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La violence envers les enfants : le rôle du professionnel de la santé dentaire

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Academic year: 2022

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Auteur(s) du cours : Jennifer Johnson, JD; Franklin D. Wright, DMD, D-ABFO

Crédits de FC : 2 Heure(s)

Public visé : Dentistes , Hygiénistes dentaires, Assistants dentaires, Étudiants en médecine dentaire, Étudiants en hygiène dentaire, Étudiants en assistance dentaire Date de mise en ligne du cours : 10/23/2019 Dernière date de révision : S.O.

Date d’expiration du cours : 10/22/2022 Coût : Gratuit

Code (s) de sujet AGD : 155

Cours de lingne : www.dentalcare.ca/fr-ca/formation-professionnelle/cours-de-formation-continue- en-soins-dentaires/ce599

Avis de non-responsabilité : Les participants doivent être conscients des dangers de mettre en pratique de nouvelles techniques ou procédures sur la base de connaissances limitées. Seuls les principes de dentisterie éprouvés devraient être utilisés pour soigner les patients.

Mise en garde : Ce cours contient des éléments que certains peuvent trouver traumatisants.

Déclaration de conflit d’intérêts

• Les auteurs ne signalent aucun conflit d’intérêts en lien avec ce cours.

Introduction – La violence envers les enfants

La violence envers les enfants : Ce présent cours sur le rôle du professionnel de la santé dentaire fournira des informations sur la violence envers les enfants et décrira les responsabilités des professionnels de la santé dentaire dans la reconnaissance, le signalement et la gestion de ces cas.

La violence envers les enfants :

le rôle du professionnel de la santé dentaire

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Contenu du cours

• Aperçu

• Objectifs d’apprentissage

• Définition du problème: La violence envers les enfants

• Le rôle du dentiste dans l’intervention

• Quels problèmes apparents donnent à penser qu’un enfant a été victime de violence?

• Violence physique

• Violence sexuelle

• Violence psychologique

• Négligence

• Évaluation et documentation

• Évaluation

• Documentation

• Signalement

• Traitement des traumatismes orofaciaux ou dentaires

• Que peuvent faire les professionnels de la santé dentaire pour réduire l’incidence de la violence envers les enfants?

• Conclusion

• Aperçu de l’examen

• Ressources et références supplémentaires

• Au sujet des auteurs Aperçu

La violence envers les enfants est un problème omniprésent qui touche toutes les couches ethniques, culturelles et socio-économiques de notre société. D’après le département de la Santé et des Services sociaux des États-Unis, 674 000 signalements de violence envers les enfants ont été corroborés en 2017 dans ce pays, parmi lesquels 1 720 décès. Étant donné que de nombreux cas de violence envers les enfants ne sont pas signalés, on peut présumer que le nombre d’enfants victimes de violence et de négligence est bien plus élevé.

Conformément aux lois de la juridiction où ils exercent leur profession, les professionnels de la santé sont tenus de signaler aux autorités compétentes les cas présumés de violence envers les enfants. Étant donné que les lésions craniofaciales et les blessures à la tête, au visage et au cou sont fréquentes dans les cas de violence envers les enfants, les dentistes sont parfois les premiers professionnels de la santé à voir un enfant victime de violence.

Il est donc impératif que les professionnels de la santé dentaire soient en mesure de

repérer d’éventuels cas de violence et qu’ils se conforment aux obligations légales de documenter et de signaler de telles situations.

Ce cours de formation continue contient des informations qui aideront les professionnels de la santé dentaire à reconnaître les signes et symptômes possibles de violence envers les enfants, à recueillir des faits auprès de l’enfant si possible, à documenter les résultats, à signaler aux autorités compétentes les cas suspectés de violence et à fournir un traitement. Ce cours invitera également les dentistes à se demander ce que la profession dentaire peut faire pour aider à réduire la violence envers les enfants.

Objectifs d’apprentissage

À l’issue de ce cours, le professionnel des soins buccodentaires devrait être en mesure de faire ce qui suit :

• Repérer les signes et symptômes possibles de violence envers les enfants tels qu’ils peuvent se présenter dans le contexte des soins dentaires.

• Élaborer des stratégies pour recueillir des faits auprès de l’enfant si c’est possible.

• Reconnaître les obligations légales des professionnels de la santé dentaire de documenter et de signaler les cas présumés de violence envers les enfants.

• Connaître le traitement à prodiguer par les dentistes aux enfants possiblement victimes de sévices.

• Prendre conscience des moyens que la profession dentaire peut prendre pour aider à réduire la violence envers les enfants.

Figure 1. Sévices commis par un enfant sur un autre enfant dans une garderie.

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Définition du problème : La violence envers les enfants

L’incidence de la violence envers les enfants a augmenté entre 2013 et 2017 aux États- Unis selon des statistiques de l’administration pour les enfants et familles du département de la Santé et des Services sociaux de ce pays publiées en janvier 2019 (ci-après, l’étude DHHS).1 En 2017, 3,5 millions d’enfants américains ont fait l’objet d’une enquête sur des violences dont ils auraient pu être victimes ou d’autres interventions par des organismes de services sociaux. Le nombre d’enfants ayant fait l’objet d’une intervention par les services de protection de l’enfance a augmenté d’environ 10 % entre 2013 et 2017.

Aux fins de l’étude DHHS, les évaluateurs ont recueilli des données sur la négligence, les violences physiques et les violences sexuelles dans le cadre d’enquêtes menées dans les 50 États, le District de Columbia et Porto Rico. Ils ont conclu qu’environ 674 000 enfants avaient été des victimes corroborées de négligence, de violences physiques ou de violences sexuelles en 2017. Parmi ces enfants, environ 75 % ont été victimes de négligence, 18 % de violence physique et 9 % de violence sexuelle; il y a un certain chevauchement entre ces chiffres.1 De plus, environ 7 % de ces victimes ont subi d’autres types de sévices, comme des menaces de violence ou de négligence, la toxicomanie ou l’alcoolisme du parent ou gardien de l’enfant ou le manque de surveillance. Le taux de victimisation des garçons (48,6 %) et des filles (51 %) était sensiblement le même. Sur le nombre total d’enfants victimes de sévices corroborés, environ 1 720 sont décédés, ce qui représente une hausse de 11 % du nombre de tels décès depuis 2013. Parmi les enfants décédés, 75,4 % ont souffert de négligence et 41,6 % ont subi des sévices physiques infligés seuls ou en combinaison avec d’autres types de violence.

