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JUSTICE CRIMINELLE
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TOME QUATRIEM~.
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_ ,u ..••, ! • -5& St . .~#JCS3_T RAI T .É
DELA
JUSTICE CRIMINELLE
DE FRA NeE,
Où l'on examine tout ce qui conc-erne les Crimes & les Peines en genéral & en particulier; les Juges établis pour decider les Affaires Criminelles; les Parties publiques & privées;
les Accufés , les Miniflres de la Juflice Criminelle; les Experts, les Témoins; & les autres Perfonnes néce1Taires pour l'inûrudiou des Procès-criminels
~& auffi tout ce qui regarde la maniere de procéder dans la pourfuite des
1
Crimes.
Par M~ Jo
trssE ,Cotiîeiller au Préfidial d'Orléans•
•
T 0: M E QUA TRI E M E.
A PARIS,
Chez D E B URE Pere, Libraire, Quai des AuguHins,
. à l'Image S. Paul.
4
M. DCC. L X X 1.
r:&P'EC 'A.PPR,OB4TI0N ET PRIVILEGE DU ROI.
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;.' .,Contenus dans ce 'q~atrieme Volume.
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;'DE LA QUATRIEME"PARTfE.J:
• ' il' ,~l'--'. ~ \ ...
, "TIT.
XXXIX.'PARRÏC/iJE',:' .. : 'Pag.'~
TIT. X L. Peculat , " 1 . 6
T~t.·
X L' ,1:
P~rtitrbareu-rs'dùrepos pUbLic., .. " : {8
TIT.
XLII. Poifln, 4
1TIT.
XLIII. Poligamie , . 5[
TIT.
XLI V~:,P.G!!E.s'4..'~rw;~s!'~.&~.:(lffifnkl~es illz'cites, 56
TIT.
XLV. Rébellion
ilJufllce , , ' 67 Trr. XLVI. Sacrilege" .' , · . 9)'
TIT.
XLVII. SéditipllS 8/ Emotions populaires
1. lo6·TIT.
XLVIII. Simonie & confidence"
1 10TIT.
XLIX. Sodomie & autres crimes contre naturc ;
IlS:·rIT.
L. \ S telllonnat
!1 J.2 SiTIT.
L 1. Suicide, ou homicide dé
fli-m"tu·,.~l,
~TIT.
L 1 1.
<riSuppejition de
part,~ 142;·TIT..
L Ll I, SupprefJion de' part,.
146
, T!!-
'~f'1V. Trouble de lurifdiction;
~ t~f7..',.-. ' . ; . ;,-"'
• • 1 ·
TRAITÉ
"
,.., If/'
Fin de la Table dcsTirres;
:6 TÀBL.E DES TITRES. ,
,Ti,.., L V.-
T~~ublêpuhlic faîi au Service Divln, 159
TIT.
LVI. Vagahonds, Mendians, Bohémiens, Pe-
lerins , ,
r5
rTIT. LVI I. Vot, . 166
TIT. LVIII. UJùre, . 26 7
·T.IT.
LI X. . Délits en général touchant les, Bois, la
" . . ' ChajJè, la Pêche, l'imprimerie; Délits Militaires, de Marine, d'Efllaves, au
kit des Aides v des Finances, de la : Taille", . du Papier timbré, Contrôle,
..
pOfl~$;Délits par gens de gilerre, par gens. mafquës , & par gens' repris 'de
. Jujlice, . . ' 284-
TIT. L X" Des Quaji-DIJits" ' . .: .. 32
rSOMM
AIREeu Ahregé de Procédure criminelle en.
~
particulier, , -' ... 3
2, ;MODELES
,~li Formules 'de Pt~cédures'riinill.etlès, 395
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~-~-:-:~_.-.r-.
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..
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T R A '1 TÉ·
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J·.USTICE·· CRIMINELLE.
<&!4t -i4ttIaiiiti'. )
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SUITE·pe LA QUA .
,.TRIE ME.. PARTIE..
T 1 T REX X XIX.
S E· C T 1 0
~.PRE MIE. R E.
.Du. Parricide•
xnrr cr a P·REMIER.
Ce qui. c'efl que Parricide, & de fes différen'tes efpeces.
I O . E
Panicide e:ll le crime de celui qui procure la -morrde [es pere & mere, aïeul, ou aïeule, ou . , autres afcendants , fait par violence, ou par poifon;ou de quelqu'autre maniere que ce [oit. (L. r , D.
ad L. Pompeiam de parricidiis ;L.l , inpt..,Cod.eodem , Farinac, ,
·qu. Z2.0 ,n. t68; Julius
Clarus ,
§. parricidium; Darnhouder , cap. 87, 11:. t ;Decianus ,
in traélatu crùninum, lip. 9, cap. ;"Thmel~
A
2
,'Du\'Parriëièle.,;, ,,;',
n. 2 ; &' cap. 9, n• .2;' Menochius, de arbitrar. 'quceft.'lih• .2,
cCzfu';366, h.
so, in
addition.)' ,,L~ fils naturel
qui
tué fon pere ou famere,eft
au,ffi coupable de parricide,f
Farinacius, qu. 120, n. 1 10 ; ,Juhus Clarus ,§~'Edrriddium , n~'2.) " .
1.- Etil en dl de même du gendre, ou du beau-fils, à l'égard de fan beau-pere, & de fa belle-mere. (L. l , D. ad L. Pom...
peiam de parricldiis ; Farinacius ,qu. 1 20,n".1 l, 1 & 117 ; Damhou..
der, cClp'.87 , ni,1 ; Decianus, intrddatu cnmmu.m, lib, 9 , ~ap. 8, n,6;i& cap. 1 1', [ub, n, 2;
Menoch. ,
de arburar, qUI lzb. 2,càfu356, n, 54, & n. 86, in additibn.)
2°.
Les peres & meres qui font mourir leurs enfants, ou petits- enfants, font auffi coupables de cecrime. ,( L. l , ibi JedJi
'materquoque filium filiamve occiderù ,
D.
ad L. Pompeiam de parricidiis;L~I,Ùi prine., Cod. èbde1J1f'Farin.; quo 120', n. 106& 1°9 ; Julius Clarus, §.parricid, ,n..1:',:Décian. , in trallat. crimin.,lib. 9,cap. 8, 1i~
3'&
4; &Menoch., dè;a'rbùtar. quo lib.2"
cafu 356, n, 67.) ,. Le pere ou la mere qui tuent leur fils naturel ,'cdmmettent auïfi un.parricide. (Voyez Farinacius , 'lu. 120, n, Il0 & 16l' ;
&'Julius Clarus , §~'pdJiicidiuln/'ri.o2" i":fine. ) . " ,',' ", ,\~
3•
Etil en eft de même dubeau-perê;;t,~{)U. ,"d~'~abelle-mere
''Cluituent leur gendre, ou leur belle-fille.(L.1 , ZbLgenerun:z , nurum ,
D.
ad L. Pompeiam de parricul., Farinac. ,~U/120 , n, 117;Dam-
houder , cap. 87 "n~",! jp~çjanus , fn trad. crim, lib. 9,c.
