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ÉLÉMENTAIRE GÉOGRAPHIE CHAPITRE PREMIER

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GÉOGRAPHIE ÉLÉMENTAIRE

CHAPITRE PREMIER

La Terre. Sa position dans l'Univers. —Sa formesphé- rique. Sondouble mouvement surelle-même et autour du Soleil. Les jours, les saisons, les cinq zones. Les cartes géographiques.

§ 1ER.

DÉFINITION DE LA GÉOGRAPHIE.LA TERRE;

PREUVES DE SA ROTONDITÉ OU SPHÉRICITÉ.

LA GÉOGRAPHIEest la description de la Terre que nous habitons et qui faitpartie,dansl'espace immense deYUiiivers, du système solaire, comprenantlesoleil, les planètes avec leurs satellites (comme la lune, sa- tellite de la Terre) et les comètes.

Le Soleil est l'unedes nombreusesétoiles de l'Uni- vers, sphérique, c'est-à-dire ayant la forme d'une sphère ou d'uneboule, comme tous les corps célestes, source de la lumière, de la chaleuret de la vie. Sa surface est 12,000 fois celle de la Terre; sa distance moyenne est d'environ l

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millions de kilomètres; la lumière parcourt cette distance en 8 minutes 16 se- ^

condes.

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La Terreest l'une desplanètes, et non pas l'unedes plus grosses, éclairées et échaufféesparlesoleil. Pen- dant bien dessiècles, les hommes ont ignoré lafigure et les dimensions du globeterrestre. Encore aujour- d'hui on ne connaît pas exactement certainesparties de la Terre.

Elle a la forme d'une boule ou sphère. La rotondité dela Terre est prouvée de bien des manières. Lors- qu'unvoyageurtraverse uneplaine vaste et régulière pour se rendre dans une ville, il aperçoit d'abord tes points les plus élevés, les sommets des tours. et des clochers, puis, en se rapprochant, les toits des habi- tations et les habitations elles-mêmes.Presqué tou- jours des collines, des plis du sol, des rideaux

de

verdure, arrêtent les regards et empêchent de voir ainsi apparaître, du sommet àla base, les clochers et les maisons. Mais sur mer, aucun obstaclen'arrête la vue; or celui qui du rivage voit arriver un navire, commencepar apercevoir la pointedes mâts, puis les voileslesplus hautes, puis les voiles basses, enfin le

- navire lui-même. De même,lorsquelenavires'éloigne de la terre, on voit encorelehautdesmâts, longtemps après quele corps du bâtiment a disparu. Si la Terre était-plane, ce n'estpas ainsi que les choses se passe- raient. A toute distance, autantque le permettrait la faiblesse.de la vue, la tour ou le navire, au lieu de devenir graduellement visible du sommet à la base, serait toujoursvisible enentier.

Une autrepreuve de la rotondité de la Terre se trouve dans la forme de l'horizon. Onappelle ainsi, d'un mot grec qui signifie borner, la limite qui, tout

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autour de nous, borne la vue quand on se trouve en rase campagne ou sur la mer. Or l'horizon forme un vaste cercle dont le spectateur occupe le centre et dontles bords se confondent avec le bleu du ciel. Si

la Terren'était pas ronde,le regard s'étendraitaussi

loin que possible, sans limites arrêtées; or les meil- leures lunettesne permettent pas à la vue de fran- chir les barrières de cet horizon circulaire. Doncla Terre doit avoir la forme d'une sphère.

De plus, on sait, par une expérience continuelle que le Soleil se montre à desheures différentespour les différents lieux de la Terre; ce qui ne pourrait pas arriversi cette Terre était une surface plane.

11 y a certaines époques où la Terre est placée, dans son cours, entre le Soleil et la Lune qu'iléclaire; les rayons de la lumière solaire sont alors interceptés par la masse de notre planète et la Lune s'obscurcit; c'estce qu'onappelle une éclipse de lune. Or l'ombre quela terre projette sur. la Lune est alors celle que produit un corps sphérique, nouvelle preuve que la Terre a cette forme. Tous les corps célestes, que nous pouvons observer, sont également sphériques.

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Enfin, tous les voyages qui ont été faits autour de la Terre, depuis le portugaisMagellan, alors au service de l'Espagne, de 13HJ à 1522, ont montré qu'en allant toujours dans la même direction on revenait au point de départ.

g 2. DIMENSIONS DE LA TERRE.

