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Semestre: 2 Professeurs: Ahmed HEFNAOUI Mohamed MOUTMIHI Séance du jeudi 19 mars 2020 MATIERE: MACROECONOMIE

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(1)

MATIERE: MACROECONOMIE

Semestre: 2 Professeurs:

Ahmed HEFNAOUI Mohamed MOUTMIHI

Séance du jeudi 19 mars 2020

(2)

La fonction d’investissement

1-Définition:

Un investissement est l’affectation de la monnaie à un emploi durable le retour de celle immobilisation de monnaie se faisait généralement de manière étalée dans le temps.

C’est la transformation des flux monétaire en flux des capitaux et la confrontation des revenus futurs de cette opération aux dépenses initiales.

Un investissement représente l’accumulation de capitaux physiques ou de biens durables par les agents économiques. L’investissement est la variation du stock de capitaux physiques par unité de temps.

La totalité des dépenses d’investissement au cours d’une période constitue l’investissement brut (IB). Il comporte deux composantes : la formation brute de capital fixe et la variation des stocks.

L’investissement net (IN) est égal à la différence entre l’investissement brut et l’investissement de remplacement du capital usagé : il correspond à l’accroissement du

capital.

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2. Les niveaux de l’investissement :

On distingue l’investissement au niveau de l’entreprise et l’investissement au niveau de l’économie nationale

A- L’investissement au niveau de l’entreprise:

Le cycle d’investissement de l’entreprise: il commence par l’acquisition des biens d’équipement ,puis l’entreprise récupère la dépense tout au long de la durée de vie de bien de grâce aux recette générées par l’exploitation de l’équipement

B- L’investissement productif et improductif:

Les investissements productifs sont liés à l’activité de production de l’

entreprise (industrielle ou commerciale ) ils sont des effets sur la production.

 Les investissements improductifs: correspondent à la production des biens et services non marchands ou qui sont réalisés par des agents économiques autres que les entreprises industrielles/ commerciales ( administration, ménages).

(4)

C- investissement en capital et en capital circulant:

L’investissement en capital fixe représente l’achat des biens qui ne sont pas absorbés que pour partie dans un même processus de production . Il constitue pour l’essentiel la consommation intermédiaire ( matière première, transport, paiement des salaires, publicité….)

3.La décision d’investissement de l’entreprise

:

L’approche adoptée par Keynes se base que la maximisation des profits.

Si une entreprise envisage un investissement (ent0) qui dégage des revenu annuels R1 (ent1)et R2 (ent2)….Rn(entn)

La valeur actualisée nette des bénéfices peut s’écrire :

VAN:I+(R1/(1+i))+(R2/(1+i)*2)….(Rn/(1+i)*n) avec I le taux d’actualisation.

L’ actualisation est l’opération qui consiste à calculer la valeur d’une créance sachant que sa valeur au bout de l’année est connu.

(5)

Exemple:

si on a Po la valeur de la créance et i le taux d’intérêt : P1=Po(1+i)(1+i) et P2=P1(1+i)

ou P2=Po(1+i)(1+i)=Po(1+i)*2 et à la fin de la troisième année P3=Po(1+i)*3

à la fin de la t année : Pt=Po(1+i)*t Donc Po=P1(1+i)*t

Keynes définit l’efficacité marginale du capital (r) , (appelé le taux de rentabilité interne ) comme étant la valeur du taux d’actualisation qui permet de rendre

nulle la VAN

VAN=(R1/(1+i))+(R2/(1+i)*2)….(Rn/(1+i)*n).I Exemple:

Une obligation V d’une valeur d’émission B.

Chaque année l’obligation rapporte un rendement de valeur R V=R/(1+i)+R/(1+i)*2+….B/(1+i)*n

(6)

Le taux de rendement du l’investissement appelé efficacité marginale du capital ( ou de l’investissement ),noté r, est considéré comme le taux interne de rendement .

C’est ce qu’obtient l’entrepreneur qui investie dans sa propre entreprise (par opposition du taux d’intérêt qui est externe ).