8, n.5;& cap. ,1 l , ": 1 ; ~èti6'èh~'.de" aibiîfar.' qitœjl. l~b. 2, caju 356 , n, 49&feqq~ zn a,ddlt,.)" , . . , ' .
.Les
fèrnm~S' dii:fi~re~f:q~i f'é~~jr0Ti:t :avdttrér'!~!celles'
'quitexpaïenr leurs enfants, ou qui N~'ëeI)erit:(Tél!J.r' greffeffe!clans le defi'eiu, cledes~~it~mede\parncl'de:'('Voyëz'cepérir,.d?iv,;ent au~ I,~tr,e., rygar~ées c,o~Dlf-cOJ-.lP~?!e~*,,(htgd~resa'U~ artIcles1Recel degrojJejJê~, ,~.}3 ~ -4,~o~~~:m~!~t~n;'~7'Î~~'&~fExpèjiti()k
4eenf«ntfrr,
n~ S'S') ','"'• , , ! ' I . '.l'd,'," ,), qn!~i" l'' ':'I",,~.~ll , ,\,:H""":~, (. ""foi"!l,~t-: 1;;:.~
, f'.,'
~erri~riqtiX tue faifem:m~~;ou';laÎfëmmelqur'tue,
f0nl~mari' commettent a~ffi"uiîe ,efI)èce.de'pârHbi~~~_ (~JQ~r, 'D.,ad L."Pom:peiam,d.e pG1.râcfd.' i F'atina,ciu~\
'quo
12b"~\,n~\"129 ; Dam1mùdèricap. ~7 ,.'1.1..' -l'; Déc;l~n., iti'i(a/L'critn~~lliJp~/;9;CapJ1l;1,',ft.;i't
:,It
feqq.; ~e~10cb. de q::bzt~',~mê.ft:)'!ibi,\~I~ ~af:t:;Y5Î6', n~;üj4~'&I~iqU"
Ce parricide' dl: mëme plus!)~r~lf,~jl~rle!,tf~l't11 rd';~l~;l6nfaht,q1!iil tue, fonpere. . .v ' .'IIj)) (l~". ,':'l'':~l'"Fi(,f\ ",'!:, l'" '
, ,
P
arti~}'l~f(~~.j 1;i~~e\x X XIX. ;
4." 4?·Le fre~eqp.k\~q~ (on fri~te 'ï6~1uJq Iœur , ou la fœur qui tùe fa Iœur , ou fon frere , commettent auifi une efpece de parricide;
quand, même ils· nefe~Ç>.ient Jteres,&Jq=urs qlle d'u.q)imple lien,
(L.(1,ibiconfobrù:zum, conJaqrinam ,
D.
ad:L. P
omp.. 4e.,parricid.;Farinacius,
quo
120, n. 123 & l24; ~ulius ~larus, §.fa:ricid~um"n'A:; Damhouder,cap.87,11..1; Decianus, mtraé{•.cnmin., lLh.9' cap.
5,
n,3;
& c, 10,12. 1 ; M.enoch.cle arbitre quœJl. caju3i.6 ,
n,92 &
feqq·) , , , . ' , ' .
5•
5.~· L'oncle, ou la tante. qui tuent leur neveu, ou niece , aut ,vice ve((â, commettent auffi un. ,parricide, fuivant laLoi r ,D.
ad L. P ompeiam de parricid.•. .Etil en eft de même des confins-ger- mains,'ou d'autres collatéraux .en égal, ou plus prochain degré;
comme
il
réfulte de la mêmeLoi•.V9yez
Farinacius , qp,. 120, n.·J2.5 ,.126 & 127.) . ,'."C· 6°.
Le
crime de Leze-Majefté,
aupremier
chef, peut auffi être regardé, comme une efpece de parricide; & il en efi de même de celui qui .trahit fa parrie, ou qui procure la mort du Magi[- -trat quile gouverne. (Farinàcius ,quo
l20 ,71. ~~9i~l2l,.~oyezauffi au titre Du crime
de
Le{e-:M;ajeflé, ci-defius ,part~,ft.,}if"~f8.) 7°· Enfin,on pe1.!t ~~-gard~r comme.parricide ~e A9.,W-~iJ:iR}I~ qui tue fonmaitre ,.<;mJa maîtr~ffe.,; :;, '. "..,; ,
ili \".,O~\\,':i"', \'r'l,
l ' .A... R'T l e L
t
1 1.y\ \ '."" '1' \
. ,:' De la peine du Parrici~e~.,
, " .1 \ \' ;"\' ,
6.
Suivantles Loix, diyines~,celui quiavoitp.1i:,l.udit ,
.QHJra.pp~.fcm..-.-p~r~ ,&,ihmere, etcitpJUll de mort, ~ E,xpq~:?chcw.,;1 ,:'Ver[. J5 ;
L~vltlquel;.chap. '2.0(, 'Ye1j. 9t,IJ~overh.) .q.~,!p."",oJ' yel[..20. Mat- thieu , chap.
15,
verf. 4; ) d où'l'on peut conclure combien le ,parricide devoiry
être en horreur.. -. \A Athènes
&
à Rome, Solon & Romulusne
firent aucune Loi pour cegenre.de.crime ;,pa~~~ ;q~'i~s crurent que les hom- mes ne pouvoientêtre capables d'une.aélion auffi barbare. (VoyezCice~on in :Orat. 1;ro Rofeio ~merino;) & c',eil (an,s doute pour la me!p:e raifon qu on ne .trouve. dans Ies. Loix dIV1l1eS aucunes peines établies contre les parricides,
7.
Mais depuis on aétabli à
Rome un genre de peine particuliere contre les parricides. Celui qui en étoit convaincu, émit d'abordA
ijc • -3 ec 4.4ZS5 t
-~" - ,-~",~<-.-. .
Partie 1V" Titre XX XIX. S
"doivent,être::auffiipunis,èomrhe parricides. .cL. l , D. ad Legem Pompeiam \de, pêltrieid. ; F~rinaci~s,
quo
12?',. n.!
Il; Damhou- der;.\éhal'~:i27 ',~'mqr Dec.~anus 17l T:aél. cnml~. lib. 9, cap. 8, m;6y;":&rcâp.;tl;fub'n~\ 2, ; Mencchius de arbitrer. quœjl. lib, 2,cafu'·3~5,6°,\\;n~.i:'5"4~;i&n./&~~,-in addition. )
":>!iê<fils
-quF'tÜê
fon'aieul , où' fon aïeule, ou autre afcendant,a.bir:;~Ftiffi)iêire punide la peine ordinaire du parricide. (Farina- , dh.~r~i:~\u.,,~rio, ": ~o8,,~J~~i?s~~larus, §. parricidium , n. 3; L. J, D.;'·:qd~[ég.fàmpeldm de'pdtncld.; Damhouder, cap. 87 , n. 1 ;
D~éianù's':i!(··Tràél~,·cFînzijz/flib. 9?"cap. 5 , n. 2 ; & cap. 9,n. 2;
Merlôchiùs\~\ W~ arbftrâf.')! 1ti~Jl.''\ lib. '2, cafu 356, n,
50, in
addit. ) " , ,":'\"S\" "'.' " :
;'E~a";1n:êmë>'pé'irie:\là:';1iéWCl)ùtrell'enfant qui aide à tuer fan pere,
/ &i
qu
i'lprêtêl,'(ôù'Jfëê6#rs' "â'hn autre; ilen:
auffi puni de la peinedu' c'ti1rl~;~tl~~p~r1iëi~$.
