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Analyses et projections de la main-d'oeuvre requises pour la planification

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(1)

ATIONS UNIES

CONSEIL

ECONOMIOUE ET SOCIAL

Distr#

LIMITEE

E/CJM4/ASPP/L.4 ///

17 octobre 1962 FRANCAIS

Original : ANGLAIS

COMMISSION ECONOMIQUE POUR L'AFRIQUE Cycle d'etude sur les pro "blames demographiquos en Afriquo

29 octobre - 10 novembre 1962 Le Caire? Republique Ara.be Unie

ANALYSES ET PROJECTIONS DE LA MAIN-D»OEUVRE REQUISES POUR LA PLANIFICATION

62-2432

(2)

ft'

e/cn.i4/aspp/l.4 *

pager2.

Ce Cycle d1etude a ete organist par le Secretariat de la Commission economique pour l'Afrique; en collaboration avec la Direction ies Affaires sociales, le Bureau de statistique, la Direction des operations d1assistance technique des Nations Unies et le Gouvernement de la Republique Arabc Unie en sa qualite d

(3)

/4//l*4 e/cn.9/conf.3/l.4

page 3

ANALYSES ET PROJECTIONS DE LA MAIN-D' OEUYRE

REQUISES POUR IA i/

. par M. Milos Macura

Institut des sciences sociales,. Belgrade

Sommaire Paragraphes

I Introduction 1-11

II Structure par age et par sexe de la population

active 12 _ iQ

III Structures economique et sociale de la

population active 19-26

IV Accroissement de la main-d1oeuvre 28 - 41

V Emploi et productivity 42 - 47

VI Projections de la main-d(oeuvre toiale 48 - 50 VII -Projections partielles de la mairi-d'oeuvre

par secteurs c]_ _ cc

VIII Projections globales de la raain-d'oeuvre

par secteurs 56-63

IX Projections de la raain-d1oeuvre et programmes

d'enseignement 64 _ gy

1/ Les opinions exprimees dans le present document ne correspondent

pas necessairement a celles des organes ou des pays meiabres d§s

■Nations Unies.

(4)

E/CF,14/ASPP/L,4 B/eN.9/C0NP.3/L,4

page 4

I Introduction

1. Lorsque, dans le cadre de la planificaticn du developpement economique et social, on effectue des analyses et des projections demo- graphiques, on doit tenir compte des deux problemes fondamentaux que posent, preincrement, I'accroissement et la structure de la population totale au sens large, et, deuxiemeaent I'accroisseraent et la structure de la population active ou de la matn-d'oeuvre. En fait, ces deux problemes ducoulent des deux fonctions economiques fondamentales, la production et la consommation, ainsi que de la double qualite de pro- ducteur et de consoramateur de la population? naturellement ils sont etroitement lies puisque la population active est issue de la popula tion totale, et que celle-ci est affectee par la structure et les carac- teristiques de la population active. Il-convient en outre de tenir compte de deux autres problemes, a savoir, d'une part, 1'evolution et la structure

des menages (ou des families) et, d'autre part, lTamenaSement du peuple-.

ment par region, et en particulier, 1'exode rural et 1'urbanisation.

Hous ne traiterons, dans le present document, que du second des pro blemes fondamentaux, c'est-a-dire 'des analyses et des projections de la population active, les autres sujets devant faire 1'objet d'autres docu

ments prepares pour le Cycle d'etude.

2. Les projections de la population totale et de la population ac

tive ne constituent qu'une partie de la planification oconomique d(en

semble, car celle-ci implique de nombreuses analyses et projections par-

tielles a ijitegrer dans un plan general du doveloppement economique et

social. Les projections de la population totale, par sexe et par groupe

d'age y compris les analyses de la fecondite et de la mortalite et celles

de la localisation du peuplement, comptent parmi les elements fondamen

taux de la planification. On constate que Involution demographique

dans le passe est etudiee d!une maniere beaucoup plus approfondie que

Involution future. C! est peut-etre la raison pour laquelle, dans la

planification, il n'est fait qu'un usage limits des projections de popu

lation. Jusqu'ici, un grand nombre de pays n'ont utilise.les renseigne-

ments relatifs a la situation future de la population que pour les

(5)

'■■■'■'- e/ot.T4/aspp/l,4 e/ci7.-9/conf.3/l.4

page 5 '

previsions en matiere de consommation totals ainsi que pour lea evaluations sur I1expansion relative de lTeconomie (revenu national par habitant, consommation d'acier par habitant, etc.,) Ge n'est que

recemment que certains pays ont commence, dans leurs travaux de pla

nification, a faire un usage plus judicieux des analyses et projec tions demographiques,

3. Les projections de population etant a considerer comme une partie de la planification economique et sociale d'ensemble, il faut, dans leur elaboration, appliquer la prooedure et les methodes utilisees pour le plan general. Les differentes etapes de la planification sont ordinairement les suivantes : i) evaluation des tendances economiques, demographique et sociale recentes? ii) premiere ebauche du plan? iii) elaboration de projections par secteur et iv) integration et harmonisa- tion des projections par seoteur. C'est la la marche a suivre pour les analyses, et les projections demographiques a incorporer dans la

planification generale.

4. Pour evaluer les raouvements et les changements de structure de la population au cours des dernieres annees on procede aux analyses demographiques courantes (naissances, deces, taux d'accroissement de la population, facteurs affectant cet accroissement ainsi que ses conse quences, etc..)j a des analyses de la structure demographique, ainsi qu'a des etudes sur la population active et l'emploi. Ces evaluations portent habituellement sur tous les principaux aspects demographiques, economiques et sociaux de 1'accroissement et des changements de struc ture de la population, ainsi que sur certains aspects de lfemploi et des changements de structure de la population active; elles doivent cependant faire une place speciale aux relations entre l'accroissement de la population et la croissance economique, ainsi qu'aux fonctions et a 1*importance de la population active dans une situation economique donnee, car on entend les utiliser pour estimer le role de la population en general, et de la population active en particulier, dans le developpe-

ment economique et social, :

(6)

E/CH.14/ASPP/L,4 E/C1T,.9/COFF.3/L.4

page 6

5« Premieres ebauches du plan. Generalement on les elabore sans tenir compte des projections de la population totale. Ki les modeles econoroiques en usage ni les methodes de projections de la population

n'etablissent de rapprochemGnt entre les variables economiques et demo-

graphiques? or, pour pouvoir evaluer les consequences economiques et demographiques tant de 1'accroissement demographique et economique que des changements de structure presumes, il conviendrait d'harmoniser par

des methodes appropriees les projections economiques et demographiques,

6» Projections par secteur.Pour la premiere et la deuxieme phases de la planification, on tient compte a la fois de la population totale

et de la population active mais pour la troisieme, qui consiste:en des projections par secteur3 on ne tient compte que de la population active.

.Dans un grand nombre.de pays, on a l'habitude de prevoir les besoins futurs en main-d'oeuvre des differents secteurs, pour i) les industries existantes, et pour ii) les nouveaux projets separement. Pour etablir

les previsions se rapportant aux industries existantes, on utilise genera

lement la methode statistique "bien ccnnue de 1 * extrapolation en tenant compte de 1'evolution du taux de productivite de la main-d'oeuvre. Quant

aux nouveaux pro jets, on determine les "besoins futurs a 1( occasion des

analyses technico-economiques de chacun de ces projets. Ces analyses couvrent au moins s a) les objectifs en matiere de production, b) les investissements necessaires, o) la consommation de matieres premieres (tant en valeur qu'en volume)3 d) 1'emploi, e) le compte des profits et psrtes et f) I1influence de la balance des paiements, Toutes ces ope

rations doivent etre convenabloment coordonnees. A ce stade de la pla

nification, il existe un rapprochement etroit entre les previsions eco nomiques et les previsions en matiere de main-d1oeuvre alors que les pro

jections de la population totale n'entrent pas du tout en ligne de compte.

7* Integration et harmonisation, Dans cette derniere phase1de'la

planification, il convient de reunir toutes les projections par secteur

et les analyses partielles en un plan homogfene, et d'etablir les prin-

cipales balances de l'economie du pays pour s1assurer que, d'une maniere

(7)

E/CN.14/ASPP/L.4 E/CN.9/C0NF. 3/1.4

" page"7

- •

generale, le plan est realisable. Au nombre de ces balances, figure celle de la population totale et de la population active, qui genera- lement montre les disponibilites et les besoins en main-d'oeuvre. II existe, en outre, des balances plus detaillees pour d'autres categories de la population et notamment pour l'effectif scolaire, les retraites, les menageres, etc.. A ce stade, il convient de calculer divers indi- cateurs et rapports relatifs a la population totale, a la population active et a l'economie, qui pourront etre utilises pour analyser et verifier la coherence du plan.

