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Techniques de pêche à la Truite Grise

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Academic year: 2022

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TTECHIQUES DE PÊCHE À LA TRUITE GRISE

(Salvelinus Namaycus)

www.telepeche.ca

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Pour connaître du succès à la pêche, il faut utiliser le bon leurre avec la bonne technique de pêche et trouver où il y a

du poisson dans le plan d’eau.

L’application Harpon agit comme un guide de pêche virtuel en prenant en compte l’ensemble de ces informations, en

temps réel, afin d’appliquer les meilleures techniques de pêche partout et en tout temps.

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Table des matières

Contenu

INTRODUCTION ... 7

Étape 1 LA TRUITE GRISE ... 8

Son histoire ... 8

Description physique ... 9

Habitat ... 11

Alimentation ... 13

Reproduction... 16

Étape 2 OÙ PÊCHER LA TRUITE GRISE ... 19

Distribution ... 19

Structures terrestres ... 19

Structures terrestres en images ... 20

Structures sous-marines ... 23

La carte bathymétrique ... 24

L’image sonar ... 26

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Étape 3

LE CHOIX DES LEURRES POUR LA TRUITE GRISE ... 28

La fonction du leurre ... 28

L’action du leurre... 29

Les leurres à touladi ... 32

Les cuillères ondulantes ... 33

Les poissons-nageurs ... 37

Les cuillères tournantes ... 41

Les leurres souples ... 44

Les streamers et autres mouches artificielles ... 46

Un leurre à part, le Quickfish ... 47

Éléments de base des montages simples et en tandems ... 47

Montages simples ... 51

Montages en tandems ... 52

La portée ... 54

Étape 4 LES BONNES MÉTHODES ET TECHNIQUES DE PÊCHE ... 56

La pêche au lancer léger ... 57

La pêche à la ligne morte ... 58

La pêche à la traine, canne en main ... 60

Partie supérieure de la colonne d’eau ... 60

Le fil plombé ... 61

Le traineur de fond ... 63

La pêche à la traine, main libre ... 66

Le Downrigger ... 66

La pêche au jigger ... 69

La pêche sous la glace ... 70

Les conditions favorables pour la pêche ... 70

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Étape 5

ÉQUIPEMENT DE PÊCHE ... 73

Ensemble à lancer léger ... 73

Ensemble pour downrigger ... 75

Accessoires de base ... 77

Accessoires optionnels ... 78

L’embarcation de pêche ...79

Étape 6 ORGANISEZ VOTRE VOYAGE DE PÊCHE ... 81

Checklist ... 81

Les territoires de pêche au Québec ... 84

L’organisation du voyage ... 87

Annexe ... 89

DEUX RECETTES DE TRUITE GRISE ... 89

Le Shore Lunch ... 89

Truite grise en papillote ... 90

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INTRODUCTION

out amateur de pêche aimerait tenter l’expérience de capturer cette espèce de poisson de grande taille qu’est la truite grise. Pour beaucoup de pêcheurs occasionnels, elle demeure une espèce encore peu connue. Elle ne fréquente la zone riveraine que très tôt au printemps, alors que la température de l’eau se situe encore sous les neuf ou dix degrés Celsius. Par conséquent, la période de pêche qui autorise la capture de la truite grise à partir de la rive est souvent très courte, elle peut être nulle lorsque le printemps est hâtif. Ce n’est pas donc pas étonnant qu’une majorité de pêcheurs n’aient jamais capturé de touladi. L’effort de pêche le plus important se fait à partir d’une embarcation durant la majorité de la saison de pêche. Un équipement et des techniques de pêche spécifiquement adaptés à cette espèce d’omble devront être utilisés afin d’obtenir les résultats escomptés. Mais il est tout à fait possible de pratiquer cette pêche facilement.

C’est l’objectif visé par ce livre. D’abord de connaître et comprendre ce poisson, comment il évolue dans son milieu naturel, quels sont les types de plans d’eau qu’il fréquente, de quoi et comment il s’alimente, ses habitudes de reproduction, etc. Puis, d’apprendre les bonnes techniques de pêche pour le capturer à tous les moments de la saison de pêche et quels équipements utiliser pour vous simplifier la tâche.

La pêche c’est d’abord une question de petits détails. C’est dans la présentation du leurre ou de l’appât que tous les secrets de la pêche résident. Le mode de présentation doit tenir compte de la température de l’eau, des proies disponibles, de la luminosité, de la direction du vent, de la pression atmosphérique ou même encore des périodes lunaires pour être pleinement efficace. Accordez une grande importance à ces éléments trop souvent négligés de la pêche. Soyez attentif aux petits détails. Relisez certains passages de ce livre s’il le faut afin de retenir les éléments clés. Et pourquoi pas, apportez-le avec vous dans votre coffre à pêche, vous l’aurez sous la main en tout temps.

Bonne lecture.

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ÉTAPE 1

LA TRUITE GRISE

Son histoire

e bassin hydrographique qu’occupe présentement la truite grise n’a pas été toujours le même. Il y a 15 000 ans, une immense couche de glace de plusieurs kilomètres d’épaisseur recouvrait le paysage. Elle s’étendait jusqu’au sud de la frontière actuelle entre le Canada et les États-Unis. Tous les cours d’eau et les lacs de cette époque qui ont été recouverts par le glacier étaient entièrement gelés. Aucun animal, aquatique ou terrestre, n’aurait pu vivre sous la calotte glaciaire. Pour survivre à un tel évènement, toutes les espèces animales ont dû retraiter vers le sud à mesure que le glacier se répandait sur le continent.

Lorsque la glace commençât à fondre, les espèces qui avaient survécu repeuplèrent petit à petit les nouveaux bassins hydrographiques laissés par le passage du glacier et remontèrent vers le nord pour occuper le territoire tel qu’on le connaît aujourd’hui. Parmi la famille des salmonidés, le touladi est la seule espèce qui ne peut s’adapter à une eau dont la teneur en sel est élevée. C’est probablement pour cette raison

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qu’elle a développé d’autres caractéristiques qui lui ont permis de survivre aux différentes périodes glaciaires. Sans être en mesure de profiter de l’apport de nourriture que procurait le milieu marin, comme ont pu le faire les autres espèces de salmonidé, la truite grise a quand même su se tirer d’affaire. Elle s’est très bien adaptée à son environnement et elle peut survivre dans une eau très froide à des profondeurs pouvant atteindre une centaine de mètres. Par conséquent elle occupe une niche écologique que ne peuvent occuper les autres prédateurs et elle bénéficie presque à elle seule de toute la nourriture disponible dans les zones plus profondes de la colonne d’eau.

Aujourd’hui le touladi occupe un vaste territoire qui couvre pratiquement toute la superficie du Canada. Contrairement à la croyance populaire, cette espèce de poisson n’a pas besoin d’un plan d’eau profond pour survivre. Ce dont le touladi a surtout besoin, c’est d’une eau dont la température demeure près des 10°C toute l’année, que ce soit en surface ou plus en profondeur dans la colonne d’eau. Il pourra donc fréquenter des plans d’eau peu profonds au nord de son aire de distribution et devra occuper les lacs plus profonds dans la partie sud de son habitat.

La truite grise à fait l’objet d’une surpêche commerciale dans les Grands Lacs vers la fin du 19e et au début du 20e siècle, elle a du faire l’objet d’une surveillance étroite pour en assurer la survie. Dans la plupart des plans d’eau qu’elle habite, elle occupe le sommet de la chaîne alimentaire et n’est en fait menacé que par l’activité humaine et la lamproie.

