NATIONS UNIES
CONSEIL
ECONOMIOUE ET SOCIAL
' 1 i
Distr.
GENERALS
B/CN.14/l28/Add.l 17 janvier 1962 Original: FRAttCAIS
COMMISSION ECONGHIQUE POUE L'AFRIQUE Quatrienie session
Aa&is-Abeba, fevrier - mars 1962 Point 6 de l'ordre du jour provisoire
DOCUMI2TT DE TRAVAIL SUR LE PROJET ABLISSBStEHT D'UN H^STITUT AFRICAN DE DEVELOPPEMENT ET DB PLANIFICATION
(Note preparee par le secretariat)
Note.- Ce document a ete publie aussi sous la cote e/CN,14/ESD/14.
62-80
J/C1T,14/128/Add,l
HOTS
Ce document est une version revisee d'un document de travail sur le pro jet d1etablisseiaent d'un Institut Africain de developpement et de planification prepare par'le secretariat pour servir de base de discussion au groupe d1experts qui s'est reuni a Addis-Abeta du 4 au 7
decembre 1961 (voir document E/dT.14/l28).
E/CN.14/l28/Add.l
Table des matieres
Paragraph©s
I. Origine du pro jet 1-6
II. Ponctions de 1'Institut 7-29
A - SJnseigr.ement 9 - "17
B - Recherche 18-24
C - Service consultatif . 25-29
III. Organisation ds 1'Institut 30-41
A - Etapes de croissance de 1 'Institut . . . . 30-31
B - Recrutement du personnel 32-36
C - Relations exterieures de 1'Institut .... 37 - 40
D - Localisation du pro jet 41
IV. Conclusion — Questions importantes ... 42
PROJST
B7STIOT? AFRICAItf KB
I > Origine du $?•
1« Depuis- sa creation.* la Commission economique pour l!Afrique n!a ceese d'inscxire a l'aedre du jout de &os sessions annuelles le prob3.eioe das1 noynus de formation offe^ie -iux Sta^s afrioains dano le domaiine de la planil'ication economiqua et so6iale<> Se i?4fe- rant aui diver sea ■ r^aolutionG ■ d& la-Comraiasion^ no-iammant aux reso lutions 16 Cjt i7 \X.7.) 3 i.e ■ Cdcre*>a.s?iai' a d^cid4 dj© tue^tre en Oouvre a titro perciiianent un '*;■ x*ogx*cimiaG u,or.d\e:.:-4 d'^^udoa et de formation Ratine rv pc-xrvoir au tfeolti croissant' d3eco:iosiist-3s, de statis-1 ticiena, de fonc'iioniu'^iir^fi des ,adadjiit»'ii-F»tioiie pul&liques et de di—
d! industries oi'.p-B.'bles dj "traitor ■ lor. pr^blemec de la pro—
du d^velo^snaa-1; &i. d!on u-tJJ.inser Igs
2. Lora de ^a. troi£::;^!n:e session .(f - 19 fet-i-ier "(961), la Commis sion a note avo& Intertt la dc^lf^ation du &soretaJj?e ex^cutif, selon laiii^llo ion negociationt onS eke engagssa en vuo d9 la crea tion d:un Institu-c; d.o forii.ition et de. recherche cur le deyeloppe- ment sccr.oaiq.ue at social, act Institut aj^dera ler. pays africaius dans les -irra-vaux do rocharche appliquie necoasaires a lours plans de devolrvponant econoKiq.uti n+* r4asu.->cra ainsi un^ formation prati- auo &ux tooh^ioiyna ?^L*iaaijaa s^sooieu a eon acci-rite", ooit dans les dirers pays, coit au sein do l;lnstitut.
_1/ Projet 41-Oii, Programme da -travail a ordre de priorite pour
1961-62. Sappor-t do la'3£ise ' s^iviion de 1^-C^B^i.. .
B/.CN.U/l28/Add.l
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3. L'idee d:un Institut africain de p^&iiification etait ainsi
lancee? elle dovait bient8t §tre reprise par tous les pays indepen- dants d'Afriquequi ■ presentaient a 1 •AssemMee, generale de l'O.N.U.un projet de resolution (a/C,1/L.-^/Bev.i) en date du 12 avril 1961,
tendant a la creation en Afrique d'un Institut de Developpement.
4. Si l'on considere que ECLA a deja pris une initiative sembla- Tale et que ECAF3 s'apprgte a en faire autant, on constate que dans ces trois regions, le mSme tesoin est ressenti d'etablir un Insti
tut pour la formation et le perfeotiohnement des cadres nationauxde la planificationV Pout~§tro la situation particuliere de I1 Afrique rend-elle encore iJ.^s''urgahte la creation d'un tel organisme qui
peut jouor un'r6le'fundamental dans 1'acceleration du progres eco-
nomique et social'du continent africain3 et devenir un instrument
privilegie de 1'assistance technique Internationale en mSme 'temps
qu'un outil de travail precieux aux mains de la Commission econo-mique pour 1'Afrique.
5. -Deux"considerations majeures militent en faveur de la mise en
train rapide d'un Institut afrioain de developpement et de plani-
fication.-
>■■ a) L'ideo de planification gagne du terrain en Afrique, aw-fur et a mesure que Ice pays d. cstte region accedent a 1'independance ef que leurs dirigeants assument la responsabilite de conduire leurs peuples sur la voie du developpement eoonomique et social. II est facile de comprendxe cette tendance vers la planification, qui s'exprime de plus en plus fortement dans les pays du Tiers-Monde.
