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Cote de l'argent

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Academic year: 2022

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Seizième Année. — N" 28 Prix du numéro : 10 centimes

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P A

Jeudi 11 Avril 1901.

Bureaux: R u e de l a S e r r e , 58.

KMMRE

ABONNEMENTS

Un an: Six mois:

Suisse . . . . Fr. 6»— Fr. 3»—

Union postale » 12»— » 6»—

Ou s'abonne a tous les bureaux de poste

Paraissant le Jeudi et le Dimanche à ia GSiaax-âs-Fonds

ANN0N6ES

suisses 20 ct., étrangères 25 et-. la ligne Offres et demandes de place

10 centimes la ligne.

Les annonces se paient d'avance.

Organe de la Chambre suisse de l'Horlogerie, des Chambres de commerce, des Bureaux de contrôle et des Syndicats professionnels.

Les Consulats suisses à l'étranger reçoivent le j o u r n a l .

Bureau des Annonces: HAASENSTEIN & VOGLER, 32, rue Leopold Robert, CHAUX-DE-FONDS et succursales en Suisse et à l'étranger.

Echos de l'Exposition universelle Rapport sur la joaillerie et la bijouterie

L e s t r a v a u x d e s r a p p o r t e u r s s u i s s e s d e s j u r y s c o m m e n c e n t à a r r i v e r a u D é p a r t e - m e n t f é d é r a l d u c o m m e r c e . N o u s a v o n s s o u s l e s ^ y e u x le r a p p o r t d e M. J . F ë r r e r o , d e G e n è v e , s u r la j o a i l l e r i e et la b i j o u t e r i e

— g r o u p e X V , c l a s s e 9 5 .

L a c l a s s e 95 était, r e p r é s e n t é e p a r 570 e x p o s a n t s s e r é p a r l i s s a n t s u r 15 p a y s e t d i v e r s e s c o l o n i e s ; le r a p p o r t e n d o n n e le t a b l e a u .

Si nous examinons attentivement ce tableau, dit M. Ferrero, nous constatons en premier lieu une participation extrêmement brillante de la France, mais en dépouillant la liste de ses expo- sants, nous remarquons que la province s'est abstenue et que nos concurrents de Lyon et de Marseille, à part quelques rares exceptions, n'ont pas affronté la lutte.

La Suisse s'est présentée avec le chiffre minus- cule de dix exposants, c'est dire qu'il ne lui a pas été possible de donner une idée bien exacte de l'importance de sa fabrication ; nous le regret- tons, car, sans vouloir lui donner un role plus important qu'il ne convient, nous estimons qu'elle occupe une place honorable dans l'exportation de la bijouterie et qu'elle aurait dû en faire la dé- monstration d'une façon plus tangible à l'Expo- sition de 1900.

Cette petite statistique étant établie, passons rapidement en revue les travaux les plus intéres- sants des différents p a y s : nous sommes obligés de renoncer à publier des noms,' il en faudrait citer un trop grand nombre.

La France occupe incontestablement le pre- mier rang, non seulement par le nombre, mais encore et surtout par la beauté de ses produits.

En visitant le délicieux salon de la bijouterie française, nous nous plaisons à reconnaître que l'Exposition universelle de Paris 1000 a mis le sceau à une véritable renaissance des arts déco- ratifs: ce fut une grande jouissance pour ceux qui curent le privilège de participer aux travaux de notre j u r y international, de dresser le bilan de toutes les merveilles qui défilèrent sous leurs yeux, de constater les progrès réalisés dans tous les domaines et de saluer l'avènement d'un « a r t n o u v e a u » .

Parmi les arts industriels pratiqués à Paris, celui du bijou se distingue d'une façon exception- nellement brillante. De sérieux efforts ont été faits depuis quelques années pour donner au bi- jou un caractère plus artistique.

