EMSOiJSLEr 60);!09
FACULTÉ DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE DE BORDEAUX
ANNEE 1899-1900
I¥° «O
DES VARIATIONS
DU
Rayon de conrMre de la Cornée
SOUS L'INFLUENCE DE L'ATROPINE
THÈSE POUR LE DOCTORAT EN MÉDECINE
présentée et
soutenue publiquement le 29 Novembre 1899
PAR
T
.nnipn-Marift-Joseph ERDINGER
Né à Toulon (Var), le
15 Avril 1876
ÉlèveduServicede Santé dela
Marine
iMM. BADAL
PIÉCHAUDprofesseur—
professeur.... jPrésident
LAGRANGE agrégé Juges.
POUSSON agrégé
)
Le Candidat répondra aux
questions qui lui seront laites sur
diverses parties de
l'Enseignement médical.
BORDEAUX
IMPRIMERIE DU
MIDI, P. CASSIGNOL
91 — RUE PORTE-DIJEAUX —
91
1899
Faculté do Médecine et de Pharmacie do Bordeaux
M. DENABI AS, doyen — M. PITRES, doyen honoraire.
piio it*
MM. M1GÉ \
^nm-A
> Professeurs honoraires.DUPIj Y (
MOUSSOUS
)
Cliniqueinterne
MM.
PICOT.
PITRES.
DEMONS.
LANELONGUE.
Cliniqueexterne....
Pathologie et théra¬
peutique générales.
VERGELY.
Thérapeutique
ARNOZAN.
Médecine opératoire. MASSE.
Clinique d'accouche¬
ments LEFOUR.
Anatomie pathologi¬
que
COYNE;
Anatomie CANNIEl
Anatomie générale et
histologie V1AIJLT.
Physiologie
JOLYET.
Hygiène LAYET.
AGRÉGÉN KN
section de médecine(Patholog
MM. CASSA ET.
AUCHÉ.
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Médecinelégale MORACHE.
Physique
BERGON1É.
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tale FERRE.
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gique BADAL.
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fants PI ECU A UD.
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maladies des enfants A. MOUSSOUS.
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KXEUtClCld :
ie interne etMédecine légale.) MM. Le DANTEC.
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section deohuujugik et accouchements rMM. DENUCÉ. I
Pathologieexterne
VILLAR BRAQUEHAYh CHAYANNAZ.
Accouchements.(MM. CHAMBRULENT PIEUX.
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Physique.
section des sciences anatomiques et physiologiques
{MM.
PR1NCETEAU | Physiologie MM. PACHON,
'■'( N.
j
Histoire naturel'e BEI LUE.section des sciencesphysiques
MM. S1GALAS. | Pharmacie M. BARTHE.
i;Bttt €O«I fi® 9. 801880 \ T A 8 il80S :
Clinique desmaladies cutanées et
syphilitiques MM. DUBREU1LH.
Clinique desmaladies des Aroies urinaires
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Maladies du larynx, des oreilles etdunez MOURE.
Maladiesmentales REGIS.
Pathologie interne
RONDOT.
Pathologie externe
DENUCÉ.
Accouchements CHAMBRERENT.
Chimie DUPOUY.
Physiologie
PACHON.
Embryologie
N.
Ophtalmologie
LAGRANGE.
HydrologieetMinéralogie
GARLES.
LeSecrétaire de la Faculté: LEMA1RE.
Pardélibération du5 août1879, la Faculté aarrêté que les opinions émises dans les
Thèsesquiluisontprésentées doivent êtreconsidérées comme propresà leursauteurs, et- qu'elle n'entendleurdonner niapprobation niimprobation.
A MONSIEUR
LE DOCTEUR LAGRANGE
professeur
agrégé
a lafaculté de médecine de bordeaux
médecin oculiste de
i/hopital des enfants
officier d'académie
A mon Président de Thèse
MONSIEUR LE DOCTEUR BADAL
PROFESSEUR DE CLINIQUE OPHTALMOLOGIQUE A LA FACULTÉ DE MÉDECINE
DE BORDEAUX
CHEVALIER DE LA LÉGION D'HONNEUR
OFFICIER DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE
Les mots servant mol la pensée, je ne voudrais point, en des phrases
stéréotypées,
témoigner ma reconnaissance par de banals remerciements. Les maîtres qui se sont intéressésà mon éducation et à mon instruction, aussi bien dans ma
prime jeunesse qu'aucours de mes étudesmédicales, savent bien qu'ils n'avaient point affaire à un indifférent ou à un
ingrat. A tous, je dis : merci.
Je tiens cependant à remercier tout particulièrement M. le Prof. Bergonié dont je n'oublierai jamais les savantes
leçons
et les précieux conseils.Que M. le Prof. Lagrange pardonne à ma plume de ne
point traduire assez fidèlement mes sentiments d'infinie
gratitude, incapables d'ailleursde payer de retour tant de bienveillance et tantde bonté.
Comment oublier, cher Maître, lessoins vigilants avec les¬
quels vous n'avez cessé, durantune année entière, de guider
mes premiers pas vers une sciencequ'il estimpossible dene
point aimer quand vous l'enseignez.
Vous fûtes
l'inspirateur
et le directeur de ce travail ; àvous seul revient le mérite des conceptions saines et des
appréciations logiques,
à moi toute la part desimperfectionset des lacunes. Je n'ai qu'un seul regret, celui de n'avoir fait mieux pour mieux vous prouver mon respect et mon admi¬
rative affection.