LaTerre est donc ronde et isolée dans l'espacein- fini. Elle a 10 millionsde mètres ou 10,000 lieuesde tour.Son rayon, c'est-à-direla distance du centre du globe à la surface, est de 6,366 kilomètres, ou d'un peu moins de 1,600 lieues. Les plus grandes inégali- tésde sa surface, qui nous paraissent quelquefoissi considérables, ne sont presque rien par rapport à sa grosseur, comme les rugosités de l'écorce d'une orange n'empêchent pas que l'orange soit parfaite- ment ronde. Supposez une boule, une sphèrede deux mètres de hauteur, qui représenterait notre Terre;

la plus hautemontagne du globe(leGaurisankar,dans l'Himalaya, en Asie) a 8,840 mètres; pour la figurer

sur notre grosse sphère, il faudrait tout au plus un grain de sable d'un millimètre et demi d'épaisseur.

g3. LATERRE, EN APPARENCE IMMOBILE, TOURNE SUR ELLE-MÊME, DEVANT LE SOLEIL, EN 21 HEURES.

Enapparence, la Terre nous semble immobile au centre de l'Univers; autour d'elle nous voyons tour- ner l'immensecoupole du ciel, entraînant dans son mouvement le Soleil, les étoiles, tous les astresdu

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firmament. Nous disons que le Soleil selèvele matin, qu'il monte radieux au plus haut du cielà midi, mi- lieu de la journée, qu'ilredescend des hauteurs de la voûte céleste,jusqu'au moment où il disparaît, se couche, au soir, lorsque le jour fait place il lanuit.

En réalité, c'estla Terre qui tourne sur elle-même devantle Soleil, de manièreil présenter à ses rayons les différentespartiesde sa surface. Elleaccomplit ce mouvement dans l'espace de vingt-quatre heures; c'estla durée du jour. Ce mouvement est tellement doux qu'il nous est impossible de nous en aperce- voir. Lorsque nous sommes dans une voiture, traî- née pardes chevaux rapides, ou sur un bateau que le courant du fleuve emporte, ou mieux encoresur un cheminde fer, les objets que notre regard ren- contre, haies, arbres, maisons, ne nous semblent-ils pas fuir précipitamment dans une direction contraire

ilcelle que nous suivons? Les voyageurs, qui s'élè- vent en ballon danslesairs,se croient immobiles dans leurnacelle,transportée sans cahot, sans secousse, et voient au contrairelesobjets terrestres se mouvoir avec rapidité.

§ LA TERRE TOURNE AUTOUR D'UNE LIGNE IDÉALE, APPELÉE AXE.LES PÔLES. — L'ÉTOILE POLAIRE.

La Terre tourne autour d'une ligne imaginaire, qui passe par son centre et qu'on appelle axe;les deux points opposés où l'axe perce la surface du globe s'appellent les pôles, d'un mot grec qui signifietour- ner. Si on prolonge, par la pensée, l'axe de laTerre

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jusqu'à la rencontre de la sphère idéale du ciel, on rencontre deuxpoints qui nous paraissentimmobiles, tandis que toute la voûte céleste nous sembletourner autour de l'axe de la Terre. On donne à ces deux points le nom de pôles célestes; chacun d'eux est placé sur la voûte du ciel en face du pôle terrestre correspondant.

Or comment reconnaîtrela direction de l'axe terres- tre? Il suffit d'observer quelle est l'étoile qui ne change pas de place ou qui paraît presque immobile et ne décrit qu'un cercle très-petit autour de l'extré-

mité de l'axe. Cette étoile, la plus voisine du pôle cé- leste que nous pouvons observer, est l'Étoile polaire.

Pour la reconnaître pendantunenuit claire, il faut se placer de manière à avoirà sa droite la partiedu ciel oû le Soleil semble se lever le matin. On voit alors au-dessus de l'horizon un groupe d'étoilesbrillantes

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ou constellation,qu'on nomme la Grande Ourse ou le Chariotde David. Cette constellation, visibleà toute heure, secompose dequatreétoiles formant une sorte de carrélong et de trois autres placées en une fileir- régulièreà l'un desanglesde ce carré.Cette dénomi- nation de Grande Ourse est à peu près convention- nelle, car il faut un peu de bonne volonté pour voir dans les quatre premièresétoiles le corps de l'animal et dans les trois autres sa queue. Les quatre étoiles représentent mieux un char et les trois autres le timon.

