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Les hommes et les territoires en Cabardès

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Les hommes et les territoires en Cabardès

Frédéric Ogé

To cite this version:

Frédéric Ogé. Les hommes et les territoires en Cabardès. Tristes mines. Impacts environnementaux et sanitaires de l’industrie extractive ., Les Etudes Hospitalières, 2014. �hal-01100004�

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Les hommes et les territoires en Cabardès

Frédéric OGÉ, CR1 CNRS

PRODIG – UMR 8586 CNRS, 2 rue Valette, 75005 Paris Frederic.OGE@wanadoo.fr

Qu’est-ce que le Cabardès en ce début de vingt-et-unième siècle ? Un territoire aux définitions multiples selon les approches que l’on privilégie. Pour les historiens par exemple (et je pense prioritairement à madame Gardel qui en est la meilleure spécialiste, ne serait-ce que pour la période dite médiévale), c’est le fief des seigneurs de Cabaret1 mais cet espace au

sud de la Montagne Noire entre Castres, Saint-Pons-de-Thomières et Carcassonne n’est pas considéré avec beaucoup d’intérêt : le dictionnaire encyclopédique d’histoire de Michel Mourre est muet à son sujet2… Pour les folkloristes et nombre d’érudits locaux,

principalement du début du vingtième siècle, le Cabardès représente une entité vaste puisque il englobe par exemple des communes comme Saint-Denis et Saissac à l’ouest3 tandis que ses franges comprendraient à l’est Citou et Lespinassière, la limite au nord étant traditionnellement celle de la ligne de partage des eaux entre les versants atlantiques et méditerranéens de la Montagne Noire (souvent décrite comme la dernière cévenne du Massif Central méridional) alors que sa bordure sud se confondrait quasiment avec les faubourgs de Carcassonne. Aux yeux des pratiquants du culte catholique, ce sont quarante-deux villages pour un total de vingt-sept mille habitants qui forment une paroisse, celle de Saint-Roch en Cabardès. Mais pour ce qui est des strates administrativo-politiques, on constate que l’intitulé « Cabardès » est attribué à cinq communautés de communes4 tandis que douze localités ont

ajouté « Cabardès » à leur dénomination d’origine5. Quant aux viticulteurs, depuis le 16 février 1999, c’est sur dix-huit communes qu’ils bénéficient de l’Appellation d’Origine

1 La châtellenie de Cabaret englobait six communes au sens actuel : Les Ilhes, Fournes, Limousis, Lastours,

Villanière, Salsigne. Pour sa part, la viguerie du Cabardès avait dans son ressort trente-et-une communautés au sens donné sous l’Ancien Régime. Voir aussi GARDEL (Marie-Elise), Le Cabardès, Carcassonne : Aude-Aménagement, 1988, 36 p.

2 En 1989, la série La France et ses trésors, publiée par les éditions Larousse, consacre quelques lignes du

fascicule 124 à Mas-Cabardès et à Lastours en évoquant la survie du culte cathare environ un siècle après 1209 « sous la protection occulte des fonctionnaires royaux ». Aussi peu d’importance est accordée à Lastours par Henri-Paul EYDOUX dans l’ouvrage de vulgarisation diffusé en 1973 sous le titre Les Grandes Heures du

Languedoc, à la Librairie Académique Perrin.

3 Voir COURRENT (J.), Saissac et Saint-Denis en Cabardès, Carcassonne, 1932, 31 p. ; ou

LEMOINE (J.), Le Haut-Cabardès, étude historique, géographique et économique du canton de Saissac, Carcassonne : Bonnafous, 1955, 100 p.

4 Au jour de rédaction de ces lignes, des regroupements sont envisagés mais nous avons les communautés de

communes « du Cabardès au Canal du Midi » (avec 9 communes et 5 308 habitants), du « Cabardès-Montagne Noire » (avec 10 communes et 3 459 habitants), du « Haut Cabardès » (avec 14 communes et 1 958 habitants), du « Minervois au Cabardès » (avec 9 communes et 6 350 habitants) sans oublier les « Portes du Minervois et du Cabardès » (réunissant 9 communes)… On comprend mieux pourquoi certains auteurs ont vu dans l’émergence de ces entités, se rajoutant à ce qui existait déjà, le renforcement d’un nouveau féodalisme alors qu’on ne cesse de préconiser la simplification.

5 Cuxac-Cabardès, Fontiers-Cabardès et Fraisse-Cabardès dans le canton de Saissac ; Fournes-Cabardès, La

Tourette-Cabardès, Les Ilhes-Cabardès, Mas-Cabardès, Miraval-Cabardès et Pradelles-Cabardès dans le canton de Mas-Cabardès ; Sallèles-Cabardès et Villarzel-Cabardès dans le canton de Conques-sur-Orbiel ; Ventenac-Cabardès dans le canton d’Alzonne.

