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Neige sèche et neige humide

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

• Physique des métamorphoses de la neige

– Cours JB Brzoska – Cours JF Daïan

– Livres Markov, Mutaftschiev

Frédéric Flin :

frederic.flin@meteo.fr

Neige sèche et neige humide

condensation

sublimation

300 voxels

~ 3 mm

(2)

Métamorphoses de neige

T=0°, G=0°/m, TEL>0

T<0°, G>20°/m, TEL=0 T<0°, G<5°/m, TEL=0

Neige sèche, faible gradient

Neige Humide

T<0°, G>5°/m, TEL=0

Neige sèche, moyen à fort gradient

TEL : Teneur en Eau Liquide (% massique)

(3)

Plan de l’exposé

1. Courbure : définitions

2. Rappels de thermodynamique

1. Tension superficielle 2. Gibbs-Duhem

3. Métamorphoses de neige sèche

1. Faible gradient

2. Moyen à fort gradient

4. Métamorphoses de neige humide

1. Généralités 2. Forte TEL 3. Faible TEL

5. Conclusion

(4)

1. Courbure : définitions

(5)

Courbure d’une ligne dans un espace 2D

(6)

R

C = 1/R

Courbure d’une ligne dans un espace 2D

Cercle osculateur

(7)

R R’

C = 1/R

Une ligne droite (courbure nulle)

a un rayon R infini

Courbure d’une ligne dans un espace 2D

Courbure positive : convexité (n dans le même sens que R) Courbure négative : concavité (n’ dans le sens opposé à R’)

extérieur

intérieur n

n’

(8)

Courbure gaussienne :

1 2

1 1

. G =

R R

[L-2]

1 2

1 1 1

C 2

R R

æ ö

= ççè + ÷÷ø

[L-1]

è distinction des surfaces dont les rayons R1 and R2 sont de signes opposés : détection des ponts entre les grains

Courbure moyenne :

à mécanique

Courbure d’une surface dans un espace 3D

èphysique des interfaces

(9)

Courbure gaussienne :

1 2

1 1

. G =

R R

[L-2]

1 2

1 1 1

C 2

R R

æ ö

= ççè + ÷÷ø

[L-1] Courbure moyenne :

convexe 0 concave

Le pont est :

-convexe au sens de la courbure moyenne

-concave au sens de la courbure gaussienne

+ -

(10)

2. Rappels de

thermodynamique

(11)

• Tension superficielle :

– Tension superficielle g : travail à fournir par unité de surface (J. m-2) pour déformer l’interface

g dépend des phases considérées :

• Formule de Laplace :

dpc = (pint - pext) est appelée pression capillaire

Tension superficielle et équation de Laplace

gaz

liquide Force de rappel (Van der Waals)

p

int

p

ext

gaz

(p

int

- p

ext

)

gglace-vapeur = 109 mJ/m2

gliq-vapeur = 76 mJ/m2

(12)

Potentiels thermodynamiques : état du système

T est la température, S l'entropie (J/K), P la pression et V le volume.

Ni et mi sont le nombre de molécules et le potentiel chimique (J/molécule) de la phase i.

l'égalité est obtenue pour les transformations réversibles

F

Rappels (?)

s

(J)

(13)

• Choix d’un potentiel thermodynamique qui « convient bien »

• Identité d’Euler

Gibbs-Duhem

(1)

à (2)

G variable d’état extensive

(1)=(2) è

(14)

Gibbs-Duhem

Relation de Gibbs-Duhem

Après intégration (pour une molécule) :

s et v sont des valeurs moléculaires

Pot. chimique = f (état de référence) État de référence : m0,T0, p0

(15)

3. Neige sèche

(16)

T<0°, G>20°/m, Tel=0 T<0°, G<5°/m, Tel=0

Neige sèche, faible gradient

T<0°, G>5°/m, Tel=0

Neige sèche, moyen à fort gradient

-Faible sursaturation -Formes arrondies

-Sursaturation plus élevée

-Présence de formes facettées

(17)

3.1 Isothermie – faible gradient : eq. de Kelvin

• Gibbs-Duhem avec dT = 0

– Gaz :