A une certaine distance de la Grande Ourse, tantôt au-dessus, tantôt au-dessous ou même à côté, on voit un autre groupe, une autre constellation de sept étoi- les, plus faibles d'éclat,mais disposées de la même manière; c'est la Petite Ourse, dont la queueest tou- jours tournée en sens inverse de celle de la Grande Ourse. Ladernièreétoilede laqueuedela Petite Ourse, qui est d'ailleurs la plus brillante, et qu'on trouve, facilement en menantune ligne droite des deux pre- mières étoiles dû chariot, est l'Étoile polaire, qui reste toujours presque immobilequand tout le firmament semble entraîné d'un mouvement circulaire autourde l'axe. C'est donc très-près de cette étoile que l'axe de la Terre prolongé va rencontrer la voûte idéale du ciel.

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§ 5. LES DEUX PÔLES; LES DEUX HÉMISPHÈRES.

L'ÉQUATEUR.

Les deux pôles de laTerre tirent leurnom de ces constellations. Celui qui se trouve en face de l'étoile polaire s'appelle palearctique, dumot grec arctos, qui signifie ourse. L'autre pôle, situé à l'autre extrémité

de l'axe terrestre,s'appelle pôle antarctique,c'est-à- dire opposé à l'ourse. On donne encore au premier le

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nom de pôle boréal, au second celui de pôle austral, des noms de Borée et d'Auster, divinités qui, suivant lesanciens,présidaient au vent du nord et auvent du sud.Enfin on les appelle encore simplementpôlenord etpôlesud.

La moitié du globe terrestre, de la sphère, qui est du côté du pôlearctique, s'appellehémisphère (moitié de sphère)boréal;l'autre moitié s'appelle hémisphère austral. La ligne circulaire qui sépare cesdeux hé- misphères, qui entoureleglobe, et quiest par consé- quent à égale distance des deux pôles, s'appelle ligne équatoriale ou équateur, parce qu'elle divise la surface de la Terre en deux partieségales.

G 6.

LES POINTS CARDINAUX.QU'EST-CE QUE

S'ORIENTER?LA BOUSSOLE.

La direction de l'axede la Terre et celle du mouve- mentapparentdesastres déterminentles quatrepoints principauxde l'horizon, c'est-à-dire les quatre points cardinaux : le nord,le sud, l'estet l'ouest.Le Word ou Septentrion(les sept du char) se trouve dans la direc- tion del'étoile polaire;

— le Sud ou Midi est le point de l'espace dirigé vers le pôle antarctique; l'Eçt, l'Orientou le Levant est le point vers lequel le soleil semble selever;

l'Ouest, l'Occident ou le Couchant, celui vers lequelil semblese coucher. LaTerre,tour- nant sur elle-même de l'Ouest à l'Est, chaque point de la surface croit voir nécessairementle soleil se lever à l'Est et se coucherà l'Ouest.

On désignelesquatrepointscardinaux parcesabré-

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viations :

N.-S.-E.-O.

On nomme nord-est la direc- tion intermédiaire entre le nordet l'est; sud-est, la di- rection entre le sud et l'est; nord-ouest, la direction entre le nord et l'ouest; sud-ouest,la direction entre

.

le sud etl'ouest.

Onamême multipliélespointsintermédiaires: ainsi,

entreJ'E. et le X.-E.,il y a l'E. N.-E., l'E.-N.-E.,etc.

On a ainsi formé les 32 directions qui font ce qu'on nomme la Rose des Vents.

Dans les cartes géographiques, destinées à repré- senterla configuration des différentes parties de la Terre, le nord est toujours en haut, le. sud en bas, l'està droite, l'ouestà gauche. Il faut remarquer que , dans l'usage habituel lespointscardinaux n'indiquent

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que les positions relatives des lieux; ainsi Paris est au N. d'Orléans, mais au S. de Lille.