8. On doit concilior les analyses et les projections de la popula-

.tion active avec la situation econcmique, demographique et social-©-du pays

en question, et notamment tenir compte de la main-d1oeuvre et des autres ressources disponibles; on doit egalement prendre en consideration le degre de developpement economique ot social et les objectifs de la plani- ''fication. II existe d'ailleurs tout un ensemble de notions, methodes et

techniques ot dans lequel on pourrait voir une sorte de dispositif plus au moans eprouve et qui repondrait a nos besoins. Naturellementj toutes les notions, methodes et techniques normalisees doivent etre adaptees aux conditions propres a chaque pays si on veut que, dans chaque cas par- ticulier, elles repondent aux besoins de la planification.

Cohortes; par fonction

9. L'etablissement de la structure par sexe et par groupe d'age d'une population est peut-etre la premiere operation et. aussi la plus,

importante a faire avsoit d'entreprendre toute etude ou projection demo- graphique et? p;^r la, nous ontendons non seulement. toute etude demogra- phique de caractere general mais c^alement toute analyse ou projection requise pour la. planificat.ion. Etont donne que, dans le passe, I1 evolu tion de la fecondite, de la mortalite et des migrations n' e-tait pas la me"me5 d'un pays a l'autre7 la structure actuelle par groupe d'age. . differe beaucoup selon les pays s

(8)

E/CN.14/ASPP/L.4 S/CN.9/COFF.3/L.4

page 8

1. STRUCTURE PAR GROUPE D'AGE DE LA POPULATION

Soudan Ghana Tunisie

RAU (Egypte)

. 1956

I960 1956 1948

46,6 44,5 41,8 38,0

49,8 50,6 52,6

55,7

-n r\ x •. En pourcentage de la population totale

Pays Date du *■ Q ■*—*

recensement Mo.ins de 15 a 59 60 ans et

15 ans ans plus

3,5

. ■ 4,9 .

5,6 6,0

Sources s Commission economique pour l'Afrique : Facteurs demogra- phiques interessant le developpement social et economique

en Afrique (e/CN.I4/ESD/12), et reoensement demographique

de i960 au Ghana,

II est evident que la composition par sexe et par groups d'age de la population doit affecter les conditions oconorniques et scciales d'un pays donne car, tant la contribution a la production et aux autres fonctions, que la consommation, varient selon les groupes d'age et de

sexe,

10. Gon'^ralement, on fait correspondre les diverses fonctions telles la production, la consomimtion, 1 'enseignement, la reproduction de la population, 1'exercice des droits et devoirs politiques, la defense nationale, etc.. avec des groupes de sexe et d'age differents. Naturel-

lement3 chaque fonction depend, dans une large mesure, des prinoipaux facteurs economiques, sociaux, psychologiques et autres qui, eux, ont varie au ccurs des temps. Leur "base demographique reelle reside cepen- dant dans la repartition par sexe et par groupe d'age de la population.

Cette repartition se reflete dans les tables de cohortes par sexe et par groupe d'age pour les diverses fonctions.

(9)

E/CK.14/A5PP/L.4 E/Gff.?/

page 9

2. C0HOHTE3 PAR SEXE ET PAR. GROUPE D'AGE POUR LES DIVERSES FOUCTIONS

Population du Ghana i960

No

1.

2.

3.

4,v

5.

6.

7..

8.

Cohorte

Population totale Jeunes enfants

Enfants d'age scolaire Population apte au travail

Personnes agaes

Femmes en age de

procreer

Electeurs

Premier contingent militaire

Age

0 - n

0-4

5 -14

15 -59 15 -55

60 et plus 55 et plus

15 -44

20 ot plus

20 -24

m m m

m

Sexe

+ + +

m

f

IB

f

f

+ m

f f f

f

Population en milliers

6.727

1.294 1.702

3.351 177

204 1.452

3.189

268

Pourcentage du total

■ 100,0 19,3 25,2

50,0

2,6 3,0 21,6 47,4 4,0

9- Contingent militaire .,,_„« •

total ^ -29 m 545 8,1

Source ' Recensement de la population du Ghana - Echantillon de 10 f.

(Tous ces chiffres ont ete obtenus a partir de 1'echantillon).

Au Tableau No 2'ne figurent que quelques cohortes, mais d'autres

pourraient y etre ajoutees pour repondre aux besoins de 1'analyse. Les

cohortos ci-dessus ont ete definies d!une maniere pureraent arbitraire par sexe et par groups d'age, aussi ne peuvent-elles - etre utilisees pour les etudes damographiques en gsnorals les caracteristiques attributes a chaque cohorte doivent etre fixees en fonction des circonstances propres a chaque pays. II faut tenir compte des coutumes locales, de la legis lation et de 1'esprit dans lequel chaque pays conc.oit les diyerses fon.c- tions (par exemple, l'age auquel on prend ou quitte un emploi, la duree de la scolarite .obliga^oire, etc..).Ce n'eat :qufapres avoir circonscrit les groupes dfage et de sexe empiriquement qu'on pourra utiliser ces elements pour diviser la population en cohortes, ou pour faire des etudes

supplementaires.

(10)

e/cN.14/ASPP/l.4 2/CN.9/CONF.3/L.4

page 10

11. Les quatre cohortes fondamentales qui' ferment ensemble' la population totale sent les cohortes par fenctien les plus importantes qui sont prises en consideration pour les etudes ou projections demo- .'arapEiques s

" ■ -■ p = c + s + w + 0 (1)

(P =■..population-totale,. C = jeunes enfants, S-= enfants d-lage

scolaire, W = population apte au travail et 0 = personnes agees). Cette

ventilation de la population totale slimpose pour toute analyse ou pro jection de la population active ou de l'effectif scolaire, ainsi que pour toute analyse an raatiere de sacurite sociale ou de consolidation, etc.'.

Qu'il s'agisse d'estimer les besoins en biens et services, ou les pos- sibilites of.fertes par la population, les quatre cohortes fondamentales seront le point de depart des travaux demographiques.

II. Structure par age et par sexe de la population active

12, Population apte au travail et population active s La premiere cohorte est constitute par la fraction de la population physiquement capable d'exercer des activites eccnomiques diverses dans l'agriculture,

l'industrie, le commerce, etc.. En fait, pour des raisons d'ordre

economique et social, cette cohorte "n^'est pas engagee tcute entiere dans l'activite economique. Eft realite, la production des biens et services est le fait d'une partie seulement de cette cchorte^ on

l'appelle la population economiquement active, ou main-d•oeuvre. On peut done diviser la population totale en deux groupes fondamentaux : la population economiquement active et la population economiquement inactive, la seconde etant entretenut. par la premiere,

P = A + I (2)

(A = population economiquement active, I = population' aconomique-

ment inactive). La population apte au travail est celle qui theorique-

merit pourrait etre engagee dans la production, la population economique ment active etant celle qui contribue effectivement a l'eccnomie.

13. En general, la population economiquement active, ou main-d'oeuvre, est moins nombreuse que la population apte au travail.

(11)

page 11

3. POPULATION APTE AU THAVAIL 5T POPULATION ACTIVE, GHANA,, i960 .

Population Pourcentage en milliers du total

Population totale 6.727 100s0

Population apte au travail 3.351 50,0

Population active (chomeurs compris) 2.725 40,5

Population active en pourcentage

de la population apte au travail . - 81,2

La difference entre la population apte au travail et la- population.

active s'explique par de nombreuses raisons s penurie d'emploi, usages locaux en matiere d'activites menageres et d'emploi feminin, dure.e de , la scolarite, service militaire, inaptitude au travail, etc.. D'autre

part, I'emploi d' individus.^ trop jeune.s ou trop ages pour etre classes dans

la population apte au travail peut, en augmentant I'effectif de la mairi- d'oeuvre, reduire cette difference,

14- Facteurs affectant la population active -1 : L'effectif de la population active depend de facteurs tant s.ocio-economiques que demogra- phiquea. Dans le present document, nous n'etudierons pas les facteurs

qui affectent le niveau du developpemeni economique, la structure de

1'economie ou 1'activite economique ccurante, bien qua l'offectif d©

la population active en depende dans une mesure tres large encore qu'indi- recte , 3euls seront "brievement raentionnes ceux qui ont une influence di

rect e sur cet effectif a savoir s a) le chiffre total de la population, ■

li) la structure par sexe et par groups d'agede la population totale et, par suite, c) l'effectif .de la population apte au travail, et d) 1 Uti lisation de la population apte 'au travail comme main-d'oeuvre, et que nous

/ Voir j "La participation a 1'activite economique selon le sexe et

l'age", ST/SOA/SER.A - Etudes demugraphiques, No 33 - Publication

des Nations Unies - No de vente % 6I-XIII-4.