En premier lieu, los capitalismes nationaux, dans la plupart de ces pays, sont incapables d'assurcr par eux-mgmes une crDissance^rapide
de 1'economie. En second lieu, le secteur--public est appele a de- velopper considerablement son activite non seulemenV dans le domaine
de 1'infrastructure economique et sociale (transports et education,
B/CH.14/128/Add.l
p;ar exeraple), maisausai dans les seoteurs' produotifs (agriculture
et indnstrie), justemen& paroe que 1'initiative privee se revele insuffisante a developper ces seoteurs* Bnfin, l'insuffisance des ressources materielles et en oadres comparee avec la multitude et lfetendue des objeotifs eiconomiques et sociaux a atteindre, conduit les gouvernements a. fixer des objeotifs limites dans le temps et a repartir les moyens de la nation selon un ordre de priorite, oe qui suppose des choix et iraplique par la mSme 1'id^e de planification.It) Mais au moment ou les jeunes Btats d'Afrique veulent adopter cette politique de .planification ^conomique, ils se heurtent a un otstaole serieux : l'insuffisance dee eadrea nationaux, rompus auz
m^thodes .et aux techniques de la planification* Parmi lea Slites formees dans le passe, peu ont recu une formation d'economistes, et encore moins une formation de planifioateurs. les lors, toua lea paysdtAfrique sans exception reasentent actuellement un liesoin pressant de formation et de perfectionnement dea cadres nationaux
de la planification. Pour le moment, la formation se fait plus ou moins Men sur le tas, au contact d1experts etrangers et d!une ma- niere tres empiriquej les interesses eux—mSmes se rendent oompte que cette formation empirique est insuffisante et qu'il faut des moyens de formation mieux organises et plus systematiques.
•6*'. La. creation d'un Institut afrioain de developpement et de pla- nifieation repohd done a des "besoins r^els exprimes par touslea pays independants d'Afrique qui ont pris 1'initiative de la resolu tion du 12 avril 1961. Pour s'adapter a ces besoins, 1'Institut prb^ete doit tenir compte de deux factaurs t
- la varie"te des stades de developpement auxquels sont parvenus les pays d'ifrique, sous 1'influence de conditions naturelles
et humainea diverses;
- la spe"cificite des problemes de developpement poses au conti nent afrioain qui requiert un effort de recherche original
■/C3Sr.t4/l28/Add.l
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■ ,: .- GW oas-proMAmeo, i;Afrique ne ppuvant se contenter de copier
servilement las techniques et les experiences des autres con-
tinents* : ■".■■■;■ ..-■■■
■ On peut, a cet egard,'distlnguer dans cette region troie grou- pes depays selon l'etat d'avancement de Itorganiaation des tra-
vaux de planification :
a) les pays qui disposent d'un organisme de planifioation et ont entrepris 1-elaboration d'un veritable plan de develop-
•■-■.-• ■. pement-av«c plus ou moins de reussitei :.... ;. ,,
h) -XtB-W out ont cr4e m organise 4« planification en we ..- -. d'elaboree un plaa.de developpement economique et socials
30) les;pays. -*ul n^laborent encore quo deft..programmeS pluriT
. : annaels;de depenses publigues. .
■■' " Cette dWeraite de situation coamande a 1 -Institut de demar- rer ses activites d'une maniere tres souple et empirique.-Toutefois,
on peut pr^voir que les activites de 1-Institut:graviteront,autour : i'enseighement, la recherche et>1».consultation.
II. Les fonctions de l'Institut
7. l-mstitut africain de developpement et de planification^fonc-
^i our Lifti
tionnera sous les auspices de la Commission economique pour
d'etroites relations deyront done etre organisee, entfe 1-Institut
Qt le secret»ia-t de la'Commission.
8/ ; Dans une premiere phase, 1-activite principals et prioriteire de l-lnstitut sera constitute par la formation et la recherche lixectemerit relifies aux besoins de l'enseignementi^Il s'agit en
effet de doter asse, rapidemenf les Btats afric^ins de cadres de
la planification economise et sociale qui leur font actuellement
defaut. Mais pour'^e la formation dmne« par 1-I^titut
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reponde aux beaoins reels, il faudra quef 1'enseignement repose sur les resultats de recherches houvelles effectuSes sur les conditions aotuelles du developpement economique et social des pays africains,
Ulterieurement, lorsque la reputation de 1'Institut aura ete etablie en matiere d'enseignement et de recherche, oh pourra espe- rer qu'il sera en mesure de donner aux gouvernements qui feront appel.a lui des services de consultations dans le domaine'de la
planification. .■■'■'■■■■■•■■ ■' " :
■-"■ A# L'!enseignemenfr " ■ , .
9» II est comraunSme'rit admi's que la formation universitair'e eat loin tie. suffire a la "formation des cadres nationaux de: planifica- tion. Les: institutions unlversitaires d'Afrique son't peu nomlireuses et la plupart d'entre elles restent marquees par deux caracteres qui les rendent inadequates a. la formation de'planifioateurs i
d*une part, 1'enseignement n'est souvent que theorique; d'autre part, les outils &■'analyse efeoribmique qu1 elles utilisent sont oeux des ' pays developpes d'Burope ou d'Amerique. ■■ ■ . • ■
10. D'ailleurs la Conference des,H^^teurs d*tTniversites d'Afrique qui s|est reunie a Khartoum, en ..deoembre. 4960 a reconnu implicitenjent les insuffisances de 1! enseignement d;eaisoienoes eoonomiques actuel- lement dispense en Afrique} certaiues des> ayeoommandationB qu*elle a formulees ouyrent lavQie^une collatora-fei.pn fructueuse entre ■- les Universites et le futur Institut. africain -de Blanifioation. I&
Conference a reoommande en particulier : , - ■;
a) que les futurs professeurs d'universites ainsi que les fonc-
. ,tiQnnaires publics puissent 6tre admis dans les -e*tablissements v ...,: der format ion, beneficiant d'un appui international j ; -,:
b) .d'^tudier la creation d'un centre de formation pour l^eta*--
blissement et 1'evaluation des pro jets de developpement > qui reunirait des economistes et des techniciens}c) d'etablir a l'intention des universites africaines un pro- .
