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Philippe Bouquillion (dir.) : Creative Economy, Creative Industries : des notions à traduire

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Texte intégral

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Études de communication

langages, information, médiations

 

40 | 2013

Epistémologies, théories et pratiques professionnelles en communication des organisations

Philippe Bouquillion (dir.) : Creative Economy, Creative Industries : des notions à traduire

David Vandiedonck

Édition électronique

URL : http://journals.openedition.org/edc/5224 DOI : 10.4000/edc.5224

ISSN : 2101-0366 Éditeur

Université de Lille Édition imprimée

Date de publication : 1 juin 2013 Pagination : 189-191

ISBN : 978-2-917562-09-3 ISSN : 1270-6841 Référence électronique

David Vandiedonck, « Philippe Bouquillion (dir.) : Creative Economy, Creative Industries : des notions à traduire », Études de communication [En ligne], 40 | 2013, mis en ligne le 25 octobre 2013, consulté le 22 septembre 2020. URL : http://journals.openedition.org/edc/5224 ; DOI : https://doi.org/10.4000/edc.

5224

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Philippe Bouquillion (dir.) : Creative Economy, Creative Industries : des

notions à traduire

David Vandiedonck

RÉFÉRENCE

Philippe Bouquillion (dir.) : Creative Economy, Creative Industries : des notions à traduire, Saint-Denis, Presses universitaires de Vincennes, 2012, 290 p.

1 En 1983, le rapport « Making a business of information » commandé par Margaret Thatcher mettait en lumière l’interdépendance entre finance, industrie et économie de la connaissance et la multiplication des financements croisés privé/public dans les domaines du spectacle vivant, des arts plastiques, du design, de l’architecture, de la mode, de la publicité, de l’industrie touristique et de l’éducation. Durant la décennie suivante, l’attention va se porter sur ce secteur de l’économie de la création, un secteur plein de promesses et appelé à compenser le processus de désindustrialisation.

2 Faisant tache d’huile depuis ce berceau britannique, la notion de créativité conjuguée avec le secteur économique va permettre l’élaboration d’un nouveau grand projet à l’échelle internationale. Ce discours va jouer le même rôle incantatoire qu’a pu jouer le mythe de la « société de l’information », mais il va aussi se traduire en programmes stratégiques pour une nouvelle économie.

3 Cet écho, sans cesse amplifié, des notions d’économie créative et d’industries créatives passe par l’enrôlement progressif des décideurs et experts des grandes institutions internationales (notamment l’Unesco ou l’OCDE), des gouvernements, et localement des collectivités territoriales.

4 Sous la direction de Ph. Bouquillion, et comme bilan d’étape (fin 2011) d’une recherche sur les industries créatives initiée en 2009, cet ouvrage rassemble une douzaine de contributions de chercheurs français, canadiens et mexicains.

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Études de communication, 40 | 2013

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5 Les perspectives théoriques qui permettent d’interroger la fortune de la notion de créativité dans les domaines des logiques territoriales, de l’éducation, des politiques publiques et culturelles sont relayées par de nombreux travaux de terrains.

6 L’ouvrage s’ouvre sur une synthèse très documentée de la genèse du domaine de l’économie créative. Dans cette précieuse introduction, Ph. Bouquillion identifie quatre axes dans la vision des promoteurs de l’économie créative : « une représentation sociale de l’innovation ; une économie de la flexibilité ; une économie de services et de biens symboliques ; une vision de la société reposant sur l’individualisme méthodologique ».

7 La perspective critique ne conduit pas les auteurs à enterrer ces notions mais à les étayer en mobilisant les théories des industries culturelles. Ils mettent ainsi à jour les continuités, les ruptures, les impensés et les impasses qui caractérisent les discours et les politiques de la créativité.

8 De fait, les industries créatives apparaissent bien comme une forme avancée du libéralisme et nous suivons volontiers les auteurs lorsque, à la suite de Boltanski et Chiapello, ils pointent la généralisation à l’ensemble de l’économie de la précarité et de la flexibilité qui régissent les industries culturelles. La valeur positive de la créativité sert alors d’écran de fumée...

9 Il ne saurait être véritablement question avec ce livre de trouver une théorie des industries créatives, tant l’objet même est fuyant. Les auteurs soulignent à maintes reprises le flou qui entoure ces notions. La dimension industrielle de ce secteur s’élargit, selon l’économiste D. Throsby – cité par Ph. Bouquillion – à « toute activité économique organisée sur une grande échelle ». La notion de créativité appliquée à un régime économique ou à une organisation sociale « éloigne du mesurable pour s’attacher à de l’intangible et à de l’insaisissable. Impossible, dans ces conditions, d’identifier avec exactitude l’influence sociale ou économique que peut avoir la créativité » (P. Moeglin & G. Tremblay)...

10 La créativité apparaît bien comme une notion « attrape tout » qui permet d’agréger et de donner une apparente cohérence à des projets politiques croisant des enjeux d’aménagement du territoire, de politique industrielle, de politique culturelle, d’éducation ou de santé...

11 Mais ce livre nous incite à ne pas vouloir en finir trop vite avec ces notions déclinant la créativité. Par delà la réflexion centrée sur les industries créatives, les auteurs se saisissent de ces notions pour élargir les questionnements traditionnels sur les industries culturelles : les questions relatives aux figures de l’usager, aux financements publics du secteur privé, à l’orientation des politiques réglementaires et industrielles, à la propriété intellectuelle, aux dynamiques d’attractivité des territoires, etc. sont ainsi reposées conjointement. Sans suivre les promoteurs de l’économie créative, mais sans laisser le champ aux seuls experts et décideurs, ce livre nous propose d’explorer de nouveaux modèles d’analyse, et l’exploration seule permettra de savoir si ces pistes sont des impasses ou si elles sont fécondes.

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Études de communication, 40 | 2013

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AUTEUR

DAVID VANDIEDONCK

Laboratoire GERiiCO – Université Lille 3

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Études de communication, 40 | 2013

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