HAL Id: jpa-00245666
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Submitted on 1 Jan 1987
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Conséquences d’une distribution spatiale des états d’interface sur la barrière de Schottky
G.N. Lu, C. Barret, T. Neffati
To cite this version:
G.N. Lu, C. Barret, T. Neffati. Conséquences d’une distribution spatiale des états d’interface sur la
barrière de Schottky. Revue de Physique Appliquée, Société française de physique / EDP, 1987, 22
(10), pp.1169-1175. �10.1051/rphysap:0198700220100116900�. �jpa-00245666�
Conséquences d’une distribution spatiale des états d’interface
sur
la barrière de Schottky
G. N.
Lu,
C. Barret et T. NeffatiInstitut
d’Electronique Fondamentale, C.N.R.S.,
Unité Associée n° 22, Bâtiment220,
UniversitéParis-Sud,
91405
Orsay Cedex,
France(Reçu
le 26 mars 1987, révisé le 8juillet
1987,accepté
le 9juillet 1987)
Résumé. 2014 Nous
présentons
les résultats d’une simulation de la forme de la barrière depotentiel
dans uneinterface métal-semiconducteur. La
charge
interfaciale estsupposée provenir
d’étatsélectroniques énergéti-
quement discrets et de densité décroissant dans le semiconducteur suivant une loiexponentielle.
D’autre part la hauteur effective de la barrière est estimée en tenant compte de lapossibilité
d’effet tunnel à travers des barrières très fines. Nous étudions defaçon quantitative
les conditionsqui
rendent la hauteur de barrièreindépendante
du travail de sortie du métal. Lapénétration
des états d’interface dans le semiconducteur provoque la création d’une « couche tampon »qui joue,
pour la stabilisation du niveau deFermi,
un rôlesimilaire à celui d’une couche isolante
séparant
le métal et le semiconducteur. Lacomparaison
des résultats obtenus sur un matériau de type n et un matériau de type p faitapparaître
lapossibilité
de violations de larègle
suivant
laquelle
la somme des hauteurs de barrières estégale
à lalargeur
de la bande interdite du semiconducteur.Abstract. 2014 We have simulated the
profile
of thepotential
barrier at the metal-semiconductor interfacesupposing
that interfacecharges
are due to electronic states whose distribution in energy is discrete and whosedensity
decreasesexponentially
inside the semiconductor. The effective barrierheight
is evaluatedby taking
into account the
possibility
of tunnel effectthrough
verysharp
barriers near the interface. Aquantitative
andsystematic study
is made toclarify
the conditions in whichSchottky
barrierheight
isindependent
of the metal work function. Instead ofintroducing
aninsulating layer
in order to separate the metal and thesemiconductor,
we show that a « buffer
layer
» which results from the interface statespenetration
has a similar effect on the Fermi level stabilization. It is also demonstrated from thecomparison
between two types(n
andp)
ofsemiconductor material that violations of the relation
Eg
=03A6Bn
+03A6Bp
arepossible.
Classification
Physics
Abstracts73.30 - 73.40
1. Introduction.
Depuis plus
devingt
ans les preuvesexpérimentales
se sont accumulées pour montrer
qu’un
contactMétal-Semiconducteur
(M-S)
neprésentait pratique-
ment
jamais
une interfaceabrupte, quelles
que soient ses conditions de réalisationtechnologique.
Cependant
très peu de travail a été fait pour tenter d’améliorer lareprésentation
dudiagramme
éner-gétique
d’une diodeSchottky
en y incluant ces nouvelles données. Dans le modèle ancien de Cow-ley
et Sze[1]
la nécessaireséparation physique
descharges électriques
à la surface du métal et à la surface du semiconducteur est fournie par l’introduc- tion d’une couche interfaciale isolante. Cecipermet
la constitution d’undipôle électrique pouvant
sup-porter
tout oupartie
de la différence des travaux de sortie entre les deux matériaux. Or il est bien connuque dans de nombreux cas la réalisation d’un contact
intime M-S par
clivage
sous ultra-vide donne une,
diode
Schottky
dont lescaractéristiques électriques
’
sont extrêmement voisines de celles obtenues en
présence
d’une couche interfacialed’oxyde.