– Solide :

m

s

m

g

T uniforme

Gaz parfait

(18)

-Equilibre thermodynamique è

-Egalisation de m

s

et m

g

, avec :

-On fait intervenir la loi de Laplace :

Sursaturation Pression capillaire

Négligeable / capillarité

Pression capillaire

= 0 si l’état de référence est celui d’une surface plane

(19)

Equation de Kelvin (en valeurs molaires)

T : température (K)

pg : pression de vapeur saturante vis-à-vis du grain (Pa)

pg0 : pression de vapeur du gaz pour une interface plane (Pa) C : courbure moyenne (m-1)

M : masse molaire (kg.mol-1) R : constante des gaz parfaits (8.314 J.K-1.mol-1)

g : tension de surface (J.m–2) vsm : volume spécifique (m3.kg-1)

D’où

(20)

100 µm

Degré de convexité croissant è

Degré de concavité croissant è

10 µm

1 µm

pg0 (0°C)

(21)

Force motrice : équation de Kelvin

Fonction croissante de la courbure Courbure croissante

Concavité Convexité

Transfert de vapeur ?Transfert de vapeur

p

g

-

Pression de vapeur croissante

p

g

+

Choix d’un mécanisme è loi de croissance de l’interface

(22)

• Mécanisme de sublimation-condensation

( )

2

a

p

= Pm o y en n e - P

j M R T

Langmuir Knudsen

è j = K C( m o y e n n e - Cp)

è D ( )

= -

D

p

moy e nn e p p

v k C C S

Loi de croissance: t

glace diffusion

sublimation

condensation

Un cas simple: la sublimation-condensation

Minimisation de l’énergie d’interface è minimisation de DP

Équation de Kelvin

è

<< 1

• Force motrice = équation de Kelvin

Terme entre parenthèses on peut linéariser l’exponentielle

(23)

Loi de croissance pour un voxel p :

( - )

Dvp = k Cm o y C Sp pDt

v

p : fraction volumique : surface d’un voxel p

Sp

Image binaire Normales Carte de courbure

Calcul de Cmoy

Calcul de l’incrément de temps p retiré de la

phase vapeur

p 1

v £ -

p 1

v ³ +

p retiré de la phase glace

di v ( ) ( ) = 2n pr C p

Modèle numérique itératif

(24)

Lissage des arêtes Croissance dans les concavités

Croissance des gros grains au détriment des petits

Taille : 643 voxels Taille : 643 voxels

Taille : 643 voxels

Effets de la loi de Kelvin

(25)

Lissage des arêtes Croissance dans les concavités

Croissance des gros grains au détriment des petits

Taille : 643 voxels Taille : 643 voxels

Taille : 643 voxels

Effets de la loi de Kelvin

(26)

Lissage des arêtes Croissance dans les concavités

Croissance des gros grains au détriment des petits

Taille : 643 voxels Taille : 643 voxels

Taille : 643 voxels

Effets de la loi de Kelvin

(27)

Lissage des arêtes Croissance dans les concavités

Croissance des gros grains au détriment des petits

Taille : 643 voxels Taille : 643 voxels

Taille : 643 voxels

Effets de la loi de Kelvin

(28)

Déconnexion ou consolidation des ponts ?

Size: 643 voxels

(29)

Size: 643 voxels

Déconnexion ou consolidation des ponts ?

(30)

Size: 643 voxels

Déconnexion ou consolidation des ponts ?

(31)

Size: 643 voxels

Déconnexion ou consolidation des ponts ?

Rupture : phénomène 3D

2D : les « ponts » ne font que croître

(32)

Expérience sur de la neige naturelle : Prélèvements

Prélèvement d’une plaque de neige récente

Enceinte isolante

Chambre froide à –2°C

Prélèvement de carottes de neige

pendant 3 mois

(33)

prélèvement

Imprégnation avec du 1-chloronaphtalène

- consolider l’échantillon

Conservation à –20°C - figer la métamorphose

Expérience sur de la neige naturelle :

Prélèvements des carottes

(34)

Expérience sur de la neige naturelle : Préparation des échantillons et microtomographie

