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(1)

Institut Universitaire de Formation Institut Universitaire de Formation Institut Universitaire de Formation Institut Universitaire de Formation

des Maîtres DE SEINE des Maîtres DE SEINE des Maîtres DE SEINE

des Maîtres DE SEINE----SAINT SAINT SAINT SAINT----DENIS DENIS DENIS :::: DENIS

---- Septembre 2004 Septembre 2004 Septembre 2004 Septembre 2004 ----

Jean-Pierre GESLIN

Professeur agrégé à l’Institut

Universitaire de Formation des Maîtres de Créteil.

Enseignant en immunopathologie

à la faculté de biologie-médecine

de Bobigny de 1985 à 2000.

(2)

Jean-Pierre Geslin. 2

INTRODUCTION : CROISSANCE ET DEVELOPPEMENT INTRODUCTION : CROISSANCE ET DEVELOPPEMENT INTRODUCTION : CROISSANCE ET DEVELOPPEMENT INTRODUCTION : CROISSANCE ET DEVELOPPEMENT

- La croissance est l’ensemble des phénomènes

biologiques qui se traduisent par une augmentation des dimensions d’un individu. Il

s’agit donc d’une

modification purement quantitative, d’un accroissement de taille et de

poids de l’ensemble de l’organisme (croissance staturo-pondérale) lié à l’augmentation de volume différenciée de chacun des organes (sans changement de l’organisation générale).

- Le développement est l’ensemble des changements qualitatifs qui atteignent un

individu. Lorsqu’on parle de maturation du cerveau et des fonctions psychiques, lorsqu’on envisage l’apparition de fonctions nouvelles (menstruations, spermatogenèse) on se réfère plutôt à un changement structural et fonctionnel profond, à l’apparition de qualités nouvelles et de tissus nouveaux.

-

En fait, croissance et développement sont le plus souvent intimement liés et par la

suite nous appellerons "croissance"

l’ensemble des phénomènes aboutissant à la maturation définitive de l’individu...

tout en sachant qu’une telle définition est sujette à critiques.

- Les facteurs intervenant dans "la croissance" sont multiples, les uns liés à l’individu lui-même (matériel héréditaire, sexe), les autres à son environnement (nutrition du sujet, milieu affectif...).

- La psychologie de l’enfant est l’étude du

développement des conduites (donc les comportements y compris la conscience) jusqu’à la transition qu’est l’adolescence et qui marque le passage dans la société adulte.

On ne peut dissocier croissance et développement mental et croissance et développement physique.

Pour les comprendre, il nous faudra même remonter au-delà de la naissance (le fœtus est doué de motricité et perception). La psychologie de l’enfant englobe donc toute la croissance et le développement, organiques et mentaux, jusqu’à l’état d’équilibre relatif que constitue le niveau adulte.

Neurones (= cellules nerveuses) du cortex cérébral.

Photographie CNRI

(3)

Jean-Pierre Geslin. 3

PLAN PLAN PLAN PLAN : : : :

La croissance de l’enfant La croissance de l’enfant La croissance de l’enfant

La croissance de l’enfant :::: chapitres I et II pages 4 à 53 Le développe

Le développe Le développe

Le développement psychologique et physiologique de ment psychologique et physiologique de ment psychologique et physiologique de ment psychologique et physiologique de l’enfant jusqu’à

l’enfant jusqu’à l’enfant jusqu’à

l’enfant jusqu’à 6 ans 6 ans 6 ans 6 ans :::: chapitres I à IV pages 54 à 173

La croissance de La croissance de La croissance de La croissance de

l’enfant:

l’enfant: l’enfant:

l’enfant:

I I I

I ---- Les mécanismes de la Les mécanismes de la Les mécanismes de la Les mécanismes de la croissance

croissance croissance croissance ::::

A) La croissance du A) La croissance du A) La croissance du A) La croissance du cerveau

cerveau cerveau cerveau

B) La croissance osseuse B) La croissance osseuse B) La croissance osseuse B) La croissance osseuse (vitesse, longueur et épaisseur) C) C)

C) C) La La La La croissance dentaire croissance dentaire croissance dentaire croissance dentaire II II II

II ---- Les facteurs intervenant Les facteurs intervenant Les facteurs intervenant Les facteurs intervenant dans la croissance

dans la croissance dans la croissance dans la croissance ::::

A) Facteurs externes A) Facteurs externes A) Facteurs externes A) Facteurs externes ::::

1) Facteurs alimentaires :

•••• Etat des lieux en France (en ce qui concerne les enfants)

•••• Métaux et géophagie :

•••• Sels minéraux :

•••• Vitamines

(en particulier D) :

•••• Aliments plastiques :

eau + sels minéraux + protides et

Aliments énergétiques :

glucides + lipides.

2) Facteurs climatiques : 3) Facteurs psychologiques et nanismes psycho-sociaux.

B) Facteurs internes B) Facteurs internes B) Facteurs internes B) Facteurs internes ::::

1) Glandes endocrines : 2) Hérédité :

Plan « Développement psychologique et physio- logique de l’enfant jusqu’à 6 ans » : voir page 54…

(4)

Jean-Pierre Geslin. 4

I I I

I ---- Les mécanismes de la croissance Les mécanismes de la croissance Les mécanismes de la croissance Les mécanismes de la croissance ::::

A) A) A)

A) La croissance du cerveau La croissance du cerveau La croissance du cerveau La croissance du cerveau ::::

Le cerveau du nouveau-né ressemble (en plus petit) à s’y méprendre à celui de l’adulte.

Le cerveau pèse :

350 grammes à la naissance soit 10 % du poids du corps (chez l’adulte, il ne représente que 2 %).

1000 grammes environ à 12 mois soit 70 % de son poids définitif (qui est de l’ordre de 1400 grammes).

A 4 ans, le cerveau de l’enfant atteint 1260 g soit 90 % de celui de l’adulte (le poids maximum est atteint à 25 ans et perd ensuite de l’ordre de 10

% de 25 à 90 ans... essentiellement par déshydratation mais aussi par morts cellulaires).

Le nombre des cellules nerveuses ou neurones est estimé à la naissance à 14 milliards par certains auteurs (dont environ 10 milliards dans l’écorce cérébrale) et à 100 milliards par d’autres qui semblent plus proches de la vérité.

L’augmentation de poids du cerveau chez l’enfant ne serait pas liée à un accroissement du nombre des neurones. Le dogme est en effet d’affirmer que les neurones ne se multiplient plus après la naissance… mais… voir complément…

Complément :

1) Il est classique d’affirmer qu’il n’y a pas de multiplication neuronale que ce soit chez l’enfant ou l’adulte (alors que se produit une perte de 50 000 à 100 000 neurones par jour à l’âge adulte soit environ 27 millions par an).

Pourtant, il existe, dans le tissu nerveux central de souris, des souches cellulaires capables de se différencier en neurones : en plaçant du tissu nerveux in vitro et en le soumettant au facteur de croissance épidermique ou F.C.E., il a été possible d’obtenir de nouvelles cellules nerveuses.

Des travaux ultérieurs ont montré que l’hippocampe (zone du cerveau qui joue un rôle

dans l’apprentissage et la mémoire) de souris et de ouistiti adultes était le siège d’une multiplication de neurones.