(12)

///.4 E/CH,9/CONF.3/L.4

page 12

pourrons aussi definir comrae atant le rapport main-d'oeuvre-population

apte au travail. Les trois premiers facteurs sent d'ordre purement dorndgraphique5 ils sont lies a lfevolution taut passee que recente de la population et ne sauraiont done etre modifies a bref delai par des polftiques ou mesures de quelque genre qu'elles soient. Le quatrieme facteur par contre, resulte des conditions socio-economiques qui elles,

peuvent etre modifies par des mesures d'ordre econcmique ou social.

15. Analyse de la structure par sexe et par groupe d'age : La

structure par sexe et par groupe d'age est un des facteurs fendamentaux determinant l'effectif de la population-active, mais elle' influe egale- men-t, ainsi d'ailleurs que les facteurs socio-economiques, sur la struc

ture par sexe et p'ar age de la nain-d1 oeuvre. Dans la structure par

sexe et par groupe d'age de la population apte au travail se retrouve

la population, oconomiquerrient active, mais les divers groupes d'age ou de sexe sont inegaleraent employes en raison dos conditions socio-economiques deja mentionnees. II en resulte que la- relation entre population active et population totale, que 1'on appelle rapport de l'activite economique

ou taux de 1'cctiyite :

a = A 100 (3)

P

varie selon le sexe ou le groupe d'age. II exists des variations dans les

taux d'activitej pour les .divers groupes par sexe ou par age, ainsi qu'il

ressort du Tableau 4. -'. . .

l/ Dans les Tableaux A-2 et A-3 du rapport des Nations Unies mentionne

ci--dessus, "La participation a lfactivite occnomique selon le sexe et

1'age" on trouvera une presentation plus complete et plus precise des

taux d'activite par sexe et par groupe dfage pour les pays d'Afrique .

et d'autres regions. Les taux indiques dans ce rapport different

quelque peu -.:es chiffres correspondants du Tableau ¥0 4, les premiers

ayant ete corriges pour tenir compte de certaines differences dans les

definitions de 1'activite que les divers pays utilisent.

(13)

■E/(m.l4/ASPP/L.4 E/OT.9/C0NF.3/L.4

page 13

4. VARIATIONS DU TAUX D»ACTIVITE

Pays

RAU (Egypte),

Maroc Mozambique Soudan Tunisie

Source % BIT Annee

1947

1952 1950 1956

1956

3 Annua

15-19

77, 70,

98,

94,

67,

ire de 8 0 4 6 1

s

Homraes

20-64

94,6 91,0 98,8 97,S 94,9

65 et plus

83,

73, 76, 86, 77,

5

7 9

1 8

statistiques

Total

pour

tous les

groupQt

d'age

62,1 53,6 55,3 66,1 52,7

.15-19

10,5

34,5 5,3

36,5 36,4

Fernmes

20-64

8,

41,

8,

44, 37,

du travail, 1961.

4"

3 8 2 3

65

et plus

8,8 10,1

1,4 11,3 11,3

Total

pour tous les groupes

d'age

6,«

24,5 5,1 26,4

21,3

Bans les analyses qui visent a expliquer les raisons des ecarts entre les taux d'activite, il faut tenir compte des institutions existantes, des types d(exploitations industrielles, de 1(offre en matiere d'emploi, etc ..

Elles doivent perinettre de voir si ces ecarts de taux se justifient des points de vue tant iconomique cu domo^raphique que social. Ces analyses, qui sont de caractere plutot ooonomique que dernograpliique, paraissent rev6tir une grande importance, non settlement lorsqu'Il s'agit d'evaluer les mouvements dorr.Lgraphiques dans le passe, mais egalement lorsqu'il

s'agit d'arreter la politique de 1'ercploi pour les annees a venir, politique sur laquelle il convient de fonder la projection de la population active totale,

16, Au lieu de determiner la structure par sexe et par groupe d'age de la population active, on peut ne considarer que la structure par sexe.

Le rapport de masculinite de la population active :

(4)

s = A

I

f

est utilise pour calculer le nombre de femmes faisant partie de la main- d'oeuvre. Cette information est particulierement importante pour les

(14)

E/CN.14/ASPP/L.4 E/CN.9/CONF.3/L.4

-page 14 ■

etudes sur la main-d1oeuvre dans les pays peu developpes, car la penurie d'emploi et la surabondance relative de main-d1oeuvre constituent un obstacle serieux a l'emploi des femmes. Le rapport, de. masculinity est- generalement calcule jjour la population active totale, pour les divers grcupes dlage, ainsi que pour certains sectotirs (rapports differentiels

de masculinity), ...

17. En ce qui concerne la composition par age de la population active, la methods la plus simple consiste a diviser la main-d'oeuvre en-gro-upes drages et a calculer les pourcentages pour chaque' groupe." On aura ainsi une idee assez juste de la participation des divers groupes

d

(15)

E/GK.14/ASPP/L.4 E/O1I.-9/CONF.3/L.4

Page 15

5. POPULATION ACI!I7:I/,- PAR £>

GHANA - 1960

H!T .PAR AGE

Age

15-19

20-24 25-29

30-39 35-39

40-44

45-49 50-55

6O-69

5^59 65 +

Total

Hommes

■■ ■ et . Femmes

312 411 429. . 377296 257 ,.

184

150

91

92 123

■ : ,2,.J25 .

milliers

. Hommes

170 244 270

'■■ -■ ' 191

237 162

" 120' 93

-■■-■■ r-! ' 57 ■

57

81 .1.682

Femmes

142

159 167

140 105

-■■■64 95

57 ■

35 35

43 1,042

Hommes et Femmes

- 1-1,5-

■15,-8 15,1

13,8

10,9

9,4 6,8 3,3

5,5

3,4

4,5

100,0

Pourcentage

Hommes

10,1

■ 16, t- 14,5 14,1"

11,4 9,6

7,1

■ .■-■. 5,5

3,4 . ■ 3,4-.

4,8 100,0

du total

Femmes..

13,6 ...

16,0

. 15,3:.

"13,4

10,/l:

9,1

6,1 3,4 .'.--'3:, 4 4,1 100,0

■Rapport . de maseuli—

nite

45,5

40,6 37,0 37,3

35,5 36,9

■ 34,6 38,1 38,1

38,4

34,6

38,2

-Les:analyses de ce genfe- peuvent etre utiles si elles sont faites par secteur

iconbmique (par tranche de l'activite economique), ou par profession. Comme

la demande de main-d1 oeuvre et les conditions de l'emploi ne s.ont pas les

iiemes partout, et comme il exists un excedent rslatif de m&in-d'oeuvre, il se

Jpeut que les secteurs preferentiels tels l'industrie, le commerce, etc., attirent les meilleurs elements de la main-d'oeuvre. Les autres secteurs . risquent alors d'etre obliges de se rabattre sur la main-d1oeuvre restante,

ce qUi peut donner naissance a des pro'blames d1 ordre econoraique et social.

