammenarbeit zwischen ICF­orientierter Forschung und Praxis fördern will. So sind die jährlichen ICF­An­

wendertagungen mittlerweile ein fester und beliebter Bestandteil zahlreicher Aktivitäten dieser Arbeits­

gruppe geworden.

Neben weiteren Bildungsangeboten der SAR bie­

tet das jährlich stattfindende SAR­Forum Platz für ein breites thematisches Spektrum, welches das weite In­

teresse der SAR und die gute Zusammenarbeit mit an­

deren medizinischen Fachgesellschaften belegt.

Das mehrmals jährlich erscheinende Informa­

tionsbulletin sowie weitere Medienmitteilungen in­

formieren über die Aktivitäten in der SAR, ihrer Part­

ner und zu Themen der Rehabilitation.

Vor dem Hintergrund wachsender Aufgaben im Rehabilitationswesen (Tarifstruktur, ANQ u. a.) wird sich die SAR auch künftig für die Anliegen der Rehabi­

litation einsetzen und als Ansprechpartner für Fra­

gen der Rehabilitation zur Verfügung stehen. Dabei kommt insbesondere den ärztlichen Mitgliedern als eines der wichtigsten Bindeglieder der interdiszipli­

nären Zusammenarbeit eine besondere Bedeutung zu, weswegen die SAR weiterhin auf einen steten Zu­

wachs ihrer ärztlichen Mitglieder hofft.

Literatur

1 www.who.int/topics/rehabilitation/en.

2 DefREHA© – Stationäre Rehabilitation: Spezialbereiche und Definitionen, Ein­ und Ausschlusskriterien für die unterschiedlichen Rehabilitationsarten, Version 1.0.

H+ Die Spitäler der Schweiz. S. 6–7.

3 ICF, The International Classification of Functioning.

Disability and Health. WHO 2002; S. 9.

Die SAR wirkt darauf hin, dass interdisziplinäre Zusammenarbeit als Grundvoraussetzung der Rehabilitation anerkannt wird.

Interdisziplinäre Zusammenarbeit ist entscheidend für eine erfolgreiche Rehabilitation.

(15)

S y m p o s i u m

AU T R E S G R O U P E M E N T S E T I N S T I T U T I O N S

Herausforderungen der Qualitätssicherung – Nachhaltigkeit und Verbreitung

Es gibt keine allgemein akzeptierte Definition von Qualität im Gesundheitswesen, diejenige des US- In stitutes für Medizin (IoM) wird jedoch häufig verwendet: das Aussmass, in dem Gesundheitsdienst- leistungen für Einzelpersonen und Bevölkerungsgrup- pen die Wahrscheinlichkeit erhöhen, die beabsichtig- ten Behandlungsergebnisse zu erzielen und konsistent mit aktuellem medizinischen Wissen sind. Das IoM hat 6 Dimensionen identifiziert, durch die Qualität ausge- drückt wird: Sicherheit, Wirksamkeit, Patientenzent- riertheit, Rechtzeitigkeit, Effizienz, Gerechtigkeit.

Es gibt zahlreiche spezifische Ansätze, um Qualität zu verbessern, wie etwa Lean oder Six Sigma, aber keine klare Evidenz bzgl. der Über- oder Unterlegen- heit eines dieser Ansätze. Vielmehr ist die Art der Im- plementierung der Veränderungen von vitaler Bedeu- tung. Hier spielen Faktoren wie Führungskompetenz, Einbezug der klinisch tätigen Angestellten, Fokussie- rung und bereitgestellte Ressourcen, um die Verände- rungen zu erleichtern, zentrale Rollen. Gemäss der NHS Health Foundation führen nur ca. zwei Drittel der Verbesserungsinitiativen im Gesundheitswesen zu nachhaltigen und andauernden Veränderungen, wel- che die beabsichtigten Ziele auch erreichen. Dement- sprechend müssen die Führungsebenen der jeweiligen Institutionen darüber nachdenken, wie sie solche Ver- änderungen am besten in ihren Betrieben einbinden.

Es gibt Hinweise in der Literatur, dass nachhaltige Ver- änderungen eher aus Modellen resultieren, welche Patienten und Personal bei Entwicklung, Design und Implementierung einbinden, statt aus Befehls- und kontrollbasierten Modellen.