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Contrôlée « Cabardès »6. Pour ce qui est des géographes, eux non plus ne parviennent pas à véritablement trancher entre les multiples délimitations envisageables7. Dès lors, on comprend mieux la relative imprécision de dictionnaires comme le Robert définissant en 1975 le Cabardès comme une « région du sud du Massif Central, s’étendant à tout le versant méridional de la Montagne Noire », caractérisée surtout par des « garrigues » et par les « quatre châteaux de Lastours [qui] commandaient la région »8.

Dans ce contexte, à défaut de parvenir à une précision peut-être inatteignable, contentons-nous du texte lapidaire du dictionnaire : le Cabardès se caractériserait par des garrigues sur les pentes d’une « montagne » (dont le sommet ne culmine qu’à 1 211 mètres) avec sur la même crête surplombant une des vallées principales, celle de l’Orbiel, un ensemble fortifié emblématique. Dit autrement, le Cabardès est un (ou des) territoire(s) s’expliquant d’une part par un cadre physique (au sens large), d’autre part par ce qu’y ont fait les hommes. Ces deux éléments - le cadre physique et les hommes - ont contribué à modeler ce(s) territoire(s) et conduisent à distinguer et/ou opposer un Cabardès « agricole » et un Cabardès « industriel » définissables, par exemple, par la démographie, une richesse ou une pauvreté relatives, un peuplement dont l’évolution peut être reliée au moins partiellement au milieu d’accueil.

Le Cabardès « agricole »

Si nous nous déplaçons du sud ou nord, en partant du piémont de la Montagne Noire, c’est-à-dire de la zone en-dessous des trois cents mètres d’altitude où prédominent des formations géologiques argilo-calcaires et quelques marnes, c’est un paysage marqué par la vigne et quelques empreintes de maraîchage dans les fonds de vallées. Puis, au-dessus, on constate que la polyculture pratiquée jusque dans les années 1950-1970 est en voie de disparition : les grands troupeaux d’ovins ne sont presque plus visibles tandis que la garrigue gagne du terrain. Plus on s’élève en altitude, plus les boisements spontanés ou mis en place volontairement prennent de l’importance avec des étagements de chênes verts, de chênes pubescents, une châtaigneraie dégradée9, puis des hêtres, des sapins et des épicéas selon l’exposition avec encore quelques prairies parcourues par des bovins autour de Laprade et de Pradelles-Cabardès10. Enforesté lentement jusqu’à la seconde guerre mondiale11, le Cabardès l’a été beaucoup plus rapidement à partir de la création du Fonds Forestier National qui a fait reculer

6 Il s’agit des communes d’Alzonne, Aragon, Conques-sur-Orbiel, Fournes-Cabardès, Fraisse-Cabardès, Les

Ilhes-Cabardès, Lastours, Montolieu, Moussoulens, Pennautier, Pezens, Sainte-Eulalie, Ventenac-Cabardès, Villanière, Villardonnel, Villedubert, Villegailhenc, Villemoustaussou. Mais les communes de Salsigne, Sallèles-Cabardès, Limousis et Villarzel-Cabardès – pourtant situées quasiment au cœur du Cabardès historique – sont rattachées à l’AOC « Minervois » (tout en pouvant utiliser leur rattachement à « l’aire de proximité immédiate » de l’AOC « Cabardès » comme Salsigne tandis que Conques-sur-Orbiel, par exemple, est incluse dans « l’aire de proximité immédiate Minervois », ce qui doit contribuer à n’en pas douter à la compréhension des consommateurs).

7 Voir, entre autres, DAVID (A.), La Montagne Noire : essai de monographie géographique, Carcassonne,

Mémoires de la SESA, tome II, 1925, 226 p. ; HUBSCHMAN (J.), « Un domaine privilégié pour l’écologie du sol, le Cabardès », RGPSO, 1972 ; CANTEGRIL, MARTY et VIE, « Paysages du Cabardès occidental, Montagne Noire, Sud-Ouest Massif Central », RGPSO, 1972 ; FERRAS, PICHENAL, VIELZEUF, « Saissac, le bourg le plus typique du Cabardès », page 242 de Atlas et Géographie de la France Moderne – Languedoc et Roussillon, Flammarion, 1979, 370 p.

8 Tome deux, page 313 de l’édition 1975 du Petit Robert en deux volumes, Paris : Sepret, 1975.

9 Quand celle-ci était bien entretenue, elle permettait par exemple l’existence d’une forte activité de

tonnellerie à Mas-Cabardès.

10 Au sommet du Pic de Nore, la végétation se développant sur les sols schisteux du socle hercynien est

quasiment sub-boréale en raison des amplitudes thermiques et de l’importance des épisodes venteux et neigeux.

