ART MODERNE & CONTEMPORAIN

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HÔTEL DROUOT I VENDREDI 2 AVRIL 2021ART MODERNE & CONTEMPORAINGROS & DELETTREZ

VENDREDI 2 AVRIL 2021 Hôtel Drouot - salle 6

9 rue Drouot - 75009 Paris

ART MODERNE

& CONTEMPORAIN

HÔTEL DROUOT I VENDREDI 2 AVRIL 2021ART MODERNE & CONTEMPORAINGROS & DELETTREZ

VENDREDI 2 AVRIL 2021 Hôtel Drouot - salle 6

9 rue Drouot - 75009 Paris

ART MODERNE

& CONTEMPORAIN

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venteauxenchères

ART MODERNE

& CONTEMPORAIN

VENDREDI 2 AVRIL 2021 à 16h Hôtel Drouot - salle 6

9, rue Drouot - 75009 Paris EXPOSITIONS

• Mercredi 31 mars de 11 à 18h

• Jeudi 1

^er

avril de 11 à 18h

• Vendredi 2 avril de 11 à 14h

COMMISSAIRE-PRISEUR Charles-Edouard DELETTREZ RESPONSABLE DE VENTE Adriane GRÜNBERG Tél. : + 33 (0)1 47 70 69 06 grunberg@gros-delettrez.com EXPERTS

• lots 2, 3, 4, 5 et 6 • lots 46 et 65 • tous les autres lots Cabinet de BAYSER Sylvie COLLIGNON Cabinet CHANOIT +33 (0) 1 47 03 49 87 +33 (0)1 42 96 12 17 + 33 (0)1 47 70 22 33 expert@debayser.com collignonsylvie@cegetel.net expertise@chanoit.com Téléphone pendant les expositions et la vente :

+ 33 (0)1 48 00 20 06

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GROS & DELETTREZ

Commissaires-Priseurs Commissaires-Priseurs

22, rue Drouot – 75009 Paris Tél. : + 33 (0)1 47 70 83 04 Fax : + 33 (0)1 42 46 77 79 contact@gros-delettrez.com

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1 Alphonse MUCHA (1860 - 1939) Bénédictine de l’Abbaye de Fécamp Affiche, 1898

Lithographie en couleurs sur deux feuilles entoilées 205 x 74 cm

Mouillures et taches

3 000 / 5 000 €

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GROS & DELETTREZ - ART MODERNE & CONTEMPORAIN - 2 AVRIL 2021 3

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2 Pierre PUVIS DE CHAVANNES (Lyon 1824 – Paris 1898) Portrait d’enfant

Trois crayons 12 x 10,5 cm

Cachet de l’atelier en bas à droite (L.2104) Provenance :

Héritiers de l’artiste

Nous remercions M. Bertrand Puvis de Chavannes de nous avoir aimablement confirmé l’authenticité de ce dessin.

1 000 / 1 500 €

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3 Pierre PUVIS DE CHAVANNES (Lyon 1824 – Paris 1898) Étude de figure tenant une lyre : muse inspiratrice Crayon noir et rehauts de craie blanche sur calque 40 x 29 cm

Cachet de l’atelier dans le bas (L.2104) Exposition :

- Paris, Dessins et petits tableaux de Puvis de Chavannes, Musée Galliera, 1952, n°56

- Nuoro, Puvis de Chavannes, Museo d’Arte Provincio, 2019, n°38

Provenance : Héritiers de l’artiste

Notre dessin est préparatoire au décor de la bibliothèque de Boston « Les Muses inspiratrices acclament le génie, messager de lumière », daté de 1896

5 000 / 7 000 €

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4 Pierre PUVIS DE CHAVANNES (Lyon 1824 – Paris 1898) Feuille d’étude : six études de femmes et enfants Sanguine, crayon noir et graphite havane 45 x 39,5 cm

Signé en bas à gauche Provenance :

Héritiers de l’artiste

Cinq de ces figures, crées par l’artiste pour Ave Picardia Nutrix (1865, Musée de Picardie, Amiens) ont été repro- duites dans L’Autographe au Salon de juin 1865 et dans The Studio en novembre 1915.

6 000 / 8 000 €

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5 Georges ZEVORT (1863 -)

« Puvis dans son atelier » Aquarelle

35 x 24,5 cm

Dédicacé en bas à droite 500 / 600 €

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6 Edgar DEGAS (Paris 1834 - 1917)

Étude de mains pour le portrait de mademoiselle Dubourg (Madame Fantin-Latour)

Crayon noir 17 x 22,3 cm

Cachet de la vente d’atelier en bas à gauche (L.658) Nombreuses anciennes étiquettes au verso

Provenance :

- Deuxième vente de l’atelier Edgar Degas, maître Lair- Dubreuil, Galerie Georges Petit, Paris, les 11/12/13 dé- cembre 1918, partie du lot n°239, repr. (« Trois dessins, études pour le portrait de Melle Dubourg, en un cadre) - Collection Madame Lazare Weiller

- Collection Paul-Louis Weiller Expositions :

- Buenos Aires, 1939

- Guy Art Museum of Saint Louis 1966/1967 - Mineapolis Institut of Arts

- Biennale internationale des Beaux Arts de Venise, 1936 - Metropolitan museum of Art, New York, « French Paintings, David to Toulouse-Lautrec »

Le portrait de Madame Dubourg, daté de 1866, est conser- vée au Toledo Museum of Art, Etats-Unis - Inv.1963.45 (voir P.A. Lemoisne « Degas et son œuvre », Garland Publishing, New York, et Londres, 1984, tome II, fig.137, p.69, repr).