Pour s'orienter,c'est-à-dire pour reconnaître la di- rection des points cardinaux, il est facile, quand le soleil brille, de remarquer le point où il se lève et celuioù il se couche. Si l'on regarde le soleil levant, on a l'est devantsoi,l'ouest enarrière,le nord à gau- che et le sud à droite. Pours'orienter pendant la nuit, dans lamoitié de la sphère où nous sommes, on re- garde l'Étoile polaire, toujoursplacéepour nous dans la direction du nord; alors011 a le sud derrière soi, l'està sa droite et l'ouest à sa gauche.

Mais le cielest souvent couvert de nuages pendant le jour et pendant la nuit. Comment alors s'orienter, pour reconnaîtresa direction, sa route? Jadis les ma- rins osaientàpeines'aventurerloindes côtes; pendant les nuits obscures, ils étaient forcés de plier leurs voiles etde s'abandonnerà la Providence. Un.instru- ment qu'on appelle la boussole a permis les grandes découvertes des .temps modernes. Connue probable- mentdes Chinois avant l'ère chrétienne,elle fut em- ployée et perfectionnée par les marins de l'Italie, de la Provence, et employéepar ceux de l'Europe, à par- tir du XIIIe siècle.

Uneaiguille d'acier,aimantée, posée sur un corps flottant à la surface de l'eau ou mobile sur un pivot vertical, tourne sur elle-mêmejusqu'à ce qu'une de ses extrémités aille dans la direction du nord.Cette aiguilleet son pivot, placés au centre d'une rose des vents, formentlaboussole.Ainsilesnavigateurs,même dans les nuits les plus obscures, peuventen quelque

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sorte voirtoujours où est le Nord. Il faut seulement remarquer que l'aiguille ne se dirige pasexactement vers lenord; ainsi à Paris elle incline de 20 degrés vers l'ouest; c'est ce qu'on appelle la déclinaison de

Paris; chaque région a sa déclinaison particulière, qui change mêmeunpeu chaque année.Mais on sait tenir compte de toutes ces variations eton peut être assuré de trouver avec une exactitude suffisante le point nécessairepour s'orienter.

§7.

VITESSE DE CHAQUE POINT DE LATERRE DANSLE

MOUVEMENT DIURNE.

Nous avons dit que la Terre tournait autour de son axeen24 heures; c'est le mouvement diurne.Tous les points de la surface du globe accomplissent, en vingt- quatre heures, leurrévolution; mais tous n'ontpas à parcourirdes cercles également grands. Lespoints les plus éloignésde l'axeontle plus grand touràfaire et sontnécessairementanimésd'uneplusgrandevitesse; comme ils ont 10,000lieuesà parcouriren 24 heures, leur vitesse est d'environ 7 lieues par minute. Dans nos contrées, la vitesseest moindre;elle estde5lieues environ par minute, c'est-à-dire presquela vitesse du houlet chassé par le canon. Les points voisins des pôles vont pluslentement;les pôles restentimmobiles ou plutôt tournent sur eux-mêmes. L'atmosphère, c'est-à-dire la couche d'air qui enveloppe la Terre, tourne elle-même avec le globe dontelle fait partie;

si elle était immobile,ilrégneraitcontinuellement sur toute la surface de la Terre un vent d'une violence

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extrême,d'unevitesse decinq lieues dansnos régions, tandis que, dansles ouragansles plus furieux,le vent parcourt au plus trois quarts de lieue par minute.

§ 8. LA TERRE TOURNE AUTOUR DU SOLEIL EN 365 JOURS.LES SAISONS.INÉGALITÉDES JOURS.

Outre ce mouvementdiurne, qui produit l'alterna- tive du jour et de lanuit, la Terre a un autre mou- vement qui produitlessaisons et l'inégalité desjours; c'est le mouvement de translation autour du Soleil, qui lui est commun avec toutes les autres planètes.

On a souvent comparé ces deux mouvements simul- tanés«,tceux d'unetoupie,qui, vigoureusementlancée, tourne surelle-même tandis qu'elle courten rond sur le sol.