11 Quand on analyse les documents figurés anciens ainsi que les premières photographies des paysages de ce

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les landes à callune, fougères et genêts ainsi que les emblavures de sarrasin et les labours pour les pommes de terre12. Globalement, ce Cabardès agricole est resté durant des siècles une zone de polyculture, un pays pauvre où, au milieu du dix-neuvième siècle, un chef de culture ne gagne que cinq cents francs par an alors qu’un simple laboureur partant travailler dans le plat pays va recevoir huit cents francs. Rien d’étonnant par conséquent si le Cabardès agricole peut être défini depuis des dizaines d’années comme un territoire d’émigration, la densité de population devenant au fil du temps extrêmement faible dans certaines zones13. En est-il de

même pour le Cabardès industriel existant parallèlement ?

Le Cabardès « industriel »

De même que pour l’agriculture, c’est le milieu physique qui explique (au moins partiellement) l’émergence puis l’évolution de l’industrie (au sens large du concept) dans la région à laquelle nous nous intéressons. Très tôt, des gisements miniers y ont été mis en exploitation comme à Fournes-Cabardès où deux cent mille tonnes de minerais furent extraites en environ trois siècles14. Le site des forges romaines en aval de l’actuelle retenue d’eau de Laprade-Basse est bien connu des archéologues et des dizaines de « ferriers » ont été recensés dans la Montagne Noire15. Madame Gardel et monsieur Capéra ont montré combien l’économie locale s’est structurée, au moins depuis l’instauration de la « provincia Narbonensis », autour des mines et de la métallurgie. Incontestablement, le Cabardès a maintenu une tradition industrielle quasiment sans discontinuité, s’appuyant sur son potentiel géologique mais aussi bénéficiant à certaines époques d’impulsions données de l’extérieur. Par exemple, le pouvoir royal joue un rôle non négligeable dans le développement des industries drapières aux dix-septième et dix-huitième siècles avec des manufactures à Saissac (d’ailleurs présentée dans certains documents comme la capitale du Cabardès), à Cuxac-Cabardès, Montolieu, Mas-Cuxac-Cabardès, Conques-sur-Orbiel. Chacun des établissements à cette période utilise la force hydraulique gravitaire issue de la ligne de crête de la Montagne Noire et la relative acidité de cette eau est également un facteur-clé de l’expansion des tissages sous la Monarchie de Juillet16. Ce pan d’activité industrielle ne va décroître que lentement. C’est

12 Le Cabardès a été longtemps soumis à l’emprise financière de quelques « grandes familles » du

Bas-Languedoc et surtout mazamétaines qui, durant la deuxième moitié du vingtième siècle, ont abandonné l’exploitation sous forme de métayage qu’elles y pratiquaient auparavant pour choisir de spéculer sur la forêt. Il ne faut pas sous-estimer le rôle d’une ville comme Mazamet (la succursale de la Banque de France, par exemple, y était d’une extrême importance dans l’organigramme de cette institution) et de « dynasties » comme celle des Houlès, devenus Cormouls-Houlès.

13 Dans les communes des confins d’altitude, cette densité est de sept habitants au kilomètre-carré… La

Communauté de Communes du Haut-Cabardès ne compte que 1 958 habitants pour quatorze communes et celle de Cabardès-Montagne Noire 3 459 habitants pour dix communes.

14 Voir LAFITTE (L.), « Essai sur les scories de la Montagne Noire », Bulletin SESA, tome XXXIX, 1935,

p. 116-150 ; Voir aussi ASTRE (G.), « Les liguro-celtiques exploitaient l’or de Fournes », Bulletin SESA, tome XLVIII, 1947, p. 1-17 et « Les liguro-celtiques exploitaient les métaux précieux de Lastours », Bulletin SESA, tome XLIX, 1948, p. 33-36 ; Se reporter également à GUILBAUT (J-E.) et LANDES (Ch.), « Les travaux miniers gallo-romains des Barrencs, commune de Fournes-Cabardès (Aude) », Bulletin SESA, tome LXXXVII, 1977, p. 75-81.

15 Voir, par exemple, l’étude publiée par DOMERGUE (C.) et TOLLON (F.), « Minerais et scories de la fonderie

gallo-romaine du domaine des Forges, Les Martys (Aude) », Actes du 98e Congrès National des Sociétés

Savantes à Saint-Etienne 1973, Paris, 1975, p. 101-141.