18. Les analyses dont nous avons traite jusqu'ici sont essentielles

pour les projections de la population active. Disposant d'utie projection de la

population totale par seze et par groups d'age, on doit evaluer la population active en se fondant sur des hypotheses relatives aux variations de taux de

l'activite eoonociique, et il conviendra d'en tenir compte pour la future

population apte au travail ou m@me pour les groupes d'age de la population

(16)

Page "16"

totale. Comme la pro-jection tie la population totale" nous a. deja donne la structure demographique, il ne nous reste en fait qu'a etablir pour les variations de taux des hypotheses plausibles qui tiennent oompte de la rea- lite"; pour oe faire, on peut naturellement utiliser les variations de taux obtenus empiriquement dans le passe, mais il faut aussi tenir compte des decisions de prinoipe qui ont ete prises en matiere d'emploi. Lorsque l'on calcule les variations de taux pour l'avenir, on doit done tenir compte

"""■de.la ligne d'action generale en matiere de planification et main-d'oeuvre -disponibXe* .afin.jie. .pQu.v.Q,ir ey.aluer auss.i.. correct ementqu3_ possible ,.V._e?£e.£T-._

. tif futur ' de la. population active. . ;

III- Structure ecor.omique et soo.i-gO.e- de la por>ulation active

'■ , 19'.. A notre-' epoque on fait les analyses de la jnain-d1 oeuvre.j fondees ' sur les, resulta.ts des recensaments d-Smographiques, en tenant compte d'au ' . moins trois notions sot»io-econpmiques:

a) repartition de la main-d1oeuvra par branche d'activitei b) 'profession et ■■

cj situation dans la prof-ession (pai- eiemple, employeur, emplpye, etc.).

Ces notions'sent aussi ■essehtreTles l''une qu'e""!' autre, puisque chacune -d'-sn-tre

■ —elles fait, apparaitre. la composition.de la main-d'eeuvre sous un angle dif ferent. Dans le cas des.economies evoluees, on doit etudier non seulement la structure eccnomiqiie de la population: active, mais aussi ses structures : pro-fessibnn'elles et" sociales-carj.: la .niain-d1 oeavre y est assez divers.ifiee,

alors que dans les economies moins developpees,'il semble que la main-d'oeuvre soit beaucoup moins diversif-iee et qua la structure economique de la. popula tion active soit plus ou moins la mcca que la structure professsionnelle.

■ C'est pourqubi, dans le present docuuient., nous nous bornerrons a traiter de la structure econoiuique de la population active quel que soit l'interet que

revet . la structure professionnelle dans certains cas (analyses des besoins

en personnel, enseignant, raedocins et membres d'autres professions liberales.

. .juant a l.a structure sociale de la population active3 elle semble indispensa ble pour, les analyses dans les, .pays en voie de developpement, car elle; per- jnet ,.d' evaluer les, incidences des G2ct^ar.£ monetaires ou non monetaires sur la main-d1oeuvre.

(17)

E/CN.14/ASPP/K4 E/CN.9/CONP.3/L.4

Page 17

20. La structure eoonomique de la population active reflate, effective- ment, la structure de 1'economie nationale. Ainsi, plus la part de I1agri culture dans la production nationale est grande, plus la population active

dans 1Jagriculture represente une fraction importante de la population

active"totale. II en va de meme pour d'autres activitea economiques, telles I1Industrie^ le commerce, les services, etc... De ce fait, l'effectif de la main-d'oeuvre employee dans les diverses 'branches de 1'activity depend du niveau de la productivite de cette main-d^peuvre, celle-ci variant, avec la technologie et 1'habilete technique des interesses.

21. Les structures de 1'economie sont en train de se transformer sous I1 influence de 1'evolution economique; 1'adoption de nouvelles techniques.. et__

1'cmolioration de la productivite de la main-d!oeuvres se traduisent par un

aocroissemeht' de la population dans le secteur industriel et les autres sec- -t,eurs-non agrrcoles. II en re suite un& tran-sformatlon^dS'lta"" structure econo-

mique de la main-d'oeuvre: la part relative' ou absolue de la main-d1oeuvre

agricole diminue, alors que la part de la main-d'oeuvre industrielle et de

la main-d'oeuvre non agrioole, en general, augmente. Une des questions fonda- mentales qui se posent a propos des analyses et des previsions en mati,ere de main-d!,oeuvre est la suivante: la structure economique de la population active se transforme-t-elle et, dans I1affirmative, dans quelle mesure ?

2ft. On peut definir la structure economique de la population active oomme etant 1'ensemble de toutes les psrsonnes economiquement actives,' employees dans les divers secteurs de 1' Economies ''''"-"'

r, . A= V \ + ••■ + h (5) ■;.■..■:•

(x, j et £ ■= divers secteurs de 1'economie, par exemple 1'agriculture, les

industries- extractives, les industries de transformation, l'enseignement,

etc..,), d^n^ralement, on peut deduire la structure economique de la main- d'oeuvre des resultats des recensements demographiques (ou d'enquetes

demogTaphiques par sondage),en classifiant toutes les personnes economiquement

(18)

E/CN.14/ASPP/L.4

/9//

1-8

actives par branche economique. La liste detaillee des industries que

I1 on utilise soit pour les recensements ^emograpltiques"soli; "a" d1 autres fins, ne convient pas toujours pour ies autres operations que requierent les

analyses et les projections, car elle compte un nombre eleve de groupes.

C'est pourquoi on utilise generalement une liste de'groupes fondamehtaux

couvrant les principaux secteurs, bien qu'elle ne convienne pas pour les

analyses plus poussees, '"' ' ' ".

6. ECONOjlIQUE DE LA POPUL^TIOft ACTIVE, 'GHANA — 1960

En milliers

,-: Sectetirs ' ■ .-■Eomraes ' de l.'.e.conpmie. .. .._ et

Femmes"'~

Total

agriculture, etc. 1, Industries extrac tives

Industries manufac- turieres ■ .; ■ Batiments et .:

travaux publics Electricite, eau et

services sanitaires;

Commerce

Transports et commu-■

nications ■ ■ Services

Sans eraploi

.725

.579

■ 48 ■

235 ■■■

89'

. 14 372

68

155 .164

■■■,.-■'■■

,. Ho.mm.es

1.683

.1.003

.. 136 ..

86

....- ■ 14

96

61

124 109

P.emmes .

■ 1.042 576

2'

, .99:

V

276.

■ ■ ■ 1

■31

■ ■ 54

Pourcentage

■' Hommes-"':

Femme s

* - - '

-.. : 100,0 ' -. : 57,9-

•- ' 1,8 : -

8,6

3,3"

■. ., ■ . 0,5.-

• - 13,7 : : 2,5 ., .. 5,7., .

■ . ■■ 6,0 ,

du'totp.i"

Hommes.

. 100,0 . 59,6

2,8

, 8,.1--

5,1

.. 0;,8 ■.

..:.5,7

4,0

■. 7,4

■..Femmes

.100,0 55,3

0,2

:■ - 9,5

0,3

. 0,0

. 26,5

0,1

2,9

5,2

Tant pour les analyses que pour les projections, il est necessaire de connaitre

le nombre de personnes employees dans les divers sectaurs.economiques, ainsi

que les pourcentages correspondants, car leur croissance n'est pas necessaire- ment la meme. Cette disparite se constate notamment lorsque le developpement

economique ne se fait que tres lentement, car 1'emploi augments plus ou moins

(19)

Page 19

rapidement suivant les groupes de l'emploi et il s'efifluit des differences dans :les changoments a"bsolus ou relatifs de la structure economiquo

de la main--d?oeuvre.

23. Pour simplifier les analyses et projections, on repartit generale- ment la population active en trois secteurs fondamentaux seulement, c'est-a- dire les secteurs primaires, secondaires et tertiaires. Cette classification a pour "but d( etablir une distinction entre 1'emploi dans le secteur primaire de l'eoonomie qui doime les produits-. alimentaires et les matiares premieres d'origine biologique, l'emploi dans le secteur secondaire qui extrait les richesses minerales et transforme toutes sortes de matieres premieres, et l'emploi dans le secteur tertiaire dans lequel sont fournis divers types de services eGonomiques et sociaux. II ne s'agit naturelleaent que d'une classification tres approximative, mais elle semble convenir tres "bien pour les- analyses et projections a long terme, surtout pour les pays doht la structure economique est appelee a subir de profondes transformations. Elle se revele egalement tras pratique lorsqu'il s'agif de comparer la structure de pl^sieurs pays , et elle est tres souvent utilisee a cette fin.

7. STRUCTURE ECOIIOiilQUE DB L., POPULATION ACTIVE ■ ■

(Pourcentage pour les trois secteurs principaux)

Pays

Algerie (europeens - non compris)'

I-iozambique

Tunisie

Ghana

HAu (^gypte)

Source : Voir note

Annee '

1954

1950 .