Description physique

alvelinus namaycush se différencie des autres espèces de salmonidé par la couleur de sa robe d’où elle tire son nom commun, truite grise. Cependant la seule couleur de l’espèce n’est pas un critère suffisant pour être certain de ne pas la confondre avec un autre poisson. Lorsqu’on pratique la pêche sportive, il est primordial de savoir identifier les espèces capturées afin de respecter les règles et les lois en vigueur, car les limites de prises et de possession et les périodes permises pour les capturer peuvent différer d’une espèce à l’autre et d’une région à l’autre. La figure suivante met en relief d’autres caractéristiques qui permettent de mieux différencier le touladi.

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Il doit posséder une nageoire adipeuse qui est en quelque sorte la marque de commerce de tous les salmonidés. Cette nageoire est donc présente aussi chez la truite mouchetée, le saumon, etc., et elle permet simplement de s’assurer qu’on est bien en présence d’une truite ou plus précisément d’un omble. La truite grise possède une queue très fourchue contrairement à l’espèce avec laquelle elle est le plus souvent confondue, la truite mouchetée qui elle possède une queue très droite. Aussi la truite grise possède une robe ton sur ton, c’est-à-dire que les différents motifs dont elle est ornée vont du gris foncé presque noir au gris très clair presque blanc. Il n’y a donc pas de couleurs orange, rose, ou de points bleus sur la robe de la truite grise. Dans quelques cas, l’arrière des nageoires du mâle prendra une teinte légèrement orangée pendant la période du frai. Elle possède également une dentition acérée comme tous les prédateurs qui trônent au sommet de la chaine alimentaire. Jusqu’à ce qu’elle atteigne une longueur de 80 ou 90 cm, elle conserve une forme assez allongée et plutôt harmonieuse. Mais lorsqu’elle dépasse le mètre, elle prend une forme beaucoup plus ronde et la gueule du poisson peut sembler disproportionnée par rapport au reste du corps.

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Le touladi se différentie également par ses préférences pour les zones profondes du plan d’eau qu’il fréquente. La période la plus propice à une confusion avec la truite mouchetée se situe au tout début de la saison de pêche alors que la température de l’eau convient à la fois aux deux espèces. Durant cette courte période, la truite grise peut exercer une prédation assez importante sur la truite mouchetée dont elle se nourrit. Plus tard en saison, chaque espèce occupe respectivement une portion de la colonne d’eau adaptée à sa température préférentielle. La confusion avec la truite mouchetée est assez fréquente en début de saison, surtout dans les grands plans d’eau au sud du fleuve Saint- Laurent où la truite mouchetée n’affiche ses couleurs flamboyantes qu’en période de frai.

Plus au nord, la truite mouchetée conserve ses couleurs pendant toute la saison de pêche et elle se différencie plus facilement de la truite grise. Là où c’est permis, la pêche sous la glace devient aussi un lieu propice à la confusion en raison de la basse température de l’eau en surface.

Dans la pratique de la pêche sportive, l’identification de l’espèce doit se faire rapidement pour permettre au poisson de survivre lorsque la remise à l’eau est nécessaire.

Dès que le poisson s’approche de l’embarcation, le regard devrait porter sur la couleur de la robe ton sur ton de la truite grise ainsi que sur la queue très fourchue dont elle est pourvue.

Habitat

outes les espèces animales ou végétales qui peuplent notre planète peuvent le faire seulement en occupant un milieu naturel qui leur est favorable. C’est aussi le cas pour les poissons qui fréquentent nos eaux. En raison des écarts importants de température d’une saison à l’autre, il serait pratiquement impossible pour les poissons de maintenir une température constante comme le font les animaux à sang chaud. La quantité d’énergie qu’il leur faudrait pour y arriver serait beaucoup trop importante et il y a fort à parier qu’ils ne parviendraient jamais à se procurer toute la nourriture nécessaire pour maintenir une température corporelle élevée. Le sang froid est donc un avantage pour les poissons, mais en contrepartie ils doivent rechercher constamment leur température préférentielle dans la colonne d’eau pour connaître un taux de croissance optimum. Chaque espèce à ses préférences et la truite grise a su s’adapter à des

TRUITE GRISE

Longueur Poids Longévité

De 40 à 60 cm pour les juvéniles et 1 m ou plus pour les adultes matures.

Entre 1 et 2,5 kg pour les juvéniles et jusqu’à 11 kg ou plus pour les adultes matures.

De 20 à 25 ans en moyenne.

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conditions de température très froides. Sa température préférentielle se situe entre 7°C et 12°C et elle commence à se sentir inconfortable au-delà de 13°C. Le touladi est très sensible à tout débordement de sa zone de confort et il occupe une strate très précise dans la colonne d’eau où il se stationne la majorité du temps. C’est le facteur le plus important à prendre à considération lors de la pratique de la pêche à la truite grise. Mais attention, ça ne veut pas nécessairement dire qu’il faille absolument présenter le leurre dans cette zone de température préférentielle. La truite grise peut franchir quelques dizaines de pieds vers le haut autant que vers le bas pour chasser un banc de petits poissons, des éperlans, épinoches ou toute autre proie potentielle. Afin de s’alimenter, le touladi n’éprouvera aucune difficulté à séjourner quelques instants dans des températures qu’il ne pourrait tolérer sur de longues périodes. Le pêcheur de grise doit retenir cet élément important, la présentation du leurre peut se faire directement dans la zone de température préférentielle autant qu’à l’extérieure de celle-ci, tout dépend de la stratégie qu’il convient d’adopter. Cependant ce ne sera jamais très loin de la zone de confort de la truite grise. Il faut donc suivre les changements de températures tout au long de la saison de pêche pour être en mesure de rejoindre le touladi là où il se trouve. Tout près de la surface le printemps et beaucoup plus en profondeur à mesure que l’eau se réchauffera, quelques fois à plus de 100 pieds en été au sud de son aire de distribution. Durant la canicule les plus gros spécimens recherchent les plus basses températures de la zone préférentielle à 7° ou 8°C seulement.

Le touladi affectionne également les structures sous-marines dans une eau dont la température lui convient. De manière générale, il préfère de loin les fonds dont les graviers vont de la grosseur d’une balle de golf à celle d’une boule de quille. Il affectionne également les empilements rocheux qui se prolongent dans l’eau à partir des escarpements riverains. Toutes les structures grossières lui conviennent et c’est à ces endroits qu’il faut le rechercher tant que la température de l’eau s’y maintient entre 7° et 13°C. Cette période peut varier grandement d’une région à l’autre. Très au nord de sa zone de distribution, il sera possible de le pêcher tout l’été dans ce type de structure rocheuse ou graveleuse. Mais au sud du fleuve Saint-Laurent, à partir de la fin de juin jusqu’à la fin de la saison de pêche, il quittera la bande riveraine pour séjourner dans les couches plus froides et profondes de la colonne d’eau. Pendant cette période il occupe la majorité du temps le fond du plan d’eau où les structures sous-marines sont beaucoup moins accidentées que celle près de la rive. Dans ces conditions un simple monticule de cinq ou dix mètres pourra abriter plusieurs spécimens de truite grise s’il n’y a aucune autre structure importante dans ce lieu profond du plan d’eau.

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HABITAT

Plan d’eau Structures T° préférentielle

Dans la partie sud de son aire de distribution, les lacs doivent êtres profonds, 30 mètres et plus et généralement ce sont d’assez grands plans d’eaux.

Plus au nord, les plans d’eau n’ont pas besoin d’être aussi profonds pour abriter de la truite grise, mais

généralement, ils sont aussi de bonne dimension.