M. le Prof. Badal me fait le grand honneur
d'accepter
la présidence de ma thèse. Je le prie de vouloir bien agréerl'expression
de toute ma reconnaissance.Un seul mot, mais un mot sincère de remerciement à M. le Dr M. Bourges dont le crayon habile et fidèlea esquisse le dessin de ma chambre noire.
INTRODUCTION
L'importancede la cornéedansle
dioptre
oculairea soulevé jusqu'ici desproblèmes
assez complexes, résolus toujours, mais de façons les plus diverses. On abeaucoup
discuté, eneffet,sur le rôle de la membrane kératidienne dans la vision normale comme dans les anomalies de la réfraction. La
question de l'astigmatisme cornéen surtout a éveillé depuis
bien
longtemps
la curiosité des esprits scientifiques. Les rapports de l'astigmatisme cornéen à l'astigmatisme total,ceux del'astigmatisme subjectif à l'astigmatisme kératomé- trique sont des sujets qui tous ont été traités par les ophtal¬
mologistes les plus autorisés des deux derniers siècles. Les variations de l'astigmatisme cornéen causées par l'action de
l'atropine
en instillation, l'étude des rayons de courbure de la cornée dansleurs rapports avec lesamétropies
de l'œil, autant de chapitres, autant de théories qui ont reçu, en même temps quel'approbation
des savants, la consécration dutemps.Commentaprès tant de maîtres, dont la parole devrait être pour moi un enseignement oser encore élever la voix ! L'as¬
siduitéprudenteaveclaquellej'ai recueilliles 114 observations- qui font l'objet de ce travail et la bonne foi quej'ai apportée à leur rédaction suffiront seules à excuser mon insuffisance et ma hardiesse.
- Etudier les variations des rayons de courbure de la cornée
sous rinfluence des mydriptiques, notamment de
l'atropine,
sans approfondir leurs rapportsavec Lastigmie ou les amé¬
tropies oculaires, tel est donc le but quej'ai poursuivi.
- 10 —
Avant d'exposer
le résultat de
mesrecherches, faites à l'hôpital des Enfants,
surles jeunes malade du Service ophtalmologique de M. le Prof, agrégé Lagrange, je crois
utile de dire un mot, au point de vue anatomique et
physio¬
logique,
de la cornée dont
nousétudierons les diverses for¬
mes et du muscle ciliaire dontsemblentdépendreces
mêmes
variations. Et ce n'est
qu'après avoir fait
unhistorique
suc¬cinct de
Pophtalmométrie clinique,
queje tirerai les conclu¬
sions que
m'ont suggéré
mesobservations personnelles.
En conséquence,
j'ai
crudevoir diviser
cetravail inau¬
gural ensix
chapitres.
Dans le
premier chapitre, j'expose brièvement les décou¬
vertes les plus récentessur
l'anatomie et la physiologie de la
cornée et du muscle ciliaire.
Dans le deuxième chapitre, je
retrace les divers travaux
qui ontfait de l'ophtalmométrie
unedes sciences les plus
exactes.
Dans un troisièmechapitre, je
relate les précautions prises
pour la
véracité et l'authenticité de
mesobservations.
Le
quatrième chapitre
seral'exposé de
cesobservations.
Quant au
cinquième chapitre, il comprendra la critique de
ces mêmesobservations.
Enfin, dansun sixième chapitre,
j'exposerai
mesconclu¬
sions.
CHAPITRE PREMIER
Anatomie et
Physiologie de
la Cornée et du Muscle ciliaire.§ Ier.Anatomiede lacornée. —La cornée, membranetrans¬
parente, enchâsséedansl'ouverture antérieurede la scléroti¬
que,considérée au seul pointde vue de sa constitution ana-
tomique,secompose,d'après Testut,decinq couches qui sont,
en procédant d'avant en arrière : 1° une couche épithéliale antérieure ; 2° la lame
élastique
antérieure ou membrane de Bowman; 3° le tissu propre de la cornée ; 4° la lame posté¬rieure ou membrane de Descemet; 5° une couche
épi
théliale postérieure. Laissant de côté les diverses cellulesaplaties,
sphéroïdales oucylindriques
qui composentl'epit,hélium
pavimenteux de la première couche, nous ne nous arrête¬rons pas nonplus sur la membrane deBowman, ni sur les
fibrilles,
faisceaux ou lamelles qui constituent le tissu pro¬pre de la cornée. Disons seulement en passant que ces diverses couches,
quoique
sedistinguant
du tissuélastique
vrai des formations
conjonctives,
ne possèdent pas moins àun haut
degré
cettequalité d'élasticité.Arrivons de suite à la membrane de Descemet qui nous intéresseplus spécialement. Cette lame
élastique,
apparais¬sant sous la forme d'une mincebande
hyaline,
mesure de 10 à 12 gd'épaisseur.