Ce fut en 1895 qu'apparurent les premières tentatives présentées d'abord timidement, puis, chaque année suivante, d'une façon plus bril- lante et plus impeccable, par M. René Lalique,

à qui revient incontestablement l'honneur d'avoir été le principal initiateur de l'art nouveau dans le bijou ; on nous pardonnera de citer ce nom à litre exceptionnel et de rendre hommage ici au talent de cet eminent artiste français, de ce chef d'une école nouvelle qui a transformé l'in- dustrie du bijou en un art merveilleux, ce qui explique le surnom de «Wagner de l'art de la bijouterie » qui lui fut donné par certains cri- tiques.

Les salons français des beaux-arts (exposi- tions annuelles de peinture et de sculpture) n'ont pas craint d'encourager ces efforts en ouvrant bien larges leurs portes à la bijouterie-joaillerie, et les expositions de ces dernières années furent les prémices de l'épanouissement merveilleux auquel nous fait assister l'Exposition de 1900.

Quelles sont les origines de cet «art nouveau»

et quelle est son influence sur les arts décoratifs?

De l'avis du plus grand nombre, ce serait de l'Angleterre que nous viendrait, sous le nom de

«Modern style», cette recherche intéressante de substituer de nouvelles formes aux anciennes en s'inspirant de la nature et on cherchant des lignes simples répondant idéalement à l'usage des ob- jets confectionnés.

Nous ne chicanerons pas longtemps sur celte origine et reconnaîtrons volontiers que l'art dans l'habitation, l'ameublement et tous les accessoires qui en dérivent, doivent en partie leur perfection- nement aux Anglais Hurne-Jones, W . Morris, Liberty et autres, qui ont su joindre la simplicité et. le caractère praiique à l'élégance des formes nouvelles, mais aussi et surtout aux maîtres Galle, Ghéret, Grasset et à tant d'autres nova- teurs français, qui, chacun dans sa sphère d'ac- tion, ont contribué à celte renaissance artistique qui se manifeste d'une façon si imposante, à cette diffusion de l'arl qui pénétre dans toutes les classes de la société et constitue la meilleure école populaire de l'harmonie et du bon goût.

Les 191 exposants français, à sept ou huit ex- ceptions près, représentent la fabrication pari- sienne dans toutes ses variétés.

La joaillerie proprement dite, c'est-à-dire les bijoux où les pierres précieuses jouent un role prépondérant, occupe une place très importante dans le salon de la bijouterie française.

Nous a d m i r o n s , sans r é s e r v e , les superbes pièces des grands joailliers parisiens, qui réussis- sent a nous démontrer que même dans la joail- lerie pure on peut appliquer les principes de l'arl nouveau.

Les ornements classiques, les nœuds, les ro- eailles lourmentées, les aigrettes, les Heurs de lys stylisées, les lleurettes sautillant sur des ressorts et autres modèles veillots cèdent la place à de nouvelles compositions largement et simple- ment traitées, dont le point de départ est l'étude approfondie de la nature.

Nous remarquons dans plusieurs vitrines de superbes bijoux d'un dessin franchement nou-

veau, sobre, élégant et bien lisible, dont l'exécu- tion atteint la perfection ; s'inspirant du goùl du jour, on ne craint pas de faire intervenir quel- ques parties ciselées et même de l'émail dans certaines pièces de joaillerie, qui réalisentainsi une habile et heureuse transition entre la joaillerie pure et la bijouterie artistique.

Celte dernière est représentée, ainsi que nous l'avons déjà dit, d'une façon merveilleuse; nous remarquons clans huit à dix vitrines des créations d'un goùl sur cl original qui prouvent que les tentatives de novateurs dont nous parlions plus haut ont porlé leurs fruits.

Les collections incomparables de broches, dia- dèmes, devants de corsage, pendanlifs, peignes et boucles de ceinture que nous avons sous les yeux, témoignent du magnifique essor de la bi- jouteiie sous l'impulsion de l'art nouveau; il y a bien par-ci par-là de légères ombres au tableau, certaines formes nouvelles sont d'un goût dou- teux et quelques fabricants dépassant la mesure, sont tombés dans l'excentrique: mais ces réser- ves fuites, nous nous plaisons à reconnaître qu'il ne nous avait jamais été donné de voir un en- semble aussi complet d'œuvres séduisantes, d'un goùl distingué et absolument inédit.