2) Des chercheurs américains et suédois ont établi (fin 1998) que le cerveau humain adulte pouvait régénérer de nouveaux neurones au niveau de l’hippocampe.

Il faut maintenant trouver le moyen d’activer les cellules souches de neurones (facteur de croissance épidermique ?).

Structure schématisée d’un neurone :

Sc. nat. Terminale D. Collection Charles Désiré.

Editions Bordas 1970.

(5)

Jean-Pierre Geslin. 5

L’accroissement de masse est lié :

A une multiplication des cellules gliales.

A la naissance, ces cellules gliales sont assez peu nombreuses mais vont considérablement augmenter pour atteindre un nombre estimé à 100 milliards (et donc devenir 7 fois plus nombreuses que les neurones si on retient le chiffre de 14 milliards pour ceux-ci). Ce sont ces cellules qui en se reproduisant viennent prendre la place des neurones morts.

A l’accroissement de volume des corps cellulaires des neurones, à l’augmentation du nombre de leurs ramifications (les dendrites) et à la multiplication des régions de contact entre les neurones ou SYNAPSES.

Les synapses sont des lieux d’échanges d’information entre les neurones, la communication pouvant être chimique (libération d’un neuromédiateur) ou électrique. On sait depuis 2000-2001 que des cellules gliales appelées ASTROCYTES stimulent la formation de synapses fonctionnelles (in vitro : multiplication par 7) et sont nécessaires à leur maintien. La malnutrition réduit le nombre des synapses. Les capacités du cerveau tiennent plus au nombre des connexions (1000 par neurone à la naissance, 30000 chez l’adulte) qu’au nombre des neurones eux-mêmes.

Au phénomène de myélinisation.

La myélinisation est la formation, autour des axones, d’une gaine protectrice et isolante de graisse : la myéline. L’influx nerveux ne peut plus se propager

qu’au niveau des « nœuds » dépourvus de myéline (c’est la conduction saltatoire) et ceci accroît la vitesse de sa propagation.

De jeunes rats mal nourris durant la seule

période de myélinisa- tion présentent toute leur vie une myéline insuffisante. Ceci

parce que la myélinisation ne peut

se dérouler qu’à 1 stade précis du développement.

Dans l’espèce hu- maine, la myélinisa- tion débute dès le 4ème

mois de vie fœtale mais se réalise pour

l’essentiel au cours des deux 1ères années.

Dans le système ner- veux central, la myéli-

nisation est assurée par des cellules appelées oligo- dendrocytes et dans

le système nerveux périphérique par des

cellules de Schwann. Il y a enroulement des cellules de Schwann autour de l’axone.

La croissance du cerveau est pratiquement terminée vers 10 ans.

(6)

Jean-Pierre Geslin. 6

B) La croissance osseuse B) La croissance osseuse B) La croissance osseuse

B) La croissance osseuse (vitesse, longueur et épaisseur).

« De 6 mois à la fin de la puberté on utilise la radiographie du poignet et de la main gauches en comparant, globalement et os par os, l'aspect du cliché à des radiographies caractéristiques des différents âges (dans chacun des deux sexes) qui sont répertoriées dans un atlas de Greulich et Pyle. On détermine ainsi "l'âge osseux" (AO), c'est-à-dire l'âge noté pour la radiographie se rapprochant le plus de celle du

sujet étudié ».

Marc De Kerdanet professeur à la faculté de Médecine de Rennes.

1) La vitesse de croissance n’est pas régulière.

A la naissance, un nouveau-né normal mesure environ 50 cm.

On note 2 périodes d’accroissement en taille et de prise de poids importantes : 0-2 ans et 13-16 ans.

L’enfant mesure 70 - 75 cm à 1 an et 80 - 85 cm à 2 ans pour atteindre environ 1 m à 4 ans. Ensuite il grandit d’environ 5 ou 6 cm par an jusqu'à la phase pré-pubertaire où, dans un 1

er

temps, sa vitesse de croissance ralentit. L’adolescence est une période de forte croissance qui sera suivie d’une prise d’1 cm

par an pendant 3 ans.

Selon une étude américaine de Lampl et collaborateurs portant sur 31 nourrissons normaux (19 filles et 12 garçons) de 3 à 21 mois,

la croissance du bébé ne s’effectue pas de façon régulière mais sous la forme d’à- coups séparées pas des périodes de

« stagnation ». Les poussées correspondent à

des gains de ½ à 2 cm sur des périodes de 24 heures au plus. Elles sont séparées par des périodes sans croissance durant de 2 à 63 jours. Il s’ensuit que 90 à 95 % de la durée de la petite enfance ne présente pas de croissance.

(cf. « Science » du 30 octobre 1992 et

« Le quotidien du médecin » n° 5059 de même date).

2) accroissement en longueur :

Lorsqu’on compare les radiographies des membres d’un enfant et d’un adulte, on observe chez l’enfant des lames claires : les cartilages de conjugaison. Ils sont localisés à la limite (appelée métaphyse) entre les têtes (ou épiphyses) et le corps (ou diaphyse) de l’os.

Genou droit d’un enfant :

(7)

Jean-Pierre Geslin. 7

Si, sur un animal jeune anesthésié, on enfonce des clous inoxydables de part et d’autre de chacun des cartilages de conjugaison d’un os long, et qu’on attend plusieurs mois, on note les résultats suivants :

* la distance BC entre les clous situés du côté diaphysaire n’a pas augmenté.

* les écartement AB et CD entre les clous diaphysaires et épiphysaires se sont accrus.

c’est donc le cartilage de conjugaison et non le tissu osseux qui est responsable de la croissance en longueur des os.

Au microscope, on découvre que le mécanisme implique la multiplication (vers le corps de l’os) de cellules volumineuses et

arrondies appelées chondrocytes qui constituent le cartilage.

Les cellules issues de la multiplication se disposent en files longitudinales (cartilage

sérié) puis se dilatent (cartilage hypertrophié) du côté de la diaphyse.

Le cartilage (contrairement à l’os) n’est jamais ni vascularisé ni innervé.

Comme le cartilage de conjugaison ne s’épaissit pas, cela signifie que ses cellules se multiplient mais sont continuellement remplacées par du tissu osseux.

Les chondrocytes (du cartilage hypertrophié) subissent une mort programmée appelée

apoptose et leurs restes sont avalés (= phagocytés) par des globules blancs du groupe des macrophages appelés des « ostéoclastes ». Des capillaires sanguins nouvellement formés pénètrent l’espace laissé libre et amènent des cellules indifférenciées issues de la moelle osseuse

qui vont se différencier en « ostéoblastes ». Ces derniers élaborent du tissu osseux qui progressivement remplace le tissu cartilagineux. L'ossification se fait donc ici par substitution

(c’est ce qu’on nomme l’"ossification enchondrale").

Nous verrons que la croissance en longueur des os longs est sous la dépendance de facteurs hormonaux agissant sur les cartilages de conjugaison.

A l’origine, l’os (qu’il soit long ou court) s’édifie à partir d’une ébauche cartilagineuse, les cartilages de conjugaison (et les cartilages articulaires) ne sont que les reliquats de ce squelette cartilagineux.