Tous les plans d’eau creusés dans le roc dont les rives sont en pente.

Tous les plans d’eau où il est possible d’observer des graviers grossiers, ou des structures rocheuses à partir de la rive. Les lacs qui présentent de nombreuses îles et qui ont une configuration irrégulière recèlent également des structures sous-marines importantes.

Dans tous les cas, les plans d’eau qui peuvent contenir de la truite grise doivent

maintenir une température inférieure à 10°C pendant la période la plus chaude de l’été.

Le touladi se tient à l’affût de ses proies près des structures ou directement dans la colonne d’eau où la

température se situe entre 7°

et 13°C, peu importe la période de la saison de pêche.

Alimentation

a truite grise connaît généralement un taux de croissance assez lent lors des premières étapes du développement de sa vie. Lorsque les alevins sortent de l’œuf, ils pourront profiter de la réserve de protéines contenue dans leurs sacs vitellins pour survivre aux premiers jours de leur existence.

Alevin avec son sac vitellin. (1 à 2 cm)

Par la suite l’alevin se nourrira de plancton jusqu’à ce qu’il soit en mesure d’attraper les larves d’insectes et

les autres invertébrés qui occupent les couches profondes du plan d’eau. À cette étape de son développement, l’alevin cherche à s’abriter dans les zones sombres et froides. Ce n’est que lorsqu’il aura atteint une taille de 25 ou 30 centimètres qu’il deviendra piscivore. Si l’environnement qu’il habite contient d’autres espèces de poissons de petite taille, il pourra prendre du poids rapidement. Il atteindra alors une taille qui la mettra à l’abri des autres prédateurs. Il continuera ainsi de croître tant que son environnement lui permettra d’obtenir plus d’énergie qu’il n’en dépense lui-même pour s’alimenter. Dans les lacs les plus riches en protéines par volume d’eau, comme le Lac Athabasca, certains spécimens de truite grise ont atteint des tailles records de 25 kg et même plus. Ce sont cependant des exceptions, car dans les lacs pauvres du nord où sa diète se compose presque uniquement d’invertébrés, elle peine à atteindre les 3 ou 4 kg en l’espace de 20 ou 25 ans. Les lacs qui ne contiennent qu’une faible quantité de poissons-fourrages ne produisent jamais de records de truites grises. Les pêches mémorables se font toujours dans les plans d’eau qui contiennent plusieurs autres espèces de poissons dont peut

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s’alimenter le touladi. La plupart du temps, ce sont de grands plans d’eau qui sont configurés de manière à favoriser la survie de plusieurs espèces de poissons. Ils comprennent des secteurs de différentes profondeurs avec des structures variées propices à une plus grande diversité des espèces.

Les spécimens de truites grises recherchés par les pêcheurs ont une taille suffisante pour être piscivores. Dans la très grande majorité des cas, tous les leurres qui seront utilisés pour tromper ce prédateur auront une affinité avec l’une ou l’autre des nombreuses espèces de poissons dont il se nourrit. Le cisco de lac, le grand corégone et l’éperlan sont toutes trois des espèces qui fréquentent les mêmes environnements d’eaux froides que le touladi. Il pourra donc compter sur cette réserve de nourriture lorsque l’eau commencera à se réchauffer et qu’il devra gagner les profondeurs de la colonne d’eau.

Par contre au printemps et en hiver la truite grise aura une diète différente, car elle pourra fréquenter les mêmes secteurs que la perchaude, la truite mouchetée, la carpe, etc.

Éperlan arc-en-ciel. (12 à 20 cm)

Grand corégone. (25 à 35 cm)

L’arsenal de leurres qu’il est possible d’utiliser pour capturer la truite grise est assez imposant. Il se compose de tous les leurres qui imitent des poissons, cuillères ondulantes et tournantes, poissons-nageurs, leurres souples, mouches artificielles, proies vivantes et même des imitations de petits bancs d’alevins qu’on nomme communément des chapelets. Ils vont de la taille d’un mené de 5 ou 6 cm à celle d’un corégone. Dans la majorité des cas cependant, les leurres utilisés ont entre 7 et 10 cm de longueur.

Lorsqu’ils sont utilisés en début de saison, alors que la pêche se pratique plus en surface, ils sont montés seuls sans autres éléments additionnels. Plus tard, lorsque l’eau commence à se réchauffer et que le touladi gagne en profondeur, ils seront montés en tandem avec une attracteur pour capter l’attention du touladi dans les zones plus sombres de la colonne d’eau. Le touladi repère ses proies à partir de tous ses sens, sa vue, son odorat, son oreille interne et sa ligne latérale. Les leurres qui imitent les proies dont il se nourrit tendent aussi à imiter toutes leurs caractéristiques. Certains leurres sont

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spécialement conçus pour activer le sens de la vue, autant par leurs couleurs que par leurs formes, alors que d’autres dégagent une odeur typique développée pour provoquer l’attaque du poisson. Certains fabricants ont muni leurs offrandes de mécanismes qui produisent des vibrations qui seront captées par l’oreille interne ou la ligne latérale du poisson. Le choix du leurre est de toute première importance pour connaître du succès.

Ce choix repose sur la logique. Par exemple le leurre devrait avoir une apparence naturelle lorsqu’il est utilisé plus en surface en début de saison, alors que la grise chasse à vue. Par contre, au milieu de l’été lorsque la pêche se pratique en profondeur, l’utilisation d’un leurre vibrant et odorant aura plus de chance d’attirer l’attention du touladi alors que la visibilité est presque nulle.

Ce qui est important à retenir pour la pratique de la pêche, c’est de bien connaître les différentes fonctions des leurres et les sens qu’ils activent chez le poisson. Une cuillère ondulante par exemple représente un poisson-fourrage de moyenne ou grande taille, car les vibrations qu’elle produit sont assez lentes, semblables à ce type de proies.

Un chapelet de cuillères de type Colorado imitera à la perfection un banc de petits alevins, car les vibrations produites seront plus rapides. La présentation du leurre a aussi son importance, la vitesse de déplacement ou de récupération, les variations dans le mouvement du leurre, la profondeur à laquelle il évoluera sont tous des éléments qui auront une incidence sur le nombre et la qualité des captures. La truite grise se nourrit presque exclusivement de poissons-fourrage et c’est sur son régime alimentaire que devrait porter toute l’attention dans le choix et la présentation du leurre qui sera utilisé pour tromper ce prédateur.

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Reproduction

a presque totalité de l’activité de reproduction chez la truite grise se déroule durant la nuit. Dans de rares exceptions, la ponte et la fertilisation des œufs pourront se faire pendant les jours très sombres et venteux. Lorsqu’ils ont atteint leur maturité sexuelle, vers l’âge de 6 ou 8 ans, les mâles partent à la recherche des sites de pontes avant les femelles qui les rejoindront quelques jours plus tard. La ponte a lieu sur un fond composé de graviers grossiers à des profondeurs pouvant varier entre 1 et 12 mètres et quelques fois à des profondeurs plus importantes. Contrairement à la truite mouchetée qui creuse une dépression dans le gravier pour y déposer ses œufs, la femelle touladi quant à elle laisse tomber librement ses œufs directement sur le fond graveleux.

Les œufs sont alors fertilisés par un ou plusieurs mâles qui se tiennent à proximité des femelles. Seuls les œufs qui seront tombés par hasard entre les graviers seront protégés des prédateurs comme le meunier noir. Le nombre d’œufs que peut pondre une femelle est proportionnel à son poids corporel.