LaTerre circule autour du Soleildans un espace de temps de trois cent soixante-cinqjours ouune année, avec une vitesse de 27,000lieues dans une heure. Si l'axedelaTerre était perpendiculaire au plan de l'or- bite annuelle,les jours et les nuits seraientde12heu- res pour toute la Terre et il n'y auraitpas de varia- tions dans les saisons.Maisla ligne des pôlesest incli- née surcette orbite. Aussichaque jour la position de chaque lieu varie dans son rapport avec le soleil;

tantôt le soleil semble décrire un cercle de plus en plus vaste, en montantdans le firmamentdu sudvers le nord; c'estalors pour nous le temps des saisonsles plus chaudes et des jours lesplus longs; tantôt, au contraire,il semble s'abaisser dans le firmament du nord vers le sud, décrivantchaque jour un cercle de

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plusen plus petit; c'est pour nous le temps des sai- sonsles plus froideset desjoursles plus courts. Sans entrer dans des explications savantes, nous nous con- tenterons de dire ceque tout le mondedoit connaître etpeut retenir facilement.

§ 9. LES SAISONS : L'ÉQUINOXE Dr; PliINTEMPS; LE SOLSTICE D'ÉTÉ

; L'ÉQUINOXE D'AUTOMNE ; LE SOLSTICE D'HIVER.

-

LES CERCLES POLAIRES ET LES TROPIQUES.

Deux fois par an, le 20 mars etle 22 septembre,les rayons du soleil tombent perpendiculairement sur

l'Equateur terrestre. Au 20

mars, commencement du printemps pour nous, il y a 1-2 heures de jour et

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12 heuresde nuit pour toutes les parties de la Terre; c'est l'époquequ'onnomme Equinoxe(Nuitségales)du Printemps. Au 21 juin, commencement de l'Eté, le soleil sembles'arrêter dans sa marche apparentevers

le nord; delàle nom deSolsticed'Eté donné à cejour;

alors les rayons solaires tombent perpendiculairement sur une ligne de la surface terrestre qu'on nomme Tropique du Cancer (d'un mot grec qui signifietour- ner) ; c'est pour nous le plus long jour de l'année et la nuit la plus courte; le soleil éclaire alors toute la partie de la sphère qui s'étend depuis le pôle Nord jusqu'à une lignecirculaire, parallèle au Tropique, et qu'on nomme Cerclepolaire arctique; le 21 juin, sur toute cette ligne, le jour est de 21 heures et la nuit est nulle.

Depuis le 21 juin, le soleil semble rétrograder vers l'Équateur; et le 22 septembre, il se retrouve direc- tement au-dessus de cette ligne; c'est alors l'Equi- noxe d'Automne; lesjourssont encore égaux aux nuits par toutelaTerre. Trois moisaprès, au 21 décem- bre,le soleils'estéloignéde nous ; il arrive au-dessus dune ligne circulaire, le Tropique du Capricorne,qui est à la même distance de l'Équateur que le Tropique du Cancer; c'est alors le Solstice d'IIiver; c'est pour nous l'époque dujour le plus court et de la nuit la plus longue; le soleil éclaire alors toute la partiede la sphère située entre le Pôleantarctique et une ligne circulaire appelée Cerclepolaire antarctique;le21 dé- cembre,surtoute cette ligne,le jourest de 24 heures et la nuit nulle.

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$ 10. INÉGALITÉ DES JOURS. LES CINQ ZONES.

Ainsi, de 1'(,quinoxedu printemps àl'équinoxed'au- tomne, il ya unjour de 6 mois au pôleboréal et une nuit de 6 moisau pôleaustral; desjours variant de 24 heures a 6 mois, du cercle polaire arctique aupôle boréal, et des nuits variant de24 heuresà G mois,du cercle polaireantarctiqueaupôleaustral;desjours va- riantde 12 heuresà24heures,del'Equateurau cercle polaire arctique, et des nuits variantde 12 heures à 24heures,de l'Équateur au cercle polaire antarctique.

C'est le contraire de l'équinoxe d'automne à l'équi- noxe du printemps.

De là la division de la surface de la Terre en cinq grandes régions appelées zones, d'un mot grec qui signifie ceinture. La zone torride s'étend des deux côtés del'Équateur, entreles deux Tropiques;de là le nom de contrées intertropicales;les deux zones tempé- rées, boréale et australe, sont situées dans chaquehé- misphère, entre chacun des tropiques et chaque cercle polaire;les deux zones glaciales,boréale etaus- trale, ou arctique et antarctique, sont deux calottes sphériques qui entourentchacundes pôles et finissent aux cercles polaires.