.gramme conoret de recherche, portant sur l'economie et les . matieres connexes et evaluer les moyens neceseaires pour; les- . quels on aurait. besoin d'une,assistance afin d'executer le
programme. , ... . . , :
11. La.creation d'un Institut africain da deyeloppement de plani-r ., fication repondrait aux voeux des Universites d!Afriq.ues, notiamment;
a celui exprime au paragraphe 8 "b), Cependant, il ne s!a^ira pas
pour 1'Institut de delivrer des diplSmes, mais de. former des homines qui sachent'combiner la reflexion et 1'action. On realiserait ainsi une formation pratique des administrateurs charges clu deyeloppement ,
economiciue qui. com^leterait leur formation universitaire foroement;. . aoademic^uej les praticiens recevrai^nt de.leur c&te la formation ■ theorique de base qui pourrait leur manquer s'ils n'ont pas ,eu l'oc—
casion de poursuivre. des etudes univer.sitaires. . ,. -
12. On pourrait classer les stagiaires,sus,ce^tibles d^tre recru-.
tea par 1'Institut en 3 categories. :. .. . ■- . .,. ■■ . -
a) Hauts fonctionnaires servant dans les Administrations e*cono—
:>:-miques- (plan, Industrie, commerce, agriculture, etc.)1}- ; b) Jeunes fonotionnaires e'ngages dans les travaux dePplanifica- -■
; tion, salt au niveau ides organismes centraux de planification, soit dans les departements techniques;;- ' ■ '
c) Studiants qui se idestinsnt a occuper dans I1 administration ;
s;.l publique ou privee des fonctions1 en relation avec la plani—
fication ^conomique et sociale.
;La priorite pour l'adoes a 1'Institut serait donnee aux deui premieres categories de stagi^ires, repre&ente'es: par, des fonction naires engages dans les trav'aux de planification; -cl!est en effoi; ces
categories qu^il faut avan-t tout former ou perfec^ionher^daris :les ' techniques et tnethodes :de planification:. ~- -' : !' : ;
E/CN.14/128/Add.l
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13« .. Le contenu de l'enseignement qui sera dispense par 1'Institut a fait l'objet d'un examen attentif et.de recommandations dStail- lees de la part du groupe d'.experts qui s'est reuni a Addis-Abeba
du.4 au;7 decemhre 19.61 (E/CN.14/ESD/18)» Trois formules d'ensei-
gnement sont enyisagees :
a) des cours de $ mois ayant^pour objet 1'enseigneraent des tech
niques de plariification^ .
"b) des cours de'trois mois pouvant comporter deux ■variantea J
1*une consistant a presenter les m^thodes g^neralement'uti- lisees dans la preparation des plans: (enseignement de oarac—: -■ ■ tere general qui pourrait Sire con9u comme une preparation
directe a l^enseignement de planification qui s'e'tehd sutj
■ 9 ffioiB)| 1'autremettant 1'acoent sur 1fun des problemes.par-
■ : ^"ticuliere du developpement. interessant une categorie parti-
! culiere de stagiaires (enseignement de caractere speciality a 1'intention de fonctionnaires qui ne peuvent passuivre le oours de planification de 9 mois);
' o) des se"minaires de quelques semaines organises pour les hauts
fonctionnaires:sur des themes se rapportant a des problemes oua. des techniques sp4cifiques*
■14* Le nomfere de cours ou aeminaires susceptibles de fonctionner chaque annee' dependra de 1'effort que consentiront les-gouvernements pour envoyer des stagiaires a l'Institut. Une premiere consultation effeotue"e aupsces de 7 gouvernements africains en novembre 19^1 a reVe"le" l'inter§t cue cea pays portent au projet et.leur preference pour 1'organisation de cours centralises au^iegede l^Institut.
Cet inter§t et ce choix devraient entralner de la part des gouver—
nements un effort continu de prospection et de seleotioh des sta- giaires, pour que leur. nom>re: atteigne assez rap'idementuine xjuin- zaine au minimum pour lo courn de 9 mois et 30 a 40 pour les ooutb fl.e 3 mois.