Les œufs qui ont survécu éclosent environ 4 mois plus tard. Un mois après l’éclosion, les jeunes alevins auront déjà épuisé toute la réserve d’énergie contenue à l’intérieure de leurs sacs vitellins. C’est une période critique pour les jeunes truites grises, car elles représentent une proie facile pour les autres prédateurs piscivores. Elles chercheront dès lors à gagner les profondeurs plus sécuritaires du plan d’eau. Mais avant d’y parvenir, l’alevin doit remonter à la surface pour remplir d’air sa vessie natatoire qui lui permettra d’évoluer entre deux eaux sans effort. Par la suite, ce sac abdominal s’équilibrera de lui-même en fonction de la profondeur à laquelle évoluera le poisson.

Une infime partie de tous les œufs pondus pourront produire un touladi mature capable de se reproduire à son tour. C’est pour cette raison que les ministères chargés de la

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quantité et la longueur permise pour garder une capture en sa possession. Dans certains lacs plus au sud de son aire de distribution, comme le lac Matapédia, il est interdit de garder en sa possession une truite grise dont la longueur se situe entre 40 et 55 cm.

Attention cette règle était celle de 2012 et elle pourrait être révisée chaque année. Veillez donc toujours à vous informer des nouvelles règles en vigueur avant de partir à la pêche.

Les meilleurs géniteurs ont entre 40 et 55 cm de longueur. Comme il faut plusieurs années à une truite grise pour atteindre cette taille, il est primordial de respecter les lois en vigueur afin d’assurer la pérennité de l’espèce.

En raison de cette règle portant sur la longueur permise pour garder une truite grise en sa possession, il vous arrivera fréquemment de devoir faire une remise à l’eau.

Afin d’effectuer une remise à l’eau qui réduise au minimum le stress qu’elle provoque chez le poisson, il est important de le faire de la bonne façon.

D’abord, récupérez toujours la truite grise en essayant de le faire lentement et notamment lorsque vous l’avez ferrée en profondeur. Une récupération lente permettra au poisson d’équilibrer les gaz présents dans sa vessie natatoire et évitera les dommages que pourraient causer une dilatation trop rapide se son contenu.

Les poissons ont tendance à avaler profondément les appâts naturels, priorisez les leurres artificiels pour éviter que l’hameçon ne s’enfonce trop profondément dans la gueule du poisson. Vous pourrez l’extraire plus facilement.

Vous pouvez également casser l’ardillon de l’hameçon, ça rendra l’extraction beaucoup plus facile. Si vous maintenez une tension constante sur la ligne, vous ne perdrez pas plus de poissons qu’avec un hameçon muni d’un ardillon.

Apportez avec vous des pinces à long bec ou des pinces spécialement conçues pour pratiquer une extraction non dommageable des hameçons, surtout si vos leurres sont munis de trépieds. Si l’hameçon est trop profond, coupez-le.

Mesurez le poisson rapidement lorsqu’il est hors de l’eau, ayez votre règle sous la main en tout temps et sachez comment prendre la bonne mesure.

Si le poisson n’est pas conforme, remettez-le à l’eau le plus rapidement possible en le maintenant toujours dans l’épuisette.

Tenez délicatement le poisson par le dos et effectuez un mouvement de côté et non d’avant et arrière pour le ranimer. Lorsqu’il recommence à se débattre de lui- même, laissez-le partir.

La période de reproduction de la truite grise a lieu assez tard à l’automne alors que la saison de pêche est terminée. Les lieux de pontes sont généralement bien protégés durant cette période de l’année. Mais quoi qu’il en soit, soyez toujours respectueux des règles, même celles qui ne semblent pas avoir de liens avec la pêche. Par exemple on sait qu’une foule de contaminants parviennent toujours à se frayer un chemin à partir du bassin versant. Ces contaminants peuvent être contenus dans les eaux de pluie ou encore

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tout simplement provenir d’une activité agricole ou même d’une fosse septique mal entretenue. C’est l’accumulation constante de toutes ces sources de pollution qui risquent de remettre en question l’équilibre précaire des milieux naturels. Les sites les plus fragiles étant toujours atteints les premiers, comme les sites de fraies du touladi. Soyez vigilants, cette nature c’est la vôtre.

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ÉTAPE 2

OÙ PÊCHER LA TRUITE GRISE

Distribution

n retrouve le touladi sur la presque totalité du territoire Québécois. La carte suivante donne un aperçu de sa répartition. Plusieurs autres lacs qui ne sont pas représentés sur la carte contiennent aussi de la truite grise, mais ils ne sont accessibles qu’en hydravion.

Plusieurs sources d’informations peuvent vous permettre de connaître quels sont les lacs d’une région précise qui contiennent de la truite grise. Vous trouverez ces sources d’informations à la rubrique

« Territoires de pêche au Québec» à l’étape 6.

On peut remarquer, sur la carte de gauche, que la répartition du touladi n’est pas uniforme sur tout le territoire Québécois. La concentration la plus importante de lacs se situe dans la partie sud-ouest de la province.

Plusieurs des lacs situés dans cette zone sont assez petits, mais suffisamment profonds pour permettre à la truite grise de survivre. Dans la région du Bas-Saint-Laurent, on retrouve de grands lacs avec une bonne diversité d’espèces. Dans ces lacs, le touladi peut atteindre des tailles impressionnantes. Il en est de même dans les réservoirs hydroélectriques du nord du Québec.

Structures terrestres

’étude des structures d’un plan d’eau est une étape importante dans la pratique de la pêche au touladi. On peut facilement connaître les structures de la bande riveraine simplement en observant les matériaux qui la composent. Voici les

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principaux éléments qui peuvent apporter de bonnes informations sur les sites de pêche potentiels près des rives.

La présence de rocher mis à nu en bordure du lac.

Une pointe riveraine constituée de galets ou de graviers grossiers.

Une falaise ou une pente très abrupte qui plonge dans l’eau.

Une baie profonde avec une ouverture en entonnoir.

Toutes les embouchures de ruisseaux ou de rivières.

Un rétrécissement formé par le rapprochement des rives.

Une île seule ou un groupe d’îles.

Ces éléments structurants peuvent être productifs durant toute la saison de pêche à la condition que la truite grise y trouve une température qui lui convienne, entre 7° et 13°C. Dans la partie sud de son aire de distribution, le touladi fréquente ce type de structures au printemps avant que l’eau se réchauffe. Par contre si une falaise plonge à une profondeur suffisante il sera tout à fait possible de faire de belles captures assez près du bord même en juillet et en août. Cependant, dans la partie plus au nord de son habitat, l’ensemble de ces structures peut être productif tout au long de la saison de pêche.

L’élément clé étant une température propice à la présence de truite grise.

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Structures terrestres en images

Structure en pente raide Structure en pente douce

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Rochers grossiers concassés Galets de rivage

Groupement d’iles Monticule rocheux

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Zone de rétrécissement Empilement rocheux

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Structures sous-marines

orsque les plans d’eaux sont situés dans une zone tempérée, les structures productives du printemps cessent de l’être dès que l’eau commence à se réchauffer. Il faut alors rechercher d’autres types de structures, les structures sous- marines. L’appareil tout désigné pour observer les structures qui se trouvent sous la surface est sans contredit le sonar. Mais, il est quand même tout à fait possible de faire plusieurs déductions très plausibles à partir des observations qu’on peut faire de ce qui apparaît à l’extérieure de l’eau. Généralement toutes les structures externes du plan d’eau vont se reproduire aussi sous l’eau.

Par exemple, sur la figure de gauche on peut observer un groupe d’îles, en vert.