16 C’est le mazamétain Houlès, appuyé par Soult dès 1830, qui fait en sorte que des tisserands travaillent dans

tous les villages du Cabardès pour les fabricants tarnais. L’activité est si intense que rapidement la laine locale ne peut suffire à fournir la matière première. En août 1851, les deux premières balles de peau arrivent de La Plata à Mazamet. Voir David (A.) op. cit. ; se reporter aussi à PARISET (F.), Economie rurale, industrie, mœurs et usages

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seulement en 1986 que l’Usine Rabier (ancienne usine Roger) à Lastours va fermer ses portes17. Quant à l’entreprise « Délainage de l’Orbiel » aux Ilhes-Cabardès, elle parvient à se maintenir jusqu’en 199318. Globalement, surtout pour le dix-neuvième siècle, ce sont des

centaines d’emplois qui sont ainsi procurés auxquels s’ajoutent ceux que génèrent les carrières telles que celle des Martys (un grand aqueduc à Marseille a été construit avec le granit des Martys) ou celles de Caunes-Minervois (si l’on accepte d’inclure cette commune dans le Cabardès) sans oublier les glacières de Pradelles-Cabardès19.

Mais c’est, bien sûr, le Cabardès métallurgique et minier qui va se maintenir le plus longtemps. Certes, au fil des siècles, sa situation n’a pas été continuellement florissante20. A des situations plutôt délicates, comme après 1666 et la création de la Compagnie Royale des Mines et Fonderies du Languedoc quand les espoirs créés par l’ingénieur Chénier sont déçus, succèdent des périodes d’optimisme marquées par la multiplication des demandes de concession21 ou les travaux d’exploration de l’ingénieur allemand Happ entre 1868 et 187022. Durant le dix-neuvième siècle, on extrait du Cabardès du fer (Salsigne, Limousis, Lastours, Labastide-Esparbairenque), du plomb (La Loubatière, Lastours, Citou), de l’antimoine (Villanière) ainsi que de l’étain jusqu’à la découverte d’or par Marius Esparseil en 189223.

Dès lors, l’exploitation minière en Cabardès connaît un regain d’activité en synergie avec des entreprises britanniques de Swansea trouvant à utiliser l’arsenic du minerai extrait (riche en arsénopyrite) pour la fabrication du verre. Avec la construction, en 1908 par monsieur Gayet (qui a racheté à Marius Esparseil sa concession de Salsigne), d’une fonderie à La Combe du Sault utilisant un four avec le procédé dit « water jacket », afin de permettre la production sur place de mattes d’or-argent-cuivre ainsi que d’anhydride arsénieux, le développement industriel s’amplifie, d’autant plus qu’en 1912 monsieur Diederichs inaugure un four du même type pour sa propre société à Villanière. Le Cabardès industriel des temps modernes, basé sur une continuité entrepreneuriale conjuguant extraction et première transformation sous l’impulsion de capitaux régionaux dans un premier temps, s’impose alors dans le paysage et en fait un territoire d’immigration24.

17 Cette usine, à elle seule, donnait de l’emploi à deux cents salariés en 1844. 18 En 1988, cette usine fournissait encore du travail à quarante-huit personnes.

19 Entre 1860 et 1930, cette commune va faire du handicap de son altitude un atout, en vivant pour une large

part de la conservation et fabrication de la glace vendue dans le plat pays durant l’été. En témoignent encore des structures semi-enterrées riveraines de l’Arnette.

20 Si l’on prend l’exemple du site de La Loubatière, il est exploité au moins depuis le douzième siècle puis

abandonné avant d’être « redécouvert » par la famille Esparseil ; le filon d’une épaisseur de cinquante centimètres donne de l’emploi à quarante ouvriers en 1938, cent vingt en 1945, cent quatre-vingt-seize en 1958 avec une production de cinquante mille tonnes de minerai par an quand la firme Pénaroya le rachète. Mais sa fermeture est définitive le 24 septembre 1962. Un autre exemple peut être donné avec l’usine des forges de l’Alzeau, au lieu-dit La Galaube, employant les minerais extraits à Salsigne, Lastours, Villanière avant de développer des liens avec Rancié (en Ariège) et Mockta-el-Hadid (près de Bône-Annaba en Algérie) mais qui périclite à partir du traité de 1865 promouvant la libre circulation du fer.

21 Par exemple, en 1838 pour le manganèse à Villerambert, en 1844 toujours pour le manganèse à

Villeneuve-Minervois, en 1845 pour le plomb argentifère à La Caunette. Voir BRAUN (M.), Rapport sur les

mines exploitées et sur celles qui peuvent l’être par la Compagnie Générale des Exploitations des Mines de l’Aude, Paris, 1859, 77 p.

22 Voir COURRENT (P.), Recherches sur le département de l’Aude, Carcassonne : Gabelle, 1929, qui met en

exergue le rôle de Happ à La Caunette où il dirige le fonçage d’un puits de cent mètres de profondeur.

23 Depuis le 6 février 1877, Marius Esparseil détenait la concession minière de Salsigne avec une superficie

de 278 hectares. C’est le 11 août 1898 qu’il obtiendra la concession de Villanière pour une superficie de 684 hectares par le biais de la Société des Mines de l’Aude créée en association avec monsieur Diederichs qui, ultérieurement, en sera seul propriétaire.