Dans la zone torride, dontla surface estlapluscon- sidérable, le soleil à l'heure demidi, est presque tou- jours au point le plus élevé du ciel; de là la haute température des contrées intertropicales. Lesnuits et lesjoursayant une durée presque toujours égale, la

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température varie peu, et il n'y a pour ainsi dire qu'une saison, -l'été. Les arbres n'y perdentjamais leurverdure

la

végétation, quandil y a del'humidité, est luxuriante; les fleurs, aux couleurs éclatantes,y poussent à profusion. C'est la patrie des oiseaux au brillant plumage ; mais c'est là aussi que vivent les grands animaux sauvages,l'éléphant,le rhinocéros, l'hippopotame, le tigre, les monstrueux reptiles, les insectes redoutables. L'homme, dominé par un climat énervant,y. est généralement misérable.

Dansles deux zones tempérées les rayons du Soleil n'arrivent au sol qu'obliquement, surtout en hiver;

aussila températureest-elle plus douce; elle est aussi plusvariable, àcause de cette obliquité plus ou moins grande desrayons solaires, et aussi à cause del'iné- galité desjours et desnuits. C'estlà qu'il y a vérita- mentles 4 saisons.Les zones tempérées, moins riches que la zone torride, donnent lesproductions les plus utilesa l'homme,lescéréales, la vigne, etc. C'estaussi là que l'hommepeut déployerlibrementtoute sonac- tivité corporelle, toutesles ressources de son intelli- gence. C'estledomainede la civilisation etde la puis- sance.

Dans les deux zones glaciales, l'action du Soleil, même dans lapartiedel'annéedit iléclairecesrégions, est beaucoup moins sensible en général; quandl'hi- ver, quand la nuitsont arrivés, le froid devient ex- cessif, lamer se. gèle à une grande profondeur. La végétation s'étiole, diminue, disparaît; les maigres buissons de saules, de bouleaux cessent de traîner languissammentà terre;puis les herbes, les mousses,

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les lichens; enfin,iln'y a plus quede la neige et de là glace qui recouvrent la terre. Ces régions déshéritées semblent interdites à la race humaine; on n'y trouve que quelques rares individus,chétifsdetaille, trapus, sauvages,vivantavec peine de lachasse etdela pèche;

ou quelques intrépides voyageurs, venus d'Europe, qui cherchent,par amour de la science, il pénétrer les mystères de ces pays encore presque inconnus.

§ 11. LES GLOBES, LES MAPPEMONDES, LES CARTES GÉNÉRALES, PARTICULIÈRES, etc., REPRÉSENTENT LA TERREOU LES PARTIES PLUS OUMOINS GRANDES DESA SURFACE.

Pour faciliter l'étudedela géographie, onreprésente la Terre, soit par des globes ou sphères, soit par des cartes il surface plane.

Les globes ontl'avantage de reproduire la formede la Terre, de faire comprendrefacilement, à la simple vue, la position respectivedetouteslespartiesdenotre planète.Maisl'usagedes globes est loind'être toujours commode, etd'ailleurs,mêmeen leur donnantdegran- des dimensions, on nepeut s'en servir, pour indiquer tous les détails qui font connaîtrela superficie et le reliefdes diverses .régions de lasurface de la Terre.

On a donc eurecoursà plusieurs moyensingénieux pour représenter au moyende cartes planes ce quiest convexe dans la nature.

Les cartes qui nous montrent la Terre tout entière, sur un seul plan, sont des mappemondes ou des pla- nisphères.

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Les

cartes

qui représentent une partie du monde s'appellentcartesgénérales;cellesquireprésententseu- lement une contrée,comme laFrance, sontdes cartes particulières. Les cartes spéciales ont pour objetdes études déterminées, comme les cartes marines, qui font connaîtreles mers et les côtes etsont indispen- sables il la navigation; commeles cartes topographi- ques, qui rendent dans leurs détails le reliefet l'as- pect de chaquelieu, et qui sont surtout nécessaires il

laguerre. Les plans sont les cartes qui représentent une faibleétenduedeterrain,une ville, avec ses quar- tiers, ses rues, ses monuments.

g 12. LES PARALLELES ET LES DEGRÉS DE LATITUDE.

LES MÉRIDIENS ET LES DEGRÉS DE LONGITUDE.