Celasignifie
que ledipôle
d’interface n’est pasaffecté,
aupremier ordre,
par laprésence
ou l’absence dequelques angstrôms (typiquement 10)
d’isolant. Ceci est aisémentcompris
si on admet que les états d’interfaceresponsables
de lacharge
dudipôle
côtésemiconducteur ne sont pas confinés à sa
première
couche
atomique,
mais s’étendent sur uneprofon-
deur de
plusieurs
dizainesd’angstrôms
dans lematériau. Cette notion d’états d’interface « enter-
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/rphysap:0198700220100116900
1170
rés » sous la surface du semiconducteur a été
déjà suggérée
parplusieurs
auteurs[2, 3]
enparticulier
pour
expliquer
que des défauts structurels créés lors dudépôt
despremiers
atomesmétalliques puissent
subsister sous un
dépôt épais.
Une confirmationexpérimentale
a étéapportée
parl’application
deméthodes de
spectroscopie capacitive
aux interfacesM-S
[4-6].
Ces étudesprouvent
l’existence d’étatsélectroniques
d’interface dont lapopulation
estmodulable
électriquement.
Cecisignifie
que ces états sont suffisammentéloignés
du métal pour que celui-ci ne leurimpose
pas un état decharge
fixe. Laquestion
se pose alors d’évaluer lesconséquences
dece fait sur la fixation du niveau de Fermi et,
plus généralement,
sur la forme de la barrière depoten-
tiel. Ce dernier
point
estcapital
car les méthodes demesure de la hauteur de la barrière de
Schottky
sontsensibles à son
profil
exact auvoisinage
de l’inter- face.2. Distribution des
charges
interfaciales.Les auteurs
ayant
simulé lecomportement
d’une interface M-S enprésence
d’étatsélectroniques pénétrant
sous la surface de semiconducteur ont faitl’hypothèse
que ces états étaient soit localisés dansun
plan
à une distance d de la surfacemétallique [7, 8],
soit distribués uniformément sur laprofondeur
d[9].
Les valeurs de d choisies sonttypiquement
de 5 à10
À.
Il ressort de ces études que, si le choix de d nemodifie pas
grandement
la hauteur de labarrière,
ilaffecte par contre très fortement la densité d’états nécessaire pour rendre cette barrière
quasi indépen-
dante du
métal,
comme il est observéexpérimen- talement,
enparticulier
sur GaAs. Deplus
unecomparaison
attentive des résultats de Zur[7]
et deSpicer [8]
fait ressortir que, suivant le choix ded,
unblocage
du niveau de Fermiindépendant
dutype
nou p du semiconducteur
peut apparaître
ou non. Orces deux
points : i) quelle
est la densité d’état nécessaire pour réaliserl’ancrage
du niveau de Fermi ?ii)
cet ancrage est-il le même sur letype
n etsur le
type p ?
sont fondamentaux pourcomprendre
l’évolution
due
l’interface entre undépôt métallique
de l’ordre de la monocouche et un
dépôt épais.
Nous
disposons
de peu d’informationsexpérimen-
tales
précises
sur la distribution exacte des états d’interface à la fois sur leplan énergétique
et sur leplan spatial. Cependant l’application
de méthodesde
spectroscopies capacitives
aux interfaces M-Si[4, 5]
et M-GaAs[6, 10]
ont montré que larépartition
en
énergie
de ces états s’effectuait suivant des niveaux discrets - ou des bandes étroites -plutôt
que suivant un continuum et que ces états s’éten- daient suffisamment loin dans le semiconducteur pour que celui-ci ne leur
impose
pas un état decharge
fixe. Nous décrirons donc un état d’interface par troisparamètres :
son niveaud’énqrgie Es, repéré
parrapport
au bas de la bande deconduction,
sa concentration totale K et sa
profondeur
depénétration
L telles que la densité d’états à la distance x du métal soit :3. Forme et hauteur de la barrière de
potentiel.
3.1 MÉTHODE DE CALCUL DU POTENTIEL. - Le
diagramme énergétique
pour un semiconducteurhomogène
est donné sur lafigure
1qui précise
lesprincipales quantités
mises enjeu.