Ces îles sont observables à l’extérieure de l’eau et il est très facile de les repérer directement de la rive ou à partir d’une embarcation. En observant l’alignement naturel de ce groupe d’îles on peut déduire que d’autres îles, sous-marines, se prolongent sous l’eau dans le même axe. Si la lecture de la structure terrestre est bonne, il sera possible d’explorer efficacement les structures sous-marines potentielles qui en découlent. Il en est de même pour tout autre relief qu’on peut observer autour ou sur le plan d’eau. Une pointe rocheuse visible de l’extérieure du plan d’eau ira se perdre dans les profondeurs en suivant son orientation naturelle.

À votre prochaine sortie de pêche, essayez d’imaginer le plan d’eau qui est devant vous entièrement vide ou parfaitement transparent et reconstruisez ses structures à partir de ce que vous pouvez observer en surface et sur ses rives. Vous serez étonné des découvertes que vous ferez du monde sous-marin qui se cache sous vos yeux.

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La carte bathymétrique

a carte suivante illustre un plan d’eau typique pour la truite grise. C’est un plan d’eau profond avec plusieurs îles de différentes dimensions ainsi que plusieurs cours d’eau qui l’alimente. Le lac englobe des escarpements rocheux, des rétrécissements, des îles sous-marines et toute une variété de structures à partir desquels il sera possible de repérer le touladi à différents moments de la saison de pêche.

Selon la légende de la carte, ce plan d’eau a environ 16 km de longueur par 12 km de largeur. C’est un lac de grande surface typique de certains lacs du Bas-Saint-Laurent, de la Côte-Nord et du Nord-du-Québec. Il est configuré pour abriter une bonne variété

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d’espèces de poissons, car certaines zones, au nord-ouest et au sud-ouest par exemple, sont peu profondes et assez vastes, alors que la partie plus au centre et à l’est comprend de bonnes zones très profondes. Ce plan d’eau pourrait facilement héberger plus d’une dizaine d’espèces de poissons. Dans ces conditions, le touladi est probablement piscivore et il devrait être en mesure d’atteindre de bonnes tailles.

La carte comprend également les courbes bathymétriques qui nous permettent de connaître la configuration sous-marine du plan d’eau. Plusieurs plans d’eau de grande dimension sont disponibles sous forme de carte bathymétrique, il vous suffit de vous informer auprès d’un marchand d’article de chasse et de pêche pour vous les procurer.

Elles existent en format papier et également en version digitale pour être intégrées dans un GPS. Sur la carte, le bleu le plus pâle représente une zone dont la profondeur ne dépasse pas 7 m et le bleu plus foncé indique des zones profondes, jusqu’à 30 m. Les lettres en rouge, de A à H, pointent sur des sites de pêche potentielle.

A, B et F sont des zones de rétrécissements. En A et F la profondeur entre les deux rives atteint environ 13 m et elle est un peu plus profonde en B. Les pentes des rives créent une formation en V qui attire les truites grises.

D est un secteur de petites îles boisées aux pointes rocheuses. Cela nous indique que le fond devrait aussi être composé de blocs rocheux immergés dans une eau peu profonde. Les structures rocheuses sont toujours des sites privilégiées pour le touladi.

C Si on suit l’alignement naturel du petit groupe d’îles identifiées par la lettre D, on s’aperçoit que le modèle structural se prolonge sous l’eau pour former une structure idéale entre 20 et 26 m de profondeur.

G est également une île sous-marine à prospecter en profondeur, elle semble être la structure sous-marine la plus imposante de ce secteur du plan d’eau.

E est un secteur de ravins. Toute la pente sous-marine peut abriter des touladis, ce genre de structure est toujours productif.

H est un secteur à explorer au printemps alors que l’eau est encore froide. L’eau à la sortie des rivières sera légèrement plus chaude que celle du plan d’eau et elle transportera également de nombreux débris ainsi que des nutriments.

Tous ces sites ne seront pas productifs au même moment. Les sites A, D et H par exemple seront productifs dans la première partie de la saison, avant que l’eau ne devienne trop chaude. Les sites C et G seront productifs lors de la canicule et le site H pourrait être productif durant toute la saison de pêche, plus près de la surface au printemps et plus en profondeur en été. L’ensemble de ces sites de pêche, à l’exception peut-être du site G, peuvent être repérés directement de la rive ou à partir d’une embarcation sans l’aide d’un sonar. Le sonar ne devrait être utilisé une fois seulement qu’une étude à vue des éléments n’ai été est réalisé. Le sonar aidera à valider l’information et à fournir une image plus précise des éléments structurants de la colonne

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d’eau. Le sonar pourra également révéler la présence de poissons-fourrages ainsi que celle des prédateurs qui s’en nourrissent, à quel niveau ils se situent, comment évoluent- ils autour de la thermocline, etc.

L’image sonar

a figure suivante, schématise un écran sonar. Chaque lettre correspond à un élément structurant de la colonne d’eau, ou à la présence d’un poisson.

L

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A pourrait être une accumulation de débris, de l’herbe par exemple, ou un banc de poissons-fourrage.

B démontre parfaitement l’image sonar de deux poissons.

C représente la thermocline qui est assez bien définie dans le cas présent. Elle peut varier en largeur, être interrompue, etc. La thermocline est une zone de transition rapide entre la couche supérieure plus chaude de la colonne d’eau et la couche plus froide en profondeur. Cette couche de transition a tendance à capter les micros débris en suspension dans l’eau et elle devient alors visible sur l’écran sonar. La truite grise se situe presque toujours en deçà de la thermocline. En été, la thermocline se stratifie à environ 16 m sous la surface mais ce n’est pas une constante.

D illustre une truite grise qui semble marauder près d’une zone plus dense de la thermocline qui pourrait très bien être un banc de petits poissons.

E s’apparente à une structure végétale en profondeur, un arbre ou des branches mortes, etc.

F illustre un duo de touladi en position de repos près de la structure du fond.

Le monticule qui structure le fond de l’image sonar constitue l’environnement parfait pour la truite grise. Cette espèce de poisson recherche constamment les structures de toute nature et de toute forme pour s’y établir. Elle pourra profiter des reliefs les plus accidentés pour s’y reposer et partir en chasse aussitôt que les conditions deviennent favorables. La position des touladis en D et F sont typiques du comportement de la truite grise. Lorsque cette dernière ne chasse pas, elle s’immobilise presque toujours en suspension près du fond et quelquefois elle se couche directement sur le substrat s’il est propre et bien dégagé. À ce moment elle disparaît des écrans sonars.

En combinant les informations obtenues à partir de l’écran sonar avec différentes méthodes de pêche, il sera possible de faire évoluer le leurre dans la zone la plus productive de la colonne d’eau.

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ÉTAPE 3

LE CHOIX DES LEURRES POUR LA TRUITE GRISE

La fonction du leurre

n ce qui concerne la truite grise, le leurre qui connaîtra le plus de succès est sans contredit celui qui imitera le mieux son régime alimentaire. Toutefois, cette imitation ne se limitera pas seulement à sa ressemblance avec une proie potentielle. Il existe une grande variété de leurres qui reproduisent un aspect ou un autre de la proie dont se nourrit le touladi. Lorsque vient le temps de faire le choix d’un leurre, il est important de faire le lien entre la mécanique du leurre et le sens qu’il active chez le poisson. Tous les concepteurs de leurres, peu importe leur marque de commerce, développent leurs produits dans le but de faire réagir le poisson à partir de ses sens, la vue, l’odorat, l’oreille interne et la ligne latérale. Plusieurs leurres sont conçus pour agir sur plus d’un sens à la fois, alors que d’autres leurres ne pourront attirer l’attention du prédateur qu’à partir d’un seul de ses sens.

