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UNITED
NATIONS
~À
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Hs?ï
J Mxiaé#».. J3
tel
ÉNÉfNÍ
r^;,
NATIONS
UNIESAFRICAN INSTITUTE FOR
ECONOMIC
DEVELOPMENT ANDPLANNING INSTITUT
AFRICAIN DEDEVELOPPEMENT ECONOMIQUE
ET DE PLANIFICATION(IDEP)
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA
DEMANDE TOURISTIQUE DU SENEGAL
(Par
Mamowfou (DJLTF
Soumis pour
satisfaire
enpartie
auxconditions d'obtention du Diplôme d'Etudes Approfondies (DEA)
enPolitique Economique et Gestion de l'Economie de l'Institut Africain
de
Développement Economique et de Planification (IDEP).
Novembre 2005
NATIONS UNIES
INSTITUT AFRICAIN
DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET DE PLANIFICATION
(IDEP)
Nous, soussignés, certifions
queMamadou DAFF
Identification N° 020709
a soutenu avec succès le mémoire de DEA intitulé
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA DEMANDE
TOURISTIQUE AU SENEGAL——
Approuvé
parle Comité de mémoire
Ibrahima Thione DIOP
Examinateur externe
Dipo BUSARI
Medou DIAKHATE
Superviseur ft\oçpem
Aloysius A. AMIN
Directeur
Àpjoint/
Chef DivisionFormation Président
duYUmité/Dirœc
4
c&ECDICACES
JE
DEDIE CE MEMOIRE :
A mon
défont père, pour les valeurs qu'il m'a inculquées. Que la terre lui soit légère.
«Amine»;
Ama
mère,
pourson amour et son soutien constant ;
Ames
frères
et sœurs,mes cousins et cousines, mes neveux, nièces, mon oncle et son épouse
à
Dieuppeul
;Ama
très chère épouse, pour son soutien moral et ses conseils;
Ames
collègues du Ministère du Tourisme et des Transports Aériens, pour leur soutien ;
Ames
amis
pourleurs conseils et leur disponibilité ;
Ames
camarades de promotion de l'ENEA, en souvenir des bons moments passés ensemble ;
Atous
les stagiaires de l'IDEP.
Que chacun trouve à travers ce mémoire, l'expression de ma profonde gratitude.
Au terme
de
cetravail et de notre stage au Programme de DEA en Politique
Economique et Gestion de l'Economie, je tiens particulièrement à remercier Dr Diéry
SECK, Directeur de l'IDEP, l'ensemble du personnel de l'administration, de la bibliothèque,
du
service informatique et l'équipe d'interprètes pour leur disponibilité, leur soutien et leur
encadrement.
Ces
remerciements sont également adressés à l'ensemble du corps professoral, pour
l'enseignement de qualité qu'il nous a gratifié.
Je
suis heureux de pouvoir rendre un vibrant hommage au Professeur Aloysius A.
Amin, Directeur Adjoint, Chef de Division Formation de l'IDEP, qui a toujours su me
prodiguer les encouragements nécessaires dans les moments décisifs, et à mon encadreur, Dr
Médou
DIAKHATE, sans qui, je n'aurai jamais pu achever ce travail.
Jerends
grâce à DIEU, LOUE SOIT - IL.
msïq&crï
The
research topic deals with the analysis of the determinants of tourism demand in Senegal
through tourist-nights. We explain tourism demand on the basis of variables such GDP,
relative
price, exchange rate and accommodation capacities. The analysis is conducted by
using panel data and econometric model.
The
theoretical and empirical literature review showed that economics variables like GDP do
notincrease
the tourisms demand in Senegal, also price variables have negative effect on that
tourism
demand. The results obtained confirm the theory.
Results
indicate the need to promote high level of tourism, to reposition Senegal among the
richest
market segments and to improve air transportation.
-RESUME ANALYTIQUE-
Le
Sénégal avait mis en place, au début des années 70, une politique de
développement du secteur touristique. Cette politique s'est matérialisée par de gros
investissements publics qui ont permis la construction de plusieurs établissements hôteliers de
grand standing. Ces actions répondaient à un besoin de diversification de l'économie
sénégalaise. L'objectif était de développer le tourisme récepteur en suscitant la demande au
niveau des marchés émetteurs de touristes. A l'époque, le tourisme balnéaire était très prisé,
ce
qui assurait au Sénégal une forte croissance des flux d'arrivées de touristes en provenance
d'Europe et d'Amérique.
Le
développement de la concurrence et l'essoufflement du produit balnéaire ont eu
pour
conséquence la baisse des parts de marché et du taux de croissance de la demande
touristique adressée au Sénégal. Plusieurs politiques ont été entreprises au début des années
90 pour
renverser cette situation et accroître ainsi la demande touristique du Sénégal. Ces
mesures
n'ont malheureusement pas abouti du fait de l'adoption par les autorités du Sénégal
en
1993, d'un plan d'urgence destiné à rétablir les équilibres macroéconomiques. Ceci a
entraînéla
fermeture de
tousles bureaux de promotion du tourisme en Europe et en Amérique
du
Nord, excepté celui de la France et des Etats Unis. En mars 2002, les autorités du tourisme
et les
professionnels ont réagi à cette situation en organisant les assises nationales sur le
tourisme, dont l'objectif principal était d'identifier l'ensemble des contraintes au
développement du secteur touristique.
C'est dans ce contexte que
s'inscrit cette étude, qui a pour objectif d'analyser la
demande touristique sénégalaise. Pour ce faire, nous avons utilisé un modèle économétrique
basé sur
les enseignements tirés de la littérature théorique et des travaux empiriques, mais
aussi, de la spécificité du tourisme sénégalais. La nature des données nous a amené à utiliser
laméthode
d'estimation des panels. Il s'agit des panels cylindrés, c'est-à-dire qu'il existe pour
tous les pays
de l'échantillon des données couvrant toute la période. La demande touristique
est
représentée ici par le nombre de nuitées touristiques.
Les
variables explicatives retenues sont le Produit Intérieur Brut (PIB) des pays
émetteurs, qui représente le revenu des touristes, le prix relatif (obtenu à partir du rapport des
indices des
prix du pays d'origine et de la destination), le taux de change et enfin, les
capacités d'hébergements touristiques estimées en nombre de réceptifs touristiques.
La
période de l'étude s'étend de 1972 (années des premières statistiques disponibles) à
2003, alors
queles
paysémetteurs de touristes étudiés sont : l'Allemagne, la Belgique, le
Canada, l'Espagne, la France, la Hollande, l'Italie, le Luxembourg, le Portugal, le Royaume-
Uni, la Suisse et les Etats-Unis.
Les
résultats auxquels
noussommes parvenus ont été concluants et riches
d'enseignements. Les variables explicatives sont toutes statistiquement significatives et ont
donné les
signes attendus. La seconde hypothèse de l'étude relative aux effets négatifs du taux
de
change
surle nombre de nuitées touristiques du Sénégal a été confirmée par ces résultats ;
que
le Sénégal est considéré comme une destination intermédiaire ou de second choix par les
touristes, les variables relatives aux prix affectent négativement la demande touristique. Quant
aux
capacités d'hébergement touristiques, elles favorisent cette demande.