Devenue manifestement fibrillaire au voi¬sinage de la circonférence de la cornée, la membrane de Descemet s'épaissit pour constituer un anneau
élastique,
l'anneau tendineux de Dollinger. Puis ces fibrilles consti-tuées,
émergeant
enéventail, se disposent en trois plans : an¬
térieur, moyen
et postérieur. Les fibrilles antérieures pénè¬
trent dans la
sclérotique. Les fibrilles moyennes, les
plus
intéressantes pour nous, forment un faisceau compact,
gui
setermine en rayonnant sur les faisceaux du muscle
ciliaire
auxquels il s'enchevêtre profondément. Les fibrilles
postérieures, enfin, se réfléchissent d'avant en arrière et
viennent se perdre sur
la face antérieure de l'iris. C'est à
l'ensemble de ces
dernières fibres élastiques réfléchies, qui
se
portent de l'anneau de Dollinger sur l'iris, en contournant
l'angle
irido-cornéen, qu'on donne, depuis Hùeck, le nom de
ligament pectine. La base de ce ligament dirigé en arrière
s'unit, plus
exactement, à la ligne de réunion de la circon¬
férencedel'iris avec
la
zoneciliaire. Les divers faisceaux
de ce
ligament forment
ens'anastomosant un vaste réseau
à mailles très
lâches. Entre les travées de ce réseau se
trouvent des espaces
fort irréguliers auxquels on a donné le
nom d'espaces
cle Montana. Ces espaces, du reste, sont
tapissés parune
couche endothéliale, continuation de celle
qui
revêt
enarrière la membrane de Descémet.
La couche
épiLliëliale postérieure est formée par une seule
rangée de
cellules aplaties qui se continuent, à la circon¬
férence dela
cornée,
avecl'épithélium qui revêt la face anté¬
rieure del'iris.
§ II. Anatomie du
muscle ciliaire.
—C'est dans l'œil de
l'oiseau que
Philippe Crampton découvrit le premier, en 1813,
unmuscleciliaire
attaché à la face interne de l'anneau osseux
et à la cornée,
auquel il donna le
nomde deprêssor cornea'.
Découvert chezl'homme par
Brlicke
en1846, il le fut pres¬
que en
même temps par Todd et Bowman, ignorant
d'ailleurs les travaux
de l'anatômiste allemand ! Tous trois
se bornèrentà étudier
les faisceaux antéro-postérieurs du
muscle, etc'est
à H. Millier
querevint, en 1857, la gloire de
décrire le faisceau
circulaire qui porte son nom. Finalement
Scluiltz, en 1867,
découvrit le plexus musculaire qui s'étend
sur la face
profonde du muscle.
Macroscopie.
— Le muscle ciliaire, telquel'a décritSappey,
revêt la forme d'un prisme triangulaire et circulaire auquel
on peut considérerdeux faces, une base et un sommet. Sa face externe ou superficielle, d'un blanc grisâtre, répond à
la
sclérotique
dont elleestséparée
par une mincelamelle^
la lamina
fu.sca.
Sa faceprofondeestséparée
delàfaceexterne de la couronne ciliaire par du tissu conjonctif. Son sommet, dirigéen arrière, répond à Fora serrata et se continue avec la moitié postérieure de la zone choroïdienne. Quant à la base de l'anneau, tournée en avant, elle adhère en haut à la paroi interne du canal de Schlemm et plus bas à la grande circonférence de l'iris. Son épaisseur varie entre 0,8 milli¬mètres et 1 millimètre.
Structure. — Le muscle ciliaire est composé de fibres lisses, devaisseaux, de nerfs et detissucellulaire.Lesfibres, très difficiles à isoler, à noyaux ovalaires, sont réunies en
petits faisceaux quelquefoisanastomosésentreeuxetséparés
les uns des autres parle tissu cellulaire.
Ces faisceaux musculaires affectent des directions diffé¬
rentes que l'on peut, avec Iwanoff, porter au nombre de trois. Mais nous nous
contenterons,
avec Testut, de lui reconnaître deux portions : l'une à fibres méridiennesantéro-postérieures,
et l'autre à fibres circulaires ou annu¬laires. Les deux premières portions d'Iwanoffne sont donc autre chose que les divers faisceaux
antéro-postérieurs
qui,insérés à lapartie postérieureet interne du canal deSchlemm
se dirigent parallèlement à la partie postérieure de la zone
choroïdienne pour de là se perdre dans les différentes cou¬
ches de la choroïde
(Warlomont).
Les faisceaux antérieurs sontplus courts. Lespostérieurs,
s'inséranten mêmetempssur la grande circonférence del'iris, sont plus longset vont s'étaler en rayonnant sur la partie postérieure du triangle ciliaire (muscle radié
d'Iwanoff).
Dans leur trajet, ces faisceaux radiés échangent defréquentes
anastomoses.Après avoir atteint le côté interne du
triangle,
ils ne s'y insèrent pasimmédiatement,
maischangent
de direction— 14 -
pour
devenir circulaires et former ainsi un plexus annulaire
d'anses sur la surface
interne du muscle (Schultz). Après un
trajet
plus
oumoins long dans cette nouvelle direction où
les anastomoses
continuent, ils s'insèrent enfin successive¬
ment sur la face externe
des procès ciliaires (côté interne
du
triangle).
La deuxième
portion du muscle se trouve située dans
l'angle
postéro-interne. Llle est constituée par des faisceaux
de fibres musculaires
lisses de médiocre épaisseur et ayant
une
disposition complètement circulaire et parallèle à la base
de l'iris. Décrite par
l'anatomiste français Rouget, les Alle¬
mands l'appellent
muscle de Mïdler. Ils s'insèrent sur la
partie antérieure et externe de la couronne ciliaire et sur
toute la grande
circonférence de l'iris.
Vaisseaux. —Les
artères du muscle ciliaire sont fournies
par
les artères ciliaires longues et les ciliaires antérieures,
cesartères
provenant elles-mêmes de l'artère ophtalmique.
