• Aucun résultat trouvé

Théorème de Rothstein–Trager Arnaud

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Théorème de Rothstein–Trager Arnaud"

Copied!
3
0
0

Texte intégral

(1)

Théorème de Rothstein–Trager

Arnaud Girand 17 juin 2012

Référence :

– [SP99], p. 153–155

Proposition 1 (Rothstein–Trager)

SoientP, Q∈Q[X]premiers entre eux tels quedeg(P)<deg(Q).

On suppose de plus Qunitaire et sans facteur carré.

Soit K/Qune extension dans laquelle on puisse écrire1 :

Z P Q=

n

X

i=1

ciln(Pi) (1)

Quitte à regrouper, on peut supposer lesci∈Kdeux à deux distincts. La nature deQnous permet également2de supposer lesPi unitaires sans facteurs carrés, non constants3et premiers entre eux deux à deux.

Alors :

(i) pour tout i∈[n] on a :

Pi= (P−ciQ)∧Q (ii) lesci sont exactement les racines du polynôme suivant :

R(Y) := ResX(P −Y Q, Q)∈K[Y]

Démonstration :

(i) Commençons par poser, pouri∈[n]:

Ui:=Y

j6=i

Pj

Ensuite, si on dérive (formellement) la relation ( 1 ) on obtient :

P Q=

n

X

i=1

ci

Pi Pi

D’où :

P

n

Y

j=1

Pj =Q

n

X

j=1

cjPjUj

On déduit de cette dernière relation que, dansK[X]: Q |

n

Y

i=1

Pi et∀i∈[n], Pi |

n

X

j=1

cjPjUj

Soiti∈[n]; alors pour tous lesj 6=i,Pi|Uj et donc on déduit de la seconde relation ci–avant que :

Pi | ciQPiUi

1. On a existence d’une telle extension par théorème de décomposition en éléments simples.

2. Toujours par décomposition en éléments simples.

3. cardeg(P)<deg(Q).

1

(2)

OrPiest sans facteur carré doncPi∧Pi= 1. En sus,Pi∧Pj = 1sij6= 1doncPi∧Ui = 1: le théorème de Gauss nous permet alors de conclure quePi|Q, ergo (comme lesPisont premiers entre euxdeux à deux) :

n

Y

i=1

Pi | Q Les polynômesQn

i=1Pi etQsont donc unitaires associés, d’où in fine : Q=

n

Y

i=1

Pi

Soiti∈ [n]; on se propose à présent de démontrer que Pi|P −ciQ. On déduit du résultat que l’on vient de démontrer surQque :

Q =

n

X

j=1

PjUj

Ergo :

P−ciQ=

n

X

j=1

cjPjUj−ci n

X

j=1

PjUj

=

n

X

j=1

(cj−ci)PjUj

Or la quantité(ci−cj)PjUjest nulle sii=jet divisible parPisinon d’où le résultat attendu : Pi | P−ciQ

Remarquons à présent que, sii∈[n]: (P−ciQ)∧Q= (P−ciQ)∧

n

Y

j=1

Pj

=

n

Y

j=1

((P−ciQ)∧Pj)car lesPj sont premiers entre eux deux à deux

Or, sij6=i:

(P −ciQ)∧Pj=

n

X

k=1

(ck−ci)PkUk

!

∧Pj

= (cj−ci)PjUj∧Pj carPj divise les termes pour

= 1 carPj∧Pj=Uj∧Pj = 1 D’où :

(P−ciQ)∧Q= (P−ciQ)∧Pi

=Pi carPi | P−ciQ

(ii) On déduit du point(i)que pour tout i∈[n] ci est tel queP −ciQ et Qont un pgcd non trivial ; il est de fait racine du résultantR.

Réciproquement, sicest une racine deRdans une extensionL/K, alorsS:= (P−cQ)∧Q∈L[X] est de degré strictement positif. Si on se donneT un facteur irréductible de S dansL[X]on a alors :

T | P −cQ etT | Q CommeQ=Q

iPi avec lesPi premiers entre eux deux à deux, T doit alors nécessairement diviser un et un seul desPi, soitPi0. Mais :

P−cQ=

n

X

i=1

(ci−c)PiUi

2

(3)

CommeT divisePi0 donc tous lesUi pouri6=i0 et queT|P−cQ on a alors : T | (ci0−c)Pi0Ui0

MaisT ∤Ui0, ainsi si on suppose quec est distinct de tous lesci on trouveT|Pi0 et doncPi0

admet un facteur carré, ce qui est absurde et, accessoirement, conclut la preuve.

Références

[SP99] Philippe Saux-Picart. Cours de calcul formel : algorithmes fondamentaux. Ellipses, 1999.

3

Références

Documents relatifs

La nouvelle expression des fonctions doublement périodiques, où n’en- trent plus que des éléments doublement périodiques, à savoir sn2 x et sa dérivée, est

DES Représentation irréductible Partie entière Parties polaires.. En 0 En −1 En

[r]

Cette fonction essaie de calculer une expression de la somme avec des fonc- tions usuelles (pour Maple ! pas forcément pour nous.).. La problématique est à peu près la même que pour

Ecrire la forme “a priori” de la décomposition de f en éléments simples sur R (i.e. sans avoir calculé les coefficients de cette decomposition).. Ecrire la forme “a priori” de

Liouville a démontré, dans son cours au Collège de France, qu'un nombre quelconque est une somme de 53 bicarrés, au plus. On peut abaisser cette limite à 4 1 * En eflet, il résulte

Sans pouvoir définir la notion (car elle fait appel au pgcd de deux polynômes et à la notion de polynômes premiers entre eux), on essaiera de parler de forme irréductible

Une méthode systématique intéressante est d’utiliser des combinaisons linéaires pour transformer successivement le système en des systèmes équivalents (qui ont le même ensemble