Afin de tirer le plein potentiel d’un leurre artificiel, le sens qu’il active chez le poisson ne sera pas le seul critère à considérer. Ces dernières années, un nouveau concept s’est taillé une place dans la recherche pour une utilisation plus productive des leurres de pêche. Il s’agit simplement d’utiliser les leurres, non seulement pour imiter une proie, mais également pour reproduire une scène du monde sous-marin. L’idée d’utiliser plusieurs leurres ensemble afin d’imiter par exemple un petit prédateur qui chasse une proie, ou encore un alevin mal-en-point dans un banc de petits poissons, est facilement réalisable. L’utilisation de plusieurs leurres pour reproduire une scène qui provoquera l’attaque de la truite grise sera d’autant plus profitable si l’on considère que cette espèce est au sommet de la chaine alimentaire.

Lorsque les leurres seront utilisés ensemble nous parlerons d’un montage de leurres et l’arrangement de ces éléments entre eux, ainsi que la sélection des éléments eux-mêmes, se base sur la logique. Plus cet arrangement ressemblera à la réalité de la vie sous-marine, plus il sera productif.

Le meilleur moyen pour vous simplifier la tâche dans le choix de ce que vous allez mettre au bout de la ligne se résume à cette question.

Qu’est-ce que perçoit le touladi de son environnement?

E

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Le touladi est un opportuniste et lorsque la faim le tenaille, il part en chasse exactement comme le ferait le loup ou tout autre prédateur. Il se propulse à l’aide de sa nageoire pectorale à un rythme assez lent et régulier. Il maraude à proximité des structures naturelles autour desquelles se rassemblent ses proies. Pendant ces périodes d’activités plus intenses, il utilisera tous ses sens pour parvenir à ses fins. Le printemps, alors qu’il fréquente régulièrement les zones en surface, son sens de la vue sera fortement mis à contribution. Par contre, en été lorsqu’il hante les profondeurs du plan d’eau, son odorat et sa ligne latérale seront ses plus fidèles alliés. Dans la majorité des lacs qu’il fréquente, sa ressource alimentaire principale est le poisson. Le touladi mordra sur une imitation de ses proies, aussi variées qu’elles soient.

Toutes ses proies sont généralement grégaires. Pour les plus grandes, elles sont souvent réunies en petits groupes alors que celles de petite taille forment des bancs, comme le fait l’éperlan.

Les plus grandes proies peuvent aussi chasser les plus petites.

Beaucoup de ses proies, notamment les plus petites, s’alimentent d’invertébrés, insectes, crustacés, etc.

Certaines proies de plus grande taille, comme la truite mouchetée, chassent en surface.

Beaucoup de ses proies recherchent leur nourriture en périphérie de la thermocline et près des structures sous-marines.

Le garde-manger de la truite grise est constitué d’un monde animal qui s’alimente, qui se chasse entre eux, qui se reproduisent, qui se rassemblent pour migrer, etc. C’est une ressource alimentaire aux comportements très variés. C’est ça l’univers du touladi et ce n’est pas la proie elle-même qui révèle sa présence, mais bien plus son comportement.

L’action du leurre

es leurres sont développés pour éveiller l’instinct de chasse des prédateurs et c’est en ce sens qu’il faut les mettre à profit. Le printemps, ils pourront être utilisé seul, car la truite grise à une excellente vue et elle sera en mesure de repérer le leurre facilement dans cette zone plus lumineuse près de la surface, entre 1 et 3 m. Mais même à cette période de la saison de pêche, les montages en tandem auront leur place.

Toutefois, avant de réaliser ces montages, il est essentiel de connaître les différentes actions que produisent les leurres.

L

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Des ondes dans l’eau (vibrations). Lorsqu’un objet bouge dans l’eau, il crée des petites différences de pression. Ces pressions seront perçues par la ligne latérale du poisson et non par son oreille interne.

Du bruit (sonore). Des objets qui s’entrechoquent produisent des bruits qui seront captés par l’oreille interne des poissons.

Des reflets lumineux. Les couleurs naturelle ou fluo, les revêtements argentés ou or, etc. agiront sur le sens de la vue, autant en surface qu’en profondeur.

Des odeurs. La plupart du temps, l’apport d’odeur dans le montage est fourni par des appâts naturels tels le ver de terre, la peau de poulet, etc. Par ailleurs, les leurres souples enduits d’une matière odorante sont aussi très efficaces.

Voici les leurres de base et les actions que produit chacun d’eux.

La cuillère ondulante.

Elle produit des ondes et des reflets lumineux. Elle agit sur la vue et la ligne latérale du poisson. Elle peut être utilisée seule ou en tandem. Elle peut être montée en tant que proie ou en tant que petit prédateur.

Le poisson-nageur.

Il produit des ondes ainsi que des reflets lumineux. S’il est muni d’une chambre à billes à l’intérieur, le bruit qu’il émettra pourra agir sur l’oreille interne du poisson. Ce leurre active fortement la vue du poisson. Il peut être monté seul, comme une proie ou comme un petit prédateur.

La cuillère tournante à cloche sonore.

Comme le poisson-nageur muni d’une chambre à bille, elle produit des bruits en plus de produire des ondes et des reflets lumineux. Elle agira sur trois des quatre sens du poisson. Dans les montages elle

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rarement comme une proie ou un petit prédateur. Certaines cuillères tournantes ne produisent que des ondes et aucun bruit.

Le leurre souple.

Celui-ci ne produit que très peu d’ondes dans l’eau. Il ne produit aucun bruit et les reflets lumineux qui en émanent sont plutôt faibles. Par contre, il est très efficace s’il est enduit d’un produit odorant. La très grande majorité du temps, il sera utilisé en tant que proie dans les montages.

Le streamer.

C’est sans doute le leurre qui produit le moins d’actions sur les sens de la truite grise. C’est essentiellement un leurre visuel, il est toujours utilisé en tant que proie.

Certains fabricants de leurres offrent des produits déjà préassemblés. L’ensemble de cuillères ondulantes ci-dessous (chapelet) est enfilé sur un fil métallique et tend à reproduire un petit banc de poissons.

Sa longueur peut varier entre 1 et 1,5 m et peut contenir 7 ou 8 cuillères de différentes dimensions et formes. À l’avant de l’ensemble le concepteur a muni le montage d’un attracteur additionnel de forme rectangulaire. Ce montage est la plupart du temps utilisé avec un autre leurre qui pourrait être l’un des cinq précédents.

En raison de leurs faibles visibilités, les leurres odorants et les appâts, qu’ils soient vivants ou inertes, agissent presque uniquement sur l’odorat de la truite grise

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lorsque cette dernière fréquente les zones profondes de la colonne d’eau. Dans une eau très teintée, comme dans plupart des plans d’eaux du nord du Québec, l’usage des leurres odorants compensera efficacement la perte de luminosité à partir d’une profondeur moyenne. Vous n’aurez aucune difficulté à vous procurer des vers de terre, de la peau de poulet, des bandelettes de viande de porc et tous les autres leurres synthétiques pour pêcher la truite grise. Presque tous les dépanneurs en région vendent des vers de terre et les leurres synthétiques enduits d’odorants sont disponibles chez tous les marchands d’articles de pêche et dans plusieurs magasins à grande surface. Ces leurres sont très efficaces lorsqu’ils sont montés en tandem et il est permis de les utiliser pour pêcher la truite grise dans la majorité des zones du Québec, ce qui n’est pas le cas avec les menés vivants.