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15, Dans l'hypothese ou les gouvsrnements, en raison mSme de vla penurie de personnel dont ils souffrents ne pourraient1pas liberer uii assez grand nombre de fonctionnaires pour suivre des cours de quelques mois a 1'exterieur9 1'tnstitut devrait envisager de raj?- procher les moyens de formation des utilisateurs par une decentra lisation de ses activites dans, les pays. Cette decentralisation presenterait d'ailleurs un certain nombre d',avantages : elle per- mettrait de toucher directement les cadres nationaux de la, plani- f.ication qui ressentent vivement le besoin d'un perfeotionnement et d'un approfondissement.de leurs methodes de; travails :£lle donnerait au personnel de l'Instituts par, le contact.direct avec les pays, une connaissance. concrete des problemes huma^ns et tech niques qu'affrpntent les pays afrioains dans la planification de leur developpement economique* Enfin, en s'appuyant sur;,les Uni- versites et les centres de formation existants en Afrique? la decentralisation des activites de Vlns/fcitut conduirait a renfor- cer la cooperation intor-africaine tout en stimulant les activites nationales de formation, .. , _ ,
16. Des le de'bu;-1; l'Institu.t eosayera d'inculquer a tous les sta- giaires 1'id^e que la planification du developpement Economique'est une technique: inter-disciplinaire. C'est pourquoi les economistes devraient recovoir des couxs el^mentaires de technologie indus-^
trielle et agricoles les planificateurs,specialises, dans 1'un ou l'autre seoteur devraient $tre inities aux principesessentiels.de la science economique moderne; les administrateurs publics devraient avoir,1'occasion de.se familiarisor avec 1'economie et les elements de technologie industrielle et agricole. Tous enfin devraient acque- rir des connaissancos solides sur les aspects sociaux.du developpe ment. Les statistiquos..eqonomiques ct industrielles, 1 'utilisation des statistiquos et des comptes economiques pour I1elaboration des plans feraient egalement 1'objet d'un enaeignement pour tous. r
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■ ■■■.: ftr-plus des cours et seminaires, des voyages d'etudes organises pour Sturdier sur place des projets ooncve^ff de developpement ren—
foroefraient chez tous les stagiaires I1 idee que la planification requiert- la collaboration de toutes les disciplines* , -. • ■
17, Les problemes de langue d'enseignement meritent un examen
attentif. II imports de poser le principe que l'Institut aura, comme la Commission, deux langues officielles : le francais et l'anglais.
C'est a oette condition que l'Institut repondra a sa vocation panafricaine de reunix des stagiaires de tous les pays, quells que soit leur langue de travail, los habituant ainsi a e"tu4ier leurs problemes dans un cadre multinational, II ne *faudrait pas oependant sous-osftimer les difficulty qui surgixont dans la pratique lorsque l'Institut aura a faire fonctionner des stages reunissant des grou-*
pes linguistiques differents; on he pourra pas oompter sur l'inter-r pretation simultan^e pour resoudre ces difficultes. Par consequent, ,
il est essentiel'que l'Institut dispose d'un corps d'enseignants
"bilingues et organise a 1'intention des stagiaires qui en auraient Tiesoin des cours intensifs de fran9ais et d'anglais.
B# La recherche ■ ' - .
18. Les services de formation et de consultation que procurerait 1'Institut ne pourront repondre pl.einement aux besoins specifiques des pays africains que s'ils reposent sur les resultats de reoher- ches nouvelles conoernant le developpement eoonomique de oes pays.
On nUnsistera jamais assez sur la pauvrete de l'Afrique en moyens de. recherche sur ses propr-es problemes, notamment ^conomiques. Les etudes et publications conoernant le developpement e"conomique de l.*Af^iaue sont souvent le fait de centres de recherches ^tablis a ltexterieur.de l'Afrique. C© sont ces etudes et publications qui nourrissent pratiquement 1'enseignement superieur sur les proble
mes Soonomiques afrioains.
/
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19» 'tos possibilit'ea des rscherches ©xistant actuellement en Afrique
sont trop' failles" pour soutenir. les. vocations de chercheurs afrioains qui se font jour ci et- la; cette situation conduit les professeurs des sciences economiques' dos universites africaines a juger plus utile de maintenir le contact avec leurs collegues des universites d'Europe et d'Ame'rique qu^ de se pr6ter aux rencontres et ^changes .
dans la' region. ' ■ . ■
20. L'Institut peut 6tre; un moyen non negligeable de "briser I'iso-r lement dans le'quel vivent les dhercheurs et les universitaires ■ d'Afrique; il doit jouer le role' d«'Carrefour des universites afri caines a l(6ccasion de-seminaires de p'erfectionnement ou de colloques organises siir des themes afric-Airis; il doit egalement constituer un trait d!union entre lea quelques centres de recherches etablis en Afrique et los centres pluls importantsi qui existent en: Europe et en Amerique. Bref, 1'Institut africain de Developperaent et:de Planifi- - cation peut et doit occuper une place de choxx dans 1 • organisation. .:
et le fonctionneraent de la recherche economique'africai-ne, que
celle-ci soit etablie en Afrique ou a 1'exterieur de l!Afrique- ,
21. Si le pro^et est pre3ente sous ce jour aux institutions univer sitaires et scientifiques intereosees au developpement economique des pays africainsj on peut esperer qu'il recovra le sb'utien actif • de ces divers organisrr.es nationaux bu' internationaux. Mais pour que' 1'Institut soit a- la hauteur des espoirs que les pays afrioains peu-"
vent placer en lui, il faut qu'il apporte un esprit nouveau a la recherche africaine et se donne un programme de travail riettement oriente vers les pro"bie!nes specifiques du developpement de ces; pays.
22. Introduire un esprit nouveau dans la recherche economique appli-
<iuee aux pays africains, signifie avaht toutqUe les chercheurs doi- vent se placer dans ia perspectivo d!uri developpetieht economique'
authentiquement national, sans cepondant exclure les solidarit4s
Page 11
regionales ou internationales commandees par la geographic ou l'his-
toirevLa plupart des pays independants d'Afrique engagent une double lutte pour leur deyeloppement et leur liberation economique t lutte
contre les fact eurs internes,, du sous-developpement, qui implique de profondeo reformes de structure,.lutte aussi contre certains liensde dependence, vis-a-vis des anciennes me"tropoles, qui gerent oes
pays dans la voie d'un developpement national equilibrg.. ,,I)es lors une recherche economique soucieuse de 1'interSt afri- cain s'orientera vers deux series de problemes : comment vaincre.les
obstacles internes qui s'opposent au progres acce"lere et equilibre"
de I'Sconomie nationale; comment developper des relations economi
que s internationales en vue de mieux servir l'inter§t des economiesafricaines.