Mademoiselle Dubourg était étroitement liée à la famille Manet, par laquelle, elle rencontra Fantin-Latour, son futur époux. Degas souvent présent, la représenta simple- ment, regardant l’artiste, mains jointes. On connaît trois autres études pour ce portrait, une esquisse de la figure au crayon noir et deux autres feuilles de l’ensemble du tableau dont une au fusain.

40 000 / 60 000 €

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7 Théophile Alexandre STEINLEN (Lausanne 1859 - Paris 1923) Étude de nu féminin de dos

Crayon noir et rehauts de craie blanche sur papier bleu 59,5 x 36,5 cm

Cachet en haut à droite non identifié

800 / 1 000 €

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8 Kees VON DONGEN (1877-1968)

« Chez elle »

Fusain, encre de Chine et rehauts de gouache blanc et aquarelle Signé en à bas à gauche et titré en haut à droite

35 x 24,5 cm Étiquettes au dos Provenance :

Paris, Drouot, vente Morelle-Marchandet, 27/03/1998, lot 27 Exposition :

Galerie Guy Stein 2 rue de la Boétie, 10e exposition 10 juin au 8 juillet 1939, n°211

Un avis d’inclusion au catalogue raisonné de Kees Van Dongen du Wildenstein Institute établi par M.Chalom des Cordes en date du 30 mars 1998 sera remis à l’acquéreur.

5 000 / 8 000 €

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9 Henri LEBASQUE (1865-1937)

Madame Lebasque et sa fille Nono, circa 1901 Crayon noir sur papier

Signé en bas à droite 9 x 11 cm (à vue) Provenance :

Paris, Drouot, Ader Tajan, 4 mars 1992, lot 64

Il s’agit d’une étude pour la toile sous le titre « Madame Lebasque et sa fille Nono » (1901) reproduite sous le n°509 du Catalogue Raisonné de Mme Denise Bazetoux.

Nous remercions Mme Denise Bazetoux pour les informations qu’elle nous aimablement communiquées.

400 / 600 €

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10 Robert HUMBLOT (1907-1962) La religieuse

Fusain et estompe sur papier Signé en bas à gauche 64 x 50 cm

500 / 800 €

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GROS & DELETTREZ - ART MODERNE & CONTEMPORAIN - 2 AVRIL 2021 23 11 André LHOTE (1885-1962)

Jeune femme assise, circa 1918 Crayon sur carton

Signé en bas à droite 21 x 30 cm

Mouillures

Nous remercions Mme Bermann-Martin qui nous a aimablement confirmé l’authenticité de ce dessin.

100 / 200 €

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12 Paul SIGNAC (1863-1935)

Le pin (étude pour « Antibes.La Salis »), vers 1916 Aquarelle et fusain sur papier

Cachet de l’atelier en bas à droite Indication de couleurs au centre 40 x 27,5 cm (à vue)

Étiquette d’exposition au dos de l’encadrement Œuvres en rapport :

- Françoise Cachin, Signac, catalogue raisonné de l’œuvre peint, Ed Gallimard, Paris, 2000, « Antibes. La Salis, 1916 » reproduit le n°511 page 305

- « Pin Parasol à Antibes », circa 1916, ancienne Holliday Collection, pl.11 du livre d’aquarelles n°2

Une attestation d’authenticité de Madame Marina Ferreti en date du 11 mars 2021 sera remise à l’acquéreur.

5 000 / 7 000 €

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13 William I LUKER (1828-1905) Pur sang à l’écurie

Huile sur toile

Signée et datée 1857 en bas à droite 51 x 61 cm

Accidents et manques

Peintre anglais, actif à Londres, Luker décrit les sites archéologiques égyptiens ainsi que les animaux et la campagne anglaise.

500 / 800 €

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Les traditions aristocratiques perpétuées par la famille Toulouse-Lautrec reposent sur l’art de l’équitation, la fauconnerie et la passion de la chasse. Charles, oncle du futur peintre, guide les premières esquisses de son neveu dont les cahiers d’écolier sont peuplés de chevaux et de faucons. Le père, Alphonse de Toulouse-Lautrec, est très lié avec le peintre René Princeteau, héritier de Géricault, parfait connaisseur du cheval, des scènes de course, des attelages et des portraits équestres. Henri bénéficie de ses leçons lors d’un séjour à Paris en 1872. Suite à sa maladie infantile, les immobilisations forcées et son han- dicap le fond se concentrer sur le dessin et la peinture de chevaux. A l‘été 1878, des manoeuvres militaires se déroulent près du château familial du Bosc. Il s’en ins- pire pour peindre Artilleur sellant son cheval, 1879. (Albi, musée Toulouse-Lautrec). De nombreuses autres oeuvres sont exécutées sur de petits panneaux de bois ainsi que 23 dessins à l’encre de Chine destinés à illustrer un ma- nuscrit de conte enfantin de son ami Etienne Devismes.

Ils témoignent qu’est présent dès l’âge de 20 ans toutes les prémisses du génie de Lautrec. La redécouverte de

« Jeune cavalier enfourchant sa monture » a permis de dé- celer un monogramme peu visible et une datation 1880 en bas à gauche. C’est assurément une des oeuvres les plus recherchées de la période : somptueuse morpholo- gie du cheval avec sa croupe puissante opposée au fluet cavalier, l’équilibre acrobatique de ce dernier témoignent de la justesse et de la vivacité du pinceau mais aussi du sens de l‘observation et de l’humour caractéristiques de sa future oeuvre parisienne.

50 000 / 80 000 € 14 Henri DE TOULOUSE-LAUTREC (1864-1901)

Jeune cavalier enfourchant sa monture Huile sur panneau

Monogrammée (T.L) en noir et datée 1880 par incision en bas à gauche

23,5 x 13,7 cm

Au dos du panneau, deux études de visages Provenance :

Ancienne collection Jacques Guerlain (étiquette au dos) Bibliographie :

- M.G. Dortu, Toulouse-Lautrec et son œuvre, volume II, Collector Editions, New York, 1971, n°P.85 p 38, reproduit en noir et blanc p 39.