L'analyse suggère quelques mesures de politiques touristiques telles que le
relèvement
du standing de la destination (haut de gamme), le positionnement du Sénégal sur
les
segments de marché composé de groupes à revenu élevé et l'amélioration de la desserte
aérienne.
fafafafa'fa'fa'fa'fa
TABLES DES MATIERES
Pages
DEDICACES -
- -1
REMERCIEMENTS -
111
ABSIRACT.
IV
RESUME
ANALYTIQUE-. v
LISTEDESGRAPHIQUES,TAE5LEAUX ET ANNEXES
-vm
LISTEEES
SK32ES/AEREMATIONS X
CHAPITREI:
INIRCDUCnON GENERALE 1
ll.GcNiExrEDEL'Eruœ
1
12PROBLEMAIK3UE
2
1.3.JusnFicAnoN 3
1.4.CteiEcrnsETHYPcnHESESEELErrurs;
4
1.4.1.
Objectifs 5
1.4.2.
Hypothèses 4
1.5.ORGANKATiONDEL'EIlJDE
6
CHAPITREII:
STTUATDNDUTOURISME. 7
ZLI^tourbmedanslemonde
7
22LetouremeauSenbgal -
10
2.2.1. Présentationdu Pays
10
2.2.2.
Rappel de quelques faits dans le tourisme 11
2.2.3.L'administrationen
charge du tourisme 12
2.2.4.Lesrégions
touristiques 14
2.2.5.Les
produits touristiques 14
2.2.6. L'offre
touristique 77
2.27. Lademande touristique
22
2.2.8.Diagnostic
du secteur. 26
2.2.9.Impact
du tourisme
surl'économie sénégalaise 28
CHAPITREIÏÏ:REXOiDE
LALTITERATURE
-35
3.1.RMTO^liCIATIDJDRIIia^SSK^T.œLVISMANŒ
35
3.2Analysetheorique -
36
3.3.Anai.yseEmhriqiie
42
CHAPITREIV:
METHODCEOGEETRESULTATS 45
4.1.SrenHCATKDNŒTMODELE.
45
42JUSITFKAIBNDKVARIABLES -
46
4.3. Anal\^eeesdcnnees
48
4.3.1.
Analyse des séries temporelles 48
4.3.2. Testsde
Spécification 52
4.3.3.Résultatséconométriques
55
4.4.iNrERPRETAPœœSRESULTAIS
56
4.4.1. Lerevenudestouristes(PIB)
56
4.4.2. Leprix
relatif. 57
4.4.3. Letauxde
change 58
4.4.4. Lescapacités
d'hébergement. 58
CHAPITREV:RECOMMANDATIONS DE
POETIQUES TOURISTIQUES ET CONCLUSION. 60
5.1.RHXft-MANDAITOS
60
52CasKUUsm.
62
RÉFÉRENŒSB1BLKX3RAFHIQUES: 64
LISTE DES GRAPHIQUES, TABLEAUX ET ANNEXES
Page
A. Graphiques
Graphique 1: Diagramme des Recettes d'exportation mondiale en Biens et Services 8
Graphique 2: Evolution des recettes touristiques (1973-1982) 29
Graphique 3: Evolution des recettes touristiques (1983-1992) 30
Graphique 4: Evolution des recettes touristiques (1993-2003) 31
B. Tableaux
Tableau 1:
Evolution des Etablissements d'hébergement touristique 18
Tableau 2:
Evolution des capacités d'hébergement touristique (nombre de Lits) 19
Tableau 3:
Evolution des capacités d'hébergement touristique (nombre de lits) 20
Tableau 4:
Evolution des arrivées touristiques suivant les principaux marchés 23
Tableau 5:
Evolution des arrivées hôtelières
parrégion touristique (1990-2003) 25
Tableau 6:
Répartition de la production touristique (2002) 32
Tableau 7: Part
du tourisme dans l'économie du Sénégal (2002) 33
Tableau 8:
Répartition de la Production du tourisme (en milliards de FCFA) 33
Tableau 9:
Répartition des dépenses et recettes du tourisme 34
Tableau 10:
Synthèse des variables du modèle et signes attendus 47
Tableau
lliSynthèse des tests effectués sur le résidu du modèle linéaire 51
Tableau
12:Résultat du
testde spécification de Flausman 55
Tableau
13:Résultat de l'estimation du modèle à effets aléatoires 56
C. Annexes
Annexe 1:
Données spécifiques à Allemagne 67
Annexe 2: Données
spécifiques à la Belgique 68
Annexe 3:
Données spécifiques
auCanada 69
Annexe4: Données
spécifiques à l'Espagne 70
Annexe 5:Données
spécifiques à la France 71
Annexe6: Données
spécifiques à la Hollande 72
Annexe7: Données
spécifiques à l'Italie 73
Annexe 8: Données
spécifiques
auLuxembourg 74
Annexe 9: Données
spécifiques
auPortugal 75
Annexe 10:
Données spécifiques
auRoyaume- Uni 76
Annexe 11: Données
spécifiques à la Suisse 77
Annexe 12: Données
spécifiques
auxEtats
-Unis 78
Annexe 13:
Résultas du
Testde Philips Perron
avecla constante 79
Annexe 14: Résultats
du
Testde Philips Perron avec constante et la tendance 79
Annexe 15:
Résultats du
TestPhilips Perron sans constante ni tendance 81
Annexe 16:
Résultats du
Testde
co-intégration de JOHANSEN (Allemagne) 82
82
Annexe 18:
Résultats du Test de co- intégration de JOHANSEN (Canada) 82
Annexe 19:
Résultats du Test de co- intégration de JOHANSEN (Espagne) 83
.Annexe
20: Résultats du Test de co- intégration de JOHANSEN (France) 83
Annexe
21: Résultats du Test de co- intégration de JOHANSEN (Hollande) 83
Annexe
22: Résultats du Test de co- intégration de JOHANSEN (Italie) 84
Annexe23:
Résultats du Test de
co-intégration de JOHANSEN (Luxembourg) 84
Annexe 24:
Résultats du Test de
co-intégration de JOHANSEN (Portugal) 84
Annexe25:
Résultats du Test de
co-intégration de JOHANSEN (Royaume- Uni) 85
Annexe26:
Résultats du Test de co- intégration de JOHANSEN (Suisse) 85
Annexe
27: Résultats du Test de co- intégration de JOHANSEN (Etats- Unis) 85
Annexe28:
Résultats du Test d'homocédasticité des erreurs (Allemagne) 86
Annexe29:
Résultats du Test de normalité des erreurs (Allemagne) 86
Annexe
30:Résultats du Test d'auto- corrélation des erreurs (Allemagne) 86
Annexe31
Résultats du Test d'homocédasticité des erreurs (Belgique) 86
Annexe
32:Résultats du Test de normalité des erreurs (Belgique) 86
Annexe33
Résultats du Test d'auto- corrélation des erreurs (Belgique) 87
Annexe
34:Résultats du Test d'homocédasticité des erreurs (Canada) 87
Annexe
35:Résultats du Test d'auto- corrélation des erreurs (Canada) 87
Annexe
36:Résultats du Test de normalité des erreurs (Canada) 87
Annexe
37:Résultats du Test d'homocédasticité des erreurs (Espagne) 87
Annexe
38:Résultats du Test d'auto- corrélation des erreurs (Espagne) 87
Annexe
39:Résultats du Test de normalité des erreurs (Espagne) 88
Annexe
40:Résultats du Test d'homocédasticité des erreurs (France) 88
Annexe 41
.Résultats du Test de normalité des erreurs (France) 88
Annexe
42:Résultats du Test d'auto- corrélation des erreurs (France) 88
Annexe
43:Résultats du Test d'homocédasticité des erreurs (Hollande) 88
Annexe
44:Résultats du Test de normalité des erreurs (Hollande) 89
Annexe
45:Résultats du Test d'auto- corrélation des erreurs (Hollande) 89
Annexe
46:Résultats du Test d'homocédasticité des erreurs (Italie) 89
Annexe
47:Résultats du Test de normalité des erreurs (Italie) 89
Annexe
48:Résultats du Test d'auto- corrélation des erreurs (Italie) 89
Annexe
49:Résultats du Test d'homocédasticité des erreurs (Luxembourg) 90
Annexe50:Résultats
du
Testde normalité des