Ces deux series de problemes doivent e"tre pris en consid^ra- tipn lorsque.l'Institut |lal?or©ra et. executera ses promts de re cherche? clest a oette condition que ces promts eyeilleront chez les Africains un interSt reel.
._23.. La seconde condition a imposer a 1 'Institut, comme ligne direc- trice de son aotivite de recherche est relative au contenu du pro gramme de trayail. La reoherche a entreprendre, qu'il s'agisse de rec^.er,.che f;qndam^ntale ou de recherche appliqu^e, doit Stre celle W-X .P^^et de mieux connaltre les problemes et les methodes du de- veloppement economique et social d'un pays afr.icain. En d'autres
terines, pour les pays africains ayant.opte. p.our la y,o,ie du develop-
pement economique par la planification, les etudes et recherches prioritaires sont celles qui eclairent.les} choix les plus urgents d'une politique rationnelle de developpement.II est indiscutable que la recherche Economique entreprise au oours de la periode coloniale a laisse dans 1'ombre bien des pro blemes qui inieressaient le developpement interne et equilibre des
economies des pays dependants. L'accession a 1'independance de ces pays exige une reorientation des travaux de reoherche economiqueet sociale.
Page 12 .
Si 1'on accepte cette regie selon laquelle la recherche doit Stre oriente*e vers la satisfaction des besoins de la planification, il en de*coulera un programme de travail pour l'Institut qui sera original.par rapport auxoprogrammes des centres de reoherche etablis , en-etehors de 1 !4frique, et dont les resultats seront pleinement uti- -lisables par les pays africains en qu8te de sqlutions a, leurs proble- mes specifiques. Au cours des premieres annees de son activite et dans le but d'elaborer les materiaux necessaires a la formation, l'Institut s'attachera notamment a realiser des etudes comparatives et critiques sur les techniques de planifioation utilisees en Afriques methodes d'elaboration, priorites, contenu (investissements, niveaux de vie, accroissement de la productivity, de la production et de l'emploi)^ analyse critique comparant les pro jets et les resultats;
conditions de realisation des plans et programmes (mesures prisep pour lforientation des.ressources, credit, subventions et fiscalite, autofinancement dirige, re*forme budgetaire, mobilisation des masses
rurales sous employees, etc.).
24* L'activite de recherche doit Stre considered comme essentielle pour etablir la reputation de l'Institut et lux permettre de de*ve-
lopper ses autres activites (formation et service consultatif).
Selon les. recommandations du groupe d'experts qui s'est reuni en
de'oembre 196.1 :(E/CIJ..14/BSiD/16) , un tiers du temps de travail du. per sonnel de. l'Institut devrait §tre consacre aux travaux de recherche.
En fait, au coura, de la premiere annee, la reoherche constituera l'essentiel de 1'activite de l'Institut.
C. Le Service consultatif ..
25. Actuellement, plusieurs pays africains recourent pour 1 Elabo ration de leurs plans et programmes aux services de societes d'etudes qui ont pullule comme des champignons'. Si qtielques entreprises ont effectue* leur mission avsc suooes, nomisreuseB':sont celles qui ont
enregistre de graves echoes.
E/CN.14/l?8/Add.l Page 13'.; ':
La raison d& ;oes echecs provient de, ce que trop souvent les responsables de la planification n'ont pas su delimiter le champ .precis des actiyites de ces societes qui, des lors, ont ete tentees
ds se substituer aux organises nationaux pour formuler les plans.
A contrario, les rares succes enregistres se sont produits dans les pays ou les sooietes d1 etudes ont e*te amalgamees aux or- ganismes nationaux de planification, ou se sont contente"es d'effeo- tuer non des etudes generales mais des etudes"particulieres sur des sujets precis rue lea services gouvernementaux n'etaient pas capa- tles de realiser (enqugtes agricoles ou industrielles, enquStes de
consommation, etudes deprojets specifiques). e
On n'insistera jamais aasez sur le caractere politique de toute pianificationragme de type liberal, qui implique la partici pation active e-tT'dir'igeante des responsables nationaux lorsqu'il s'agit de formuler les voies et les moyens du developpement. Xi*aa-- sistance technique,- sous la forme d^experts ou de societes d^tudes,
"nS oouepleinement son r31e que dans le cadre d'une organisation
■nafionale qui.sait ce qu'elle veut et sait aussi l!ezprimer en ter-
mes precis aux Assistants technictues. ... • .
26. Les"experts de 1'assistance technique bilaterale ou Interna
tionale se heurtent souvent a la m§me difficulte que.les sociSt^s d'etudes : leur mission n'est pas toujours formulee avec une pre
cision suffisante qui permette' d^evaluer le rendement,. voire 1 '.uti lise de leur +^wa!"" *■ Cette inadaptation de 1'assistance technique aux' structures nationales de la planification conduit a une. devalo- risati6n dai concept m§me de 1'assistance technique qui,_ dans "beau-coup decas, a ^decu les espoirs mis en elle par les jeunes Etats rlcemment promus a I'independance. II n'est pas question ici de
aituer les responsabilites qui sont vraisemhlablementpartagees, mais de 66nstater un mal auquel il faut remedier. f.