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15 Gustave MOREAU (Paris 1826 - 1898 Paris) Saint Sébastien découvert par Sainte Irène Ca. 1869-1871

Huile sur panneau de bois Tachet 12,5 x 15 cm

Inscription au dos du panneau : « Gustave Moreau – esquisse – Narcisse ou le Christ aux Oliviers ».

Inscription au dos du panneau : « TACHET BREVETE A PARIS ».

Inscription au dos sur le montant du panneau : « Narcisse P. 15 ».

Provenance :

Rouïba (Algérie), collection particulière puis par descen- dance au propriétaire actuel, Paris.

Peintre du rêve par excellence, Gustave Moreau se laisse parfois absorber, selon Ary Renan, « dans de pieuses images et pare les héros de l’Ancien Testament, les saintes figures et la Divinité chrétienne elle-même du plus merveilleux appareil »¹. Durant une période s’éta- lant de 1867 jusqu’aux débuts des années 1870, l’artiste semble marquer un vif intérêt pour divers sujets religieux comme Le Bon Samaritain (illus. 01), la Pietà (illus. 02) mais également le martyr de Saint Sébastien (illus. 03).

Faisant montre d’une profonde réflexion sur le corps alangui et ses tourments, il réalise ainsi de multiples compositions auxquelles se rattache indubitablement cette étude inédite. Représentant Saint Sébastien décou- vert par Sainte Irène, ce tableau adopte une structure reve- nant dans plusieurs œuvres peintes par Gustave Moreau à cette époque. Celle-ci se retrouve notamment dans Le Calvaire (illus. 04) ou encore dans les nombreuses scènes consacrées à l’hagiographie de saint Sébastien (illus. 05).

Grand chantre du peintre, Ary Renan loue les mérites de son œuvre religieux et saisit parfaitement son approche.

Selon lui, « Les tableaux de piété de Moreau ont le plus souvent de moindres dimensions, comme pour être pla- cés dans un intime oratoire ». D’une taille effectivement réduite, ce panneau représentant Saint Sébastien décou- vert par Sainte Irène atteste du brio de l’artiste et de son aisance dans la réalisation de ce type de format contraint.

Paré d’un simple pagne, le saint est dépeint choyant au pied d’une masse chromatique sur laquelle se dessine une frondaison, lieu de sa captivité et de son supplice. En fin coloriste, Gustave Moreau restitue toute l’horreur de la scène en laissant suinter son pinceau et en agrégeant une gamme de couleurs mêlant rouges et bruns. Il contre- balance celle-ci en peignant la partie gauche de sa composition dans des tons plus froids. D’un pinceau alerte, il opte pour une iconographie classique en choisissant de nimber sa représentation d’une ambiance nocturne et lunaire. Figuré sommairement à gauche, Sainte Irène se devine dans son vêtement bleu et rouge.

Le revers du tableau est également riche en informations sur sa matérialité. Il est peint sur un panneau Tachet dont Gustave Moreau semblait grandement apprécier l’usage. Le 19 septembre 1845, Claude François Tachet, fabricant d’instruments de précision et de mathématique, dépose une demande de brevet pour la préparation dite « ouxhygrométrique » des bois.

Selon son inventeur, cette technique permet de soustraire ceux-ci « aux influences atmosphériques ». En décembre 1851, après plusieurs certificats d’addition, Claude François Tachet renomme son procédé avec le terme « anhygrométrique ».

Les panneaux qu’il réalise sont des lattés composés de trois plis recouverts d’une matière pulvérisée. Selon Daniel Jaunard, ils sont constitués d’une « âme composée de planchettes de Peuplier ou résineux, d’environ 7 mm d’épaisseur, collées entre elles ». Ils comprennent aussi « deux plis externes composés de feuillets de Peuplier, d’environ 1,5 mm d’épaisseur, collés entre eux et collés à contre-fil sur l’âme ». Séduit par les qua- lités de ce support, Gustave Moreau mais également d’autres artistes dont Ingres, Corot ou encore Puvis de Chavanne ont été des clients assidus des panneaux Tachet.

De par son format réduit, proche de la miniature, ce tableau invite à une dévotion rapprochée et scrupuleuse. Jouant sur les ambiances évanescentes dont il s’est rendu maître, Gustave Moreau n’hésite pas à brouiller volontairement les pistes et à créer un certain trouble iconographique. En raison des choix picturaux opérés par l’artiste, ce Saint Sébastien découvert par Sainte Irène évoque immanquablement la Piéta et le Calvaire.

Cette proximité permet ainsi au pieux spectateur de méditer plus largement sur le sacrifice, la mort et la dévotion. Notre panneau est enfin un des rares tableaux inédits de l’artiste à apparaître sur le marché de l’art. Issu d’une famille aisée et possédant un caractère bien trempé, le peintre choisissait « ses clients et passait rarement par l’intermédiaire des marchands, (…) il eut des amateurs passionnés (...) et rencontra un succès grandissant auprès de l’aristocratie parisienne (…) ».

Ce tableau est présenté conjointement par Frédérick Chanoit et

Pauline Chanoit,

12 rue Drouot 75009 Paris, 01 47 70 22 33, expertise@cha- noit.com et

Hubert Duchemin, 8 rue de Louvois, 75002 Paris, hubert@hu- bertduchemin.com

15 000 /20 000 €

1 Ary Renan, Gustave Moreau : 1826-1898, Paris, Gazette des Beaux-Arts, 1900, p. 32.

2 Notamment Les Saintes Femmes (coll. Dollfus), Saint Sébastien (vente, Paris, Drouot, 01/07/1960, n° 159), Saint Sébastien pleuré par les anges (coll. part. Suisse) et Saint Sébastien et ses bourreaux (coll. part. Suisse).