erreurs(Luxembourg) 90
Annexe 51
:Résultats du Test d'auto- corrélation des erreurs (Luxembourg) 90
Annexe
52:Résultats du Test d'homocédasticité des erreurs (Portugal) 90
Annexe
53:Résultats du Test de normalité des erreurs (Portugal) 90
Annexe
54:Résultats du Test d'auto- corrélation des erreurs (Portugal) 91
Annexe 55:Résultatsdu Test
d'homocédasticité des
erreurs(Royaume- Uni) 91
Annexe 56:Résultats
du
Testd'auto- corrélation des erreurs (Royaume- Uni) 91
Annexe57:Résultats
du
Testde normalité des
erreurs(Royaume-Uni) 91
Annexe58:Résultats
du
Testd'homocédasticité des erreurs (Suisse) 91
Annexe
59:Résultats du Test d'auto- corrélation des erreurs (Suisse) 91
Annexe
60:Résultats du Test de normalité des
erreurs(Suisse) 92
Annexe61:Résultats du Test
d'homocédasticité des
erreurs(Etats- Unis) 92
Annexe62:Résultats du Test
de normalité des
erreurs(Etats- Unis) 92
Annexe
63:Résultats du Test d'auto- corrélation des erreurs (Etats- Unis) 92
Annexe
64:Résultats du
Testde Breusch and Pagan (LM- Test) 93
Annexe
65:Résultats de l'estimation du modèle
aveceffets fixes 93
Annexe
66:Résultats
del'estimation du modèle
aveceffets variables 94
Agence Nationale de Promotion Touristique
Agence
pourla Promotion de l'Investissement et des Grands Travaux
Bureau
International du Travail Banque Mondiale
Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement
Direction
des Etudes et la Planification
Direction
de la Réglementation et du Contrôle
Document
de Stratégie de Réduction de la Pauvreté
Fonds
Monétaire International
Investissement
Direct Etranger
Investissement
Direct National
Lettre de
Politique Sectorielle de Développement du tourisme
Ministèredu
Tourisme
Ministère du
Tourisme
etdes Transports Aériens Objectifs du Millénaire pour le Développement
Organisation Mondiale du Tourisme
Programme d'Ajustement Structurel à Moyen et à Long Terme
Programme d'Ajustement Structurel
Produit
Intérieur Brut
ProduitIntérieur Brut Réel
ProduitNational Brut
Pays
pauvresTrès Endettés
Programme des Nations Unies pour le Développement
Plan deRedressement
Economique et Financier
Société
d'Aménagement de la Petite côte
Tours
Opérators
Union
Européenne
Union
Economique et Monétaire Ouest Africaine
Etats Unis
CHAPITRE I : INTRODUCTION GENERALE
1.1. Contexte de l'étude
L'économie sénégalaise fut depuis longtemps basée essentiellement sur une agriculture
tributaire d'une pluviométrie aléatoire, d'une industrie assez timide et spécialisée dans
l'alimentaire. L'investissement était faible, en raison d'une épargne intérieure presque
inexistante et
les
ressourcesminières, très limitées. C'est pour cela que pendant les années 60,
dansle
souci de diversification de l'économie, les autorités décidèrent d'investir dans le secteur
touristique. Ainsi, elles lancèrent en 1972, les bases de développement du tourisme récepteur
(international) à travers divers plans.
La sécheresse
des années 70 et les crises pétrolières (1974 et 1979) allaient entraîner
une
récession économique
sansprécédent partout dans le monde et particulièrement au Sénégal.
Durant cette
période les performances économiques étaient restées faibles. La croissance
économique était négative (-5.6%) en 1979.
Les
politiques agricoles et industrielles entreprises au début des années 90 ont eu des
effets
modestes, et le secteur tertiaire devenait une composante essentielle de l'activité
économique de notre pays. En effet, le secteur tertiaire a considérablement participé aux
performances économiques du Sénégal enregistrées au lendemain de la dévaluation du franc
CFA. Cette
contribution
estestimée à près de 60% dans la formation du PIB.
Au
registre des activités motrices du secteur tertiaire, on note particulièrement le sous-
secteurdu
tourisme, qui, compte tenu des avantages dont il dispose et de son important apport à
l'économie, mérite d'être soutenu et renforcé en vue de lui permettre de jouer pleinement son
rôlede levier d'unecroissance
durable.
Le
Sénégal,
enrapport
avecses partenaires au développement, a opté pour une politique
deréduction
de la pauvreté dans le cadre de l'initiative PPTE, et fait parti des huit pays pilotes
pour
le Millenium Project. L'objectif visé est double ; il consiste à réaliser une croissance
économique forte et qui soit la mieux partagée.
Il
fallait identifier les secteurs capables de tirer la croissance économique et qui
permettent une meilleure repartition des fruits de celle-ci entre les différents acteurs.
L'option de réaliser une croissance économique accélérée ayant été faite en vue
d'atteindre les objectifs de développement du millénaire (réduction de moitié les pauvres d'ici à
2015), le Sénégal a engagé dans cette perspective, une nouvelle politique touristique qui inscrit
le
Tourisme
aucentre de sa problématique de développement, à côté d'autres secteurs
prioritaires. Ce choix se justifie par les performances du secteur.
En
effet,
en2000 la production du tourisme était estimée à 270 milliards, et les emplois
directs et
indirects créés, étaient respectivement 75000 et 25000 (OMT, 2002). Le tourisme
au
Sénégal est un secteur destiné essentiellement à l'exportation. A ce titre, il engendre des
rentrées
de devises importantes. La libéralisation du tourisme et l'ouverture aux capitaux
étrangers permettent de drainer un volume d'investissement considérable : investissement direct
national
(IDN) et investissement direct étranger (IDE). Par ces deux canaux, le tourisme
contribue à l'équilibre de la balance des paiements du Sénégal, à la croissance économique et à
laluttecontre
la pauvreté.
Cela a
motivé
notrechoix d'analyser
cesecteur à travers une de ses composantes
essentielles à
savoir les déplacements, qui, selon Cazes (1998), «donnent une sanction
touristique à des pratiques extrêmement diverses relevant tant de l'agrément individuel que de
la
socialité, voire l'activité professionnelle ». Les effets de ces déplacements que l'on résume
sous le vocable «
demande touristique
»,peuvent être considérés comme un flux d'échange
entre lesdifférents pays
émetteurs et celui récepteur. La demande touristique est exprimée pour
notre caspar
les nuitées, indicateur que l'OMT considère comme étant le plus pertinent en la
matière.