Les chondrodystrophies sont des maladies héréditaires dans lesquelles il existe un trouble de la croissance du cartilage à l'origine d'un nanisme dysharmonieux. La plus fréquente des chondrodystrophies est le nanisme achondroplasique (voir le chapitre « hérédité »).

SCIENCES NATURELLES 3° - Collection HACHETTE par M. ORIEUX et M. EVERAERE.

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Jean-Pierre Geslin. 8

3) accroissement en épaisseur :

L'os est enveloppé d'un tissu conjonctif richement vascularisé appelé "périoste" qui s'inter- rompt au niveau des têtes articulaires, celles-ci étant revêtues de cartilage dit « articulaire ».

L’agronome Duhamel Dumonceau1 nourrissait, en 1741, des porcelets avec une alimentation complémentée par de la garance (substance

rouge extraite d’une plante de même nom).

Quelques mois plus tard, après l’abattage des bêtes, il s’aperçoit que les os sont colorés en rouge sous le périoste, cette membrane fibreuse qui ceinture l’os.

Afin de démontrer que le périoste est responsable de la croissance en épaisseur de l’os en épaisseur, il ligature un fil métallique autour de la diaphyse d’un os long d’un jeune animal. Au bout de quelques mois le fil d’argent se retrouve dans la cavité médullaire de l’os.

Ces travaux ont été repris ensuite, de façon plus détaillée, par Pierre Jean-Marie Flourens (1794-1867)2.

En 1898, le chirurgien français Ollier se contente de soulever un fragment de périoste : de l’os compact apparaît sous le périoste relevé.

Si une aiguille inoxydable est enfoncée sous le périoste d’un os long d’un animal, on le

retrouve ultérieurement dans l’os compact puis dans la cavité médullaire.

La partie la plus externe de l’os ou périoste a formé de l’os compact qui a progressivement recouvert l’aiguille.

La moelle renferme des cellules (les ostéoclastes) qui détruisent l’os compact par en dessous.

Chez l'enfant le périoste est constitué de deux couches : une couche superficielle fibreuse (fibres de collagène prédominantes + un peu d’élastine) et d'une couche profonde contenant des ostéoblastes (couche ostéogène d’Ollier) + des fibres élastiques + des fibres de collagène moins nombreuses. Les ostéoblastes se multiplient constituant des files qui formeront de l’os compact 3.

Chez l’adulte le périoste est au repos (= à l’état quiescent) dans les conditions normales (=

conditions physiologique). La couche fibreuse est peu distinguable de la couche profonde.

Néanmoins, quelques cellules allongées constituent des cellules souches susceptibles de se différencier. Si par accident, un os se trouve fracturé, le périoste reprend son activité et produit un cal d’os compact qui réunit les parties brisées.

1 L’ingénieur Duhamel Dumonceau est né à Paris en 1700. Il a publié de nombreux traités et mémoires sur l'architecture navale, la pêche et la santé des marins, la conservation des graines et l'arboriculture.

2 Flourens est né dans l'Hérault en 1794. Il obtient son doctorat de médecine à Montpellier en 1813. Il travailla à Paris avec Cuvier. Membre de l'Académie des sciences en 1828, professeur d'anatomie comparée au Collège de France en 1835 et membre de l'Académie française en 1840.

3 Remarque : l’endoste qui revêt extérieurement la cavité médullaire, présente une structure presque identique à celle du périoste.

SCIENCES NATURELLES 3° - Collection HACHETTE par M. ORIEUX et M. EVERAERE.

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Jean-Pierre Geslin. 9

4) Les mécanismes cellulaires de la construction de l'os :

La construction de l'os est assurée

par des cellules spécialisées : les

"ostéoblastes"

dont l'activité commence vers la

8ème semaine de grossesse et s'accélère durant

le 3ème trimestre.

D'autres cellules sont chargées de la destruction osseuse : ce sont les "ostéoclastes"

(cellules géantes à plusieurs noyaux).

Si l'activité des ostéoblastes est prépondérante

durant la grossesse, l'enfance et l'adolescence, elle

ne cesse pas pour autant ensuite.

Chez l'adulte, les ostéoblastes et

ostéoclastes travaillent de

manière

coordonnée pour remodeler l'os.

Le squelette est ainsi reconstruit 4 ou 5 fois durant la vie.

Chez les personnes âgées, c'est l'activité des ostéoclastes qui prédomine, ce qui entraîne une

décalcification et une fragilisation de l'os.

Le squelette du nouveau-né est constitué de 300 os… mais il n'en reste plus que 206 chez l'adulte du fait des fusions osseuses.

Un ostéoblaste édifiant de la substance pré-osseuse (fibrilles de collagène) sur laquelle se déposera une substance minéralisée : "le

sel de l'os". Ce dépôt de microcristaux losangiques de phosphate de calcium (hydroxyapatite) est provoqué par la libération, par

l'ostéoblaste, d'une enzyme : la phosphatase alcaline.

L'ostéoblaste va ainsi se retrouver dans une petite logette appelée

"ostéoplaste". On donne alors à l'ostéoblaste le nom d'ostéocyte ou

"cellule osseuse proprement dite". Les ostéocytes restent néanmoins reliés entre eux par des prolongements cytoplasmiques.

L'organisme contient 1000 à 1300 grammes de calcium situés à 99

% dans les os. Il renferme également 650 grammes de phosphore dont 500 grammes sont combinés au calcium dans les os.

Photographie : CNRI

La maladie osseuse la plus fréquente après l'ostéoporose est la maladie de Paget (elle atteint 2 % de la population après 55 ans). Cette

MP se caractérise par un remaniement osseux entraînant de l'arthrite, une surdité et des douleurs liées à la compression de nerfs. Les

ostéoclastes sont très actifs, anormalement nombreux et grands, avec un nombre trop important de noyaux et une sensibilité exacerbée

à la vitamine D.

Ils renferment dans leurs noyaux des particules virales qui semblent correspondre au virus de la

rougeole (novembre 1999).

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Jean-Pierre Geslin. 10

C) La croissance C) La croissance C) La croissance C) La croissance

dentaire dentaire dentaire dentaire ::::

On appelle :

dentition, le phénomène d’irruption des dents.

denture, l’ensemble des dents à un âge donné.

Les bourgeons dentaires se forment vers la 5ème ou 6ème semaine de la vie fœtale mais, à la naissance, aucune dent n’est présente dans la bouche.

De 2,5 ans à 6 ans, l’enfant vit avec sa 1ère denture (denture lactéale ou temporaire) constituée de 20 dents : Les dents du bas d’une catégorie donnée sortent généralement avant celles du haut de la même catégorie.

* entre 6 mois et 1 an sortie des incisives d’abord centrales puis latérales.

* entre 1 an et 1, 5 an : sortie des 1ères prémolaires.

* de 1,5 an à 2 ans (en fait entre 16 et 23 mois) : irruption des canines.

* entre presque 2 ans et 2,5 ans : sortie des 2èmes prémolaires.

De 6 à 12 ans, les dents de lait sont peu à peu remplacées par les dents définitives : la denture de l’enfant est dite « mixte ». Ici encore, les dents du bas émergent généralement avant celles du haut.

