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Scola Metensis L Enfant Roi

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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20h00 — Saint-Pierre-aux-Nonnains Durée : 1h15

lu nd i 2 7 dé ce m br e 20 10 Scola Metensis L’Enfant Roi

!

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!

L’Enfant Roi

La Scola Metensis est composée de DIANE DEMOLLIÈRE,MARIE-REINE DEMOLLIÈRE,

ANNICK HOERNER,NATHALIE KLAINE, SONIA SOBCZAK-BASTIAN,CLÉMENT BASTIAN, ALEXANDRE BOUADROUNE,GAUTIER DEMOLLIÈRE,

HENRI DÉTÉ, BRUNO HOERNER,RAPHAËL SAUR

MARIE-REINE DEMOLLIÈREConception, direction musicale et transcriptions

Le chœur d’enfants de la Dominante chant choral du Conservatoire à Rayonnement Régional

de Metz-Métropole est composé de MAËLLE ALIX,LUCILE ANTOINE,MARIE DELOISON, AGATHE FABER,GWELLAOUEN GURY,HUGO HUBER,

MARION JULIA,COLINE MASSING,

MARIUS SAUR,CHLOÉ SAUREL,GABRIÈLE STITOU

ANNICK HOERNER Direction

La Scola Metensis bénéficie du soutien financier de la Région Lorraine, du Conseil Général de la Moselle

et de la Ville de Metz.

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L’Enfant Roi

Que chantait-on à Noël dans les églises de Metz médiévale ? Sans doute les mêmes chants que partout ailleurs mais avec quelques variantes régionales. La réponse plus précise était dans les manuscrits musicaux de la Bibliothèque-Médiathèque, disparus dans un incendie en 1945. Par chance, certains avaient été photographiés quelques décennies plus tôt pour les chercheurs de l’Atelier paléographique de Solesmes. On peut donc retrouver sur les anciennes photos noir et blanc le répertoire en usage autrefois à la cathédrale Saint-Étienne, à l’abbaye Saint-Arnoul, voire à Saint-Pierre-aux- Nonnains.

Le choix des pièces de « L’Enfant-Roi » a été guidé par la beauté et l’intérêt musical des mélodies mais aussi par le sens des textes. L’ensemble est fort, sans mièvrerie : tels sont les récits bibliques. La dimension collective de Noël y est frappante : « Voici que vient celui que désirent tous les

peuples... Un enfant nous est né… Réjouissons-nous tous… » (Ecce veniet desideratus, Puer natus est nobis, Gaudeamus omnes). Autour de la crèche vont et viennent pauvres et riches, ceux de la même ethnie et les étrangers, les bergers qui sont là (antienne Quem vidistis pastores) et les rois qui arrivent de loin (cantique Personent hodie). Les chants médiévaux du temps de Noël saluent en l’Enfant le Rex regum, Roi des rois, ou le Rex gloriæ (versus Noster cetus et conduit Vetus abit littera). Dans la statuaire romane, la Vierge présente au monde un enfant assis sur ses genoux, le plus souvent couronné : Ex Maria virgine est natus Rex (cantique Resonet in laudibus).

La joie de Noël est traditionnellement signifiée par les anges qui chantent dans les hauteurs (hymne Gloria in excelsis, antienne Angelus ad pastores). Au Moyen Âge, les anges étaient représentés par les enfants, symbole d’innocence, chantant avec leurs voix claires et pures depuis les tribunes ou les chapelles hautes. Rappelons que tous les chantres étaient formés dès l’enfance dans le cloître qui les accueillait. Ce fut le cas, exemple célèbre, de Hildegard von Bingen (1098-1079) qui entra au monastère à huit ans.

Amalaire de Metz, liturgiste et chantre au IXe siècle, atteste la présence des pueri cantantes dans les célébrations solennelles. L’ancien Cérémonial de la cathédrale (manuscrit 82 de la Médiathèque), témoin des usages

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qu’il y avait à Metz des canonicelli, petits chanoines qui étaient intégrés à la communauté adulte et des alii pueri, d’autres enfants qu’on pourrait appeler des externes. Tous avaient un rôle bien défini durant les célébrations : un puer entonne tel répons et en chante le verset, deux pueri chantent solempniter le Benedicamus Domino ou le graduel et l’alleluia en se plaçant super tercium gradum de l’escalier qui monte au chœur... Ils sont évidemment très présents pour la fête de Noël. Ainsi l’antienne Pastores dicite, qui met en scène les anges et les bergers, était dialoguée entre les enfants et les chanoines au moment où leurs deux processions se rencontraient. La Scola Metensis a déjà chanté avec un chœur d’enfants pour son tout premier concert de Noël en... 1986, en l’église Saint-Martin, avant l’ouverture au public de Saint-Pierre-aux-Nonnains.

Signalons aussi dans ce programme 2010 une rareté typiquement messine : la très longue vocalise sur fabrice mundi qui clôt le répons Descendit de celis, troisième répons des matines de Noël, chanté d’après le bréviaire de la cathédrale (manuscrit 461 de la Médiathèque). Le texte de ce répons, attribué à Amalaire, a été vivement critiqué par Agobard († 850), évêque de Lyon, pour ses métaphores trop audacieuses ! Amalaire nous dit, dans le prologue de son De ordine antiphonarii, que seul le neuma – vocalise sans paroles – pouvait rendre compte de l’ineffable : lux et decus universe fabrice mundi,

« la lumière et la beauté de l’universelle construction du monde. » Les répons étaient très appréciés au Moyen Âge. Ces méditations chantées, situées après les lectures à l’office, servaient aussi pour les stations et les processions.

Ces pièces requièrent un très grand entraînement des chanteurs. La vocalise sur fabrice mundi balaie un large ambitus avec de grands sauts d’intervalles.

Vite mêlée au chant grégorien né à Metz, arriva la poésie inventive des tropes, des versus et des conduits. La Scola présente un Kyrie tropé, ou

« farci », en vieux français, chanté dans les églises du pays jusqu’au

XVIIIe siècle. Le trope-conduit Viderunt omnes est une des rares pièces à quatre voix de Pérotin (1160-1230), maître de l’École Notre-Dame de Paris. Les pièces avec refrain conviennent bien pour une exécution avec des enfants (Sol sub nube, Magnum nomen Domini, Personent hodie). D’autres chants ont traversé les siècles et se retrouvent chez Britten dans A Ceremony of Carols (Hodie Christus natus est), chez Brahms dans son opus 91 pour mezzo-soprano, alto et piano (Resonet in laudibus) voire chez le groupe folk-rock Steeleye Span, célèbre dans les années 1970 (Gaudete).

— MARIE-REINE DEMOLLIÈRE

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Agnoscat omne seculum hymne du manuscrit Metz 461

Ecce veniet desideratus Ecce iam venit Ecce completa sunt

antiennes du manuscrit Metz 83 Dominus dixit ad me

introït grégorien de la messe de minuit Kyrie et trope Le jour de Noël

anonyme du XV

e

s.

Angelus ad pastores Quem vidistis pastores

Pastores dicite

antiennes du manuscrit Metz 461 Gaudeamus omnes fideles

Hodie Christus natus est antiennes grégoriennes

Descendit de celis répons du manuscrit Metz 461

Puer natus est

introït grégorien de la messe du jour

Gloria in excelsis et trope Spiritus et alme orphanorum

du manuscrit de Las Huelgas (XIII

e

s.)

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Noster cetus

versus de l’École Saint-Martial de Limoges (XII

e

s.) Vetus abit littera

conduit de l’École Notre-Dame de Paris (XIII

e

s.) Viderunt omnes

graduel grégorien de la messe du jour Vide prophetie

trope-conduit sur Viderunt de Pérotin (1165-1225) Viderunt omnes

communion grégorienne de la messe du jour Gaudens in Domino

trope-conduit d’un manuscrit de Graz (XIII

e

s.) Corde natus ex parentis

hymne du manuscrit Metz 461 Sol sub nube

conduit de l’École Notre-Dame de Paris Magnum nomen Domini / Resonet in laudibus

antienne et trope des Piæ Cantiones (XIV

e

s.) Personent hodie

Gaudete, gaudete, Christus est natus

cantiques des Piæ Cantiones

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Agnoscat omne seculum Venisse vite premium ; Post hostis asperi iugum

Apparuit redemptio.

Isaias que cecinit Completa sunt in Virgine ;

Annuntiavit Angelus, Sanctus replevit Spiritus.

Maria ventre concepit Verbo fideli semine ; Quem totus orbis non baiulat,

Portant puelle viscera.

Adam vetus quod polluit, Adam novus hoc abluit ; Tumens quod ille deiecit, Humilimus hic erigit.

Iam nata est lux et salus, Fugata nox et victa mors, Venite gentes, credite, Deum Maria protulit.

Que tout le monde reconnaisse Qu’est venue la récompense de la vie ;

Après le joug du cruel ennemi, La rédemption est apparue.

Ce qu’Isaïe avait chanté S’est accompli dans la Vierge :

L’Ange l’a annoncé, Le Souffle saint l’a rempli.

Marie a conçu en son sein, De la semence d’une parole de foi ; Celui que l’univers entier ne peut contenir,

Les entrailles d’une jeune fille le portent.

(9)

Ce que souilla le vieil Adam, L’Adam nouveau l’a purifié ; Ce que le premier renversa par son orgueil,

L’autre le relève par son abaissement.

Voici que sont nés la lumière et le salut, La nuit a fui et la mort est vaincue.

Venez, peuples, croyez-le : À Dieu Marie donne naissance.

Ecce veniet desideratus cunctis gentibus et replebitur gloria domus Domini, alleluia ! Voici que viendra celui que désirent tous les peuples et sera remplie de gloire la maison du Seigneur, alléluia !

Ecce iam venit plenitudo temporis in quo misit Deus filium suum in terris.

Natum de virgine factum sub lege, ut eos qui sub lege erant redimeret.

Voici que vient la plénitude des temps quand Dieu a envoyé son Fils sur terre.

Né de la vierge, il s’est placé sous la loi, pour racheter ceux qui étaient sous la loi.

Ecce completa sunt omnia que dicta sunt per angelum de virgine Maria.

Voici que s’est accompli tout ce qui a été dit par l’ange à la vierge Marie.

Dominus dixit ad me : Filius meus es tu, ego hodie genui te.

Quare fremuerunt gentes et populi meditati sunt inania ?

Le Seigneur m’a dit : Mon fils, c’est toi, moi aujourd’hui je t’ai engendré.

Pourquoi ces nations qui frémissent, ces peuples qui méditent en vain ?

Kyrie, le jour de Noël naquit Emmanuel, Jésus le Fils de Dieu éternel, eleison.

Kyrie, dedans Bethlehem avec peu de moyens, sans couches ni drapelets, eleison.

Kyrie, ce fut à minuit dans une froide nuit, dedans une étable à l’ouvert, eleison.

Christe, étant né sur un peu de foin fané, le bruit fut semé jusqu’aux pasteurs qui gardoient leurs troupeaux, près Bethlehem en grans travaux, eleison.

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Christe, mesmement et partis d’Orient, trois très puissants roys l’ont sçus, qui avec très nobles arrois sont venus en Jérusalem, eleison.

Christe, arrivez, du lieu se sont informez où Christ étoit né et sçachant que c’étoit en Bethlehem, sont partis bien diligemment, eleison.

Kyrie, l’étoile ont suivi qui les a conduits jour et nuit depuis leur partement jusqu’à l’étable en Bethlehem, eleison.

Kyrie, ayant vu l’enfant, l’adorent et offrent leurs présents d’or, de myrrhe et d’encens, le tenant pour Dieu tout-puissant, eleison.

Kyrie, ayant cela fait et craignant ce traître parfait, Hérode le tyran, sont retournez en leur pays, eleison.

Amen. Noël.

Angelus ad pastores ait : Annuntio vobis gaudium magnum, quia natus est nobis hodie salvator mundi, alleluia ! L’ange dit aux pâtres : Je vous annonce une grande joie, car nous est né aujourd’hui le sauveur du monde, alléluia !

Quem vidistis ? Pastores, dicite ! Annuntiate nobis in terris quis apparuit ? – Natum vidimus in choro angelorum, salvatorem Dominum, alleluia !

Qui avez-vous vu ? Pâtres, dites-le ! Annoncez-nous qui sur terre vient d’apparaître ? – Nous avons vu le nouveau-né dans le chœur des anges, le Seigneur sauveur, alléluia !

Pastores, dicite quidnam vidistis et annuntiate Christi nativitatem ! Infantem vidimus, pannis involutum, et choros angelorum laudantes Salvatorem.

Pâtres, dites qui vous avez vu et annoncez la naissance du Christ !

– Nous avons vu un enfant, enveloppé de langes, et le chœur des anges louant le Sauveur.

Gaudeamus, omnes fideles ! Salvator noster natus est in mundum.

Hodie processit proles magnifici germinis, et perseverat pudor virginitatis.

Réjouissons-nous, tous les fidèles ! Notre Sauveur est né dans le monde.

Aujourd’hui s’avance un rejeton de magnifique semence, et perdure la pudeur de la virginité.

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Hodie Christus natus est, hodie Salvator apparuit.

Hodie in terra canunt Angeli, lætantur Archangeli.

Hodie exsultant justi, dicentes : Gloria in excelsis Deo, alleluia ! Aujourd’hui le Christ est né, aujourd’hui le Sauveur est apparu.

Aujourd’hui sur terre chantent les Anges, se réjouissent les Archanges.

Aujourd’hui exultent les justes, disant : Gloire au plus haut à Dieu, alléluia !

Descendit de celis missus ab arca Patris,

introivit per aurem virginis in regionem nostram, indutus stolam purpuream.

Et exivit per auream portam lux et decus universe fabrice mundi.

Tanquam sponsus Dominus procedens de thalamo suo.

Il descendit du ciel envoyé depuis la cité du Père,

il entra par l’oreille de la Vierge dans notre contrée, revêtu de la robe de pourpre.

Et il sortit par la porte dorée, lumière et beauté de l’universelle construction du monde.

Comme un époux, le Seigneur, sortant de sa tente nuptiale.

Puer natus est nobis et filius datus est nobis, cuius imperium super humerum eius.

Et vocabitur nomen eius : Magni consilii Angelus.

Cantate Domino canticum novum, quia mirabilia fecit !

Un enfant nous est né, un fils nous est donné, avec le pouvoir sur son épaule.

Et on l’appelle par ce nom : Envoyé du grand conseil.

Chantez au Seigneur un chant nouveau, car il a fait des merveilles !

Gloria in excelsis Deo. Et in terra pax hominibus bone voluntatis.

Laudamus te. Benedicimus te. Adoramus te. Glorificamus te.

Gratias agimus tibi propter magnam gloriam tuam.

Domine Deus, rex celestis, Deus pater omnipotens. Domine fili unigenite, Jesu Christe.

Spiritus et alme orphanorum paraclite.

Domine Deus, agnus Dei, filius patris, primo genitus Marie virginis matris, qui tollis peccata mundi, miserere nobis.

Qui tollis peccata mundi, suscipe deprecationem nostram, ad Marie gloriam.

Qui sedes ad dexteram patris, miserere nobis.

Quoniam tu solus sanctus, Mariam sanctificans.

Tu solus Dominus, Mariam gubernans.

Tu solus altissimus, Mariam coronans, Jesu Christe, cum Sancto Spiritu in gloria Dei patris.

(12)

Gloire à Dieu dans le ciel, et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté.

Nous te louons, te bénissons, t’adorons, te glorifions.

Nous te rendons grâces pour ta grande gloire.

Seigneur Dieu, roi du ciel, Dieu le Père tout puissant. Seigneur, Fils unique Jésus Christ.

Souffle et doux consolateur des orphelins.

Seigneur Dieu, agneau de Dieu, Fils du Père, premier né de Marie, la vierge mère, qui enlèves les péchés du monde, aie pitié de nous.

Toi qui enlèves les péchés du monde, reçois notre prière, pour la gloire de Marie.

Toi qui es assis à la droite de Dieu le Père, aie pitié de nous.

Car toi seul es saint, sanctifiant Marie.

Toi seul es Seigneur, dirigeant Marie.

Toi seul es très haut, couronnant Marie,

Jésus Christ, avec le Souffle saint, dans la gloire de Dieu le Père.

Noster cetus psallat letus, voce simul consona, Jesu Christe gloriosa recolens natalia, Qui de celis condescendens in virginis uterum,

In eadem carne sumpta visitavit seculum.

Felix puer cuius mater incorrupta parere, Et post partum virgo manens meruit existere.

Hic est enim germen Ade, qui venit redimere Et ad celi sedem unde corruit reducere.

Ad ipsius ergo laudem omnis nostra concio Exultando regi regum benedicat Domino.

Que notre troupe chante joyeuse, d’une même voix harmonieuse, De Jésus-Christ redisant la glorieuse naissance,

Qui, descendant du ciel dans le ventre d’une vierge, Et revêtant la chair en elle, visita ce siècle.

Heureux enfant que sa mère enfanta intacte, Et qui après l’accouchement mérita de rester vierge.

Car il est celui qui vint racheter la semence d’Adam Et la reconduire au trône céleste d’où elle était tombée.

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Vetus abit littera, Ritus abit veterum, Dat virgo puerpera Novum nobis puerum,

Munus salutiferum, Regem et presbiterum, Qui, complanans aspera,

Firmat pacis federa, Purgator et scelerum.

Felicis puerpere, Felix puerperium !

Babilonis misere Revocat exilium.

Iam plebs ceca gentium, Videns lucis radium, Fracto mortis carcere, Non adheret littere Propter evangelium.

Funis pene rumpitur Nato rege glorie, Mortis torrens bibitur

Data lege gratie.

Dies est leticie, Et iugis psallentie ! Munus festi solvitur,

Gaudeamus igitur ! Culpa data venia.

La vieille Lettre n’est plus, Le vieux rituel n’est plus.

La vierge accouchée nous donne Un enfant nouveau, Don porteur de salut,

Roi et prêtre,

Qui, aplanissant ce qui est rugueux, Affermit les alliances de paix

Et purifie les crimes.

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De l’heureuse accouchée L’heureux accouchement,

De la misérable Babylone Rappelle l’exil.

Désormais, le peuple aveugle Voyant le rayon de la lumière, La prison de la mort brisée, N’est plus attaché à la Lettre

À cause de l’évangile.

Le lien du châtiment est rompu Quand naît le roi de gloire, Le torrent de la mort est asséché, Quand la Loi de la Grâce est donnée,

C’est jour d’allégresse Et de chant sans fin ! L’obligation de la fête est dissoute,

Réjouissons-nous donc ! La faute est pardonnée.

Viderunt omnes fines terræ salutare Dei nostri : iubilate Deo omnis terra.

Notum fecit Dominus salutare suum : ante conspectum gentium revelavit iustitiam suam.

Tous les confins de la terre ont vu le salut de notre Dieu : acclamez Dieu, toute la terre ! Le Seigneur a fait connaître son salut, aux yeux des nations il a révélé sa justice.

Vide prophetie finem adimplete, fugit umbra die, Quia lux prophete progenies est Marie.

Ad exitum huius mete tendunt omnes vie.

Prodit silice fons, mel cortice, mistice Vellus madet rore.

Signum est insigne : rubus rubet igne virens in rubore.

Virga vernat flore, virgo novo more parit cum pudore.

Solem sydere procedere, fulgere vide.

Sydus singulare, tuum salutare.

Stelle signo fulgide, quod radiat hoc mare, Arride, confide, stella preside viam previde,

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Ante puerum, sydus syderum, trinum unicum, Trium misticum, munerum numerum obtulerunt.

Vide mundi figulum brevi claudi vasculo, Stabulo parvulo Deum iuxta brutum,

Angulo sacculo regem involutum.

Restitutum Pater parvulum Ceso gaudet vitulo, cum osculo dat anulum.

Luto sputum, sputo lutum et unitum Et linitum, ceci sanat oculum, Statum datum post grabatum, Post triduum vivere mortuum viderunt.

Vois la prophétie accomplie, l’ombre fuit en ce jour, Car la lumière du Prophète est le fils de Marie.

Vers ce qu’indique cette borne vont toutes les voies.

La source sort de la roche, le miel de l’écorce, mystiquement, La toison s’imprègne de rosée !

Signe insigne : le buisson rougit de feu, vigoureux dans ce rougeoiement.

La tige printanière fleurit, la vierge, chose incroyable, enfante, restant chaste.

Le soleil vient de l’étoile, il brillle : vois ! Cet astre unique est ton salut.

Au signe d’une étoile resplendissante, qui rayonne sur la mer, Souris, fais confiance, sous la conduite de l’étoile prévois la voie

Que dans leur prévoyance les Mages prévirent.

Devant l’enfant, astre des astres, trine et unique, Ils ont déposé trois présents, chiffre mystique.

Vois le potier du monde enfermé dans un vase tout petit, Une humble étable, Dieu, près des bêtes,

Dans l’angle, roi langé d’un haillon.

Le Père se réjouit que son enfant lui soit rendu

Une fois le petit veau sacrifié, il l’embrasse et lui donne l’anneau.

Il mêle le crachat et la boue, la boue et le crachat, En fait un onguent dont il soigne l’œil de l’aveugle.

Ils virent le mort se dresser de son grabat, revivre après trois jours.

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Viderunt omnes fines terræ salutare Dei nostri.

Cantate Domino canticum novum, quia mirabilia fecit.

Tous les confins de la terre ont vu le salut de notre Dieu.

Chantez au Seigneur un chant nouveau, car il a fait des merveilles.

Gaudens in Domino In hoc solempnio

Letetur omnium Turba fidelium.

Ymnis et organis Ad laudem presulis

Cuius miracula Colit ecclesia, Qui ab infancia

Divina gracia Servivit Domino

Devoto animo.

Et tu, progredere, O lector, incipe, In primo carmine Dic : Iube Domine.

En joie dans le Seigneur En ce jour solennel,

Que se réjouisse La foule de tous les fidèles ! Par des hymnes et des organums,

La louange de celui qui protège Par ses miracles, L’Église l’entretient.

Lui qui dès l’enfance Par la divine grâce

Servit le Seigneur De tout son cœur.

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Et toi, avance-toi, Ô lecteur, entonne, Pour ton premier chant, Dis : Veuille, Seigneur...

Corde natus ex parentis ante mundi exordium, Alpha et O cognominatus, ipse fons et clausula

Omnium que sunt, fuerunt queque post futura sunt seculorum seculis.

O beatus partus ille, virgo cum puerpera Edidit nostram salutem, feta sancto Spiritu,

Et puer redemptor orbis os sacratum protulit seculorum seculis.

Ecce quem vates vetustis concinebat seculis, Quem prophetarum fideles pagine spoponderant,

Emicat promissus olim : cuncta collaudant Deum seculorum seculis.

Te senes et te iuventus, parvulorumque te chorus, Turba matrum, virginumque, simplices puellule, Voce concordes pudicis perstrepent concentibus seculorum seculis.

Tibi, Christe, sit cum Patre agyoque spiritu, Ymnus, melos, laus perhennis, gratiarum actio, Honor, virtus, victoria, regnum eternaliter seculorum seculis.

Du cœur du Père né avant le début du monde, Surnommé Alpha et Oméga, il est source et fin

De tout ce qui est, fut et qui après sera dans les siècles des siècles.

Ô bienheureuse, cette naissance, quand une vierge qui enfante, Mit au monde notre salut, fécondée par le Souffle saint,

Et l’enfant, rédempteur du monde, montra son visage sacré pour les siècles des siècles.

Voici celui que les poètes chantaient dans les siècles anciens, Qu’annonçaient dans leurs écrits les prophètes remplis de foi.

Promis jadis, il apparaît : que tous le louent en chœur dans les siècles des siècles.

Que les vieillards et les jeunes hommes, que les chœurs d’enfants, La foule des mères, des vierges et des humbles jeunes filles,

Te louent d’une même voix par de chastes chants dans les siècles des siècles.

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À toi, Christ, avec le Père et le Souffle saint,

L’hymne, le chant, la louange perpétuelle, l’action de grâce,

L’honneur, la puissance, la victoire, le règne éternel dans les siècles des siècles.

Sol sub nube latuit Sed eclipsis nescius, Cum se carni miscuit Summi patris filius.

Maritari voluit Verbum patris altius ;

Nubere non potuit Caro gloriosius.

Gaude nova nupta ! Fides est et veritas Quod a carne deitas

Non fuit corrupta.

Qui solus eternus est Et qui regit omnia, Quod non erat factus est,

Nec tamen res alia ; Illum qui solutus est,

Stricta ligat fascia, Iacet, qui immensus est,

Inter animalia.

Gaude nova nupta ! Fides est et veritas Quod a carne deitas

Non fuit corrupta.

Le soleil caché dans la nuée N’a pas connu d’éclipse Quand s’est mêlé à la chair

Le Fils du Père très-haut.

Le Verbe du Père céleste A voulu s’unir à la chair :

(19)

Réjouis-toi, nouvelle épousée ! Il est Foi et Vérité, Car la divinité n’a point subi

La corruption d la chair.

Lui seul éternel, Maître de toutes choses, S’est fait ce qu’il n’était pas Sans devenir autre que lui-même.

Celui qui s’était détaché, Il se l’attache par un lien serré.

Lui, immense, s’abaisse Parmi les êtres terrestres.

Réjouis-toi, nouvelle épousée ! Il est Foi et Vérité, Car la divinité n’a point subi

La corruption d la chair.

Magnum nomen Domini Emmanuel Quod annunciatum est per Gabriel,

Hodie apparuit in Israël.

Ex Maria virgine est natus Rex.

Eya, eya, virgo Deum genuit, Quem divina voluit clementia.

Le grand nom du Seigneur Emmanuel Qui fut annoncé par Gabriel Aujourd’hui est apparu en Israël.

De Marie la vierge est né un Roi.

Eya, eya, la vierge a enfanté Dieu, Celui que voulut la divine clémence.

Resonet in laudibus Cum iucundis plausibus

Sion cum fidelibus : Apparuit, quem genuit Maria.

(20)

Christus natus hodie Ex Maria virgine Sine viri semine : Apparuit, quem genuit Maria.

Sunt impleta, quæ prædixit Gabriel.

Eya, Eya, virgo Deum genuit Quem divina voluit clementia.

Hodie apparuit, apparuit in Israel, Ex Maria virgine est natus Rex.

Pueri concinite, Nato regi psallite,

Voce pia dicite : Apparuit quem genuit Maria.

Sion lauda Dominum Salvatorem hominum, Purgatorem criminum : Apparuit quem genuit Maria.

Sunt impleta, quæ prædixit Gabriel.

Eya, Eya, virgo Deum genuit Quem divina voluit clementia.

Hodie apparuit, apparuit in Israel, Ex Maria virgine est natus Rex.

Que résonnent de chants de louange, Avec de joyeux applaudissements,

Sion et ses fidèles :

Il est apparu, celui qu’a enfanté Marie.

Christ est né aujourd’hui De Marie la vierge, Sans la semence de l’homme : Il est apparu, celui qu’a enfanté Marie.

Est accompli ce qu’a prédit Gabriel.

Eya, eya, la vierge a enfanté Dieu, Celui que voulut la divine clémence.

(21)

Enfants, chantez ensemble, Pour le roi nouveau-né, jouez,

D’une voix pieuse, dites : Il est apparu celui qu’a enfanté Marie.

Sion, loue le Seigneur, Le sauveur des hommes,

Qui purge les crimes,

Il est apparu celui qu’a enfanté Marie.

Est accompli ce qu’a prédit Gabriel.

Eya, eya, la vierge a enfanté Dieu, Celui que voulut la divine clémence.

Aujourd’hui il est apparu, il est apparu en Israël, De Marie la vierge est né un Roi.