Lepotentiel V (x )
obéit àl’équation
de Poisson :où
p s (x)
est la densité decharge
due aux étatsd’interface et
p v (x)
celle due audopage
du semicon-ducteur. En utilisant
l’hypothèse
du semiconducteurnon
dégénéré
et de la concentration uniforme dudopage,
nous écrivonsoù po et no sont les concentrations de
porteurs
dans le volume neutre. Pourp s (x), l’expression
est :Fig.
1. -Diagramme énergétique
pour un semiconduc- teurhomogène
de type n enprésence
d’un état d’interface accepteur.[Energy diagram
of n-typesemiconductor, showing
theband
bending
due to the presence of an interface acceptorlevel. ] ]
L’intégration
del’équation (2)
est réalisée numéri-quement
enpartant
de volume du semiconducteur et en allant vers la surface. Pour réduire letemps
decalcul,
celui-ci est initialisé à uneprofondeur
xo dans la zone de
charge d’espace,
xo étant choisieassez
grand
parrapport
auxprofondeurs
depénétra-
tion des états pour que la
charge
soitnégligeable.
Lechamp électrique
et lepotentiel
à l’abscisse xo sont donnés par :et
pour un semiconducteur de
type
n et une zone decharge d’espace d’épaisseur
W.Avec ces deux conditions aux
limites,
une doubleintégration
del’équation (2)
est effectuée avec unpas de calcul de 1
À.
Les
paramètres
à fixer audépart
du calcul sont,pour le
semiconducteur,
ledopage
et lalargeur
de lazone de
charge d’espace
et, pour les étatsd’interface,
leur
type,
leurénergie,
leur densité totale et leurprofondeur caractéristique
depénétration.
Dans cetarticle,
notre but est dedégager
defaçon qualitative
et
quantitative
lesgrandes lignes
ducomportement
de l’interface M-S en fonction de ces différents
paramètres.
Bien que ce ne soitprobablement
pas lecas pour une interface
réelle,
nous supposonsqu’il
existe
qu’un
état d’interfaceunique,
soitdonneur,
soit
accepteur.
Ce cassimplifié
est suffisant pour mettre en évidence lescaractéristiques principales
de notre modèle. En
particulier
nous montronsqu’il
est
indispensable
dedistinguer
clairement entre hauteur de barrière réelle etpotentiel
de surface.Cette distinction
permet
decomprendre qu’une
hauteur de barrière
indépendante
du travail desortie du métal
puisse
être due à un état donneuraussi bien
qu’à
un étataccepteur, quel
que soit letype
du semiconducteur. Dans une étude ultérieure[11]
nousgénéraliserons
les résultats obtenus ici au cas deplusieurs
états intervenantsimultanément,
cequi
nouspermettra
d’effectuer unecomparaison quantitative
avec les résultatsexpérimentaux
sur lesprincipaux
semiconducteurs.Dans les calculs que nous
présentons
ici la tem-pérature
seratoujours prise égale
à 300 K. Acondition d’être suffisamment élevée pour que l’ionisation des atomes
dopants
soittotale,
la valeurde ce
paramètre
n’est pascritique
pour lecomporte-
ment de la hauteur de barrière. Il n’en serait évidemment pas de même pour ce
qui
concernel’influence des états d’interface sur le
comportement dynamique
de la diode[10, 17].
3.2 HAUTEUR DE BARRIÈRE. - La
figure
2 donnela distance entre le bas de la bande de conduction et
Fig.
2. - Profil de la bande de conduction dans le semi- conducteur pour un état d’interface accepteur(a)
oudonneur
(b).
Les différentes courbescorrespondent
à ’différents
potentiels
de surface, donc à différents métaux.[Profile
of the semiconductor conduction band for aninterface state level which is :
(a)
acceptor ;(b)
donnor.The various curves are for various surface
potential (or
forvarious
metals).]
1172
le niveau de Fermi sur les 600
premiers angstrôms
du semiconducteur dans le cas d’un étataccepteur (Fig.
2a)
ou donneur(Fig. 2b)
situé à0,9
eV de la bande deconduction,
de densité 4 x1013 cm- 2 et
de con-stante de
pénétration
10À.