'"C'1utills
LîClarùs,"§. homicidium , in addit,'n;
S2\\;1:;;~",;1:<'~) KO.~li, 'RiA ~b .'~lb:> 1~ot~ ;:HÎ'~'\,l \'i,10•. t
té fii1
g:ùi,::'\poflvarltQfàiltèÇmét1Vlë~otith ron pere qu'on tue, nelui prête .aucun fecours, eft auffipuni commêparricide, (Julius..
CrartlS'""':§:I'Ji6tli:ièiJJzifli}~!ùî fltppt~)lirn.' 3,) ,
fl!t!a\ éW"êd;ag;1n~hr~\ clü~W§ lj&n\iyànt' 2~nnoiftance
d'un def-féln°,v
0ut~h{pf6t: fofhf~1a~1U~f'f9n pere, garde le filence & nedéFolfY,~r .pf?i~~w~rt!7t~?fifpf,r~~\?~\"~~ 1~H~s -
ela.tus; ibid..n,
4·)Nean1nQ~n~Je c'tO~$q~~t)14~t:lS ç:~.cas,
lai
pe,tne doit être moindre ; (Voyez'ce qûi'~a dif1iJ~êL\ \ft'2~~),-:,';!' ,' . 'J/ "~rm"I.· 1
'24nr~g~~~q~~:j~ §F~qTif~gBi::/~ 1?r-,9HP~:~:~ contré'
les
enfants &1~ô.'Jie~%e~s'~l~Œ~t)JM1t~~3tfm&.~J$~~ '~P~fJ~~Î ~. meres , Vo~ez ce q~faêt~·!s}:Il~,1·flq~t~ffrr !J{,fx6
'1PJffl..f,7, ~~~Iç~ffus, part. 4, tlt.Z4,
~z'f'r~~~X ,:;~~hn"o +t~:J ~'\ÛJ ,;:.J~;tŒL'~:'" ·,'Ff l i ,~~,'"
l 1. l1:~;f!;;r1AJr~t;,dU;if) Avrill;554', ou 15.}6,'rappotté par Imbert,liv, 3? chapt 22', n..14 '.fur la fin
,..le
nommé Darquer , Avocat à~~nr; ~olJ~)aY~9w~qf@k9lt1J,~;1i (Q,11
pere ,
fut condamné à être traîné fU~~ll~ qhli~bjr"!~eR.l1j~:Jlrl~Çpnci#,tgerie du Palais à Paris, jufqu'àS~U!1t-~~?,;n;:-eQ.-:Gr~'(,g;;l tenant.une.torche ardente dupoids de deux l~vre~~L@{ 1.~;§tt~A~nS!'iU~~f &I,<mfuite rompu par les bras & jambes f~;lJlep1}rp'} ;\;'&' ç,elfqi~J:;~fre brûlé. Le meurtrier fut, parle même
Arrêt, condamné à être pendu. ,
Autre Arrêt''du 19 Juillet 1597, rapporté par Imbert ibjd., par
" ;,: . ' ' . ' ! :, ' j . ; : , l ' , ' '. :: ' 1 :
S~{En laVi1!~ ~e ql~~eau-Re~~~i4;1,un'en(an~ ,~gé de'dix-huit' ans ayant tue ,dunC?UPd epc;e [on ~ere qui etortAvocat, \
te
Maréchal de ChatiUon, aptes les informations faites , le fit condamner a être brûlé vif Sc dëcl'1' .-1 1 .r . , . , 1re
par. e ?lent:peup e ; ce qui Iut exécuté, (Voyez Morin', en fon Hiftoire du Gatinois ,,lw. l ,pag. 194.)
6 " .(,
;l. Du:~P,(Û'ricide.'h,;";"~"'·Iequel-nn~n.0mmé
Aubert
qui avsitdorméam coup de.coùreauà fa helle...mere,. fur-condamné à êtrependu&:
étranglé. (a) , .;;> ,12.. Autre du 19 Juillet 1)78, rapporté par Imbert, ihid•.,liv~''3'
chap, 22, n.14, injine,.parIequel lenommé VincentPaffagl~r, pour avoir donné trois coups de dague àfonpere, fut condamné-à être pendu, ~ enfuite brûlé",& fon corps réduit encendres,
Autre.Arrêt de l'année 1605, par lequel une Demoifelle
fut
condamnée àêtre pendue & brûlée. pour crime de parricide... Par un autre Arrêt,' le. nommé Bernard, de Chârilloa-far»
Indre , pour avoir tué fan pere, a été condamné àêtre'foué,,·&, brûlé.CVoyez l'Arrêt du 9Juin 16)9, rapporté au Journaldes
Audiences. )
1; Autre Arrêt du' 30Septembre 1740,confirmatif'd'une Sentence
• rendue e11 la Prévôté d'Orléans, endate du 10 du même mois, par.lequelle nommé Jean Lebrun, dela';Patoiifede:~Gheci, .arété condamné- à faire amende-honorable" àavoir'le poinglcoupé,ii&/!- à être roué vif, & enfuite jettéaufeu, pour avoir tué fml> pere;
quoique dansla fuite d'une querelle;
ce
qui,<fut"exécuté::~endaplace duMarerci d'Orléans le8 Oétphrefuivant. , !,:.!!l} , Autre.Arllêt du, )AJanvier 1756, fur.l'appebde'I)ourdm~,mqui
condamne FtaIIço~Ïs..Philippes Brunet;'pourjp.~rr:icide ;,:à\~fJ:ef(i:om.
pu vïf,Jlfon.corps 'mort brûle,:& ;fes cendresqeuées aut:vent;
& avant:l'exéearion'; être appliquéà laqueftiollordinaite'j&,~èx..
traordinairecq.: ." . ,.' , . .. ", ,:l',J ' l i . " ; ' ','it
14. .
zo.,Lep~r~':"'ou ~a .m~r.e'qui~~ent.deurs:,e~aiüs,:'~ont p~nis' comme parricides:;J:mats;err-ne ;les,:;pumt Qr~lpaLremenf.jqu~r dè-Ia fimpl,e,peine·de mort;& cettepêimt:a:lîem,\lhtêlnelrlahsile casCo}l ~.\,ils-tueroientleur e~fantnaturelouillézitime: (Farinacius,qu.120~
n.'11?&:.I61,! Juhus-~larus~~parnc~,,2t~?,",.llQy~~e;e.4,ui efr dit el~apres,,1t·33,('des·fin.~ temmeg-:·,qul'rfontper111cles enfarnsy\:d.?_ntrellesaccouche:pt.~H1liF" '~I,,~: ::>1,., ",I,i \ ; ; . '
;~:';',:::\'\,:~'~,'\,,:" ,~:J:);::,,:,~\;.)::~,;;:.~~:~\r}.'ll''':,:~l'\';i,-,:('i'/,'(,,:,'::;:::;:,1.\ :,. ,
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1 •
.~ . E_, ... a a . LOta W, 4 ....seCP» œ; oe:zztii4ii
Partie IT/, Titre XXX 1X. 7
,~"Et ilen,eil: demêmedu.beau-pere , 01:1,
de
lai belle-mere rqui tuent leur gen'ç!peiOU leur bru ,,'ou Ieur.beau-fils, (Farinacius,'~.