La violence envers les enfants existe dans toutes les couches ethniques, culturelles et socio-économiques de la société américaine.

En ce qui concerne les personnes s’occupant d’enfants, l’étude DHHS nomme quatre

facteurs de risque qui les rendent susceptibles

de commettre des actes de violence envers les enfants : alcoolisme, toxicomanie, insécurité financière et violence familiale contre d’autres membres du ménage.1 L’étude DHHS a cerné ces quatre facteurs de risque, mais il faut savoir que dans bien des cas, les actes de violence se produisent parce que le parent ou gardien de l’enfant se sent dépassé par le stress de la vie quotidienne. Un enfant peut subir des sévices infligés à plusieurs reprises par une même personne ou être victimisé par plusieurs personnes différentes. Chez environ 92 % des victimes, les sévices sont infligés par les principaux gardiens, agissant seuls ou ensemble.

Dans ce cours, nous utilisons une définition plus large de la violence que celle employée dans l’étude DHHS. D’après la loi américaine, la Child Abuse Prevention and Treatment Act de 1974, les violences envers les enfants comprennent les actes suivants : [traduction]

« Tout acte récent ou omission d’agir de la

Figure 2A. Enfant victime de violence ayant entraîné la mort et présentant des lésions au visage, à la tête, au cou et aux épaules.

Figure 2B. Macrophoto de la configuration des morsures possibles sur l’épaule de l’enfant victime de violence dans la figure 2A.

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5. Se familiariser avec les signes périoraux de violence et de négligence envers les enfants et signaler les cas suspects aux autorités compétentes conformément à la loi.

Quels problèmes apparents donnent à penser qu’un enfant a été victime de violence?

Plus de la moitié des cas de violence envers les enfants entraînent des blessures craniofaciales, à la tête, au visage et au cou.7 Les

traumatismes buccaux, les caries, la gingivite et d’autres problèmes de santé bucco-dentaire sont plus fréquents chez les enfants victimes de violence que dans la population pédiatrique en général. Un professionnel de la santé dentaire doit donc être capable de repérer et de traiter les manifestations physiques et comportementales qui évoquent la possibilité de violence ou de négligence. Ce qui suit est un aperçu des signes et symptômes possibles de violence physique, de violence sexuelle, de violence psychologique et de négligence.

Violence physique

La violence physique peut entraîner de nombreux types de blessures, notamment des contusions, des ecchymoses, des abrasions, des lacérations, des fractures, des brûlures, des morsures, des hématomes, des hémorragies rétiniennes et des traumatismes dentaires.

Les traumatismes crâniens et orofaciaux auxquels les dentistes doivent prêter attention comprennent les suivants :

part d’un parent ou d’un gardien et qui entraîne la mort, de graves préjudices physiques ou émotionnels, des violences ou de l’exploitation sexuelles; ou un acte ou une omission d’agir qui présente un risque imminent de préjudice grave. »2 Étant donné que les lois des différentes compétences contiennent leurs propres

définitions de la violence physique, sexuelle et psychologique et de la négligence, il est important de connaître les lois qui s’appliquent dans chaque cas.

Aux États-Unis, tous les États, le District de Columbia et les territoires ont adopté des lois qui rendent obligatoire le signalement de différents types de violence.3 Au début des années 1970, cette obligation se limitait à la violence physique, mais depuis le début des années 1980, elle inclut aussi la violence sexuelle.4 Quand la violence psychologique a été reconnue tant comme un effet résiduel de la négligence que comme une forme distincte de violence, on a ajouté la négligence et de la violence psychologique à l’obligation de signalement.5

Le rôle du dentiste dans l’intervention Pour se conformer correctement à l’obligation légale imposée aux professionnels de la santé de signaler les cas suspects de violence envers les enfants, les dentistes doivent être conscients de leurs responsabilités, telles qu’elles sont énoncées par l’American Dental Association (ADA).6 Ces responsabilités incluent notamment :

1. Observer et examiner tout élément suspect pouvant être constaté au cabinet.

2. Enregistrer, conformément aux règles juridiques et judiciaires, tout élément de preuve qui peut être utile dans cette affaire, y compris des éléments matériels et les réponses données aux questions ou dans le cadre de conversations.

3. Traiter toute blessure dentaire ou orofaciale relevant de la compétence du dentiste, en aiguillant au besoin le patient vers un traitement plus poussé à l’hôpital ou chez un spécialiste en soins dentaires ou en médecine.

4. Établir et maintenir une relation

thérapeutique professionnelle avec la famille.

Figure 3. Sévices commis par un enfant sur un autre enfant, avec de multiples morsures possibles, dans une garderie.

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• Traumatismes crâniens8-10

• Cuir chevelu et cheveux – hématomes sous-duraux (qui causent plus de blessures graves et de décès que toute autre forme de sévices), alopécie traumatique, hématomes sous-galéaux et ecchymoses derrière les oreilles

• Yeux – hémorragie rétinienne, ptosis et ecchymose périorbitaire

• Oreilles – ecchymose de l’oreillette et dommages à la membrane tympanique

• Nez – fractures nasales ou blessure entraînant une coagulation dans les narines

Lésions orofaciales9,11,12

• Lèvres – lacérations, brûlures, écorchures ou ecchymoses

• Bouche – déchirures labiales ou linguales du frein (caractéristiques des violences les plus graves envers les enfants), brûlures, ecchymoses ou lacérations de la gencive, de la langue, du palais ou du plancher de la bouche

• Maxillaire ou mandibule – fractures anciennes ou actuelles des os du visage, des condyles, des rameaux ou de la symphyse de la mandibule.

Une malocclusion ou des limitations

Figure 4. Blessures au visage d’un enfant victime de violence. Ces images montrent des signes classiques de violence qui devraient être explorés, documentés et signalés aux services de protection de l’enfance.

Figure 5A. Enfant victime de blessures ayant entraîné la mort au visage et à la région buccale et péri-orale.