Apparition des 1ères molaires vers 6 ans.

Les incisives centrales sortent vers 7 ans et les latérales vers 8 ans.

Les 1ères prémolaires vers 8-10 ans et les 2èmes prémolaires vers 11 ans, tandis que les canines pointent entre 10 et 12 ans.

Vers 12 ans, les 2èmes molaires permanentes apparaissent mais les 3èmes molaires ou « dents de sagesse » ne sortiront qu’entre 17 et 24 ans.

La denture définitive comporte 32 dents

Maxillaires supérieur inférieur

Première denture - incisives médianes - incisives latérales - canines

- 1ères prémolaires - 2èmes prémolaires

6 - 9 mois 7 - 10 mois 16 - 23 mois 10 - 18 mois 20 - 30 mois

5 - 8 mois 8 - 11 mois 16 – 23 mois

10 -18 mois 20 - 30 mois

Deuxième denture - incisives médianes - incisives latérales - canines

- 1ères prémolaires - 2èmes prémolaires

- 1ères molaires (dents de 6 ans) - 2èmes molaires (dents de 12 ans) - 3èmes molaires (dents de sagesse)

7 - 9 ans 8 - 9 ans 10 - 12 ans

8 - 10 ans 10 - 12 ans

6 - 7 ans 12 - 13 ans 17 - 24 ans

6 - 7 ans 7 - 8 ans 9 - 11 ans 8 - 10 ans 11 - 13 ans

6 - 7 ans 12 - 13 ans 17 - 24 ans

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Jean-Pierre Geslin. 11

Description de la dent :

"La dent est constituée par une couronne émergeant dans la cavité buccale et une racine implantée dans les alvéoles osseuses des maxillaires".

Tissu de recouvrement de la couronne, l’émail dentaire présente le degré de calcification le plus élevé de l'organisme (97 % de tissu non organique). Constitué de grands cristaux d’hydroxyapatite (phosphate de calcium), il est dépourvu d'éléments cellulaires. Il dérive initialement de cellules appelées adaman-toblastes présentes durant la vie intra-utérine.

"La dentine ou ivoire forme la charpente de la dent et participe à la constitution, à la fois de la couronne et de la racine". C'est un tissu calcifié (80

% de tissu non organique) constitué de cristaux d’hydroxyapatite plus petits que ceux de l’émail.

Ce tissu est perméabilisé par d'innombrables canalicules s'étendant de la pulpe vers la périphérie et contenant des prolongements de cellules appelées odonto-blastes limitant la cavité pulpaire.

Origine de la dentine : les odontoblastes produisent des travées de substance organique sur lesquelles se déposent les sels d’hydroxy-apatite, l’ensemble formant l’ivoire.

La "chambre pulpaire" est une cavité limitée par la couche d’odontoblastes. Elle renferme la pulpe

dentaire. Il s'agit d'un tissu conjonctif, non calcifié, richement vascularisé et innervé.

Au niveau de la racine, on trouve un tissu de recouvrement, le cément dentaire, dont la structure se rapproche du tissu osseux (cellules + fibres collagènes + substance fondamentale calcifiée).

"Selon la classification en usage, le cément fait partie des tissus de soutien de la dent que l'on dénomme aussi « parodonte ». Ce dernier comporte en outre :

•••• la gencive, recouvrant les rebords alvéolaires et venant normalement se fixer à l’émail,

•••• le ligament alvéolo-dentaire (ligament qui relie la racine de la dent à l'os).

•••• le tissu osseux".

Modifié, d’après le Comité Français d’Education pour la Santé.

Pour apprendre aux enfants à se brosser les dents, site de l’UFSBD = Union Française pour la santé bucco-dentaire : http://www.ufsbd.fr/espaces/espace_scolaire/pdf/boubou.pdf (méthode Boubou).

Structure d’une dent saine

(Extrait de « Prévention bucco-dentaire », manuel de l’enseignant financé par le Conseil Général de

Seine-Saint-Denis).

(12)

Jean-Pierre Geslin. 12

Comment se constitue une carie ?

Définition : La carie est une maladie des structures calcifiées des dents aboutissant à la formation d’une cavité. Seront successivement atteints : l’émail (pas de douleur) puis l’ivoire (la dent devient sensible au chaud, au froid, à la pression ...) puis la pulpe dentaire (inflammation avec douleurs spontanées parfois violentes et pouvant empêcher le sommeil). Au 3ème stade, il faut dévitaliser la dent, c’est-à-dire enlever la pulpe.

Cause :

On a recensé plus de 300 espèces de bactéries présentes dans la cavité buccale, particulièrement des bactéries du groupe des streptocoques. Ces bactéries, présentes dans la plaque dentaire (enduit mou, collant et blanc-jaunâtre constitué de millions de microbes), utilisent les sucres (= glucides = hydrates de carbone) « rapides », apportés par l’alimentation, pour leur propre consommation.

5 minutes plus tard et pendant 20 mn, elles produisent des acides (= ions H+) particulièrement de l’acide lactique qui solubilise l’émail dentaire. La déminéralisation permettra ultérieurement une atteinte du matériel organique.

Pour qu’une carie se développe, il faut donc :

* des aliments cariogènes (dont l’influence sera réduite par l’hygiène alimentaire) +

* des bactéries (dont le rôle sera diminué par l’hygiène bucco-dentaire) +

* une surface dentaire susceptible. Cette susceptibilité peut être abaissée par le fluor présent dans l’eau de boisson, des aliments comme les fruits, les épinards, le thé, des poissons, dans les comprimés de fluor... Le fluor se fixe sur les cristaux d’hydroxyapatite de l’émail formant une très fine couche de fluorhydroxyapatite moins soluble et plus résistante à la dissolution acide.

Evitons donc de donner aux enfants un « biberon-doudou » dès qu’ils manifestent le moindre grognement ou de leur laisser un « biberon de sieste » ou un « biberon nocturne » causes du syndrome

du biberon qui se caractérise par des caries graves et précoces à 3 ou 4 ans dues au lait ou à des liquides sucrés présents en permanence.

Le scellement des sillons des molaires :

De 15 à 19 ans, en 2001, 6 jeunes sur 10 présentent 1 carie de 5 molaires sur 6. Le scellement des sillons des molaires par une résine polymère permet une réduction de 50 % de l’incidence de ces caries. Cette technique effectuée au fur et à mesure de la sortie des dents et pouvant donc être initiée dès 6 ans, est remboursée 124 f par dent soit 70 % du prix payé.

Les parodontopathies

sont des maladies de la gencive et des autres tissus de soutien de la dent également dues à la plaque dentaire. Le 1er signe est une gingivite (= inflammation des gencives) se caractérisant par un saignement au brossage. L’inflammation peut se propager au cément, au ligament et au tissu alvéolaire. Les parodonpathies peuvent aboutir à un déchaussement (mobilité) de la dent et à sa chute.

Deux bactéries cariogènes (= causes de caries) de l’espèce Streptocoques viridans (groupe mutans) qui adhèrent sur la dent par le biais de protéines appelées "adhésines" (qui

correspondent aux points noirs visibles sur la microphotographie).

Les adhésines ont été visualisées par le biais d’anticorps anti-adhésines adsorbés sur de l’or colloïdal.