Page 14
27. Le service consultatif de 1'Institut'devrait tendre a amelio- rer la situation dans ce domaine.
a) En premier lieu, la pratique de l'enseignement et la recher che donneront a. l'Institut une connaissance concrete des situations locales et des facteurs de suoces de 1'entreprise de planif-ication .(volonte nationale de croissance economique, existence de cadres
suffisamment formes, disponibilite d'un minimum de donnees statis- tiques, etc.) comme des obstacles qui s'opposent a une politique
de planification.
"b) Compte tenu de- cette connaissance des situations locales, l'Institut sera en mesure de conse-iller aux gouvernements la nature et la priorite des travaux a entreprendre pour initier ou. renfor-
cer 1'effort de planification, ainsi que le genre d'assistanoe technique auquel il est utile de recourir. o
c) Par consequent, dans le cadre de la decentralisation des ac- tivitis del'assistance technique de 1'O.N.U., qui vaaugraanter-.les responsabilites des commissions economiques regionales, le Secre
taire executif de la C.E.A. pourrait utiliser l'Institut non seu- lement pour 1'informer des -besoins reels des pays dans le domaine 'de 1'assistance technique, mais aussi pour'fournir des services
consultatifs aux gouvernements.
28. En dehors du rSle d'intermediaire et de conseiller qu'il pour- ra jouor'auprcc doc eov.vcrnements, 1 'Institut pourra aussi procu
rer a ces gouvornements des experts pris au sein de son personnel permanent ou specialement recrutes a cet effet sur le marohe.inter national. Ces experts pourront, selon leur speciality, remplir des
missions d'etudes sur des sujeis precis comme les experts,des so-cietes d'etudes (travaux de comptabilite nationals, preparatipn et direction d'enqugtes agricoles ou industrielles-^a Realise? par du
personnel local, etude de projets specifiques, etc.).
29- II ne.s 'agit pas de systematiser a priori le travail qui sera' devolu-au service r.coiisultatif:>de 1'Institut. Comme pour 1'ensei- ' gnement et la formation, 1'Institui devra prooeder experimentale- raent, par approohes successives qui reVelerbnt par la suit© les formules d» intervention les plus appropriees et les plus effioaces.
K'ayant pas de "but luoratif, 1 institut s© gardera d'entreprendre toute. .^tude qui n Vaura pas de chance serieuse d*Stre pleinement utilis^e par les gouvernements^ La regie d*or du service consul- ":
t^tif serait d'inserer son action dans les structures nationales de planifioation lorsqu'elles- existent; ou d'aider les pays a 6ta- blir ou renforcer un organisme de planification.
Ill- Or^aniaation de l'lnBtitut . ,, ■ ...-. ,;.
A. Btapes de croissance de 1'Institut : ■ . .. .
30.-'ll est pr^vu de: presenter ie pro jet en deoeinbre 1962 au Fonde Special des Nations Uhies en vue de son financement, Certaihes
activites pourraient toutefois demarrer des juillet 1962. A cettedate, le directeur de i'ihstituVdevrait etre designe et deux ou
trois experts recruiesi ce personnel reduit s'attacherait a mettresur pied 1'organisation detaillee de l'1 Institut et a prSparer ses
premieres activites? notamment les oours de formation. Une pSriode
de recherche et d'organisation (rassemblement des materiaux pour'
l'enseigiaement, preparation des oours, recrutreinent des stagiaireset du personnel) devrait ddnc-pr^ceder le fonctionnement effeoiif
de l^nstitut qui pourrait intervenir dans le courant du premiersemestre de 1'anneV 1963. ' '
31» Apres que le projet aura ete approuve* par le Fbn* Special et
que le lieu du Siege de 1'Institut aura ete 'arrfifte1, les aotivitis
de 1'Institut se developperont graduellement en fonction de'la" * croissance des effectifs en personnel qui pourraient atteindroE/CN.14/l2&/Add.l
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25 personn.e.3 lors de _lf cinqui^me. aniiee* ?Un scjie'ma 4e: developpemenV des a.otivit.^a de 1'Institut.au. .cours-des; cinq, premieres annees a fite sugge"re, par le groupe d|experts, lors. &e?sa reunion de de"cembre 1961
(E/CN..14/|B3)/18). Ce schema a.,.6;t;eetat>li enfonction. de. deux consi
derations : d'une par!t..J...a neces.site d'une-oreGherohe preliminaire eft vue de la preparation des cpurs de formation? djautre par^l^ra- orutement prealafcle d'un .personnel hautement qualifie siir lequel sera en. faiitr_batiela.reputation, de 1 ^Inatitut, .C 'est_ pourquoi cq- : schema a preyu. pour les. cin<^ prepiie^-es, aanees un. nombre d'activites qui peut paraitre modesto ,a,^premiere
B. Recrutement du personnel de l'Institut
32. En d«hors du personnel adminiatratif n^cessaire au fonction- nement de l*Institut, celui-c;i.jtesxa r.ecr'uter:.lii ^r^onn^i.-tedtbique permanent, semi—permanent ou temporaire oharge d^ntreprendre .les
activite's de formation, de recherche et de consultation, II semb.le.
premature, dans 1'etat actiiel de i'eHude du pro jet, de fixer ,un. or- ganigramme des servioes de l'lnatitut, tant que, notamment, les
programmes de formation et de recherche n'auront pas et^ arrStes dans leurs grandes lilies. Toutefois, dans une premiere phase, on peut prevoir 1 *eta"blissement d'un petit nombre d'unites sp^ciali- sees comme par example : planification generale, agriculture, in- dustrie* et energie, transports et communications, Education et services' sociaux, main-d'oeuvre et, formation professipnnelle^
investissement et budget, organisation administrative pour.le der:
veloppeineni, statistiques et comptes ^conomiques. Ces unites pour-
ront ulterieurement se multiplier en fonction du developpement des
activites de l'Institut, . .