La ciselure est une des principales ressources du bijou art nouveau : on lui fail produire des effets exlrèmemenl variés par l'adjonction d'é- maux opalisés et de patines d'or de différentes teintes dégradées.

On emploie tour à lour les émaux opaques, transparents et translucides dont le glacé de la surface est le plus souvent enlevé, afin d'obtenir des tons mats qui, sans modifier la transparence de l'émail, donnent aux objets un aspect plus doux et plus harmonieux. Nous remarquons en particulier lu perfection des émaux translucides qui, encadrés dans des filaments d'or, produisent l'effet de vitraux minuscules; il en a été fait une application très heureuse dans bon nombre de bijoux.

Il entre également dans ces bijoux artistiques beaucoup de matériaux autres que l'or et les pierres précieuses, tels que l'ivoire, le jade, l'o- n y x , la cornaline, la simple agate et a u t r e s ; l'opale et les perles les plus baroques sont égale- ment employées comme auxiliaires, sans se préoccuper de leur plus ou moins grande valeur intrinsèque, ce qui permet à l'artiste de réaliser les harmonies de couleurs les plus délicates.

La figure humaine, sous forme de gracieuses tètes et statuettes, sculptées dans l'améthyste, dans l'ivoire ou dans l'or, ainsi que d'autres sujets décoratifs empruntés au régne animal, viennent ajouter leur charme aux ressources in- finies de la nature, de sa végétation et de sa flore.

En résumé, la section française de la joaillerie et de la bijouterie nous a révélé une évolution fort intéressante dans un style moderne qui n'a, il est vrai, pas encore donné sa mesure définitive,

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100 LA F E D E R A T I O N H O R L O G E R E SUISSE mais si elle s'est écartée, par-ci par-là des règles

de l'esthétique et du bon goût, on peut être cer- tain qu'avant peu les quelques exagérations et les incohérences du début feront place à un art raisonné et harmonieux, digne de ses Ira- éditions.

L'industrie de la chaîne et du bracelet-chaine compte fort peu d'exposants français, cependant deux d'entre eux sont de premier ordre par l'im- portance et la qualité de leurs produits. Nous avons également remarqué la fabrication de la bourse en maillons d'or ou d'argent, dont de fort beaux spécimens ont passé sous nos yeux.

La bijouterie doublé, imitation et argent était représentée par un très grand nombre d'expo- sants qui marchent résolument dans la voie du progrés ; bon nombre d'entre eux avaient des expositions assez remarquables où l'on pouvait constater, dans une certaine mesure, l'influence des idées nouvelles ; nous avons été frappé en particulier par une vitrine de bijouterie d'argent avec adjonction d'émaux contenant beaucoup d'heureuses applications de l'art moderne. Les apprêts et les estampages eux-mêmes cherchent non sans succès leur vie dans cette nouvelle voie.

Les bijoux nationaux s'adaptanl aux costumes des différentes contrées du pays font défaut ; une seule maison fait une honorable exception avec une importante exposition de bijoux bressans qui, à défaut de nouveauté, présente néanmoins d'intéressantes combinaisons de filigranes et d'é- maux.

La lapidairerie est représentée d'une façon très instructive par deux ateliers en activité et par quelques jolies vitrines de pierres de couleurs.

Nous ne quilterons pas la section française sans payer un juste tribut d'admiration à son intéressante exposition rétrospective dite centen- nnlo, dans laquelle le public studieux trouve une ample moisson d'enseignements utiles et précieux des siècles passés ; une bonne note également à ses ateliers de démonstration.