La cuillère ondulante, le poisson-nageur, la cuillère tournante, le leurre souple, le streamer et les leurres odorants donnent un bon aperçu des actions de base que peut produire chacune de ces familles de leurres. Ils sont disponibles dans une grande variété de formes, de couleurs et de grandeurs pour répondre à toutes les situations. Tous ces leurres peuvent être utilisés seuls et très souvent en tandem dans les montages.

Les leurres à touladi

ans les pages qui suivent nous vous présentons en détail chacune de ces familles de leurres. Cela devrait vous faciliter la tâche pour faire le bon choix lorsque viendra le temps de la pêche.

Dans le choix d’un leurre, il y a un élément qui demeure constant, peu importe la catégorie. C’est la couleur du leurre. La couleur est fonction de la lumière disponible et elle agit sur le sens de la vue du poisson. La couleur est la pierre d’assise dans le choix des leurres et ce sera toujours le critère de départ à partir duquel on pourra établir tous les autres critères.

La couleur sera sélectionnée à partir des principes suivants.

Le nickel ou l’argent et l’or sont utilisés comme un appliqué de base sur presque tous les leurres. L’argent, le nickel et l’or renvoient un maximum de lumière vers les yeux du poisson et le martelage de la cuillère accentue cet effet.

Lorsque les jours sont très lumineux, l’argent et le nickel sont à prioriser alors que l’or sera réservé aux journées qui sont plus sombres. Les leurres à la fois or et argenté sont des passepartouts.

Les couleurs quant à elles sont sélectionnées en fonction du phénomène d’absorption de la lumière dans l’eau. En pénétrant dans l’eau, les couleurs

D

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perdent leurs teintes à différentes profondeurs, elles prennent un ton de gris. Les couleurs chaudes en premier, rouge, orange et jaune puis encore plus en profondeur, le vert, le bleu et le violet.

Les couleurs chaudes ne peuvent être utilisées qu’aux premiers moments de la pêche au printemps et même en cette période de l’année, le touladi semble garder une préférence pour l’argent et l’or, car ces teintes sont plus près de la réalité de son environnement. Le bleu et chartreuse sont efficaces le printemps lorsque le temps est sombre.

Lorsque les chaleurs de l’été se sont installées les couleurs, mauve, violet et chartreuse seront efficaces en profondeur, sous la thermocline. Le blanc donne aussi de bons résultats à cette profondeur.

Le motif grenouille qu’on retrouve sur plusieurs types de leurres donne d’excellents résultats en profondeur. Le motif truite arc-en-ciel est également efficace sous la thermocline en été.

La luminosité et la turbidité de l’eau, ainsi que les conditions atmosphériques, conditionnent fortement la qualité de la perception des couleurs dans l’environnement sous-marin. La plupart des pêcheurs ont le réflexe d’utiliser des leurres plus voyants lorsque la visibilité diminue. Soit en sélectionnant des couleurs très éclatantes comme le jaune ou l’orange fluo ou en augmentant la taille du leurre ou les deux à la fois. Ce choix donne certains résultats, mais il a l’inconvénient de diminuer de manière importante le réalisme du leurre et de la présentation. En cas de faible luminosité, il est quand même possible de présenter un leurre très réaliste sans pour autant le dénaturer complètement avec des couleurs qui n’ont rien en commun avec la réalité. IL faut se rappeler que le poisson à plus d’un sens pour décoder son environnement et que la couleur n’interpelle que le sens de la vue. En ajoutant des éléments qui agiront sur l’oreille interne, la ligne latérale et l’odorat du poisson, vous pourrez réaliser des montages qui capteront efficacement l’attention des prédateurs tout en provoquant plus d’attaques sur les leurres. Ils seront bonifiés par une apparence et une présentation plus réaliste.

Les cuillères ondulantes

es critères de sélection de la cuillère ondulante pour la pêche à la truite grise repose sur les éléments suivants.

Une forme allongée semblable aux proies du touladi.

Une longueur moyenne de 10 cm.

Disponible en différents poids.

Disponibles en différentes couleurs ou motifs.

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Munies d’un anneau et d’un trépied de 2,5 à 3 cm à un bout.

Munies d’un anneau simple à l’autre bout.

Les cuillères suivantes ont été sélectionnées comme un échantillonnage pouvant répondre à la majorité des situations de pêche. Ce sont des modèles de base qui ont fait leurs preuves pour la pêche au touladi. Nous vous présentons trois marques de leurres différentes. Chaque concepteur apporte une petite différence qui peut correspondre à des besoins particuliers. Les trois concepteurs offrent un leurre assez semblable à première vue. Les formes et les couleurs ne sont pas très différentes les unes des autres. C’est leurres se démarquent de la façon suivante.

La Williams mise d’abord sur un équilibre entre le poids et la forme de la cuillère.

Mais elle se démarque surtout par le bombement étroit et allongé au centre de la cuillère qui, selon le fabricant, fait en sorte que la cuillère ondule sur elle-même au lieu de vriller ou tourner. Elle conserve ainsi une allure de nage qui se rapproche plus de celle des vraies proies dont se nourrit la truite grise.

De son côté la Mooselook a été développée pour être efficace à très basse vitesse.

Elle est de conception extrêmement légère et pour lui donner encore plus d’action, sa courbure peut être modifiée très facilement avec la simple force des doigts.

La Dardevle n’est pas réellement une wobbler, car sa forme est assez large. Par contre elle est parfaite pour pêcher au lancer à partir de la rive ou à bord d’une embarcation.

La Williams wobbler

Le mot wobbler vient de l’anglais et signifie trembler, vaciller. Les cuillères de ce type sont minces et légères et elles se caractérisent par leur capacité à produire une ondulation de bonne amplitude même à basse vitesse. Toutes les Wobbler ont cette caractéristique commune, peu importe la marque. La wobbler a été créée pour déjouer les prédateurs de grande taille comme la truite grise et elle doit être utilisée à vitesse plutôt lente pour en retirer le plein rendement. La Williams wobbler est offerte en plusieurs longueurs et couleurs. Pour la pêche à la traine priorisez les modèles de la série Lite et HQ, leurs poids varient entre ¼ et ½ oz. En fonction du poids vous pourrez faire évoluer la cuillère plus facilement à différentes profondeurs au début de la saison de pêche, par contre lorsque l’eau deviendra plus chaude en été le poids n’aura plus beaucoup d’importance. C’est un leurre assez léger qui est réservé presque exclusivement aux techniques de pêche à la traine autant en surface qu’en profondeur. Il se lance difficilement sur de longues distances surtout si le temps est venteux. La vitesse de traine moyenne se situe entre 1,5 et 3,2 km/h. Faites toujours un test pour valider l’action du leurre près de l’embarcation. Le mouvement du leurre ne doit pas s’emballer ni s’arrêter.

Il devrait bouger un peu comme un petit poisson blessé qui se débat à la surface de l’eau.

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Williams wobbler de la série Lite ou HQ

Un modèle passepartout pour la pêche à la traine à vitesse moyenne.

La Mooselook wobbler

C’est la wobbler la plus légère sur le marché. Elle est spécifiquement développée pour être efficace même à très basse vitesse, il est même possible de modifier sa forme simplement en la repliant entre ses doigts pour lui donner une courbure plus prononcée. Il est possible de la modifier pour obtenir une excellente amplitude d’ondes à très, très basse vitesse. Faites des essais en effectuant différents changements dans la courbure de la cuillère. La traine à basse vitesse convient pour la pêche au touladi lorsque les conditions de pêche sont mauvaises et qu’il est peu ou pas réceptif. Dans ces conditions, il se tiendra près du fond ou en suspension juste au-dessus. Une présentation lente et délicate parviendra à le faire mordre et la Mooselook a été conçue pour réaliser cette tâche. Trois pouces de longueur avec un poids de ¼ oz, il est difficile de faire une cuillère métallique plus légère que celle-ci.