24 C’est ce mode de mise en valeur qui a partiellement inspiré Anne et Serge Golon (qui était géologue de

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Les hommes des Cabardès, la diversité dans la proximité

Comment expliquer cette arrivée d’une population exogène alors que, parallèlement, le Cabardès « agricole » est en décroissance démographique ? En 1925, André David propose un diagnostic : « les populations agricoles et pastorales de la Montagne Noire répugnent profondément au travail des mines. Les industries de la Montagne Noire viendront toujours du dehors et ne seront entretenues qu’à l’aide d’un personnel en majorité étranger »25. Cette

analyse est énoncée au tout début du redémarrage industriel du Cabardès après une dizaine d’années de stagnation induites par la première guerre mondiale26. Elle ne se limite pas à la

main d’œuvre « de base »27 car, parallèlement, les capitaux investis dans l’exploitation

minière et la métallurgie afférente voient dans un deuxième temps leur origine s’élargir et même s’internationaliser28. Début avril 1924, la toute nouvelle Société des Mines et Usines de

Salsigne, avec le soutien d’une entreprise belge (la Société Métallurgique de Hoboken) rénove les installations et développe fortement la production en peu d’années : 500 kg d’or en 1927, 1 564 kg en 1932 (alors que, de son côté, la Société des Mines de l’Aude, exploitant le site de Villanière, ne dépasse pas annuellement durant toute cette période les 100 kg d’or exportés, eux, vers les USA). Jusqu’à la veille de la deuxième guerre mondiale, le complexe industriel du Cabardès - qui marque fortement le paysage de son empreinte29 - est largement

bénéficiaire pour les investisseurs qui multiplient les recrutements, prolongeant un flux déjà existant : « Un peuple d’ouvriers italiens et espagnols a envahi la montagne : à Villanière on en occupe 150, 200 à Lastours, 7 à 800 dans l’ensemble. L’introduction de cet élément nouveau dans le pays ne va pas sans heurts »30. En 1936, on dénombre, pour Salsigne et Villanière, 1 208 salariés31 auxquels viennent s’ajouter, avec des variations dans le temps liées

France avant d’être adapté au cinéma avec un incontestable succès) quand ils expliquent la mystérieuse fortune du marquis Joffrey de Peyrac par son exploitation de la mine de Salsigne et évoquent dans le chapitre XXIII les « chants tristes et solennels des mineurs saxons », s’avançant dans des « odeurs d’ail et de soufre » le long d’un « énorme tas de sable granulé gris-vert à l’aspect vaguement métallique » afin d’alimenter un four « aux flammes livides exhalant une odeur d’ail très prononcée […] laissant une vapeur fuligineuse et lourde qui se déposait tout alentour sous forme de neige blanche ». Ce sont bien les effets de la pyrométallurgie en Cabardès qui sont dépeints ainsi et si les mineurs sont beaucoup plus d’origine méditerranéenne que saxonne, il n’en demeure pas moins que ce sont des immigrés.

25 DAVID (A.), op. cit., p. 124.

26 GUIOLLARD (P.-C.), CALVET (C.), KACI (N.) et FORNER (H.), « La mine d’or de Salsigne - Historique

minier », Le règne minéral, 1998, hors série III, p. 10.

27 André David est catégorique : « Ce sont des étrangers - inspecteurs des mines, ingénieurs allemands ou

anglais - qui ont tout découvert, tout organisé et qui ont déclenché les progrès les plus salutaires » (DAVID (A.),

op. cit., p. 123). Cette affirmation peut être tempérée mais on observe que ce sont des lyonnais, messieurs

Diederichs et Desflassieux, qui jouent un rôle non négligeable pour développer les « Recherches minières en Cabardès à la fin du XIXe siècle » titre de l’article publié par CAPERA (J.-C.) dans Bulletin de la SESA, 1986,

tome LXXXVI, p. 117-126. Paradoxalement, un géologue-conseil des mines de Salsigne et La Loubatière, Fernand Courrière (également instituteur à Cuxac-Cabardès et délégué pour le Cabardès du groupe d’études régionales et de folklore audois créé en 1937 par Ferdinand Cros-Mayrevieille) est envoyé aux USA par un industriel mazamétain afin d’y rechercher des gisements pétroliers… (Né en 1876, F. Courrière décède en 1960.)