3 Voir Daniel Jaunard, « Les panneaux Tachet », juin 2010, url : http://sfiic.

free.fr/telecharg/gpe_trav/JAUNARD.pdf, consulté le 11 mars 2020.

4 Pierre-Louis Mathieu, Tout l’œuvre peint de Gustave Moreau, Paris, Flammarion, 1991, p. 6.

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16 Félix ZIEM (1821-1911)

Lever du soleil sur le Grand Canal, Venise Huile sur panneau d’acajou

Signé en bas à droite et titré au dos du panneau sur une étiquette Au dos du panneau, tampon du marchand E.Schwartz (actif entre 1897 et 1906 *)

71 x 92 cm

Dans son important cadre d’époque en bois sculpté, stuqué et doré.

Provenance :

Collection de M. Eugène Camille Lambert (1871-1948), acheté le 18 octobre 1917 (étiquette au dos indiquant le titre et la provenance et cachet en cire rouge du collectionneur et marchand).

A la fin de sa vie, Ziem collabore avec ses d’élèves, notamment Eugène-Camille Lambert (1871-1948), son ami et complice. Ce dernier aidera la veuve de Ziem lors de l’inventaire des œuvres de l’artiste restées dans ses ateliers de Paris et Nice. Il rédigera le premier catalogue de l’œuvre de Félix Ziem. Eugène Lambert ouvre par la suite une galerie à Cannes puis à Vichy où il expose des tableaux de son maître.

Peintre voyageur, admirateur de Constantinople, du Caire et des grands ports de la Méditerranée, c’est à Venise que Ziem établit sa villégiature, véritable lieu d’ancrage et « Patrie idéale » de l’artiste selon Théophile Gauthier. Entre 1845 et 1892, Ziem fréquente assi- dûment la cité des Doges. Il installe un atelier sur un Traghetto (large gondole) en 1847, ce qui lui permet de peindre sur le motif, de saisir la lumière, les variations météorologiques et atmosphé- riques de la Sérénissime.

Grâce à sa touche d’aquarelliste et à l’utilisation de glacis réali- sés à base de pigments naturels, Ziem enlève la perspective de la Lagune et suggère les silhouettes encore imprécises des matures, des bateaux, de la ville dans le contrejour du soleil naissant. La fluidité de l’air et de la lumière, la dissolution des contours exécu- tés à l’aide de touches libres et variées annoncent la technique des impressionnistes quelques dix années plus tard.

25 000 / 30 000 €

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17 Ernest Pierre GUÉRIN (1887-1952)

« Le retour des sardiniers, Bretagne » Aquarelle et gouache

Signée, située et titré en bas à droite 13 x 23 cm

1 000 / 1 500 €

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18 École FRANÇAISE de la fin du XIXe siècle - Début du XXe siècle

Le retour de la pêche, projet pour carton de vitrail Gouache sur papier

55 x 72 cm Petites déchirures

300 / 500 €

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19 Ladislas SLEWINSKI (1854-1918) Marine à l’île de Groix

Huile sur toile 44 x 61 cm Provenance :

Collection particulière parisienne Bibliographie :

- Musée de Pont-Aven, 1886-1986. Cent ans, Gauguin à Pont- Aven, juin-septembre 1981, p. 16, no. 16 (illustré).

- Catalogue de l’exposition rétrospective de l’artiste 1854-1918, Musée de Varsovie, juin 1983, n° 58 illustré sous le no 44.

Issu d’une famille aristocratique polonaise, Władysław Ślewiński quitte la Pologne en 1888 pour s’installer à Paris, où il s’inscrit à l’Académie Julian dans l’atelier de Marcel Baschet, puis à l’Académie Colarossi. Il rencontre Paul Gauguin en 1889 et une amitié se crée entre les deux hommes. En 1890, il le suit en Bretagne, au Pouldu, et séjourne à l’Auberge de Marie Henry. Il adhère aux formes synthétiques et ses motifs sont principale- ment la côte rocheuse bretonne. Puis louant la villa St Joseph au Pouldu, il se lie aussi avec l’irlandais O’Conor et Chamaillard.

Notre Marine à l’île de Groix dans sa simplicité plastique et sa lumière atone est à la fois redevable du synthétisme pictural mais sans doute aussi de la mélancolie slave du peintre.

12 000 / 18 000 €

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20 Claude Émile SCHUFFENECKER (1851-1934) Falaise d’Etretat, 1887

Huile sur toile

Signée et datée en bas à droite 50 x 60,5 cm

Provenance :

Collection particulière parisienne

Sa formation académique est acquise au sein des ateliers de Carolus Duran (1872) et de Baudry (1866). Il évolue au contact de Gauguin son ami, employé lui aussi chez l’agent de change Bertin, ainsi qu’auprès de jeunes artistes qui suivent les cours de l’Académie Suisse ou de l’académie Colarossi.Son refus de l’académisme et son attirance pour la modernité se précise. En 1884, il parti- cipe au salon des indépendants et est l ‘un des cofonda- teurs de la Société des Artistes Indépendants avec Dubois Pillet, Angrand, Signac, Seurat, Redon. Il fréquente égale- ment Manet, Pissarro, Mallarmé. En 1886, il s’installe à Concarneau et fait la connaissance d’ Émile Bernard qu’il va présenter à Gauguin. En 1887, il séjourne à Étretat et Yport. En 1889, il participer à l’exposition manifeste du groupe impressionniste et synthétiste au café Volpini.