8) .
1 i l'lu., 120, n. 1 II \J't'Il.: ," ' . : " : .
;L~ai1eul qui tue fon-petit-fils', ·Qu·fat peritesfille,~' doit.aufli être punide la même peine de mort. (Farinacius , qu.: 1,20, n, 1"09.)
, ParArrêrduParlement deTouloufe ;rapportépar Laroche..Flavin en [es Arrêts, un particulier, a été condamnéà être mis-en: ,quatre quartiers, ,& à avoir
la
tête exécutée laderniere,'pour-av-oir',i:en fureur, coupé la tête à,deux de[espetites-filles, {ans' pocvoin 'être ému:ldes plaintes de' la.puinée qui l'avoir embrafléà la jambe~ voyantde fpettacle de l'aînée dontil l'avait arrachée à!fotC~4 1(', '
", ' ,'.
\, , " , 1
. (,<;~!:i ' . f , j , ' . ' 1 . '. • '" ,,:,~ • •~-, '·~t!,\. ~:
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5·
~;,I'~;3g.Lafemme:qui.
tueé"i,ou
fakaffaffiner (('m:mari ;" 01.\\quiiie , fâit empoifenner ,'e1t,;,ordinaireinentcoudamnée'à.faire amende- ,p-ooorahle ~~.,. à avoir leiJpojngi:.c.ou~é;.\&!
.enârireà.êrre flendtie., f<Du'corps, mortbrûlé, & [es cendresjerrées .au vent.::.!: ;~:j,'jp,!;Ol!,\Le mari qui .me {,L0ulempoifolluei
fa
femme" eil.anfiiupuni1de
l.a!f.'~~m~::peXtfe 'i,J::d.uqdejla,)loue'i,.:felon"la"gtavhé~ dUiëctime•., ",
'~m\~uelqueS"11n:$~même1prétetlden:b qu~ ·lal_!peinel~€,;la:I fem111el ! q u i fait:àtuer forl,'mari;~\ifotr,du n1ari'~qui~faitctueri,fa fe.1nme ".eft titêtre klÛh.tvJf"i,&,.que~ <!~eitt\lU.plusgrand~,crim.e ~.e,-ltuer{on: mari, oh fa femme, que de tuer fan pere, ou fa, mere; cequi-feœble .ré,j,
fû:Lte~ dftjla.ûi[pdfuion
(dés
'.dh~ines!!\Ecfitutesb~ Matthielt, ckàp:-':{·9?1!:.erfib
~;J]rMarer,;;) J)<3qrr~r:,Jl,) fainti~Rari.1fauXiiEphé6ens,;,D§::;I:1il'l")';D\ù'; " :1
6.
!ff~~:JRatJ i\lrr~t;':clu~',iRarl~rrierlt!sdF; ;Ba.risJîcle·J5atln:th;)}:!;I~~6 4f:1 ,:~r-'lpJb:~l1tê'~1Ç rPap,p~,en'fesi"A"rrêts ;lli'?~~:j:2!:,:dÙio:IT';"';a7[i~;r.)'l.U11e1:femme '11lt
condamaéeà a.voirJe,poing coupé,~8l;:enfùitedcêtt~peIœdcie, pour
aY:oi~aidé à tuer fan mari, avec le fecours de fan amant. ..
, Enl'année1'602,une autre femme~;p:ouravoir
faitraeefon mari,
nommé,Claude Antoine, qui était Marchand devin à Paris, par desfolda-ts'que' Jumeau
fanadulrereavoirapoflés ,
fut"(,Yondam~~~~.à,ê:re, p'~ndue.,~.Ju~~au ro~pp 'y~f; ce q~i fu.t exéc~té en
~:d,p~,a,c1 Mâubert~~, :<\:tI~fto.~r~; ~!p>,~l1;alre delaP~l~ ~ (w~,. ~, n.t~,
~• .o;I'"S o.) .. . " .,.,,,,,. ,"'" ...J . \
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rit~~-\ltr:~i~A~r.\~~.J\ll i~r31\~~~çembre.i-'1'6
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,p?r Iequel la nommée Prudhomme fut condamnée à être pendue" POU! avoir fait tuer/
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8 Du Parricide.
fon frere par le nommé Louis Limeron fo~ adultère ; & ledit Limeron condamné à être roué. (Bàrdet, Lw. r , chap. 49. )
17.
Autre Arrêt du 27 Février 1677 , rapporté au Journa,l des Au...diences , par lequel Charlotte Boucher, veuve de NIcolas de Clerfin , convaincue d'avoir préfenté & fait prendre deux fois du poifonà fon mari, & d'avoir été complice du meurtre commis en fa perfonne àcoups de hache, a été condamnée à avoir lep~ing de la main droite coupé, pendue & étranglée, fon corps mort brûlé, & [es cendres jettées au vent, & déclarée déchue de [es préciput, droit de communauté, & autres avantages portés par
(on contrat de mariage. .
Voyez. encore ce qui efr dit au titre
Du
Poifon , ci-après;part. 4, ut. 42 ,-n. 9~' .
Autre Arrêt rapporté par Laroche-Flavin en la fuite de fes Ar..
rêts , Iiv, 6 , lettre H, tit, 53,
art.
3 , par lequel une femme ayant tué d'un coup de pelle àfeu fon mari. Chartier, qui la vouloir battre pendant la nuit, quoiqu'il fût prouvé qu'elle étoit très fou..vent battue. par lui, & qu'elle eût été trouvée le matin dans un état déplorable auprès de fondit mari, avec qui elle avoit paflé toutela nuit, fans avoir égard à fes Lettres degrace &'à 'trois enfants qu'elle Iaifloit , a été condamnée à mort. , ' , 18. Autre Arrêt du Parlement de Paris, du 17 Août 1733, qui con..
damne Marie-Catherine Favinen l'amende..honorable, & à avoir le poing coupé, &à être enfuite pendueêz brûlée, pour avoir ilffaffiné fon mati ; & à la queftion préalable.
Par un autre Atrêtdu 17 Janvier 175 5;, la' femme' Lef..
combat, a été condamnée à être pendue',& àla queftion préa..