28 On note, par exemple, que la famille Peugeot acquiert des parts dans les mines du Cabardès.

29 Afin de disperser la pollution émise par les fours, une cheminée (détruite le 10 juin 1986) est élevée à une

hauteur de 104 mètres en 1924, puis un transporteur aérien d’une longueur de 4 km est implanté entre la mine et l’usine, tandis que sont construits sur plusieurs sites des logements de structure différente selon qu’ils sont destinés à des célibataires ou à des familles, une infirmerie, une salle des fêtes, etc., parallèlement à l’amélioration des réseaux de transport (voie ferrée d’intérêt local entre Lastours et Carcassonne puis service d’autobus).

30 David (A.), op.cit. L’auteur insiste sur l’importance de cette « foule flottante des Italiens et des Espagnols

[…] ces mineurs sans attache dans le pays ».

31 Le site de Salsigne emploie 557 personnes à l’usine et 407 à la mine ; celui de Villanière en emploie 130 à

l’usine et 114 à la mine. En 1942, on évaluera le nombre total de salariés à 1 400 auxquels s’ajoutent tous les emplois indirects.

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aux aléas techniques et financiers, ceux qui travaillent sur les concessions de Malabau, Villardonnel, Pujol, Cabrespine32. Pour près de cinquante pour cent à certaines périodes, les hommes « du jour » et ceux « du fond » ne sont pas de nationalité française. Issus principalement des pays bordant la Méditerranée33 et de Pologne, leur culture est différente de celle des « vieux habitants » du Cabardès agricole34. Ces derniers préfèrent s’adonner à l’élevage (fournissant longtemps chevaux et mulets pour les transports liés à l’exploitation minérale) ou au maraîchage (afin de nourrir les personnels des entreprises) mais sont réticents pour « descendre » ou travailler dans les vapeurs de La Combe du Sault. Entre ces deux mondes, une relation ambigüe s’établit : le Cabardès « agricole » a un certain intérêt à ce que le Cabardès « industriel » prospère mais, parallèlement, il n’en accepte pas les modalités d’expansion35. Avec la seconde guerre mondiale, cette ambigüité s’amplifie : le complexe

industriel permet à certains d’échapper au STO en augmentant les embauches (on dénombre 1 541 emplois directs en 1946) tout en contribuant à nourrir la France par la production d’arséniate de chaux (utilisé pour éliminer le doryphore qui détruit les plants de pomme de terre). Ce que certains décrivent comme la « nébuleuse » de Salsigne36, ces deux Cabardès opposés et complémentaires, est en situation d’équilibre précaire37 jusqu’à la grande grève de 1953.

En effet, à partir de 1952, la situation change. En dépit du soutien financier de l’Etat, le bilan financier de la SMUS devient négatif et le climat social s’alourdit. Le 19 février 1954 c’est la fermeture jusqu’en janvier 1955. Ne retrouvent un emploi que 379 personnes… En quelques mois, un dixième de la population de la zone minière a définitivement quitté le Cabardès38. Le mode opératoire, tant au fond qu’en surface est modifié : fin de l’utilisation des mulets et

32 Malabau, par exemple, a été exploitée essentiellement par la Compagnie Centrale de Mines et Métallurgie

(avec filialisation par la Société des Mines de Moissac) dirigée par le baron Leonino qui contrôlait également Le Chatelet (en Creuse), La Bellière (en Maine-et-Loire), Cheni (en Haute-Vienne). Pour l’évolution générale des concessions en Cabardès, se reporter à GUIOLLARD (P.-C.), CALVET (C.), KACI (N.) et FORNER (H.), op. cit., p. 10-13.

33 En proportion, parmi les salariés d’origine étrangère, les Espagnols (venus en plusieurs vagues, en 1918, en

1936, etc.) sont prédominants mais on compte aussi des Italiens et des Portugais ainsi que des Grecs et des Yougoslaves en plus des nombreux Polonais. Les travailleurs d’origine algérienne forment un groupe presque aussi important que celui des Espagnols : pour l’essentiel ce sont des Kabyles issus de deux villages : Timezrit (près de Constantine) et Gouraya (près de Cherchell).

34 Pour une large part, mineurs et fondeurs (au sens large) constituent la base militante du Parti Communiste

sur ce territoire, fournissant par exemple le gros du cortège défilant à Conques-sur-Orbiel en 1936 sous la bannière « Paix - Liberté - Pain » (photographie reproduite par GIRONIS (C.) et GOURBEILLE (L.),

Conques-sur-Orbiel, tome 1, 2010, p. 143).

35 La situation pour le début du vingtième siècle est analysée ainsi par André David : « Le développement des

mines est un bienfait pour eux [les gens de Villardonnel, de Salsigne, de Villanière] parce qu’il assure des débouchés à leur culture et à leur élevage ; ils nourrissent tous ces mineurs sans attache dans le pays » (op.cit., p. 124). Mais le 29 juillet 1937 les conseils municipaux de Villeneuve-Minervois, Sallèles-Cabardès, Limousis… démissionnent pour protester contre les « vapeurs délétères » et le 18 septembre 1937 le docteur Lauze rédige un rapport alertant le préfet de l’Aude sur le risque que « la population entre en insurrection » du fait des intoxications arsenicales.