Toutesces artères
s'anastamosant entre elles forment, sur
le bord antérieur du
muscle ciliaire, un cercle antérieur
complet, dont les communications avec les artères de la
choroïdesont
très
ténues.Le
sangveineux du muscle ciliaire
s'écoule par
deux voies,
endedans et en arrière par l'inter¬
médiaire des veines
choroïdiennes et en dehors par les
veines ciliaires antérieures.
Celles-ci, parvenues à l'extré¬
mitéantérieure du
muscle, s'accolent à la face profonde de
la sclérotique.
Arrivées
auvoisinage du canal de Schlemm,
une
partie perfore la sclérotique obliquement, de manière à
joindre
le plexus veineux épiscléral et les veines des muscles
droits, tandisque
l'autre
sejette dans le canal de Schlemm,
qui
charrie le
sangà l'ophtalmique.
Innervation. — Les
nerfs du muscle ciliaire viennent de
deux sources : L> des
nerfs ciliaires longs, provenant du
nusal; ils
arrivent directement dans le muscle sans avoir
traversé le ganglion
ophtalmique; 2° des nerfs ciliaires
courts, venant des
angles antérieurs du ganglion ophtal¬
mique,
sorte de petit rendement grisâtre, lenticulaire, situé
— 15 —
sur le côté externe du nerf optique, à un centimètre environ du tissuoptique. Parvenus àla face externe du muscleciliaire tous ces nerfs
s'y dirigent
d'abord en deux, puis en ungrand nombre de
ramifications,
donnant naissance par leurs anastomoses à un riche plexus dont se détachent d'innombrables petits rameauxquipénètrent dansle muscle ciliaire.Le muscle ciliaireest alors sous la
dépendance
des trois nerfs qui fournissent les racines du ganglionophtalmique,
le nerf
oculo-moteur,
le grandsympathique
et le trijumeau dont les divers états de paralysie ou d'excitation engendrentune répercussion correspondantesur le muscle sphincterde la pupille.
§ III. Physiologie de laCornée. —
Phvsiologiquement,
la cornée semble seulement devoir jouer le rôle d'un milieutransparent.
Elle représente à peu près la petite extrémité d'unellipsoïde,
épaissede moins de 1 millimètreà soncentre où les faces sont à peu près parallèles. Son indice de réfrac¬tion est un peu supérieur à celui de l'eau et son rayon de courbure varie avec chacun des points de sa surface. La cornée n'est nullement une surface
géométrique,
comme l'ont démontré les immortels travaux du Dr Sulzer.sommet seul
s'éloigne
peu de la forme d'une calotte splié-Son rique. Mais lesparties nasaleet supérieure de la cornée sont aplaties relativement aux partiestemporale
et inférieure.Ces
notions,
d'un intérêtsupérieur,
font comprendre, dans la pratique, la possibilité et lafréquence
desdéfauts decour¬bure de la cornée.
Indépendamment
de cela, et c'est la question que nous nous posons ici, n'est-il pas possible que le muscleciliaire,
agissantsurla cornée parl'intermédiaire
duligament
pectinéou de l'anneau de
Dollinger,
modifie,en raison directe desescontractions ou deson
relâchement,
les rayons de courbure de la membranekératidienne
? Nos observationsdoiventêtreune réponse à ce problème.
§
IV. PhysiologieduMuscle ciliaire.— Le rôle accommo-datif du muscle
ciliaire, trop connu pour qu'il soit nécessaire
d'insister, a
surtout été étudié par Helmholtz. D'après lui, le
cristallin àl'état
vivant serait déprimé par la tension de la
zonedeZinn ou
zonule, système de fibres radiées, inexten¬
sibles,
qui d'une part s'attachent vers l'équateur du cristallin,
d'autre part
vont adhérer intimement à toute la face interne
de la
portion plane des procès ciliaires et aussi à l'hyaloïde,
dans la région
correspondante. La zonule, par la position de
ces attaches fixes, par
l'élasticité de la choroïde antérieure
qui
la maintient tendue, et aussi par la réflexion qu'elle
éprouve au
sommet des procès ciliaires, doit être considérée
comme l'agentde
cet aplatissement de la lentille. Les fibres
radiaires du
muscle ciliaire, en se contractant, attirent en
avant de la
choroïde (muscle tenseur de la choroïde) les
insertions
postérieures de la zone de Zinn, relâchent celle-ci
et
permettent
aucristallin d'augmenter de convexité. La
face antérieure
seule peut se bomber, la postérieure étant
maintenue par
le
corpsvitré. De même, les libres circulaires
en se contractant
resserrent l'anneau qu'elles forment et
entraînent,comme
les radiaires, le segment antérieur de la
choroïde vers la
base de la cornée.
Mais, d'un
autre côté, pourquoi une tension analogue à
celle delazonule ne
serait-elle pas continuellement exercée
en avant surla
cornée,
parl'intermédiaire de la membrane
deDescemet? La
paralysie de ce muscle produite artificiel¬
lement par
les mydriatiqiies devrait, en sens contraire,
produire
unrelâchement des extrémités de l'arc cornéen
amenant un
allongement
outout au moins une variation
dansles divers rayons
de courbure de cette membrane.
CHAPITRE II
Historique de l'Ophtalmométrie.