■1-952 -

1956

1960 1957-58

au Tableau

Primaire' '

82,1 77,0

■ 71,2

68,7

57,8 -57,4 ■

1

■ssr

5,0

5,6

10,5

9,4 13,6

10,5

Tertiaire

6,4

4,.1 ■

17,4

'13,3

22,7 ..

■ 32,1

Divers

6,5

13,4 0,9 9,2

... 6,2

-

(20)

-Page 20 '

II convient QQpeuqLant de souligner que cetts classification n'a pas qu'une valeur pratique, .et cela a ete prouve par bon .norabre d'etudos theoriquos ou empiriques sur les relations existant entre les secteurs primairej

secondaire et tertiaire en matiere de production, d'emploi, de productivity, de main-d'oeuvre, etc... On peut done recommander son .utilisation a ceux

qui font des analyses ou des projections, bien qu'elle ne puisse ren>placer une classification comprenant au moins dix secteurs,

. 24. L'economie de. subsistance.:(o-;u. I'econonjie^non monetaire)1 se carac- tarise .generalemeut par la part elevee de la production, et. de la inain-d1 oeuvre agricol.es, et par une production et un emploi faibles dans, les secteurs

se.cpndaire e;c tertiaire, Dans ? ' eoonomr.e -de subsistance, la production est destin.ee surtout a I'auto-consommation de la population agricolei les indus tries du secteur secondaire,-qui sont surtout artisanales, sont rares et sont subordo.nnees a I1 agriculture traditionnelle, alors que les industries du secteur tertiaire font defaut. et que les echanges sont tres lirnites.

Le marche.interieur est done:-restreint et-.se liciite-. aux echan&es- locaux, ce qui fait que .l'economie predominante est du, type non monetairev L'organisa tion economique est done essentiellement de t-pe familial, et comme la main- d'oeuvre utilise des outils et instruments primitifs, sa ±Droductivite est

tris iaible.

" "25. Structure'sdciale de la main-d'oeuvre. Le developpement econo- mique doit transformer la structure et 1'organisation economiques tradition- -nerres*~en'une"' structure et "une organisation de t^pe moderne. En ce qui concerne

la main d'oeuvre, cela signifie que la structure economique ;et la "structure sociale de la population active sont l'une et l'autre appelees a gtre .modiiiees. Le norabre tant des agriculteurs que des travailleurs a compte

propre et des- travailleurs familiauy doit diminuer, absolument et relative- ment cependant que le nombre des travailleurs npn agricoles et des -salaries doit augmehter. II s'a&it en fait de processus simultanes resultant de

■1'industrialisation et du progres eConomique en general. Or, il est" indispen

sable de cpnnaitre les statistiques ,sur les divers!'types de situation dans

la profession pour^ evaluer 1^ incidence du progres ..esflnQmique s.ur.. .la struc

ture sociale de la main-d1 oouvre. . ...: , ,-.■■ ■ -

(21)

E/CIT.14/A3PP/L.4 E/CN-.9/:/

Page 21

8. -STRUCTURE SOCIALE LA POPULATION ACTIVE, H0MM3S 3T FEMMJSS,

GHANA,' I960 ■ ■ ■ :

Situation dans la profession En millicrs Pourcontago du total

Total

Salaries ot travaillours a compto propro

Salaries (soctour public) Salaries (sectours autros quo lo sGctour putlic)

Travaillours familiaux Apprentis;

2.561

I.676 190

304 343

48

100,0

65,4

7»4

11)9

13j4 1,9

Uoto : ChSmcurs non compris. ■ '

. , -En-admottant quo-los. salaries du soctour. public font partic-du.soatour.^- do I1economic moderno, quo 1g rapport cmployeurs-omployes dans cg mSmo soCtour

ost do 1:5? et Q.^o 3/5c™g des approntis sont omployes dans cg soctour, la-

repartition do la rnain-d'oouvrc entro lo SGctour do l'eoonomio modorno ot le socteur do I'economio do typo familial ou do subsistence, sora la suivanto :

Salaries ot travaillours a- compte- propro

Salaries (soctour public) Salaries (dos soctours autros que lo sectour public)

Travailleurs familiaux Approntis

Total

PourcontagG du total

Bconoraie modorno

50

250

-

30 520

20,6

Sconomio do typo familial'

1,626 190- :

54

343 18 2,041

79j4

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E/CN..14/A3-PP/L.4 E/CN.9/CONF.3/L.4

Page 22

J2n fait, 1© soctG^ do .1 "ecoiiomip. tra.di.tionnal;lp dp typo familial

debordo lo secteur agricolo; il onglpbc egalcmcnt l'artisanat, los transports, los echangcs, etc., dans la mosuro ou 1'agriculture traditionnollG influo

.... _.25«-. G.!..as±...un.. fait, h no ..pas-perdue -do-vug, -surtou^ lo-rsqu© ll©n- etudi-e-■-— -- la strup-ture socialo do la nain-d1 ogu>ttc dans Igs divers sectours do 1 'econonlio, car il pout avoir doa offotc incslcula"bles sur la formation. &e la.

dans los secteurs do 1'econornio nodorno,

9. SITUATION DA?TS LA PROFESSION - POPULATION ACTIVE

. ■ : HOMM5S SHJLSVI^JT - -GHANA I960 (M POUECJENTAGS)

Seoboux do ' Employeurs eH; Salaries dos a compto propre public ot

prive

Travailleurs fainiliaux-

Agriculture

Indus trios ] ... ; man ufacturiores ComrnorcG

B&timent et travaux publics

Industries extractives 21octricite, -eau et services sanitairos

71

6b

23 16

3

14

16

41

72

84

94

15 15

2

3 0

0

Note : Apprentis non compris- ■ -

On aurait uno vug plus juste do la composition socials &e la population

active si la premiere categoric etait divisee en doux, a savoir les

omployeurs ot les travailleurs a compto propro. Copendant, dans bon nombre

de pays, on no fait pas do distinction entre ces doux categories, on raison des difficultes d'ordro pratiq.uo qui surgissont lors des recensemonts

deraographiques, Lorsque tol cst le cas, on doit evaluor 1'importanco relative des deux categories en so fondant sur d'autros rGnseignomonts, do fa§on a

(23)

Page 23

pouvoir ostimor l'offoctif de l'omploi dans los sectours do l.'.e'qonomio tradi.tionncllo at do I1economic modorno.. Dans lo cas du Ghana, il sora"blo quo 1'agriculture ct 1.'Indus,trio appartiennont d'une manibro pr.edominante a l'economie traditionnollo ou do typo familial, etant donne lo faiblo. ,.

pourcontago do salaries ot lo grand nombro tant d'omployours ot do travaillours a co jap to propre, quo do travailleurs familiaux. L'industrio consist© sans dout© principalomont on activites artisanalcs, colles-ci etant typiquemont.

dos ontreprises familialss. Par aillours, lo t&timent ot los travaux putlics, los industries extractives ot 1'electricite, otc. semblont appartqnir au;..

soctour commorcial car, dans cos "branches lo pourcontage dos salaries, oat tros elove.

26. Los analyses ot: p-ro-jections do la structure economique ot socialo d,e la main-d'oeuvro sont tout aussi importantos quo celles qui se rappor'torit

& la. repartition par soxo ot par group© d'&go. En ce qui concornQ la

structure economiquo do la main—d'oeuvre, 1'evolution enre^streo dans le passe ot prevuo pour 1'avonir constitue peut-Stro a la fois le meilleur indicateur du devsloppemont econoraiquo et ello traduit assez bien dans lo domaine demographique lo rythme auquel oe developpemont so poursuit. On pout escomptor qu'une transformation do la structure socialo de la main-d'oeuvre se

produira parallblomont a la transformation de la structure economique de

cotte' do'rniore. Si 1'on augmonto l'omploi dans les branches modornos do l'industrie, les relations traditionnellos d© l'emploi soront reraplaceos par colles qui caracterisent notro epoque. Cepondant, il convient de coordonnor cos analyses et cos projections avee les analyses macro—economiques, ot, en

particulier, lorsqu'il s'agit des analyses et projections relatives a 1'expansion economique, a 1'investissGraont et a 1'augmentation de la productivity. II

est evident que seulos los transformations de 1'economie nationale peuvent amener des transformations dans la structure economiquo et socialo de la

main-d'oeuvre. II faut done que l'on s1efforce d1etudier los relations oxistant

entre 1'expansion economique et I1evolution do la main-d'oeuvro, afin de

savoir comment, dans des circonstances particulieros a un pays donne,

I1evolution economique et I1evolution demographiquo sont reliees entre olios.