Iable , pour avoir fait affaffiner fon .mari, & le nommé Monge..
not , fon amant, condamnéfaffinat.. .. .à.~--~la.1"Oue.. oQ.ID:...avoir~fait",,1-e4it-'<af..·
19.
4~' ~e frete .qui rue.fon frere, ou'fa fœirr , eft aùffi puni comme parricide , mais le genre de mort eft plus ou moins févere fui..van~ les circonflances & l'atrocité du' crime. Il en efr demême d~çl·de[u~1onclequi tue fan neveu, o~ fa tante, auz vice ye14.
<
Voye~, ni 3&40 ). . .
Da
22 a (1 ( 2 __ .__ W; 4_.----~::!!lÇJCIJlI4': '
Pante IV, Titre XXXIX"
Du IJ~mejlique . qui lue fin Maître.
JE) -.XC;
{/'.
, .
2. o. A
l'égard des Domefliquesqui
tuent leurs Maîtres, ou!"1aître~es,-oqj,~es condamne ordinairen;ren~:; à la: roue,~&.à:avollde pomg co\:upé,. Il y en a pluiieurs Arrets.".,. -, "" ," " _
Un Arrêt du Parlement-du.2,JUlllet 173I:, rapporte au
Code Lopis :XV:,
tom. 4, condamne :René;Châtelain,àêtre roué vif1.& ~à avoir,le. p.oing coupé, pour-avoir,tuéfon
Maître.
-
.
h ....~" '~: '.~"f;\',' "···":i,~. L..,.", __."t:ur!l': / t,' " i ,
I1Jes Complices,
enparricide.
, ,
2.1. Lescomplicesen crime' de parricide, quoiqu'étrangers, doi- vent, être, punis dela même peine que le fils parricide. ( Julius- Clar,!+s'fl~'fT:4d~tionibus,:§~par1'icidium, n. '}
7';
Carreriusin Praél...crimù;...,§~,bo.11J,4çidiuln',;Jl:':I28.}.;, :': ..,,' ":": "
. Et il
en eftdeIIlêtne7.de l'Ettallgeir;qui:-donnè 'commiffion à un perede ruer fon.fils. (Julius-Clarus:;ibid~rCarretiusi, ibid. n.'.1'29.)Il
paroÎ,t néanmoins ique' dans'ce' cas'la peine doit être moin-, dre!.~·i;8f ·iqu.e eê-doit.être.la peine ordinairede l'aifaflinat., ' " , [
~,jAUtJ'-e$peines: Contre les parricides.
" .
: ~,~ ~~~" '~'l.",
1..t. . 'Outre la peine1
corporelle>donr'
On'vient
de parler, les Loix clvile_s',89:~da~IÛrifIirudén:ce des:Arrêts déclarent celui, qui com- met·'le::parridde','iridigne' de faccéder 'à)'celuidone il a.icaufé la,mort~+L~l'm~,,"1"!ttio'7, ':.§.fin."D.de6onis dam7Zatorum;
L.
hujus9 ,
D. de jure fifei. Ainf jugé par Arrêt du 4 Décembre 161 6, rap- porté par Barder, tomrt , liv, l , n.48; & par Brodeau fur Louet, lettre,;;S'~:'§.::'2a, ';n~·lJ2.JJJ:Al1'tte Arrêt duçJuin 1659, rapporté .au.Journal cires Audien"ees:'~i\tom. 2. ) . ! , ~_...
Les enfantsdu parricide font incapables de fuccéder aux biens de celuiqui a ététué, ( L.7,~.
4'-
D. de bonis damnai. Ii« Mai..nard, li~. 7, c~ap. 94 ;&'il a,é t é ainf jugé par Arrêt du 7 Août
16
°4,
rapporte par Brodeau, lettreS, §. zo. même les enfants nés depuis le crime& la condamnation. ( Ainfi jugé par Arrêt du 1-5 Mai 1665,
rapporté auJournal
des Audiences" qui date cet,Tome
lr. 'B
"
to
Du P arricide,
Artêt
du
II Mii , par Soefv e , tom. 2, cent.} , cliap; ;6 ;&yar Brodeau fur'Louet,.lettre S,~. zo, n.16,qulle-date du15
Juin.) Cet Arrêt déclare Jeanne Morineau , condamnée à mort, pour avoir fait aifaffinerfon pere, nonrecevable, enfemhle fa fille née depuis la condamnation, d'un mariage contraêlé avant le crime, indigne defuccéder à leursperes & meres, & aïeux, quoique la- dite Moririeau-eût
prefcrit la'peine parle laps de 30 ans.~
3.'\
Lebrun; en {on Traité des Succeffions , li-v. l , chap, 4,fiéE.
6IrdiJl.
3,n.
5, prétend auffi qae les enfants du fils parricide doi- vent être exclus de lafucceffion de leur aïeul mis à mort; fait qu'ils foient nés avantjou depuis le crime de leur pere. Mais par Arrêtdu 17Mars 1706, rapporté au Journal des Audiences,il aété-}~géque cet~e incapati~édes ~nfa~ts,~'un fils parricide -~e fucceder àleur aieul , n'avOlt pas heu a 1egard des enfants nes avantle crime de leur pere. Au refle , il faut obferver que cette incapacité du fils parricide,depouvoirfuccéder àfon perequ.'ila tué, Court non-feulement du jour de la condamnation contre lui prononcée, maismême du jourdu crime commis. (Ainft jugé
par
Arrêt du 2,} Juin 16]9, rapporté par Auzanet,. en fes Arrêts,chap, 9, ;
&-
par Bardet , tom. r , live 1,chap..63 ; Be paT un autre Arrêtdu 16Juillet 1676, rendu contre ladame Marquifede Brin- villiers, rapporté au Iournaldes Audiences.)24-
A l'égard du mari qui tue faJemme , il eft privé ~e tous les avantages qu'elle luià faitspàrcontratde mariage,& de ceux dont il auroit dû jouir par fa mort naturelle; ce qui. a pareillement lieu à régard de la femme quiefr caufe de la mort de'fon mari..<. Voyez cequia été .dit ci-defias, au titre De l'homicide, part. 4l)J tir, 21, n.II)
. Maisfile mati qui~ tu~fél/emme~e_en-adultere..,..oJitient
desLettres de g~ace,l( acquIêf'rfôûSles biens de lacommunauté ;
& lesautres dons defafemme. ,
. Quant àla qneition. de fçavoir :li une femme condamnée
a
mortpour. avoir attente àla vie ,de fon mari, confifqne
fà part
dans la.t,oihfnü~.auté, ou,fi C~t~e part appartient aux hêritiel1s d1.fl mari
V
e 'HemIs,e~[esqueiwnsPofthuth,es.,
tom. 2;,confult. 7',pag.,90i:
Si leJimple auentat ft punit en crime de pa'f/!icidé..
, ~' ,li
2.
5
œ Le fiœple attentat dans I~crime ..
de pareiçide ,. quoiquenon.