10 mm

1200 pixels

1200 pixels

Microtomographie (ligne ID19, ESRF)

Energie 18-20 keV

Usinage en chambre froide (-25°C)

obtention de petits cylindres (9 mm de haut par 9 mm de diamètre)

Cryostat

1 radiographie 1 plan reconstruit 1 pixel = 4.92 microns

LGGE - CEN - ESRF

(35)

-20 mm-1

20 mm-1 0

convexe concave

t = 15 h t = 19 jours t = 84 jours

2.5 mm

à diminution de la moyenne à diminution de l’écart-type

Evolution de la courbure au cours du temps

12 jours 84 jours

15 h

(36)

2.5 mm

-20 mm-1

20 mm-1 0

convexe concave

Taille de l’image : 2563 voxels

Simulation sur une image de neige

(37)

3.2 Gradient de Température : équation de Clausius-Clapeyron

T : température (K)

T0 : température de référence (K)

pg : ression de vapeur saturante vis-à-vis du grain (Pa) pg0 : pression de vapeur (Pa) à T0

Ls : chaleur latente massique (J.kg-1) M : masse molaire (kg.mol-1)

R : constante des gaz parfaits (8.314 J.K-1.mol-1)

(38)

Fonction croissante de la température

(39)

Froid

Chaud Gradient de

température : environ 20 K/m

Kglace = 100 x Kair

0.5 mm

Taille de l’image : 64x64x64 voxels

Effets de la formule de

Clausius-Clapeyron

(40)

Champ de température Froid

Chaud profil 2D

sublimation

condensation Fonction croissante

de la température

Température croissante

Froid Chaud

Transfert de vapeur ?Transfert de vapeur

p

g

-

Pression de vapeur croissante

p

g

+

(41)
(42)
(43)
(44)
(45)
(46)
(47)
(48)
(49)
(50)
(51)
(52)
(53)
(54)
(55)
(56)
(57)

Condensation

Sublimation Image de gobelet obtenue expérimentalement

(58)

Le cristal de glace

eau liquide air/vapeur glace

orientation cristalline

Molécule d’eau α

α vaut environ 104° dans le liquide et 109° dans le solide

(59)

Origine physique du facettage

Cristal de Kossel: =

Condensation à l’échelle moléculaire

(60)

Les 4 cas possibles :

Gradient

de temperature condensation sublimation

convexité

concavité

arrondi

arrondi faceté

faceté*

Isothermie

*évidence expérimentale : U. Nakaya, C. Knight, Y. Furukawa…

(61)

Obtention de figures d’attaque

Obtaining etch pits (Knight, 1966)

Grain boundary

Barres d’échelle : 200 microns

c

a

(62)

Image d’une neige soumise à un gradient de 16 K.m

-1

durant 3 semaines

bas

haut

(63)

Sublimation (côté chaud du grain)

arrondi facetté

Condensation (côté froid du grain)

(64)

Expérience de métamorphose

Durée : 1 semaine T = -2°C

TG = 18 K/m

~ 1.75 mm

froid

chaud

Sublimation (côté chaud du grain)

arrondi facetté

Condensation (côté froid du grain)

(65)

Expérience de métamorphose

Durée : 1 semaine T = -2°C

TG = 18 K/m

~ 1.75 mm

froid

chaud

Sublimation (côté chaud du grain)

arrondi facetté

Condensation (côté froid du grain)

(66)

Expérience de métamorphose

Durée : 1 semaine T = -2°C

TG = 18 K/m

~ 1.75 mm

froid

chaud

Sublimation (côté chaud du grain)

arrondi facetté

Condensation (côté froid du grain)

(67)

Expérience de métamorphose

Durée : 1 semaine T = -2°C

TG = 18 K/m

~ 1.75 mm

froid chaud

Sublimation (côté chaud du grain)

arrondi facetté

Condensation (côté froid du grain)

(68)

Expérience de métamorphose

Durée : 1 semaine T = -2°C

TG = 18 K/m

~ 1.75 mm

froid chaud

Sublimation (côté chaud du grain)

arrondi facetté

Condensation (côté froid du grain)

(69)