1.2. Problématique
Le
Sénégal, ayant renoué
avecla croissance économique (5,2% en 1997) après la
dévaluation du franc
CFA, intervenue
en1994, s'est assigné comme objectif, dans le document
de
stratégie de réduction de la pauvreté de porter le taux de croissance annuel du PIB à 8%,
voire
deux chiffres en vue deréduire de moitié le pourcentage des pauvres d'ici à 2015.
2001 et
environ 6%
en2004). Elle reste faible pour éradiquer la pauvreté qui s'installe de plus
en
plus dans le pays. Ainsi, dans l'exploration des politiques et sentiers permettant
l'accélération de la croissance économique et l'élargissement de sa base dans le cadre de la
diversification de
sessources, le tourisme apparaît comme une solution durable et efficace.
Ceci
s'explique, d'abord par les potentialités dont dispose le Sénégal en termes d'attraits
touristiques et ensuite par les perspectives de croissance de l'industrie du tourisme au niveau
mondial. En effet, selon l'Organisation Mondiale du Tourisme, le tourisme international
enregistrera près de 1,5 milliards de touristes et générera plus de 2000 milliards de dollars US à
l'Horizon
2020. L'Afrique et le Sénégal ne seront pas en reste.
Cependant, malgré les avantages réels du Sénégal en matière de développement
touristique et le choix porté sur ce secteur dans la politique de lutte contre la pauvreté, on
constate une
baisse de
sesparts de marché sur le continent africain. En effet, entre 1990 et
1999, le Sénégal est passé dans le classement de l'Organisation Mondiale du Tourisme des 20
principales destinations touristiques en Afrique, de la ioeme à la 14eme place. Les destinations
comme
le Zimbabwe
etle Kenya s'affirment de plus en plus devant le Sénégal (Organisation
Mondiale du
Tourisme, 2001). De plus, la demande touristique du Sénégal est en baisse sur
certains de ses
marchés classiques. C'est le cas par exemple de l'Allemagne (dont la demande
touristique est passée, entre 1978 et 2004, de 12,3% à 2,2% de la demande totale du tourisme
récepteur), de l'Italie (4,7% à 2,6%), de la Suisse (5,9% à 0,4%) et des Etats-Unis d'Amérique
(8,5% à 2,4%), Ministère du Tourisme (2003) : bulletins statistiques.
Ainsi, compte tenu de cette option politique (de retenir le tourisme parmi les secteurs
prioritaires devant tirer la croissance économique du Sénégal) et pour une meilleure maîtrise du
secteur, les autorités
sedoivent d'étudier les facteurs socio-économiques qui influent sur les
flux
touristiques du Sénégal.
1.3. Justification
Le
Sénégal dispose de plusieurs potentialités pour le développement de son tourisme
qui vont des atouts naturels, (tels
queles belles plages, un climat favorable avec un
ensoleillement
exceptionnel et
unefaible pluviométrie), à la diversité culturelle, en passant par
lastabilité
politique et les infrastructures existantes.
Les
efforts fournis par l'Etat en matière d'investissement public ont permis au tourisme
de se
hisser parmi les tous premiers secteurs à cote de la peche en termes de volume
d'exportations. Avec 186 milliards de franc CFA de recettes brutes en 2000 (données hôtelières
et
tourisme récepteur uniquement), le tourisme couvre largement les dépenses d'importation en
riz
qui s'élèvent à 77,9 milliards de francs CFA. Il permet aussi de contribuer à la croissance
économique par la rentrée de devises et le développement des exportations, d'équilibrer la
balance
commerciale, de lutter contre la pauvreté par les effets directs (emplois créés - salaires
distribués), les effets indirects sur les autres secteurs (biens et services connexes) et ceux
induits
(construction, artisanat et autres).
Cependant, le tourisme au Sénégal, compte tenu de plusieurs facteurs, n'a pas encore
joué pleinement son rôle de moteur de la croissance économique. 11 ne participe qu'à environ
4,6% à la croissance économique (Organisation mondiale du Tourisme, 2003). Certains de ces
facteurssont
endogènes. Ils sont liés aux produits, à l'environnement économique et financier
et aux
infrastructures hôtelières. D'autres sont exogènes. 11 s'agit de l'image négative de
l'Afrique véhiculée par les médias occidentaux, des crises politiques et sociales, des maladies et
des
conflits qui régnent actuellement dans la sous région. Il y'a aussi des facteurs d'ordre
structurel
comme, parexemple le système bancaire national qui est difficilement accessible
aux
promoteurs touristiques nationaux, les difficultés liées à l'accès au foncier, à la formation,
etc.
Enfin, il y'a lieu de noter les facteurs liés à la conjoncture tels que l'accueil et la
sécurité des
touristes, la fermeture de certains bureaux de promotion etc. ; ceci engendre des
difficultés
quant à l'amélioration de l'impact des politiques touristiques au Sénégal.
1.4. Objectifs et hypothèses de l'étude
La
présente étude voudrait s'inscrire dans un vaste programme de recherche initié par
le
département chargé du tourisme. Les objectifs principaux assignés à ce programme sont de
permettre la levée des contraintes qui pèsent sur ce sous-secteur et son développement pour le
bien-être des
sénégalais. Certes,
auplan international, le contexte est favorable au développement du tourisme, marqué
par unecroissance de l'industrie du tourisme (760 millions
d'arrivées en
2004,
contre691 millions
en2003). Mais, au niveau national la situation est
concurrencé
parde nouvelles destinations (Zimbabwe, Afrique du Sud, etc.). Ceci a eu pour
conséquence la baisse de ses parts de marché et la chute de la demande touristique de certains
pays
: Allemagne, les pays Scandinaves, les Pays Bas, le Royaume Uni, etc., Ministère du
Tourisme (2003) : bulletins statistiques.
1.4.1. Objectifs
L'objectif général de cette étude est de cerner les facteurs explicatifs de la demande touristique
du
Sénégal. Plus spécifiquement, elle vise à :
^
Identifier les facteurs socio-économiques qui agissent sur les nuitées touristiques.
^
Proposer des mesures de politiques économiques qui aideraient à promouvoir la
«
Destination Sénégal
»et à développer le secteur touristique sénégalais.
En vue
d'atteindre
cesobjectifs, quelles sont les hypothèses sur lesquelles nous
pouvons nous
baser ?
1.4.2. Hypothèses
En vue
d'atteindre les objectifs spécifiques qu'on s'est fixé dans le cadre de cette
étude,
nousallons
poserdeux hypothèses de bases. Il s'agit de :
Hi
-Le
revenudes touristes
exerce uneinfluence positive sur la demande touristique
du
Sénégal.
En
effet, la pratique du tourisme est fonction du niveau de revenu de l'individu ou du
ménage. Plus le
revenuaugmente, plus la personne a les possibilités d'accroître ses dépenses de
loisirs etde
tourisme,
envoyageant plus longtemps ou plus fréquemment.
H2
-Le
tauxde change
a uneffet négatif sur le nombre de nuitées touristiques du
Sénégal.
L'augmentation du taux de change entraîne une hausse du coût de kérosène. Ces
effetsse
répercutent sur le prix du billet d'avion et contribuent à renchérir la destination et donc
limiter
la demande touristique au profit des destinations concurrentes plus proche.