Les autresparamètres
du calcul
correspondent
à GaAs detype
n dedopage ND
=1017 CM-3.
Les différentes courbes correspon-dent,
pour lecalcul,
à différentesépaisseurs
W de lazone de
charge d’espace,
mais il estplus
aisé de lescomprendre
comme associées à différentspotentiels
de surface
V (0 ), c’est-à-dire, concrètement,
à diffé-rents travaux de sortie
métalliques.
La
première
difficulté au vu de lafigure
2 est dedéfinir correctement la hauteur de la barrière de
Schottky.
Nous définissonsphysiquement
cette bar-rière comme celle
s’opposant
au passage du courant dans lajonction,
c’est-à-dire cellequi
est déductibled’une
caractéristique
courant-tension. Dans le cas de lafigure
2a(un
étataccepteur)
ilapparaît
sansambiguïté
que cette barrière se confond avec le maximum deEc(x) - E f.
Dans le cas de lafigure
2b(un
étatdonneur)
cette définition n’aurait à l’évidence aucun sens pour les courbes correspon- dant auxplus
fortspotentiels
de surface car lapointe
très étroite de
Ec - E f
est certainement traversée par effet tunnel. Une évaluation réaliste de la hauteur de barrière deSchottky
doit donc tenircompte
de laprobabilité
de passage desporteurs
par effet tunnelau
voisinage
du sommet de la barrière. Nous nouscontenterons ici de définir une barrière effective de la
façon
suivante :ou
Cela revient à dire
qu’une
zonesuperficielle d’épais- seur do
de la courbure de bandes est considéréecomme
transparente
pour lesporteurs.
Pour lescalculs la valeur
numérique de do
a été choisieégale
à 25
A.
Modifier cette valeur dequelques angstrôms
n’a pas d’incidence
significative
sur les résultats obtenus.3.3 POTENTIEL DE SURFACE. - Si on veut étudier l’influence de la nature du métal sur la barrière de
Schottky
il est nécessaired’expliciter
lepotentiel
desurface
V (0). ou
la barrière en surface :en fonction d’un
paramètre
caractérisant le métal.Le
paramètre
usuellement utilisé est le travail desortie 4> m.
Ce travail de sortie contient une contribu-tion de volume
plus
une contributiondipolaire superficielle
liée aux détails duréarrangement
élec-tronique
à la surface du matériau[12].
Evidemmentce
réarrangement
n’est pas forcément le même pourune interface métal-vide et une interface métal- semiconducteur. Dans une étude
récente,
Duke et Mailhiot[13]
ont calculé defaçon
autocohérente la contributiondipolaire
au travail de sortie de six métaux(Al, Ag, Au, Cu, In, Sn)
sur GaAs. Ilressort de leur calcul que le
potentiel
de surface à lajonction
métal-semiconducteurpeut
s’écrire :X étant l’affinité
électronique
mesurée du semicon-ducteur, CP M le
travail de sortieme- ré
du métal etVdlp
la contributiondipolaire
due auréarrangement
des électrons de valence. Le
point
essentiel est queVd;p
nedépasse jamais quelques
centièmes d’élec- tron-volt. Nousnégligerons
donc ce terme par la suite et admettrons que3.4 CONDITIONS D’ANCRAGE DU NIVEAU DE
FERMI. - En utilisant les relations
(7)
et(10)
onpeut
étudier l’influence de différentsparamètres
surla hauteur de barrière de
Schottky.
Lafigure
3montre, pour une gamme de travaux de sortie de
4,0
à
5,5
eVcorrespondant
aux métauxusuels,
le rôle dela densité totale
(Fig. 3a)
et de laprofondeur
depénétration (Fig. 3b)
d’un étataccepteur.
Lafigure
4montre les résultats pour deux niveaux donneurs différents en fonction de leur densité. Les résultats obtenus sont en accord
qualitatif
avec ceuxprécé-
demment
publiés [7-9, 13].
On constate enparticulier qu’une
barrière deSchottky indépendante
du métalpeut
s’obtenir aussi bien à l’aide d’un état donneur que d’un étataccepteur.