Notre tableau témoigne des multiples novations des an- nées 1880 que Schuffenecker synthétise dans un superbe bord de mer normand : utilisation des couleurs com- plémentaires et réalisme météorologique de l’impressionnisme, touches pointillées et dynamiques du Néo- impressionnisme, planéité de la mer et ligne courbes et ondulantes des falaises et de la côte qui préfigurent Pont- Aven et le Synthétisme.

15 000 / 20 000 €

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21 Paul DELVAUX (1897-1994) Marine (Zeebrugge ?) Aquarelle sur papier Signée en bas à droite 59 x 77 cm

Porte une étiquette « James Bourlet and sons » au dos du montage de l’encadrement.

(Jaunissement de la feuille)

1 000 / 2 000 €

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22 Elie Anatole PAVIL (1873-1948) Pêcheurs au bord du canal Huile sur panneau

Signature possiblement rapportée en bas à gauche 24 x 33 cm

Provenance :

Vente Mercier & Co, 01/10/2010

500 / 700 €

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GROS & DELETTREZ - ART MODERNE & CONTEMPORAIN - 2 AVRIL 2021 45 23 Gustave CARIOT (1872-1950)

Cour de ferme au puits, 1944 Huile sur panneau de bois

Signé, daté et situé « Arecy » en bas à droite 32 x 40 cm

800 / 1 200 €

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24 Auguste HERBIN (1882-1960) Le petit pont au cœur de la Provence Aquarelle sur papier

Signé en bas à droite 37 x 27 cm (à vue)

Cette aquarelle est répertoriée dans les Archives Herbin conservées par Monsieur Laurent Claisse

3 000 / 5 000 €

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25 Attribué à Pierre-Auguste RENOIR (1841-1919) Deux grenades, figues et prunes

Huile sur toile, monogrammée en bas à droite 14 x 22,3 cm

Un avis d’inclusion au catalogue raisonné rédigé par Monsieur Patrice Dauberville, en date du 16 mars 2020 sera remis à l’acquéreur.

À ce jour, le Wildenstein Plattner Institute n’a pas souhaité inclure cette œuvre dans son catalogue raisonné de l’artiste en préparation.

40 000 / 60 000 €

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26 André DERAIN (1880-1954) Nature morte au pichet bleu

Huile sur toile marouflée sur panneau parqueté Signée en bas à droite

22,5 x 23,3 cm (à vue) Craquelures

Provenance :

Paris, Vente Espace Tajan, 16/12/1997, n°49 Bibliographie :

M. Kellermann, André Derain - Catalogue raisonné de l’œuvre peint - Tome III 1935-1954, Editions Galerie Schmit, Paris, 1999, n°1647, reproduit en noir et blanc p.78

1 800 / 2 500 €

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28 Louis VALTAT (1869-1952) La coupe de fruits

Huile sur carton

Monogrammé LV en bas à droite 18 x 13 cm

Provenance :

Paris, Drouot, vente Chochon-Barre-Allardi, 29/03/2000, lot 249

Un avis d’inclusion au catalogue raisonné de l’artiste en préparation et un certificat d’authenticité de Monsieur Louis-André Valtat, en date du 27 mars 2000 seront remis à l’acquéreur.

1 800 / 2 500 €

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29 Paul Elie GERNEZ (1888-1948) Composition aux trois poires Huile sur panneau Signé en bas à droite 26 x 34 cm

Petites craquelures à droite du fruit droit Provenance :

Paris, Drouot, vente Rieunier-Bailly-Pommery, 09/12/1991, lot 40

400 / 600 €

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GROS & DELETTREZ - ART MODERNE & CONTEMPORAIN - 2 AVRIL 2021 55 30 Paul Elie GERNEZ (1888-1948)

Nature morte au quignon pain et à la tasse de thé Huile sur toile

Signature remontée en bas à gauche et datée 1925 en bas à droite

24 x 41 cm

Châssis de la maison Piaggi à Honfleur

Quelques craquelures, réseau de craquelures normales Provenance :

Paris, Drouot, vente Loudmer, 22/02/1997, lot 202 400 / 600 €

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31 Roger BISSIÈRE (1886-1964)

Nature morte au panier, pommes et pichet blanc Huile sur carton

Signé en bas à gauche 32 x 29 cm

1 000 / 1 500 €

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32 Albert MARQUET (1875-1947) La Frette, village vu des hauteurs Huile sur panneau

Signé en bas à droite 32 x 41 cm

Provenance :

Collection Paul-Louis Weiller Exposition :

Musée Tavet-Delacour à Pontoise, 10-2013 / 02-2014, illustré page 93 du catalogue

30 000 / 40 000 €

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33 Albert MARQUET (1875-1947) Le Nil à Assouan, Égypte

Huile sur toile marouflée sur carton Signée en bas à gauche

32,5 x 40,5 cm Provenance :

- Versailles, hôtel Rameau, 31/05/1972, reproduit sous le n°177 - Collection Paul-Louis Weiller

Exposition :

« Peintures françaises contemporaines », Le Caire, Musée d’Art Moderne, 1935

Bibliographie :

J.-C. Martinet, G. Wildenstein, Marquet - L’Afrique du Nord - Catalogue de l’oeuvre peint, Skira/Seuil, Wildenstein Institute, Paris, Milan, 2001, n°I-738, reproduit en couleur p.540

« Marquet se rend en Égypte en février 1928. Il séjourne tout d’abord au Caire qu’il fuit très rapidement, lassé par les récep- tions officielles. Il choisit de se rendre à Assouan, en Haute- Égypte par le train. L’artiste se met au travail devant l’hôtel Cataracte ; il peint plusieurs vues du Nil et de l’île Éléphantine avant de partir en croisière où il dessine et exécute quelques aquarelles sur le bateau » (Marquet, l’Afrique du Nord, Wildenstein Institute).