1.5. Organisation de l'étude
La
présente étude comprend quatre (05) chapitres. Le premier correspond à
l'introduction générale et comporte en plus du contexte, une problématique, les objectifs
poursuivis et les hypothèses de recherche. Le deuxième chapitre présente la situation du
tourisme,
auniveau international d'abord et ensuite au niveau national. Le troisième chapitre
passe en
revue la théorie et les travaux pratiques qui ont été avancés dans l'explication de la
demande
touristique. Le quatrième chapitre est consacré à la méthodologie, aux résultats et à
leurs
interprétations. Enfin, le cinquième chapitre est réservé à la conclusion générale et aux
recommandations en
matière de politiques touristiques en vue de relancer le
développement de l'industrie du tourisme au Sénégal.
CHAPITRE II : SITUATION DU TOURISME
Le
tourisme
est unphénomène des sociétés modernes. Il a accompagné les
progrès économiques qu'a connu l'humanité au lendemain de la révolution industrielle.
Plusieurs
changements sont intervenus dans la société. Il y a eu la ré- organisation du travail,
le
développement de l'industrie du transport, l'apparition de congés payés, etc. Ces
bouleversements
ont été déterminants pour le développement du tourisme. Celui-ci était jadis
le fait
de l'aristocratie et des classes aisées. Il est devenu progressivement une activité de loisir
généralisée, touchant les masses populaires. Les relations étroites entre le tourisme et les autres
secteurs,
tels l'agriculture, le transport, le commerce, etc., ses effets d'entraînement et la
croissance soutenue
enregistrée depuis plusieurs décennies, font de cette industrie la première
activité économique du monde. Cette partie, permettra de voir l'évolution du tourisme dans le
monde et ses
effets
surl'économie mondiale, ainsi que certains aspects du tourisme au Sénégal.
2.1. Le tourisme dans le monde
Le tourisme est
l'un des
rares secteursd'activité à enregistrer
unecroissance continue depuis déjà prés de 5 décennies. Les statistiques de l'OMT confirment cette croissance. En
effet, de 70 millions d'arrivées
en1960, celles ci sont passées à 694 millions à l'an 2000, soit
une
augmentation (en valeur relative) 21,7 % par an. Les recettes sont passées, pendant la
même
période, de 7 milliards de $ US à 476 milliards $ US. Ces performances enregistrées
permettent de considérer le tourisme
commel'une des premières industries du monde. En effet,
figurant parmi les cinq (05) premiers secteurs dans 83% des pays, le tourisme constitue une
sourcede devises
importante dans
aumoins 38% de ces pays.
Aussi, selon l'Organisation Mondiale du Tourisme (2001), les recettes touristiques
estimées à 455 milliards de dollars US en
1999, représentent plus de 8% des exportations
mondiales en Biens et Services. L'industrie
d'automobile, les produits chimiques, l'alimentaire
et les
combustibles, traditionnels
secteursdu
commerceinternational,
sepositionnent après le tourisme,
entermesde volume de
recettesd'exportation. Le tableau ci-après permet d'illustrer
ces résultats.
Graphique 1: Diagramme des Recettes d'exportation mondiale en Biens et Services
Sources :
Organisation Mondiale du Tourisme (2001) : Tendances des Marchés Touristiques
En
outre, selon World Travel & Tourism Council, le secteur du tourisme génère
11,5% du PIB mondial et
assure200 millions d'emplois. D'après l'Organisation Mondiale du
Tourisme
(2000), le tourisme enregistrera
en2020, 1,561 milliards d'arrivées et engendrera
2000milliardsrecettes
(dollars US).
Ces
statistiques montrent
quele tourisme joue actuellement un rôle de premier plan
dans
l'économie
mondialeetoffre d'énormes potentialités
entermes de croissance économique
et de création
d'emplois. Son caractère hétérogène lui
assurede multiples avantages directs et
indirects pour
l'ensemble de l'économie. En effet,
enplus du secteur des services auquel il est
directement
lié, le tourisme, de
parla nature de
sonproduit qui est un agrégat de biens et services, crée des opportunités dans les domaines du
commerce,de la construction, de
l'industrie manufacturière, des télécommunications etc..
Compte tenu des
ressources surlesquelles il s'appuie et de sa spécificité, le tourisme
constitue
pourles
pays endéveloppement
uneopportunité qu'ils doivent exploiter. En effet,
l'activité
touristique porte
surl'exploitation des
ressourcestels
quela nature, la culture,
l'histoire, les plages, l'artisanat, le désert etc., qui sont disponibles
pourchaque
pays,aussi
pauvre soit-il. Etant un secteur de consommation, le tourisme offre, aux milieux urbains et aux
zones
rurales
pauvreset éloignées, d'énormes possibilités d'échanges. Aussi, crée-t-il pour les
personnes morales ou physiques des opportunités d'écoulement des produits artisanaux,
culturels
etles services (les guides touristiques par exemple), du fait de l'existence de
consommateurs
de plus
enplus nombreux (les touristes). En plus, il permet de contourner les
obstacles à l'échange liés
auxbarrières tarifaires et non tarifaires érigées par les pays
industrialisés. Il s'agit particulièrement des secteurs traditionnels tels que l'agriculture,
l'alimentaire
etle textile. Les subventions accordées aux fermiers des pays développés,
conjugués aux normes techniques et sanitaires ont pour objectifs de limiter l'accès des pays en
développement au marché des pays de Nord. L'essentiel des touristes visitant les pays du Sud
proviennent des pays du Nord. C'est pourquoi, ceux du Sud gagneraient à leur faciliter l'accès
età
agréer leurs séjours en vue de les fidéliser et les inciter à consommer davantage les produits
touristiques qui leur sont offerts sur le marché par le biais des « Tour-opérateurs ».
Aussi, l'intérêt du tourisme ne réside-t-il pas dans son champ d'application ? En effet,
l'exploitation des zones à vocation touristique, bien souvent localisées dans le milieu rural
pauvre
et enclavé, permet de décentraliser l'activité économique et contribuer à une meilleure
redistribution des fruits de l'économie. Il aide aussi à un rééquilibrage des différentes régions
du
territoire national, donc à
unejustice sociale. C'est la raison pour laquelle aujourd'hui, le
tourisme est
considéré
parles Nations- Unies et particulièrement par la Conférence des
Nations-
Unies
pourle Commerce et le Développement (C.N.U.C.E.D), comme l'un des
secteurs les
plus efficaces devant être utilisé pour lutter contre la pauvreté qui sévit dans le
monde.
L'accroissement
du nombre de pauvres dans le monde et l'approfondissement du
phénomène de la pauvreté font que les pays développés et ceux en développement, en
définissant les
objectifs du Millénaire pour le développement, ont exprimé leur volonté de
créer un
climat propice
audéveloppement et à l'élimination de la pauvreté. Cette dernière
constitue la
priorité de ces objectifs et le plus grand défi que l'humanité doit relever dans le
moyen
terme. C'est ainsi que les organismes du Système des Nations- Unies ont été choisis
pour
coordonner, suivre et évaluer les progrès enregistrés dans la réalisation de ces objectifs.
Dans cette
optique, l'Organisation Mondiale du Tourisme et la CNUCED ont décidé d'unir
monde conséquent sont de prendre
pauvreté ». Le concept de tourisme durable renvoie à un système de développement touristique
visant
à protéger et à maintenir l'intégrité des ressources (économiques, écologiques, sociales,
culturelles), tout
enaméliorant les conditions de vie et les revenus des populations concernées.