36 Cette « nébuleuse » est décrite par BRUNEL (R.), « Géographie sociale du centre minier de Salsigne »,

Actes du 86e Congrès National des Sociétés Savantes, Montpellier, 1961, p. 51-68. Voir aussi les études de GARCIA (P.), Salsigne et l’économie audoise, Toulouse : IEP, 1978, 65 p. et COSTE (A.), Un cas

d’industrialisation en milieu rural : la mine de Salsigne et sa région (Aude), mémoire de maîtrise de Géographie,

Montpellier 3, 1981, 143 p.

37 Contribuent à cet équilibre d’une part le fait que la SMUS verse des indemnisations importantes aux

agriculteurs pour les pertes potentiellement subies, d’autre part le poids démographique du groupe de « paysans-ouvriers » qui a émergé à partir de 1945 principalement.

38 Avant 1954 on estime que 20% de la population active de Lastours, Villanière, Salsigne,

Fournes-Cabardès, Roquefère, Conques-sur-Orbiel, etc. travaillent à la SMUS. Chaque jour deux autobus de salariés partent de Carcassonne et un part de Miraval-Cabardès vers la mine et l’usine.

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motorisation totale de l’extraction, changement de procédé dans l’usine visant à une diminution importante des pollutions et donc des indemnisations. Dix ans plus tard, les propriétaires changent : des entreprises nord-américaines prennent le contrôle du Cabardès « industriel », y font des bénéfices jusqu’en 1975 puis se retirent en mars 198039. Progressivement, les rapports sociaux deviennent plus difficiles dans l’entreprise et entre celle-ci et les habitants du Cabardès « agricole ». Les pollutions épisodiques ou chroniques ne sont plus supportées avec autant de complaisance même si le Cabardès « industriel » garde une indéniable importance socio-économique40. Jusque dans les années 1975-1980, si ce n’est plus tard, malgré les difficultés le Cabardès reste, avec la région de Limoux, LE bassin industriel audois donné en exemple par tous. Néanmoins, les premiers signaux d’un déclin inexorable apparaissent : les cours de l’or sur le marché mondial sont en chute, l’arsenic ne trouve plus preneur.

Par le biais de l’entreprise Chéni SA, filiale de la COFRAMINE, elle-même dépendante du BRGM, l’Etat reprend la main41. La CGT, syndicat largement majoritaire parmi le personnel

de la SMPCS, a parfaitement compris la situation et pose, dans son discours, que son réel interlocuteur est l’Etat. Après des mois de vives tensions, une solution – qui s’avèrera relativement provisoire – est trouvée en 1992 : c’est la division de la SMPCS en trois entités dont certaines ne survivront pas longtemps42. La SEPS (au sein de laquelle un ingénieur civil issu de l’Ecole Nationale Supérieure des Mines de Paris, Günther Zahorka, joue un rôle prééminent) y tient une place centrale pour exacerber des conflits qui n’avaient jamais disparu.

Bizarrement le Cabardès « industriel » devient un territoire d’importation de matières diverses plus que d’exportation d’or, d’argent, de cuivre, de bismuth ou d’arsenic. Nuisances et pollutions s’avèrent alors insupportables pour une large majorité des habitants et les salariés de l’industrie, de moins en moins nombreux, se retrouvent isolés43.

39 En 1966, le changement de propriétaires s’accompagne d’une modification de raison sociale : la SMUS

devient la SMPCS (Société des Mines et Produits Chimiques de Salsigne).

40 Alors qu’à l’époque de la SMUS toute puissante, on allait jusqu’à affirmer que les salariés s’immunisaient

rapidement contre l’arsenic présent sur le site, les signaux d’alarme se multiplient progressivement. Par exemple, le 4 novembre 1970 les trois médecins du groupe médical de l’Orbiel évoquent dans un courrier une « intoxication de type arsenical provoquée par l’eau » au sein de la population de Villalier et en 1971 il est signalé que dans toute la vallée de l’Orbiel beaucoup d’habitants souffrent d’enflure des paupières, de gonflement des testicules, de lésions cutanées. Parallèlement, l’inquiétude à propos de la qualité de l’eau dite potable augmente pour le puits communal de Conques-sur-Orbiel (teneurs en arsenic souvent alarmantes). Le 25 juin 1973 le préfet Vassallo reconnait dans un courrier adressé au Ministre de l’Intérieur qu’il y a de la part de l’Etat un « défaut de surveillance » mais ajoute : « Compte tenu des répercussions socio-économiques qu’entrainerait la fermeture de l’établissement [la SMPCS], la cessation ne peut être envisagée ».