Après les écoles d'art, on peut bien reconnaître que ce sont ces expositions rétrospectives ou ces musées qui rendent les meilleurs services, en nous faisant connaître les travaux de nos prédé- cesseurs, et en nous rappelant que la recherche de l'art ne doit pas nous faire oublier les con- naissances techniques; souvenons-nous, en effet, qu'en matière d'art industriel ce n'est que par l'intelligente collaboration des sciences et de l'art qu'on peut produire des œuvres fécondes, voir même des chefs-d'œuvre. Un critique avisé écrivait en fori bons termes :

c< L'art sans métier et bien peu de chose et le métier sans art n'est rien du tout.. »

La Russie nous présente d'une part de très in- téressants bijoux nationaux des provinces russes et du Caucase, ou le filigrane sur or el argent joue un rôle important et, d'autre part, une fort brillante exposition de joaillerie et bijouterie agrémentée de beaux émaux qui confinent à l'art de l'orfèvrerie dans ce qu'il a de plus précieux.

L'Allemagne avec ses 43 exposants n'a pas réalisé dans la clssse 95 les brillants succès ob- tenus dans d'autres branches; pour nous qui connaissons la puissance de production de ce pays, nous savons qu'il n'a pas donné dans la bijouterie la mesure de sa force. Quelques maisons réputées ont tenté avec plus ou moins de succès des essais de bijoux, art nouveau sur lesquels il serait prématuré de porter un juge- ment définitif.

Un très bon point en passant à ses écoles d'arts décoratifs abondamment subventionnées el pour- vues de modèles et documents nombreux.

Berlin, Munich, Gmünd, Hanau el Pforzheim exposent des produits 1res différents comme genre et comme valeur artistique: cette dernière place a des articles d'exportation à des prix avantageux bien appropriés aux pays orientaux et d'outre- mer.

L'Angleterre a deux brillants exposants dont l'un rappelle un peu Boucheron par la richesse des produits et la perfection du travail ; le reste ne présenle pas grand intérêt.

L'Italie brille beaucoup plus par le nombre que par la qualité de ses exposants ; une excep- tion doit èlre.faile et faveur d'une maison napo- lilaine'_donl les bijoux étrusques, romains et pom- péiens sont très remarqués. Les bonnes maisons de l'Italie septentrionale se sont abstenues el ont été plus ou moins avantageusement remplacées par la kyrielle de marchands de mosaïques, de filigranes, de coraux, d'écaillé et de pierres du Vésuve.

ö Etals-Unis d'Amérique. Le principal expo- nnt de ce pays présente une collection de bijou-

terie, de pierreries el d'orfèvrerie qui témoigne d'un effort considérable.

Nous laisserons à d'autres le soin de parler de cette dernière branche très fortement représentée par plusieurs grandes maisons. Quant à la bijou- terie, tout en faisant des réserves sur le goût qui a présidé aux différentes combinaisons de pierres multicolores et sur l'aspect généralement lourd de ces bijoux— défauts à nos yeux, mais qualité sans doute au pays des dollars, — nous admirons la perfection du travail des nombreuses grandes pièces qui figurent dans cette exposition.

Les autres vitrines ne présentent pas grande valeur et il est certain que le marché de cet im- mense pays nous offrirait un vaste champ d'acti- vité s'il n'élai presque entièrement fermé par des droits protecteurs très élevés.

Japon, Si les Japonais n'ont pas créé l'arl nouveau, on peut admettre qu'ils en ont élé les précurseurs par leur amour de la nature, le secret de la fantaisie el l'élégance des lignes de leurs étranges el savantes composition.

Leurs produits à l'exposition de 1889 furent une révélation el ceux de 1900 ne le cèdent en rien sous le rapport de l'originalité et de la fantaisie ; mais s'ils sont particulièrement brillants dans les objets d'arl en bronze, laque, porcelaine, émaux et autres bibelots, il faut reconnaître qu'ils font triste figure dans la branche de la bijouterie où nous n'avons rien su trouver d'intéressant.