Ce
tourisme
aété
reconnucomme un secteur de premier plan pour la réalisation d'un
développement économique et social. Il offre un potentiel considérable en termes de croissance
économique et de création d'emplois. Certes, le tourisme n'est pas très différent des autres
secteurs
productifs, mais il possède quatre (4) avantages potentiels en matière de réduction de
la
pauvreté que sont :
- un
lien très étroit
avecles entreprises locales ;
- un
besoin relativement important
enpersonnel surtout féminin ;
- des
opportunités d'échange pour les pays pauvres et les zones à faibles potentiels
d'exportation
;- des
produits touristiques qui constituent généralement la richesse des pays pauvres
(ressources naturelles, culturelles, patrimoines historiques, archéologiques, etc.).
2.2. Le tourisme
auSénégal
2.2.1. Présentation du Pays
Le
Sénégal est situé à l'extrême ouest du continent africain, entre les deux tropiques. Il
se trouve entre
12° 30
et16° 30 latitude Nord et, 11° 30 et 17° 30 longitude Nord. C'est un
pays
relativement plat avec des terres fertiles. Le climat est du type soudano- guinéen au Sud,
soudano-
sahélien
au centre etsahélien au Nord. Les températures diminuent de l'Est vers
l'Ouest. Son
appartenance à la zone sahélienne fait de lui un pays relativement chaud dû à
l'abondance
du soleil (3300h/an). La pluviométrie quant à elle, devient de plus en plus
abondante du Nord vers
le Sud. Sa
moyenneannuelle est inférieure à 600 mm. En somme, le
climat du
Sénégal est modéré.
Le pays
est relativement bien arrosé avec 4 fleuves (le Sénégal, le Sine-Saloum, la
Casamance et
la Gambie) et plusieurs vallées. La nappe phréatique est en moyenne peu
profonde. Ce réseau hydrographique constitue une potentialité réelle dans la politique de
maîtrisede l'eau pour
le développement de la culture irriguée.
La
végétation est clairsemée, comme partout dans la zone sahélienne. On note,
cependant, une forêt dense au Sud (Casamance) et Sud-est (Tambacounda). La faune est très
abondante surtout dans les régions couvertes de végétation. Cette faune et flore sont bien gérées
et
intègrent bien la politique de conservation de l'environnement avec le développement des
parcs
et réserves naturelles.
La
population, estimée actuellement à environ 10 millions d'habitants, est composée de
plusieurs ethnies. Les wolofs, qui sont majoritaires sont présents dans le centre, à l'Est du
territoire et
dans
toutesles grandes villes. Ils sont suivis par les Poular et les Sérères avec
respectivement 17% et 12% de la population totale. Les premiers occupent le Nord, l'Est et le
Sud- Est
du territoire, alors
queles seconds sont concentrés au Centre et à l'Ouest. Il existe
d'autres
minorités tels les Diolas, les mandingues, les balantes, les mankagnes, les mandiaques
(au sud dans la Casamance), ainsi que les sarakholés (à l'Est). L'Islam est la religion
majoritaire au Sénégal (94%). Ces musulmans cohabitent avec des minorités chrétienne et
païenne. Au sein de l'Islam pratiqué au Sénégal il existe plusieurs confréries : Tidjanya,
Mouridiya, Khadriya, Layenne ; à la tête desquelles il y a chef ou guide appelé « Khalifa ».
L'unedes
valeurs symboliques de l'Islam au Sénégal est la tolérance interreligieuse. Les guides
religieux sont de véritables régulateurs de tensions sociales et participent activement à la
pérennisation de l'image de marque du Sénégal. Le modèle de tolérance interreligieuse fait la
réputation du Sénégal : une niche de paix.
2.2.2. Rappel de quelques faits dans le tourisme
Le
Sénégal,
enmettant en place l'Office du Tourisme en 1960, a très tôt saisi
l'importance du tourisme pour son développement économique et social. Dans sa politique de
diversification
de
sonéconomie qui dépend en grande partie de l'agriculture, les autorités
avaient
lancé, dès le début des années 70, le développement du tourisme international, en
finançant l'aménagement et des projets de construction des hôtels de grand standing.
En
1976, débute l'initiative privée dans le tourisme au Sénégal. Les années 80 sont
marquées
parla politique de décentralisation et de diversification de l'activité touristique.
Celle-ci a
permis à l'offre de passer de 4000 lits en 1974 à 12230 lits en 1990 soit un
accroissement de
12,8%
envaleur relative tandis que 285 663 arrivées ont été enregistrées en
milliards de francs CFA à 40 milliards de francs CFA (Ministère du Tourisme, 2003 : Bulletins
Statistiques).
Le
tourisme,
avecuneévolution croissante depuis sa phase de lancement, a connu un
regain d'intérêt après la dévaluation de franc CFA, intervenue en janvier 1994. En effet, il est
devenu
l'une des premières activités économiques à côté de la pêche. Cependant, il est
confronté à des difficultés de plusieurs ordres aussi bien au plan national qu'international. Il
s'agit
pourl'essentiel du vieillissement du parc hôtelier, des effets pervers liés au tourisme, de
la concurrence,
du financement limité et de la faible participation des nationaux à l'exploitation
de
l'activité touristique. Dans le cadre de la relance du tourisme, lui permettant de jouer son
rôle
de
moteurde la croissance économique, les nouvelles autorités ont assigné au secteur de
nouveaux
objectifs qui se résument en « un tourisme sain, guidé et contrôlé, qui respecte nos
mœurs et
qui ait des retombées économiques réelles pour le Sénégal et pour les
sénégalais
».2.2.3. L'administration en charge du tourisme
L'administration du tourisme
aconnu une évolution depuis sa création en 1960. Les
compétences de cette institution se sont renforcées, suites à l'élargissement de sa mission. En
effet, de l'Office National du Tourisme en 1960, elle est devenue Délégation Générale en 1970,
puis Secrétariat d'Etat en 1979 avant d'être un Département ministériel en 1986. Aujourd'hui,
sa mission
n'a
pasbeaucoup varié. Elle a pour rôle de développer le tourisme à travers une
politique de diversification des produits, d'amélioration des conditions d'accueil des touristes,
de formation aux
métiers de tourisme, de promotion de la destination Sénégal, dans les
différents
marchés touristiques, et des investissements touristiques
.Pour mieux remplir cette
mission, l'administration chargée du tourisme s'est dotée de 04 directions principales, que
sont :
La
Direction des Etudes et de la Planification : Elle a en charge la planification du
secteur à travers
la conception des plans stratégiques de développement touristique. Elle
s'occupe aussi de l'aménagement touristique et de l'élaboration des programmes
d'investissements
publics.
La
recherche
etl'établissement de statistiques fiables sont aussi de taches importantes
dévolues à cette Direction. Celle-ci vise les marchés touristiques, l'évolution de la demande
touristique mondiale ainsi que l'impact du tourisme sur l'économie sénégalaise.
La
Direction de la Réglementation et du Contrôle : Toute politique de promotion
touristique repose, en grande partie, sur la qualité du produit offert sur le marché. C'est dans le
souci de répondre à cette exigence de qualité, que cette direction a été créée. Elle est chargée de
réglementer l'activité touristique, de veiller au respect des normes établies et de délivrer des
autorisations à
ceuxqui souhaiteraient intégrer le secteur touristique et remplissent les critères
définis
(prévus par la loi).