L’un des moyens de lutter contre la carie serait de développer un vaccin anti-adhésines.

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Jean-Pierre Geslin. 13

II II II

II ---- Les facteurs intervenant dans la croissance Les facteurs intervenant dans la croissance Les facteurs intervenant dans la croissance Les facteurs intervenant dans la croissance ::::

Introduction : état des lieux.

Les jeunes filles de 18 ans mesurent en France (en 1999) : 1, 65 m.

La taille des femmes adultes dans leur ensemble est de 1, 62 m dans notre pays (7 cm de + qu'au début du siècle). 11

% mesurent moins de 1,54 m et 11 % plus de 1,69 m.

Les femmes pèsent en moyenne 61 kg (comme il y a 30 ans). 9 % des femmes présentent une obésité (18 % en Allemagne et 32 % aux USA).

Les jeunes gens de 20 à 29 ans mesurent en moyenne en France (en 1999) : 1,77 m. Pour l'ensemble de la population masculine adulte, la moyenne se situe à 1,73 mètres soit un gain de 8 cm depuis les années 1900).

Ces augmentations de taille sont considérées comme étant lié à l'amélioration des conditions de vie, d'hygiène et à une meilleure prévention médicale (en particulier à la généralisation des vaccinations).

Il existe des disparités selon les régions. C'est ainsi que les habitants du centre de la France sont en

moyenne plus petits que ceux de l'Est.

Extrait d'un article de Sandrine Chauvard. "Impact Médecin" du

26/02/1999.

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Jean-Pierre Geslin. 14

A) Facteurs externes A) Facteurs externes A) Facteurs externes A) Facteurs externes ::::

1) Facteurs alimentaires 1) Facteurs alimentaires 1) Facteurs alimentaires 1) Facteurs alimentaires ::::

•••• Etat des lieux en France en ce qui concerne les enfants : Malnutrition mais aussi surpoids voire obésité…

Malnutrition :

Comme aux lendemains de la guerre, la malnutrition enfantine est de retour ...

« Dans certains quartiers, le lundi, à la cantine, nous donnons maintenant des rations d'adultes aux enfants. Avec des quantités de pain. Les enfants se jettent dessus. Il ne reste pas une seule miette sur le plateau », raconte Marie-Renée Labat, adjointe au maire chargée de la petite enfance, à Amiens.

Ils sont de plus en plus nombreux, ces enfants qui reviennent affamés à la fin du week-end, qui arrivent tous les matins à l'école le ventre vide, qui ne fréquentent plus la cantine et doivent se contenter d'un repas par jour. « On a peine à le croire, mais la malnutrition est bien de retour.

Nombreux sont les assistantes sociales, les enseignants, les médecins qui s'aperçoivent depuis plusieurs années de la montée du phénomène ».

En révélant la chute de fréquentation des cantines dans les collèges et les lycées, et cela en raison de l'augmentation de la pauvreté, un rapport de l'inspection générale de l'Education nationale (IGEN) a permis une prise de conscience collective.

« La malnutrition affecte surtout les élèves scolarisés en ZEP 4 et se traduit par des cas d’hypoglycémie », pouvait-on lire notamment. Depuis, la situation a empiré ...

... On estime aujourd'hui à 10 % le nombre d'enfants sous-alimentés.

La malnutrition a des répercussions sur le développement et la santé de l’enfant.

Le manque de calcium pendant la période de croissance expose à des risques d'ostéoporose, ce qui devient un coût de santé publique considérable.

Mais les effets ne sont visibles qu’à très long terme. « Un enfant qui n'est pas bien nourri ne va pas avoir l'apparence d'enfant mal nourri, ou insuffisamment nourri, expliquait récemment Jacques Carles, président d'Amalthée, sur l'antenne d'Europe 1. Ce sont les enseignants qui, au fil des jours et au fil des mois, identifient les causes : les enfants suivent mal en classe, ils sont plus agités, et plus on avance en âge, plus on rencontre des jeunes en voie de marginalisation ».

On avait oublié que la réussite scolaire dépend de l'alimentation du petit écolier.

« Ventre creux n'a pas d'oreilles », dit bien l'adage populaire. La pauvreté est l'une des explications, mais l’évolution de la société fait aussi que certaines familles donnent moins d'importance à l'ali- mentation. « Jusqu'à une dizaine d'années, l'enfant n'aime que le sucre. Mais si on ne lui a pas inculqué l'amertume et l’acidité, ce n'est pas à quinze ans que cela viendra » remarque Philippe Lulin président de l’union des personnels des restaurants municipaux (UPRM). « De même, moins il y a à couper et à mâcher, plus l'enfant est content ... En matière d'alimentation aussi, l'apprentissage est nécessaire » ...

Sabine DE JACQUELOT « Le Quotidien du Médecin » n° 6082 du 9 juin 1997.

Surpoids et obésité :

* 9,6 % des enfants souffraient de surpoids en 2000, en progression de 665000 personnes depuis 1997.

Un enquête de 2001 donnait les valeurs suivantes : 13,3% en moyenne de 2 à 17 ans mais 10 % à 4 ans.

* Il apparaît en 2002 (n° de juin d’"Études et Résultats") que 19,9% des enfants contrôlés souffrent de surpoids, modéré pour 15,8% mais allant jusqu’à l’obésité pour 4,1% d’entre eux. Les filles sont plus atteintes (20,3% de surpoids) que les garçons (19,5%).

4 ZEP = zones d’éducation prioritaires dont la définition se réfère à la lutte contre l’échec scolaire.

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* La situation en ZEP est encore pire : on trouve du surpoids chez 24,4% des enfants scolarisés en ZEP et chez 18,7% seulement hors ZEP. Un enfant de cadre a une probabilité 2 fois moindre d’être en surpoids qu’un enfant d’ouvrier non qualifié.

* La prise régulière d’un petit déjeuner ne semble pas générer de surpoids : 18% de gros chez ceux qui en prennent un tous les jours et 26% chez ceux qui ne petit-déjeunent pas régulièrement (en 2002).

Dans les familles défavorisées, les repas familiaux sont rares, chaque membre de la famille mange séparément et rapidement, se nourrissant d’aliments industrialisés déjà préparés à haute teneur en graisse et de boissons sucrées. La consommation de produits laitiers, de fruits et de légumes frais est insuffisante. Les viennoiseries et les biscuits occupent une place trop importante par rapport au pain qui est pourtant un aliment de base moins coûteux surcharges pondérales associées à une carence en calcium et en vitamines.

« Dans un arrêt du 5 octobre 1984,

"Commissaire de la République de l'Ariège et commune de Lavelanet", le Conseil d'Etat a confirmé que la création d'une cantine ne constitue pas, par elle-même, une obligation pour la commune et qu'elle n'est pas non plus au nombre des charges incombant à la commune pour assurer le fonctionnement du service public de l'enseignement. L'organisation et la gestion des cantines scolaires sont donc laissées à l'initiative des communes ».

http://www.assemblee- nat.fr/evenements/decentralisation/etudes/2001-10- 10-2511.asp En 2003, « 75% des écoles maternelles et élémentaires relèvent des mairies, qui ont leurs propres services communaux de restauration scolaire. Les autres sous-traitent à des entreprises privées comme par exemple Sodexho ou Avenance, premier groupe français de restauration collective qui fournit 3700 restaurants scolaires dans toute la France. Pour ce qui est des collèges et des lycées, l'existence ou pas d'un service de restauration dans l'établissement, avec un personnel (ATOS) dépendant du rectorat, est du ressort du chef d'établissement. Mais celui-ci peut également s'en remettre à des entreprises privées… ».