On posera comme principe que tous les membres de. ohaque specialisee s!adonneront aux trois activites de.1'Jnstitut (for mation, recherche et consultation), chacun dans le domaine de sa spe'oialite", ■ -1 ■
S/CN.U/128/Add.l
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33. Lee sept gouvernements africains consults* s en novembre 1961 ont unahimement recommande de doter 1'Institut d'un personnel tres hautement qualifie et d'y associer le plus grand nombre possible d'Afrioaihs. C'est a cette condition en effet que des fonctionnai- res ou etu&iants africains seront attires en nombre par cet Institut qui devra pour cela acquerir tres rapidement une renommee internar- tionale.
Or, le recrutement de specialistes des questions de develop- pement et de planification sera tres difficile, paroe que oes spe^
oialistes ne sont pas nombreux sur le marche international et qu'il-s sont sollicite's de toutes parts par les instituts de developpement existants ou en voie de creation. Aussi le Secretaire executif se . propose-t-il de prendre contact le plus t8t possible avec les ex perts et personnalites su^-ceptibles d'apporter a temps plein ou temporairement leur concours au pro jet. ;
34. Sfagissant plus particulierement des activites de formation,- les experts ou prbfesseurs susceptibles d'etre recrutes peuvent se ranger en 3 categories :
a) professeurs ou experts tres qualities charges de l'enseigne- ment sur le developpement economique, les techniques de la planification geherale et de la programmation sectorielle et ■ les sp^cialitesrreliees a la planification (financement, or-
; ganisation administrative, statietiques1 et coraptabilite na— ,
tionale, etc.);
"b) professeurs-assistants ou experts adjoints pour chacun des principaux' cours, qui devraient §tre recrutes en priority parai les unxversitaires ou les fonctionnaires africains auxquels des contrats de moyenne duree pourraient §tre of-
" :" ferts;
c) profeeseurs-visiteurs qui seraient invites a donner des : cours de courte duree dans leur specialitej ces professeurs
devraient §tre choisis sur une tres large base geograpliique de maniere a donner a 1'Institut une renommee internationale.
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35« Avant d'entreprendre leurs oours de formation, il. serait de mands au personnel permanent ou semi-permanent de l'Institut de s'adonner dans les pays d'Afrique a des recherches tendant a ©va luer, critiquer et comparer les techniques et mdthodes de planifi- cation utilisees dans ces pays. Le personnel du secretariat de la Commission pourrait aussi apporter une contribution appreciable a ces recherches indispensables.
36. Lorsqu'il sera en mesure d'entrer en action sur une echelle relativement importante, le service consultatif pourrait Stre or
ganist selon le modele des advisory groups qui ont fait leur preuve en Amerique latine. Ce service se composerait d'experts de l'Ins
titut possedant des talents pratiques, avertis des realite"s afri- caines et capables de travailler en equipe. selon un plan coordonne".
Les effectifs de ce service seront en constante evolution puisqu'il n'interviendra qu'a la demande des gouvernements; ces effectifs qui peuvent §tre modestes dans les premieres annexes grossiront peu a peu au fur et a raesurs que la demande exprimee par les pays croitra.
0. Relations exterieures de l'Institut
37. L'Institut aura: besoin d'etre efficacement aide par toutes les institutions nationales ou internationales int&ressees au dSvelop- pement economique de l'Afrique pendant tout le temps qu'il n'aura
pas atteint 1'age de maturite.
38. Les pays africains doivent avant tout fournir le support psy- chologique indispensable au demarrage des activates de l'Institut, cela sans prejuger de leur contribution financiere au projet. Ce support moral devra se materialxser non seulement par le patronage que les pays africains auront a donner au projet lorsqu'il sera soumis au Ponds Special, raais aussi par une participation active et continue aux activates de l'Institut. Dans cette perspective, on
33/CN.:i4/l28/Add.l
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pourrait suggerer, par example : , =-.
a) que les centres de recherche economique et scciale et les cen
tres de formation en matiere de developpemJant econoraique etablis en Afr.iq.HQ aoient affilies a l'Institut qui les con- sidererait comme ses correspondants locaux, Lorsqu'une telle affiliation est aoceptee par les deux parties, elle comporte- ra 1'obligation d'e*change de documentation sur les travaux realises ainsi que la possibility pour l!lnstitut de financer des recherches locales ou des activites de formation entre-
prises.par un centre affilie? . .
. b) qu'.un Conseil de perfectionnement soit institue aupres de
l'J^stituti ce conseil dont la t&che essentielle oonsisterait a, ponseiller le Directeur de l'Institut sur le programme des ... ac^ivites, pourrait grouper avec les representants du seore- tariat de la C.E.A., les Directeurs du Plan et les Directeurs de centres de recherche ou de formation economique et sociale des pays africains, ainsi que quelques professeurs ou cher- oheurs choisis en fonction de leur experience africainej
c) gue 1'Institut presente annuellement un rapport de ses ac
tivates a la Commission afin que oelle^-ci soit informee des r^sultats oVtenus et des difficultes rencontrees.
