• Aucun résultat trouvé

François Dubet, Marie Duru-Bellat, 10 propositions pour changer d’École. Seuil, 2015, 149 p.

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "François Dubet, Marie Duru-Bellat, 10 propositions pour changer d’École. Seuil, 2015, 149 p."

Copied!
3
0
0

Texte intégral

(1)

Revue internationale d’éducation de Sèvres 

70 | décembre 2015

Les langues d’enseignement, un enjeu politique

François Dubet, Marie Duru-Bellat, 10 propositions pour changer d’École

Seuil, 2015, 149 p.

Yannick Tenne

Édition électronique

URL : https://journals.openedition.org/ries/4481 DOI : 10.4000/ries.4481

ISSN : 2261-4265 Éditeur

France Education international Édition imprimée

Date de publication : 1 décembre 2015 Pagination : 35-36

ISSN : 1254-4590 Référence électronique

Yannick Tenne, « François Dubet, Marie Duru-Bellat, 10 propositions pour changer d’École », Revue internationale d’éducation de Sèvres [En ligne], 70 | décembre 2015, mis en ligne le 18 janvier 2015, consulté le 02 juillet 2021. URL : http://journals.openedition.org/ries/4481 ; DOI : https://doi.org/

10.4000/ries.4481

Ce document a été généré automatiquement le 2 juillet 2021.

© Tous droits réservés

(2)

François Dubet, Marie Duru-Bellat, 10 propositions pour changer d’École

Seuil, 2015, 149 p.

Yannick Tenne

RÉFÉRENCE

François Dubet, Marie Duru-Bellat, 10 propositions pour changer d’École, Seuil, 2015, 149 p.

1 Quand deux célèbres sociologues décident d’écrire ensemble un livre au moment de la rentrée scolaire, dont le parti pris est d’énoncer « dix propositions pour changer d’école », il est légitimement possible de poser plusieurs questions.

2 Il peut être facile et simple de penser que leurs observations de notre système éducatif conduisent à une formulation d’échec relatif – mais échec quand même – de la Refondation de l’école1. Elles correspondent alors à l’expression d’une déception et d’une reprise de thématiques connues qu’il conviendrait à nouveau d’asséner. On peut aussi interroger la posture adoptée – entre sociologie et politique – face à un constat désormais partagé sur l’école, comme ils l’affirment dès l’introduction. Dès lors, le risque de formuler un discours « engagé », certes étayé par une réflexion et une connaissance que personne ne contestera, est grand et pourrait amoindrir le propos.

Enfin, et ce n’est pas une mince question, le choix d’énumérer dix propositions ouvre la possibilité du débat : pourquoi dix, et pas neuf ou onze ? N’est-ce pas l’expression formelle d’un programme qui, sous une énumération qui marque les esprits, exprime désormais la primauté d’une pensée politique sur l’expression universitaire ?

3 Dans ses livres précédents, notamment Les Places et les Chances, François Dubet avait déjà soulevé ces interrogations. Les deux auteurs le réaffirment ici, il ne s’agit pas de

« livrer des « solutions clés en main. La réflexion et le débat seront nécessaires. » Le fait que les politiques doivent s’emparer du débat éducatif et le porter dans une mobilisation des esprits est à nouveau formulé. Ce que nous disent les deux auteurs est bien de changer d’école et non de changer l’École. Cet écart sémantique permet à la

François Dubet, Marie Duru-Bellat, 10 propositions pour changer d’École

Revue internationale d’éducation de Sèvres, 70 | décembre 2015

1

(3)

sociologie de construire le propos politique, de l’éclairer. Et ce qu’ils nous donnent à voir, c’est bien la nécessité d’un changement de nature de notre école.

4 Dès lors, nous retrouvons dans l’ouvrage tous les aspects que Marie Duru-Bellat et François Dubet ont développés au long de leur carrière. Pour ceux qui ont été leurs lecteurs assidus au fil des ans, on reprend dans un chapitre le combat contre le diplôme, on suit la démonstration sur une école plus juste, on partage l’éloge de la pédagogie.

5 Ce livre qui, in fine, est un plaidoyer pour l’École, est aussi un immense cri d’affection pour ceux qui font le système : les enseignants et les enfants. Ne serait-ce que pour ce parti pris, il faut lire ce livre qui, pour être un livre de rentrée, est aussi un livre d’optimisme et d’engagement pour l’École. Il se termine d’ailleurs sur un appel au rétablissement de la confiance démocratique qui, apparemment, est une idée bien reprise par les politiques actuels dans leurs discours sur le système scolaire. Le système français a-t-il besoin des chercheurs et des universitaires pour réinventer des espoirs ? D’où l’intérêt des propositions simples mais ô combien justes des deux sociologues.

NOTES

1.  Le ministère de l’éducation nationale a engagé la refondation de l’École de la République, qui vise à réduire les inégalités et à favoriser la réussite de tous. La loi du 8 juillet 2013 pour la refondation de l’École concrétise l’engagement de faire de la jeunesse et de l’éducation la priorité de la Nation. Source : Ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche [http://goo.gl/wQsWJS]. (NdlR)

AUTEURS

YANNICK TENNE

Yannick Tenne est inspecteur général de l’éducation nationale. Il a été directeur de cabinet adjoint du ministre de l’Éducation nationale Vincent Peillon et directeur de cabinet de George Pau Langevin. Il est actuellement expert de haut niveau auprès du secrétaire général du ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche. Courriel : yannick.tenne@education.gouv.fr

François Dubet, Marie Duru-Bellat, 10 propositions pour changer d’École

Revue internationale d’éducation de Sèvres, 70 | décembre 2015

2

Références

Documents relatifs

ce sont 104 projets innovants à fort impact social qui racontent des his- toires d’espoir publiées le même jour, le 20 juin, par 47 journaux leaders dans leur pays (35 partenaires

Le vœu du CB qui sera soumis au comité de bassin pour accompagner le SDAGE pourrait signaler que le programme d’action national chargé de mettre œuvre de directive

2 , ce projet devrait proposer des programmes de for- mations ciblant des thématiques transversales à l’en- semble de l’espace méditerranéen (droit internatio-

Si l’hu- manité n’est pas capable d’inverser la tendance d’émission de gaz à effet de serre, en augmentation constante, dans les vingt prochaines années, l’état de la

Duru-Bellat Marie, Meuret Denis (dir.), Les sentiments de justice à et sur l’école, De Boeck, 2009, 276 p.. 1 L’ouvrage codirigé par Marie Duru-Bellat et Denis Meuret

Pour le dire autrement, à travers une approche comparative, les auteurs envisagent comment les systèmes éducatifs peuvent se montrer plus ou moins capables de produire

L’éducation permettant de classer les individus, l’allongement des études devient une position défensive pour certains afin de conserver leur position relative.. L’ordre

Et de fait, sans refaire ici une synthèse des résultats les plus probants de la recherche en éducation, son ouvrage rappelle d’abord que le mérite, que l’on peut définir de