De
plus
ils font clairementapparaître
les rôlessimilaires
joués
par la densité et laprofondeur
depénétration
de l’état sur lalargeur
de laplage
detravaux de sortie
métalliques
surlaquelle 0 B
resteapproximativement
constant. Cette« plage
d’an-crage »
peut
être évaluée defaçon quantitative.
Raisonnons sur un état
accepteur.
Il nepeut jouer
un rôle que
chargé négativement.
Donc tant que le niveau de Fermi est en dessous de lui il n’intervient pas dans le bilanélectrostatique. La barrière
suitalors la « droite de
Schottky »
Ceci est vrai tant que :
Puis
lorsque CPM
diminue l’étatpeut
secharger
négativement.
Le sommet de la barrière de.potentiel
glisse
alors vers l’intérieur du semiconducteur et seFig.
3. - Variation de la hauteur de barrière en fonction du travail de sortie du métal et desparamètres
d’un état accepteur :(a) densité ; (b) profondeur
depénétration.
[Barrier height
as a function of the metal work function and its variation with the parameters of an interface acceptor level :(a) density ; (b) depth
ofpénétration.]
Fig.
4. - Variation de hauteur de barrière avec le travail de sortie du métal pour différentsparamètres
d’un étatdonneur.
[Variations
in the barrierheight
with the metal work function for various parameters of a donnorstate.]
produit
à une abscisse x =dM
telle que :soit,
si W >dM :
Avec les données de la
figure
2 on obtientdM
= 37Á.
Cette valeuraugmente
si K ou Laugmentent
ou siND
diminue.Cette zone de matériau
d’épaisseur dM joue
le rôlede « zone
tampon
» : lacharge portée
par l’état d’interface au-delà de x =dM
compense exactement lacharge
de la zone decharge d’espace.
Lacharge
’ portée
par l’état entre x =dM
et x = 0 sert à lacompensation électrostatique
de la variation dutravail de sortie. Autrement dit cette zone
tampon
subit la différence de
potentiel :
et
joue
exactement le rôle de la couche isolante du modèle deCowley
et Sze[1].
Il est clair que cette zone
tampon
nepeut
exister que si lacharge disponible
sur l’état d’interface excède celle de la zone decharge d’espace.
Autre-ment dit la condition pour
qu’une plage d’ancrage
duniveau de Fermi se
produise
est :Si cette condition est
réalisée,
lalargeur
du domained’ancrage
estégale
à la valeur maximum deA4>,
cequi correspond
au cas oùl’accepteur
esttotalement ionisé. Si la
charge portée
par l’état est trèssupérieure
à celle de la zone decharge d’espace,
on aura :
Cette relation montre bien la similitude des rôles
joués
par la densité et laprofondeur
depénétration
de l’état.
Un
point important qui
ressort de cette étude estl’estimation de la densité minimale d’états
permet-
tant un ancrage du niveau de Fermi. La relation
(14)
donne un minimum absolu de l’ordre de
1012 CM- 2
pour les conditions de lafigure
2. Mais il faut enplus
que le
palier d’ancrage
ait une étenduesignificative.
Ceci est obtenu par la relation
(15).
Pour obtenir unpalier
de0,5
eV il faut une densité K = 3 x1013 cm- 2
pour uneprofondeur
L = 10Á.
Mais unedensité K inférieure suffira si L est
plus
élevée. Cesrésultats montrent
qu’il n’y
a pas de référence absolue en matière de «capacité d’ancrage
» etqu’une
fixation du niveau de Fermipeut
être obtenue1174
pour des densités d’états
plus
faiblesqu’il
n’estgénéralement
estimé. _Des résultats
comparables
sont obtenus pour un état donneur(Fig. 4)
à la seule différence que lepalier
de fixation de4>B
se trouve au-delà decPMcfit et
non endeçà. Cependant,
cette identité decomportement
entre donneur etaccepteur
n’existe que si laprofondeur
depénétration
du donneur(dans
un matériau detype n)
est faible. Si ce n’estpas le cas, des modifications
apparaissent
dans lalargeur
et laposition
de la zoned’ancrage.
Cepoint
sera discuté en détail par ailleurs
[11].