Lutte Ouvrière n°1832 du 11 septembre 2003

« Le temps de la restauration scolaire relève du temps périscolaire. Selon l'article 11 du décret n° 90-788 du 6

septembre 1990 relatif à l'organisation et au fonctionnement

des écoles maternelles et élémentaires, la surveillance des

élèves ne dépend de l'éducation nationale que pendant les heures d'activité scolaire. La circulaire n° 97-

178 du 18 septembre 1997 précise, dans son point I-5, que l'institution scolaire n'a pas d'obligation de surveillance pendant le temps de

cantine scolaire ».

« Le service de cantine scolaire dans les écoles maternelles et primaires

présente le caractère d'un service public communal dont la responsabilité incombe à la collectivité locale ou le cas échéant à l'association de la loi de 1901 à qui le

service a été confié ».

Pour organiser la surveillance de ce service public, dans la mesure où il n'existe pas de corps spécialisé, la

commune peut faire appel aux personnels suivants : - Agents territoriaux d'animation,

- Agents spécialisés des écoles maternelles (ASEM),

- Aides-éducateurs,

- Personnels relevant du Ministère de l'éducation nationale : il s'agit dans

ce cas de prestations fournies personnellement par ces agents en

dehors de l'exercice de leurs fonctions et pour lesquelles ils sont

rémunérés par la collectivité locale selon les dispositions du décret n° 82-

979 du 19 novembre 1982 modifié.

http://www.assemblee- nat.fr/evenements/decentralisation/etudes/200 1-05-23-1334.asp

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Baisse de fréquentation dans les cantines scolaires...

En 1994, dans les ZEP, 36 % seulement des enfants étaient demi-pensionnaires, 22 % dans les établissements sensibles (prévention des phénomènes de violence)... contre 60 % ailleurs.

Un fonds social pour les cantines doté, en septembre 1997, de 290 millions de francs a été mis en place par le gouvernement Jospin. Objectif : permettre d'assurer à nouveau l'accès à la cantine aux élèves qui en ont été exclus en raison des difficultés financières de leurs familles.

« La fréquentation des restaurants scolaires des classes maternelles et primaires, placés sous la responsabilité des communes, est difficile à connaître. En revanche, on dispose de données précises concernant la restauration en lycées et collèges, dont la gestion dépend dans la grande majorité des cas du ministère de l’Éducation Nationale. En 1998-99, le taux de fréquentation de la demi-pension s’élevait en moyenne à 57 % dans les collèges publics, 59 % dans les collèges privés, 58 % dans les lycées généraux et technologiques publics, et 48 % dans les lycées d’enseignement professionnel.

Les déterminants de la fréquentation des cantines sont multiples. Les données sur la fréquentation des collèges publics montrent notamment qu’un élève déjeune d’autant plus à la cantine qu’il est jeune, qu’il habite en zone rurale, qu’il est de nationalité française ou enfant de cadre. Dans les collèges publics des ZEP, zones d’éducation prioritaires, le niveau de fréquentation en 1998-1999 est de 31 % contre plus de 60 % hors ZEP (Floch, 1999) ».

« Des travaux récents ont également montré qu’à côté des déterminants socio-économiques propres aux élèves et à leur famille, l’offre jouait également un rôle important. Ainsi, pour les lycées, une offre de restauration disponible et attrayante à l’extérieur de l’établissement tend à faire baisser le taux de fréquentation. Pour les collèges, ce taux est plus élevé si la distribution des repas est organisée en self-service, si un plat de substitution est proposé, si les places du restaurant sont modulables et si le paiement des repas au trimestre est possible (Michaud, 1999) ».

http://www.sante.gouv.fr/htm/actu/nutri2000/nutri033.htm

En 2002, plus de 6 millions d'élèves mangent à la cantine.

Maintenir une collation à l’Ecole Primaire ?

En fait, la collation n’est qu’un palliatif et la solution repose sur la prise d'un vrai petit- déjeuner équilibré à la maison. 3 produits sont indispensables au petit déjeuner : un laitage, un produit céréalier (biscuits, gâteaux, pain, biscottes, céréales...), un fruit, sans

oublier une boisson (eau ou jus de fruit qui remplace alors le fruit).

En 1998, près de 2 000 000 d’enfants en France (7 millions en Europe) partaient à l’école le ventre vide ou avec seulement une boisson.

Néanmoins, en maternelle, actuellement, chez les 3 à 5 ans, ce sont seulement 7 % (pour les 3 à 5 ans) à 8,2 % (en Grande section de maternelle) des enfants qui se trouvent en France dans cette

situation…

Importance de la collation si elle est placée au bon moment (entre 8h30 et 9 heures)… et particulièrement destinée à ceux qui en ont besoin.

Développement :

* S’il existe un produit lacté, la collation représente un apport calcique supplémentaire de 4 %.

* Prévoir une collation pour les enfants qui n’ont pas déjeuné le matin (2 par classe environ en maternelle)... mais aussi d’autres s’ils le souhaitent… Ne dramatisons pas, par effet de balancier, ces pratiques qui ont été encensées depuis des décennies.

* La collation doit se situer avant et non après la « récréation », période d’intense dépense énergétique… Mais la placer en début de matinée… la prise alimentaire de 10 heures dans le cadre scolaire n'est pas fondée de par son horaire et son caractère systématique et indifférencié car elle est,

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semble t-il, facteur de surpoids.

* Offrir aux enfants connus comme ne déjeunant pas le matin (mais aussi à ceux qui le demandent) sans forcer la prise de nourriture.

* Présenter des aliments variés afin que tous les goûts puissent être satisfaits.

* Etre assis, avoir une table pour poser son gobelet, prendre son temps, ne pas considérer qu’il s’agit d’un moment obligé vite « expédié ». Préférer l’eau à des boissons sucrées.

* L’enfant a le droit à la maladresse et le fait de jouer avec la nourriture correspond à un besoin pour les petits ! Tout mettre en œuvre pour que la collation, comme le repas du midi, se déroule dans une atmosphère calme et dans un cadre agréable.

Du lait pour les écoles primaires... ?

Les avis médicaux ont évolué…

Le lait est entré dans les écoles dès 1930 mais la distribution organisée sur grande échelle de lait dans les écoles est héritière de la politique mise en oeuvre par le gouvernement de Pierre-Mendès-France en 1954. Son objectif était de lutter contre les déficiences en calcium…

« La distribution de lait à l'école (DLE) existe depuis 40 ans en France.

Aujourd'hui encore ce sont 8 millions d'enfants qui en bénéficient chaque jour, dont 2 enfants sur 3 en maternelle.

« Panorama du Médecin » du 12 juin 1997.