In jedem Fall scheitern viele Verbesserungsinitia- tiven daran, dass sie im Rahmen des betreffenden Pro- jektes stagnieren, ohne Wirksamkeit nach Projektab- schluss zu erzielen. Nachhaltigkeit wird von Initiativ- verfall und Verpuffung des Verbesserungseffektes kompromittiert, was schlussendlich als eine Verschwen- dung von Mitteln und Ressourcen betrachtet werden muss. Zusätzlich führt der Mangel an Verbreitung von Innovationen oft zu «Verbesserungsinseln» oder «Ex- zellenzzonen». Erfolgsmodelle tendieren dazu, am Ort der Initiierung zu verbleiben, und ihre Resultate lassen sich nur im Kontext des lokalen Projektes beobachten.

Mit wirksamen Verbreitungsmechanismen könnten die positiven Effekte solcher Innovationen jedoch ver- vielfacht werden und Verbesserungen im Gesund- heitswesen beschleunigt werden.

Das diesjährige Nationale Symposium für Quali- tätsmanagement im Gesundheitswesen widmet sich am 17. September in Solothurn unter dem Titel «Er- folge im Qualitätsmanagement: von Scheitern und Nachhaltigkeit» dieser Thematik.

Es würde den Rahmen dieses Artikels sprengen, Nachhaltigkeit und Verbreitung von Qualitätsverbesse- rung im Gesundheitswesen in ausreichender Tiefe zu behandeln. Der Autor möchte jedoch auf drei sehr prag- matisch geschriebene Quellen verweisen, aus denen hier noch einige wichtige Punkte erwähnt werden sollen.

– Quality improvement made simple. What every board should know about healthcare quality im- provement. The Health Foundation (www.health.

org.uk)

– Guide on spread and sustainability. Healthcare Im- provement Scotland (www.healthcareimprovement- scotland.org)

– The Improving Improvement Action Evaluation Project: Making temporary improvement contin- uous (www.skl.se, besser Google)

– AHRQ Quality Indicators Toolkit (www.ahrq.gov/

professionals/systems/hospital/qitoolkit/index.html) 10 Schritte für nachhaltige Verbesserungen im Gesundheitswesen:

1. Wähle den richtigen Ansatz, um das Problem zu identifizieren: Probleme, auf die sich das Verbes- serungsprojekt bezieht, sollten bedeutend für Pa- tienten, professionelles Personal und Manage- ment und lösbar sein. Wähle Probleme von allge- meiner Bedeutung, welche nicht zu komplex sind.

2. Minimiere Zeitkonflikte: Ermögliche dem Perso- nal, an Qualitätsaktivitäten zu arbeiten, indem Extrapersonal angestellt wird oder weniger Patien- Christoph Röder

Institutsleiter a.i., MEM Forschungszentrum

Korrespondenz:

Prof. Dr. med. Christoph Röder, MPHInstitut für Evaluative Forschung in der Orthopädie

Universität Bern Stauffacherstrasse 78 CH-3014 Bern Tel. 031 631 59 32 Fax 031 631 59 60 christoph.roeder[at]

memcenter.unibe.ch

Swiss Quality Award 2014: les inscriptions sont ouvertes

Le Swiss Quality Award distingue chaque année des projets consacrés à la qualité. Il offre une vitrine aux pionnières et pionniers qui font preuve de créativité et s’engagent sur des voies novatrices pour les démarches qualité. Attribué conjointement par la Fédération des médecins suisses (FMH), l’Institut de recherche évaluative en médecine (IEFM) de l’Université de Berne et la Société suisse pour le management de qualité dans la santé (SQMH), le Swiss Quality Award se décline en trois catégories distinctes: secteur ambula- toire, secteur hospitalier et projet intersectoriel; chaque catégorie étant dotée d’un prix de 10 000 francs. En outre, une récompense d’une valeur de 2000 francs est décernée pour le meilleur poster.

Vous avez mis en œuvre un projet innovant en faveur de la qualité? Alors n’hésitez pas à vous inscrire! Le délai d’inscription est fixé au 30 avril 2014. Pour de plus amples informa- tions, veuillez consulter le site www.swissqualityaward.ch.

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