Les bijoux sont très appréciés par les femmes japonaises, nous engageons nos fabricants à étu- dier les goût et les usages de ce pays, dans le- quel règne une assez grande prospérité actuel- lement; on trouvera peut-être de ce côté un dé- bouché nouveau.

L'Autriche tienl un rang honorable avec ses industries delà Bohème: le bijou grenat, sans atteindre aux sommets de l'art moderne, marque de sérieux progrès ; nous admirons, en particu- lier, de beaux spécimens de verreries, de cristaux et une colossale cole'clion de boutons et de perles d'une grande fabrique de Gablonz.

La Belgique nous procure par un de ses ex- posants, une véritable jouissance artistique; les objets traités en joaillerie et les bijoux artisti- ques, comme les pièces du plus gros volume, qui sortent de notre compétence, témoignent d'un goût sûr et d'une compréhension très nette de l'art nouveau.

Les autres exposants nous présentent exclusi- vement des articles de pacotille et de bazar qui ne méritent pas une minute d'attention ; connais- sant les ressources artistiques de ce pays, nous avons vivement regretté l'absence de très bonnes maisons de Bruxelles qui auraient relevé le ni- veau de l'exposition Belge.

Les pays Scandinaves sont particulièrement intéressants par leurs bijoux nationaux, dans lesquels les émaux translucides et les filigranes jouent un rôle assez important; la Norvège nous a paru occuper la meilleure place dans ce do- maine; par contre le Danemark ne montre pas dans la bijouterie les brillantes qualités dont il a fait preuve dans d'au 1res branches d'art industriel.

(A suivre.)

Notre école de commerce

Une nouvelle année seolaire commençant prochainement, il est intéressant de jeter un coup d'reil sur le programme. Les élu- des sont essentiellement pratiques et tout ce qui louche aux affaires est enseigné de manière à l'ormcr des jeunes gens aptes à entrer avec toutes les chances de réussite dans la carrière commerciale.

Au bureau, les opérations sont traitées comme chez un commerçant, un fabricant, un banquier. La correspondance en plu- sieurs langues, les pièces comptables, arri- vent à la maison el en sortent. La compta- bilité des opérations est établie d'après les meilleurs systèmes et les plus usités. Le classement des lettres el pièces se fait d'après les méthodes les plus nouvelles et les plus recommandables. L'élève a p p r e n d la régularité, l'ordre et l'habitude compta- ble, indispensables à la réussite de toute entreprise.

Les langues sont étudiées avec une at- tention toute particulière.

Les jeunes gens qui, en sortant de l'é- cole, quittent le pays, se sentent à l'étran- ger vite à leur aise et ceux qui trouvent emploi sur place sont appréciés à cause de leurs connaissances d'allemand, d'anglais, d'espagnol et d'italien.

La géographie commerciale imprime à la conception des élèves des images fidèles de la production, de la consommation et du commerce du globe; leur fait connaître les voies et moyens de communications nationales et internationales; leur apprend les débouchées et les lieux d'achat des marchandises.

L'histoire leur enseigne les qualités et les vertus des peuples qui réussissent dans la conquête des marchés, et la cause de faiblesse de ceux qui succombent dans la lutte commerciale el industrielle.

Le cours d'arithmétique s'inspire des be- soins du futur négociant. Il y a p p r e n d à chiffrer avec sûreté el rapidité. Les exem- ples sont tirés de notre industrie, de notre commerce et de nos relations avec tous les pays du globe. Les élèves sont initiés aux moyens mécaniques de calculs.

Quant aux principales marchandises, on les étudie au point de vue de leurs qualités, leur utilisation, leur origine, leurs altéra- lion el leurs falsifications. Un musée déjà très complet renferme de belles collections des matières étudiées. De nombreuses vi- sites d'établissements industriels complè- tent les connaissances techniques des cours.

De nos jours, l'homme d'affaires ne peut plus ignorer les lois et les règlements ayant trait à sa profession. C'est ce que l'école a compris en chargeant des praticiens de mettre au courant les élèves de la législa- tion avec laquelle ils entreront en contact journellement dans leurs transactions.

La sténographie qui a résolu le double problème de la quantité et de la rapidité de la correspondance fait partie du pro- gramme. Combinée avec l'emploi de la ma- chine à écrire que les élèves apprennent, elle leur ouvre de nombreuses carrières.

On voit que l'école a en vue son vrai but et prépare, par l'union rationelle de la pratique et de la Ihéorie, de bons auxi- liaires pour noire industrie.

(Communiqué.)

A propos de la „Boule de neige"

On sait que ce système de vente s'est considérablement développé c h e z - n o u s . Quelques-uns de ceux qui le pratiquent, le font ouvertement; d'antres, semblables à des pauvres honteux, s'abritent derrière un titre, ne mettent pas leur nom en vedette el ne sont pas même inscrits au registre du commerce.

Nous avons sous les yeux une feuille à coupons, dont nous reproduisons l'entête.

« Une montre or

cuvette or, contrôle français, pour homme de la valeur de 100 fr. pour 4 fr. î\0

«A la Bonne montre » Rue du Premier Mars , (>

La Chaux-de-Fonds. »

Il n'existe à la Chaux-de-Fonds, au nu- méro 0 de la rue du 1e r Mars, qu'un seul fabricant d'horlogerie, M. Léon Vurpillat, lequel fabrique la montre soignée. Le facteur lui remettait, il y a quelques jours, une lettre portant comme adresse : M. le Directeur de la Bonne montre, 0, rue du

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LA F E D E R A T I O N H O R L O G E R E S U I S S E ICI Ie1' Mars, Cliaux-de-Fonds. Il l'ouvrit natu

rcllemenl, et constata qu'elle contenait d e s coupons en retour et une lettre.

M. Léon Vurpillat qui n'a jamais prati- que le système de vente «boule de neige»

déclare qu'il n'a rien de commun avec l'in- dividu qui s'abrite derrière l'entreprise de boule de neige « L a Bonne m o n t r e » .

Les étrangers en Suisse

Le n o m b r e des étrangers q u i viennent s'établir en Suisse est chaque année plus considérable. E n 1830, ce chiffre était de 71,000 environ, et vingt ans plus tard, en 1870, il était plus q u e doublé (150,000).

Mais en 1880 le recensement fit constater la présence de 211,000 étrangers; en 1888, on en compta 230,000, et, en 1900, nous arrivions au chiffre de 385,000 ! Gela fait une moyenne d ' u n étranger pour 9 habi- tants, à peu près, tandis q u e celle moyenne était, en 1850, de 30 pour mille et d ' u n pour 33 habitants. Il n'est, sauf erreur, au- cun pays d'Europe où l'immigration étran- gère soit si forte.

Chemins de fer

La commission permanente du Conseil d'ad- ministration des chemins de fer fédéraux se réu- nira de nouveau vers la mi-avril. Le Conseil d'administration sera probablement convoqué pour la fin du mois afin d'établir les propositions qu'il veut faire au Conseil fédéral, au sujet de la nomination de [la direction du IIe arrondisse- ment (Baie). Il étudiera aussi diverses autres questions.

Voici quelques extraits des délibérations et dé- cisions du département fédéral des chemins de fer concernant l'horaire d'été 1901.

Le Jura-Simplon a consenti à établir un train direct du malin Berne-Genève, avec départ à 6 li. 55. Ce train était demandé depuis longtemps.

Le département fédéral des chemins de fer re- connaît l'insuffisance des relations directes et rapides entre Berne et Lucerne, en conséquence il ordonne, au moins pour la période qui va du 1er juillet au 15seplembre, l'inlroduclion d'un nou- veau train express sans arrêt dans les deux di- rections. Ces nouveaux trains devront avoir, en outre, comme toujours et autant que possible, un wagon direct Genéve-Lucerne-Genève.

Le département a également recommandé aux administrations du Jura-Simplon et du Gothard de faire circuler des voitures directes Berne-Milan.

La demande qui avait été faite de changer d'horaire à partir du 1" mai a été écartée pour cette fois, à cause du délai trop court et aussi parce que les horaires d'hiver avaient été approu- vés jusqu'au 31 mai.

Nouvelles diverses

E m ' j r a t i o n . — Voici quelques chiffres sur l'émig; n;':on en Allemagne et en Angleterre :

176,819 personnes ont quitté l'année dernière les ports de Brème et de Hambourg pour les pays d'oulre-mer. On en avait compté 146,026 en 1899.

Il n'y avait sur ce nombre qu'une faible quantité d'Allemands, 15,690 contre 19,743 en 1899.

La plupart des emigrants de ces deux ports étaient Austro-Hongrois (87,395) et Russes.

174,000 d'entre eux partaient pour l'Amérique du Nord.

En Angleterre le nombre des emigrants en 1900 a été de 299,238 contre 240,696 en 1899, et sur ce total énorme, 129,773, moins de la moitié, étaient des étrangers. 189,447 se dirigeaient vers les Etats-Unis; presque tous les autres vers les grandes colonies britanniques.

Procédés d'atelier

Bronzage des objets en cuivre, bronzage à fonds noirs

Lorsque l'on veut faire un bronzage foncé soit vert antique, soit noir ou même brun, on peut

donner la première couche, c'est-à-dire le fond, en faisant tremper dans l'acide azotique pur la pièce à bronzer. Il est bien entendu que la pièce ne doit pas séjourner dans l'acide. Mais presque toujours, ce premier bain donne une teinte noire, grise quelquefois, selon le temps prolongé du trempage, qui suffit souvent pour les fonds des bronzages foncés ; ensuite, soit avec de la plom- bagine délayée à l'alcool, soit de la plombagine mélangée à la sanguine, toujours dans l'alcool, on obtient tous les tons désirés. On peut aussi employer la plombagine et la sanguine à la colle, soit colle forte, soit colle de flandre ; etc., selon les sujets que l'on a'à traiter. Mais lorsque l'on emploie les bronzages à l'eau, ce qui est le cas de la colle, il est nécessaire, le bronzage étant sec, d'y passer comme préservatif, un vernis, soit à l'alcool, soit à l'essence, le plus fluide pos- sible. Pour obtenir dans les bronzages la couleur chêne, par exemple, il faut mettre dans un litre de fort vinaigre : •

1 partie de sel ammoniac, 1 — ammoniaque liquide, 4 — de sanguine en poudre ; agiter fortement la composition et laisser reposer 48 heures environ.

11 faut avoir soin de bien remuer la composi- tion avant de s'en servir ; procéder pour le reste comme j'ai dit pour tous les bronzages : brosses pour étendre la composition et brosses pour sé- cher ; passer ensuite à la cire et au vernis pré- servatif.

Il est bien entendu que tout objet à bronzer doit être, au préalable, décapé, dégraissé et passé à l'eau forte ; puis séché avant d'appliquer le bronzage.

4oo procédés modernes.

Cote de l'argent

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Sont admis comme élèves réguliers en première année les jeunes gens de 14 a n s révolus qui justifient par un examen qu'ils sont à même dé suivre l'enseignement.

L'examen d'entrée aura lieu V e n d r e d i 2 6 A v r i l , dés 8 heures du matin.

En seront dispensés les .élèves ayant terminé avec succès leurs études au P r o g y m n a s e de notre ville.

Les candidats présenteront en s'inscrivanl leur dernier bulletin sco- laire et l'extrait de leur acte de naissance.

Les inscriptions sont reçues dès maintenant j u s q u ' a u 12 A v r i l à la Direction qui donnera tous renseignements sur le programme et les études. ' H 832 G 1168

Le Directeur, J.-P. S0UPERT. Le Président, HENRI W/EGELI.

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