39. Les organismes internationaux (Bureau de 1'Assistance techni que, agencep specialises s Banque Internationale et-'Ponds mon^taire)- devraient aussi exprimer leur int^rSt au projet en s'efforjant de coordonner leurs activites en matiere de developpement Economique avec celles de l'Institut, On notera a, ce propos que la Banque.in- ternationale a cre^ le ler novembre 1961 un nouveau departement charge de fournir aux pays membres des conseillers en matiere de preparation et d'execution des plans de developpement; l'Institut devra done prendre contact aveo la Banque afin d'eviter tout double emploi possible dans ce domaine. Par ailleurs, dans le cadre de la
B/CN.14/l2fi/Ada.l
decentralisation de 1'Assistance technique des Nations Unies, l'lns- titut peut jouer un r6le de -buteur sur les activites des experts detaches dans les organismes de planification des pays d'Afrique, et Stre consulte sur les demandes d1assistance technique formulees par ces pays dans le doraain3 du developpement e"conomique. Tous oes protlemes de coordination des activites d1assistance technique dee organismes international^ pourraient §tre evoques lors de la pro—
chaine session de la Cormnission, afin de renforcer la coordination regionale des activites Internationales.
'--■■, ■ - •
40. Enfin, 1'Institut sera appele a entretenir des relations sui—
vies avec les inst?.tutions nationales exterieures a 1 'Afrique qui s'int^ressent auz proolemes economiques de ce continent t centres de recherchesj institute de formation, fondations, etc. • Lors d'une reoente reunion des Directeitrs d'instituts de develop^ement des pays meml>res de l'OECi) tenuo u La Haye? 1'idee a ete sugg^ree d'un patronage des instituts cles regions en voie de developpement par ceux des pays developpes. II serait preferable d!envisager plut6t une cooperation entre ces dsux categories dlinstituts; car si les premiers peuvent apporter leur experience en matiere d'en—
seignement e"t de recherche, les seconds peuvent apporter une con—
naissance plus concrete des situations et conditions qui prevalent dans les economies sous—develop-eos.
P* Localisation du pro jet . . .. .. .
41* L'Institut ctant place sous les auspices de la C.B.A., il est
reconnu que des contacts ^troits devraient §tre etablis entre
I'lhstitut et le secretariat de la Commission, specialement Aurtant les premieree annees de fonctionneiient de 1'Institut qui aura te^
soin d'un soutien technique oontinu de la part des diffe>entes
Divisions du secretariat? de tels contacts seraient plus facilement
assux-es si 1'Institut etait etahli au siege m§me de la Commission
1/CN.14/128/A<ta.i sPage 21
ou dans 1 'une, des capitales africaines qui seront choisies comme sieges d'offioes sous-regionaux de la Commission, Mais d'un autre c6te, il faudxa tenir compte d'autoes criteres pour le choix du siege de l'Institut : criteres d'environiiement qui postuleraient que l'Institut serait "base dans un pays ou existent a la fois une universite dynaroique et des structures favorables a la planifica—
tibn.
■ Un compromis pourrait §tre trouve entre ces deux exigences 5 il consisterait a entreprendre au siege de la Commission les pre
mieres taches d1organisation de l'Institut (recrutement du person nel, Elaboration des programmes de formation et de recherche,etc.),
et ensuite a fixer definitiTement le siege de 1'Institut dans une oapitale afri.caine offrant des structures d'accueil favorables au developjeraent de ses activites.
IV. Conclusion .
42. Le present document de travail a souleve un certain nrmtre de questions dont on trouvera ci—apres une liste et sur lesquelles il serait utile de recueillir les observations rdes mem"hres du Groupe de travail. Ces observations aideroht le secretariat a. poursuivre I1etude du pro jet avec le souci de tenir compte des besoins et des d^sirs exprimes par les respcnsahles africains de la planifioation.
Questions importantea
a) Quelle est la nature exacte des plans ou programmes de develop-
pement aotuellement en preparation ou en execution dans votre pays- ?
"b) Nonfbre, qualite et origine des fonotionaaires nationaux ou des
experts etrangers actuellement engages dans les travaux de pla—
nification, soit dans les organismes centraux soit dans les departements specialises.
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o) Perspective de developpement des effectifs, dea services de pla-
■ nification au. coutb; <jLes cinq, prochaines annees, . , .. .
d) Existe-t-il dans votre pays'un programme de formation a'&cono- mistes plaalficateurs ? Effectif des stagiaires et formules
d'enseignecient utilisees.
e) Nombre et qualite des stagiaires (fonctinnnaires, etudiants)
susoeptlbles d'etre designes par votre pays pour auivre les
cours de formation de l'Institut (cours de 3 mois, cours de 9 mois) •,...
•f)-Nature et etondue des-activites de formation qui pourraient
■ §tre orgarisees dans votre pays par l'Institut au titre de ses
activates dScentraliseess faoilites locales offertes e+. contri
bution atten duo &s l'Institut. ;. .
g) Ci un travail de recherche sur les techniques et methods de planification devait 8tre effectue par l'Institut ,dans votre
pays, quel progranoe de travail proposeriez-vous et quelle serait
la duree de ce prograome ?
h) Quels 'sont dans vbtre pays les centres de recherche goonomique et socials susceptibles d'gtre affilies a I'lns-'-itut ?
r"1 M§me question pour les centres de formation en matiere de de*ve-
loppeinent economiciue et social.
i) Quand et de quello maniere le service consultatif de l'Institut
^o^rTPit— i.X in+.ervonir dans votre pays ? ,: