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VÊLAGE. RÉSULTATS PRÉLIMINAIRES.

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(1)

RECHERCHES

SUR

JUMEAUX

BOVINS I. - PRODUCTION ET

DÉVELOPPEMENT

CORPOREL DES VACHES

LAITIERES

EN FONCTION DE L’AGE AU PREMIER

VÊLAGE. RÉSULTATS PRÉLIMINAIRES.

P. AURIOL F. GROSCLAUDE

A%-ec 1,.i collaboration technique de :

ÙÎ, DrroxT, Y. ’[ANIS, !I.lrle-C1SIL2 i’iNGR<’Nl)-COIGNi£R.’I, Renée LEFAIVRE-CII:1BRIER.

Station de Recherches sur

l’l;;levage,

C. N. R. Z., Jouy-en-Josas (S.-et-O.).

SOMMAIRE

Une

expérience

visant à déterminer

l’âge

au

premier vêlage optimum

dans

les races

françaises

a débuté en 1054. Des

jumelles

monozygotes et

dizygotes

y sont utilisées.

Dans

chaque paire,

l’intervalle entre

premiers vêlages précoce

et tardif

est fixé à un an, ainsi que l’intervalle de

vêlage

en

général.

Ce

plan d’expérience

se caractérise ainsi par la

synchronisation

relative

(année

mise à

part)

de toutes

les lactations d’une même

paire,

donc, aussi, des influences saisonnières sur

la

production.

Il en découle une réduction avantageuse de l’erreur

expéri-

mentale. La.

première

lactation

précoce

a la valeur d’une lactation

supplé-

mentaire mais

préalable.

L’étude des résultats

présente

donc deux aspects :

i. - Évolution des

productions

relatives au

premier vêlage,

avec

l’âge;

2

. -

Répercussions

de la lactation

supplémentaire préalable

sur les

productions

ultérieures et la croissance.

Les résultats

préliminaires,

portant sur les trois

premières

années de

production

d’un lot de 6

paires

de

jumelles

monozygotes et d’un lot de 9

paires

de

jumelles dizygotes

dont le

vêlage «précoce’)

a eu lieu

respectivement

à27mois

et

demi

et z6 mois et demi en moyenne, sont

analysés.

Les

principales

conclusions sont les suivantes :

i. - La

quantité

de lait

produite

en

première

lactation

précoce

est

inférieure - de 25 à 30 p. 100 en moyenne &mdash; à celle

qui

est

produite

un an

plus

tard, en

première

lactation tardive. En

première

lactation débutant à 24

mois,

des vaches

d’aptitudes

médiocres peuvent ne donner

qu’une produc-

tion

insignifiante.

- Le

poids

du veau de

premier vêlage

augmente avec

l’âge

de la mère

(

12

p. 100 en

moyenne).

(2)

2

. - Dans les conditions de

l’expérience,

la

première

lactation

précoce

n’a pas eu de

répercussions systématiques,

dans un sens ou dans l’autre, sur les lactations ultérieures.

- Le bilan de

production

laitière à un âge donné est

toujours

resté favorable,

jusqu’à présent,

à la

jumelle précoce ( 130

p. 100 à 5

ans).

- Le

poids

de la

jumelle précoce

est inférieur, à

partir

de son

premier vêlage,

à celui de sa soeur tardive. I,es dimensions

corporelles

sont

également

affectées, notamment les dimensions de

largeur.

Mais ces écarts

disparaissent progressivement ;

à la fin de la troisième année de

production,

les différences entre

jumelles précoces

et tardives sont en

général

faibles.

Cependant,

dans

l’interprétation

de ces résultats, on doit tenir compte :

a)

de la faiblesse des

productions

laitières moyennes des

jumelles,

notam-

ment de celles des

premières

lactations

précoces :

on peut s’attendre à ce

qu’une première

lactation

plus

abondante ait des effets

plus marqués

sur la croissance ;

b)

de l’alimentation rationnelle que les

jumelles

ont reçue et

qui

n’aurait

pas

toujours

son

équivalent

dans des conditions

pratiques d’élevage.

l,e

premier vêlage

d’une vache laitière consacre son entrée en

produc- tion ; l’âge

au

premier vêlage

mesure donc le

temps qu’elle

a

passé

à

l’état d’élève. Or, le coût d’entretien de l’élève intervient dans le coût de

production

du lait. Toutes choses

égales

par

ailleurs,

il le

grève

d’au-

tant

plus

que la

période d’élevage

est

plus longue

et la

période

de

produc-

tion

plus

courte. Ces deux conditions sont

apparemment

réunies dans les

races

françaises

l’âge

au

premier vêlage

est

voisin,

en moyenne, de 32

à

3 6 mcis,

alors que

l’âge

de réforme se situe vers 6 ans et demi.

A

priori,

l’intérêt d’un

vêlage plus précoce

est donc évident : à

longévité égale,

la

période improductive

est

plus

courte et, du même coup, la

période

de

production s’allonge.

D’autre

part,

abaisser

l’âge

au

premier vêlage c’est,

pour le sélec-

tionneur,

connaître

plus

tôt les

aptitudes

laitières des femelles et, par

suite,

la valeur des mâles soumis au

testage.

I,a réduction de l’intervalle entre

générations qui

en découle accélère ainsi l’évolution

génétique

des

populations.

En

fait,

les conditions

pratiques d’exploitation

des vaches laitières conduisent à

préférer

un

âge

au

vêlage particulier, l’âge

de deux ans. Il

existe,

en effet, très souvent, pour différents

motifs,

une saison

plus

favorable que les autres à la

production

du lait. Il

importe

donc

d’ajuster,

dès la

première lactation,

le

cycle

des

vêlages

au

cycle

saisonnier

optimum;

ce

qui

suppose, dans un programme à

long

terme, la

généralisation

de la

pratique

d’un

premier vêlage

soit vers 24, soit vers

3 6 mois,

car la fille

d’une vache

vêlant

à la bonne

époque

ne

peut

se trouver dans les mêmes

conditions favorables que deux ou trois ans

plus tard ;

d’oit l’intérêt du

vêlage

vers deux ans.

(3)

Mais une telle

précocité

n’est pas courante dans la

plupart

des races

françaises ; beaucoup

d’éleveurs

pensent qu’elle

est

incompatible

avec

une

production

et une

longévité

suffisantes, et

préjudiciable

au

dévelop- pement corporel,

donc à la fin en boucherie de leurs animaux. Aussi choisissent-ils des solutions de

compromis qui

ne sont pas

toujours

satis-

faisantes.

Ce travail a pour but d’étudier le

comportement

des vaches laitières soumises à un

vêlage précoce

pour estimer l’intérêt de cette

pratique

dans

les conditions actuelles de

l’élevage français.

I. - BIBLIOGRAPHIE

Nombreux sont les auteurs

qui

se sont intéressés à ce

problème.

Mais

à notre

connaissance,

seuls les travaux de F,cILr,ES

(r 9 i5) représentent

une

recherche

expérimentale proprement

dite. l,es autres études utilisent des données recueillies dans les archives des

organismes d’élevage.

Ces

études sont

toujours

limitées par l’absence de certains

renseignements

de

base,

ceux concernant la croissance notamment.

Par

ailleurs,

même dans le cas des données de

production laitière,

des

problèmes d’interprétation

délicats se

posent

presque

régulièrement.

Ainsi les cas « extrêmes » de

vêlages

vers 2 ans,

qui

sont les

plus

intéres-

sants à

étudier, peuvent

être rares au

point

que

l’analyse

dans cette zone

devient

impossible.

Ou

bien,

au

contraire,

les données existent en nom- bre

suffisant,

mais semblent

provenir

d’animaux non

représentatifs

de la

population. Enfin,

les échecs étant rarement

enregistrés,

il est

possible

que les

conséquences

défavorables des

vêlages précoces

soient sous-

estimées.

Malgré

ces

difficultés,

les études

entreprises

dans ces conditions

ont conduit à un ensemble de résultats

présentant

une cohésion certaine.

Nous allons brièvement les résumer.

AGE AU PREMIER VÊLAGE ET

QUANTITÉ

DE LAIT.

E

CKLES

(igi5) expérimente

sur des lots d’animaux de

quatre

races

(Jersiaise

et

Ayrshire notamment)

l’effet de la

précocité

du

vêlage paral-

lèlement à celui du niveau d’alimentation entre la naissance et le

premier vêlage.

Il compare ainsi l’effet d’un

vêlage précoce,

survenant entre r8 mois et demi et 28

mois,

à celui d’un

vêlage tardif,

entre 33 mois et

3

8

mois et demi. En ce

qui

concerne

l’alimentation,

certains animaux sont élevés au lait

entier, puis reçoivent

à volonté

foin,

herbe et

concentré ;

les autres sont nourris de lait

écrémé, puis

d’herbe et de

foin,

mais en quan- tités modérées et sans

supplément

concentré. ECKLES constate que les

(4)

productions

en

première

et seconde lactation sont

supérieures

chez les

vaches vêlant

plus tard,

mais que, pour un même

âge

au

vêlage,

les

sujets

modérément alimentés tendent à

produire légèrement plus

que les autres.

CH:!PnzaV et DrcKt;RSOn

( 103 6- 1040 )

étudient un échantillon de

troupeaux

de race

Holstein-Friesian,

choisis au

départ

pour leur

longévité.

l,es

troupeaux

ainsi retenus se caractérisent

également

par la

précocité

des

premiers vêlages, plus

de la moitié survenant entre 24 et 29 mois

d’âge.

Ces auteurs notent

également une

tendance à

l’augmentation,

avec

l’âge

au

premier vêlage,

de la

production

ml cours des deux

premières lactations,

mais le bilan de

production totale,

au même

âge ( 7 ans),

est

d’autant

plus

élevé que le

premier vêlage

a été

plus précoce ;

ce résultat

est

confirmé, quoique

moins nettement, par BIRKER

( 1953 ).

J OK -

BNSSON

et Havssov

( 1940 ) analysent, parmi

les causes de varia-

tion de la

production laitière,

l’influence de

l’âge

au

premier vêlage

et

dressent un tableau

critique pertiatent

des études antérieures sur cette

question.

Ces auteurs ont travaillé sur la race rouge et blanche

suédoise,

l’âge

moyen au

premier vêlage

se situait vers 34 mois

(i).

Ils sont

arrivés notamment aux conclusions suiva.ntes :

- la

production

en

première

lactation

augmente

nettement avec

l’âge

au

vêlage jusque

vers 3ans et

demi, puis

à un taux décroissant

jusque

vers 4 ans ;

- aucune vache n’atteint son maximum en

première

lactation :

l’âge

n’est pas le seul facteur en

jeu,

le nombre de lactations antérieures intervient

également ;

- la

production-

en seconde lactation croît aussi nettement avec

l’âge

au

vêlage, donc, in1irectemeilt,

avec

l’âge

au

premier vêlage. Mais, comparée

à la

première

lactation

qui

l’a

précédée,

une seconde lactation ne

lui est

guère supérieure

et,

point intéressant,

le

gain

entre

première

et deu-

xième lactatio est

plas important

chez les vaches

qui

ont vêlé

précocement;

- la

production

à maturité

( 7

à 9

ans)

semble être

indépendante

de la

précocité

du

premier vêlage.

Mais une vache vêlant tôt fournit son

maximum de

production

à une lactation d’un numéro d’ordre

supérieur.

D’autres auteurs

parviennent,

sur certains

points,

à des conclusions différentes :

ainsi,

pour AURIOL et RicoRDEAU

( 195 8,

a,

b),

la

première

lactation

n’augmente plus

dans la ra.ce Pie rouge de

l’Est,

au-delà de 32 mois

d’âge

au

premier vêlage.

1,0-,NKA

( 1943 ),

en

Finlande,

ne

peut

mettre en évidence

qu’un

effet assez réduit de

l’âge

au

premier vêlage

sur

la

production

de vaches de race

A y rshire.

I,es

premières

et secondes lac- tations de

vêlages précoces

ne sont inférieures que

deyo

p. ioo à celles de

vêlages plus tardifs. I,’échantillon englobe pourtant des

animaux

qui

vêlent t

vers deux ans. Mais LONKA admet que les vaches

qui

entrent tôt en

produc-

(i)’11 est actuellement voisin de 3o mois.

(5)

tion forment sans doute un groupe de niveau

génétique supérieur,

issu des

troupeaux

les mieux conduits. De ce

fait,

les

répercussions

du

vêlage précoce

outpu êtresous-estimées.

Enfin,

selon 0STERGAARD

( 1950 ),

au Danemark,

et VEKKAYYA-ANANTAKRiSHNAN

(z 957 ),

aux Indes

(race

Red Shindi pure ou

croisée

Ayrshire),

seule la

première

lactation varie avec

l’âge

au

premier vêlage.

DÜRING

(z975) et

HoI!MI;vR

( 1055 )

ont

analysé

les données abon- dantes collectées par les

syndicats

suédois de contrôle laitier. Les résul- tats les

plus

sîtrs concernent la race rouge et blanche

Suédoise,

les

premières

lactations de

plus

de

4 6

o0o vaches ont été contrôlées. Des tables de correction en fonction de

l’â ;e

au

premier vêlage

ont été élabo-

rées. De 24 à 37 mois, l’accroissement de

production

est sensiblement li- néaire. Le

gain,

par mois

d’âge supplémentaire au vêlage, représeute.1.2,2 kg

de lait et, constatation

intéressante,

il est

plus

net dans les

troupeaux

bien conduits que dans les médiocres. D’autres auteurs ont calculé le

gain

obtenu par mois

supplémentaire d’âge

au

vêlage :

AURIOLet RICOR-

D

rau

( 105 8)

dans la race Pie rouge de l’Est

(F>8 kg

de

lait),

31.iiI.IDEXT.iN

(

y

5r)

dans la race

Ayrslllre

en

Ecosse ( 13 , 2 kg de

lait sur les

1 8 0 premiers jours

de

lactation),

DAms

( 1 9- 53 )

dans la race

Holstein,

aux

États-Unis (

3

kg

de matière grasse

environ).

Pour CoLEOU et al.

( 19 5 6 )

un écart de

6 mois dans

l’âge

au

premier vêlage s’accompagne,

dans un échantillon de la race

Française

Frisonne

Pie-noire,

d’une

augmentation

de

produc-

tion

journalière

moyenne de 0,5

kg

de lait pour la

première

lactation.

AGE AIT PREMIER VELAGE ET CONSTITUANTS DU FAIT.

Les

renseignements disponibles,

d’ailleurs rares, concernent surtout le taux

butyreux.

B IR h I :

R

( I g5 3 ),

en

Allemagne,

note une

légère augmentation,

avec

l’âge

au

premier vêlage,

du taux

butyreux

moyen

correspondant

à

la

production

totale de carrière. Par contre, HARTMANN

( 1053 )

et

L

ONKA

( 1943 )

ne constatent aucune influence sur les

premières

lactations.

Dans une autre étude

(A URIOL

et

G ROS C I , AUD E, ig6o),

nous sommes

arrivés aux mêmes

conclusions,

du moins pour les

âges

au

vêlage

com-

pris

entre 26 et q.2 mois. Dans le cas de

vêlages plus précoces,

le taux

butyreux augmente ;

il diminue au contraire dans le cas des

vêlages

tardifs.

AGE AU PREMIER

VÊLAGE,

DÉVELOPPEMENT CORPOREI&dquo; FERTILITÉ

ET LONGÉVITÉ.

Les

expériences, d.éjà mentionnées,

de EcKLES

(puis

ECKLES et

S

WETT

)

menées au début de ce siècle sur des lots de vaches

Jersey

et

Holstein,

vêlant soit vers 24, soit vers

3 6 mois,

montrent l’influence

(6)

défavorable d’une lactation

précoce

sur la croissance. Ses effets sont si

marqués

que la taille à maturité des animaux

qui

ont vêlé à 2 ans est

inférieure,

en

général,

à celle des animaux vêlant à 3 ans

(EcKi<ES

et

A

N T AO NY, ig5o).

Pour CHAi MAN et DICKERSON

( 193 6

et

z 9 qo),

au

contraire,

il semble

qu’à partir

d’un

âge

de 26 mois le

premier vêlage

n’ait pas de

répercus-

sions sur la vitesse de croissance et la taille à maturité. On

observe,

au

moment des

première

et seconde

lactations,

des différences de taille en

faveur des vaches à

premier vêlage tardif,

mais ces différences sont pas-

sagères.

GETHIN

( 195 o)

remarque

judicieusement

que la discordance entre les résultats de ECKLES et ceux de CHAl’MAN et DrcK!RSOV

peut s’expliquer

par la

plus grande précocité

des

premiers vêlages

dans

l’expé-

rience de

E CKLES ,

et par l’amélioration

possible,

à

vingt

années d’inter-

valle,

des conditions

d’alimentation,

dont bénéficient alors les animaux étudiés par CHAPMANet DrCKERSON. I,es conclusions de HANSSON

( y 4 r)

et HARTMAN

( 1953 )

confirment celles de ces derniers auteurs : à

partir

d’un

âge

au

vêlage

de 28

mois,

on n’observe que des effets

minimes,

sinon

nuls,

sur la taille à maturité. GETHIN,

résumant

son étude

bibliogra- phique,

estime que, de

façon générale, l’âge

minimum au

premier

veau

se situe à 24

mois,

mais

qu’une

lactation dans ces conditions suppose des soins

attentifs,

ainsi

qu’une période

de repos suffisante avant le second

vêlage.

Cette limite de 24 mois est d’ailleurs

sujette

à variation selon le

niveau de sélection atteint dans

chaque

race.

La

plupart

des auteurs admettent

également

que

l’aptitude

d’une

vache à

supporter

sans inconvénients un

vêlage précoce dépend

de la

précocité

de sa

croissance ;

des

poids

minimum à la

première

féconda-

tion ont été fixés dans diverses races.

Les données concernant la

longévité

et la fertilité sont rares. Il semble

qu’à partir

de la limite

d’âge précédemment définie,

on n’observe

aucune différence entre des animaux vêlant à des

âges différents, quoique

H

ARTMAN définisse un

âge

au

vêlage optimum

pour la fertilité

( 27

à

30

mois).

En

définitive,

le

phénomène

le

plus

couramment mis en évidence est

1’augmentation

avec

l’âge

de la

production

en

première lactation,

tout

au moins

jusque

vers 32 à

3 6

mois. En outre, la

majorité

des auteurs

tombent d’accord pour fixer

l’âge

minimum au

premier vêlage

vers 24 à 2

6 mois. Au-dessus de cet

âge,

la taille à maturité des vaches laitières est

indépendante,

dans de bonnes conditions

d’élevage,

de la

précocité

de leur

vêlage.

(7)

II. - PROTOCOLE

EXPÉRIMENTAL

I. - PLAN INITIAL.

Le

plan

initial

prévoyait

l’utilisation de

jumelles monozygotes.

Nous n’insisterons pas sur les

avantages

de ce matériel

qui

sont bien connus

(Cf.

AuRI!I, et

FÉVRIER, z 9 j2).

Le

plan

le

plus simple possible

a été retenu.

Dans toutes les

paires,

une des

jumelles

vêle à un

âge expérimental donné,

l’autre à un

âge témoin ;

les

âges

de deux et trois ans ont été

respective-

ment retenus. En outre, l’intervalle entre

vêlages

a été fixé à un an.

Cet intervalle de

vêlage

d’un an

permet

en effet de faire débuter toutes les lactations d’une même

paire

strictement au même moment de

l’année,

donc au même stade d’une même saison. Les conditions de

milieu, qui

influencent sensiblement la

production,

soot,

ainsi,

en

principe,

uni-

formisées pour toutes les

lactations,

d’où une réduction de l’erreur

expéri-

mentale.

Naturellement,

cette uniformisation des conditions de milieu

ne

peut

être

parfaite

en raison des différences inévitables que

présente

une

même saison d’une année à l’autre.

On remarquera

qu’en

même

temps

les termes du

problème

se trou-

vent

respectés, puisque l’âge

«

expérimental

» retenu est celui

qui pré-

sente le

plus

d’intérêt

pratique

et que

l’âge

témoin est

précisément

voisin

de

l’âge

au

vêlage

moyen dans nos

populations

bovines actuelles.

Le schéma

théorique

de cette

expérience

est donc le suivant :

2. - DIFFICULTÉS DE RÉALISATION.

La réalisation de ce

projet

s’est heurtée à

plusieurs

difficultés

qui

nous ont conduit à lui

apporter

certaines modifications :

- L’insuccès des saillies ou les erreurs de

diagnostic

de

gestation

provoquent parfois

un tel

décalage

des dates de

vêlage qu’une paire

de

(8)

jumelles peut

devenir

inutilisable,

du moins

pendant

une

partie

de sa

carrière,

car le

décalage peut

être

corrigé

ultérieurement.

- La croissance de certaines

paires

s’est avérée très lente. A

l’âg:

la

première

saillie était

prévue,

leur

développement corporel

nous a

semblé par

trop

iusuffisamt. Il a do:!_c été décidé de retarder la saillie

jusqu’à

ce

qu’elles

aient atteint un

développement corporel

correspon- dant au

poids

de 300

kg

au moins.

- D’autres retards à la saillie sont dus à l’utilisation d’animaux achetés

trop âgés (paire 2 6 7 - 2 68).

le projet expérimental

s’est trouvé modifié en ce

clui

concerne

le matériel lui-même.

lorsque l’expérience

a

débuté, en

105-1, le

diagnostic

de

nion<>zj-gotie

se basait

uniquement

sur l’examen

morphologique.

Par

la

suite,

la détermination des groupes

sanguins

a conduit à réviser certains

jugements

et à considérer

plusieurs paires

comme

dizygotes.

De toute

façon,

un certain nombre de

jumelles dizygotes

sont entrées dés le

début dans

l’expérience qui

a donc été menée simultanément sur les deux types de

jumelles.

3. -

C:YR-ÀC’I’ÉIIIS’I’I<_)1&dquo;1.lS

DES LOTS n’I:xW !,Rma,ctï.

Compte

tenu des

paires qui

ne fournissent que des résultats

partiels (lactations

non

comparables, poids

de veaux avortés

aberrants, ete...),

les

lots étudiés

comprennent

6

paires

de

jumelles monozygotes

et 9

paires

de

jumelles dizygotes.

Les résultats obtenus à

partir

de ces deux groupes seront naturellement

interprétés séparément. Cependant,

leurs caracté-

ristiques générales peuvent

être

présentées

simultanément : elles sont

analogues (tableaux

I et

II).

- Grande

hétérogénéité génétique :

trois races différentes et

plu-

sieurs

produits

de

croisement,

et, en outre,

déséquilibre

dtî à la

prédomi-

nance, dans les deux groupes, d’animaux de race Normande.

- I,e

premier vêlage

du

sujet précoce

a lieu entre 2-fet 29

mois,

sauf dans un cas il atteint 32 mois

(paire monozygote 2 6 7 - 2 fp8).

- Le

plan théorique

des

vêlages

est suivi avec des fortunes diverses

selon les

paires. Lorsqu’un décalage

entre deux

vêlages

est tel

qu’ils

sur-

viennent à deux saisons différentes

(au

mois de novembre et mars, par

exemple

pour

ig8-i 99 ),

les conditions de milieu sont

trop

différentes et les lactations

correspondantes

ne sont

plus comparables.

- Certaines

paires

sont

déjà

éliminées de

l’expérience :

c’est le cas,

dans le lot de

jumelles monozygotes,

par

exemple,

de

1 8 3

et

1 8 4 (toutes

deux pour

stérilité)

et de 233

la suite d’un

accident).

Malgré

les nombreuses difficultés rencontrées dans la réalisation du

protocole expérimental

défini

ci-dessus,

nous avons pu obtenir un certain nombre de résultats que nous allons examiner maintenant.

(9)
(10)
(11)

III. -

RÉSULTATS

ET

INTERPRÉTATION.

Les résultats que nous allons

présenter

ici sont les

premiers

résultats

de notre

expérience qui

doit se

poursuivre plusieurs

années encore. Ils

portent

notamment sur les trois

premières

lactations et la croissance de

jumelles qui,

pour la

plupart,

ont atteint maintenant

l’âge

adulte. Ils cor-

respondent

à une

première étape

de la recherche

entreprise

car leur

analyse

nous a conduit à mettre en

expérience

de nouvelles

paires

pour tenter de

préciser,

dans une seconde

étape,

des

points

bien définis.

Nous examinerons successivement les résultats se

rapportant

à la

production laitière,

au

poids

à la naissance des veaux et,

enfin.

à la crois-

sance et au

développement

des

jumelles.

A. - Production laitière.

Pour l’étude des

productions

laitières obtenues

jusqu’à présent,

le

plan d’expérience

se

prête

aux

comparaisons

suivantes :

-

comparaison

des lactations de même numéro

d’ordre,

mais déca- lées d’une année :

premières

lactations entre

elles,

secondes lactations entre

elles,

-

comparaison

de lactations de numéro d’ordre différent mais exactement

contemporaines :

seconde lactation

précoce

et

première tardive,

troisième lactation

précoce

et seconde

tardive,

- bilans de

production

laitière à un

âge

donné.

Chacune de ces

comparaisons porte

sur des lactations obtenues dans des conditions différentes en

général

de celles

qui

caractérisent les travaux cités dans notre étude

bibliographique.

C’est le cas notamment

pour un

point

essentiel : l’intervalle de

temps qui sépare

le

vêlage « précoce

»

du

vêlage

« tardif »,

plus

élevé dans notre étude

(une année)

que dans la

plupart

des travaux

d’interprétation

de données collectées par les orga- nismes

d’élevage (6

à 8

mois).

Nous nous attacherons donc à

dégager,

dans

chaque

cas, les

particularités

de notre

plan d’expérience

et la

signifi-

cation exacte des

comparaisons qu’il permet.

Pour

alléger

notre texte, nous

désignerons,

par la

suite,

les

jumelles précoces

par

A,

les

jumelles

tardives par B, leurs

premières

lactations

par LiA et LzB

respectivement,

leurs secondes lactations par I,2A et

I,

2

B,

etc...

(12)
(13)

1

) QUAN1’l’ J’Í’ :S

DE LAIT.

oc) J 1I1 neUes 7 nonoHy:otes.

Les

quantités

de lait effectivement

produites

au cours des lactations

envisagées

sont données dans le tableau III. Mais les durées de lactations étant très

inégales,

et, notamment, assez courtes dans certains cas, les

comparaisons

ont été faites sur une

période

de référence elle-même assez

courte

( 210 jours).

Ces

productions

de référence sont données

dams

le

tableau 1B’.

a)

Premières liiclatioiis

précoces et premières

lactations 1(irdl’7,,es

(L I A

et

l,i 1

l,es

premières

lacta,tions des

jumelles

d’une même

paire

débutent

approximativement

à une année d’intervalle. Tout se passe donc comme

si on conttaissait les

productions qu’une

seule et même vache

pourrait

donner en

première

lactation à deux

âges différents ;

dans cet intervalle d’une

année,

ce

qui

a évolué le

plus

visiblement est le

développement corporel

de l’animal.

Nous retrouvons, chez toutes les

paires, l’augmentation

de la

produc-

tion avec

l’âge

au

vêlage

mise en évidence par les autres travaux

(gra- phique III).

Les différences sont

statistiquement significatives (P

<

o,o!).

Cependant,

il existe des différences de

comportement

entre les

paires

gra-

phique

1 : dans certains cas la

supériorité

de la lactation tardive se m8.11i- feste seulement dans les

premiers

mois de la lactation et

porte

essentielle- ment sur la

production journalière maximum;

dans

d’autres,

au contraire

(paires 2 6 7 - 2 68, 2 8 7 - 2 88, 19 8-igg),

la courbe de lactation est décalée en

entier dans le sens des ordonnées

positives

et la

persistance

est

conservée,

comme le montre le

graphique

II. En

conséquence,

la durée de lactation tend à crcître et les différences de

production

sont

plus importantes

entre

lactations

complètes qu’entre

lactations de référence

( 210 j.).

Il ne semble pas y avoir de liaison

simple

entre ces différences de

comportement

et les divers facteurs de différenciation

qui

existent entre

paires,

tels que les

aptitudes laitières, l’âge

au

premier vêlage,

ou la

saison de

vêlage.

De toute

façon,

les

paires

sont

trop

peu nombreuses pour

qu’une analyse

détaillée soit

judicieuse.

L’erreur

expérimentale

est sus-

ceptible,

en

effet,

de

provenir

de

plusieurs

sources et d’intervenir sensible- ment, d’autant

plus

que les lactations sont décalées d’une année.

Enfin,

on remarquera, dès la

première lactation,

la médiocrité des

aptitudes

laitières de

plusieurs paires.

Il est

indispensable

d’en tenir

compte

dans toute

interprétation.

(14)
(15)
(16)

b)

Secoiide lactation

précoce

et

première

tardive (1,2A et

1, l B).

Ces deux lactations se déroulent simultanément. Les différences

qu’elles peuvent

manifester entre elles doivent donc résulter d.es diffé-

rences de traitement

auxquelles

ont été soumises les

jumelles auparavant,

donc de l’incidence

antérieure,

chez la

jumelle précoce,

d’un ensemble

gestation-lactation.

Autrement

dit,

considérant une vache

qui

entre en lactation vers

trois ans, il

s’agit

de comparer le

comportement qu’elle

aurait dans deux éventualités :

soit

dans le cas où elle n’a pas été en

production auparavant,

soit dans celui où elle a

déjà

fourni une lactation. Mais il est clair que le

plan d’expérience,

tel

qu’il

a été conçu, ne

permet

pas de savoir à

quel point

les effets

qui peuvent

être ainsi mis en évidence sont

différents,

dans

le cas d’un

premier vêlage précoce

à deux ans, de ceux que l’on observerait à un autre

âge,

par

exemple

dans le cas d’un

premier vêlage

«

précoce

»

à trois ans,

comparé

à un

vêlage

tardif à

quatre

ans.

Il

manque

précisé-

(17)

ment, dans notre

plan d’expérience,

un lot témoin de

jumelles

vêlant à

3 et 4 ans. Cette observation est valable

également

pour la croissance.

Remarquons

que l’étalement des

premiers vêlages précoces

de 24 à 32 mois

permettrait également d’analyser

le

problème,

si le nombre de

paires

de

jumelles

n était ici insuffisant.

On constate,

qu’en

moyenne

(Graphique III ),

la seconde lactation

précoce (I, 2 A)

suit de très

près

la

première

lactation tardive

(LIB)

dans les

premières

semaines de la

lactation ;

mais sa

persistance

est

plus

faible,

et

si,

en 210

jours,

1,2A est en moyenne peu inférieure à LIB

(

97

p.

ioo),

cette infériorité s’accentue avec le déroulement des lacta- tions

( 91

p. 100 au

total). Toutefois,

les différences entre I,2A et LIB

ne sont pas

statistiquement significatives.

De

plus,

la

signification

des courbes moyennes est ici

ambigue ;

elles semblent résumer assez mal une réalité différente et

plus complexe.

Seule la

paire 2 6 7 - 2 68 rappelle

le schéma moyen. Les cas extrêmes, bien

différents, correspondent

d’une

part

à la

paire 1 8 3 - 1 8 4 ,

les secondes

(18)

lactatiors sout la

réplique

des

premières

et où L2A est très inférieure à LiI3,

d’autre part

à la

paire Z4(J-247 où les rapports

entre Iy2A et l,ibsolit inver- sés. Il semble donc

qu’il

faille retenir

ici,

en

premier lieu, l’irrégularité

de

comportement

des animaux

qui

contraste avec

l’homogénéité

des

(19)

résultats observés lors de la

comparaison

des

premières

lactations

précoces

et tardives.

l,e cas très

particulier

de

1 8 3 - 1 8 4

nous semble

plein

d’intérêt. Chez cette

paire,

à une année

d’intervalle,

l’évolution de la

première

lactation

est nette. Mais la deuxième

lactation, qu’elle

soit

précoce

ou

tardive,

ne marque aucun

progrès

sur la

première

et semble la

répéter.

Tout se

passe donc comme si les

aptitudes

laitières évoluaient

potentiellement

avec

l’âge

tant que l’animal n’a pas encore

produit mais,

par contre,

comme si la

première

lactation limitait la seconde à son propre niveau.

Si l’on

admet,

comme cela semble être le cas, que le même

phénomène

se

produit

bien chez les deux

jumelles,

on en déduit que l’infériorité de la seconde lactation

précoce n’est,

dans cette

paire, qu’une conséquence

indirecte de la

précocité

du

premier vêlage. Or,

c’est en

grande partie

à la

paire 1 8 3 - 1 8 4 qu’est

due la faiblesse relative de la seconde lactation

pré-

coce.

Mais

si,

dans notre

expérience,

J’infériorité moyenne de la seconde lactation

précoce

par

rapport

à la

première

lactation tardive ne se traduit pas par une différence

statistiquement significative,

il convient de

signaler, cependant, qu’une

telle infériorité a été mise en évidence

plus

nettement par

J OHANSSON

et HANSSON

(ig.Io)

pour

qui

les vaches

qui

vêlent pour la seconde fois entre 3 et 4 ans donnent moins de lait que celles

qui

vêlent pour la

première

fois au même

âge.

Quoi qu’il

en

soit,

dans notre

expérience,

l’infériorité de la seconde lactation

précoce,

par

rapport

à la

première tardive,

ne réduit que très

partiellement l’avantage

que la

jumelle précoce

doit à sa

première

lac-

tation,

si bien

qu’à

la fin des deux

premières

lactations

contemporaines,

la

jumelle précoce

a

produit

en moyenne 5! p. oo de lait

de plus

que sa

soeur tardive

(tableau VII).

c)

Troisième lactation

précoce

et secofade tardive

(I, 3 A

et

I, 2 B).

Ces d.eux lactations sont

également

simultanées. Mais les différences de traitement entre

jumelles

sont

plus

difficiles à

désigner

ici. Théori-

quement,

le facteur

principal

de différenciation reste la lactation

supplé-

mentaire de la

jumelle précoce.

Mais les différences entre

jumelles

ont pu

s’accentuer,

dans le cas par

exemple

la seconde lactation

précoce

est

plus

abondante ou

plus longue

que la

première tardive,

ou au contraire

s’atténuer, quand l’inverse

se

produit.

On constate

qu’en

moyenne 1,2B et

1 43 A

sont

remarquablement

semblables. De

plus,

les courbes moyennes se trouvent être ici

plus

con-

formes à l’ensemble des cas observés

(graphiques

III et

V).

Au

total,

à la fin de ces deux

lactations,

soit vers

l’âge

de 5 ans et

i/2,

la

jumelle précoce

a donné z8 p. 100de lait en

plus

que la

jumelle

tardive

(ta-

(20)
(21)

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