Figure 5B. La même victime sur la figure 5A, avec des blessures photographiées à l’aide d’un éclairage à bande étroite à lumière bleue de 425 nm, mettant en évidence l’étendue des importantes ecchymoses subies par l’enfant avant de mourir.

Figure 6. Brûlures au menton et autres blessures au visage d’un enfant victime d’homicide.

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dentiste généraliste devrait émettre la suggestion d’une évaluation plus

approfondie par un médecin légiste ou un odontologue dans les recommandations de traitement et demandes de

consultation13,14 Violence sexuelle

Les manifestations orofaciales suivantes sont souvent des signes de violence sexuelle et doivent toujours être signalées aux forces de l’ordre et/ou aux services de protection de l’enfance. Il est également important de recommander des examens médicaux et un articulaires temporo-mandibulaires

peuvent être la conséquence de ce type de blessure

Morsures

• Elles sont souvent diagnostiquées à tort comme de simples ecchymoses infantiles, mais elles sont souvent associées à des violences physiques ou sexuelles

• Leur configuration est typiquement ovale ou circulaire

• Une zone centrale d’hémorragie peut se trouver entre les marques des arcades dentaires supérieures et inférieures, évoquant la violence physique ou sexuelle

• Bien que des marques puissent apparaître n’importe où sur le corps d’un enfant, les sites les plus courants sont les joues, le dos, les côtés, les bras, les fesses et les organes génitaux

• En plus du signalement obligatoire des morsures révélatrices de violence, le Figure 7A. Frein labial déchiré sur un enfant victime de violence ayant entraîné la mort.

Figure 7B. Frein labial déchiré sur un enfant victime de violence ayant entraîné la mort.

Figure 8. Agression sur un enfant par un autre enfant dans une garderie, avec la trace d’une morsure pédiatrique sur la victime.

Figure 9. Enfant victime de violence avec fracture au bras gauche, blessures au visage et blessures diverses sur l’épaule droite. Cet enfant a survécu à l’attaque.

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traitement de suivi dans le cadre du plan de traitement :11,15

Gonorrhée – La maladie sexuellement transmissible la plus courante chez les enfants victimes de violence sexuelle. Elle peut apparaître de manière symptomatique sur les lèvres, la langue, le palais, le visage et surtout le pharynx, sous des formes allant de l’érythème aux ulcérations et des lésions vésiculo-pustuleuses aux lésions pseudomembraneuses; la gonorrhée buccale et périorale chez les enfants prépubères est pathognomonique de la violence sexuelle.16

Condylomes acuminés (verrues

vénériennes) – Ils apparaissent sous forme de lésions uniques ou multiples surélevées, pédonculées qui ressemblent à un chou- fleur. Des lésions peuvent se trouver dans la cavité buccale et également trouvées dans les zones anales ou génitales.

Syphilis – Elle se manifeste sous forme de papule sur la lèvre ou le derme au site d’inoculation; la papule s’ulcère pour former le chancre classique dans la syphilis primaire et une éruption maculopapuleuse dans la syphilis secondaire.

Virus de l’herpès simplex, type 2 (VHS‑2) – Le virus de l’herpès simplex, type 2 (herpès génital), se présente sous la forme d’une zone buccale ou périorale, douloureuse, rougie avec un amas de vésicules (cloques) ressemblant à des raisins qui se rompent pour former des lésions ou des plaies.

Érythème, ecchymose ou pétéchie – Un tel traumatisme à la jonction des palais dur et mou est éventuellement indicatif de relations orales forcées.

Violence psychologique

Un professionnel de la santé dentaire, y

compris tout membre du personnel de la santé dentaire, peut observer d’autres signes et symptômes inquiétants dans la salle d’attente ou pendant l’examen lui-même. Selon leur gravité, ces signes et symptômes peuvent ne pas évoquer des sévices à eux seuls, mais observés en combinaison ou avec l’un des signes de violence physique, de violence

sexuelle ou de négligence évoqués ci-dessus, ils indiquent une telle possibilité.

Signes et symptômes inquiétants de l’enfant :17,18

• Manque extrême d’estime de soi

• Retards de développement importants et inexpliqués

• Compétences sociales inadéquates ou sous-développées et mauvais sens des limites personnelles

• Incapacité à contrôler l’humeur ou le comportement, sautes d’humeur extrêmes

• Comportements nerveux ou répétitifs exagérés, comme sucer son pouce ou se balancer, ou blessures auto-infligées, par exemple en se mordant les lèvres ou les joues

• Changement d’humeur, de comportement ou d’habitudes de l’enfant depuis sa dernière visite

– Crises de colère

– Peurs, anxiété ou détresse – Comportement régressif – Comportement sexualisé

• Interaction atypique entre l’enfant et son parent ou gardien

• Absence de contact visuel lors de discussions abordant le sujet des soupçons de violence ou de négligence

• Déclarations de l’enfant qui révèlent les sévices ou la négligence

Signes et symptômes inquiétants présentés par la ou les personnes qui s’occupent de l’enfant :

• Manque de supervision dans la salle d’attente

• Discipline extrême, y compris frapper, gifler, hurler, humilier

• Manque d’intérêt envers les besoins dentaires de l’enfant et les recommandations de traitement

• Manque d’intérêt envers l’enfant en général

Négligence

La négligence est souvent mal comprise et mal diagnostiquée. Les caries, les maladies parodontales et d’autres affections buccales sont généralement associées au manque d’attention envers la nutrition et l’hygiène dentaire, ce qui peut être signe de négligence.

Ces affections ne sont pas bénignes : elles peuvent entraîner des douleurs, des infections, une perte de fonction et d’autres problèmes de

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• Besoins médicaux non satisfaits

• Hygiène personnelle déficiente

• Vêtements inadaptés aux conditions météorologiques ou inadéquats Évaluation et documentation Évaluation

Dans des situations donnant lieu à des soupçons de violence, le professionnel de la santé dentaire procédant à une évaluation doit examiner et considérer le problème ou la lésion à la lumière des circonstances environnantes et en fonction de l’âge et des antécédents de l’enfant.7

• Une différence importante entre les antécédents indiqués pour le problème ou la lésion et les constatations cliniques est un important indicateur de violence ou de négligence. Outre les signes et symptômes décrits ci-dessus, le professionnel de la santé dentaire devrait garder l’œil sur la présence de lésions multiples au fil du temps ou à différents stades de guérison.

• Si, sur la base de blessures physiques ou d’autres signes ou symptômes inquiétants décrits ci-dessus, vous soupçonnez en votre capacité de professionnel de la santé dentaire qu’un enfant est victime de violence, il faudrait lui donner la possibilité de fournir des renseignements sans que son parent ou gardien puisse entendre.16 La prudence est toutefois de mise quand on cherche à obtenir des renseignements d’un enfant. Ce sont les services de protection de l’enfance, les forces de l’ordre ou le médecin légiste qui doivent mener des entretiens approfondis santé, et elles peuvent nuire à la croissance et

au développement normaux de l’enfant.7 Les dentistes doivent toutefois faire la distinction entre les personnes qui ne sont pas capables de s’occuper correctement de leurs enfants et celles qui refusent de le faire. Selon l’American Academy of Pediatric Dentistry, la négligence est « le fait pour un parent ou gardien, malgré la présence d’une offre de soins adéquats, d’omettre volontairement de demander des soins et de suivre le traitement nécessaire pour assurer un niveau de santé bucco-dentaire essentiel à une fonction adéquate et à l’absence de douleur et d’infection. »19 Avant de signaler un cas de violence aux services de protection de l’enfance, un dentiste doit déterminer si le parent ou gardien de l’enfant comprend les explications données et les conséquences du problème dentaire et si, malgré son accès aux ressources, cette personne omet de

prendre les mesures nécessaires. Si toutefois le manque de moyens financiers ou de transport est la cause du défaut de fournir des soins dentaires adéquats, il faut envisager une autre sorte d’intervention.

1. Voici quelques indicateurs de la négligence en matière de soins dentaires :9,20

• Nombreuses caries non traitées qui seraient facilement détectables par un non-professionnel

• Douleur, infection, saignement ou traumatisme non traités qui touchent la région orofaciale

• Antécédents de manque de continuité des soins en présence d’une pathologie dentaire déterminée

• Défaut de la part du parent ou gardien de l’enfant de fournir des informations concernant les antécédents de l’enfant ou manque d’intérêt manifeste à

l’égard des problèmes de l’enfant et des recommandations du dentiste concernant le traitement

2. Voici quelques indicateurs de négligence en général :21,22

• Recherche constante de nourriture de la part de l’enfant, donnant à penser qu’il a très faim

• Fatigue ou apathie inexpliquée

Figure 10. Cas grave d’érythème fessier à cause de la négligence du parent ou gardien de l’enfant.

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plus, votre réceptionniste vous dit que l’enfant l’avait suppliée de lui donner une collation, avait frappé ses frères et sœurs plus jeunes et avait arraché des pages de magazines pendant que le parent ou gardien parlait au téléphone sans interagir avec l’enfant ou avec ses frères et sœurs. Vous pouvez et devez essayer d’évaluer les soins généraux et dentaires donnés à l’enfant, en utilisant une invite ouverte « Parle-moi de… » Par exemple,

« Parle-moi de la façon dont tu te brosses les dents » ou « Parle-moi de ce que tu manges. »

• Une fois l’examen dentaire terminé, rassurez l’enfant en le remerciant de vous avoir parlé;

demandez-lui s’il a des soucis; le cas échéant, demandez-lui ce qu’il fait quand il a peur ou a besoin d’aide.16

• Ne demandez pas à l’enfant de répéter les informations qu’il vous a données devant une autre personne dans votre cabinet et ne les divulguez pas à des tiers, même pas au parent ou gardien de l’enfant.

• Cette personne a peut-être déjà donné des raisons ou un historique des blessures évidentes avant l’examen. Si les raisons ou l’historique ne correspondent pas à vos observations ou aux informations données par l’enfant, vous devez consigner par écrit les faits qui vous ont été présentés, en utilisant les propres mots de l’enfant et ceux de son parent ou gardien. Vous ne devez pas confronter le parent ou gardien de l’enfant.16 Si le parent ou gardien de l’enfant n’a pas donné de raisons ou d’antécédents avant l’examen ou si le problème est de nature ambiguë (comme une morsure sur la joue que l’enfant refuse d’expliquer), le professionnel de la santé dentaire peut poser une brève question à cette personne, mais ne doit pas mener d’interrogatoire poussé.

• Évaluez le besoin en soins médicaux et le risque immédiat de préjudice à l’enfant.

Documentation

Notez uniquement ce que vous savez selon ce que vous avez vu et entendu. Il ne vous incombe pas de « prouver » quoi que ce soit.23

• Consignez par écrit tout ce que vous avez observé, y compris une description détaillée de la blessure.

avec l’enfant. En tant que professionnel de la santé dentaire, lorsque vous parlez à l’enfant, vous devez vous contenter de recueillir le minimum de renseignements qui justifient un signalement obligatoire adéquat, en procédant comme suit :23

• Demandez à l’enfant ce qui s’est passé et avec qui, en posant des questions ouvertes de façon bienveillante; écoutez ce que l’enfant vous répond sans l’interrompre;

donnez à l’enfant toute votre attention

• Limitez les questions de suivi à celles qui sont essentielles pour savoir ce qui s’est passé et avec qui, puis cessez de poser des questions

• Tenez compte du stade de développement de l’enfant; utilisez un langage adapté à son âge

• Utilisez les mots de l’enfant; ne les remplacez pas par des mots adultes en pensant que vous savez ce que l’enfant essaie de dire; clarifiez sans diriger la conversation

• Restez neutre; votre réaction pourrait avoir un impact durable sur la capacité ou le désir de l’enfant de révéler des situations de violence; ne faites pas de promesses à l’enfant

• Exemples de questions ouvertes possibles : – L’enfant a deux dents cassées et des

ecchymoses au visage : « Je vois que tu as deux dents cassées; dis-moi, qu’est-ce qui s’est passé? » Quand l’enfant a expliqué ce qui s’est passé, demandez qui d’autre était là et qui a fait quoi à qui.

– L’enfant a des déchirures du frein labial ou lingual : « Comment ça t’est arrivé? » – L’enfant a des ulcères, des lésions ou

des cloques qui évoquent une maladie sexuellement transmissible : « Parle-moi de ces lésions » et « Qui est au courant? » – Un enfant de six ans a sur le cou une

marque rouge qui a l’air d’un « suçon » :

« Parle-moi de cette trace rouge. » Si, par exemple, l’enfant raconte que Ricky aime jouer à sucer : « Parle-moi de ce jeu » et « Parle-moi de Ricky ».

– Un enfant de huit ans présente des caries multiples, une haleine fétide, une gingivite et des ulcères dans la bouche qui sont plutôt des signes de mauvaise hygiène dentaire que de maladie sexuellement transmissible. De

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à toute personne, professionnelle ou non, qui soupçonne qu’un enfant est victime de violence.4 1. Différents territoires ont différentes

exigences en ce qui concerne les procédures, les formulaires et les délais pour signaler des cas de violence présumée; par conséquent, tous les dentistes devraient connaître les lois sur la déclaration obligatoire qui s’appliquent dans leur territoire de compétence. La disposition suivante s’applique dans la plupart des cas :5,23,24

• L’obligation de signaler est déclenchée par un « motif raisonnable de soupçonner » ou

« un motif raisonnable de croire » qu’un enfant a été victime de violence.

• S’il existe des motifs raisonnables de croire que l’enfant court un risque de préjudice imminent, composez le 911 pour obtenir l’aide immédiate des forces de l’ordre.

• Dans tous les autres cas, un rapport verbal doit être fait dans les 24 heures pour permettre aux services de protection de l’enfance et d’application des lois d’enquêter et d’assurer la sécurité de l’enfant le mieux possible (ce délai peut changer d’un endroit à l’autre).

• Un rapport écrit documentant l’évaluation et les recommandations de traitement doit être produit dans les 48 à 72 heures (délai qui peut changer d’un endroit à l’autre).

• L’identité de la personne qui fait le

signalement reste confidentielle, mais il faut savoir qu’elle peut être appelée à témoigner sur ses observations (et non sur le fait qu’elle a fait un signalement) si l’affaire passe en cour.

• Consignez par écrit tout ce que l’enfant a dit en utilisant ses propres mots.

• Consignez par écrit tout ce que le parent ou gardien de l’enfant a dit en utilisant ses propres mots.

• Consignez par écrit ce que vous avez vu et entendu, et NON vos hypothèses ou conclusions sur ce que vous avez vu et entendu. Les seules opinions que vous devriez noter dans vos dossiers sont celles qui concernent l’examen et le traitement dentaires. Par exemple, après avoir décrit en détail un chancre suspect, il est opportun et nécessaire de noter votre conclusion professionnelle qu’il est compatible avec la syphilis primaire. Vous devez également noter vos recommandations de traitement ultérieur.

• Consignez par écrit toutes les

recommandations de diagnostic et de traitement, en incluant des photographies et des radiographies le cas échéant.

Signalement

Si vous avez des raisons de croire qu’un enfant a été victime de violence ou de négligence, vous avez l’obligation légale de signaler votre inquiétude aux autorités locales de protection de l’enfance ou d’application de la loi. En tant que professionnels de la santé, les dentistes et les membres de leur personnel sont tenus de faire des signalements.

Toutes compétences imposent leurs propres obligations de déclaration. Dans certains cas, elles ne s’appliquent qu’aux professionnels;

dans d’autres, elles s’appliquent généralement Figure 11. Enfant dans une unité de soins intensifs avec de multiples blessures subies à cause d’une agression par un frère ou une sœur plus âgés. Cet enfant a survécu.

Figure 12. Blessures multiples sur un enfant victime de violence. Un professionnel de la santé dentaire n’aurait aucune difficulté à voir les blessures au visage. Un examen plus poussé permettrait de voir les blessures au bras et à l’aisselle.

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pas rare qu’une personne non violente soit incitée à protéger l’agresseur présumé pour des motifs d’ordre financier ou psychologique.

• Ne déléguez pas la responsabilité du signalement à une personne désignée au sein de votre réseau de soins de santé, mais faites plutôt vous-même le signalement aux autorités compétentes.25 Vous pouvez avoir la tentation ou même l’ordre de déléguer cette responsabilité si vous travaillez pour un grand réseau de soins dentaires ou médicaux et non pour votre propre cabinet. Mais n’oubliez pas que c’est vous le professionnel susceptible d’être tenu responsable devant la loi si la personne désignée au sein de l’établissement de soins omet de faire le signalement.

Traitement des traumatismes orofaciaux ou dentaires

1. Si la blessure ou le problème se limite à la bouche et si le dentiste se sent apte à le traiter, un traitement doit être instauré. Les autres traumatismes tels que les fractures, les lacérations ou les blessures graves à la tête, au corps ou aux membres doivent être confiés aux spécialistes médicaux et dentaires compétents.

2. Si le dentiste a des motifs raisonnables de croire que l’enfant court un risque imminent de préjudice en raison des blessures

déjà subies ou de la possibilité de subir d’autres blessures graves, il doit composer le 911 et demander l’aide de la police et, si nécessaire, une assistance médicale d’urgence pendant que l’enfant se trouve encore dans son cabinet. Remarque : Les professionnels de la santé dentaire n’ont pas le pouvoir de détenir des enfants, lequel est réservé aux agents de la paix.

Que peuvent faire les professionnels de la santé dentaire pour réduire l’incidence de la violence envers les enfants?

Malgré la sensibilisation accrue du public et les inquiétudes suscitées par la violence envers les enfants, et malgré l’existence de lois sur la déclaration obligatoire, la sous- déclaration continue d’être un problème

• Toute personne qui fait un signalement de bonne foi n’engage pas sa responsabilité pénale ou civile.

• Un signalement ne signifie pas que l’enfant sera immédiatement retiré du foyer, mais il entraîne la tenue d’une enquête. Tout placement ou service externe offert à la famille dépendra du résultat de l’enquête.

• L’omission de faire un signalement obligatoire peut avoir des conséquences sur le permis d’exercice.

• Le défaut de faire un signalement obligatoire peut être une infraction criminelle.

2. Le rapport verbal initial aux autorités devrait faire état des informations suivantes :23,24

• La nature et l’étendue de la maltraitance présumée, y compris tous les détails pertinents tirés de votre examen, de vos observations et de toute conversation avec l’enfant et avec la personne qui s’en occupe.

• Renseignements d’identification de l’enfant et de l’agresseur présumé, notamment les dates de naissance et les adresses qui vous ont été fournies.

• Ce que l’enfant a dit, dans ses propres mots.

• Ce que le parent ou gardien de l’enfant a dit, le cas échéant.

• Une explication des mesures prises ou recommandations faites au sujet du traitement.

• Le nom et l’adresse de la personne qui fait le signalement, si la loi de sa juridiction l’exige.

3. En tant que professionnel de la santé dentaire, vous devez éviter de faire ce qui suit :

• N’informez pas le parent ou gardien de l’enfant qu’un signalement obligatoire va être fait.16 N’oubliez pas que si le parent ou gardien de l’enfant est l’agresseur, en l’avertissant on lui donne la possibilité de faire pression sur l’enfant pour l’inciter à nier ou à se rétracter, ou de lui infliger d’autres sévices. Cela lui donne aussi le temps d’altérer ou de détruire les preuves potentielles. Même si le parent ou gardien de l’enfant n’est pas l’agresseur, cette personne est peut-être complice. Il n’est

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information aux parents et aux enfants à risque.

• Si les services sociaux ont déjà constaté qu’un enfant était victime de négligence dentaire, les dentistes peuvent proposer d’informer les personnes qui s’occupent de l’enfant au sujet de l’importance d’une bonne hygiène bucco-dentaire et des soins dentaires de routine, soit de façon individuelle, soit en prenant la parole devant des groupes constitués par les organismes de formation en parentalité.

• En cas d’obstacles financiers ou liés au transport, les dentistes devraient fournir de l’aide en donnant aux parents des informations sur les établissements de soins dentaires parrainés par le gouvernement ou sur les cliniques

dentaires spécialement créés pour fournir des soins gratuits ou à échelle tarifaire mobile. Une autre option peut être l’orientation vers des cliniques qui offrent des heures prolongées aux familles à faible revenu qui n’ont pas d’assurance de soins dentaires et ne peuvent pas s’absenter du travail pendant les heures normales de travail pour les soins dentaires des enfants.

3. Accroître les possibilités de formation pour les dentistes, les étudiants en médecine dentaire et le personnel de soins dentaires sur l’identification de la violence envers les enfants et sur sa documentation, son signalement et son traitement.

• Dans les programmes de premier cycle en médecine dentaire, exposer les étudiants à la question de la violence envers les enfants.

• Demander aux dentistes de soumettre à leur ordre professionnel la preuve qu’ils ont suivi un cours de formation continue sur la reconnaissance des signes et symptômes de la violence envers les enfants, la

documentation de celle-ci et les obligations de signalement.

Conclusion

Grâce à la détection et au signalement précoces, les dentistes sont en mesure de réduire l’incidence des cas de violence envers les enfants. Le souci de repérer et de signaler les cas suspects ne vise pas à pénaliser les personnes qui s’occupent des enfants, mais chez les fournisseurs de soins, y compris

les dentistes.4,16 Les professionnels de la santé dentaire évoquent de nombreuses raisons pour justifier leur réticence à faire des signalements, notamment le manque de connaissances et de formation sur leurs obligations, la crainte de se tromper, une réaction hostile de la part du parent ou gardien de l’enfant et la peur d’avoir à participer à une enquête et à une procédure judiciaire. Pour remédier à cela, certaines écoles d’art dentaire offrent une formation plus complète sur l’identification de la violence envers les enfants et le signalement obligatoire.16 Les cours en ligne tels que celui-ci visent le même objectif : la sensibilisation. Le fait que vous suiviez ce cours montre que vous prenez vos obligations au sérieux. N’oubliez pas que vous pouvez ou non être la première personne à signaler une préoccupation concernant un enfant en particulier. Votre signalement pourrait être l’un des nombreux signalements sur le même enfant et constituer une pièce importante du dossier. Ne sous-estimez pas l’importance de votre contribution à titre de professionnel de la santé dentaire à prévenir ou à empêcher la réapparition la violence envers les enfants.

Quelles sont certaines des actions précises qu’un professionnel de la santé dentaire peut entreprendre?

1. Obéir à la loi :

• Les dentistes doivent respecter l’obligation légale de leur juridiction de signaler les cas présumés de violence aux services de protection de l’enfance ou aux forces de l’ordre.

• Le dentiste doit s’assurer que tous les membres de son cabinet sont formés et sensibilisés à l’égard des signes et symptômes de la violence envers les enfants et sont déterminés à reconnaître et à signaler les cas présumés de violence et de négligence.

2. Répondre aux besoins des patients pédiatriques, notamment en matière d’information et de transport et d’ordre financier.

• Les dentistes peuvent et doivent être une force majeure dans la prévention secondaire et tertiaire de la négligence dentaire en diffusant une bonne

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de négligence, à recueillir et documenter les faits suffisants aux critères d’un signalement obligatoire et à traiter les enfants victimes.

plutôt à assurer la sécurité et la santé des enfants. Pour ce faire, les dentistes doivent être formés à repérer les cas de violence et

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Test : Prévisualisation

Pour recevoir un crédit de formation continue pour ce cours, vous devez compléter le test en ligne.

Veuillez vous rendre à : www.dentalcare.ca/fr-ca/formation-professionnelle/cours-de-formation-continue- en-soins-dentaires/ce599/examen

1. Depuis 2013 aux États-Unis, la violence envers les enfants _______________.

A. a diminué B. a augmenté

C. n’a ni diminué ni augmenté D. n’a pas fait l’objet de suivi

2. La violence et la négligence envers les enfants sont _______________.

A. caractéristiques des familles à faible revenu B. plus fréquentes en milieu rural

C. moins répandues aux États-Unis que dans les autres pays

D. présentes dans toutes les couches culturelles, ethniques et socio-économiques de la société américaine

3. Lequel des énoncés suivants est vrai?

A. Seuls les infirmières et les médecins doivent signaler la violence et la négligence envers les enfants

B. Selon les lois des juridictions, tous les professionnels de la santé sont tenus par la loi de signaler les cas présumés de violence envers les enfants

C. Les dentistes et chirurgiens bucco-dentaires pédiatriques sont les seuls membres de la profession dentaire qui doivent signaler les cas de violence et de négligence envers les enfants

D. Les hygiénistes dentaires ne sont pas tenus de signaler les cas présumés de violence envers les enfants

4. Lesquels des rôles ou responsabilités suivants des dentistes NE SONT PAS prescrits par l’American Dental Association?

A. Noter tout élément de preuve qui pourrait être utile dans les procédures judiciaires visant un cas de maltraitance envers les enfants

B. Prendre conscience des signes et symptômes de la violence et de la négligence envers les enfants

C. Traiter toutes les blessures de l’enfant présumé victime de violence physique D. Établir et maintenir une relation thérapeutique professionnelle avec la famille

5. Le département américain de la Santé et des Services sociaux tient des dossiers de violences envers les enfants dans les 50 États, le District de Columbia et Porto Rico à l’égard desquels des sévices suivants?

A. Violence physique B. Violence sexuelle C. Négligence

D. Tout ce qui précède.

6. Selon le département américain de la Santé et des Services sociaux, environ combien d’enfants ont été victimes de sévices corroborés en 2017?

A. 348 000 B. 520 000 C. 674 000 D. 850 000

(15)

7. Les filles sont beaucoup plus souvent victimes de violence que les garçons.

A. Vrai B. Faux

8. Quels sont les quatre facteurs de risque de violence cernés par le département américain de la Santé et des Services sociaux dans les statistiques de 2017?

A. Âge de l’agresseur, ordre de naissance de l’enfant, toxicomanie, problèmes de logement B. Âge de l’enfant, handicap de l’enfant, alcoolisme, ménage monoparental

C. Violence envers l’agresseur pendant sa propre enfance, toxicomanie, enfant prématuré, insécurité financière

D. Violence familiale au sein du foyer, toxicomanie, insécurité financière, alcoolisme

9. Les blessures craniofaciales, à la tête, au visage et au cou se produisent dans moins de 50 % des cas de violence envers les enfants.

A. Vrai B. Faux

10. Laquelle ou lesquelles des lésions suivantes NE SONT PAS caractéristiques de blessures aux yeux d’un enfant victime de violence physique?

A. Hémorragie rétinienne B. Ptosis

C. Alopécie traumatique D. Ecchymose périorbitaire

11. Laquelle ou lesquelles des lésions suivantes sont caractéristiques d’enfants victimes de violences très graves?

A. Déchirures du frein labial ou lingual B. Caries

C. Haleine fétide

D. Ecchymose sur la joue

12. Les morsures sont généralement associées à quels types de sévices?

A. Négligence générale

B. Violence physique et sexuelle C. Négligence et violence physique

D. Violence psychologique et négligence dentaire

13. Laquelle ou lesquelles des affections suivantes sont des exemples de manifestations orofaciales de violence sexuelle?

A. Chancre classique de la syphilis primaire B. Virus de l’herpès simplex, type 2

C. Érythème, ecchymose ou pétéchie du palais D. Tout ce qui précède.

14. Si vous observez des ulcérations que vous soupçonnez être des signes de gonorrhée, laquelle ou lesquelles des mesures suivantes devriez-vous prendre?

A. Demander au parent de prendre un rendez-vous dentaire de suivi dans une semaine pour vérifier l’état de l’enfant

B. Interroger l’enfant

C. Signaler vos observations et préoccupations aux services de protection de l’enfance D. Confronter le parent

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15. Quelle peut être la cause de blessures aux lèvres d’un enfant victime de violence psychologique?

A. Percement B. Craquement

C. Morsures aux lèvres D. Brûlures

16. Laquelle des affections non traitées suivantes se manifeste chez des enfants victimes de négligence dentaire?

A. Caries multiples non traitées B. Douleur non traitée

C. Infection non traitée D. Tout ce qui précède.

17. Si votre conversation avec l’enfant vous fait soupçonner qu’il est victime de violence, que devez-vous faire en tant que professionnel de la santé dentaire?

A. Tenir compte du stade de développement et des antécédents de l’enfant

B. Demander à l’enfant qui a fait quoi, en posant des questions ouvertes et en utilisant les mots de l’enfant

C. Rester neutre D. Tout ce qui précède.

18. Quel énoncé décrit le mieux l’information que vous devez inclure dans la documentation d’un cas présumé de violence envers un enfant?

A. Noms, adresses et dates de naissance; ce que vous avez observé; ce qu’on dit les personnes en cause; diagnostic et traitement

B. Analyse du statut de signalement obligatoire dans votre territoire de compétence, ce qu’ont dit les personnes en cause, diagnostic et recommandations de traitement C. Les antécédents dentaires du parent ou gardien de l’enfant, les conditions

météorologiques, vos observations, l’historique des paiements de la famille

D. Votre opinion sur les enquêtes en protection de l’enfance, une description détaillée de la lésion dentaire, votre opinion sur la famille en général, le statut socio-économique de la famille

19. Les assistants dentaires et les hygiénistes dentaires sont considérés comme ayant une obligation de signalement au même titre que le dentiste.

A. Vrai B. Faux

20. Quel est le fondement de l’obligation de signaler?

A. Historique des paiements de la famille

B. Faits à l’appui d’une cause raisonnable de soupçonner un cas de violence C. Caries multiples

D. Un sentiment instinctif

21. Le professionnel de la santé dentaire doit informer les personnes qui s’occupent de l’enfant avant de faire un signalement.

A. Vrai B. Faux

(17)

22. Une fois que le dentiste a fait son signalement, lequel ou lesquels des énoncés suivants sont vrais?

A. L’enquêteur des services de protection de l’enfance divulguera à la famille l’identité du dentiste qui a fait le signalement.

B. L’enfant est systématiquement retiré du foyer.

C. Les services de protection de l’enfance ou les forces de l’ordre mèneront une enquête.

D. La responsabilité civile du dentiste est engagée.

23. Un dentiste ne doit jamais appeler le 911, même s’il a des motifs raisonnables de croire que l’enfant est exposé à un danger imminent.

A. Vrai B. Faux

24. L’omission de faire un signalement quand il y a des motifs raisonnables de croire qu’un enfant est victime de violence pourrait entraîner des poursuites au criminel.

A. Vrai B. Faux

25. Les dentistes ont la possibilité de contribuer à prévenir ou à empêcher la réapparition de la violence envers les enfants s’ils prennent les mesures suivantes :

A. S’assurer que chaque membre de l’équipe du cabinet dentaire connaît les signes de violence envers les enfants

B. Conseiller les parents sur l’importance d’une bonne hygiène buccale et des soins dentaires de routine pour leurs enfants

C. Signaler aux autorités compétentes les cas présumés de violence et de négligence envers les enfants

D. Tout ce qui précède.

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Références

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2019 Jan 28. Consulté le 27 septembre 2019.

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Crimes Against Children Research Center. University of New Hampshire. 2015 Sep. Consulté le 27 septembre 2019.

4. Vandervort FE. Mandated Reporting of Child Maltreatment: Developments. APSAC Alert. 2012 Fall;3(4). Consulté le 27 septembre 2019.

5. U.S. Department of Health and Human Services. Children’s Bureau. Mandatory reporters of child abuse and neglect. Child Welfare Information Gateway. Washington, DC. 2019 Apr. Consulté le 27 septembre 2019.

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Pediatr Dent. 2017 Jul 15;39(4):278-283.

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sj.bdj.4805898.

9. Davis GR, Domoto PK, Levy RL. The dentist’s role in child abuse and neglect. Issues, identification, and management. ASDC J Dent Child. 1979 May-Jun;46(3):185-92.

10. Hamilton J. Child abuse: the dentist’s responsibility. CDS Rev. 1990 Oct;83(9):18-23.

11. Schmidt BD. Physical abuse: specifics of clinical diagnosis. Pediatr Dent. 1986 May;8(1 Spec No):83-7.

12. American Academy of Pediatrics Committee on Early Childhood, Adoption, and Dependent Care:

Oral and dental aspects of child abuse and neglect. Pediatrics. 1986 Sep;78(3):537-9.

13. Bernat J. Dental trauma and bite mark evaluation. Child abuse: a medical reference, 2nd Ed.

Stephen Ludwig (Ed). New York, NY Churchill Livingstone. 1992. 175-190.

14. Stechey F. Bite marks and cans—child abuse and neglect syndrome. Ont Dent. 1991 Jan- Feb;68(1):19-20.

15. Dorion RB. Bite mark evidence. J Can Dent Assoc. 1982 Dec;48(12):795-8.

16. Ivanoff CS, Hottel TL. Comprehensive training in suspected child abuse and neglect for dental students: a hybrid curriculum. J Dent Educ. 2013 Jun;77(6):695-705.

17. Casamassimo PS. Child sexual abuse and the pediatric dentist. Pediatr Dent. 1986 May;8(1 Spec No):102-6.

18. Allen DM, Tarnowski KJ. Depressive characteristics of physically abused children. J Abnorm Child Psychol. 1989 Feb;17(1):1-11. doi: 10.1007/bf00910766.

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community leaders. Holmes Beach, FL. Learning Publications. 1984.

22. Goldman RL, Gargiulo RM. Children at risk : an interdisciplinary approach to child abuse and neglect. Austin, TX. Pro-Ed. 1990.

23. Lukas Miller A. Presentation: Collecting Minimal Facts - Responding to Suspicions or Disclosures of Abuse. CornerHouse. 2019.

24. CornerHouse. Tips for Reporting Child Abuse. Consulté le 27 septembre 2019.

25. Lukas Miller A. Presentation: What Every Mandated Reporter Should Know. CornerHouse. 2014.

Ressources supplémentaires

• Aucune ressource supplémentaire offerte

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Au sujet des auteurs Jennifer Johnson, JD

Jennifer Johnson est titulaire d’un diplôme Juris Doctor du Mitchell-Hamline College of Law de St.

Paul (Minnesota), et d’un baccalauréat de St. Olaf College de Northfield (Minnesota). Mme Johnson a été procureure adjointe de comté dans le Minnesota pendant 32 ans, spécialisée dans les domaines des poursuites de mineurs, de la protection de l’enfance, des services de santé mentale, des services à la famille et des litiges civils en général. Pendant cette période, elle a également été membre de l’équipe multidisciplinaire des entrevues judiciaires à CornerHouse. Elle a

récemment quitté ses fonctions de procureure de comté pour se joindre à l’équipe de formation de CornerHouse. CornerHouse est un organisme de défense des droits de l’enfant situé à Minneapolis (Minnesota). Depuis sa fondation en 1989, l’organisme de services médico-légaux CornerHouse a mené des entretiens médico-légaux auprès de milliers d’enfants. En 1990, CornerHouse a démarré son programme de formation pour les membres d’équipes multidisciplinaires l’année suivante en offrant une formation à des professionnels de tous les États des États-Unis et de 24 autres pays.

Adresse courriel : jennifer.johnson1@childrensmn.org

Franklin D. Wright, DMD, D-ABFO

Le Dr Wright pratique l’odontologie médico-légale depuis 1985. Il est un président sortant de l’American Board of Forensic Odontology (ABFO). Il est membre de la section d’odontologie de l’American Academy of Forensic Science et membre de l’American Society of Forensic Odontology. Depuis 1985, il siège au comité des catastrophes de l’aéroport international Cincinnati-Northern Kentucky, et il a été appelé à deux reprises à identifier des victimes de l’attaque sur le World Trade Center. Il a donné des conférences aux États-Unis ainsi qu’en Europe, en Amérique centrale et en Amérique du Sud sur l’odontologie médico- légale et a publié dans de nombreux manuels et de nombreuses revues scientifiques. Il exploite à temps plein un cabinet de médecine dentaire générale à Cincinnati (Ohio).

Adresse courriel : frankwright@msn.com

Reconnaissance : Ce cours a été remanié en 2019 avec l’aide de CornerHouse Training Services, CornerHouse, 2502 10th Avenue South, Minneapolis, MN 55404

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