La décision d’investir est en relation avec le taux de rendement et le taux d’intérêt : Si r <i l’investissement est rentable

Si r<i l’investissement n’est pas rentable

Exemple:

C est le coût d’un équipement dans la durée de vie de n périodes R est le rendement attendu est de pour la période I,i=1,2…n

D est la valeur de l’équipement au bout de n périodes donc C=R1/(1+r)+R2/(1+r)*2…Rn/(1+r)*n+D/(1+r)*n

R est le seul inconnu à calculer pour juger l’efficacité de l’ investissement Application numérique :

C=100

La durée de vie de l’équipement et d’une année . Le rendement attendu et de 120

La valeur finale de l’équipement au bout de la période est nulle. Calculer le taux de rendement interne

(7)

Exercice d’application

on vous demande d’étudier la faisabilité d’investissement suivant:

 La durée de vie de l’équipement est de 2 ans

 son coût est de 111

 Sa valeur de revente et nulle

 sa valeur attendue des ventes est estimé de chaque année à 170

 Les coûts d’exploitations sont estimes à 70 chaque année

1-ce projet est –il rentable au taux d’intérêt de 12% ou de 26%?

2- calculer son taux de rendement interne .

(8)

Corrigé:

1- Pour apprécié l’opportunité du projet, on doit comparer la somme des recettes nettes futures à la valeur du coût du projet .pour ce, il faut actualiser les recettes futures nettes (VAR)pour les deux taux d’intérêt :

D’abord il faut calculer le rendement attendu : R=recette attendues – coûts d’exploitation.

R=(170-70)+(170-70)=100+100=200

VAR(12%)=100/(1+0,12)+100/(1+0,12)*2=169 VAR(26%)=100/(1+0,26)+100/(1+0,26)*2=142,5 Le projet est rentable pour un taux d’intérêt de 12%

2- Taux de rendement interne du capital

C’est le taux pour laquelle la valeur actuelle des flux de revenu est égale au coût initiale d’investissement(Co).Le TRI dit encore l’efficacité marginale du capital est le taux qui assure l’égalité de la dépense d’investissement et de la valeur actuelle des excédents d’exploitation attendus

(9)

Co=VAR/(1+r)+VAR/(1+r)*2

111=100/(1+r)+100/(1+r)*2,on pose(1+r)=x on aura 144=100/(x)+100(x)*2

on aura 144x2-100x -100=100

d=(100)*2-4.144(100)=67600,D*1/2=260 x1=100-260/288<0à rejeter,

x2=100+260/288=1,25

X=1,25 ce qui 1+t=1,25 r=25%

L’investissement n’est rentable que si r i c’est que dans ce cas que la valeur actualisée des revenus nets attendus dépasse.

La dépense d’investissement .Le projet doit être retenu si i=12%et rejeté si i=26% l’investissement n’est entrepris que si r=i

(10)

Le principe de l’accélérateur d’investissement

L’accélérateur exprime l’effet d’une variation du revenu sur l’investissement:

Ln=aDY avec :

Ln:le volume d’investissement net d’une année(Dk) a: le cœfficient d’accélération

a: ln/dy=dk/dy

L’accélérateur qui est matérialisé par le coefficient marginale de capital requis pour un niveau de revenu ou de production d’une nation, cela signifie que toute hausse de la demande des biens de consommation ,provoque une augmentation du revenu ,laquelle entraîne un accroissement du volume de l’investissement dans une proportion égale à a .

(11)

Les variations de la demande d’investissement (variation du stock de capital ) sont plus important que les variations du revenu ou de la demande des biens de consommation

Exemple :

Une entreprise dispose de 20 machine ce qui lui permet de fabriquer et de vendre 200.000 bicyclette. Une machine peut produire 10.000 bicyclettes par an :

Entre T1etT2 la consommation ne varie pas il n’y a donc pas d’investissement net mais uniquement un amortissement pour faire face à l’usure des machines .

Dans ce cas l’investissement brut se présente ainsi : lb=ln+lr=0+2=2

Entre t1et t2 la consommation augmente de 20.000 et l’investissement de 2 lb=2+2=4

Par conséquent un accroissement de la consommation de 10%

Entraîne un effet d’accélération d’investissement ,qui augmente de 100%

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4-Le multiplicateur d’investissement:

L’effet multiplicateur de l’ investissement exprime le fait qu’ une augmentation de cet investissement va entraîner un accroissement plus important de la production ,de l’activité et de l’emploi.