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E/CN.14/ASPP/L,4 E/CN..9/CONF..3/L.4

Page 24

27. Iinfin, il convient de mentionnor encore un point d'ordre' prati'qiie.

Les bxameris ante"ri guts trai tont do la population active ou do la-mairi-^d'oduvre, pour laquelle los statistiquos sont generaloment foiirniGs par les recenseraents demographiques. j2n fait, seuls ces recensements demogi*a?hiques donnont Igs donnees statistiquos- que roquierent Igs analyses et Igs projections glotaies de la main—d'OGuvre. Les statistiquas ■courantcs on raatiero d'oraploi oxistant dans un grand noinbre de pays n*o couvrent pas la tbtalite de la main-d'oouvre maissGiil ement une partio do'celle-ci et, principal ement, la partie de la main—d'oeuvre qui Gst employee dans Igs secteurs organises de l'economie.

Les statistiquos courantcs no peuvent done etro utiliseos quo pour Igs analyses et projections relatives a ces secteurs pour losquels le taux do couverture

depassant 80 a 90 pour cont est suffisant} (par example : los industries

manufacturiores, iGs industries extractives, etc.)» Dans les cas ou ce taux

est moindre et ou dos analyses^ globales sont requises, il faut faire des estimations de la main-d'oeuvr© totale dans Igs divers sectours, soiit. par des extrapolations de 1'omploi dans los industries pour lesquelles on ne dispose pas de statistiques, soit par toute autre methodOjappropriee.

IV. Accrbissement do la main-d'oouvro '

28. En termes a"bsolus et relatifs, I1 augmentation de I'effoctif de la

main-d'oeuvre depend principalomont de 1'accroissement demographi,que. Plus 1'accroissement annuel et le taux d'accroissement do la population totale sont importants, plus 1'augmentation des effectifs de la main-d'oeuvro est marque©

et rapido. Cepondant, lo taux d'accroissoment dos effectifs da la main-d'oeuvre n'est pas forcement egal au taux d1accroissement demographiquo car le taux

d'activite economique n'est pas toujours le memo; en effet, il ost susceptible de changer sous I1influence de factours demographiques ou socio-economiquos.

II faudrait, en particulicr, tonir compto de cetto remarque lorsqu'on

prepare dos projections do main-d'oeuvre ct sg gardor de tout© extrapqlation automatique a partir du taux d1accroissement de la population active.

(25)

E/CN.9/COIF.3/L.4

Page 25

29« Pour Igs analyses ot projections demographiques, il convient de tenir compte tant de 1'augmentation des offectifs de la main—d'oouvre total©

qua de leur augmentation dans.les dtfferents sectours do 1'economies la premiere est, en fait, la somme des augmentations dans los divers secteurs mais elle est fortament influence© par les facteurs demographiques.

La seconde ou plutSt les secondes dependent du typo d'economie (type

d'economio familial0 traditionnelle ou secteur monetaire et modorne de

1'econOmio et, d'une maniere generale* de 1'investissement du rapport entre le capital et la main—d1oeuvro, du rendement et d'autros facteurs economiques.

30. L'accroissement total de l'effoctif de la main-d'oeuvre dans une periode donnee est egal a la difference entro le volume de la main-d'oeuvre

dans une periode "n" et lo volume correspondant dans une pfriodo 0 (& A + A -

En termes relatifs, cette augmentation peut s'exprimer par un taux

d1augmentation ou sous forme d'indices, Mais les composants de 1'augmentation

des effectifs de la main-d'oeuvre (ZiA) sont nombreux et il convient de

connaltre et d'etudier, au moins, le plus important d'entre eux.

An " ko +

(E >= nouveaux contingents de la main-d'oouvre; M => mortalite de la population

activej R = passage a la retraite, qu'il s'agisse de la retraite a 1'age

fixe par la loi ou de I'abandon de fait de 1'emploi; L = autres pertes des effectifs de la main-d'oeuvre dues a tout autre facteur), Les arrivees de

nouveaux contingents et la mortalite de la population active sont des

phenomenes influences par 1'evolution demographique passee et presente. Lo passage a la retraite peut aussi fetre considere comme un phenomene demographique puisqu'il resulte principalement do la structure par age de 1'effectif de la main—d'oeuvre, encore que des facteurs socio-economiques comme les lois et usages en matiere d'emploi jouent un r&le important a cet egard. Sn

revanche, il convient de voir dans les pertes de la main-d'oeuvre un

phenomene principalement socio-economique car elles resultont de fac.tours socio-economiquos tels que 1'education, 1'emploi des femmes, les activites menageres, etc.. Considerant 1'importance numerique de chacun des quatre composants, on peut en conclure quo les facteurs demographiquos sont les plus importants du point de vug de 1'augmentation des effectifs de la main-d' totalo.

(26)

E/CN,14/ASPP/L.4 E/CN.9/COKF.3/L.4

Page 26

31. Bans une population en progres les contingents nouveaux sont le

composant dont dependent dans une tres large'mesuro le volume et lo rythme

d'augmentation de la main-cl'oeuvro totale. Par contingents nouveaux on ontend

generalement le groupe d'age ou la generation parvehant a 1'age normal

d'entree en activite. (Dans les exemplos precedents cot age e'tait l'&ge de quinze ans mais il s'agit naturellcment la d'une hypothese que des etudes

empiriques doivent confirmer pour chaque population). Etant donne que

1'augmentation etudiee est celle de la main-d1oouvre totale, il faut entendre

par contingents nouveaux la generation toute entiere, que tous les' individus

qui. la composent puissent ou npn o"btenir. un eraploi. ■ ■ ;iouligrions .ici que les

pertes ■ cuoios jtx les effectifs de la raain-d'oeuvre du fait de 1'education, ..des. activites. rnenageresj etc.. des contingents nouveaux doivent e"tre inscrits

sous la.rubriquo Pertes., avoc les pertes ^i concemcht. d-autres- g:a€rations

Cependant, il faut, lo cas echeant, proceder h doeu/analysas specialesrpour

les pert-QS. concernant. los contingents nouveaux. ...

32. Sn regie ganerale, les analyses demographiques portent sur la

raortalite de la population, et il est courant de calculer les variations des

taux de mortalite pour Igs diversos.fractions de la main-d'oauvre. Ce. sont 1^

des informations trbs importantcs pourles oxides sur le ^emplacement...- necessaires lorsqu1 on fait des projections de main-d1 oeuvr.e;. . Cette r.eniarque vaut. egalement pour.les passages a la retraite encore qu'xl S:emt)lo Men

difficile de definir correcteraent co qu'on entend par rotraite dans lo sscteur desubsistance de l'economie nationale.. Pour autant qu'il s'agit de cessation d'activite a I'&go legal? les informations necessaires peuvent facilement

§tre trouvees dans los statistiques de securite sociale mais celles-ci no portent que sur uno faibl© fraction-du total dos.individus,qui cessent de travaille^. et notamment de ceux qui atandonnent tout simplement lour activite.

Des donneos statist!ques relatives aux pertos de la main-d'oeuvre ne pouvent Stre recueillios qu'a lToccasi.on d'un recensemGnt demograpkique ou d'une

enquete demographique par sondagc. Par consequent, les analyses, correspondant

a .la formule 6, supposeraient un .systome statistique tros .p.ousse, tel qu'il

n'en existc generalomont pas dans les pays en voi-e de devel.oppe.ment, C'est

pourquoi il y aurai.t pout-etre lieu de remplacor ce systeme par.une methode

moins compliquee et de n'elaborer que les composants sur lesquels on pessbde

(27)

E/CH.14/A3PP/L.4 Page 27 .■; '

des donneos chiffreos, les autres composants etant alors traites comme los composants residuairos de 1'augmentation de la main-d'oouvre.

33« Augmentation par sectour de l'offectif de la main-d'oeuvre. Alors

que 1'augmentation do la population active totale depend principalement dos

composants et facteurs demographiquos propros a cetto population, dans une societe en developpement 1'augmentation de l'effsctif de la main-d'oeuvre employee pour tollo ou tolle activite economique semble depondre avant tout

des facteurs economiques et des transports de main-d'oeuvro'd'un secteur a d'autros. Si 1'on considore que les composants mentionnes ci-dessus, nouveaux contingents, mortalite, passage a la rotraite et pertos, sont les facteurs de 1'augmentation haturelle do la main-d'oeuvre (malgre I1influence do quoiquos factours socio-economiquos deja signales), 1'.augmentation de.