C'est à l'ophtalmométrie que revient l'honneur de nous avoir fait connaître les propriétés
physiques
de cette mem¬brane cornéenne dont le scalpel et le
microscope
nousavaient décrit la structure intime. Sans vouloir exposer ici les calculs ardus ou citer tous les instruments deprécision qui ont servi aux créateurs de l'ophtalmométrie moderne pour établir les mensurations des milieux réfringents de l'œil humain oula détermination des indices de réfraction de cesmilieux, nous croyons qu'il est utile, tout au moins juste, de rendre, encitant leurs noms, unpublic hommage à de tels savants.
C'est d'abord Petit et Krause, dont les mensurations por¬
tèrent sur des yeux mortset énucléés. Le premieremployait
pour la détermination du rayon c},e courbure de la cornée des lames de cuivre dans lesquelles il
découpait
des seg¬ments de cercle de différents rayons. Ceux des segments qui, appliquéssur la cornée, s'y adaptaient le plus exacte¬
ment, donnaientpar cela même le rayon de la cornée. Jeeger opéra, comme Krause, aussi sur des yeux morts : mesures
consciencieuses, il estvrai, mais qui perdent de leurvaleur
vu les changementsconsidérables apportés dans laforme du globeoculaire parla mort et surtout parl'énucléation.
Home et Ramsden mesurèrent les premiers des yeux vi¬
vants à l'aide du
microscope.
Mais c'est à Tli. Young que revient lagloired'avoir fait, sur ses propres yeux, d'ailleurs,Erd 2
- 18 -
les
premières véritables mensurations ophtalmométriques.
Après avoir mesuré
avec un compasle diamètre de la cor¬
née, voicicomment
il déterminait le
rayonde courbure
:au
moyen
d'un miroir placé devant lui entre les yeux, il regar¬
daitavec un œil le
profil
del'autre et déterminait la hauteur
de la cornée au moyen d'une
échelle graduée tenue dans
une positiontelle
que sonimage était aperçue dans le miroir
derrière l'imagede l'œil.
Connaissant le diamètre et la hau¬
teur de la cornée il calculait lerayon en
considérant la
cor¬née comme une partie
de sphère.
C'est en 1839 que
Kohlrausch publia la méthode qui sert
encore de base aux observations
ophtalmométriques
ac¬tuelles.Connaissant la distance à laquelle est
placé
unob¬
jet dont
l'image est réfléchie
parla cornée,
sagrandeur et la
grandeur de l'image,
onpeut facilement, d'après la formule
des miroirs sphériques,
calculer le
rayon.Senff, en1846,
calcula le
rayonde courbure de la cornée
dansles points
différents d'un même méridien.
Il faut arriver à llelmholtz pour voir commencer une
ère
nouvelle. En 1854, cet auteur
construisit
sonophtalmomètre, appareil dont
seservirent pendant longtemps presque tous
les
ophtalmologistes. L'instrument
se composeessentielle¬
mentd'une lunette disposée pour
voir à de petites distances
et devant l'objectif de
laquelle sont placées verticalement
deuxlames deverres planes et
parallèles dont il faut calcu¬
ler l'écartement.
Sans oublier les nomsde Knapp,
Mandelstamm
et Rosow,nous arrivons àCoccius, qui,en
1872, modifie Pophtalmomè-
tre d'Helmholtz en remplaçant
les lames
par unprisme bi¬
réfringentde
spath d'Islande.
A son tour,
après l'invention
parDonders de l'ophtalmo-
microscopeetl'apparition du micro-optomètre de Mandels¬
tamm, Landolt crée son
diplomètre,
tout ens'inspirant de l'ophtalmomètre d'Helmholtz, mais
enremplaçant les lames planparallèles
pardeux
verresprismatiques superposés
ensens contraire.
— 19 —
Enfin, en 1880, Blix
(de Suède)
imagine un nouvel ophtal- moinètne qui permet de mesurer le rayon de la cornée par ledéplacement
de deuxmicroscopes.
C'est alors que M. Javal, reconnaissant que parmi les ap¬
pareils construits
jusqu'ici
aucun ne s'était montré applica¬ble dansla pratique
quotidienne,
fait construire, en 1880, uninstrument parM. Laurentet ceci à la suite
d'expériences
fai¬tes encommun avec le D1' Schiot/. (de
Christiania).
Partant del'oplitalmomètre d'Helmholtz,
les auteurs ont voulu faire bé¬néficier le nouvel appareil des avantages manquantaux au¬
tres. C'est ainsiqu'ilsont: 1° supprimé l'erreurdecollimation
en
remplaçant
les plaques paruncristalbiréfringent
;2° sup¬primé tous les calculs; 3° diminué le nombre des lectures ; 4° rendu inutile
l'emploi
d'une chambre noire spéciale; 5°diminuéles dimensions de
l'appareil
; 6° enfin réduit d'au moins moitié son prix de revient.C'est à l'aide de ces divers appareils que pendant une pé¬
riode d'un demi-siècle les
ophtalmologistes
ontmensurédes cornées, ounoté des vices de réfraction.C'estDonders, mesurant la moyenne du rayon decourbure de 71
hypermétropes
; Mauthner publiant celle de 2G yeuxemmétropes.
C'est Nordenson affirmant que le rayon de courbure le plus petit se rencontre chez les myopes. C'est Reuss qui, à Vienne, en 1877, trouve comme moyenne géné¬rale de valeur
réfringente
de la cornée sur 42 yeux : 7 mill. 5.Bourgeois
etTscherning
cherchent à établir unerelation entre le rayon de courbure de la cornée et
l'hyper¬
métropie
; ou cours deleursrecherches,
ils ont trouvé unerelation entre lesdimensions de la tête et le rayon de cour¬
bure. Ils trouvent ce dernier plus petit chez les individus de petite taille et chez les myopes, plus petit dans le méridien vertical que dans le méridien horizontal.
Sulzer,
en 1890, examine les cornées de 1.114 yeux, et re¬connaît l'existencede la myopie de courbure due àune aug¬
mentation acquise de la courbure cornéenne.
Berbineau (Thèse de Bordeaux
1896),
sous la direction deLagrange,
étudie les rayons de courbure de la cornée dans
leurs
rapports
avecles amétropies oculaires, et le premier
faitsur cesujet
des mensurations cornéennes, avant comme
après la paralysie par l'atropine, du muscle accommodatif.
Son travail
semble le plus
serapprocher du nôtre ; mais con¬
trairementà
lui,
nous noussommes dégagé des rapports
possibles des variations des rayons de courbure avec les amé¬
tropies
de l'œil, pour ne nous occuper que de l'action même
du
mydriatique
surla cornée et en rapporter les causes, si
l'expérience le prouve, à l'énergie propre du muscle ciliaire.
M. Martin
(de Bordeaux), qui, avec une patience, une ima¬
gination et
unecuriosité admirables n'a pas cessé, pendant
delongues
années de recherches, les applications de l'opli-
talmomètre à la
clinique et dont la haute compétence en la
matière ne saurait être
mise
endoute, a étudié de très près
les variationsd'état
du muscle ciliaire. Affirmant l'existence,
suffisamment
démontrée, des spasmes du ciliaire dans le
phénomène accommodatif, il accorde à ce muscle la même
puissance
vis-à-vis de la cornée. Grâce au raccourcissement
de sesfibres, le
muscle ciliaire peut, en des contractions
partielles, rénitentes ou élastiques, corriger et même neu¬
traliserles
amétropies statiques de la cornée.
Si le muscle ciliaire
peut modifier par ses contractions
l'astigmatisme
cornéen, c'est à dire produire une variation
decourburecornéenne,
et dans le
casactuel un raccourcis¬
sementde son rayon ;
il n'y aurait qu'à supprimer le muscle
ciliaire, sous
l'influence puissante de l'atropine, pour voir un
effet contraire se
produire, c'est à dire pour voir augmenter
le rayon
de courbure cornéen. Telle est la question que nous
noussommes posée ; nous verrons
bientôt si nos expéri¬
mentations l'ont résolue.
CHAPITRE ITT
Précautions
préliminaires.
Afin
d'imprimer
à noire travail,commencé ily a onzemois,un caractère d'autorité indéniable nous avons dû nous entourer d'un certain nombre de précautions. Elles se rap¬
portent au choix de
l'appareil,
aux sujets examinés, aumydriatique employé et à la façon dont ont été faites les instillations.
L'appareil
qui nous a servi à faire toutes nos mensura¬tions est
Tophtalmomètre,
dernier modèle(1889),
des Drs JavaletSeliiotz.Pourne pas entrer dansles détails deconstruction de cetappareil,pour
lesquels
nousrenvoyons àtous les traités classiqueset en particulier aux «Mémoiresd'ophtalmomé-
trie » du DrJaval, nous nedirons rien de l'arc decercle, des mires, du disque, de la planchetteou de
l'appui-tête.
Pour la lunette, dont le système optique se compose comme on le sait, de deux objectifs entre lesquels est placé un prismebiréfringent
deWollaston, d'un oculaire positif de 56diop¬
tries et d'un réticule, nous dirons seulement que nousavons
opéré pendant un certain temps avec le modèle ordinaire.
Mais à partir de la
vingt-cinquième
observation environ,nous avons demandé à M. Goubeaux, constructeur de
Toph¬
talmomètreJaval,unmodèle
d'appareil
possédant un objectif supérieur, capable de rendre plus distinct par un grossisse¬ment l'affrontement des deux mires. En même temps, dési¬
reux
d'échapper,
vu ladisposition
des locaux où nousopérions, à certaines -variations d'éclairement solaire
22 —
influençant désagréablement
nosrecherches,
nous avons commandé à Paris les mires électriques transparentes duProf. Javal. M. le Prof. Lagrange faisant alors installer
l'électricité dansson Service pour les exigences diverses de l'investigation cliniqueou de la thérapeutique oculaire, nous avons pu alimenter les trois petites lampes contenues dans chacunedes mires, de façon
à
nous procurer par un voltage suffisantunéclairement intense. C'est alors qu'il m'est venu l'idée, pour ne pas me trouver en face dudésavantage offert par l'ancien ophtalmomètre d'Helmholtz, de coiffer l'appareil,sur la talile même du cabinet de consultation, d'une cham¬
bre noireportative et légère destinée à rendre plus brillan¬
tes encore les conditions d'éclairage.
Les avantages
présentés
par la suppression de la chambre noire, l'augmentation de l'éclairement, la facilité du trans¬fert, l'examen en tout lieu, la faible place occupée et le minime prix de revient semblent militer en faveur de cette simple cage dont lecadre est en bois et lesparois en étoffe
non transparente.
Les mires électriques, d'ailleurs, offrent cette immense supérioritésur les précédentes qu'elles sont mues par une vis etun engrenage à crémaillère offrant une prise plus
commode pour la main qui les actionne et ne leur faisant subir queles déplacements les plus minimes.
Nous avons tenu à contrôleravec ce second appareil quel¬
ques-unes
des observations
prises avec le premier, et bien que nous ayonsnoté
une légère différence, négligeable d'ailleurs, dans la longueur générale du rayon, nousn'avons observé aucun changementdans la variation entre eux des divers rayons. Ces vingt-cinq observations conservent bien alors toute leur valeur, relativement à la variation des rayons de courbure.Chaque fois que nous procédions à un examen, nous nous sommes placé dans des conditionsd'expériences identiques.
Les nombreuses et précises recherches des auteurs nous
ayant appris les variations que présentaient les méridiens
ru^de- la <5AamJrre^ /ivrlulive
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.de l'œil dans leurs diverses régions, nous savions, par exemple, quedans la cornée normale ou avec astigmatisme conforme à la règle, le degré d'astigmatisme augmente du centre à la
périphérie,
tandis que dansl'astigmatisme
con¬traire à la règle le fait inverse est constaté. Aussi nous som¬
mes-nous efforcé de toujoursexaminer lemême point delà circonférence cornéenne, le centre. Visant avec le plus de soins possible la cornée de nos malades nous ne faisions
nos mensurations que bien assuré, par la réflexion des mires, de la surface examinée.
Il aurait pu quelquefoisse glisser des erreurs dansla mise au point du réticule : aussi avions-nous adopté de nous arrêter dans toutes nos observations sur un trait marqué à
la partie extérieure de l'oculaire démontable de Ramsden.
Quant aux sujets dont nous avons mensuré les cornées, c'étaienten général des jeunes gens atteints
d'astigmatisme
et porteurs
d'amétropies
typiques. On a dit que la taille etl'âge pouvaient avoir une certaine influence sur la grandeur du rayon de courbure de la cornée; cette objection ne pourra nous être faite ici, car toutes nos mesures portent sur des yeux d'enfants, de taille peu
différente,
et dont l'âge varie entre dix et quinze ans.Connaissant les résultats des mémorablesexpériences du Dr H, Schœfer sur l'action comparée des
mydriatiques, affirmant,
comme Starkey (deChicago), la
supériorité del'atropine
surl'homatropine
et laduboisine,
c'est ce premier agent que nous avonsemployé.
Les solutions étaient titrées à 1/4,1/3
et1/2
p. 100; et cesdernières,
plus fortes, ne nous ontpasdonnéplus de résultat queles premières.Les instillations ont toujours été faites un nombre de fois suffisant pour amener la paralysie ci liaire. 11 y a toujours eu, au minimum, 5 instillations danschaque œilet
quelque¬
fois le nombres'en élève
jusqu'à
15,18 et même 21 instilla¬tions. Jamais un malade n'a été observé moinsde trois jours
et le plus souvent il l'a
été.pendant
six et huitjours. La pre¬mière instillation était faite par nous-même, à
l'hôpital,
enprésence
des parents du jeune malade auxquels nous con¬
seillions de- nous
imiter
entous points. La docilité des
enfants que nous avons
examinés nous est un sur garant de
la bonneexécutionde nos
prescriptions. Suivant les conseils
du DrJackson, nous
invitions les parents à verser, comme
nous-même, les gouttes
du collyre atropinique, matin et
soir, non point
dans le cul-de-sac conjonctival, mais bien sur
la région
supérieure du limbe cornéen ; après quoi nous
faisions clore
immédiatement les paupières. L'action de
l'atropine
instillée de cette façon est, paraît-il, dix fois plus
grande.
La marcheque nous avons
suivie aussi fidèlement que
possible
pourchacune de nos observations est la suivante :
Avant
l'atropinisation
nousnotions d'abord, à l'aide de la
méthodeskiascopique,
le vice de réfraction du sujet; après
quoi, nous
le passions à l'ophtalmomètre Javal pour noter
son astigmatisme
et faire les mensurations de ses divers
rayons
de courbure. Après l'atropinisation, nous faisions en
général plusieurs mensurations des rayons de courbure
et nous terminions
toujours
parl'examen de l'astigma¬
tismeouduvice de
réfraction.
Un derniermot au
sujet des expressions arithmétiques par
nous employées.
Il est certain que nous aurions pu écrire
en nombresentiers
les centièmesou les millièmes de milimè-
tre et lalecture en eût
été plus aisée. Nous avons préféré par
desfractions ayant
toutes mêmes dénominateurs rendre plus
évidentesles faibles
variations des numérateurs et répondre
plus
exactement aux divisions et subdivisions de l'arc
ophtalmométrique.
Nos lecteurs voudront
bien
nouspardonner ces termes
peu
attrayants et surtout peu mathématiques.
CHAPITRE IV
Observations
personnelles.
3851. Observation 1. — Maurice B
hypermétropique.
Avantalropinisation : 14janvier.
Skiascopie
quatorze ans. Astigmatisme
Ivératométrie..
Astigmatisme
Rayon de courbure.
Après atropinisa lion.
1(3 janvier. Ravon de courbure
17 janvier. Ravon de courbure
10 janvier. Ravon de courbure
21 janvier. Ravon de courbure
0 I) = mér. horiz.
OG — mér. verti.
0 D= 0,50 D 0 G 0,50 D
mér. horiz.
mér. verti.
mér. horiz.
mér. vei'ti.
0 D 0 G
0 I) 0 G 0 D 0 G
0 D 0 G
mer.
mér.
mér.
mér.
mér.
mér.
mér.
mér.
mér.
mér.
mér.
mér.
0 I)—mér 0 G=mér
horiz.
verti.
horiz.
verti.
horiz.
verti.
horiz.
verti.
horiz.
verti.
horiz.
verti.
. horiz.
. verti.
+ 71) + 0 D
8,1
2/5
8,1 8,1 8,02/5
8,2 4/5 8.1 4/5 8.2 1/5 8,1 8,1 4/5 7.03/5 8.1 8.0 3/5 8.22/5 8 8.1 4/5 8,0-3/5 8.2 2/5 8,1 4/5
— 26 —
3013. Observation 2. — Berthe M Avant atropinisation : 14janvier.
Skiascopie
Astigmatisme Rayon de courbure.
Après atropinisation.
19janvier. Rayon de courbure
Kératométrie..
24janvier. Skiascopie
Astigmatisme.
24janvier.
Kératométrie.. Ravon de courbure.
treize ans. Hypermétropie.
0 1) = + 1D
0 0=
4
0,50 D= Pas d'astigmatisme
0 D = 7,4 2/5
0- 0= 7,52/5
0 D= 7,5
O G = 7,5 0 D =+ 2 I)
0 0=+ 1,50 D
r Pas d'astigmatisme.
0 D = 7,5 3/5 0 0= 7,5 4/5
3931. Observation 3. — Hélène S..
Avant atropinisation : 21janvier.
Skiascopie
Astigmatisme Rayon de courbure..
Aprèsatropinisation.
24janvier. Rayon de courbure
25janvier. Rayon de courbure
Kératométrie,
. quatorze ans. Hypermétropie.
0 D=
+
1 D0 CT=+ 10
= Pasd'astigmatisme.
0 D = 7.8 0 O =7,82/5
0 1) 0 o 0 D 0 G
7,7 2/5
= 7.8 'A 7,7 2/5
3952. Observation 4. — Fernand P..., quinze ans. Astigmatisme hypermétropique.
Avant atropinisation : 21 janvier.
Skiascopie
Kératométrie..
Astigmatisme
Ravon de courbure..
0D =+5D
0 0 =
4-
5 D0 1)= 1,50 D
0 O ^ 3 D mér. horiz.
mér. verti.
mér. horiz.
mér. verti.
0 I)
0 O
8.2 2/5 7,7 2/5 8,4 7,0
t
Après atropinisation.
Astigmatisme
26janvier.
30janvier.
Rayon de courbure.
Astigmatisme .
Ravon de ôourbure.
0 I) :
0 G=
= 1,50 D
= 3,50 I) 0 D mér. horiz.
mér. verti.
8,1 7,7 2/5
0 G mér. horiz.
mér. verti.
8,2 2/5 7,5 4/5
0 I) 0 G
= 1,50 D
= 4D 0 D mér. horiz.
mér. verti.
8,2 7,7 1/5 0 G mér. horiz.
mér. verti.
8,3 7,6
Observation 5. —Henri C..., vingt ans. Strabisme.
Avantatropinisation : 21 janvier.
I Astigmatisme = Pas d'astigmatisme Kératométrie.. „ , ,
Rayon de courbure.
Après atropinisation.
23
janvier.
Rayon de courbure 25janvier. Rayon de courbure0 D = 7,72/5
0 G = 7,7 2/5 OD = 7,7 3/5
0 G = i,/ 4/5 0 D = 7,6 4/5 0 G = 7,6
3940. Observation 6. — Marcel L..., onze ans. Astigmatisme hyper- métropique.
Avantatropinisation : 19 janvier.
Skiascopie
Astigmatisme ....
Kératométrie..
Ravon de courbure.
0D = -f- 2 D
0 G =-f 1,50 D 0 D — 6D 0 G = 5 I)
mér. lioriz.
mér. verti.
mér. horiz.
mér. verti.
0 D 0 G
8.5 7.6
8.4 7,6 2/5
— 28 — Aprèsatropinisa
lion.
21janvier. Rayon
de courbure
23
janvier. Rayon de courbure
24janvier. Rayon
de courbure
0 D 0 G 0 I) 0 G
0 D
0 G
mér. horiz. : 8,5 3/5 mér. verti. : 7,52/5
mér. horiz. : 8.5 3/5 mér. verti. : 7,0 1/5 mér. horiz. : 8,5 2/5
mér. verti. : 7,0
mér. horiz. : 8,5 mér. verti. : 7,0
mér. horiz. : 8,5 4/5 mér. verti. : 7,5 mér. horiz. : 8,5 mér. verti. : 7.0
3987. Observation7. — Jeanne A myopique.
Avant atropinisation :
27 janvier.
Skiascopie
Astigmatisme Kératométrie..
Ravon de courbure..
Après
atropinisation.
Astigmatisme 30janvier.
Ravon de courbure.
quatorze ans.
Astigmatisme
O D = 3I)
0 G= Emmétrope.
0 I) = 0,75 I) 0 G = 0,25 D
mér. horiz. : 8,2 mér. verti. : 8,0 2/5
mér. horiz. : 8.2 mér. verti. : 8,04/5
O D O G
OI) = 0,50 I)
O G = 0,75 I) mér. horiz.
mér. verti.
mér. horiz.
mér. verti.
O D O G
8.1 2/5 8,0 2/5 8.2 8,0 2/5
3935. Observation 8. — Louis
M.
..,neuf
ans.Avantatropinisation :
25 janvier.
Astigmatisme =
Pas d'astigmatisme
Kératométrie. . ^Ravonde, courbure..,
| 0 1)= 7,0 2/5
O G =