Pour déterminerlapositiond'unlieuquelconque sur la surfacede laTerre,on aimaginé de seservirdespa- rallèles et des méridiens. Onappelle parallèlesles li- gnescirculaires, parallèles entreelles, de l'équateurà chaque pôle; on appelleméridiens de grands cercles, perpendiculairesàl'équateur, passantparie centre de laTerre et par les deux pôles;on leur donne ce nom, parce qu'ilest midienmêmetemps pourtouslespoints situés surle même méridien, d'un pôle àl'autre,dans la moitié de la sphère éclairée par le soleil, et minuit pour touslespointssitués surlemême méridien,dans l'autre partie qui n'est pas éclairée. De là la division dela surfacede Terreen degrés de latitudeetdegrés de

longitude; la LATITUDE d'un lieu est sa distance à l'é- quateur; on a divisé la distance de l'équateur à cha-

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que pôle en90partieségales ou degrés; chaque de- gré en 60 partiesou minutes; chaque minute en 60 partiesou secondes, et on diraque Paris est à 48 de- grés 50 minutes49secondesdelatitudeNord (au nord del'équateur), ce qu'on écrit ainsi : 48° 50'49" lat.N.

De.mêmc on a divisé la surfacedu globe dans le

sens des méridiensen 360partieségales qu'on appelle également degrés, subdivisés en minutes et en se- condes; les différents peuples ont pris pour point de départ un méridienaleur convenance; ainsi les Fran- çais ont adopté celui quipasse par l'Observatoire de Paris et par les deux pôles. La LONGITUDEd'un lieu

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quelconque est la distance de ce lieu au premier mé- ridien; ainsi on dira Brest est à G°. 19' 42" longitude Ouestdu méridien de Paris.

La positionde chaque lieu est donc nettement dé- terminée, lorsqu'onen connait exactementla latitude

et la longitude; on l'indique ainsi : Bordeaux est il

Ho 50' 19"

lat.

N. et à 20 54' 56" long. 0. de Paris.

Remarquons qu'une différence d'un degré de lon- gitude correspondà une différence de temps de 4 mi- nutes. Le soleil en effet éclaire successivement les 360degrés de longitude en 2t heures;il semble donc parcourir 15 degrés dans une heure ou uu degré en

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minutes. Nous disions que Brest était à 49' de long. 0.; il y a doncune différencede plus de27 mi- nutes entre l'heure de Paris et l'heure de Brest; lors- qu'il est midi à Paris, il n'est encore que 11 heures

33 minutes à Brest. Prenons d'autres exemples encore plus frappants : Constantinople est à 26° 38' 50" long.

E. de Paris; lorsqu'il est midi à Paris, il est 1 heure

1(j minutes 35 secondes à Gonstantinople;New-York, la plus grande ville des États-Unis d'Amérique, de l'autre côté del'océanAtlantique, està 76°20'long. 0.;

quand il est midià Paris,il n'est encore que 7 heures du matin environ à New-York. Latransmission d'une dépêchepar la merveilleuse découvertede l'électri- cité se faisant presque instantanément, on voit par qu'une dépêche envoyée de Paris à midi, s'iln'y a eu aucune causede retard, arrive à New-York lorsqu'il n'estencore que 7 heures du matin dans cette ville.

Mais, d'un autre côté, Dunkerque en France, au

N. de Paris, Carcassonne en France, au S. de Paris, Algeren Afrique, se trouvant surle méridien de Pa- ris, il est midi dans ces villes lorsqu'il est midi à Paris.

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MAPPEMONDE

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CHAPITRE II

Lescontinents.—Les plaines, les plateaux, les montagnes.—

Les volcans.

La Géographie ou description générale de la Terre comprend :

La Géographie physique,ou description de la sur- face terrestre, divisée en deux parties principales, la description des montagnes ou orographie, et la des- cription des eaux qui arrosent les terres, des mers qui lesentourent, ou hydrographie;

La Géographie politique ou descriptiondes États, étudede leurs divisions administratives, de leurs vil- les, etc.;

La Géographie économique,comprenant l'indication de leurs richesses minérales,agricoles, industrielles, de leur commerce, etc.

§ 13.DIVISION DELA SURFACEDU GLOBE.L'OCÉAN.

LES CONTINENTS.

La surfacedu globe se divise en deux grandes par- ties, les mers et les terres. L'ensemble des mers ou de la masse liquide, qu'onappelle d'un nom général,

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