1'effectif de la. main^'oouvre dans un secteur donne.de l'actiyite economiquQ x

sera : . ■ r

; ' A

x,n

= A

x, o

' + G

x

+' T

y

(7)

^ '

(G « E — M - R — L appartenant ou etant censes appartenir au secteur x et T =» transfert de main-d'oeuvre du secteur x au secteur y ou inversement pendant la periode consideree). Autrpment dit, 11 faut. tenir compte non

seulement de 1' augmentation de l'effectif de la madn-d'oeuvre due a l'augmen^ta- tion de la population totale dans un secteur donne, mais aussi des transforma tions de 1'economic nationalo a la suite desquelles se produisent des

changements inter.ossant la main-d'oeuvre et notamment des transferts entro

secteurs.

34< II est. evident que par suite du developpement economique et de la' crolssance acceleree dos sectours moteurs, les variations de 1'accroissement de la main-d'oeuvro employee dans les divers sectours provoqueront des

changemonts.dans la structure economique do la main-d'oeuvre totale. II semble tres difficile de mener a bien les analyses quantitatives completes qui sont necessaires pour determiner comment evolue la structure economique de la main-d'oeuvro. Cependant la formule suivante peut dinner une idee penorale.de 1'augmentation par soctour de 1'effoctif de la main-d'oeuvre et des oonsequencos de cotte augmentation au "bout d'un laps de temps d'onne :

A = (A

n ■ K x.o

+ G + T

x •* • y,z)

n + (A

y,o

+ G + T

y - x, z

) + .... + (A

z,o

+ G ■ + T

z - x,y)

^ (8)

(28)

E/CN.14/ASPP/L.4

Page 28

Ilressort d'etudes empiriques que le processus du developpement economique s'accompagne d'une contraction de l'emploi dans la socteur primaire et d'une expansion dans les secteurs secondairo- et tertiaire. Le secteur agricole et le secteur primaire en general qui disposent d'excedents de main-d'oouvre on fournissent aux autres secteurs. Sn fait, le transfert de la main-d'oeuvre du secteur primaire aux .secondaire et tertiaire ot les passages du secteur primaire aux secteurs secondaire et tertiaire constituent la principale caracteristique des modifications de structure de la main- d'oouvre constatees^ dans tous les pays en voie do developpement.

: .35- Faoteur socio-economique affectant la main-d1oeuvre. Dans un

pays en voie de developpoment, 1'augmentation1-de l'effectif de la main-df oeuvre se produit de facon variable suivant les secteurs, car de nombreux f»oteurs

sociaux et economiques entrent en jeu. La meilleure facon d'aborder

l'etude de leurs effets sur l'emploi, serait peut-etre d'etudier la conception du travail dans l'economie do subsistance et dans les secteurs de 1'economi©- moderne. Comma on 1'a deja fait remarquer, dans'une economie peu developpee, l'agriculturQ et lo,sectour primaire ©n general sont essentiellement des seoteurs de subsistance. La main-d'oeuvr© supplementaire est generalement ..absprbee par I1 economic, qu'il soit possible ou non d'augiaenter le nombre des

emplois et la production. Si la penurie do ressourcee naturalles et surtout 1'insuffisance de 1'equipcment empechont la population de trouver de nouvelles superficies a cultiver, on voit apparattre un excedent relatif de main-d'oeuvre qui va on augmentant. Cat oxcedent correspond on realite a une forme* de

chSmage deguise que connaissont bien les pays sous-devoloppes. Comme,.

dans une economie de subsistance, la production est destinee a Stre consommee par la famille, le volume de 1' esuploi est susceptible d.f augmentor- et la

population pourra vivre mais le niveau de vie rostera inchange. Ces deux facteurs, rarete des ressources naturelles et insuffisance de 1'equipement, jouent un r6lo important dans les zones & population dense. Cependant, dans beaucoup de pays africains c& les resources naturelles d'origine

biologique sont abondantos, la production et la consommation peuvent crottre au iiiSme rytLne ^ug la mj.in-c. o.;uvro ut .la «opul.;tion. JJan^ c^ cs, lq-

chSmago. deguise resultora aussi de l'accroissomont de la+population mais

la routine dans ios methodos de production, 1'insuffisance de l'equipGmont

ot la faiblo productivite do la main-d'oeuvro Jouaront un roJ.e a cot egard.

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36. La -Qpjtttea: dp I...1 augmentation, dos affeoiifaLde. la main-d'oeuvre

dans las secteurs'■■ secondaire et ter'tialre d'une economie de subsistance

sera semblable a oolle do 1'augmentation de la main-d'oeuvro agricole.

L'emploi dans le sectaur secondaire n'interessa qu'un petit nombre d'artisans, forgerons,charpentiers, potiers,' etc.. at n'est nullemont comparable aux

bssoins de 1'agriculture et du"secteur primair© en general. Le seoteur

seoondairo est en fait dans la depondance de l'agriculture primitive, aussi

sa main-d'oeuvre se comporto-t-alle a tous egards, comme la main-d'oeuvre agricolo. La mSme remarqu© yaut en principe pour la main-d'oeuvre employee dans 1© secteur tertiaire qui ne peut pas non plus rattraper et depassor 1'augmentation des effectifs de la main-d'oeuvre a^ricole.

37- Le seoteur modorne de 1'economie se caracterise par la separation des fonctions de production et das fonctions familialgs, Le niveau de la production at de 1'.emploi ot leur croissance ne sont pas commandes par des considerations de subsistanc© mais d©s considerations purement economiques. Pour toute

activity economiquo de type moderne, particulierement dans les secteurs secondaire et tertiaire, 1'effectif de^ la main-d'oeuvre augmente generalement en fonction des nouveaux emplois crees pendant une periode donnee. II en 'est da meme dans les pays on 1g secteur moderne est le plus important et dans les pays ou co socteur commence a se developper. II se peut naturelletf ment. que dans un.sectour donne l'emploi augmente sans^ creation, de nouveaux postes de travail, ra sera 1© cas si la tache.est accomplie par deux equipes

au lieu d'une.ou par trois equipes au lieu de deux, ito fait, cet artifice

autorise de largos possibillt.es d1 aoproissament de la production et de l'emploi dans las pays peu developpes puisque 1.' equipoment y est ©n general

insuffisamment utilise pour des raisons diyerses. La creation de postes de travail supplementairo suppos©.nptamment des.inyestissements dans divorsas industries car pour chaque li.eu do travail nouvoau il faut acquerir ot

installer un site de I1equipement, etc. Ainsi done, on ©st peut-etre en

droit d'affirmer que dans le secteur moderne l'emploi depend de l'investis-

sement : plus on investit dans une Industrie donnee, plus les effectifs

de sa main-d'oeuvre augmentent. Si les invastissomonts dans un secteur

donne et la creation do nouvoaux lieux de travail sont suffisants, non

seulement le nivoau actuel de 1'emploi sera maintenu, mais il sera possible

d'y transferor de la main-d'oeuvre d'autres branches.