A- le multiplicateur d’investissement statique Y=C+I

Y+∆Y=C+∆C+I+∆I, avec ∆Y=∆C+∆I

le multiplicateur de l’investissement K matérialise l’effet d’un investissement additionnel sur le revenu national.

∆Y=K.∆Y K=∆Y/∆I

K=∆Y/∆I-∆C On divise le taux par ∆Y on aura :

K =1/(1-Pmc)

(13)

B- Le multiplicateur keynésien

Le multiplicateur keynésien met en rapport la variation du revenu national avec celle de l’investissement.

Une augmentation de l’investissement entraîne une variation amplifiée du revenu national. Le rapport « k » entre l’accroissement du revenu (∆Y) et l’accroissement de l’investissement (∆ I) est le coefficient

multiplicateur :

∆Y = k. ∆I donc k = ΔY/ ΔI Exemple:

Soit un accroissement de l’investissement (∆ I) de 100 . Celui-ci va provoquer des vagues successives de revenus et de dépenses.

Si la propension marginale à consommer est égale à 0,8 quel sera le total des revenus engendrés par cet accroissement de l’investissement ?

Avant de calculer le total des revenus engendrés par l’accroissement d’investissement, nous montrons ce que deviennent les 100 étape par étape.

(14)

Dans une 1ère étape les 100 d’investissement deviennent des revenus (pour salariés et entreprises)

Dans une 2ème étape ces revenus deviennent soit des dépenses 80 (consommation des agents = 100×0,8) soit des épargnes 20 (100×0,2) : selon les propensions marginales à consommer (0,8) et à épargner (0,2).

Dans une 3ème étape les dépenses précédentes càd 80 deviennent des revenus 80 qui sont eux- mêmes soit dépensés 64 (80×0.8) soit épargnés 16 (80×0,2) : selon les propensions marginales à consommer (0,8) et à épargner (0,2)

Ce processus se répète jusqu’à ce que le dernier revenu engendré soit négligeable. (voir tableau récapitulatif)

Pour calculer le total de revenus engendrés par l’accroissement d’investissement, il faut s’intéresser particulièrement à la deuxième colonne

∆Y = 100 + 80 + 64 + 51,2 + 40,96 +…. + dernier revenu négligeable.

En définitive, le total de revenus engendrés par un accroissement d’investissement de 100 et de 500 , le coefficient multiplicateur étant égal à 5.

Par le multiplicateur, Keynes attire l’attention sur l’importance des dépenses des entreprises ou de l’Etat dans la détermination du niveau de l’emploi des hommes et des ressources. Ainsi en période de chômage massif, l’Etat peut intervenir pour « stimuler » l’économie.

En période de plein emploi, le multiplicateur peut aussi jouer sur le niveau des prix et des quantités selon les capacités de production disponibles.

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Application:

Solution:

Etape 1 : l’accroissement de l’investissement entraine une augmentation de la production, c-à-d- du revenu.

L’accroissement ∆I=10 entraine une augmentation du revenu ∆1 Y = 10. 

Etape 2 : l’accroissement du revenu à l’étape 1 induit une dépense de consommation supplémentaire qui, à son tour, élève le niveau de la production et du revenu.

L’accroissement ∆1Y = 10 entraine un accroissement additionnel ∆2C = Pmc .∆1 Y= 0,5 x10 = 5, ce qui élève le revenu de 5.

Etape 3 : l’accroissement du revenu obtenu à l’étape 2 induit une nouvelle dépense de consommation supplémentaire, laquelle élève à nouveau la production et le revenu.

Cet accroissement ∆2Y =5 entraine un accroissement de consommation ∆3C= 0,5x5 = 2,5, qui élève à son tour le niveau de revenu de 2,5.

On suppose que l’investissement augmente de 10 (∆I=10). De ce fait, les

ménages reçoivent un revenu additionnel, et si PmC=0,5, ils consomment 50%

de ce supplément, ce qui conduit à des augmentations ultérieures et successives (de plus en plus faibles) de la production, donc du revenu.

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Tableau de synthèse:

Une dépense d’investissement de 10 provoque une consommation

additionnelle de 10 si la PmC =0,5 ; il en résulte une augmentation de 20 du revenu d’équilibre

  ∆I ∆C ∆Y

Etape 1 10   10

Etape 2   5 5

Etape 3   2,5 2,5

    2,5 2,5

Total 10 10 20

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