Personent hodie voces puerulæ Laudantes iocunde, Qui nobis est natus, Summo Deo datus, Et de vir, vir, vir et de vir, vir, vir,

Et de virgineo ventre procreatus.

In mundo nascitur, Pannis involvitur,

Præsepi ponitur Stabulo brutorum Rector supernorum.

Perdidit, dit, dit, perdidit, dit, dit, Perdidit spolia princeps infernorum.

Magi tres venerunt, Munera offerunt, Parvulum inquirunt,

Stellulam sequendo Ipsum adorando,

Aurum thus, thus, thus, aurum thus, thus, thus, Aurum thus et myrrham ei offerendo.

(22)

Omnes clericuli, Pariter pueri Cantent ut angeli Advenisti mundo, Laudes tibi fundo.

Ideo, o, o, ideo, o, o, Ideo gloria in excelsis Deo.

Que résonnent aujourd’hui Les voix des enfants Qui louent joyeusement Celui qui est né pour nous, Donné par le Dieu suprême, Et procréé dans le ventre d’une vierge.

Il naît dans le monde, Est enveloppé de langes, Il est posé dans la mangeoire,

Dans l’étable du bétail, Celui qui régit les cieux.

Il a perdu ses dépouilles, le prince des enfers.

Trois mages sont venus, Ont offert des présents, Se sont enquis de l’enfant,

Suivant son étoile Et l’adorant,

L’or, l’encens et la myrrhe lui offrant.

Tous les petits clercs, De même que les enfants, Chantent comme les anges.

Tu es venu au monde, Louange à toi du tréfonds.

C’est pourquoi gloire soit au plus haut des cieux.

Gaudete, gaudete, Christus est natus Ex Maria virgine, gaudete.

(23)

Tempus adest gratiæ, Hoc quod optabamus,

Carmina lætitiæ Devote reddamus.

Deus homo factus est, Natura mirante, Mundus renovatus est

A Christo regnante.

Ezechielis porta, Clausa pertransitur,

Unde lux est orta, Salus invenitur.

Ergo nostra concio Psallat iam in lustro,

Benedicat Domino, Salus Regi nostro.

Réjouissez-vous, réjouissez-vous, Christ est né De la vierge Marie, réjouissez-vous.

Il vient le temps de la grâce, Celui que nous souhaitions,

Des chants de joie Dévotement chantons.

Dieu s’est fait homme, Étonnement pour la nature,

Le monde est renouvelé Par le Christ qui règne.

Il traverse la porte Close d’Ezéchiel, Par laquelle sort la lumière,

Le salut est trouvé.

Donc, que notre assemblée Chante en guise de sacrifice,

Qu’elle bénisse le Seigneur, Salut à notre Roi !

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Bientôt à l’Arsenal

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sam. 8 janvier 2011 — 20h00 Jazz

Michel Portal Sextet Baïlador

ven. 14 janvier 2011 — 20h00 Baroque

Concert des Nations Jordi Savall Direction

Rameau et l’Orchestre de Louis XV - Suites d’orchestre

sam. 15 janvier 2011 — 16h00 Spectacle en famille à partir de 6 ans Dùnya, La route des tsiganes

METZ EN SCÈNES –ARSENAL Direction Générale JEAN-FRANÇOIS RAMON

Déléguée Artistique MICHÈLE PARADON

3 avenue Ney, F-57000 Metz t. +33 (0)3 87 39 92 00 t. réservations +33 (0)3 87 74 16 16

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TOUTE LA SAISON SUR www.arsenal-metz.fr

dim. 16 janvier 2011 — 16h00 Symphonique

NDR Radiophilharmonie Eivind Gullberg Jensen Direction Henri Demarquette Violoncelle

Saint-Saëns, Sibelius

du lun. 17 au vend. 21 janvier 2011 Jeune Public

Spectacles en recommandé

Prochain concert

Arsenal Musique Ancienne Scola Metensis

dim. 3 avril 2011 — 16h00 Marie-Reine Demollière Direction Amalaire & le chant de Metz Concert expliqué par Christian-Jacques Demollière

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