Expérience de métamorphose

Durée : 1 semaine T = -2°C

TG = 18 K/m

~ 1.75 mm

froid chaud

Sublimation (côté chaud du grain)

arrondi facetté

Condensation (côté froid du grain)

(70)

4. Neige humide

(71)

T=0°, G=0°/m, Tel>0 Neige Humide

TEL : Teneur en Eau Liquide (% massique)

(72)

Equilibre glace / eau liquide

• Point triple de l’eau : – T = 273.16 K

– P = 6.1 hPa

• Dans l’air à P = 1013 hPa : T= 273.15 K èEffet de la pression (-0.0075 K)

èAir dissous dans l’eau (-0.0025 K)

• Impuretés è modification du point de fusion (-1°C pour de l’eau salée à 30 g/L)

P

T vapeur

glace

liquide

(73)

Mouillage

• Goutte de liquide sur une surface :

θ : Angle de contact statique liquide-solide

Liquide non-mouillant (θ > 90°) Exemple : Mercure / verre

Mouillage partiel (θ < 90°) Exemple : eau / verre

θ θ

(74)

Ascension capillaire

Loi de Jurin

(75)

Ascension capillaire

• Dans un tube capillaire :

• Dans un milieu poreux :

– Les « tubes capillaires » correspondent aux pores – Pour qu’un pore se remplisse, il doit :

• Être connecté

• Être assez petit pour équilibrer la pression hydrostatique à son altitude

pc = pg - pl

La force de capillarité compense le poids de la colonne d’eau

è h

(θ = angle de contact ; mouillage total è cos θ = 1)

Loi de Jurin

h = 2gC cos θ / (r.g)

(76)

convexe

concave 0

Signature des ménisques

d’eau liquide

Convexité des grains

Image 3D de neige humide obtenue après immersion

à 0°C puis drainage

h = 2gC cos θ /(r.g)

C è h : distance verticale à la couche saturée

(77)

Les métamorphoses de neige humide

èOn distingue 2 cas :

4.2 Fortes TEL : régime funiculaire phase liquide prépondérante

4.3 Faibles TEL (<2% massique) : régime pendulaire

phase vapeur prépondérante

(78)

4.2 Fortes TEL : équation de Gibbs-Thomson régime funiculaire (phase liquide continue)

Gibbs-Duhem

+ è pression uniforme

dans le liquide

T : température (K)

T00 : température de référence (K) Lf : chaleur latente massique (J.kg-1) C : courbure moyenne (m-1)

g : tension de surface (J.m–2)

vsm : volume spécifique (m3.kg-1)

On néglige la phase gaz

(79)

Comportement similaire à la neige sèche (loi de Kelvin) : Les petits grains disparaissent au profit des plus gros

-Phénomène plus efficace que pour la neige sèche -Pas de phénomène de gradient de température (car l’eau liquide est proche de 0 degrés et

est environ 20x plus conductrice que l’air)

kth-air= 0.0235 W m-1 K-1 à -10°C kth-eau= 0.604 W m-1 K-1 à 20°C kth-glace= 2.3 W m-1 K-1 à -10°C

MAIS

C

(80)

4.3 Faibles TEL (<2% massique) : Pression capillaire – régime pendulaire

• 3 phases présentes

Ménisque d’eau liquide

Faible TEL ó forte courbure du ménisque ó forte pression capillaire

(81)

Aplatissement des grains par

compression-fusion ou dégel-regel (Colbeck 1974):

Moteur : Pression capillaire

Forces capillaires

dégel

Rapprochement +

drainage

regel

Position initiale du grain T=0°C

Aliq>>Apont Aliq< Apont

(82)

5. Conclusions : Les différents types de métamorphoses

T=0°, G=0°/m, TEL>0

T<0°, G>20°/m, TEL=0 T<0°, G<5°/m, TEL=0

Neige sèche, faible gradient

Neige Humide

T<0°, G>5°/m, TEL=0

Neige sèche, moyen à fort gradient

C P v

RT P mol

sat

sat¥ =2 g ln

Kelvin C-Clapeyron + facettage

L C T T v

Tm- m¥ = - mass m¥ 2g

Gibbs - Thomson

C Pcap =2g

Laplace

(83)

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