41 Mais l’Etat n’a-t-il pas toujours été présent, indirectement ou directement, dans la gestion du Cabardès

« industriel » ? L’analyse des archives des dix-neuvième et vingtième siècles (tout particulièrement dans les séries M et W des Archives départementales) démontre qu’il n’a cessé d’être partie prenante.

42 Se reporter pour cette période aux témoignages des préfets : CONVERT (Victor), « Les problèmes de la

mine d’or de Salsigne ou une affaire bien audoise » et CULTIAUX (Didier), « Je fus le cent-unième préfet de l’Aude », Deux siècles d’histoire préfectorale dans l’Aude, 1800-2000, Carcassonne, 2000, p. 157-164 et p. 169-170.

43 Significative est la teneur du communiqué diffusé le 17 février 1993 par l’association des pêcheurs Le

Scion Conquois : « Que Salsigne vive, d’accord mais que Conques soit empoisonné, pas question. Nous voulons

boire de l’eau non polluée, nous voulons arroser nos jardins et nos prairies avec l’eau propre de la rivière Orbiel […]. Il y a toujours eu des incidents avec Salsigne mais […] la tolérance a dépassé le vivable ».

Le 11 août 1995 des dizaines de médecins envoient un courrier d’alerte aux pouvoirs publics (voir le numéro du 20 septembre 1995 de la revue Panorama des Médecins).

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Le Cabardès stigmatisé, parangon à l’avenir incertain

Au premier rang, les associations de défense de l’environnement mènent un combat féroce qui ne va pas sans incompréhension de part et d’autre, chaque camp pensant que sa cause est juste. Tous sont persuadés qu’ils jouent là leur avenir sur un territoire que, tant bien que mal, ils étaient parvenus à cogérer jusqu’alors. Tous se tournent vers l’Etat, espérant une solution que les pouvoirs publics ont bien des difficultés à élaborer44. Le Cabardès « agricole », dont la situation n’est pas très florissante depuis des décennies constate que celle du Cabardès « industriel » n’est pas meilleure. Mais ils ne parviennent pas encore, en cette fin du vingtième siècle, à trouver la voie d’une réconciliation. Une minorité d’habitants engage néanmoins une réflexion sur les causes de cet antagonisme, se demandant comment concilier production de richesse matérielle et protection des hommes et de la nature. Ils constatent que si leur dossier est emblématique il n’est pas unique. Ailleurs dans les Cévennes (à Saint-Laurent-le-Minier, Saint-Sébastien-d’Aigrefeuille, Saint-Félix-de-Pallières, etc.) ou sur d’autres territoires miniers, des situations aussi délicates existent.

D’aucuns expliquent ces difficultés par le rapport qu’entretiennent les investisseurs de capitaux « extérieurs » à ces espaces, affirmant qu’ils n’y viennent que pour les exploiter, tirer des bénéfices DE ces territoires alors qu’eux vivent DANS ces territoires en tentant de conjuguer économie, environnement et éthique.

Au début du vingt-et-unième siècle, le Cabardès « industriel » disparaît. La grande majorité des hommes qui l’animaient quitte ces pentes de la Montagne Noire à la recherche d’un emploi ailleurs ou emportés par la maladie (car, quoi qu’on ait pu en dire, l’exploitation minière n’a pas été sans risques sanitaires). Les paysages gardent la trace d’une histoire exemplaire mais loin d’être isolée. Le Cabardès, pays à plaie ouverte ou à peine cicatrisée, pays de pièces et de morceaux, a été mis en « valeur » selon un modèle que l’on pourrait définir – en étant provocateur – comme de type colonial. C’est ce modèle que l’on retrouve actuellement pour ce qui est de l’extraction de l’or (« relique barbare » dont parlait Keynes) sur bien d’autres zones du globe (Roumanie, Papouasie, Indonésie, République de Guyane, etc.). Le Cabardès demeure emblématique des litiges qui peuvent naître d’approches différentes quant à l’utilisation des ressources disponibles sur un territoire.

Le 15 février 1996, l’usage du puits communal de Conques-sur-Orbiel est interdit, renchérissant fortement le prix de l’eau.

Le 6 mars 1997, un arrêté préfectoral interdit « la commercialisation et la mise à la consommation des légumes cultivés dans les zones inondables de la vallée de l’Orbiel ou les terrains irrigués ou arrosés par des eaux en provenance de l’Orbiel […] en aval de Lastours et jusqu’à Trèbes ». Cet arrêté est toujours en vigueur en 2013…

44 Trois rapports d’Ingénieurs Généraux seront remis successivement en juin 1992, octobre 1995, juin 1998

sous les signatures de messieurs Barthélémy, Saint-Raymond, Turpin, Legrand. De son côté la Cour des Comptes ne mâchera pas ses mots à propos de l’utilisation des deniers publics…

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