. , . a
Partiç IV,
Titr~X X XI X.
~.~Ifuivi de mort, fe punit du dernier fupplice; pourvu que cet at...
tentatCoit joint à un aae qui marque
la
volonté de le commettre.AinE. un fils qui aurait tiré un coup depiflolet fur fan pere fans letuer, ou qui lui auroit donné du poifan dont il ne ferait pas mort, nelaifleroit pas d'être puni du dernier fupplice , fuivant la
Loi
l ,D.
ad L. Pompeiam, de parricid.Tta edam Farinac.quo 120,n. J47. Nous en avons un Arrêt célebre, rendu depuis quelques' années, dans la perfonne d'un fils, qui ayant tiré un coup de pif-
1 tolet fur fen pere fans le blefler , fut condamné à être roué vif, &
exécuté devant la porte de fan pere. .
2.6.
Il en efl:. de même quand il s'agit d'un homicide de mari, à femme, ou de femme à mari. . .AinG par Arrêt du 17 Juin l699, la dame Tiquer fut condam...
néeà avoir la tête tranchée, pour être complice de l'aflaflinat de fon mari, quoique cet affaffinat n'eût point été fuivi de mort.
- La ûmple volonté même~quoique non fuivie d'exécution; eil:
puniffable de .la peine ordinaire du parricide, ( Brodeau fur Louet, lettre S, §. 20 , n, 9')' . . ' . '
C'eflpourquoi fuivant les Loix Romaines, le fils qui achetait du poifon pour donnerà[on pere, dans le deflein de le faire mou- rir, était puni de la peine ordinaire du parricide, quoiqu'il n'eût pû donner ce poifon, (L. 1, in fine, D.. ad L. Pompeiam de par- ricidiis.) Je crois cependant que dans nos mœurs cette rigueur ne s'obferveroit point, mais qu'on puniroit le fils d'une peine rnoin- dre, fuivant les circonûances,
'-7.
.A l'égard des perfonnes complices' du crime du fils,&
quiau·,
'rOlent ftmplement eu la volonté ,. de le commettre, fans la mettre à exécution, fait en achetant du poifon , ou autrement ,.ils.dof- ventaufli.êere-punisd'une -peine arbitraire, mais moins ïévere que .celle du fils. ( Voyez Farinac. quo 120, n. 146, l 52. )Suivant les mêmes Loix Romaines, le fils qui avoit eu le deflein de faire mourir fan pere, fans le découvrir, était auffi puni non comme parricide, mais comme fimple meurtrier. (L.pen. §. 1 ,
1?
~~. L. Pompeiam de.parncidiis ; & §.6,Iniiitur,
de publicisJudzczls. ) ,
Al'égard du frere, qui fçachant le complot de raire mourir {on
f~ere, ne l'avait pas découvert, il était puni de la peine
Jin
ban-niflement, (L.fra!er. D.adl,egem P ompeiam depanicidiis. )
,
Bij
\
Du Parricide:
ART 1 C LEI V.
Des caufes qui
peuvent contnbuer~fi:ire
excufe~ le par.riciie ; . ou du moins à en fazre diminuer lapezn~.,.8"
Lorfque le parricide dl: fo~dé fur quelque.'caufe gui, peut I,e1 rendre excufable , il ne fe pumt pas de la peme ?rdmalre, m~l$
d'une autre peine moins févere.. ( V?yez Menochius " de arbitr:
quœJl.
lib. 2, cent, 4, cafu }56.) Amfi; ., ' .. 10 • Lafolie excufe ce cnme , & celuiqm l a commis dans cet état ne doit pas être puni. (L.pelil~,§.. ult... D~. ad leg. Pompeiam de p~rricid. ;
L. 1",
§.1,.&
L. 14 in fine,D.
deoffi.cioJJ:rœJi,di.r s
Farinacius ,.
qu.
,94.' n•.27 ; &qu.,
120, ,n... 18"1.) Amfi Juge par Arrêt du 23 Février 169-0, & rapporte par Augeard, tom. 3-,r' c/wp. 2 , rendu contre Antoine Guignon ,. qui avoir tué fa .mere.SurEappel duJug~ de Perrone,qui avoir condamné ce par- ticulier àmort, les parents ay-ant allégué plufieurs traits de folie' _& defureur dùdit Guign.on, &ayant été admis à la preuve, la:Cout, furTinfo.rmationpar laquelle ces faits. furent cenûatés, in..
firma la Sentence du ~uge de Perrone , & ordonna. feulement ,quele coupable .feroit renfermé & gardé pat les: foins defes pa-
rents..::, f '
).9.
20~Le
.cas d'àccident ,- & quelquefois-mêrne celui de l1égli..·gence,peut auffi tendre ce crime excufahle..(Farinac..qu,120"
n.. 182~i8s·)· ,
}o..A'fortiori"lor[Cfue le' parricide eft commis dans le cas d'une- légitime défenfe.. (Farinac.ibid, quo 120,. 11. l86-~I90')
~. 4~~'Lepe~e
qui
tue fan fils ,~ouvèau néJL.par_ce qu'il a;.":qut;:lgu~~.partie nlonPérueufe,.c01l!m.e- ~?~~as ~ ou trois pieds-, &00'
dl: auffi excufable, \Farmac..l"bzd: qu. 120, n.. 191•. )1
. 5,°., Le parricideIeroit auffi. excuiable file' pere étoirtrouvé abu-
.fanr
de la femmeide fan; fils,~ou le fils. Ae fa belle-mess '; ou' s'iEétoit..traître, envers fa
Patri~.
,.Voyez.
Juli\1S-Clarus·"§~ Homici:
dium in: additionibu8 , n. ro.) , : .
6°,,·Ous~iiavoit.changé de rèlig,ion., ( Fariha:ci1ls , CfU~ I.:20:.w'
ll:. 176.). . ,
7°~·Ou pour une' caufè gtave d'in~ratitudet-( Farin?c"éj;u. I201:î\ '
if]:~ 167') .
Partie IV, Titre XX XIX. 13
8(}.'Ou
ft
le pere trouvait fa fille en adulrere. ( Voyez ce qui aété
dit au titre De l'adultere , part. 4 , tit. 3, n. 27· )Dans tous ces cas, l'homicide pourroit être puni d'une peine moins févere.
'o.
9°. Le pere qui fait tuer ê{ empoifonner fanfils
.quia
.c~mmisun crime qui peut le faire condamner à une mort 19nomlnieufe , eftauffi excufahle, fuivant quelques Auteurs, & ne doit pas être condamné en la peine ordinaire du parricide, mais en une autre peine moindre. (VoyezJacob. deBellov.in praélicâ,lib. 3 ,cap.1S, tit, de his quijibi mortem conjciv, n. 28 ; Boerius, décif. 216, n, 3
& 4; Farinacius, quo 110, n, 1)) ; & Julius - Clarus, §. liomi-
cid. in [upplem, n. 28. ) Et il en doit être de même des autres parents, qui font mourir leur parents , ou alliés par un pareil motif. Néanmoins Balde , inL.lihertas, D. deJlatu lionunis , eit d'un fentiment contraire, & dit que dans ce cas" ils- doivent être punis comme parricides.