Dans le Nil à Assouan, Marquet utilise l’un de ses procédés habi- tuels de composition, se plaçant en surplomb par rapport au premier plan tandis que la perspective et les fonds sont redres- sés dans le plan du tableau. Cette audace constructive s’allie à la flamboyante lumière solaire qui baigne la boucle du Nil, avec au premier plan « les bains de Cléopâtre » de l’île Éléphantine et sur le rivage opposé, le mythique hôtel Old Cataract.

40 000 / 50 000 €

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34 Albert MARQUET (1875-1947) Le modèle assis

Huile sur toile marouflée sur carton Cachet d’atelier en bas à gauche 32,5 x 41 cm

Certificat d’André Pacitti Provenance :

- Vente Maître Martin, Palais des Congrès 14-05-1972, (lot 71).

- Collection Paul-Louis Weiller

8 000 / 15 000 €

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35 Vera ROCKLINE (1896-1934) Jeune fille assise dans un fauteuil Huile sur toile

Signée en bas à droite 62 x 47 cm

Provenance :

Paris, Drouot, vente Tajan, 06/04/1998, lot 180 3 000 / 5 000 €

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36 Paul Elie GERNEZ (1888-1948) Nu assis

Pastel

Signé et daté (19) 32 en bas à droite 45 x 36,5 cm

Provenance :

Paris, Drouot, Vente Loudmer, 8/12/1996, lot 27 400 / 600 €

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GROS & DELETTREZ - ART MODERNE & CONTEMPORAIN - 2 AVRIL 2021 67 37 Paul Elie GERNEZ (1888-1948)

Nu au bouquet de fleur, 1927 Pastel sur papier monté sur carton Signé en bas à gauche et daté (19) 27 48 x 35 cm (à vue)

Provenance :

Drouot, Loudmer, 16/03/1997, lot 145 Bibliographie :

Robert Rey, Gernez, Ed Grasset, Paris, 1947, reproduit p 160 500 / 800 €

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38 Henri EPSTEIN (1892-1944) Jeune femme aux yeux bleus Huile sur toile

Signée en haut à droite 50 x 41 cm

Ce lot est présenté conjointement avec Maurice Mielniczuk (mielniczuk@me.com) Nous remercions Nadine Nieszawer qui nous aimablement confirmé l’authenticité de ce tableau sur photographie.

1 200 / 1 800 €

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39 Dans le goût de Jean-François MILLET (1814-1875) Jeune fille mettant une fleur à son corsage

Huile sur toile 21,5 x 16,5 cm

200 / 300 €

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GROS & DELETTREZ - ART MODERNE & CONTEMPORAIN - 2 AVRIL 2021 71 40 Albert BESNARD (1849-1934)

Mme Rouché, épouse du Directeur de l’Opéra de Paris Huile sur toile

Signée en haut à droite 74 x 91 cm

(Restaurations)

Albert Besnard a décoré les murs de la parfumerie Piver, célèbre pour ses parfums et dont Mme Rouché, née Piver, est la descendante.

Nous remercions Madame Chantal Beauvallot, Fondatrice de l’association «Le temps d’Albert Besnard» et petite-fille du peintre, pour les informations qu’elle nous a aimablement communiquées.

600 / 900 €

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41 Émile GUILLAUME (1867-1954) Masque

Bronze 18 x 17 cm

Signature gravée sur le côté gauche : « Émile Guillaume » Émile Oscar Guillaume est l’élève de Jules Cavelier, Aimé Millet et Louis-Ernest Barrias. Une part impor- tante de son œuvre rend hommage aux soldats de la Première Guerre mondiale. Attaché à la retranscription de l’expression des passions, Guillaume s’intéresse ici, aux possibilités d’expressivité qu’offre le masque. Ce dernier témoigne du goût de l’artiste pour la sculpture symboliste évoquant ici une présence énigmatique ainsi que les tourments intérieurs du sujet.

200 / 400 €

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42 Lucien Paul POUZAYGUES (1878- ?) Un puits de la Renaissance

Huile sur toile Signée en bas à droite 81 x 65 cm

150 / 250 €

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GROS & DELETTREZ - ART MODERNE & CONTEMPORAIN - 2 AVRIL 2021 75 43 Entourage de Maximilien LUCE (1858-1941)

Les maçons Huile sur toile 46 x 35 cm

500 / 800 €

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44 Oscar RABINE (1928-2018) Nativité à Montmartre Huile sur toile

Signée en bas au centre et datée 1986 Titré en russe, datée 1986 au dos 65 x 91 cm

Provenance :

Neuilly, vente Ionesco, avril 1991, n°250

« Je suis russe et je le reste, toute ma culture est russe, mon âme est russe et même quand je peins Paris, on voit la Russie dans mes toiles », Oscar Rabine.

Oscar Rabine fréquente les écoles d’art soviétiques et le très classique Institut Sourikov de Moscou, d’où il est exclu en 1949 à cause de son goût pour l’abstraction.

Comme beaucoup d’artistes, Rabine abandonne l’art pendant la période stalinienne et ne se consacre à la peinture qu’à partir de 1958, date à laquelle il crée le Groupe de Lianosovo réunissant des artistes « under- ground ». Véritable chef de file des artistes engagés pour la liberté d’expression, il organise à Moscou en 1974, la célèbre exposition d’art non-conformiste en plein air qui fut détruite par les bulldozers car elle n’avait pas été soumise à la censure des auto- rités. Expulsé, il se réfugie en France, peint Paris, la Provence et la Corse. Son art combine son goût et sa culture slave de naissance avec l’art occidental qu’il adorait, ici, une construction à la fois cubiste associée à une image traditionnelle de la Nativité.