3.5 RÔLE DU TYPE DU SEMICONDUCTEUR. - Une des motivations
principales
de lareprise
récented’études sur
l’ancrage
du niveau de Fermi résulte de l’observationexpérimentale [14]
de violations de la loi :CP Bn, p
étant les barrières deSchottky
pour un métal donné sur un semiconducteur detype
n ou detype
p etEG
lalargeur
de la bande interdite.Nous avons donc recherché si la loi
[16]
étaitréellement valide dans le cas d’états distribués en
profondeur.
Lafigure
5 montre les résultatsobtenus
en
présence
d’un étatunique,
detype accepteur,
en fonction de laprofondeur
depénétration.
Les condi-tions sont choisies pour que la zone
d’ancrage
de0]3.
soitidentique
sur les différentes courbes. On constatequ’à faible pénétration
la somme~Bn + 0 3p
est inférieure au gap pour toutes les valeursde 0 m.
L’écart estfaible,
inférieur à0,08 eV,
et
dépend
du choix de laprofondeur
d’effet tunneldo
defaçon approximativement
linéaire. Par contreune
profondeur
depénétration supérieure
àquelques
dizaines
d’angstrôms
faitapparaître
lapossibilité
d’obtenir une somme de barrières
supérieure
à lalargeur
de bande interdite. Ceci est dû au fait que la barrière effective est déterminée à l’abscissedo
sur lematériau p et à l’abscisse
dM
>do
sur le matériau n.La somme des barrières va donc excéder le gap d’une
quantité
L1égale
à la variation de courbure de bande entredo
etdM.
La valeur maximum de cettequantité peut
être estimée enintégrant l’équation (2)
entredo
etdM
dans le cas où l’état estcomplète-
ment
chargé
et oùps >
p v. On obtient alors :Dans le cas d’un état donneur le même résultat est
obtenu en
échangeant
lecomportement
du matériaun et du matériau p.
Comme on le voit sur la
figure 5, L1Max
est obtenupour les métaux à faible travail de sortie. Il est
intéressant de noter que des
dépôts
d’aluminium surGaAs ont été
signalés
donnant une somme deFig.
5. -Comparaison
des barrières obtenues sur unmatériau type n et un matériau type p pour un état accepteur
unique
et différentesprofondeurs
depénétra-
tion.
[Comparison
of barrierheights
between n type and p type materials for the case of acceptor states with variousdepths
ofpenetration.]
barrière
supérieure
au gap[15, 16].
Il n’est pasimpossible
que d’autres cas existent car les mesuresde barrière par I V sont minorées dès que le coefficient d’idéalité de la
caractéristique
excèdel’unité.
4. Conclusion.
Nous
avons, déterminé
leprofil
de la barrière depotentiel
dans un semiconducteur à l’interface avec un métal en tenantcompte
de laprésence
d’étatsélectroniques
caractérisés par un niveaud’énergie
discret et une densité décroissante
exponentielle-
ment en direction du volume du semiconducteur. La hauteur de
la barrière
deSchottky
a été définie defaçon
àcoïncider
avec celle déduite d’une mesure decaractéristique
courant-tension. Une étudesystéma- tique
du rôlejoué
par lesparamètres
des étatsd’interface
(position énergétique, densité, profon-
deur de
pénétration)
faitapparaître
les résultats suivants :i)
Pour un semiconducteur detype donné,
unancrage du niveau de Fermi en fonction du travail de sortie du métal
peut
être obtenu aussi bien avec unétat
accepteur qu’avec
un état donneur.ii)
La densité et laprofondeur
depénétration
del’état
jouent
un rôle similaire dans la définitionquantitative
des conditions del’ancrage.
iii)
Si onchange
letype
dusemiconducteur,
lasomme des barrières obtenues pour un métal donné
dépend
de laprofondeur
depénétration
des états etpeut
s’écarter defaçon significative
de lalargeur
dela bande interdite.
Une
généralisation
de ces résultats au cas oùplusieurs
états d’interface coexistent et l’étude desconséquences
desprofils
de barrière obtenus surl’exploitation
des méthodes de caractérisation élec-trique
des diodesSchottky
sont en cours[11].
Remerciements.
Nous remercions le Professeur L. Lassabatère pour l’intérêt
qu’il
aporté
à ce travail.Bibliographie
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