La distribution a été subventionnée par la Communauté européenne à partir de 1976. Depuis le 17 juillet 2000, le Conseil des ministres

européens de l'agriculture a fixé le taux de financement communautaire concernant cette distribution de lait dans les écoles à 75 %, le reliquat de 25 % étant assuré par le budget de chaque Etat membre. Les subventions européennes et nationales sont gérées par un organisme dépendant du ministère de l'agriculture, ONILAIT, et sont ensuite allouées par ce dernier à un ensemble d'associations chargées de développer la distribution de lait dans les écoles.

En 2000, près de 6 millions d'enfants en bénéficiaient chaque jour.

« La distribution de lait n’est pas justifiée : d’une part, il n’existe pas d’insuffisance d’apport calcique au sein de la population concernée (chez les enfants de 4 à 10 ans) par la collation du matin, d’autre part, les collations à base de lait représentent une part trop importante de la ration calorique journalière ».

Avis de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (FSSA) relatif à la collation matinale à l’école le 23/01/2004.

A signaler la proposition de loi N° 846 de M. Jacques Remiller, enregistrée à la Présidence de l'Assemblée nationale le 14 mai 2003, instaurant le principe d'une distribution journalière de fruits frais dans les établissements d'enseignement publics et privés sous contrat.

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•••• Métaux et géophagie :

Le « PICA » (du nom latin de la pie) désigne le fait d’absorber des substances non-comestibles. On

distingue :

* la trichophagie qui consiste en l’absorption de cheveux,

* la phytophagie (végétaux non - comestibles comme du bois),

* la lithophagie (plâtre ou cailloux),

* la géophagie (terre) en cause, notamment dans les pays en voie de développement, dans une parasitose due à des vers du groupe des nématodes : la toxocarose5.

* la rizophagie (grains de riz cru)

* et la pagophagie (ingestion de glaçons ou de givre) qui est la forme de pica la plus fréquente...

Les 4 premières peuvent entraîner la formation d’un corps

étranger ou bézoard6 dans l’estomac. Celui-ci chélate les métaux, est responsable de douleurs abdominales et peut même entraîner une occlusion. Un prolongement intestinal peut induire une mal-absorption voire même une perforation intestinale.

On note : une pâleur si peau blanche (la pâleur n’apparaît pas sur les peaux pigmentées, mais peut se repérer au niveau des conjonctives, de la muqueuse buccale et des paumes des mains)., une dyspnée ( = difficulté respiratoire) lors de l’effort, une carence en fer et en zinc, une anémie (microcytaire avec une hyposidérémie profonde), une augmentation du volume du foie (hépatomégalie) et de la rate (splénomégalie), un retard de croissance et un retard pubertaire.

On observe également une apathie, une somnolence, une diminution de l’attention

Le pica est fréquent dans la petite enfance puis diminue de façon identique dans les 2 sexes jusqu’à la puberté. Sa fréquence augmente de nouveau mais uniquement chez les filles lors la survenue des premières règles et lors de la grossesse.

Le trouble alimentaire est considéré par certains chercheurs comme primitif et responsable de l’apparition d’une carence en fer (= carence martiale). La terre, l’amidon du riz et d’autres substances non comestibles ingérées constitutives du bézoard fixent le fer et en privent ainsi l’organisme.

Le trouble alimentaire est considéré par d’autres auteurs comme secondaire à la carence martiale.

Cette hypothèse est étayée par le fait que le pica disparaît au bout de 15 jours de traitement par le fer (dès que fer sérique atteint une valeur supérieure à 70µg/dl).

5 La toxocarose est actuellement l'helminthiase (= parasitose due à des vers ou helminthes) la plus commune aussi bien dans les pays industrialisés que dans ceux en voie de développement. Elle est transmise par des œufs présents dans les matières fécales du chien et du chat. En Europe, en milieu urbain, 7 à 15% des enfants portent des anticorps dans le sang contre ce vers… 86% aux Caraïbes. On note une fatigue chronique, un amaigrissement, des troubles digestifs (douleurs abdominales), des manifestations allergiques diverses (urticaire, asthme, eczéma), de la fièvre et une augmentation de certains globules blancs : les polynucléaires neutrophiles. La guérison spontanée est habituelle. Parfois (Larva mignas viscérale), l’état général est plus affecté avec une hépatomégalie, une splénomégalie, des troubles digestifs et respiratoires, des douleurs articulaires et musculaires, des troubles neurologiques et de l’anorexie.

6 Bézoard : de l'arabe bãzahr, du perse pã(d)zahr = pierre à venin.

La géophagie est fréquente aux Antilles, en Afrique noire, au Maghreb, en Turquie, en Iran, en

Amérique latine.

L’argile ingérée sert d’anti-émétique, de pansement gastrique, de fortifiant, de régulateur du transit intestinal, de tranquillisant ou d’antidépresseur.

C’est un aliment accepté lors de la grossesse et utilisé pour en

diminuer les maux.

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LE SATURNISME :

Connu depuis l’antiquité, c’est une maladie grave, rarement aigue, le plus souvent chronique et évoluant alors de façon silencieuse. Elle est due à l’intoxication par des sels de plomb ou parfois par des vapeurs de plomb7. Elle peut-être d’origine professionnelle ou domestique, la pénétration s’effectuant par voie digestive (ingestion d’écailles de peintures contenant du plomb, aliments et eaux contaminés…), par voie aérienne (inhalation de poussières contaminées) mais aussi par voie cutanée. Elle touche surtout les enfants les plus défavorisés (de 6 mois à 6 ans) et particulièrement les immigrés africains (71 % des cas).

Le plomb n'a aucun rôle physiologique connu chez l'homme.

La consommation d’écailles de peintures anciennes et dégradées contenant du plomb (peinture à la céruse autrefois utilisées pour leur étanchéité et interdites en 1948) est à relier à la géophagie. Elle peut être à l’origine du

saturnisme qui affecte les couches les plus défavorisées de la population.

Le saturnisme hydrique est dû à un taux de plomb trop élevé dans l’eau du robinet. La cause en est la minéralisation trop faible de l’eau qui devient alors acide et attaque les canalisations métalliques et en particulier celles en plomb. Il est possible de neutraliser l’acidité de l’eau par traitement chimique, ceci est d’ailleurs effectué dans les Vosges.

22 départements sont concernés par des eaux trop acides dont la Guyane, la Réunion, la Martinique et la Guadeloupe mais aussi la Haute Vienne, la Creuse, la Corrèze et la Loire... soit 4,8 millions de personnes dont 3,7 millions en métropole.

Chez l’enfant, 50 % du plomb ingéré est absorbé au niveau du tube digestif (alors que cette absorption n’est que de 10 % chez l’adulte). L’absorption est augmentée par une carence en zinc, en fer ou en calcium. Une fois absorbé, le plomb se

fixe sur les globules rouges (dans lesquels il reste longtemps: « 1/2 vie » de 20 à 40 jours) et le squelette (où il s’accumule : le dépôt de plomb est visible à la radiographie sous la forme de fines bandes). Le plomb présent dans le sang ne représente que 2 % du total, 8 % sont dans les tissus mous et 90 % dans les os.

