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Loi de réciprocité quadratique

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Loi de réciprocité quadratique

Leçons : 101, 120, 121,123, 126, 170, 190 Définition 1

Soit p premier impair. Le symbole de Legendre associé à p est

· p

‹

: a ∈ Fp 7→ ap−21. Il vaut1siaest un carré modulopet−1sinon.

Théorème 2

Si petqsont deux premiers impairs distincts,

p q

‹ q p

‹

= (−1)p21q21.

Lemme 3

Sia∈Fq, l’équationa x2=1a1+a q

‹

solutions.

Démonstration.Soit X =

(x1, . . . ,xp)∈Fpq:

p

P

i=1

x2i =1

. On va compter le nombre d’élé- ments de X de deux manières différentes.

Étape 1 : dénombrement par la formule des classes.

Z/pZ agit sur X par permutation circulaire via a·(x1, . . . ,xp) = (x1+a, . . . ,xp+a), les indices étant considérés modulo p.

Le stabilisateur d’un élément x étant un sous groupe de Z/pZ, il est soit trivial soit le groupe tout entier. Dans le second cas, cela signifie que toutes les composantes de x sont égales et quep x12=1 dansZ/qZ. Selon le lemme, il y a donc 1+p

q

‹

orbites réduites à un singleton.

Ainsi, selon la formule des classes, si x1, . . . ,xr sont les représentants des orbites non triviales,

|X|=1+p q

‹ +

r

X

i=1

p

|Stab(xi)| ≡1+p q

‹ [p]

Étape 2 : dénombrement "géométrique".

On remarque queX

x ∈Fqp:q(x) =1©

q(x) =Pp

i=1

x2i. Cette forme quadratique est représentée dans la base canoniqueB parIp.

Introduisons la forme quadratiquer : (y1, . . . ,yd,z1, . . . ,zd,t)7→2

d

P

i=1

yizi +at2d = p−1

2 eta= (−1)p21. Quitte à écrire(y1, . . . ,yd,z1, . . . ,zd,t)sous la forme(y1,z1, . . . ,yd,zd,t),

on peut supposer que la matrice A =

 0 1 1 0

...

0 1 1 0

a

représente r dans B. Or,

detA = (−1)p21(−1)p21 = 1 donc selon la classification des formes quadratiques dans un

Gabriel LEPETIT 1 ENS Rennes - Université Rennes 1

(2)

corps fini, r etqsont équivalentes. Si on fixeu∈GLp(Fq)tel que r=qu, on constate que uinduit une bijection deX surX0=

(y1, . . . ,yd,z1, . . . ,zd,t): 2

d

P

i=1

yizi+at2=1

. Il s’agit donc de dénombrer|X0|.

Il y a deux types de points dansX0 :

• Ceux qui vérifient y1=· · ·= yd =0 : il y en aqd (choix dez) multiplié par 1+a p

‹

= 1+ (−1)p21q21 (nombre de solutions deat2=1).

• Les autres : une fois choisi (y1, . . . ,yd) non nul (qd −1 choix) et t (q choix), z est déterminé par l’équation 2

d

P

i=1

yizi+at2 =1 est celle d’un hyperplan affine deFdq; il y a doncqd1 possibilités pourz.

Ainsi,X0a pour cardinalqd€

1+ (−1)p21q21Š

+ (qd−1)×q×qd−1=qd€

qd+ (−1)p21q21Š .

Étape 3 : Conclusion

En comparant les deux calculs précédents modulop, on a 1+p q

‹

qp−1+qd(−1)p21q21[p] Or, dansFp,qd =qp21q

p

‹

, etqp1=1 (Fermat) donc

p q

‹

q p

‹

(−1)p21q21, ce qui n’est autre que la loi de réciprocité quadratique.

Théorème 4

Il y a deux classes d’équivalences de formes quadratiques non dégénérées surFnq, repré-

sentées par In et

1 (0)

...

1

(0) a

a∈Fq n’est pas un carré.

Référence :Philippe CALDEROet Jérome GERMONI(2013).Histoires hédonistes de groupes et de géométrie. T. 1. Calvage et Mounet, pp. 185-186

Gabriel LEPETIT 2 ENS Rennes - Université Rennes 1

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