6 000 / 8 000 €

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45 Jean FAUTRIER (1898-1964) Buste

Huile sur papier marouflé sur toile Signée et datée (19) 56 en bas à droite

Porte l’inscription « Buste » au dos sur le châssis 46 x 55 cm

Insolation de l’encre Expositions :

Kunstforening et Kunstnernes Hus, Oslo, « Fautrier 1921- 1963 », 22 février-15 avril 1963, n° 27 du catalogue (tampon sur le châssis).

Bibliographie :

Palma Bucarelli, Catalogue raisonné de l’oeuvre de Fautrier référencé sous le n° 259 (avec une erreur de dimension).

Un certificat de Dominique Fautrier sera remis à l’acquéreur.

C’est après un éloignement de la vie artistique parisienne que Jean Fautrier présente en 1945 sa série des « Otages » à la Galerie René Drouin. Ces œuvres peintes entre 1942 et 1943 résultent du choc face aux exactions menées contre les civils par les nazis, et dont il a été témoin durant la Seconde Guerre Mondiale. Il tente dès lors d’exprimer ce qu’il consi- dère comme infigurable : au travers de cette réflexion les ef- fets de matière deviennent le sujet principal de ses œuvres.

Jean Fautrier invente le procédé de la « haute pâte » : la matière est posée sur un support constituée d’épaisseurs de papier entassés, mêlés à du pastel, de la colle et de la peinture à l’huile. La pâte devient grumeleuse et épaisse, mêlant des pigments aux encres transparentes ou opaques.

Dès 1955 il se projette dans de nouvelles séries : Objets (1955), les Nus (1956) et les Partisans (1957).

Jean Fautrier inaugure par ces séries, une nouvelle façon de représenter la réalité où il privilégie les matières et les couleurs au détriment de la forme. Il s’inscrit ainsi parfaitement dans ce que Michel Tapié baptiste l’Art Informel en 1951. Sa démarche si nouvelle et si singulière fait de Jean Fautrier l’un des artistes majeurs de l’art moderne de la seconde moi- tié du XXe siècle.

70 000 / 100 000 €

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46 D’après Pierre SOULAGES (né en 1919) Lithographie en couleurs

Signée et datée (19) 47 dans la planche Numérotée 3 / 150

Contresignée en bas à droite 73,5 x 47 cm (œuvre) 90 x 56 cm (feuille) Taches d’humidité

Il s’agit d’une lithographie d’interprétation par Charles Sorlier à l’occasion de l’exposition « Antagonisme » au Musée des Arts Décoratifs en 1960. Mourlot imprimeur.

2 000 / 3 000 €

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47 Chuta KIMURA (1917-1987) Mougins, 1985

Technique mixte sur isorel.

Signée en bas à gauche.

Datée et titrée au dos.

1 500 / 2 500 €

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GROS & DELETTREZ - ART MODERNE & CONTEMPORAIN - 2 AVRIL 2021 85 48 Soichi HASEGAWA (1929)

Composition Huile sur toile

Signée en lettres latines et caractères japonais en bas à droite, resignée au dos de la toile 46 x 36 cm

1 000 / 1 500 €

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49 ARMAN (1928-2005) Colère Europa, 2004

Inclusion de violon en bronze découpé à patine dorée dans de la résine, sculpture signée en bas au milieu et numérotée 70/99, d’une édition à 99 exemplaires, 20 épreuves d’artistes, 20 épreuves hors commerce, et 30 exemplaires numérotés de I/XXX à XXX/XXX. Atelier Desjobert, Paris

73,5 x 46,5 x 7,5 cm

Cette œuvre est référencée sous le #8830 dans les Archives de madame Denyse Durand-Ruel.

Bibliographie :

Denyse Durand-Ruel, Marc Moreau, Catalogue raisonné des multiples Volume 1 Musique, Fondation A.R.M.A.N, 2014, reproduit page 131 sous le n°74

Cette oeuvre est présentée par Monsieur Geoffroy JOSSEAUME.

3 000 / 5 000 €

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50 Yves KLEIN (1928-1962) Table bleue

Plexiglas, verre, pigment rose et piètement en métal chro- mé. Sous le plateau, étiquette numéro de série 93AI17 ou 99AI17 et signée par R.Klein Moquay. Ed. 1963

125 x 100 x 36,5 cm

Signée ‘R. Klein-Moquay VFV-LKTF’

Provenance :

Collection privée, Paris

Cette œuvre fait partie d’une édition commencée en 1963 sous la supervision de Rotraut Klein-Moquay d’après un modèle d’Yves Klein

8 000 / 12 000 €

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51 Igor MITORAJ (1944-2014) Buste de Persée

Épreuve en bronze à patine verte à l’antique Signé et numéroté B735/1000HC

H. 48 cm

Repose sur un socle en pierre blanche 4 000 / 6 000 €

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52 Pierre MOLINIER (1900-1976) Corps de femmes entremêlés Huile sur toile

Au dos du châssis inscription « toile montée sur châssis en 1985 par M.Dillot, restaurateur de tableau »

45 x 60 cm Provenance :

Paris, Drouot, vente Kohn, 26/03/1995, lot 46 Certificat de la fille du peintre en date du 10/11/1993

5 000 / 8 000 €

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53 Pablo PICASSO (1881-1973) Femmes nues allongées Gravure en noir datée 6.6.61 35 x 50 cm (à vue)

Traces de pliures et trous de reliure 800 / 1 200 €

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96

54 Ladislas KIJNO (1921-2012) Sans titre

Technique mixte sur papier kraft Signé en bas à gauche

34,5 x 24,5 cm

500 / 800 €

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55 PETROFF (1954-) Composition cubiste Technique mixte sur bois Signée en bas à droite.