10°. Mais la ,colete ne peut jamais être un motif fuffifam pour ,excufer le parricide. ( Farinacius , qu. 1 20, n, 133. )
, Néanmoins, fuivant un ancien Statut de la Ville de Bordeaux1 le mari qui tranfporté de colere avait tué fa femme, pourvH q~e de bon cœur il jurât en être repentant, était exempt de 'toutes peines; & cela s'obfervoit encore en l'année 1Jo14 , O~
environ. (Voyez Delurbe , en fa Chronique Bordeloife ,P.. 2-6.)
ART 1 C L E v,
De l'aél.ion qui naîtd'u crime de Parricide,
~ rfi , 'f.o.-I:!a~n p0~r crim~ ~e parri~ide né {è prercrivo~t point en droir , &l accufation enetoit perpetuelle,[UlV.intlaLOI dcrmcre
'D.
ad L. Pompeiam deparrictdiis ; mais en France cette aRIon f~'prefcrir comme po~r t~u~ le,oS autr~s crimes: p~r l'efeacE' dç vingt ans.
(y
oyez ce qUI a et~ dit a~ titre Der
adion qUl tuât des cri...mu, ci-deflirs , part. 3, liv. r,tu. 1,. n. 46.)-
.' ~e~~n~an~ guoiqu~ l'aaio~ ,criminell~ Ce prefcrive p~r Vi~1g~
ans., 11~1dIgn1te', ou IncapacIte de fuccéder ne fe prefcrir pomt..
'( Amfi Jugé parAtrê~ du 15 Mai 166S, ci-derru~ cité, rapporté au Journal des, Audiences; & par. Soefve r tom. 2.:J cau; 3J 'J'
~h'ap. j6.,): .
.14 Du Parricide. .
20• Quelque atroce que fait le crime de parricide , on
ne,
doit pas le mettre au nombre des cas Royau~. ( Yoyez cependant ce qui a été ditau titre De la compétenceparucuüere des Juges, part. 2,tit. r , n, 137. ) . .
3
2.. 30• En matiere d'homicide de mari à femme, aut vice velfd ,les indices les plus ordin~ires font, . . . Si la femme efttrouvee· mortefubiternent dans le lit du man, avecdes contuiions , ou autres fignes de violence; fur-tout s'ils faifoient mauvais ménage. (Julius-Clarus! inJupplem. §.homici- dium , n, 64. )
Ou 6. lemari l'afait enterrer denuit, ou encachette , 8{autres circonflances femblables, (VoyezPapon, liv,
22,
dt,4, arrêt2.)
SEC T ION 1 1.
Du recel de groffeffi; fi des filles ou jemme» quifont périr
. leur fruit. .
33.
L'homicide qui fe commet parles filles, ou femmes qui font . .périr leur frui~,.fe fait, ou pendant leurgr~[effe par des avorte- .ments ,ou apres leur accouchement, en les etouffant, oules faifant mourir par le fer , ou' autrement. Nous allons confidérer dans
ce
titre ce qui regarde l'homicide commis par les meres envers leurs enfants , après leur accouchement; & nous verrous gansLe
titrefuivant , cequi regarde les avortements. . '
Les femmes, ou, filles. qui font périr leurs enfants après leur accouchement, font puniflables de mort. L'Edit de HenriII, du mois de Février 15
56 ,
Yeil: formel.La Coutume de Louclunois, chap, 39, art. 2, potte, que la
'fe~tn.e"qui tue fan enfant, doit.être,cO.fl~e_~. être b~ûlé~_l,&L- ___
,11 parait que ce genre defupphce"·-et01f autrefOlS enufq.ge"pour 1 çe crime;fuivanf url ancien Arrêt dU,,2 Décembre 1480 par lequel une femme fut condamnée à être brûlée -vive , pour~voir étouffé fon enfant.
3
~}. La peine établie en Allemagne contreles meras qui font mou, rir leurs enfants, fuivant laC~nfiitution de Charles V, chap, 13J' , efr que la femme , ou fille qm en eft convamcue , .doit être con- damnée à être enterrée vive, & à périr à coups de pieux ou noyée; .8fdal~s"le ~cas.où il Ieroit ~ro~vé qu'elle a commis'plu:;[ieurs fois le meme cnrne , elle doit erre condamnée
à
être tél', '. ,'~ ....
•
a ;; . _QU'
Partie 11/, Titre XX XIX.
l'5.naillée avec des fers ardents; & enfuite précipitée dans l'eau. , 'On pourroit citer ici un grand nombre de condamnations à mort, pour raifon de ce crime. Il y en a un du 27Avril 1730,
contre Marie Grinjeau, fervante domefrique, qui la condamne à être pendue pour pareil crime. Autre du 16 Mars 173l , rendu fur l'appel du Juge de la Sénéchauflée & Principauté de Chaba-.
nois , qui condamne la nommée Françoife Roche àêtre pendue, pour avoir célé fa groffefTe & fon. enfantement, & pour avoir ho..
micidé & fuffoqué fon enfant. ( a )
3 5'
Il faut obferver fur cette forte d'homicide, qu'il n'efl pas né..ceûaire qu'il foit prouvé par des témoins de vifu ; mais il fuffit qu'il y ait des préfomptions qui forment à cet égard une preuve cornplette,
L'Edit de Henri 1l, du mois de Février 15)6, porte, >~ que
~) toute femme qui fe trouvera duement atteinte & convaincue
». d'avoir célé, couvert & oculté , tant fa groffeife, qu'enfan...
~) tement , fans 'avoir déclaré l'un, ou l'autre, ou avoir pris de ) l'un, ou de l'autre témoignage fuffifant, même de la mort, ou )) de la vie de fon enfant, lors de l'iflue de [on ventre; & après
~) fe trouve l'enfant avoir été'privé tant du Saint Sacrement de
~) Baptême, que de fépulture publique &.accoutumée ; foit telle u femme tenue d'avoir homicidé fon enfant; & pour réparation
» publique, punie de mort, & dernier fupplice, de telle rigueur
~) que la qualité particuliere du cas le méritera, afin que ce (oit
,~ exemple àtous, & que ci-après n'y foit fait aucun doute ni dif-
» ficulté,
3 6.'
Les filles grofles , en faifant cette déclaration, doivent prêter ferment, ainfi qu'il a étéjugé par Arrêt du 16Septembre 17r r , [ur un__appel-du Juge Royal de Mefle-en-Poirou ; mais les Juges~, 1
(a) OfalCllS in decifiollibus Pedemoni. (Taurini J,69, in-folio ; duif.'60,)
~efirtmulierem quamdam fjuce veturls doloribus impuljà,lamnam accedit&partum zn ~l?tlcam cJfùdit, nefe.icns
fi
eJfepregnan~em ,jùi.ffi jzyligauzm &. in perpetu.ulTP.exilium damnata~, quul erat mmor& de!zc1um non eratprobatum , nilper e)us confeJlionem qualificetam. Gaipard-Anronius Thef<mrusindecifionibzu Pulemollt.