La
Direction
desRessources Humaines et de la Formation : La formation occupe
une
place importante dans la politique touristique. En effet, elle permet de disposer d'un
personnel bien formé, apte à répondre aux exigences du métier. La qualité du service dépend
exclusivement de l'expertise disponible en la matière. L'harmonisation des formations dans les
secteurs
public et privé, la coordination dans les actions de formation et l'adaptation de la
formation aux
besoins des entreprises touristiques constituent les grandes lignes de la mission
confiée àcette
direction.
La
Direction des Loisirs
:Cette direction répond à un besoin double : la
diversification des produits touristiques et l'implication des nationaux au tourisme. En premier
lieu, elle vise à promouvoir et à développer des loisirs en les intégrant dans les circuits
touristiques. En second lieu, elle cherche à rendre plus accessible les loisirs aux nationaux dont
le
pouvoir d'achat est généralement très faible par rapport aux prix d'accès à ces derniers.
L'Agence Nationale de Promotion Touristique (A.N.P.T.) : elle a été créée par le
Décret n°2004-1211
du 06 septembre 2004. Elle a pour mission de :
■ mettre en œuvre
la politique du Gouvernement dans les domaines de la promotion
touristique
;■
apporter
auxpersonnes physiques et morales, publiques ou privées oeuvrant dans le
secteur
touristique l'assistance technique nécessaire à la promotion de leur activités ;
actions coordonnées vue de la promotion du tourisme sénégalais par
■
susciter la synergie entre les différents partenaires de l'Etat dans le développement du
secteur ;
■ la
mise à disposition permanente d'informations touristiques et commerciales aussi bien
au
Sénégal
quedans les représentations diplomatiques et consulaires du Sénégal à
l'étranger
;■ la
détermination
etla réalisation de programmes d'actions spécifiques pour la
promotion touristique.
2.2.4. Les régions touristiques
Le
Sénégal pourrait être subdivisé en six zones à vocation touristique offrant des
produits complémentaires. Il s'agit de :
-
Saint-Louis où
sedéveloppe principalement le tourisme de découverte, de
patrimoine historique (passé colonial), de nature (parc de Djoudj, désert, fleuve), culturel, et
religieux
;- Thiès
(Petite côte) avec le balnéaire, le sport et les loisirs (la plaisance, la pêche
sportive, le golf, etc.) ;
- Dakar
qui permet le développement du tourisme de congrès et d'affaires, de sports
et de découverte;
- Fatick offrant entre autres
les produits touristiques tels l'éco-tourisme, la chasse et
la
pêche à la ligne
;- Casamance avec ses
produits variés : le tourisme culturel, le balnéaire, l'éco¬
tourisme, le tourisme de chasse et de découverte ;
-
Tambacounda qui est le lieu où se développe le tourisme de découverte (patrimoine
historique,
parcset nature), de chasse, etc.
2.2.5. Les produits touristiques
Au
début, le tourisme portait essentiellement sur deux produits : le balnéaire et le
tourisme
d'affaires.
Lapolitique de diversification initiée par les autorités chargées du tourisme
a
permis d'exploiter d'autres produits touristiques. Ainsi, les différents produits touristiques
sont :
- Le
tourisme d'affaires
:Il s'agit du tourisme de congrès concentré essentiellement à
Dakar
qui possède des infrastructures adaptées. La position géographique, la stabilité politique
et
les infrastructures modernes constituent des atouts favorables au développement de ce type
de
tourisme.
- Le
balnéaire
:Le Sénégal possède de nombreux sites à vocation balnéaire. Certains sont
mis en
valeur
parles hôteliers et offrent plusieurs possibilités d'activités balnéaires et de sport
nautique. Le climat, le soleil et les belles plages font du Sénégal la première destination
balnéaire
la plus proche d'Europe. Il représente le premier produit touristique du Sénégal.
- La
pêche sportive : Les côtes très poissonneuses du Sénégal lui procurent un atout
considérable
pourle développement de la pêche. La présence des Espadons voiliers, des
marlins
bleus, et autres espèces favorisent la pratique de la pêche sportive qui est
essentiellement
organisée à partir des hôtels. Les performances de son équipe nationale de
pêche sportive (titres mondiaux en 2002, à Madrid et 2003, au Sénégal) sont révélatrices des
atoutsdu
Sénégal
pourceproduit.
- L'éco-tourisme : Le
réchauffement de la terre, dû aux changements climatiques engendrés
par
l'action de l'homme, a entraîné une prise de conscience générale sur les dangers qui
guettent notre univers et la nécessité de préserver l'environnement. Les sommets sur
l'environnement et
le développement durable et la sensibilisation qui en est faite durant cette
dernière décennie ont
amené l'opinion internationale à se soucier davantage de la préservation
de l'environnement et
à s'occuper des questions touchant la nature et le développement durable.
Dans le
tourisme, la montée des mouvements et associations en faveur de l'écologie
s'est traduite par une
modification des préférences des touristes. La demande s'oriente de plus
en
plus
versles produits
enrapport avec la nature et l'environnement appelés éco- tourisme et
les destinations
qui offrent ce type de produit bénéficient d'un regain d'intérêt auprès des
«
Tour-opérateurs
».Le
Sénégal, grâce à sa politique de protection de la nature, n'a pas eu de difficultés à
s'adapter à cette « nouvelle demande ». En effet, il possède des atouts certains pour développer
ce
type de tourisme : 06 parcs nationaux, 02 réserves de faune, 01 réserve ornithologique et une
réserve
naturelle, tous classés
parl'UNESCO et la convention de Ramsar.
En
plus de ces sites à statut national, le Sénégal assiste les populations à « la mise en
place et à la gestion de Réserves Naturelles Communautaires ». Actuellement, il en existe
deux
à la Somone
età Palmarin.
- Lachasse : Le pays
possède une faune riche et variée (avifaune et grande faune) et
la
pratique de la pêche y est réglementée. Sur environ 169 espèces de mammifères qui existent
au
Sénégal, 23 peuvent être chassés ; alors que pour les oiseaux, 43 seulement sur 625 peuvent
être
chassés
oucapturés.
- Le
tourisme culturel
etreligieux
:Le Sénégal est composé de plusieurs ethnies qui
lui assurent une
diversité culturelle et religieuse : les Serrer dans les mangroves du Delta du
Saloumet
dans la Petite Côte, les Lébou autour des îles des Madeleines et dans la presqu'île du
Cap Vert, Poular dans le Nord et le Sud-Est, les Wolof dans le centre et dans les grandes villes,
les Diola dans la
Casamance, région du Sud, les Mandingues et les Bassari dans les collines de
l'Est. Les
manifestations culturelles et religieuses de ces différents groupes ethniques sont
nombreuses, variées et doivent être exploitées afin de permettre à ce produit d'être plus
attractif.
Il
s'agit entre autres du Festival de jazz de Saint-Louis, Dak'art, Fesnac, Festival de
Foundiougne, Gamou, Maggal, de la circoncision chez les Diola, des cérémonies de Ndeup des
Lébouetdes séances
annuelles de prédications (khoy) en milieu Sérere.
- Letourisme de
découverte
:Le Sénégal possède un patrimoine historique très riche :
Gorée
(patrimoine mondial) avec ses musées (maisons des esclaves, des femmes), son
architecture et son
histoire tumultueuse, les îles du Saloum avec son paysage et ses réserves,
Saint-Louis et son
passé colonial, Lac Rose, les chutes de Dindifello (dans le Sud-Est du
Sénégal), les Forts (Bakel, Podor), etc.
2.2.6. L'offre touristique
L'offre
touristique peut être définie comme l'ensemble des biens et services mis à la
disposition du touriste lors de son séjour dans une destination donnée. 11 s'agit de
l'hébergement, de la restauration, du transport, des services bancaires, du guidage, etc..
A. Les capacités d'hébergements
Le
Sénégal possède, d'après les statistiques du Ministère du Tourisme, 364
établissements hôteliers, offrant 10268 chambres et 20437 lits en 2004. L'offre d'hébergement
aconnu une
évolution croissante et régulière. Les hôtels de loisirs et les villages de vacances
représentent 66% de l'offre d'hébergement contre 34% d'hôtels d'affaires. La prédominance du
tourisme de
masse(loisir bas de gamme) au détriment du tourisme de luxe n'est pas conforme
aux
options politiques des nouvelles autorités du tourisme, qui voudraient faire du Sénégal une
«
Destination de luxe
».Cette offre est très inégalement répartie sur l'espace national. Il y'a une
forte
concentration des réceptifs hôteliers dans les régions de Dakar, Thiès et Ziguinchor
(respectivement 35%, 26% et 21%) qui représentent 82% des capacités hôtelières.
L'évolution de l'offre d'hébergement dans l'espace géographique du Sénégal révèle un
déséquilibre certain de l'activité touristique dans ce pays. Le tableau n° 01 ci-après montre que
durant la
période 1978-1990, la région de Dakar arrivait en tête en termes de nombre
d'établissements
touristiques, suivi respectivement de Ziguinchor (jadis appelée Casamance) et
de Thiès.
Mais durant la seconde période 1990-2004, Ziguinchor devient la première région
touristique suivant l'indicateur du nombre de réceptif hôteliers (74 réceptifs en 2004), devant
Dakar
(61) et Thiès (54).
Tableau
1: Evolution des Etablissements d'hébergement touristique
REGIONS ETABLISSEMENTS
1978 1990 2004
%(90/03)
DAKAR 26 48 61
18,5
THIES 5 18 54
13,3
ZIGUINCHOR
10 41 745,4
FATICK 0 11 26
9,1
KAOLACK 7 2 18
5,3
SAINTLOUIS 3 9 60
37,8
TÀMBACONDA
2 5 5566,7
KOLDA 0 5 7
2,7
DIOURBEL 1 2 2
r\
V
LOUGA 1 1 4
0,2
MATAM 0 0 3
-
TOTAL 55 142 364
10,4
Sources:
Ministère du Tourisme (2003)
:Bulletins Statistiques.
Par
contre,
enprenant
encompte le nombre de chambres ou de lits (indicateurs plus
pertinents), Dakar demeure la première région touristique avec 3434 chambres et 6490 lits en
2004, suivi de Thiès et Ziguinchor, avec respectivement 5155 et 3852 lits en 2004. Ces trois
régions concentrent, à elles seules, plus de 75% des capacités touristiques du pays. Les autres
régions bénéficient très peu de l'activité touristique. Les capacités d'accueil des régions de
Diourbel et
Louga n'ont presque pas évolué depuis 1978. Même la région de Matam qui vient
récemment d'être créée est
mieux
pourvueen réceptifs hôteliers que Diourbel. Donc, ces régions ont
reçumoins d'investissements dans le domaine du tourisme que les trois premières
citées ci-dessus. Par
conséquent, elles ont moins de capacité d'accueil et bénéficient encore
moins del'activité
touristique
:(voire Tableau n°02 ci- après).
Tableau
2: Evolution des capacités d'hébergement touristique (nombre de Lits)
REGIONS
LITS %
(90-04)
1978 1990 2004
DAKAR 3736 5023 6490
19,5
THIES
1089 3137 51554,3
ZIGUINCHOR
892 2488 38523,7
FATICK 0 574 1206
7,3
KAOLACK 313 148 313
7,4
SAINT
LOUIS
132 364 17242,5
TAMBACONDA
118 296 128722,3
KOLDA 0 140 240
4,8
DIOURBEL 20 40 50
16,7
LOUGA 20 20 68
0,16
MATAM 0 0 52
-
TOTAL 6320 12230 20437
44,7
Sources:
Ministère du Tourisme (2003)
:Bulletins Statistiques.
L'analyse de la capacité d'accueil du Sénégal montre la prédominance des hôtels de
loisirs sur
les hôtels d'affaires. En effet, l'hôtellerie d'affaires, concentrée essentiellement dans
la
région de Dakar, représentait 42% des capacités d'accueil du Sénégal contre 58% pour les
loisirs en 1990. Les
investissements
sesont de plus
enplus orientés vers le tourisme de loisirs,
carla
demande
ceproduit
aconnu une hausse de 9% sur la période 1990-2004, contre 4% pour
le tourisme
d'affaire. C'est pourquoi aujourd'hui, les villages de vacances et de loisirs
représentent 66% de l'offre d'hébergement du Sénégal. Cette situation s'explique par
l'orientation politique de développer le tourisme balnéaire avec l'aménagement de la Petite
Côte et de la Casamance.
Ces deux régions ont reçu des investissements publics nécessaires à
l'implantation de sites touristiques, qui leur ont permis d'être les premières régions touristiques
après Dakar. Elles offrent comme produit touristique principal le balnéaire. Globalement, les
capacités d'accueil de tourisme au Sénégal ont accru de 7% durant cette période, passant ainsi
de 12230à 20437
lits,
commele montre le tableau n° 03 ci- après.
Tableau
3: Evolution des capacités d'hébergement touristique (nombre de lits)
par
catégorie
CATEGORIES CAPACITE EN LITS 1990/2004
1990 2004 %
HOTELS
D'AFFAIRES
4Etoiles Luxes 2212 2898
0,3
4Etoiles 710 1110
0,6
3
Etoiles
978 10670,1
2Etoiles et
Autres
1220 18590,5
TOTAL
HOTELS D'AFFAIRES (1)
5120 69340,4
HOTELSDELOISIRSET
VILLAGES DE VACANCES
4Etoiles Luxes 952 1029
0,1
4Etoiles 3200 3696
0,2
3 Etoiles 1355 2563
0,9
2Etoileset
Autres
1603 62152,9
TOTAL
HOTELS DE LOISIRS ET V. V. (2)
7 110 135030,9
TOTALGENERAL
(1) + (2)
12230 20 4370,7
Sources:
Ministère du Tourisme (2003)
:Bulletins Statistiques.
B. Les infrastructures
- Avec 14576
km de
routesdont 4265 km bitumées (29%), le pays dispose d'un réseau
routierrelativement
important, indispensable au développement du tourisme.
- Les infrastructures
ferroviaires existantes (02 lignes fonctionnelles actuellement)
sont héritées du
pouvoir colonial et ne sont plus adaptées aux exigences du monde moderne.
Par
conséquent, elles ne répondent pas aux normes de qualité et de sécurité du transport
ferroviaire. Le
Programme d'Ajustement Sectoriel du Transport, mis en place par l'Etat du
Sénégal
encollaboration
avecses principaux partenaires au développement, le secteur privé
etla société
civile, constitue
unetrès bonne initiative.
La création de
l'Agence Nationale de Promotion des Investissements et des Grands
Travaux