Le saturnisme professionnel ne concerne pas directement les enfants : extraction et la métallurgie du plomb (et du zinc car les 2 minerais sont associés), récupération de vieux métaux et fabrication d'accumulateurs, production de verre, surtout le cristal)… Pour d’éventuel renseignements lire http://www.sante.gouv.fr/htm/pointsur/saturn/1saturn31.htm

La toxicité du plomb est principalement due à l’inactivation d’enzymes (= catalyseurs biologiques) comme celles impliquées dans la synthèse de l’hème de l’hémoglobine des globules rouges. Le blocage des enzymes par le plomb s’effectue par fixation sur des groupes chimiques sulfurés ou par déplacement de cofacteurs métalliques.

7 Le plomb fond à 337 °C et se vaporise à 500 ° C.

Le seuil à partir duquel un enfant est considéré comme intoxiqué est actuellement de 100 microgrammes/litre.

Photographie : centre d’enseignement

audiovisuel de PMI de Paris

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Les symptômes de l’intoxication sont très peu spécifiques :

« Le liséré de Burton est un liséré gingival, bleu ardoisé, localisé au collet des incisives et des canines ; il est dû à l'élimination salivaire de sulfure

de plomb. Les taches de Gubler sont également bleu ardoisé ; elles sont situées sur la face interne

des joues et ont la même origine que le liseré de Burton. Taches et liseré ne s’observent pas chez les

individus qui ont une bonne hygiène bucco- dentaire ». Extrait de

http://www.sante.gouv.fr/htm/pointsur/saturn/2saturn3.htm

Vagues douleurs abdominales avec constipation qui dans les fortes intoxications peuvent devenir des douleurs aiguës : « Les coliques de plomb ». La compression de l’abdomen, au- dessus du nombril calme la douleur.

Arrêt de la croissance staturo-pondérale.

Diminution des capacités d’apprentissage et de la mémoire avec retard d’acquisition associé à une apathie, une insomnie, une irritabilité et d’autres troubles du comportement. Les déficits cognitifs peuvent être irréversibles. Même à faibles doses (150 voire 100 microgrammes par litre de sang) on signale des baisses de Q.I. Dans les intoxications graves, la maladie peut devenir une encéphalopathie aiguë (violents accès convulsifs, délires, céphalées, confusion, somnolence, diplopie…) avec risques de séquelles invalidantes et même de décès.

Fatigue et crampes dans les formes bénignes et douleurs fulgurantes (névrites sensitives) dans les formes graves. On observe souvent un ralentissement des vitesses de conduction sensitives et motrices des membres et parfois une paralysie avec impossibilité d’extension de l’annulaire et du majeur (impossibilité de « faire les cornes »).

Atteinte rénale au niveau des tubules proximaux qui guérit à l’arrêt de l’exposition mais pouvant évoluer vers une insuffisance rénale chronique lors des intoxications graves.

A l’analyse de sang, on note une anémie par blocage de la synthèse de l’hémoglobine et les globules rouges apparaissent ponctués de

granulations. La limite supérieure est de 150 microgrammes de plomb par litre de sang. Au- dessus de 350 µg/L, il faut hospitaliser et à 450 microgrammes entreprendre un traitement chélateur (traitement physico-chimique qui fixe les ions positifs, ici du plomb). Au-delà de 700 µg/litre, cela devient une urgence médicale (traitement répété).

Rapport du groupe de travail de la commission de toxicovigilance, sept. 1993.

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Le produit chélateur est l’EDTA Na2Ca perfusé dans du soluté glucosé. La cure dure 1 an dans les cas les plus graves.

5% des adultes et 2 % des enfants de 1 à 6 ans (soit 84 000) ont en France une plombémie supérieure à la normale selon le rapport de l'INSERM de janvier 1999.

250 000 enfants vivent dans un environnement à risque : essentiellement des logements anciens

(peintures et conduites d'eau).

La loi de 1998 institue un signalement obligatoire auprès de la préfecture.

En 2002, les Ddass ont dénombré : 189 nouveaux cas de saturnisme à Paris, 75 en Seine-Saint-Denis, 29 dans le Val-de-Marne, 27 dans les Hauts-de-Seine, 6 dans le Val- d’Oise, et seulement 1 cas en Seine-et-Marne, dans les Yvelines et dans l’Essonne. néanmoins : ces chiffres dépendent aussi de la politique de dépistage des départements. «On ne trouve que quand on cherche».

8 Cf. Les produits Greta et Azarcon, qui sont employés dans les communautés hispanophones et asiatiques pour soulager les problèmes de digestion. La poudre rouge Pay Loo Ah, utilisée pour soulager les éruptions cutanées et la fièvre…

9 Khôl : noir ou gris, ce fard en poudre ou sous forme de crayon est obtenu en broyant de l'antimoine mais aussi parfois de la galène (sulfure de plomb) additionné de multiples composants (noyaux de datte, d'olive, clou de girofle...). Il apparaît sans danger en application externe mais attention à l’ingestion par les enfants.

Prévention :

1) Pour les peintures au plomb, une seule solution à long terme : « sortir les enfants les plus gravement atteints de leur habitat dégradé et insalubre, source de leur intoxication » et « s’attaquer à la réhabilitation des logements ». Ne pas effectuer les travaux de décontamination en laissant les enfants dans les lieux il est nécessaire de prévoir des appartements relais destinés aux familles touchées par le saturnisme ceci d’autant plus que des études récentes ont montré une fréquence élevée des avortements spontanés chez des femmes exposées au plomb pendant leur grossesse.

A quand la 1ère plainte pour empoisonnement ? En attendant la réhabilitation des logements il faut :

* lutter contre le PICA.

* informer que les sols ne doivent pas être balayés mais lavés avec une serpillière mouillée.

* les enfants doivent se laver souvent les mains (surtout avant les repas) et avoir les ongles coupés courts.

* la nourriture doit être riche en calcium et en fer (poissons, viandes blanches, laitages, fruits et légumes variés) qui gênent l’absorption du plomb.

2) Pour la plombémie de l’eau : l’adoption par la France de la directive sur l’eau potable qui vise à réduire la norme plomb de 50 à 10 microgrammes par litre apparaît un progrès. Le remplacement des tuyaux en plomb est essentiel.

3) La disparition progressive du plomb dans l’essence, plomb utilisé comme anti-détonant, a sans doute également un effet positif (en 20 ans, le taux de plomb dans le sang a en moyenne diminué de 50 % dans la population française, il est aujourd'hui de 65 µg/l).

4) Evitons de laisser à la portée des enfants :

* des plombs de pêche, des soldats de plomb, des modèles réduits ou des objets décoratifs comportant du plomb ou un alliage de plomb.

*certains remèdes traditionnels 8 (en particulier anti-diarrhéiques ou contre la fièvre) contenant du plomb utilisés par des populations issues d’Asie du sud-est, d’Inde, du Moyen-Orient ou d’Amérique latine.

* certains cosmétiques traditionnels artisanaux d’Afrique du Nord et d’Inde contenant du plomb tels que khôl9 et surma (utilisé pour réaliser des arabesques sur le corps ou des étoiles sur le visage, particulièrement en Ethiopie).

Mesure de la plombémie dans les surfaces réalisée par le laboratoire d'hygiène de la ville

de Paris. Photographie : P. Voisin/Phanie

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