(Auglf/lce Taurinorum 1626, in-folio;ouàGeneve 16;6 , in-folio, décif. 3,) fur, cette même queflion , dit qu'elle fut fouetée &'bannie par Arrêt du 2&
Decembre 1
r
51; 'Juill, non ccr!flahat partllm rit/umm) eo çuod non ere:uorm~.1/ZenjilJlnl
\ ..
1
1 1
.'.
: J
\ ,'
.1: il
J i\
16 Du Parricide.
ni les Procureurs du Roi, ou Fifeaux , ne peuvent rien prendre pour ce Iujet,
Suivant cet Edit du mois de Février 1556, il faut pour qu'une' femme, ou une fille, foit réputée, ou préfumée avoir homicidefon enfant, & comme telle punie de mort, qu'il
y
ait le concours des deux circonflances fuivantes ;La premiere, que la femme fait convaincue d'avoir caché tant fa gro[e[e que fan enfantement, {ans avoir déclaré l'un ou l'autre, 8{ fans avoir pris de l'un ou de l'autre un témoignage iùffifant, même de la vie, ou de la mort de fon enfant.
37.
Et la feconde, que l'enfant foit trouvé avoir été privé tantdu Baptême que de la Iépulture publique. Le concours de ces cir- confiances dl: ahfolument néceiTaire pour €f.u'une femme puiifeêtre
réputée coupable : d'où il fuit,1°.
Que cette Ordonnance, ou Editne-parle
que .desfemmes ,
ou filles, dont lesenfants
f~ trouvent morts & cachés après qu'ils [ont venus aumonde.2°. Qu'il faut
prouver
que la femme que l'on prétend être ac...couchée
del'enfant
trouvé mort, ait étégroffe. Ainft ou ne
peut aux termes de cet Edit,de
trouve privé de lagroffe1Te ,que
quandfépnlture , pourfuivre les l'enfant né de
car quandfemmescette groifeffe cachée, feil eft conflaté que l'enfant& filles pour recela été' haptifé, il n'eft plus permis d'agir criminellement contre
la
mere de l'enfant; à peine de
prife
à partie contre leJuge&le Pro..cureur du Roi, ou
Fifcal, (Ainfi
juge parArrêt
du 2Juillet
1716,.qui déclare le Juge & le
Procureur
Fifcal de la Iuilice de Saint- Arnoult bien pris àpartie
enpareil
cas, & les condamne en deux cents livresde
dommages & intérêts, &en tous les dépens. )) 8.. turgiens quiner le cadavrevenupeéhonla dépoiition destians 'qui coriflatent quecouchéedes cheveux ;
ces circonflances,
QuantUnàenfant
termedu Juge qm doitlaàlafille doivent
&pr~ill;iere,efr,de~inG ~lou femme qu'on. avivant;cenfé venu àterrne , lorfqu'iltémeins ,1'enfant.
CQmm~conilaterfaut de ces preuves ,
&r
fe tranfpot,terfür1êSl.leux,enfant en queflion eft celui2.".
ques'ilil
ou du moins par de fortes préfomp...Par le rapporta
Cel'é~atles'Chirurgien~ét~ ju~ê,peut, laaçcufée~'dll
cO:rps dee~lefe,par
caure d'edes plufteurs
faffent mentionfait
Médecinsâ I'enfant ,
fa mort. 3des
~ 1°,pourdont
Arr~ts., ~.onglespar~rinf:~ ~.&.exami...s'il eitefl:0Chi-•Parac~~e&:
.entr autres
Partie IV, Titre XXXIX. 17
entr'autres par- un,: du 26 Janvier ,1'677:J rapporté au Traité des Rapports de IVI. Prevot,
page
87'39·
La preuve dela ~ro«e{fe fe fait par ceux qui ont vu l'accufée avoir le ventre enfle i le vifàg~ .pâle,&: le corps affoibli. Celle' de l'accouchement fé;faitpar
l'aï 'diminution fubite du ventre de cette même perfonne ~'&pâr la vifttè des-Matrones , qui-déclarent .fi elle ~fr dans l'état d'une perfonne nouvellement accoucliée,& même
·fi
ellea dü lair-dans lesfnamelles,
1&c.. {rv
oyez laConflitution
Caroline,
art. 35 &'36.r
La fotce, ou foiblefle de cette preuve ; dépend de lai prudence du Juge, qui l'eflime fai..vant les circonflances, ( Farinaciüs , qu~ 122, n, 153' ) , "
4
0 •~'L~~ dîrp~~/tiohs P!~cérl,~*Fs} (~.
tr?uyenretabIiesen'partie p~r
1cemhreAr,~~l,1'e ,Regle~.e~t· ~e~:.~F~.t:~s-1our~1'665~j~qU1porte que dans les procesde, Clen~o,ntde femmes accufeesdu 10 ~e-' d'avoir défait leur fruit, les
Juges
feront tenus de dre{fer procès- verbal, &faire faire rapport:en Chirurgie,de l'état du corps des.'enfants morts; & par"1;111autre Artêt de laC6~r du
16 Mars
'173l,,,qui porte, queles
Chirurgiens
déclareront dans leurrap'port~~' v;t~) :lit~,1'
état4tu.
cadavre de.r
e~[~l{t"s'il,~ft..venu à terme ,~ vivant. '.:. Un autre 'Arrêt"
de
la TournelIe du 23 Avril 17r7 ,rapporté au". Journal des
Audiences',
enjoint' aux Lieutenant de Police & Pro- cureur .duR9i de
Chaumont, defaire
viïiter les femmes & hUes qui.ferontaccufées d'avoirdéfaitleursenfants, .~.mêmede
faire ex~~mer l~fdi.ts ,e~~rts9ûi.auronté t éin~un:é~:,fi'le c'~sy
écliètj,&
iceuxpareillemerir.fsire
vlpterpar
Clururgiens Jures, qUlfe-
ront nommés d'office p~r le Juge, dont ils drefleront leurrap- port,.qu'ils affirmeront véritable pardevant ledit Juge;
&:
ferontjoindrc_ledituppott,auprocès. . . . .
4-
1. 1 Mais contre ces preuves, l'acculée peut juilifier [on innocence par destémoignages" des
moyens , & des circonflancesvala-
bles, (Voyez la Conilitution Caroline, art. 13 r. )- Lorfque la femme ,:ou' fille, que l'on foupçonne
d'avoir
homi..cidé
fon enfant, (e trouve dans les circonflances portées par l'E..dit de Henri 1l, fans pouvoir juflifier [on innocence, & qu'il efr prouvé contr'ellequ'elle. acachéfa groffeffe &fonaccouchement, elle doit être condamnée-à la peine de mort, quandil cft prouvé
que
l'enfant.eft
mort fansBaptême,
quoiqu'il n'ait pasété
tué iThmel~