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38. Relation entre le capital et la raain-d'oeuvre. Cette affirmation doit d'ailleurs ■fiitn© nuance© puisque 1'investissemont d'une somme donnee

peut avoir des effets differents tan.t en matiere de creation de nouveaux

lieux de travail que du point do vue do l'emploi.' iii matiere de creation . do. nouvoaux lieux de travail, 1'important, outre 1'investissement total,

est en fait la relation entre le capital invosti et le nombre de nouveaux lieux de travail, c'est-a-dire les nouvelles possibilites d'emploi.

c = C : A (9)

(C « capital). C'est pour cola que la relation entre le capital et la

main-d'oeuvre est un tres important facteur do l'expansion do 1'emploi dans le socteur moderne. L'investissement d'un certain capital peut avoir des effets completement differents sur I1emploi.r. plus le rapport capital-main- d'oeuvro est eleve., moins il y a de nouvelles possibilites d'emploi et, inversement, plus Is rapport capital-main-d'oeuvre est faible, plus les nouvelles .possibilites d'emploi sont nombreuses. Faut-il opter pour des

programmes d'investxssement massif de capital ou de main—dIoeuvreT$i"'~<

C'est la un dilemme tres important pour le dev-eloppement econoniique et il doit, etr© tranche de fa§on a assurer la croissance de l'economie et

1'utilisation la plus rationnelle possible du capital et de la raain-d'oeuvre disponibles.

ivi 39- Poxn* des raisonsdb commodite, oh exprime generalement la relation ontre le capital et la main-d'oeuvre sous forme d'investissement on

capital (en termes do valeur) par personne employee. Ce peut iltre le rapport capital global main-d'oouvre exprime dans la formule (9)»

c'est-a-dire en fait la relation entre I1investissement total en capital

(ou la ri'chess© de la nation) et 1' emploi total. On calculera plus utiloment

le rapport accrois-sement de capital-main-d'oeuvrG, soit la relation entre 1'investissemont effectue pendant une periode donnee et les effectifs supplementairos de la main-d'oeuvre apparus pendant la memo periode a la suite de' cet invostissemcnt :

■:,-,;. . : . c. = C : A (10)

(C = investissement de capital et A les possibilites supplementaires d'emploi).

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Lorsqu'on doit faire des analyses et des projections de la main-d'oeuvre, il eat peut-e"tro preferable de calculer la relation entre l'accroissement de capital et la main-d'oeuvro puisqu'elle reflete l'incidence de 1'investis- sement sur la main-d'oeuvre au cours d'une periode donnee. Ce dernier

rapport parait d'aillcurs plus facile a calculer dans les nombreux pays qui n'ont pas de donne^s statistiques de base.

40. La relation entro le capital ct la main-d'oeuvro prend toute sa valeur pour 1'analyse quand elle ost calculee pour divers sectours et industries.

Les variations entre relations montrent dans l'hypothese d'une technique donnee et d'une certain© politique do l'enploi, la quantite d© capital a

investir dans une industrie donnee pour creor un poste da travail ^ ....

I1intention d'un nouveau venu sur le marche de 1'emploi. C'est cette information qui est necessaire pour Igs projections par. socteur de . . l'accroissement de I'empl.oi, car la composition de I'investissement et

l'option en faveur du capital ou de la main-d'oeuvre peuvent faire l'objet

d'une decision de principe.

41. DVautres facteurs economiques peuvent aussi influor sur 1'augmenta tion de l'effoctif de la main-d'oeuvre dans les divers- secteurs; il

convient notammont de signaler 1'organisation des ontreprises et celle de I1economic nationale car cos facteurs peuvent avoir une incidence sensible.

Les fluctuations de 1'activite econoraique qui provoquont-la contraction ou 1'expansion de l'omploi peuvent aussi avoir des repercussions notables sur l'accroissemont de l'emploi dans les divers secteurs. Citons pour finir encore un facteur important, la qualification et la formation qui sont en rapport direct avec la productivite de la main-d'oouvre. II convieht de

tenir compte de tous ces facteurs et d'autres encore lorsqu'on prepare des analyses ou des projections a propos des effoctifs de la main-d'oouvre.

3j!mploi ot productivite

42. Ressources disponibles. La planification economiquo vise a accroltrs la production et le niveau dc vie du pays par la moilleuro utilisation possible des ressources naturellos, humaines et financieros.

(32)

^ /

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Ceci veut dire que la relation entre la main-d'oeuvre et 1'equipemont d'une part et les ressources naturelles d'autre part doit etre tolle qu'on atteigne la production, maximale. L'utilisation de la.meilleure des ressources doit

6tre comprise comme uno idee motrico dictee par les diverses ressources

disponibles. Les rocherches relatives aux rossources supposent des etudes complexes, etudes geologiquos, agricoles, etc. aussi bien qu1economiquos et demographiques. II s'agit en premier lieu d'inventorier les rcssourcos naturelles disponibles et de determiner les quantites do capital et de main-d'oeuvre necessaires pour Igs mobiliser. En second lieu, il s'agit de voir ce que represente l'equipement existant par rapport a la production ot d'evalucr les possibilites d'epargne de 1'economie qui permottront de proceder aux investissements necessaires. Pour finir, il s'agit de

determiner le volume de la main-d'oouvre par rapport aux rossourcos naturelles ainsi qu'a l'equipement present ot a venir. Les resultats des locherchos

montrent generalomont quelles ressources seront insuffisantes pour atteindre le developpemont economique souhaite ainsi que la com"binaison la plus propre a. mener aux otjectifs fixes par le plan.

43. Ce sont en fait les rossources disponibles qui font que le developpement economique prend telle ou telle voie, mais ces rcssourccs influent aussi sur les relations entre le capital ot la main-d'oeuvre dont il conviont de trouver la meilleure combinaison. Dans les pays peu developpes

Qt m6mo ceux ou la densite de population ost faiblGj e'est toujours le

capital qui manque le plus car le rcvonu et 1'epargne par habitant sont faibles. Le developpoment economique s'accompagne generalement d'une

augmentation du revenu national ainsi que du rcvonu et de 1'epargno' individuels, mais la penurie de capitaux se fait sentir pendant une tres longue periode.

C'est pour cela que de nombreux auteurs preconisent de' faire dans les pays peu developpes une large placo aux industries qui necessitcnt une main-d1oguvtg nombrouso alors que dans Igs economies ou la main-d'oeuvro ost rare, il

faut des industries qui absorbent boaucoup de capitaux.

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■ E/CIT.14/ASPP/L.4 E/CN.9/COHF.3/L.4

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44* Ecarts de productivite. La productivite. .de.Ja main-dloouvre

n'est pas la meme partout. Certaines industries necessitent uno main-d'oeuvre a"bondante tandis quo d'autros exigent "boaucoup do capitaux. Plus une

Industrie exige de main-d'oeuvro, plus la productivite de cotte- dorhiere ost faible. Comma on l'a fait remarquer precedemment, les diverses"relations

capital-main-d'oouvre no sont pas les seuls a influer sur'ia productivite

de la main-d'oeuvre, certains facteurs, tels .que la qualification et 1'officience, 1'organisation, etc. ont egalement une incidence. Tous les facteurs doivent etre pris en consideration dans uno analyse vrairaent

complSte de la productivite mais lorsqu'il s'agit d'analyses et de projections

necessaires pour la pianification, on peut se sorvir d'uno formule simplifiee :

, ■ . p.— (11) ■■■■

(Y » revenu national ou valeur ajoutee). Comma la valour ajoutee est oxprimee en torraes monetaires, il en sera de meme de l'indice de la

productivite qui montre la valour ajoutee par personne employee dans l'economie ou dans uno industrio donnee™

10. VALEUR AJOUTEE PAR EMPLOYE ])MS LA RAU (SGYPTE) (Chiffres pour 1959/60 et previsions pour 1964/65)

Secteur

Agricul ture Industrie Batiment ot travaux publics Services

1959/60

milliers de pers.

employees

3.245

632

170 1,928

Valeur

total en millions

400 273

50

557

ajoutee en h

par personne

123 448

306 290

milliers do pers.

employees

3.800

847

159 2,195

1964/65

valeur ajoutee en h

total en par millions personne

512 540

51

692

135

636

320 320

Source : RAU : General Frame of the 5-year Plan, Le Caire, i960.

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Page 34

. 45< ■ Repartition optimale. II no faudrait pas decider^de la politique de developpemsnt en tenant uniquement compte de 1'intensite de main-d'oeuvre at de 1'intonsite-de capital, il faut aussi considerer les "benefices a

attendee de .tella ou telle productivite. Pour- ot>tenir les resultats les meilleurs a tous egards, il faut. evaluor correctement les divers-investis- semQnts a operer ainsi quo 1'incidence-de la production,'do 1'emploi et de la productivite. Dans la pratique, il-faut faire des experiences sur la

"base de diversos hypotheses pour l'investissementj la productivite et

l'emploi et e'est a la lumiere de ces experiences que la politique a suivre doit finalement etre decidee. Dans un pays peu developpe, ou la main- dloouvre et la population agricoles occupent une ^rande place, il semble que la question de l'empioi doivo retonir routes 1'axtention, notamment parco que les changements de la structure economique de la main-d'oeuvre

et de.la population n'amenent pas soulement un accroissemsnt de la productivite nationalo raais ont aussi des effots economiques et sociaux indirects

de grande importance pour un pays en voie de devoloppemont.

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