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Mooselook wobbler

Un modèle ultraléger et malléable pour la pêche à la traine à très basse vitesse.

La Dardevle

Cette cuillère n’est pas une wobbler, car sa conception n’a pas comme objectif de produire des ondes de grande amplitude à basse vitesse. Elle est disponible en plusieurs tailles et couleurs et la plus lourde pèse 3 ¼ oz alors que les deux modèles précédents ne dépassent pas ½ oz. C’est la cuillère parfaite pour la pêche au lancer à partir de la rive ou à partir d’une embarcation. Même contre un vent assez fort, les distances de lancer sont bonnes et avec un vent arrière les lancers atteignent des longueurs impressionnantes. Elle doit être récupérée de manière dynamique en variant la vitesse brusquement et en marquant de très brèves pauses pour la laisser tomber vers le fond comme une feuille morte. Elle peut être utilisée à la traine en gardant constamment la canne à pêche dans les mains afin de lui donner le même effet que lors d’une récupération à la pêche au lancer.

Les enrobages, truite arc-en-ciel, chartreuse et grenouille correspondant respectivement aux trois échantillons de droite sur la figure suivante et ils peuvent être utilisés à la traine avec un downrigger. En raison de leur poids, la vitesse de traine devra être rapide, plus de 4 km/h pour obtenir une ondulation acceptable. Les vitesses rapides permettent de couvrir plus de terrain en peu de temps et par conséquent de croiser la trajectoire d’un prédateur plus fréquemment. Cette technique est productive lorsque le poisson est en chasse et très actif dans la colonne d’eau.

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Dardevle

Un modèle plus lourd pour lancer et pêcher à la traine à haute vitesse.

Les poissons-nageurs

e choix d’un poisson-nageur repose sur les critères suivants.

Une forme allongée semblable aux proies du touladi.

Une longueur variant entre 7 et 12 cm.

Disponible en différentes actions, flottant, en suspension et plongeant.

Disponibles en différentes couleurs ou motifs.

Munies de deux ou trois trépieds.

De type monobloc ou articulé.

Avec ou sans chambre sonore à l’intérieur.

Nous vous présentons trois types de poissons-nageurs qui ont chacun une action différente lorsqu’ils se déplacent dans l’eau ou, devrait-on dire, lorsqu’ils cessent de se déplacer dans l’eau.

Le poisson-nageur de type flottant, celui de type en suspension et enfin le poisson- nageur de type callant.

L

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Contrairement aux cuillères ondulantes dont la présentation reposait sur trois marques différentes, cette fois-ci nous vous présentons trois types de poissons-nageurs.

Presque tous les concepteurs de poissons-nageurs offrent les trois types. Comme pour les cuillères ondulantes, tous les poissons-nageurs qui vous sont présentés ici ont tous fait leurs preuves pour la pêche au touladi.

Le poisson-nageur de type flottant.

Lorsqu’il est en mouvement, le poisson-nageur de type flottant va descendre à une certaine profondeur. Plus la bavette de plongée sera longue plus il s’enfoncera profondément dans la colonne d’eau, mais aussitôt qu’il cessera d’être remorqué il remontra à la surface. Cette action peut être mise à profit autant à la pêche au lancer qu’à la traine. Lorsque le poisson-nageur s’arrête et commence à remonter dans la colonne d’eau, il imite une proie blessée qui intéresse le prédateur en raison de sa vulnérabilité.

Le poisson-nageur de type en suspension.

Il se différencie des deux autres par le fait qu’il ne monte ni ne descend dans la colonne d’eau lorsqu’il cesse d’être remorqué. Il imite un poisson-fourrage qui veut passer inaperçu aux yeux du prédateur. L’immobilisme est un réflex courant chez tous les animaux qui ne sont pas au sommet de la chaîne alimentaire et qui sont souvent pris en chasse par les prédateurs. Des arrêts de quelques secondes et des départs brusques et répétés imitent parfaitement ce comportement. Cette action est cependant difficile à produire à la traine. Mais ça ne veut pas dire que ce type de poisson-nageur ne peut pas être utilisé quand même avec un downrigger, l’action sera simplement moins réaliste.

Le poisson-nageur de type callant.

Ce poisson-nageur tombe vers le fond aussitôt qu’il cesse d’être remorqué. Il est utile dans certaines circonstances plus spécifiques, par exemple lorsque la pêche s’exerce plus près du fond, il imitera alors une petite proie qui recherche un espace sécuritaire entre les structures. Cette technique se pratique assez facilement à la pêche au lancer, mais à la traine elle demande plus de doigté.

Les caractéristiques du poisson-nageur sont habituellement indiquées sur l’emballage du leurre. On devrait y retrouver des indications concernant la taille, le type d’action ainsi que la profondeur de nage. Habituellement, tous les poissons-nageurs doivent se déplacer à une vitesse moyenne à rapide pour atteindre les performances spécifiées sur les emballages. Il est de loin préférable de toujours faire des essais de nage près de l’embarcation avant de laisser aller la ligne.

Le même poisson-nageur peut très bien être offert dans les trois types d’actions, flottant, en suspension ou callant et en différentes tailles également. Mais il est

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pratiquement impossible de savoir de quel type de poisson-nageur il s’agit simplement en le regardant. Les modèles qui suivent peuvent tous être de l’un des trois types. Lorsque vous vous procurez un poisson-nageur, sélectionnez le type approprié en essayant de prévoir à l’avance l’usage que vous en ferez. Pour la pêche à la traine le type de poisson- nageur à moins d’importance, à moins que vous pêchiez la canne en main. Par contre, pour pêcher la truite grise près des structures tôt le printemps, le choix du type de poisson-nageur dépendra de plusieurs facteurs. En ayant en tête ce que chaque type d’action peut reproduire du monde réel habité par la truite grise, vous pourrez faire de meilleurs choix. Un endroit peu profond sera tout indiqué pour le type flottant et si le fond est fait de rochers grossiers le type callant sera très réaliste. Par contre si la colonne d’eau est assez importante et que vous voulez capter l’attention de la truite grise à partir d’une bonne distance, le type en suspension serait approprié. C’est en manœuvrant l’embarcation et la canne à pêche habilement que vous obtiendrez le plein rendement de chaque type de poisson-nageur.

Poissons-nageurs à faible plongée, 1 à 2 m.

Les poissons-nageur suivants sont classés par ordre de couleurs. Plus on descend vers le bas de la figure, plus la couleur convient pour les parties profondes de la colonne d’eau.

Tout en haut de la figure, le dos noir, le flan argenté, la gorge rouge et l’œil jaune et noir de ce poisson-nageur est parfaitement indiqué pour une pêche en surface, 1 à 3 m.

Les deux suivants imitent une perchaude, pour une pêche en surface également. L’un d’eux est monobloc alors que l’autre est jointé.

Le modèle jointé produira plus d’ondes, car il est plus mobile. Même s’il tend à s’éloigner de la réalité, le modèle jointé sera supérieur au modèle monobloc lorsque la luminosité sera réduite.

Les quatre derniers commencent à afficher les couleurs froides pour la pêche en profondeur. Les reflets bleu et violets vont

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