73 x 51 cm

600 / 800 €

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GROS & DELETTREZ - ART MODERNE & CONTEMPORAIN - 2 AVRIL 2021 99 56 Michel MORENO (né en 1945)

Bicentenaire 1989 Huile sur toile Signée en bas gauche 146 x 114 cm

1 000 / 1 500 €

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57 Alexandre VALETTE (né en 1985) White Eolithe 2, 2020

Huile sur toile 120 x 100 cm

4 000 / 6 000 €

(103)

GROS & DELETTREZ - ART MODERNE & CONTEMPORAIN - 2 AVRIL 2021 101 58 Alexandre VALETTE (né en 1985)

VH6, 2020 Huile sur toile 146 x 110 cm

6 000 / 8 000 €

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102

59 Bhagwan KAPOOR (Xxe siècle) Jeune fille indienne aux bijoux Encre et aquarelle

Signée en bas à gauche 30 x 27,5 cm

Deux étiquettes au dos

Bhagwan Kapoor se forme à l’école des Beaux-Arts de Bombay dans les années 1950. Après de nombreuses récompenses dans son pays, il obtient une bourse en 1963 du gouvernement français. Il connaît le succès en Europe et y diffuse la poésie de son travail.

100 / 200 €

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GROS & DELETTREZ - ART MODERNE & CONTEMPORAIN - 2 AVRIL 2021 103 60 Sakti BURMAN (1935)

Les saltimbanques.

Aquarelle et encre de Chine sur papier.

Signée en bas à droite.

48 x 63 cm

Né en Inde, Burman arrive à Paris dans les années 50 grâce à l’obtention d’une bourse pour étudier aux Beaux- arts de Paris. Il y apprend notamment les techniques de la lithographie. Il épouse en 1963 le peintre français Maïté Delteil. Nourri à la fois par une iconographie traditionnelle indienne et les maîtres de la renaissance italienne qu’il admire, l’artiste développe un style bien spécifique en fusionnant des éléments de l’’imaginaire indien à un style et une technique résolument moderne et occiden- tale. Un panthéon de divinités mixtes et de personnages mythiques tels que ces saltimbanques, naissent sous sa plume pour donner naissance à une œuvre profondément onirique et joyeuse, suspendue entre rêve et réalité.

1 200 / 1 500 €

(106)

104

61 Maïté DELTEIL (née en 1933) L’arbre aux oiseaux

Huile sur toile

Signée en bas à gauche 41 x 33 cm

Maïté Delteil est l’épouse du peintre Sakti Burman.

Elle expose tout au long de sa vie aux Etats-Unis, au Japon et en France. A partir de 2001, elle n’expose qu’exclusivement en Inde.

2 000 / 2 500 €

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(108)

106

62 Kanaiyalal Ramchandra YADAV (XXe siècle) Deux vaches sacrées, 1960

Huile sur toile Signé au dos

Étiquette au dos de la toile 81 x 101 cm

(Déchirure)

Exposition (d’après une étiquette collée au dos de la toile) :

« Rest », 1960, Ahmedabad (Inde).

300 / 500 €

(109)

GROS & DELETTREZ - ART MODERNE & CONTEMPORAIN - 2 AVRIL 2021 107 63 Ricardo BENAIM (né en 1949)

De do paso a tres

Techniques mixtes et métal sur toile marouflée sur trois panneaux assemblés

Signé et titré au dos 122 x 166 cm

400 / 600 €

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64 Carmelo CARRA (1945)

Cinq personnages dans une pièce, 1971 Huile sur toile

Signé au dos 161 x 130 cm Déchirures et accident

100 / 200 €

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GROS & DELETTREZ - ART MODERNE & CONTEMPORAIN - 2 AVRIL 2021 109 65 Robert COMBAS (né en 1957)

Le violoncelliste, 1995 Eau-forte

Signée et datée (19) 95

Dédicacée « Pour Eric de la par de Robert Combas (19) 96 » 68 x 40 cm (dimension de la feuille à vue)

50 x 32 cm (dimension de l’image) Minuscules taches d’humidité

L’œuvre est enrichie d’un dessin au crayon en marges.

300 / 500 €

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VENDREDI 9 AVRIL 2021 à 14h HÔTEL DROUOT

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« Rideaux » en perles de corail.

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10 AVRIL 2021

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ARTS DÉCORATIFS du XX ^e

S.V.V. - Agrément n°2002-033

POUR INCLURE DES ŒUVRES :

Charles-Edouard DELETTREZ - Tél. : + 33 (0)6 08 45 05 02 - charles.delettrez@gros-delettrez.com • EXPERTS : PGB Expertise - contact@pbgexpertise.com

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NOTES

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ART MODERNE & CONTEMPORAIN

VENDREDI 2 AVRIL 2021 Hôtel Drouot - salle 6

ART MODERNE

& CONTEMPORAIN

VENDREDI 2 AVRIL 2021 Hôtel Drouot - salle 6

ART MODERNE

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ART MODERNE

& CONTEMPORAIN

VENDREDI 2 AVRIL 2021 à 16h Hôtel Drouot - salle 6

9, rue Drouot - 75009 Paris EXPOSITIONS

• Mercredi 31 mars de 11 à 18h

• Jeudi 1

avril de 11 à 18h

• Vendredi 2 avril de 11 à 14h

COMMISSAIRE-PRISEUR Charles-Edouard DELETTREZ RESPONSABLE DE VENTE Adriane GRÜNBERG Tél. : + 33 (0)1 47 70 69 06 grunberg@gros-delettrez.com EXPERTS

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